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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Cervin

Apoutsiak — alpinismeCervin4000butValaisZermattAnne

... ou presque ...

 

Vidéo

 

 

 

 

Carto fichier GPS

 

à venir (ou disponible sur simple demande dans le formulaire contact !)

 

Cervin-suite.jpg

 

Cervin carte topo 1922Topo du Cervin , Guide des Alpes valaisannes volume II 1922

pour le topo écrit voir en bas d'article

 

Récit

 

Après m'être bien défoncé les ongles de pied sur le Weisshorn, le réveil est difficile sur la camping de Randa.

Je décide de réaliser la technique quand on a les ongles des  pouces de pieds cassés : les élastoplaster avec leur voisin  !

Bon j'ai encore un peu mal, mais ça devrait passer. De toute façon il est hors de question de changer d'objectif : c'est traversée du Cervin ou rien (j'ai pourtant essayer de placer un petit Obergabelhorn mais bon)

 

On rejoint notre parking préféré, un petit coup de stop et nous voilà à Täsch le train, puis le téléphérique (hyper long !) J'en profite pour téléphoner à ma  routeuse météo préférée, la Yahn Gizendanner des alpinistes de seconde zone : ma femme ! "Jeudi, cumulus dans l'après midi orageux ensuite..." je lui fait répéter plusieurs fois les infos afin de m'assurer que la météo est un peu floue... De toute façon on est déjà à moitié parti.

Arrivés au Matterhorn paradise (sic) qui n'a de paradise que le nom, étant donné qu'on est entouré d'énorme filets qui gâchent complètement la vue, la journée commence par 400 m de descente jusqu'à la testa Grigia par des pistes de ski d'été au milieu des dameuses et des pelleteuses occupées à boucher des crevasses et à retenir des séracs ?!?Arrivés à la testa Grigia  nous pique-niquons. Anne entame la descente sur Plan Maison à pied par le col Theodule, je me paie un téléphérique pour soulager mes pieds. La vue sur le Cervin est très impressionnante ! De Plan Maison un panneau indique refuge du Duc des Abruzzes 2 heures. De là, il parait hyper loin ! Je file , les jambes ne vont pas trop mal, la douleur au niveau des ongles est supportable sauf lorsque je tape un caillou ....

 

P1020329

 

Je compte les moraines : 3, le premier passage à gué est sport, le torrent coule plein pot, il est déjà 16h ! en face de moi le public des randonneurs est nombreux , à attendre un faux pas et une chute dans les eaux glaciales, je m'en sors assez bien !  J'apprendrai plus tard qu'Anne n'a pas réussi à le passer, elle a du remonter le torrent et perdre 20 minutes pour l'obstacle...

La suite sous la face sud du Cervin se passe bien, même si la vue de l'arête du Lion me tétanise un petit peu. Je parviens au luxieux refuge du Duc des Abruzzes (ou Orionde) où la chambre dispose d'une salle de bain attenante avec douche dont je profite avec délectation en attendant Anne.

Point météo avec notre routeuse.

 

Le repas est à la hauteur du refuge, succulent

et c'est parti pour une bonne nuit de récup avant les choses sérieuses !

 

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  La Croix Carrel

 

Lever 7 h , départ 7 h 30, sous un beau soleil matinal ! Nous rejoignons rapidement la Croix Carrel, hommage au premier vainqueur de l'arête du Lion, décédé à cet endroit là.  Nous poursuivons jusqu'à un couloir, casque de rigueur. L'ambiance est bonne, j'essaie de faire bonne figure derrière une Anne toujours en grande forme (est il nécessaire de le préciser) Nous dépassons des alpinistes en petite forme, en croisons d'autres qui ont butés (en général vers le pic Tyndall à cause de la glace)  et sont sur le retour. Un peu de neige, du rocher pourri, et voilà le col du Lion avec vue imprenable sur la face nord !!! La pause est courte il y a du vent. Nous poursuivons vers le haut, escalade facile, puis un peu plus technique, les premières cordes fixes. Anne m'épate en les évitant soigneusement, j'ai essayé, puis me suis dit que ça serait plus simple avec.

Nous arrivons à un impressionnant ressaut vertical d'une dizaine de mètres ! On s'encorde (enfin) Anne part devant avec la même politique : pas de corde fixe. Elle commence à se plaindre , le rocher serait froid. Moi j'ai annoncé la couleur dès le départ, ça sera AVEC corde fixe. Puré le père Carrel, il était sacrément balaise !

Pendant ce temps Anne a posé le premier point, elle passe sous la corde fixe et se retrouve dans une position inconfortable, la corde au dessus de son sac. Je l'écoute pester contre la température du rocher et la lourdeur de son sac, à croire que j'ai rempli le mien d'hélium...

Elle se repose sur un point, fini, pour mon plus grand bonheur par utiliser la corde, je jubile ! Elle prétexte le sac, le froid, elle repart et sort.Quel plaisir de voir qu'elle rejoint le camp des nullos qui utilisent la corde, je ne suis plus seul !

 

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Dans les cordes fixes

 

C'est mon tour, j'attaque la paroie bille en tête, en tirant sur la corde, au premier point je suis tout essoufflé, les avant bras tétanisés. Je poursuis de point en point, le souffle court, les bras durcis par l'effort ! Moi qui pensait qu'avec la corde, c'était rando ! Je me demande même si ça n'est pas plus difficile ! Je passe devant pour la longueur suivante, plus facile et attends Anne au dessus. Le refuge est juste au dessus perché ! Un névé et le voilà. Nous pénétrons dans l'antre et 2 espagnols nous accueillent avec un Lituanien !

Nous papotons, les espagnols ont fait le sommet et sont arrivés hier à 2 h du mat au refuge... ils s'apprêtent à descendre.

le refuge est un taudis et Anne décide de remettre tout en ordre. Avec en numéro 1, gérer la vaisselle qui est nombreuse et intégralement dégueulasse ! Je file casser de la glace devant le refuge, et la mettre à bouillir, Anne se lance dans une énorme vaisselle, les gens sont des porcs ! Je m'affecte au nettoyage du reste du refuge avec dans l'ordre les tables, triage des poubelles, nettoyage astiquage puis balais, s'en suit un pliage des couvertures , tache pour laquelle j'engage le lituanien qui s'avère assez doué (jusque là, il nous avait observé un peu interloqué !)

Anne s'est attaqué au tri de la nourriture, conservant les denrées non périssables, lançant par dessus bord les produits périmés ou immangeables, laissant ainsi les choucas faire bombance au risque de s'exploser la panse !

 

Le refuge propre a un aspect coquet, mes premiers alpinistes qui arrivent sont impressionnés et Anne leur fait savoir l'état dans lequel nous l'avons trouvé et le temps qu'il nous a fallu pour nettoyer. (plus de 2 h 1/2 de nettoyage tout de même !)

tel un Cerbère elle surveille chacun afin que notre havre de paix , le reste, au moins jusqu'à notre départ ...

Et je peux vous dire que la plupart des alpinistes n'ont pas mouvetés...

 

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  Les nettoyeurs de l'extrême

On fait un peu peur

 

Voilà le repas, nous sommes nombreux, et c'est cosmopolites, des Français (des pyrénéistes pour être plus précis) des Allemands, des Espagnols, des Lituaniens, des Anglais, des Suisses... 

 

Au lit avec 1/2 comprimé  pour bien dormir, l'autre moitié étant pour Anne. Une demi heure plus tard, on se prend un fou rire, aucun de nous ne dort !!! Discretos, je prends un deuxième demi comprimé pour me rendre compte à minuit qu'Anne ne dort pas, elle non plus !Quelle efficacité, faudra que j'en parle à mon pharmacien !

Dehors on entend la pluie et la tempête... moyen, enfin, à la Meije avec Claire on avait eu un orage la nuit et le lendemain, c'était passé !

2 h, mon  Ibère voisin se lève et vient se recoucher, c'est mauvais signe...

3 heures, mon alti sonne, l'Ibère m'interrompt et me dit "lot's of snow and ice !"

Bon en gros, il a neigé et verglacé ! et pour le Cervin, c'est mort !

Anne veut aller voir d'elle même, elle revient , dépitée !

 

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  La veille  ...                                                                            ...  Le lendemain

 

5 h 30 on se réveille, j'ai annoncé à Anne la couleur, on file les premiers pour ne pas bouchonner dans les rappels !

On déjeune et on file. Tout le monde a la tête des mauvais jours , Anne la première !

dehors tout est blanc, et verglacé, c'est sûr que c'est mort !

On attaque la descente bien merdique, de la neige sur 2 à 3 mm de glace sur le rocher. Le terrain est méconnaissable et je suis mal réveillé. Je pétouille les premiers mètres. On arrive à la première corde, complètement verglacée.

Anne a déjà mis en place le rappel, elle file avec un tronche digne des grognards de Napoleon au passage de la Berezina ! " Libre" c'est mon tour, j'enchaîne, la montagne est blanchie par la neige, les crampons crissent sur le rocher en perçant la gangue de glace, il fait froid, nous sommes emmitouflés comme une hivernale alors qu'hier nous sommes montés en short !

Second rappel, avec passage du "mur" vertical ! Nous enchaînons facilement. Je stresse au rappel de la corde, je n'ai pas envie de remonter la paroie et la corde verglacée afin la  décoincer. La vue est magnifique. Au 5ème rappel (environ) nous désecaladons quelques mètres et retrouvons le col du Lion. Une porcherie lui aussi, des alpinistes ont bivouaqué là cette nuit et laissé tout en plan : bouteille d'eau, couverture de survie... Nous nettoyons le col avant de poursuivre. Anne est toujours devant, à fond, l'humeur maussade (quoique maussade, ça n'est pas tout à fait le bon terme, elle a l'humeur massacrante en fait ! )

 

P1020475

  Col du Lion

 

J'essaie de tenir le rythme avec mes ongles qui détestent la descente. cherchant vainement à retrouver la croix Carrel, nous la loupons, en venant du haut, difficile de la trouver !

 

Voilà le refuge du Duc des Abruzzes où nous opérons une courte pause (pour laisser les déchets des autres...)

Puis c'est le départ pour le col Theodule. Je pensais que nous l'avalerions mais en fait c'est super long ! Dans les montées Anne me largue, et je refais en parti mon retard sur les plats. Il y a de la distance, et c'est moche ! Oui, les pistes de ski, l'été, c'est moche ! Voilà le col, qui est très moche, c'est la graduation de la mochitude !

On bascule sur le glacier en Suisse. Glace humide, sorbet, torrent glacière, soupe.

Nous contournons la face Nord du Cervin et je crois observer son oeil un brin moqueur ! C'est vrai qu'avoir passer 3 jours sur la montagne sans sommet, c'est pas mal !

Nous rentrons penaud le long des téléskis d'été qui ne fonctionnent plus depuis un moment !

Voilà la station la station de Trockener Steg, mètre étalon dans ce qui peut se faire de plus moche ! des cailloux broyés , du béton armé en veux tu en voilà, des téléskis, des télésièges et des câbles de téléphériques. Ce coin de glacier a perdu tout son charme.

 

P1020496

Trockerner Steg : c'est moche

 

Nous prenons un dernier coup d'aspirateur à porte monnaie en prenant nos tickets retour. Et hop, dans les oeufs, puis traversée de Zermatt à pied avec pèlerinage au cimetière puis train puis stop et enfin courte marche pour retrouver la voiture !

 

Merci Anne pour ce beau périple

Et ce qu'il y a de bien, c'est que le Cervin reste dans les trucs à faire !

 

Photo

 

P1020315Le Cervin vu de Matterhorn paradise

 

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Vue de Plan Maison : l'arête du Lion

 

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le breithorn et le petit cervin

 

P1020359Coucher de soleil

 

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Coucher de soleil et lever de lune

 

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le refuge Orionde - refuge du Duc des Abruzzes

 

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Anne

 

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La Croix Carrel

 

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Sous le Cervin

 

 

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Aux abords du col du Lion

 

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La Dent Blanche, le sommet de l'été passé !

 

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Le Lion et la Dent d'Herens

 

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Dans les cordes fixes

 

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Dans les cordes devant le lion et le col du Lion

 

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Cabane Carrel

 

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Anne a encore le sourire, pas de panique, ça va passer !

 

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Les cordes du réveil

 

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les Espagnols dans la descente du refuge

 

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Nettoyage du gourbi

 

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5 h 30, il a neigé

 

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Le beau temps est pourtant là !

 

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Dent d'Herens

 

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Anne au col du Lion

 

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Trockener Steg

 

Cervin 1

Cervin 2

 

Cervin 3Cervin4

Alpinisme : Weisshorn 4508 m

Apoutsiak — alpinismeValaisZermatt4000Les 100 plus bellesAnne

La vidéo

 

 

 

 

Topo

 

AD III

 

img106-2Le topo du Guide des alpes valaisannes  Volume II datant de 1922

 

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Weisshornhütte


Depuis Randa, petit parking avant Randa à coté d'un torrent, à gauche dans un virage (parking gratuit , 3 places environ)

Départ en face de la gare !

