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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Aiguille Verte

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Montée à ski (petite erreur en ce moi de mai si sec...)

 

Traversée Aiguille du Jardin, Grande Rocheuse, Aiguille Verte

par le couloir armand Charlet et le couloir Whymer

 

23 h de course ! Presque un record pour moi, j'ai déjà passé 24 h sur la Dent du Géant !

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Topo

 

De Chamonix emprumpter le train du Montenvers (35 € aller retour) ou y monter à pied, c'est plus classe !

Du montenvers, 1913 m prendre le sentier qui descend vers la vire des guides, puis les Echelles pour trouver la mer de glace vers 1750 m.

remonter la mer de glace au mieux et gagner la jonction entre la mer de glace et le glacier de Leschaux.

 

rejoindre le pied des échelles des Egralets (2230 m) et les gravir (via ferrata expo !)

Du haut rejoindre la morraine du glacier puis le refuge du Couvercle 2687 m

 

Aiguille du Jardin

Remonter les pentes du glacier sous le mointe, l'évêque puis la Nonne passer sous le couloir Whymper et rejoindre le pied du couloir Armand Charlet (3500 m). Passer la rimaye au mieux (une rimaye se passe toujours au mieux, et pour nous, au mieux, c'était plutôt à gauche, pour le reste, elle était peu engageante...)

Remonter le couloir, 500 de long 50° de moyenne, quelques étroitures sortir au col Armand Charlet à droite 3998 m (c'est plus alléchant à gauche mais après, c'est plus long, ce point a été testé et validé par le petit alpiniste !)

Du col, remonter la pente de neige en suivant l'arête puis gravir le bastion rocheux en face. Une dernière pente de neige ramène au sommet 4035 m

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Traversée

 

Du sommet revenir au pied de la pente de neige finale. Possibilité de réaliser un rappel (hyper coinçable) qui évite une désescalade périlleuse. De là on retrouve la pente de neige que l'on descend. Un rappel (60 m) ramène dans le couloir Armand Charlet que l'on peut gravir à gauche pour rejoindre l'arête. En suivant l'arête de neige globalement plus facile (45 50° tout de même) on rejoint le sommet de la Grande Rocheuse (4102 m... comme la barre des Ecrins) De là descendre versant Whymper 7 ou 8 m on trouve un relais équipé pour les rappels. Le rappel se termine dans la face ouest (pas de relais en bas, un poil merdique) traversée à gauche pour rejoindre le col de la Grande Rocheuse. Puis par l'arête classique de la verte venant du couloir Whymper rejoindre l'Aiguille Verte 4122 m.

Retour au col. Le premier rappel est un peu caché dans les premiers rochers en rive gauche. Tous les rappels sont en rive gauche sur les 2/3 de couloir (rappels de 60 m) basculer alors dans les « goulottes » rappels à gauche et à droite. Le dernier rappel permet de passer la rimaye du Whymper. Descente au refuge puis au Montenvers par l'itinéraire de montée.

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Récit

 

C'est parti pour de nouvelles aventures avec Anne.

Nous nous retrouvons dans la voiture avec Anne. Hésitation sur le choix de la course : Obergabelhorn face nord ou traversée Aiguille du Jardin, Grande Rocheuse Verte. Nous décidons de commencer par la seconde solution , la descente de l'Obergabelhorn devrait être plus rapide et nous permettrai d'avoir plus de temps pour poser Anne à la gare Dimanche soir...

Chamonix, sacs vites faits et biens chargés. Rappel de 60 ski, matos bouffe et gamelle... Lourd. Train pour le montenvers, on est les seuls à ski... Et si on avait fait une erreur. Anne se rend compte qu'elle a oublié ses lunettes de vue, son descendeur et une polaire. Ca commence bien. Rien d'indispensable...