 

Rejoindre Eien 1403 m

Remonter à Rötiboden 1970 m

Puis Jatz 2246 m

et par le sentier la Weisshornhutte 2932 m

 

De Täsch

Rejoindre le parking des bus (point 1428 m Schali) , passer le lac et trouver le sentier raide (panneaux Weisshornhütte)  qui mène au point 1727 m

Rejoindre l'alpage de Jatz 2246 m et par le sentier la Weisshornhütte 2932 m

 

Weisshorn

 

Il est conseillé de reperer la veille, attention le bon reperage est long, il faut gravir la cote 3145 m et non rester à son pied !

Rejoindre le Schaligletscher et le traverser, à flanc, d'abord en montant légerement puis en descendant.

On arrive au pied d'une paroie imposante, sur la carte ça ne se voit pas !

Tirer d'abord à gauche en traversant par le torrent : avant de rejoindre une vire 20 ou 30 m au dessus  pour tirer à drotie (cairns)

de nuit on a tendance à prendre les vires en bas à droite, et ça ne passe pas.

Un indice important : il faut avaoir les mains mouillées assez vite !

 

La vire par donc à droite puis à gauche, evident !

Point 3145 m Suivre l'eperon au mieux et gagner le haut du Schaligletscher vers 3500 m

Traverser legerement vers la gauche un névé (pour retrouver le rocher (cairn)

Remonter au mieux dans du rocher pourri mais facile pour rejoindre l'arête Est proprement dite ! Frühstückplatz 3916m

Gravir l'arête par le fil en commençant par le Lochmaterturm (plaque) (crux)

Les difficultés sont de III

C'est long.

Vers 4000 m on rejoint la neige et l'arête finale qui se gravit versant Nord (évident)

Le sommet se gravit en contournant les difficultés par la droite (mixte)

 

Carto fichier GPS

à suivre, disponible sur simple demande (formulaire contact)

 

Récit :

 

Tout avait pourtant  bien commencé, on avait même trouvé LA place de parking gratuite de la vallée...

Un petit coup de stop, et un autochtone  nous amène quasi jusqu'à Täsch nous affirmant qu'il connait, en réalité, il ne devait pas connaitre grand chose... Bon, on l'arête  pour revenir en arrière à pied et repérer un autre sentier menant à la Weisshornhütte.

 

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  "Pour l'instant , tout va bien ! " photo Anne

 

Je pars devant pour contenir Anne (voir raid à ski au Dammastock 2012, stratégie efficace, j'ai l'impression d'être en forme. Nous parlons montagne, sous le caillouteux Mettelhorn. Les 4000 de la couronne de Zermatt sont magnifiques, et sont presque tous passés sous mes crampons pour ma plus grande fierté !!!

Nous dépassons un asiatique lourdement chargé à l'alpage de Jatz puis opérons une courte pause avant le final ou Anne me passe et me largue ! Quelques moutons d'une autochtone race nous croise, voilà la cabane.

Etonnement de notre part, nous sommes seuls avec un allemant en solo en partance pour l'arête Est

Plus une famille en rando

Et c'est tout

Dire que c'est la pleine saisons en alpinisme et que la météo annonce grand beau ...

Anne part faire un reperage jusqu'au glacier tandis que je me repose.

Repas et bonne nuit, lever 3 h

 

Départ 4 h

Nous filons jusqu'au glacier, à fond, Anne me propose de couper au plus court tandis que je luis propose de suivre mon fichier GPS qui remonte le glacier avant de descendre, j'emporte la decision tandis qu'elle peste derrière moi contre  cette avancée technologique majeure qu'est le GPS !

Un peu de glace nous oblige à mettre les crampons, mais on ne se débrouille pas trop mal on rattrape l'Allemand qui a choisi de traverser au plus court... Il est en pleine réflexion au pied de la paroi 3145 m. Je décide de partir sur la droite, rapido, ça devient surplombant et infranchissable. Retour à la case départ. Notre sympathique Allemand trouve un cairn sur la gauche (perso, je ne l'ai pas vu) Nous redescendons, remontant dans un ruisseau, les mains bien mouillées sur des dalles et gagnons les fameuses vires. Le glacier a perdu une trentaine de mètres en dix quinze ans et les vires ne sont plus à fleur de glacier ! Réchauffement climatique quand tu nous tient !

 En deux coups de cuillère à pot nous sommes au dessus. Remonter d'une sorte d'éperon d'abord facile puis parfois un peu technique, ce qui est cool, c'est que quand c'est technique, le rocher est bon. L'allemand nous précède de 5 minutes environ .

 

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  A la sortie du rocher pourri photo Anne

 

Courte pause à 3500 avant de traverser un névé et de gagner les rochers pourris qui suivent. Bon c'est pourri, mais c'est facile, c'est ma spécialité. Anne trotte dans les difficultés .

Nous rejoignons la frustuckplatz ou place du déjeuner pour les non germanophones, pour la première difficulté : le Lochmatterturm. Ca passe tout seul, rocher agréable et ça se poursuit correctement, l'arête est hyper longue , du rocher, du mixte, quelques névés (bien raides surtout sans crampons), je me suis même retrouvé à califourchon sur l'arête pour progresser en sécurité. On chausse les crampons vers 3900 m pour la fin du rocher. Je suis un peu asphyxié, gros coup de fatigue, nous opérons une pause à 4100. La fin va être longue...

Je ne peux rien dire, Stéphane m'avait prévenu : le Weisshorn, c'est très long , je vais être servi...

 

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  Sortie sur l'arête de neige - photo Anne

 

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  Fatigue extrême ! photo Anne

 

il ne reste donc que 400 m , mais 400 m à 4000 m d'altitude, ça use dure ! J'essaie de prendre un rythme hyper lent mais régulier me fixant de petits objectifs atteignables relativement facilement !

on avance , devant Anne essaie de me faire un rythme correct, c'est long, l'Allemand à 3/4 d'heure d'avance sur nous, il progresse également lentement. C'est beau, mais je suis cuit, plus de souffle ni de jambes.  Voilà le mixte sous le sommet, ça passe, et voilà le sommet, sa croix, l'arête Nord, la Schaligratt. Le vent nous accueille, le froid également, nous n'allons pas traîner, on repart pour la descente, je passe devant, et progresse au mieux. à 4100 nous opérons une pause, où je dors !  J'entends dans mon sommeil le bruit de l'appareil photo de Anne qui me prend en photo, je grignote et nous repartons. Pour gagner du temps, elle me mouline par endroit, l'arête est longue, mais on progresse, on se broie un peu les mains dans  une manoeuvre à la c.. en haut du Lochmatterturm, le voilà passé. La descente de la Frustuckplatz se fait au GPS, on se perd par moment dans des combes bien merdique en rocher pourri, tout se ressemble, pour finalement rejoindre le névé à 3500 m.

 

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Descente sur l'arête


On merdouille un peu la partie suivante, ne trouvant pas quelques passages, je me pète les ongles en tapant dans un rocher , le gauche puis le droit à 100 m d'intervalle !  Je propose à Anne de rejoindre le névé et descendre en ramasse. Opération validée et exécutée sur les fesses pour ma part en réalisant une sorte de dévissage contrôlé ...

Ça descend vite mais c'est un peu fatigant. Nous voilà au point 3145 m

Anne a filé dans les vires , le torrent est énorme, il est 17 h , le glacier fond, et le ruisseau de ce matin est devenu un gros torrent.  On ne reconnaît plus rien et on décide de descendre sur les dalles, dans la flotte ! bien merdique, avec la peur de glisser sur les rochers mouillés, là, on a été servi !

 

P1010563

 

On rejoint le glacier

Anne veut couper tout droit, à l'Allemande, je lui propose de repasser par le haut. Elle insiste, je la suis, et on merdouille, il faut tout remonter pour retrouver notre trace du matin ! en passant par les crevasses ! Anne file devant et on arrive au refuge vers 18 h , je suis un peu explosé mais ça devrait aller ...

 

Je rentre dans la grande salle commander une bière et un coca et là, bizarrement il y a une dizaine d'alpiniste qui ne parlent pas ! Ambiance étrange !

Je propose à Anne de rester dormir ici, je connais sa réponse, elle veut enchaîner avec le Cervin. Je sais que la descente à Randa va être galère, mais si ça lui dit, si tout va bien on devrait être vers 20 h 30 21 h en bas.

 

il est 19 h quand nous quittons le refuge, mes pieds me font mal mais c'est supportable, je descends à environ 500 m / h, utilisant mes bâtons pour limiter l'appui sur les ongles de pieds et ma souffrance. Assez vite je me rends compte que je ne tiens pas le rythme, ma vitesse descente a baissé de 500 à 400 voir 300 m / h. Je sens derrière moi Anne qui peste contre mes doigts de pied fragiles à moins que ce ne soit contre un coéquipier pas au point onguleusement. Ca y est, c'est la galère, le soleil se couche, le Taschhorn et le Dom s'embrase avant la nuit, c'est à moins de 300 m / h que se poursuit la descente. Un chemin de croix, sans Simon de Sirène pour m'aider à porter ma croix, sans Marie Magdeleine pour m'éponger à mi descente. On n' a plus d'eau. Je ne parviens même plus à chanter pour me changer les idées. Il fait nuit noire à présent,je sais qu'on ne sera en bas que vers 23 h , je calcule que même en marchant lentement , on aurait été plus vite à la montée ! Anne allume sa frontale tandis que je progresse en m'aidant de son éclairage, nous croisons un animal que nous ne parvenons pas à identifier, Chamois, bouquetin, Cerf ou chevreuil ?  dans la nuit noire, seule une grosse ombre a filé. A moins de 200 m / h la descente dure une éternité, on a l'impression d'être arrivé, et ce qui devrait prendre 1/4 d'heure, prend 1 h ...

Enfin la rivière de la vallée, dans la nuit nous rejoignons la route et la voiture, il est 23 h . Nous filons au camping il faut encore monter la tente (c'est là que je regrette de ne pas avoir une tente 2 secondes de Decathlon) je file prendre une douche, et voit les dégâts : j'ai les 2 ongles de pouce  complètement défoncé et vert ! il rentre à leur base dans mes pieds, tout gonflés eux aussi. Je me couche sans manger tandis qu'Anne prend soin de se restaurer. Je crois que je me suis endormi tout de suite... Les projets de Cervin bien loin de moi.

 

 

Epilogue

Le lendemain, nous avons traversée de la Suisse vers l'Italie et le refuge du Duc des Abruzzes (le gros du trajet en téléphérique), le surlendemain nous sommes montés à Carrel avant de redescendre le 3ème jour devant la montagne complètement enneigée et verglacée ! Le jour suivant je suis allé chez le médecin qui m'a percé les 2 ongles ! un geyser de sérum est apparu (plus de 10 cm au dessus de mes ongles tout de même !), et les douleurs ont disparu lentement.

10 jours plus tard, j'ai perdu mes ongles dans l'atlantique...

 

P1020165Départ sous Castor et pollux

 

 

P1020174Lyskamm Castor Pollux

 

P1020182Les moutons autochtones

 

P1020188La Weisshornhütte

 

P1020216Pointe Dufour Monts Roses

 

P1020217Lyskamm

 

P1020220La lune avant la nuit

 

P1020230Lever de soleil sur le Fletschhorn

 

P1020234Dans les éboulis sous l'arête

 

P1020235Le Cervin

 

P1020239Sur l'arête Est

 

P1020253Panorama de compet

 

P1020255Ca grimpe

 

P1020271Sommet

Portfolio : la jonction

Apoutsiak — humeurportfolioMassif du Mont Blanc

Le-Gouter-1935.jpg

Photo datant des années 1930 : Le Dôme du Gouter depuis la Jonction

 

Portfolio : photo montagne et alpinisme des années 1930

 

Deux randonnées 3 étoiles (voir beaucoup plus !) :

la Jonction sous le Dôme du Gouter

 

 la para, les glaciers balcon Nord

Portfolio : Aiguille du Chardonnet 3824 m photo année 1936 environ

Apoutsiak — humeur

Aig-du-Chardonnet-3.jpg

 

Aiguille du Chardonnet vue du col du Tour

photo des années 1930

En arrière plan : l'Aiguille Verte et le Mont Blanc

 

Course : Aiguille du Chardonnet éperon Migot (avec vidéo)

 

Portfolio : album photo montagne et alpinisme des années 1930

 

Portfolio : arête des Cosmiques aiguille du Midi

Apoutsiak — humeurportfolioMassif du Mont Blanc

 

arête des Cosmiques enneigées

 

Arête des Cosmiques

 

Course : Arête des Cosmiques à l'aiguille du Midi

 

à enchainer après la traversée des pointes Lachenal

 

vidéo dans les articles

Portfolio : crevasse du glacier du géant : année 1936

Apoutsiak — humeurportfolio

3_crevasse_glacier_du_g_ant_19-etit_alpiniste_illu

 

Crevasse du glacier du géant 1936 (environ)

 

Une course : Tour Ronde couloir Gervasutti et descente de la mer de glace (avec vidéo)

ou

traversée Midi Plan et nuit épique au Requin (avec vidéo) - récit à lire absolument !