 

On pique nique en haut, au Montenvers, et c'est parti ! Bon, il y a peu de neige en cette fin mai, en tout cas moins qu'en Juin 2013 !!! Plus d'un mois de retard. Alors les skis... Descente aux échelles, descente des échelles, remontée du glacier on parvient à mettre les skis sur le replat. On skiera sur glace. En cherchant en rive droite et après un cours déhcaussage ça skie en continue jusqu'au glacier de Leyschaux. Là il faut baculer à pied pour traverser la haute morraine qui se dresse devant nous. On croise une cordée avec guide. Anne se croute, je fais de même deux minutes après, ben oui, il y a un peu de glace. Ils ont du nous trouver de sacrés pieds nickelés avec nos skis et nos figures. Après la morraine, il faut se rendre à l'évidence : impossible de trouver la moindre langue de neige sur le glacier de Leyschaux et impossible de gravir le glacier de Talèfre par la pierre à Béranger : il n 'y a plus de neige !

 

Direction les Echelles, c'est long et rocailleux, peu pratique avec nos chaussures de skis et nos sacs bien remplis. Pied des Echelles. On décolle. Les premiers passages sont bien vertigineux... Gazeux à souhait.

Un peu de stress, pas mal de concentration, ça passe. De grands alpinistes comme nous impressionnés par un passage rando pour monter à un refuge...

Bref on grimpe, on croise une marmote, on remet les skis et on arrive au refuge du Couvercle qui est visiblement ouvert … Damned. On a porté toute la bouffe et le gaz pour rien !

 

Je pause mes affaires sur une table dehors. Un type patibulaire se retourne... « Guillaume  ?» me lance t'il... Je balbutie "blpblp"...   lui :  « Guillaume Ledoux » Son accent russe est à couper au couteau (en fait il n'est pas russe) « Oui »réponds je. Et il m'explique qu'il est alpineiss de camp2camp, et qu'on a failli faire des courses ensemble, qu'il m'a reconnu grâce aux photos sur le blog. Nous sympathisons, discutons chiffons (ou plutôt montagne, il sort de la goulotte Naya !!!) Et une fois de plus c'est prouvé : je suis une star... notamment au refuge du Couvercle !

Je rentre dans le refuge pour m'annoncer. Le gardien me demande qu'elle course nous objectons, je lui répond l'aiguille du jardin et la traverséé. Un « Ouh là ... » conclue ma phrase « Vous n'êtes pas rendus ! »

Flûte, moi qui pensai que c'était en bonne condition. Apparement des gars on passé un bon moment sur la traversée des courtes gavée de neige. Un long nettoyage de corniche sur les arêtes nous attendrait !

Bon, on en reste à notre activité favorite : Fonte de neige rangement et préparation de la bouffe. Le gardien, sympa nous a fait payé le tarif refuge d'hiver vu que nous pensions que c'était le cas !

 

Et hop; 8 h 40 du soir, au dodo, réveil à minuit, c'est tôt... mais c'est la Verte !

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Minuit. Dring. Bon on est déjà réveillé car comme à chaque fois, il ya des gens qui se lèvent un quart d'heure 20 minutes avant l'heure officielle et ils font toujours du bruit avec leurs sacs plastiques !

On déjeune et on part les derniers, il y a 5 autres alpinistes sur la verte par le Whymper : on gars en solo et 2 cordées, tous à pied.

 

Nous on est à ski. Perso, j 'ai mis les couteaux. Sachant qu'Anne est une pro du sans couteau, je la laisse décider. 5 minutes après elle me reproche de ne pas les avoir mis... Mais d'habitude elle ne les utilise pas...

Ca grimpe, on est derrière une cordée dont le second est un peu à la peine. Ce sont les gentils d'hier qui se sont occupés de notre eau. Anne a la bave au lèvre; J'essaie de suivre. Je sais qu'il faut tenir l'horaire : objectif : descendre avant 14 h ! On progresse mais c'est long, il ya près de 800 m jusqu'à la rimaye. On finie par larguer la cordée. Au loin, le gars en solo est déjà à la moitié du couloir. Je sens que ce gars là, il va terminer la course de nuit, sans voir la vue !!! Nous passons sous le Whymper et nous retrouvons sous le couloir armand Charlet. On pause les skis et ongrimpe à la rimaye.