 

Portfolio : Album "alpinisme des années 30" de Henri Bolon

Portfolio : Aiguille de Bionnassay - 4052 m

Apoutsiak — humeurportfolioMassif du Mont Blanc

travers_e_de_l__aiguille_de_bi-_de_bionnassay_img_9310-7c79.jpg

 

Corniche de l'aiguille de bionnassay

La plus belle arête du Monde ?

 

La Course : traversée de l'Aiguille de bionnassay - Dôme du Gouter - Mont Blanc

Alpinisme

Apoutsiak — alpinisme

Massif du Mont Blanc

 

Aiguille Verte - couloir Whymper

 

Aiguille Verte - couloir Couturier

 

Dolent - arête Gallet 

 

Aiguille de Bionnassay - Mont Blanc

 

Aiguille d'Argentière : couloir en Y

 

Aiguille du Chardonnet - éperon Migot

 

Aiguille du Chardonnet - arête Forbes

 

Traversée Midi Plan

 

Lex blanche - face Nord

 

Dômes de Miage- arête Mettrier

 

Dômes de Miage - couloir Sud Est

 

Dômes de Miage - traversée

 

Aiguille nord de Tré la Tête - Tête Blanche

 

Mont Blanc - traversée Bosse 3 Monts

 

Mont Blanc - voie normale

 

Tour Ronde - couloir Gervasutti

 

Courtes - Traversée

 

Aiguille du Midi : Goulotte Vogler

 

Aiguille du Midi - arête des Cosmiques 

 

Petite Aiguille Verte : Couloir Chevalier

 

Petite Aiguille Verte : Voie Normale

 

Aiguille du Tour - couloir de la Brèche

 

Traversée des Pointes Lachenal

 

Calotte de la Brenva - goulotte Mitsunori Shigi

 

 

 

Valais

 

Dent Blanche

 

Dent d'Herens

 

Traversée Taschhorn Dom

 

 

Traversée du Lyskamm

 

Bishorn voie normale

 

Alphubel Rottgratt

 

Traversée des Monts Roses (Pointe Dufour - Castor - Pollux Breithorn)

 

Blanc de moming

 

Mammouth - traversée

 

Zinalrothorn

 

 

Pointe de Vouasson  - face nord

 

Allalinhorn

 

Strahlhorn

 

 

 

Oberland

 

Mönch Nollen

 

Aletschhorn

 

 

 

Grand Paradis

 

Grand Paradis

 

 

 

 

Oisan Ecrins

 

Traversée de la Meije

 

Agneaux calotte : couloir Piaget

 

Meije Oirentale

 

Bans : Pilier Nord Est

 

Mont Gioberney : pyramide des 4c

 

 

Vanoise

 

Pointe de Bellecote

 

Pointe de la Réchasse

 

Pointe de Vallaisonnay - traversée

 

Pointe des Volnets - Face Sud

 

 

 

Pyrénées

 

Pic de Néouvielle voie normale

 

 

version Juin 2011

Portfolio : Aiguille Verte face Nord

Apoutsiak — humeurMassif du Mont BlancAiguille Verteportfolio

Aiguille Verte

 

 

Aiguille verte depuis le col du Chardonnet face Nord et coulioir Couturier

 

La course : Aiguille Verte 4122 m  - couloir Couturier

avec vidéo

Portfolio : Rimpfischhorn 4199 m

Apoutsiak — humeurportfolioValais

Rimfischhorn

Rimpfischhorn depuis l'alphubel avec le Strahlhorn au fond

 

La course : Rimpfischhorn à ski de rando

avec vidéo !

Résumer du premier Semestre

Apoutsiak — Ski de randonnéehumeur

Pour tous ceux qui auraient oublié un épisode

Avec les vidéos associées !

 

P1010275

 

 

Grand Combin 4314 m en Juin

 

Fletschhorn 3983 m en Mai

 

Nadelhorn 4327 m en Mai

 

Raid à ski au Dammastock 3630 m en Avril

 

Velan couloir central 3727 m  en Mars

 

But au Nadelhorn en Mars (et retour en hélico)

 

Mont Rogneux 3083 m en Mars

 

Aiguille Verte de Chinaillon en mars


Trou de la Mouche en mars

 

Tête de Pelouse en mars

 

Ambrevetta en mars

 

Chasseron en Janvier

 

Ballon d'Alsace en Décembre

 

Jolie saison de ski !

 

 

 

Grand Combin 4314 m - traversée des sommets

Apoutsiak — Ski de randonnée4000Les 100 plus bellesValaisEnguerran

Trois  4000 à la journée ou presque :

Grand combin de Valsorey 4184 m

Grand combin de Grafeneire 4314 m

Aiguille du Croissant (qui ne compte pas !) 4243 m

Grand combin de la Tsessette 4135 m (ou presque !)

 

 

 

Topo

 

cabane de Pannossiere

Sentier d'été

 

De Fionnay

Traverser le villag et prendre à gauche dans le champ (sentier peu marué au départ

Remonter le sentier dans le Reposieui et le Marduet pour atteindre vers le Grenier de Corbassiere 1959 m.

 

De là Rejoindre Mon repos puis par le sentier d'été Plan Goli

 

Le refug peut être atteint par les pentes de gauche à ski

 

Note : possibilité de rejoindre le refuge par la cabane Brunet ou en partant du lac de Mauvoisin

 

Traversée des Combins

 

De la cabane rejoindre le glacier par la morraine (sente) puis remonter le galcier en se dirigeant rive gauche (sud) rester en rive gauche jusque sous le plateau du déjeuner (sud ) de là remonter  à l'ouest, rejoindre le plateau du déjeuner.

Remonter le couloir du gardien (45 ° environ) sortie plus raide et parfois en glace (parfois très raide : séracs) ça sort à droite ou à gauche, le plussouvent à droite.

Une fois sur le plateau, gagner facilement le Combin de Valsorey 4184 m

De celui ci retour au col 4127 m sans nom sur la CNS avant de remonter sur le Combin de Grafeneire 4314 m .

De là, plein Nord Nord Est sur l'arête en direction de l'aiguille du Croissant 4260 m puis le mur de la Côte, pas évident à repérer depuis le dessus !

Du pied du mur de la Côte, le Combin de Tsessette s'atetind facilement (80 m de dénivelé !)

Descente par les corridors (attention séracs et crevasses) possibilité de repérer le passage depuis le refuge avec un appareil photo numérique disposant d'un bon zoom !)

Rejoindre le plateau du déjeuner et le refuge ensuite par le même itinéraire !

 

Carto fichier GPS

 

 

 

P1050372-4

 

 

 

 

Récit

 

Le thème d'Enguerran était le suivant : faire un sommet en Horn ou en Spitz ! Bon, après les pluies du début de semaine, mon idée était d'aller gravir le Grand Cornier, il y aurait pas mal de neige sur l'arête, et certain récit de camp to camp parlait de 6 h pour faire l'aller retour sur celle ci alors que sur le topo ça paraissait plus simple, mais ça devait passer !

Coup de fil à Engué pour affiner le programme, je lui fais part de ma proposition, dans la discussion, on fini par se mettre d'accord sur le Grand Combin, Enguerran serait il devenu un chasseur de 4000 ??? Les Augures de Sophie s'avèrèrent exacts  ! Je partirais pour un nouveau 4000. Enfin, pour la partie nouvelle, il n'y aura pas le combin de Valsorey, que j'ai déjà gravi avec Jean-Marc il y a 2 ans en traversée .

On évoque la possibilité de gravir la face Nord Ouest du Combin de Valsorey. Sinon ça sera le couloir du gardien et la traversée des sommets !

 

On se retrouve à Martigny, et de là à Fionnay.

Rapido on est parti, et là on rencontre un oiseau de mauvais augure, ou plutôt un chevreuil de mauvais augure : un cabri mort à moitié déchiqueté par son prédateur au milieu du sentier. Ça sent le but me dis-je sans en faire part à mon coéquipier. Mauvais augure ?

Nous poursuivons en papotant, le sentier monte efficacement et nous atteignons mon repos, le bien nommé pour un pique nique face à l'objectif !

nous poursuivons par le sentier d'été puis nous chaussons les skis à 2330 m, après avoir croisé un Guide Allemand qui a parcouru le couloir NW de Valsorey aujourd'hui, nous comprenons dans un anglais relatif que la face est en condition, 10 m de glace !

Ca me motive bien de passer par là pour monter ...

La poursuite à ski est rapide , et nous gagnons le refuge, ou 2 randonneurs "à la journée " nous accueillent. Un ancien de 71 ans nous fait le spectacle, on passe un bon moment avant qu'ils ne partent pour la descente !

Le refuge est en mode hiver et nous sommes seuls ... cool !

On profite de la terrasse, puis des chambres pour une courte sieste qu'on voulait éviter de faire, puis de nouveau terrasse pour le repas (il fait meilleur dehors que dedans !)

Repas dans un cadre idéal : "la plus belle cuisine du monde" ! (voir la photo)

Je file me coucher, Enguerran me rejoins un peu après...

 

3 h ... le réveil sonne, on s'habille, déjeune et on se met en route vers 3 h 45. Nuit noir, un simple croissant de lune et nos pauvres frontales pour éclairer notre progression !

il faut descendre la rimaye et perdre une petite centaine de mètres pour rejoindre le glacier !

On chausse, et c'est parti. Engue part devant. Court aparté : quand vous partez avec un Grenoblois, un truc est sur : vous ne ferez pas la trace, et il vous faudra de bons yeux (ou de bonnes lunettes) pour voir votre partenaire de cordée, qui est souvent loin devant ! Fin de l'aparté.

Bref on progresse sur ce immense glacier, mais la "remontée se passe bien" On retrouve les traces de l'Allemand qui a fait des pas de géant (et pourtant je suis grand ....) !

On poursuit, tout se passe bien, le ciel s'éclaire, les frontales palissent, ben oui, on a tous les deux des piles qui ont déjà des heures de vol ! Le Corridor s'embrase, c'est bô !

Nous voilà devant les maisons blanches ! N'allez pas vous imaginer que nous redonnons dans un lotissement moderne aux rues perpendiculaires et au pavillons bien alignés au crépit blanc impeccable. Les maisons blanches , ce sont une séries de sommet rocheux à droite de l'itinéraire, on n'y croise ni facteur ni éboueur ! Seul le vent nous accueille, un poil désagréable !

 

Hésitation su l'objectif à suivre, je serais partant pour la NW de Valsorey , tandis qu'Engue souhaite parcourir le couloir du gardien. Il obtient gain de cause, et nous poursuivons à crampons. Encordés nous remontons cette pente assez régulière, dans des neiges variées ! Parfois croûte , parfois douce, parfois dure, parfois glace ! Bon, pour le final, il y a 10 20 m en glace qui nous chauffent un peu les mollets, ça "technicise" la course !

On sort sur le plateau sommital où j'avais erré avec Jean-Marc. On rechausse les skis et je ne sais pas par quel miracle, je me retrouve devant ! Incroyable, Je trace pour un Grenoblois.  J'essaie de lui refiler le bébé (faire la trace), mais visiblement il est un poil fatigué. Je prends un rythme lent et régulier (dit de sénateur !) pour remonter vers le Combin de Valsorey. On gagne l'arête, je déchausse et rejoins le sommet à pied. Arrive Enguerran pour ce premier 4000.

On ne traîne pas, on remet les skis en laissant les peaux pour redescendre au col avant de remonter vers le sommet principal. Engue est de nouveau devant. Je ne parviens plus à le rattraper, il s'est refait la cerise et se moque de moi en prétendant que je fais des photos pour ne pas le rattraper et rester derrière. Ce qui n'est peut être pas foncièrement faux... Je lui explique que c'est mieux vu de dessous, je sens que je ne l'ai pas convaincu (ni moi d'ailleurs !)

 

On voit bien les antennes météo du Combin de Grafeneire , mais sont elles le vrai sommet. Depuis ce matin, l'altimètre me donne des informations bizarre (parfois 30 m d'écart avec la réalité en dépit d'un recalage régulier). Je me prépare à la déception d'arriver aux antennes et de voir le sommet 50 m au dessus. Dès que j'arrive aux antennes, je monte sur la crête, et là bonheur, on n'est bien au sommet.

La mauvaise nouvelle c'est que le temps tourne, et phénomène assez bizarre, on voit des nuages arriver et nous envahir les uns derrière les autres.

 

On remet les crampons , et nous encordons , direction l'aiguille du Croissant par l'arête, je file devant, ouvrant la route (une fois de plus ...) Les nuages nous laissent peu de visibilité et nous craignons les grosses corniches de l'aiguille du croissant. Nous progressons à quelques distances de l'arête (il s'avèrera plus tard, avec le relever GPS que l'on peut dire que nous sommes passés au sommet !)