 

Au fait, elle passe où cette rimaye...

 

On part à droite, sa gueule béante nous surplombe de 5 ou 6 mètres, en continue jusqu'au Rocher. Anne envisage de passer un passage surplombant mais moins large. Je lui fais pars de mes doutes. Ca sent le but, un an après avec Jeff, au même endroit mais pas pour les même raisons. Ouhaou la loose ! On part à gauche, il semble y avoir un passage. Anne progresse délicatement. Elle s'élève. Les piolets crisses, les frêles crampons peinent à trouver une zone solide où se poser. Elle passe. En second c'est toujours plus facile, d'autant plus que je possède les quelques décimètres de plus nécessaires pour trouver un ancrage solide. Et notez que c'est important d'avoir des ancrages solides car je possède également quelques kilogrammes de plus nécessitants de tels ancrages, qui, si ces derniers n'étaient pas présents, projeterai mon corps dans la sombre guele du monstre. Bref, on est passé. Une grande pente de neige s'étend dans le faisceau de nos frontales.

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Et c'est parti pour 500 m de couloir , un poil monotone, mais le couloir est plus sympa que le Whymper, il y a quelques étroitures, un poil de glace par endroit, pour le reste, il est en bonne condition.. Arrivés en haut, hésitation, on laisse le premier couloir à droite, peu avenant, puis le second, mieux mais pas parfait, pour finir à gauche. Et, mais nous avons eu une idée topissime, il nous suffit à présent de traverser en contournant un gros gendarme pour rejoindre le haut du couloir de droite... Dans du rocher pourri, aux prises solides rarissimes, nous traversons. Anne devant. Moi ensuite. Parfois, je me demande comment elle a fait pour passer, n'ayant pas vu par où elle était passé. On fini après un long moment à avoir contourné le gendarme. Ce fut long, très long. L'attaque d'une belle pente de neige, ambiance magique, sauf que le relai est balayé par les vents et que je suis congelé. Et la congelation est lente, comme la progression d'Anne.

 

C'est mon tour. Le glaçon que je suis peine a retrouvé son état de marche puis se lance. Je rejoins Anne sous le bastion final. Elle repart, bille en tête. Beaucoup de neige comme annoncé. Travail de terrasement pour dégager les prises. Ca grimpe. Voilà mon tour. C'est plus facile, les prises sont dégagées, mais je progresse lentement, assurant chaque mouvement. Dernier relais, dernière arête Anne exulte au sommet, de là où je suis c'est superbe. On y est ! Je parcours les derniers mètres, nous y voici, on est hyper en retard. Tant pis, on devra attendre le regel du soir pour attaquer la descente du Whymper. Ca nous permettra de gravir la Verte tranquille …

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
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Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

On redescend la dernière pente et on décide de faire un rappel pour éviter la désescalade. Le rappel se passe, torronne un peu, je rejoins Anne, rappel la corde... qui se coince. Anne ne me laisse pas le temps de remonter, elle est partie. Elle ahanne et parviens à remonter les 15 mètres. Elle décoince le rappel pour s'en faire un petit. Dans le mouvement on a du encore perdre une petite heure... (apparement le coinçage de corde à cet endroit est un classique) Dans l'exercice elle a perdu son altimètre suunto jaune auquel elle tient vraiment (si quelqu'un le retrouve...) On fil rejoindre le col d'où l'on tire un rappel de 60 mètres versant Talèfre. La corde se met à torronner pas mal et on perd du temps. On reprend alors le couloir et nos traces pour retrouver l'arête et, relativement rapidement le sommet de la Grande Rocheuse, la mal nommée, le sommet de ce coté, est entièrement neigeux !