Il faut repérer le départ du mur de la Côte. C'est compliqué, il faut se rapprocher de l'arête pour voir, et en général c'est corniché et en dessous c'est raide. Le brouillard ne nous facilite pas la tache, la visibilité est réduite...

Après quelques hésitations, Engue passe devant et a repéré un passage entre la glace.

Je le rejoins, il progresse à droite, broche régulièrement avant de redescendre en dessous sur des rochers. Je le suis, , c'est raide, 50 à 55 ° et la neige est dure et on est régulièrement sur la glace. Le temps passe, la progression est hyper lente. Je crois que j'ai arrêté de faire des blagues. Il a fallu rester concentré longtemps avec un Engué qui gentiment me dit " là c'est tout bon !" alors que j'entends le son de la glace qui vent d'être percuté par son crampon ! Je fais semblant d'y croire mais quand j'arrive sur le passage, je réalise que j'avais raison, glace à tous les étages.

Court passage pourri entre les rochers la glace et une fine couche de neige, juste là pour masquer  ce qu'il y a en dessous. traverser à gauche, flûte moi je serais bien parti  en traversée à droite sur la glace, on serait, à mon humble avis sorti plus rapidement.

Je le suis à gauche, c'est lent, je vais d'une broche à l'autre, en traversée descendante, il faut enlever la dégaine, dévisser la broche, la nettoyer, repartir, on laisse 2 broches entre nous ce qui fait que je dois parfois attendre que Engue aie fini de brocher pour progresser !

J'entends "on va faire un rappel" C'est presque une bonne nouvelle, ça fait près de 2 h qu'on trime sur ces 50 m de déniv !

 

Rappel, Engue a taillé la roche pour passer la sangle. il passe devant, et  parvient à passer la rimaye. Je le suis sans faire d'à coup.  Je rejoins Engue, il a l'air épuisé.

Moi "On va au Combin de Tsessette ?" Je mets un point d'interrogation mais c'était presque affirmatif !

Engue "Non, il est déjà 17 h , et je suis explosé !" ou à peu prêt ça.

Après avoir un peu insité, je vois bien que Engue est dans le dur, nous avons laissé beaucoup de jus dans ce mur de la Côte !

Le pire, il va falloir que nous remontions un peu vers le Combin de Tsessette avant de redescendre, il restait à peu prêt 80 m  de dénivelé facile pour l'atteindre : 15 minutes sans se presser.

"Il n'y a pas de 4000 facile !" Ça fait 2 jours que je rappelle cette phrase à Engué. Je sais que pour revenir au Combin de la Tsessette il faudra soit remonter à Grafeneire et redescendre ce p¨%.§ç& de mur de la Côte  soit remonter directement par le très exposé Corridor vers ce sommet. Les autres accès étant extrêmement compliqué !

Je suis déçu mais je sais que c'est la bonne décision. En plus on ne revient pas bredouille, ça fait une superbe journée de montagne. Je taquine Engué : le mur de la Côte serait il plus difficile que la Kuffner ?

 

 

Il faut descendre, par ce mythique corridor, mythique à cause de ces séracs menaçants !

Nous partons encordés. Hier nous avons photographié la face depuis le refuge et en zoomant au max (X 24 ) on a vu que l'itinéraire passait et on a pris des repères. A part au départ où on merdouille un peu, notre technique s'avère bonne. Le ski encordé se passe sans trop de problème , il faut sentir le partenaire et se parler. On ne traîne pas, on retrouve la petite combe photographié la veille, puis du haut, on voit que ça passe tranquille. On skie dans les débris de séracs recouverts de neige, mais ça se skie relativement bien. J'essaie de faire des choix judicieux dans l'itinéraire !

On arrive au plateau du déjeuner, on se décorde et c'est parti pour la descente. Après la bonne neige du Corridor, on se retrouve dans la soupe lourde, mais skiable. Engué part devant. Je suis à distance et vu que je skie moins vite et que je m'arrête pour faire des photos et reposer mes cuisses, l'écart se creuse. Je vois au loin qu'il me surveille du coin de l'oeil. Joli passage le long de séracs troués. Voilà le plat du glacier. La neige soupe nous oblige à pousser sur les bâtons. I l faut enfin remonter vers le refuge , et nous y arrivons à ... 18 h ! Nous nous restaurons, enfin en ce qui me concerne, je n'ai pas mangé grand chose et buvons. Je téléphone à Régis pour lui décrire mon état de décrépitude physique ! oui parce que le souci, c'est que ce qui est prévu, c'est que je recommence demain !Fort heureusement il n'a pas encore attaqué la montée au refuge et à un plan B sur l'arête Gallet du Dollent, j'espère pour lui que ça c'est bien passé !

 

On décide de redescendre , d'abord à ski puis à pied, Engue est d'abord loin devant, on se retrouve à "Mon repos" pour une petite pause. On poursuit , il a mal au genou. Je gère tranquille la descente, nous sommes lourdement chargés quand même !

On repasse par le lieu du chevreuil mort, il a disparu, l'augure est terminé, nous avons buté sur le Combin de Tsessette, la prédiction était donc vrai !

 

Voilà enfin la voiture. La route sera longue jusqu'à la maison !

Deux belles journées de montagnent qui closent enfin cette longue saison de ski !

 

 

Photos

 

 

P1050310

Combin de valsorey

 

P1050312

Obervateurs (bouquetins)

 

 

P1050314

Oservatrice (marmotte)

 

 

P1050320

Engue, à quelques encablures du refuge

 

P1050331

Au refuge

 

P1050346

La sieste

Interdit de s'endormir (enfin c'est ce qu'il avait prévu au départ !)

 

P1050356La plus belle cuisine du monde !

 

 

P1050372-555

Le Grand Combin, ça arrache !

"C'est mieux que l'himalaya" Enguerran Faure 14 Juin 2012 (ou presque !)

 

P1050377

C'est parti ! Lever de soleil

 

P1050380

Les corridors au lever de soleil

 

P1050397Dans le couloir du Gardien

 

P1050401

Sur le plateau sommital

 

P1050407

Du sommet vue sur le Vélan (gravi et descendu il y a 2 mois !)

 

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Summit !

 

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Les maisonsBlanches

 

P1050426

Descente dans un décor de rêve

 

 

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L'oeil !

 

 

P1050437

L'aiguille du Croissant et lemur de la Côte

spécial dédicace à Enguerran

60 m de dénivelé , 2 h 20 !

Le 83ème 4000 !!!

Apoutsiak — humeur3900 m4000Valais

 

Et s'il y avait un 83ème 4000 !

 

P1010556Fletschhorn : Face Nord : Voie des Viennois 28 mai 2012

 

 

 

numérisation0004-2Extrait du topo suisse Guide des Alpes Valaisannes  de 1919  !

Fletschhorn : 4001 m

 

 

Après l'ascension du Fletschhorn, j'ai fait un truc que je fais habituellement : me plonger dans les vieux topos pour voir ce qu'ils en disaient à l'époque. Direction : le Guide des Alpes Valaisannes Volume III - Theodule Simplon de 1919 !

 

Quelle n'est pas ma surprise de trouver l'altitude du Fletschhorn : 4001 m

Serait ce le 83ème 4000 ?

Y avait il plus de neige en 1919 ?

Les appareils de mesure etaient ils si imprecis ?

 

Le doute s'installe pour mon plus grand bonheur !

Doute d'autant plus important que lorsqu'on voit que les mesures diverges en fonction des sources

CNS moderne : 3984 m 50 (voir ci dessous!)

 

Carte sommet Fletschhorn

 

 

 

Pour info, la carte italienne ne va pas jusqu'au Fletschhorn (donc pas d'altitude !)

 

Camp to Camp 3984 m

Wikipedia annonce 3993 m

Gipfelbuch annonce  également 3993 m

La Carte Michelin indique 3993 m

Sur le site anglais UKC (UK climbing .com ) : l'altitude indiquée est de 3929 m ! le mystere s'epaissi !Quoi qu'il doit sans doute s'agir de l'antécîme coté Simplon !

 

Et sur le GPS Mapsource ça donne 3993 m

 

 

 


carte-gps.jpg

 

 

 

 

Que d'imprécisions, je me décide à aller voir mon altimètre... et :

 

P1050290-2.jpg4005 m !

 

Bon, c'est vrai que je ne l'avais pas recalé le matin (grave ERREURE !) donc l'incertitude reste !

 

alors , quelle est l'altitude du Fletschhorn

Serait ce le 83ème 4000 ?

 

img082-2.jpg

 

documents :

Cliquer sur les images pour les agrandir !

 

img082.jpg

 

numérisation0001

 

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numérisation0004

 

Photos

 

Ski-de-rando-2012-8275-Fletchhorn.JPGFletschhorn face Nord vu du Hubschhorn au dessus du Simplon (à gauche : le Lagginhorn)

 

 

Ski-de-rando-2012-8293.JPGFace Nord du Fletschhorn vue du Simplon

 

 

Ski-de-rando-2012-8304.JPGFletschhron face Nord vu du Böshorn

La raison de mon ascension !

 

Fletschhon-vu-du-Lagginhorn-2.jpgVu du Lagginhorn, le 4000 le plus proche, difficile de juger !

 

P1020292-2.jpgDepuis l'alphubel en 2011, la triplette Fletschhorn, lagginhorn Weissmies

 

Ski-de-rando-2012-0763.JPGles même , du même endroit, mais l'été !

 

 

Faites vos remarques, suggestions, observations dans les commentaires

Note:  cet article n'a rien de très sérieux même si les données sont réelles !

Nadelhorn 4327 m Ski de randonnée depuis Bordierhütte

Apoutsiak — Ski de randonnéeValais4000alpinisme

 

 

 

 

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Topo

 

Bordierhütte 2886 m

De Gasenried au dessus de Grächen (se garer sur la petite place)

Emprunter la route qui part dans le vallon puis le sentier (panneau Bordierhutte)

Passer au point 1930 m

Rejoindre l'alpage de l'Alpja en traversant la moraine Ouest.

Remonter l'alpage en suivant le sentier d'été (point 2407 m puis 2707 m CNS)

traverser le glacier au mieux (ni trop près des crevasses au nord, ni trop près des séracs au sud)

Remonter un bastion rocheux en passant soit par le chemin d'été (escaliers main courante) soit à ski !

Et rejoindre la cabane Bordier - Bordierhutte 2886 m

 

Nadelhorn 4327 m 10

De la Bordierhütte remonter les premières pentes qui mènent à un goulet  sous le point 3211 m. Monter le couloir entre les rochers et les séracs De là remonter le Riedgletscher .

2 options passer par l'Ulrichshorn (3925 m) pour rejoindre le Windjoch (3850 m)

ou rejoindre directement le Windjoch.

de là l'arête mène au sommet du Nadelhorn , 50 derniers mètres un peu technique (rochers PD)

 

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS au au format GPX

 

Récit

 

Stéphane m'appelle, pour me faire une suggestion de course

Steph "Je te propose le Nadelhorn"

Moi : "Moi, ça m'amballe pas je préférerais faire le Fletschhorn ! mais en traversée face nord voie normale, je ne suis pas capable de descendre la face Nord à ski !"

Steph" Ah ben non, moi si je remonte la face, je veux la descendre !

Le Rimpfischhorn alors   ?"

Moi : "Déjà fait"

Lui : "Le Dom ?"

Moi : "Déjà fait en été avec la traversée Taschhorn Dom"

Lui : "l'Aletschhorn ?"

Moi : "Déjà fait !

           Bon ok on va faire le Nadelhorn... "

Flûte moi qui voulait faire le Fletschhorn et sa face qui m'attend !

 

Vendredi, rendez vous est pris à Vallorbe, ça tombe bien, c'est sur mon chemin et nous partageons la route jusqu'à Gasenried, lieu de mes exploits en hélicoptère ... On pique nique à la voiture et hop, skis sur le sac, c'est parti pour 600 m de portage, là, ce qui est bien, c'est qu'il n'y a pas d'espoir de chausser avant !

Bon, c'est une habitude, je ne suis pas en forme, où ce sont les autres qui sont trop en forme, bref, après l'humiliation de Anne, c'est humiliation par Stéphane, et je sens que ça av durer tout le week-end ...

Passage tortueux sous un sapin puis montée raide. Pour atteindre le plateau de l'alpja.

Enfin, nous chaussons, dans une neige un peu pourrie et sale, et on remonte pour rejoindre le glacier. Belle traversée pour atteindre le "pied du refuge". Bon ben contrairement à il y a2 mois, il n'y a plus de neige, donc portage sur la partie technique. On rechausse au dessus de la Via Ferrata et on arrive au refuge  avec, pour ma part une pensée pour Steph (pas celui là, l'autre, celui qui est moins solide.)

Opération recherche de bois (en faisant extrêmement attention), malheureusement les bûches sont énormes et on ne trouve pas de scie ni de hache dans le refuge. On se contentera du stock.

Soirée classique en refuge , Steph me régale avec ses pâtes à la tomate (plus un excellent gruyère) on décide de partir si les conditions sont là pour la Nadelgratt (Diruhorn, Hohbärghorn, Stecknadelhorn, et Nadelhorn, 4 4000 à la journée, voilà qui est intéressant... On trouve un topo dans le refuge, je calcule le timing (qui sera serré...) j'enregistre le topo dans mon cerveau aux capacités limitées et commme dirait ma grand-mère : zou,  au lit !

 

2 h 40, le réveil sonne, vers 3 h 25 nous sommes sur les skis.  La neige est rapido hyper dure et on prend une pente un peu raide, couteaux, puis à pied. On accède un peu merdiquement au glacier. On repart pour le passage clef : une sorte de couloir  raide (45°) en bordure de glacier. Ca passe !

On rechausse les skis au dessus, et on est sur le superble plateau face aux 4000. Il y a plein de nuages sur l'Oberland et le Balfrin est déjà dans les nuages ! On décide de laisser tomber les 3 4000 et de se contenter du Nadelhorn. On veut assurer ! On décide de passer par l'Ulrichshorn. Lever de soleil magnifique , puis on se retrouve dans le brouillard sous le sommet. On le shunte pour descendre sur le Winjoch. Début de la loooongue arête. A pied, skis sur le sac, bien lourd ! Vue magnifique sur la très enviée face nord de la Lenzpitze... Et vent à gogo, bien désagréable sur la longueur !  On fini par poser les skis, je n'avance pas (faudrait que je m'habitue , à chaque course , c'est comme ça !)  On se rejoint pour la partie finale, je passe devant, ça va me permettre de sauver l'honneur, s'il en reste. Le rocher est solide (ou bien solidifié par le froid et la neige) Quelques hésitations sur l'itinéraire à suivre, mais je me fais plaisir sur cette partie un peu technique. Voilà le sommet, bon , il y a assez peu de place, on se cale de part et d'autre de la croix avant de filer. La descente, c'est moins fatiguant. On rechoppe les skis, et je me fais une bonne contracture à la cuisse dès le premier virage... Et l'avantage, c'est qu'à chaque virage à gauche j'aurais mal à la cuisse ! La neige est de la poudre lourde,  Steph file vers la rimaye tandis que je me dirige vers le Windjoch à droite. Erreur, grave erreur, je me retrouve sur de la glace bein raide avec une pente encore plus raide en dessous, dominant la rimaye... la position est bien inconfortable...  Ça faisait longtemps que je n'avais pas stressé à ce point !

Hésitation, tentative de conversion pourrie, amont... avale... déchausser ?. Finalement, je recule de quelques mètres et me lance, le virage passe... houf (virage à gauche, celui qui fait mal à ma cuisse droite...)! Steph a bien du rigoler de mes hésitations, mais poliment, il n'a rien dit ! C'est ça le respect !

On file sur le glacier en neige transfo excellente pour retrouver le haut du couloir et notre dépôt de matos.

Et là, c'est le drame, je me rends compte que j'ai bien perdu un friend !, il n'est pas au dépôt, nous descendons le couloir et j'espère le trouver au pied de celui ci, je l'aurais perdu en mettant les skis sur le sac à la montée. Malheureusement il n'y est pas. Vidage intégral du sac... Nada, je décide de passer au refuge, ce qui me prive d'une belle descente, et m'octroie un portage de 20 minutes avec via ferrata  sans compter une courte remontée sans peaux.

La chance est avec moi, je le trouve au pied de la table , à l'endroit où je les avais mousquetonné le matin , bingo, le passage au refuge ne sera pas vain !

Je rejoins Steph, puis c'est le retour dans une neige pourrie comme rarement, une soupe profonde et infâme, qui demande beaucoup de cuisses pour sortir les skis !

Quand je pense à la poudreuse qui siégeait là lors de notre passage avec Steph. Grosse galère aujourd'hui avec juste une envie d'enlever les skis et de les mettre sur le sac. Nous croisons les cordées qui montent, les saluant poliment. Portage sur l'alpage d'alpja et descente au poadcast d'au coeur de l'histoire" et j'aperçois Gasenried, le petit village où l'hélico m'a posé 2 mois plus tôt.

Retour à la voiture. Douchage sous la fontaine, je téléphone à ma routeuse météo de femme, qui m'annonce beau pour les 2 prochains jours en Valais (pas dans le massif du Mont Blanc ) un coup de fil à l'hospice du Simplon pour réserver une chambre pour la nuit et leur demander les conditions sur le Fletschhorn (qu'ils ne connaissent pas), c'est pas grâve , je vais aller voir la face ! De Visu

 

Je pose steph à la gare de Visp et fil vers mon Destin !

 

 

Photos

 

P1010406

La Bordierhütte

 

 

P1010419

Coucher de soleil depuis la Bordierhütte - Hohbärghorn et Stecknadelhorn

 

 

 

  P1010421Hohbärghornzoom

 

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Lever de soleil sur la nadelhorn et le Stecknadelhorn

 

 

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L'arête depuis le Ulrichshorn

 

P1010454

 

Face Nord de la lenzpitze

 

 

P1010455L'arête du Nadelhorn

 

 

P1010468Proche du sommet

 

 

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Sommet du Nadelhorn

 

 

P1010490

Nadelhorn, Hohbärghorn et Stecknadelhorn

 

 

 

 

 

 

Fletschhorn 3996 m : face Nord - Voie des Viennois

Apoutsiak — Ski de randonnée3900 mValaisalpinisme

Magnifique course sur l'un des plus gros "non 4000 !" J'en rêvais !

 

 

 

 

P1010556

 

Topo

 

De Egga remonter la Route du Rossbodelstafel

Se garer au plus haut (pour nous 1900 m) attention, zone avalancheuse l'hiver !

 

Remonter la combe qui mène au Griessernu Gletscher et la basculer plein Sud vers le col où se situe le Fletschhornbivouac ou bivouac Piero de Zen

(9 places)

 

Du bivouac longer le Rossbodegletscher puis gagner le pied de la face.

Passer la rimaye

remonter la face 700 m environ 45° au départ 50° ensuite en passant à droite des rochers

Sortir sur l'épaule

Gagner par l'arête puis le replat le sommet, le bon est à droite !

 

P1010642 générique 2

 

Retour

Par le même itinéraire sir les conditions le permettent (solution adoptée)

Par la breitloibgratt (arête Nord Est) qui part du sommet 3927 m CNS, descendre jusqu'à 3300 m environ puis rejoindre le bivouac par le glacier

Par la voir normale du Fletschhorn sur la Weissmieshutte Kreuzboden et Saas Grund (problème : le retour à la voiture = 70 km)

 

 

 

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS au foramt GPX

 

 

Récit :

 

Ce 3900 m me faisait languir depuis longtemps !

je l'avais repéré lors de notre séjour à l'hospice du Simplon. Du sommet du Boshörn , la vue est magnifique ! Je savais que lorsque la face serait en conditions, il fallait aller la gravir. J'avais repéré sur une photo de camp to camp une face en neige datant de 15 jours, les conditions étaient là !

 

Début de Week-end à la recherche d'un partenaire de cordée, pour les partenaires habituels, ça tombe à l'eau, annonce sur C2C et skitour, Stéphane viendra avec moi sur le Nadelhorn Vendredi et Samedi, pour Dimanche Lundi, je ne parviens pas à trouver quelqu'un (failli partir avec le boss de skitour quand même...)

Au retour du Nadelhorn, j'appelle mon Yan Giezendanner personnel : ma femme, elle m'annonce beau Dimanche, et beau mais voilé Lundi, c'est décidé , je tente le coup.

Je file à l'hospice du Simplon ou le chanoine me fait comprendre qu'il y aura du portage. Je discute avec un journaliste de 24 h (je crois ) pendant le repas du soir, skieur de randonnée, nous passons un bon moment à table.  Je profite du lieu et de la douce nuit (8 h au lit, 11 h de dodo ! ) me remet quelque peu en forme pour les 2 jours à venir.

J'étudie fébrilement toutes les hypothèses : celle qui tient la corde c'est de gravir la face Nord pour redescendre sur Saas Grund  et ses trotin'herbes (monstertrotti), avec un gros souci, revenir en stop au col du Simplon (et à la voiture..., loin de tout  ) Je prévois 3 ou 4 h de retour. Je découvre dans le topo du CAS une arête, la breitloibgrat (Nord Est) qui est en rocher pourri mais permet de revenir au bivouac en été en 2 h 30 (et éviterait le grand retour)

Dernière option, redescendre par la face Nord.

 

Bon, ce matin, ça commence mal,  je me plante de chemin à Egga, et remonte une route à la C... pour me retrouver dans un alpage à 2000 m d'altitude, et me rendre compte, que je ne suis pas au bon endroit. (moi qui me suis moqué d'une fille en Nemo qui se plantait sur une piste à 4X4 dans la semaine ;-)  )  Redescente, et remontée, 1/2 h de perdu et 15 à 20 voitures garées sur le bord de la route (1900 m environ) , il me semble que le bivouac fait 9 places ... Stressss, ils dorment où tout ces gens !

On est déjà une dizaine à se préparer à la voiture...

 

Je démarre rapido, et oublie la carte sur le siège de la voiture (ben oui, je l'avais sortie pour trouver le BON départ) Je récupère au bout de 10 minutes un névé,  et croise un groupe de Suisse Allemand qui m'expliquent qu'ils ont tenté la face Nord mais que le brouillard les a fait s'arrêter à mi pente. Je poursuis, dans un brouillard peu épais, je pense que je suis le premier. Tout va bien. Derrière moi 2 italiens rencontrés à l'hospice, Fabio et Andréa.

Un court déchaussage et les Italiens me rattrapent. Nous progressons ensemble un moment. Ils font une pause, je poursuis et m'arrête sur un rocher du glacier (Griessernudgletscher)  faire une pause. J'entends l'eau, je décide d'en récupérer, ça sera ça de moins à faire fondre. Et hop, plus de 3 litres dans le sac ! Et hop, je repars, mais gros coup de fatigue dans la remontée vers le bivouac. Le temps se couvre. Andréa et Fabio sont une dizaine de minute devant moi. Et je peine avec mon lourd fardo !

Cette montée est loooongue ! Je suis peu en forme. A l'approche du refuge, on croise un gros groupe de raquettistes, en crampons à la descente dans une soupe infâme, les raquettes sur le sac ! Ben là, faudra m'expliquer. Parce que pour ce foutre des bons coups de crampons dans les mollets. Ils s'enfoncent jusqu'aux cuisses. Bon courage à eux pour la descente. Au bivouac , Andréa m'accueille en me disant : "Nous sommes 3" il y a là Max, un autre Italien !  Il se met à neiger, ça doit être passagé me dis-je, ma Yann Giezendanner de femme me l'a prédit dans les entrailles de volailles, euh non, en consultant météo Suisse. Moi qui comptait glandouiller  au col au soleil, pour passer une vraie après midi montagne. Je me retrouve dans le refuge 9 places à 4, puis à 6, Ben et Fred, 2 Français nous rejoignent.

Pique nique, papottage (de montagne) lecture (Charly 9 de Teulé)  et écoute de poadcast (j'ai du retard avec mes émissions d'histoire) sont les occupations de l'après midi.

L'ambiance dans le refuge est excellent en dépit de la promiscuité, et oui, le bivouac Piero de Zen fait 10 m2 environ !

 

On se décide pour un réveil à 4 h ( enfin quand je dis, on, c'est les autres qui ont décidés, perso, je me serais levé un peu plus tôt, mais bon, à 1 , je ne suis pas la majorité, loin de là  !)

Dehors, c'est la tempête, on entent par moment la neige tomber sur le refuge, je rêve que mes skis s'envolent dans le vent (j'en ai cauchemardé toute la nuit ) tout en maudissant ma prévisionniste météo de femme, si j'avais su, je serais rentré à la maison hier soir... Mauvaise nuit. 4 heure, un réveil sonne, Ben et Max se lèvent les premiers. Intérieurement je me dis, de toute façon, il fait pourri, j'attends que le soleil se file et je rentre à la maison ! Je glandouille sous les couvertures. Max annonce : il y a un peu de nuages en bas et en haut ! Je décide de me lever tout de même pour me faire une idée. Déjeuner frugal pour moi, et départ assez lent. Lever de soleil devant le refuge sur la face. Il y a un vent assez fort par moment. 2 Suisses montés directement du bas sont déjà loin. Nous partons les uns derrière les autres sur le Rossbodegletscher. Le vent nous balaye le visage pleins de neige. Ben et Fred me rattrapent au pied de la face. Encore pas la grande forme. Je décide de laisser les skis au dessus de la rimaye, j'ai décidé de redescendre par la face ! Et c'est parti pour 700 m de couloir, 45 ° au départ 50 ° sur la fin. Je me souviens alors des paroles de Matthieu concernant le Couturier : " le Couturier c'est long, surtout sur la fin".