 

Anne découvre le rappel qui permet de descndre vers le col. Et zou, c'est reparti. Elle devant. Moi ensuite. Je décide de m'arrêter dans l'axe de la corde pour la rappeler. Hyper dur.. Anne me rejoint et à deux , avec de grandes difficultés nous parvenons à récupérer celle ci.

On traverse vers le col et la pente finale de l'aiguille Verte où nous arrivons un peu entamé. Et comme toujours aujourd'hui il fait froid. Impossible de rester pour se réchauffer. On décompresse un peu reste à gérer les rappels du Whymper et vu que c'est ma troisième descente, on ne part pas dans l'inconnu. Je donne quelques consignes à Anne concernant l'emplacement des rappels et c'est parti. On trouve le premier un peu caché... mais je le savais !

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
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Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Malheureusement, la corde torronne, je ne sais pas si c'est le demi cabestant d'Anne ou l'âge de ma corde. Mais on perd du temps. Au départ c'était un rappel sur deux. Mais sur le bas c'était presque à chauqe rappel. La galère ! Il fait froid à attendre au relai. Il faut rester concentré lors de l'installation du rappel. Il faut rappeler la corde ce qui tue les épaules (mais réchauffe), limite tendinite... Nous sommes dans le brouillard, puis dessous. Coucher de soleil léger, masqué. Dernier rappel, rimaye merdique, la corde qui fait encore des siennes, j'ai froid. La luminosité a baissé. Je descends dans la rimaye avant de basculer sur la lèvre avale délicatement. Je rejoins Anne, on rappelle une dernière fois la corde. Il fait presque nuit et le brouillard est là. On love la corde, et on rejoint difficilement nos skis dans une neige mouillée ou l'on s'enfonce jusqu'aux cuisses. Il se met à neiger dru, il fait nuit. On rallume les frontales.

 

Je passe devant. Anne a du mal. Visibilité réduite, ski difficile dans cette neige soupe de qualité internationale ! C'est toujours mieux qu'à pied. Au début on vire en conversion. Puis je tente le virage chasse neige. Anne est prudente derrière. Je l'entends raler c'est quelle est vivante, me dis je. On poursuis, la neige devient meilleur. Il neige toujours, dans le faisceau de la frontale, on ne voit que ça, il y a déjà 10 cm de peuffe sur fond sans consistance. On skie en parallèle de la trace de montée, souvent en traversée. Soudain j'entends un cri. C'est Anne, elle est tombée. A moitié dans une crevasse. Je remonte à elle et l'aide à sortir son ski, qu'elle déchausse et que je récupère. Puis elle bascule pour se sortir de cette mauvaise passe. Nous boirons donc le calisse jusqu'à la lie ! On repart, j'ai entendu un gros bruit mais ne sait ce que c'est vraiment. On poursuit, 5 minutes plus tard, un éclair énorme nous ébloui, le tonnerre quasiment synchrone, une sorte de Grand blanc juste devant les yeux . Stressomètre au maximum. Gestion du stress au maximum également. Ca a du tomber sur l'évêque ou la Nonne me dis je. De toute façon il faut descendre. 5 minutes plus tard, rebelote, mais en un peu moins fort, on sursaute bien quand même. Chacun sait qu'il a deux piolets judicieusements rangés commes des paratonerres sur son sac à dos.

J'ai l'impression d'être une brochette attendat son tour...

 

Descente plus raide, je me lance dans des virages, me méfiant des ce qui pourrait être une crevasse. On poursuit à flanc pour la dernière combe. La neige est hyper soupe et je plante les skis dedans en ayant du mal à les ressortir.

Il me semble voir le rocher du refuge. Mais ça reste assez confus. On retrouve le refuge d'été.