Rapidement, la colonne d'alpinistes se met en branle, et rapidement, C'est Ben qui fait la trace. Incroyable, il trace à une vitesse étonnante, aussi vite que moi, qui ne trace pas ! Je me retrouve derrière Max, puis juste derrière Ben et juste devant Andréa. L'ambiance est bonne, j'essaie de conserver un rythme régulier. La partie finale, comme prévue, est longue. On a l'impression d'être en haut, et en en fait ... on n'y est pas ! Mais ça grimpe. Ben sort sur l'arête, je le suis, puis Andréa.  Plus que 150 pour le sommet. C'est reparti. Ben file vers le sommet de gauche, je vérifie sur le GPS, le sommet est à droite. Je trace 100 m ( en distance, pas en dénivelé !) Et voilà le sommet. 3995 m  plus ou moins, sur la carte suisse c'est noté 3982, sur le GPS 3995 m sur camp to camp 3996 m...

Je garderais bien 3996 m comme ça un bon saut de 4 m et on est à 4000 !

 

Ben me rejoins sur le bon sommet, puis les autres arrivent, on se congratule, je ne traîne pas, je dois tout descendre à pied quand les autres sont à skis !

je rejoins l'épaule et m'engage dans la face. Le haut est un peu délicat. Puis ça progresse. Je me prends pas mal de glaçons quand ils passent à skis dans la face. Mais ça ne dure pas ils sont rapido dessous ! et impressionnants !  La descente est laborieuse mais je progresse bien. J'arrive au goulet, signe que j'en ai parcouru plus de la moitié, puis la fin est en grosse soupe, je descends les pieds, laissant glisser mes mains sur la neige. Voilà les skis, quelques virages et le bivouac est là. Max est en plein rangement, les autres sont déjà partis, il m'offre de l'eau, je grignote un morceau et charge le sac pour la descente à la voiture. Ça descend pas trop mal, même si le sac est lourd. Dernier déchaussage (de l'année, je pense ) 10 minutes de marche et voilà la voiture avant le long retour à la maison .

Quel beau week end de montagne !

 

Merci à mes 7 accolytes pour le bon moment passé là haut

Merci à ma Yann Giezendanner de femme pour ces prévisions météo imprécises mais qui ont donnée du sel à cette course 

 

Photo

 

P1010503Depuis l'hospice du Simplon, la face a fière allure

je commence à douter ...

 

P1010513En montant au bivouac, le Fletschhorn

 

P1010529Bivouac Piero de Zen ou Fletschhornbivouac et raquettistes

 

P1010533bivouac Piero de Zen

 

P1010537

Dans le bivouac, pour l'instant, on n'est que 4

 

P1010551Le matin

 

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Lever de soleil sur l'Italie

 

 

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Lever de soleil sur le Fletschhorn qui s'embrase

 

P1010561Au pied de la face

 

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Derniers moments à ski

 

 

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Une avalanche en provenance de l'arête Nord Est

 

 

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bas du couloir

 

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Andréa vers les rochers du milieu

 

 

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Caravane d'alpinistes

 

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On progresse mais il en reste toujours un peu (Andréa)

 

 

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Andréa

 

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A la sortie de la face - Andréa

 

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Sur le plateau sommital

 

 

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Le Lagginhorn, gravi avec Engué

 

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Les 4000 de Saas Feee et dont le Nadelhorn gravi avant hier !

 

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Ben sur un sommet, moi sur l'autre, les autres arrivent

 

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Summit

 

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Ben me rejoint

 

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En bas de la face (on voit les traces)

 

P1010650

Pas peu fier

Week-end autour de 4000 ! Nadelhorn 4327 m - Fletschhorn 3995 m face Nord

Apoutsiak — Ski de randonnée4000alpinismeValais

 

 

 

Nadelhorn 4327 m

 

Voie Normale

depuis la cabane Bordier

Avec Stéphane

 

 

 

P1010490.JPG

 

 

 

 

Fletschhorn 3995 m

face Nord Nord Est

Depuis le bivouac Piero de Zen

 

 

P1010642-generique-1.jpg

 

 

Dammastock - jour 6 - Rhonestock 3589 m -Trifthütte - Realp

Apoutsiak — Ski de randonnéeRaid à skiAnne

 

 

 

P1010276

 

 

 

 

Dernier grande journée de ce raid de 6 jours

 

Vidéo


 

 

Topo

 

29 km - deniv positif 1375 m - deniv negatif 2240 m - 8 h22.

 

Rhônestock 3589 m

 

Départ de la trifthütte

descendre sur le glacier

Le remonter sur sa rive droite.

remonter les pentes du Wysse Nollen

rejoindre l'ObriTriftlimi sous le Wysse Nollen

traverser à flanc pour rejoindre le pied du Rhone stock

Par une jolie pente finale , gagner le sommet

 

Descente


descendre la pente finale du Rhonestock puis le glacier du Rhône apr sa rive gauche ! Rhone gletscher.

Quitter le glacier en rive gauche au niveau de l'eisgrotte et rejoindre l'hôtel du Belvedere 2271 m

Remonter la route du Furkapass (2429 m)

Puis descente sur le Tiefenbach (2106 m)

De là Realp en coupant les dernies virages 1540 m !

 


Carto fichier GPS

 

Tour du Dammastock au format GPX

 

 

Récit

 

Et bien voilà, nous y sommes, dernier jour du raid, et dernier jours à la Trifthütte. cette nuit, il m'est arrivé un truc bizarre, j'ai rêvé en Anglais (oui après la séance vaisselle de la veille en Nepalais Anglais  et Français, c'est tout ce qui pouvait m'arriver !)

Les autres groupes sont partis, et je me prépare doucement !

Un dernier "au revoir " à Irène et talak, et nous voilà dehors, grand beau et larme à l'oeil, discrète, on dira que c'est le vent !

Première descente  pour rejoindre le glacier, en neige dure,  je rejoins Anne pour mettre les peaux et les couteaux (les couteaux, c'est juste pour passer la première bosse)

C'est parti, elle a déjà pris 100 m d'avance, pas de répit pour moi !!! Je la suis. On a pris dans le plus raide et ce faisant on a dépassé les Allemands sans les voir. Bien groupés , bien ordonnés , les voilà qui nous rejoignent lors d'une pause photo. Le glacier est relativement plat, nous rejoignons les Espagnols, qui avancent tranquillement. Ici il me faut faire une aparté technique :

 

Aparté technique : différence entre civilisation : lorsque la pente se fait plus raide, deux solutions : Tout droit dré dans le pentu, tout debout sur les cales (solution du reste du monde)


Pente faible, nécessitant de nombreuses conversions mais beaucoup plus confortable : solution Française ("Une trace , ça se fait sans les cales de montées !" Mr X, CAF de Besançon ! ) La fameuse trace du Cafiste !


Bref, tandis que l'ensemble des groupes grimpent tout droit, nous on monte en zigzag  et ça nous parrait plus sympathique (et au moins aussi rapide !)

 

de toute façon, les groupes se séparent : Au loin, les Suisses se dirigent vers le Diechterhon, les Allemands partent pour passer le petit col et rejoindre les pentes du Galenstock, les Espagnols, derrière suivent les Suisses à bonne distance, nous filons vers le col du Wysse Nollen à gauche , seuls.

 

La montée se passe bien. J'ai un peu la pêche, nous avons une pensée émue lors du passage à l'endroit de la chute d'Anne de la veille. Les conversions se succèdent, je jette fréquemment un oeil sur la Trifthütte qu'on ne distingue plus bien , elle est déjà bien loin.

Co du Wysse Nollen, nous opérons une pause dédicace à Irène et Talak (voir vidéo) sous le vrombissement d'un hélicoptère de l'armée Suisse (au début on les a hué, on pensait que c'était des héliskieurs ....)

On repart à flanc pour une longue traversée, qui nous mène au pied du joli Rhonestock.

 

Je décide de faire une belle vidéo et laisse Anne partir devant et tracer (elle sait faire, elle a fait ça toute la semaine) Et je film près des 3/4 de la montée finale.

Après je me vois dans l'obligation de bourriner un peu pour la rejoindre au sommet. Heureux, pas de vent, grand soleil, on, se repose tranquille.

 

On est reparti pour la descente. Première partie en poudre raide, précisions ici que Wonderwoman m'a refusé l'autorisation de couper la trace ! "Une trace, c'est sacrée !" On a les idoles qu'on peut ... J'hésite, mais me méfiant du couroux Breton, je préfère virer à quelques encablures des traces de montée. Pas envie de tester l'ultimate vengeance ...

La suite est transfo  puis dure (un peu trop à mon goût)

On cherche un peu l'emplacement idéal pour descendre : une bonne partie du glacier est plate !

Et c'est là que je deviens le héros de l'histoire....

C'est mathématique !

ou plutôt physique

rappel : l'énergie cinétique : Ec = 1/2 mv2

étant donné que je suis près de 1 fois 1/2 plus lourd qu'Anne, sur le plat ou le faux plat, ... je gagne !

ENFIN !

après m'être fait humilié pendant 6 jours, voilà que je me retrouve devant.

je ne vous compte pas dans le calcul , la taille des bras (pour pousser sur les bâtons) et des jambes (pour le patineur)

Me voilà larguant wonderwoman sur les longs plats du glacier !

HOSANNA !!!

Nous progressons au cente, puis en rive gauche, dès qu'il y a un plat, je file (faut bien qu'elle voit qui s'est le plus fort ....)

 

Voilà la sortie du glacier (couverte d'un drap)

on remonte pour rejoindre l'hôtel du Belvedere cher à mon Grand père.

Repeautage, puis repérage de marmotte avant de se diriger vers le Furkapass

 

Anne râle, elle déteste le plat (je me délecte de ses paroles)

Elle fulmine ( je savoure),

peste ( je me complais...)

 

Au loin nous apercevons les Allemands, qui n'ont qu'un kilomètre d'avance.

Voilà le Furkapass

Nous basculons versant Realp et Andermatt, la route va être longue.

Nous rejoignons les suisses et opérons une courte pause.

Puis les rejoignons derechef, oui, il n'y a pas de trace et le traceur doit bosser, les autres suivent, glissant dans la trace. Nous prenons des relais, tranquillement, la descente va être très longue.

Les Suisses nous rejoignent.

Nous voilà nombreux pour les relais

Nous passons devant la Tiefenbach, où les Allemands vont dormir, et poursuivons vers Realp.

A présent , la route est damée. Je me tape une relais de la mort, mais vu que c'est damé, ça n'a plus d'intérêt.

on sort de la route pour le final. ça passe relativement bien pour passer les derniers virages et rejoindre Realp ! à ski !

 

Fin de ce superbe raid

nous reviendrons, au moins pour la Trifthütte !

 

 

 

Photo

 

P1010214

Les Allemands bien groupés dans la première partie de la montée

 

P1010231

Diechterhorn

 

P1010236

Anne sous le soleil (et le Wysse nollen)

 

 

 

P1010247

L'armée Suisse en maneuvre sur le glacier du Rhône

 

 

P1010275Anne la traceuse

Pente finale du Rhônestock

 

P1010282Du Rhônestock, vue sur le Sustenhorn

 

 

P1010287

Anne, sommet du Rhônestock

 

 

P1010288

La magnifique pyramide du Galenstock

 

 

P1010291Tiefenstock et Galenstock

 

P1010293Le dammastock 3630 m

 

P1010295Vue sur l'oberland et le Finsteraarhorn

 

P1010300Le Sustenhorn

 

P1010303La bonne équipée !

 

P1010307Le Galenstock

 

P1010323L'hôtel du Belvedere : glacier du Rhône

 

P1010327Traces de marmotte

 

P1010336Les hôtels délaissés

 

P1010346Traceuse

 

P1010348

Pas traceur !

Raid dammastock - jour 5 - 4 Summits on the Dammastock

Apoutsiak — Ski de randonnéeRaid à skiAnneLes 100 plus belles

La journée des 4 sommets:

Diechterhorn : 3389 m

Tieralpistock : 3388 m

Dammastock : 3630 m sommet du massif ! et source du Rhône !

Wysse Nollen : 3398 m

 

Une belle journée de montagne

et une belle soirée au refuge

 

P1010181-2

Raid à ski en Dammastock : les liens

 

Jour 1 : Goschenen - Chenelalphütte

 

Jour 2 : Chenelalphütte Sustenlimi Tiberglihütte

 

Jour 3 : Mittler Tierberg 3311 m


Jour 4 : Tiberglihütte Trifthütte par la Tierberglucke et le Steinhushorn 3121 m

 

Jour 5 : 4 sommets : Diechterhorn 3389 m -Tieralplistock 3383 m - Dammastock 3630 m - Wysse Nollen 3398 m

 

Jour 6 : Trifthütte Realp par le Rhonestock 3589 m et le Glacier du Rhôn

 


 

Om mani padme hum

Om-Mani-padme-hum.jpg

 

Vidéo

 

 

 


 

 

Topo

 

Pour les 4 sommets : 21 km 100

1925 m de dénivelé

8 h 50

 

Diechterhorn 3389 m


depuis la Trifthütte

Rejoindre la glacier de Trif (Triftgletscher)  et mettre les peaux

rester rive droite du glacier jusqu'à 2900 m

remonter les pentes Est du Diechterhorn on arrive à une antécîme dépot des skis

il faut alors remotner l'arête au mieux ! On arrive alors au sommet secondaire

 

Pour le bon sommet , traverser versant Sud avant l'épaule et remonter au mieux au sommet principal (non réalisé )

 

Diechterhorn Tieralpistock 3388 m


Redescendre en passant sous le Diecterlimi (en gros l'objectif est de conserver l'altitude 3200 m

traverser sous le sommet (raide) et remonter sur le Tieralpistock que l'on peut traduire par montagne à vache !!! ( le sommet d'alpage pour animaux)


Tiealpistock Dammastock 3630 m


redescendre vers le Undri Trifltimi 3081 m

puis descendre sur le glacier du Rhone plein Est jusqu'à l'altitude 3000 m

 On remet les peaux direction Est Nord Est vers le Dammastock, le sommet s'atteint en prenant l'arête à gauche !

 

Dammastock Wysse Nollen 3398 m

 

Du Dammastock redescendre sur le glacier du Rhône et prendre à flanc

passer sous le Schneestock et l'Eggstock et gagner le Wysse Nollen

 

descente

 

gagner l'Obritriftlimi

Descendre Ouest Nord Ouest sur l'obre triftchessel, on rejoint alors l'inéraire de montée et le refuge.

 

Carto fichier GPS

 

Ficher GPS du raid en Dammastock au format GPX

 

Récit

 

Nous sortons du refuge et enfin, voilà le soleil. Ca débute par une descente en nege dure, et oui, le matin à 2500 , il gèle ! On remet les peaux ,et Anne est à fond ! genre 250 pas à la minutes !  Dès que je fais une photo ou une vidéo , je perds 30 secondes que je mets une heure à rattraper. Nous voilà sur le glacier et j'ai un peu peur, on a décidé d'enquiller 3 ou 4 sommets assez éloignés et vu que la caisse n'est pas là cette semaine, je sens que ça va être dur, d'autant plus que ma Wonderwoman de partenaire ne semble pas disposée à limiter ses ambitions.

Le premier sommet va être un bon test, les pentes du Diechterhorn on l'air tranquille. Nous sommes seuls sur ces immenses glaciers, Talak et Irène nous surveillant sans doute du coin de leurs yeux bienveillants depuis le refuge. Il fait beau, un poil de vent, c'est agréable. Wonderwoman trace, je me cale à quelques encablures, pour l'instant tout va bien ! Mes peaux ont été réencollées grâce à la colle d'Irène au refuge, ça ne devrait pas poser de problème !

Nous progressons assez rapidement vers le sommet ( 500 m/h à vue d'altimètre)  je peine un peu sur les 100 derniers ! Voilà l'antécîme.

Il faut poser les skis, je décide de mettre les crampons, Anne part, bille en tête, sans ! Là voilà virovelant avec le rocher. Mais je vois qu'elle merdouille, sans crampons on est moins a l'aise dans la neige...  alors elle s'evertue à rester sur le rocher (c'est ça les grimpeurs...) Bon elle finie par passer  et atteindre le sommet.

A mon tour, en crampons, c'est "finger in the noose !" ! je galope dans la neige profonde. Anne me fait un petit film souvenir sur le sommet ! Et à l'arrivée, nous nous rendons compte , que le sommet du Diechterhorn est un peu plus loin, 1 ou 2 m de plus mais inaccessible en suivant l'arête ! Nous décidons de nous contenter de notre sommet !

Pause sans vent avec une vue magnifique sur l'Oberland. bous retrouvons les skis, et c'est parti pour une courte descente avant repautage ! pour une traversée expo.


Anne part devant (comme toujours), je décide de la laisser traverser, m'octroyant une bonne pause repos tranquille !

Je l'ententds pester dans la neige profonde, "puré j'avance pas..." " Quelle galère  !!!!" et quelques jurons que je ne  peux reproduire ici !

Les 100 ou 200 m de distance passés, je la rejoins , ça remonte, on arrive au sommet pour une bonne pause pique nique, midi approche. J'ai plus la caisse que les jours précédent  pour les 4 sommets, ça devrait le faire !

 

Nous redescendons et basculons sur l'immense glacier du Rhône (moins grand que le glacier d'Aletsch mais quand même !)

On repeaute, et c'est reparti pour 600 m de montée monotone !!! En bon scientifique je décide de diviser la montée  en 3 parties de 200, sablant le champagne mentalement  lorsque chaque partie est achevée. Anne réalise des conversions régulières, je me décide à calculer le nombre de pas entre chaque conversion ( environ 50), le dénivelé (environ 5 m) et me met à réaliser des calculs improbables, le nombre de conversion jusqu'au sommet (vertigineux, ( j'en ai parlé à Anne , je crois bien qu'elle m'a pris pour un Maboul !!!) Je pense à plein d'autres choses, bien entendu, pour m'occupper l'esprit, un conseil (comme dans "man versus wild", le mieux est de penser à des choses positives : la famille, les amis, les bons moment.... pour garder le moral !!!)

Le sommet approche plus que 120 m, je m'occtroie une petite pause vidéo photo réhydratation, les nuages bourgeonnent sur les sommets... ca accroche. Devant je vois que wonderwoman montre des signes de faiblesse, est ce possible. Quelques conversions plus tard, je la vois même s'arrêter pour reprendre son souffle ! Moi qui pensait que ça ne pourvait pas arriver ! Alleluya !

Bon elle arrivera quand même à fond au sommet.

Les nuages nous englobent, il y a encore un peu de soleil pour nous tenir chaud.

sommet Du massif, le Dammastock et sa croix.

 

On attaque alors la descente dans le brouillard , ça faisait longtemps. je guide les opérations, on se fie aux photos de carte (oui on a perdu la carte il ya 2 jours, depuis on fait des photos de carte pour se repérer !) Quand le soleil se lève, on fait le point et on affine avec le GPS ! Ca marche pas trop mal. On arrive sous le Wysse Nollen, sommet en glace sculté par le vent , étonnant, ambiance particulière avec le brouillard à coupé au couteau qui nous entoure. Finalement , c'est jour blanc au sommet.

On ne traine pas, il faut descendre, on attend une vague eclaircie, Anne part alors qu'on y voit rien, j'hesite à enclancher le premier virage, elle m'engueule, bon je fais mine de me décider à l'enclancher mais dans la pente et le jour blanc... Finalement discretos, quand elle a le dos tourné, je fais une legere traversée vers les rochers qui me permettent d'imaginer la pente et d'enclancher ce fameux premier virage en toute sécurité. Et là je me rends compte du problème du ski de rando avec un super héros : non content de skier à fond à la montée, il skie à fond également à la descente ! Puré, j'ai les cuisses en feux, on ne s'arrête jamais ! (si c'etait moi, on s'arrêterait deux fois plus ....)

Bon la neige est bonne et on peut se lacher, il faut tout de même faire gaffe aux énormes crevasses !

Ma petite wonderwoman préférée décide de faire des figures et j'ai même le droit à un salto avant,  qui, il me semble , était peu contrôlé, se terminant dans la poudreuse 10 mètres plus bas avec de la neige au large ....

bon il faudra quelques minutes à l'heroïne pour se mettre en état de marche (la neige dans les lunettes posait quelques problème )

Nous voilà sous le refuge.

On repeaute, les autres groupes sont déjà là, on a vu leurs traces sur le Steinhushorn

Nous arrivons commes des héros (même moi)

Les espagnols nous offrent un peu de soupe (super sympa)

on leur expique notre périple et les rares difficultés rencontrées (quand je dis rare, c'est plutôt aucune !)

Le renard vient même prendre de nos nouvelles, mitraillage en règle pour ma part , il n'avait qu'à pas poser... (mon troisière renard après celui de la Schwarenbach et celui du Chasseron !

 

Nous rangeons nos affaires, et nous reposons une demi heure

Puis c'est une extraordinaire soirée qui s'en suit

Irène et Talak nous ont réservé leur meilleur table !

Repas délicieux puis vaisselle en compagnie de Anja ! où l'on a rit en multilingue ! Anglais, Français, allemand, Népalais et même Russe !!!

Merci pour l'accueil inoubliable !

 

J'ai eu de mal à m'endormir, c'est la première fois de ma vie que je rêvais en anglais !!!

 

 

Petit lexique franco nepalais

 

Namaste : Bonjour      नमस्ते

Hanahanous : Bon appetit

danyabaad : Merci : दन्यवाद

Lasso : santé

Dhérai Raamro : très bienधेरै राम्रो

eau : pani

PauroTi : pain पाउरोटी

 

Photo

 

 

P1010042départ au pied du refuge

 

P1010052

Le Wyse nollen sous le soleil

 

P1010054

crevasses et séracs

 

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Diechterhorn : le final

 

 

P1010067Diechterhorn, le final du final !

 

P1010072Diechterhorn, oups , le sommet d'à coté est un peu plus haut...


P1010073Diechterhorn : vue sur le Steinhushorn

 

P1010074

Tieraplistock

 

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Tieralpistock, vue sur le Diechterhorn

 

 

P1010101Anne a le pied lourd !

 

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Wonderwoman au mode ski (méfiez vous, ça fait mal aux cuisses ...)


P1010129Dommet du dammastock

 

P1010131Dammastock


P1010144Votre serviteur dans le jour blanc (cette seamin là, on a eu notre dose !)

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ca se lève


P1010177The fox of the refuge !

 

 

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Ambiance détendue !

 

P1010191

 

Pose !

 

P1010200Avec Irène et Talak, soirée géniale !


Raid Dammastock - jour 4 - Tierberglihütte - Trifthütte par le Steinhüschorn

Apoutsiak — Ski de randonnéeRaid à skiAnne

Tres belle traversée entre les deux refuge pour rejoindre l'une des cabanes les plus isolée des alpes : la Trifthütte

 


Raid à ski en Dammastock : les liens

 

Jour 1 : Goschenen - Chenelalphütte

 

Jour 2 : Chenelalphütte Sustenlimi Tiberglihütte

 

Jour 3 : Mittler Tierberg 3311 m


Jour 4 : Tiberglihütte Trifthütte par la Tierberglucke et le Steinhushorn 3121 m

 

Jour 5 : 4 sommets : Diechterhorn 3389 m -Tieralplistock 3383 m - Dammastock 3630 m - Wysse Nollen 3398 m

 

Jour 6 : Trifthütte Realp par le Rhonestock 3589 m et le Glacier du Rhôn

 

 

Topo

 

20km 800 - 1820 m deniv + 2125 m deniv -

8 h

 

De la Tierberglihütte (2795 m) , partie Ouest Sud Ouest en direction de la Tierberglucke (2986 m)

descendre dans le couloir Zwischen Tierbergen (un peu raide au départ) jusqu'en bas.

Attention, les vielles cartes marquent un glacier , mais à présent c'est un lac au fond de la vallée !

traverser en amont du lac (entre le lac et le glacier)

Remonter directement en face un couloir à proximité d'une cascade. Jusqu'au Trift Tälli

prendre alors Sud pour rejoindre le Sacklimi.

Les pentes Est du Steinhushorn vous accueillent, elles sont tranquille jusqu'au sommet 3121 m

De là redescendre le glacier jusq'au replat du Triftgletscher. Le traverser au mieux : à gauche des crevasses à droite, des séracs !!!

Par un petit collet rejoindre le pied de la Trifthütte  que l'on attient facilement ( 100 m de monté tout de même !)

 

Carto, fichier GPS au format GPX

 

Fichier GPS au format GPX Dammastock

 

 

 

 

 

Récit

 

 

 

 

 

Le vent vient en bourrasque frapper les murs du refuge. Emmitoufflé dans mes couvertures, je me prépare à une grace matinée bien méritée ! Je suis bien au chaud et somnole. Je sens le dortoir vide et suis parti pour profiter de ma couchette.

C'etait sans compter ma partenaire de cordée, la Attila du raid. Elle me secoue comme un vulgaire prunier ! au départ, je fais celuis qui n'a rien senti, mais la puissance de la Hune me fait comprendre que je dois mettre un terme à mes projets , il me faut me lever...

"C'est vraiement trop injuste !" murmurais je, la Hune me menaçait de son regard perçant. Je décidais  de me taire et d'ainsi proteger mon integrité physique ! Dans la cuisine, c'est déjà l'effervescence, je déjeune  tout à mes pensées de gros dodo.