Puis le sentier. Je déchausse pour les derniers mètres, j'arrive au refuge d'hiver, 23 h 21, un gars m'ouvre la porte... Je lui mets le spot de ma frontale en mode XXXL dans la tronche pour le calmer ! Il est étonné, pas tant que moi. Je rentre mes skis mes bâtons. M'enquiert de savoir si des gens dorment. En fait il ya juste deux randonneurs en goguette. Je m'affalle sur une chaise. Il me demande des infos sur notre course et me file à boire. Ce que c'est bon. Je grignotte 3 coquillettes au sens strict du terme. Anne avale le reste.

Je me change avant d'aller me coucher

Quelle journée

Le vent tape dans le refuge. La neige fondue raisonne en coulant goutte à goutte sur celui ci, ambiance de fin du monde, mais nous sommes à l'abrit !

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Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Je cauchemarde de la descente, des vires enneigées, des échelles des Egralets verglacées, des rochers humides et glissants.

 

8 h, j'ouvre un oeil, le toc toc des gouttes sur le refuge n'annonce rien de bon. Je me lève, en fait, il fait grand beau ! C'est juste la neige qui vient taper le toît de la batisse.

On déjeune tranquillement avec le reste de nos vivres de course et on quitte le refuge vers 9 h sous le soleil et sur les 20 cm de poudre tombés hier. Malheureusement, la couche masque les obstacles ,et Anne débute la descente par une belle chute due à une grosse touchette.

De toute façon, la partie ski ne dure que 5 minutes, nous voyons au loin nos randonneurs nous observer. On déchausse et c'est parti pour de la rando obélix, c'est à dire avec un gros Menhir dans le dos. Avec mon poids faut peut être que j'envisage d'acheter des brais aux lignes verticales : ça aminci parait il.. Anne file devant, elle ne change pas ma Duracell. Derrière, je flane à regarder le paysage, les chutes de pierre sous l'aiguille du Tacul, les marmottes voraces, les chamois anxieux.

 

 

Voilà les échelles, je sens Anne inquiète. Je passe devant, ouvrant la voie, mais il n'y pas grand chose à ouvrir, suffit de suivre les portions de métal. Staline , voilà mon nouveau surnom. Nous progressons délicatement, nous savons que les passages délicats sont en bas. Anne râle, elle déteste ces portions exposées, elle n'a pas le mousqueton assez large, bref rien ne va ! Les marches écrasées par les chutes de pierres successivent, sont complètement inclinées, ne laissant qu'une faible surface pour le pied et une faible confiance à l'alpiniste. Le sac menhir nous tire en arrière vers le vide, les bras tétanisés sur le métal rouillé. Les muscles saillissent ! Le passage délicat est là. J'utilise discrêtement ma vache pour vaguement sécuriser mon passage, les deux pieds sur une petite marchette, le corps au dessus du vide. Ca passe, Anne me suit. Dernières échelles, tout se passe bien. Nous voilà sur le plancher de Leyschaux, à nous la bonne vieille cailllasse.

 

Pour le retour nous suivons les cairns qui nous ramène à proximité de la mer de glace. Je décide de couper dans la morraine pour pouvoir mettre les skis, et ce qui fut dit fut fait. Pour le reste : ski sur le glace bien bosselée, bien désagréable, ça en met plein les cuisses ! Anne peine une fois n'est pas coutume dans cet exercice de bourrin. Je fais régulièrement des pauses. Nous rejoignons la rive droite de la mer de glace et son torrent qui sert de terrain de jeux aux alpinistes débutants. Ils nous regardent éberlués avec nos skis alors que l'été est déjà installé. Mais nous progressons vite. Court déchaussage pour passer par le torrent. Descente sur de la glace un peu raide mais bien vive. N'ayant pas sortis les crampons, je vois des guides aspirer à ce que nous nous vautrions pour montrer à leur cleint ce qu'il ne faut pas faire... Mais notre technique bien qu'imparfaite nous permet tout de même à franchir l'obstacle. Encore un peu de ski, encore un peu de marche et voilà les échelles. L'effort est dur après ces deux journées de montagne. Le souffle est court. En haut trailers en goguette hésite à se lancer dans la descente. Un seul tentera l'expérience des échelles. Pour eux ça restera l'exploit, pour nous il est plus haut, à chacun son Everest !