Me voilà dehors... Le vent est là, il fait froid et il neige un peu. On a décidé de partir vers la Trifthütte, tandis que toutes les autres cordées se lancent vers le Sustenhorn, projet beaucoup moins ambitieux mais beaucoup plus accessible !!!

Et c'est parti. Je laisse la guerrière partir devant, oui, c'est la tradition chez les Huns, laisser toujours les guerrières devant. Le soleil est là, avec des nuages et un vent à décorner des boeufs ! Assez facilement nous arrivons au col (ben oui, il n'y avait que 200 m de déniv !)

On depeaute, mes peaux ont une sale gueuele, j'espere qu'elles recollerons en bas !

C'est parti, Anne ouvre, je suis, la visibilité n'est pas top, on a du mal à voir le relief, mais la neige est bonne. Le couloir est magnifique. Toute cette neige vierge rien que pour nous !

Après la bonne neige, vient la neige dure et rapidment la croute inskiable sur quelques centaines de mètres !

Puis c'est de nouveau la neige hyper dure, la pente se raidit sur le bas, et là, c'est le drâme, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais après un virage, je me retrouve par terre (ou plutôt par glace) glissant vers le bas. Je sens que ça va s'arrêter,.. Non ça réaccelere, mon ski déchausse, je force mon bras et mon pied pour freiner, ça fonctionne. je freine Ouf ! Je me relève , appelle Anne, je n'ai rien, j'ai dévallé 20 mètres et me suis bien crispé pour m'arrêter sur cette neige vitrifiée raide ! Je n'ai pas perdu de matos !

 

Je rechausse, penaud, bien stressé par la chute.

Je vais assurer à fond (trop ?) pour la suite.

 

On rejoint le front du glacier par des passages en caillou un peu degueu à skier !

Pause entre le glacier et le lac, hésitation sur le chemin à parcourir et nous remontons en face !

Court passage à pied puis Anne file devant traçant le long de la cascade (De toute façon au cours du raide, j'ai pas tracé 1 mètre. De totue façon, Anne, c'est une sorte de superwoman en Goretex  !!!

Je vois ma peau gauche se détacher à l'avant de mon ski, plus on avance, plus de la neige s'insere, et plus elle se détache ... Comment celà va finir. Avec une peau merdique, pleine de neige et peut être un peu de méforme, Anne me largue.

On trace maintenant sous l'épaule, je laisse Anne finir la trace dans le raide et me restaure.

Je la rejoins et nous voilà sur l'épaule.

On pause un peu de matos en contrebas et on file vers le Steinhushorn. Ma peau droite commence à merder, je botte (enfin je pense que je botte, en fait, la peau est décollée à moitié et retournée, elle colle la neige sur 1/2 ski ! J'ai l'impression d'avoir des skis de 5 kg ! On rajoute peut être à ça mon poil de méforme.... J'essaie de garder à Anne à 3 conversion maxi. Mais wonderwoman elle n'a pas que ça a faire !  Je sais que le sommet n'est pas très loin , mais pour moi c'est un peu la galère, la berezzina quoi ( quoi que concernant la berezzina, j'ai appris recement que la Berrezinna n'en etait ps une, Napoléon avait réussi en fait à gruger les russes piur traverser ce fleuve, m'enfin, là c'est une autre histoire !!!) Fin de la parenthèse historique !

Voilà le sommet, enfin, ne restera que 100 ou 200 m de dénivelé pour la montée au refuge !

 

Après avoir cherché le bon sommet (oui, la crête est assez plate et ça devient une habitude pour nous de terminer au GPS) Nous nous lançons dans la descente.

La neige est super bonne, et nous opérons quelques pimbarolles bien agréable !

La pente est douce, comme je les aime.

On récupère le matos et on traverse le plat du glacier faisant quelques contours de crevasse !

Nous voilà au pied du refuge

On remet les peaux, ou ce qu'il en reste pour ma part. Anne retrace, je suis à quelques encablures.

La montée se passe bien.

La gardienne nous accueuille : "Bienvenue à Trifthütte, je m'appelle Irène !" avec un grand sourire qui fait du bien. Je le sens bien parti ce séjour à Trifthütte. Elle diparait et revient avec un verre de Rivella !  Coooool ! 10 jours qu'ils n'ont vu personne ! Nous saluons son mari, Talak, Nepalais !

Nous sympathisons rapidement et nous installons . La soirée sera excellente, on essaiera vaienement d'installer le GPS de Tallak sur l'ordi du refuge (1 h 1/2 à discuter en allemand Anglais et Français, sur les notices (en allemand) , les logiciels en allemand ou anglais, chercher le driver, verifier le pilote....

 

Un bon repas

 

Le renard du refuge, vient nous rendre visite

L'ambiance est geniale et je suis bien content de rester 2 jours dans ce petit  paradis !

 

Je réserve mon tour de vaisselle pour le lendemain !...

 

A suivre

 

 

Photo

 

P1000961Au petit matin, les cordées filent vers le Sustenhorn

Ca ne sera pas notre cas !

 

P1000966

En direction de la  Tierberlucke

 

 

P1000970Tierberglihütte

 

 

P1000981La Tierberglucke coté Est (descente) bien platrée

P1010013

Descente du Steinhushorn, la Trifthütte est en face

 

 

P1010016Le couloir sous la Tierberglucke vu des pentes du Steinhushorn

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Raid Dammastock - jour 3 - Mittler Tierberg 3311 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeRaid à skiAnne

C'est ce jour là que nous avons atteint l'apogée de la météo de cette semaine : il a neigé toute la journée.

 

Vidéo

 

 

 

Raid à ski en Dammastock : les liens

 

Jour 1 : Goschenen - Chenelalphütte

 

Jour 2 : Chenelalphütte Sustenlimi Tiberglihütte

 

 

Jour 3 : Mittler Tierberg 3311 m

 

Jour 4 : Tiberglihütte Trifthütte par la Tierberglucke et le Steinhushorn 3121 m

 

Jour 5 : 4 sommets : Diechterhorn 3389 m -Tieralplistock 3383 m - Dammastock 3630 m - Wysse Nollen 3398 m

 

Jour 6 : Trifthütte Realp par le Rhonestock 3589 m et le Glacier du Rhôn

 

 

 

topo

 

6km 500 - 700 m de déniv 4 heures aller retour

 

de Tierberglihütte

Prendre la rampe qui monte sous le Gwächterhorn pour atteindre la Chelen lucker 3202 m et le Tierberglimi, de la gangner le Mittler Tierberg 3311 m

 

 

 

 

Fichier GPS au format GPX

 

Raid à ski Dammastock fichier GPS au format GPX

 

 

Récit

 

 

 

 

Après la pluie du premier jour, et la tempête du second, la journée était annoncée la pire de la semaine, à l'avance nous savions qu'elle serait longue !

Nous avons déjeuné à 7 heures, et les minutes, que dis je , les secondes commençaient à s'egrener, très lentement. A 9 heures, il n'est que 8 heures. Je plonge dans mon bouquin, je sais que sans doute nous allons devoir rester  toute la journée dans le refuge. Dehors c'est la neige et le vent ! je surveille la pendule 8 h 17.... 8 h 18. Le temps a ralenti, ça va être long. Anne est comme un pile, "il me l'avait pourtant bien dit, François, de ne pas partir, lui, il le savait qu'il ferait mauvais" "Bon ben ça va !" me dis je in petto " on va le savoir que François c'est le meilleur et que moi je ne suis qu'une brêle juste bonne à emmener des gens prendre des buts ...." 8 h 19. Qui s'amuse à ralentir le temps dans le grand cosmos ??? Ils ont du voir qu'on allait passer la journée à rien faire, alors ils s'ont ralenti la course générale du temps, pour voir notre réaction à nous , pauvres mortels .... 8 h 20, je remonte au dortoir, dehors, il neige , il y a près de 40 cm de fraiche, visibilté.... 10 mètres, quand tout va bien !

Je bouquine, et finis par s'assoupir ( je vais pas vous décrire chaque minutes tout de même, ça serait trop long, d'autant plus qua ce furent de longues minutes.

Une bonne sieste avant le repas.

Le repas parlons, depuis hier, on a commencé à se rationnner, on a entamé les vivres de courses. A midi, c'est 20 grammes de fromage (un excellent Comté), 40 grammes de tomates séchées d'Anne (c'est pas bon mais bon , quand il n'y a que ça on en mange... et dire qu'elle apprend ça en lisant ces lignes...) et un mélange noix de cajou noisette....

Ca ne fut donc pas un grand gueueleton.

A notre grand étonnement, les différents groupes se préparent ( à redescendre ?) on se demande pourquoi ...

Même les espagnols, les moins téméraires d'après nous tentent une sortie, tandis que je pensais opérer une rentrée dans ma couchette...

Je vois qu'il filent vers un sommet proche, et propose à Anne de sortir. Le gardien nous conseille le Mittler Tierberg, comme les autres , plus facile pour surveiller toutes les cordées lui fis je remarquer !

Et nous voilà dehors, la visibilité est un peu meilleur, mais il y a du vent et il neige.

Nous partons , d'abord moi devant, avec Anne quasiement sur l'arrière de mes spatules. A l'occasion d'une pause photo, elle me dépasse et me largue, ça commence à devenir une habitude... Nous doublons les Espagnols dans une purée de poix. et croisons les 3 Suisses qui descendent déjà, n'ayant pas le temps  de leur passer commande, de toute façon on avait pas le catalogue !  (voici un sale jeux de mot sur les 3 Suisses....)

Nous poursuivons, devant il y a deux costaux qui font la trace dans 50 cm de poudre tassée... Nous les rejoignons vers 3100 m, visiblment ils font demi tour.

Je me retourne pour voir les Espagnols à 50 m de moi, à peine visible...

nous décidons de poursuivre vers le haut. Et oui, nous avons mon GPS (sans la trace, malheureusement je ne comptais pas aller sur cette bouse) mais avec le point GPS du sommet, ça, je ne le sais pas encore...

Anne trace, ben oui, elle est 10 fois plus en forme que moi, alors je ne vois pas pourqoui, je tracerai... Moi j'essaie de diriger les opératinos de l'arrière. Jour blanc total, et encore je suis derrière avec Anne comme repère visuel. Quelques grosses crevasses nous servent de repère (et quel repère...) puis une grosse barre de sérac au dessus de nous ... premier repérage à la carte pour voir où nous en sommes.  Nous voyons au lon une barre rocheuse, toute la difficulté consite à rejoindre le col en descendant un peu (mais pas trop) et au bon endroit.

Nous resortons al carte à son approche. Discussions, on se met d'accord sur la suite, mais au moment de ranger la carte, on la lache tous les deux. Elle fait ziiiiip sur la neige bien dure, ah oui, une carte dans une pochette plastique, ça fait ziiiiip sur la neige dure. On la voit disparaitre 10 mètres plus bas dans le blanc .... impossible de savoir si elle est allée très loin ou pas. Et M...., en plus on avait toute les cartes du raid  dans la pochette.

Bon on a eu le temps de mémoriser la suite, et en plus je me rends compte que j'ai le point du sommet sur le GPS.

On repart, J'essaie de guider Anne au GPS mais elle a tendance à ne pas aller droit. Ce qui m'oblige à lui faire prendre un 90° à gauche pour la remettre dans l'axe du sommet ( vous avez qu'à regarder sur le fichier GPS, vous verrez au niveau du col, une manoeuvre originale... En fait Anne elle a tendance à tourner à droite légèrement quand elle va tout droit !!!

Nous butons sur le bastion sommital. C'est parti pour la série de converson. On hésite, la pente est raide, mais nous finissons par arriver sur une crête sommitale. Un leger merdouillage plus loin, Anne arrive à ce qui semble être le sommet, je vérifier sur le GPS, c'est bien ça. Ca nous rappelle le sommet de la Dent d'Herens l'été dernier où nous avions vérifié que nous étions au sommet à l'aide du GPS (on savait pas si on était sur une antécîme...)

 

On fait une courte pause, heureux d'avoir atteint ce petit sommet.

 

et c'est parti pour la descente, on laisse les peaux pour la première partie

on rejoint le col en suivant un peu nos traces et beaucoup le GPS...

Puis, plus de trace. le vent a tout balayé

On remonte à hauteur du sérac pour enlever les peaux.

Puis c'est la descente pourrie dans le jour blanc  où on ne peut pas vraiment se lacher parce qu'on ne voit rien.

On en profite vraiement pas, mais on finit par retrouver les traces et le  refuge.

Ca nous aura occupé l'après midi, cette petite histoire, ça, c'est bien cool !

 

Soirée occupée au séchage du matos dont les peaux qui commencent à monter de grand signes de faiblesses au niveau de la colle....

 

P1000924

Au dessus du refuge

 

P1000933

Là , il faisait encore plus pourri que pourri

 

 

P1000934

Au sommet

 

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Au sommet

 

P1000938Cordée victorieuse, sous la neige