Encore quelques centaines de mètres. Anne et partie devant. Nous commençons à croiser des touristes. Voilà le train, celui de midi 30 , un peu d'attente, juste le temps de refaire son sac et nous voilà en direction de Chamonix avec un programme en étapes :

 

1°) mettre tout dans la voiture

 

2°) traverser en voiture de Chamonix à Zinal

 

3°) Refaire les sacs

 

4°) Monter à la cabane du Mountet

 

La journée va être longue

 

à suivre

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
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L'aiguille Verte 4122 - Whymper ou Couturier

Apoutsiak — alpinismehumeurAiguille Verte

http://img.over-blog.com/599x450/0/08/49/95/ski-de-randonn--e/B-col-du-Chardonnet-Brieuc-photo-guillaume-ledoux-apoutsiak-le-col-.jpg

 

Petit coup de Nostalgie

2 magnifiques ascensions

 

Aiguille verte Couloir Whymper

 

Aiguille Verte couloir Couturier

 

Avec Engueran pour l'une et Jeff pour l'autre

 


Portfolio : Aiguille Verte face Nord

Apoutsiak — humeurMassif du Mont BlancAiguille Verteportfolio

Aiguille Verte

 

 

Aiguille verte depuis le col du Chardonnet face Nord et coulioir Couturier

 

La course : Aiguille Verte 4122 m  - couloir Couturier

avec vidéo

Vidéo : Aiguille Verte 4122 m -Couloir Couturier

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'ApoutsiakAiguille Verte

 

Semaine chamoniarde :


Rosablanche par Siviez


Tentative sur la Verte

Goulotte Mitsunori Shigi

Nuit à la fourche


Tour Ronde, couloir Gervasutti

Vallée Blanche


Traversée des Aiguilles Crochues


Aiguille Verte couloir Couturier - descente par le Whymper


Les vidéos sont inclues dans les articles


 

Alpinisme : Aiguille Verte 4122 m - couloir Couturier

Apoutsiak — alpinismeAiguille VerteLes 100 plus bellesMassif du Mont Blanc

 

P1040428

LA Montagne !

 

S'il y a une monatgne à gravir dans la vie, c'est celle ci !!!

  4122 m

1000 m D IV

 

 


 

 

 

 

Vidéo en bas de l'article !


Topo :


De la gare de téléphérique des Grands Montets, descendre la piste qui part au Nord sur 50 m, longer les faces Nord en passant sous le couloir Chevallier, la Tête Carré, le couloir Cordier ( ne pas trainer, séracs) et rejoindre en remettant les peaux la rimaye du coulor Couturier.

 

Skis sur le sac, remonter le couloir et sortir sur la calotte à droite avant de rejoindre le sommet.

 

Descente : Rejoindre le col de l'aiguille Verte entre le sommet et l'Aiguille de la Grande Rocheuse

De là, enchainer les rappels (en rive gauche) Je crois que le topo annonce 19 rappels, il me semble qu'on en a tiré beauxoup moins !  Corde de 2 X 60 souhaitable. Tirer en permanence plus à gauche pour se retrouver au sommet des goulottes. Le passage de Rimaye est specataculaire. Remettre les skis (les meilleurs skieront le couloir Whymper) et descendre le refuge du Couvercle en restant à proximité des Contreforts du Moine (crevasses)

 

Carto Fichier GPS

 

Fichier GPS au format GPX Aiguille verte couloir Couturier Whymper

 

1110 m de déniv +


Récit :

 

Après un but en début de semaine, nous revoici avec pour objectif, l'aiguille Verte...

6 h du mat, je suis déjà réveillé ( et oui, une semaine de montagne et on se lève de bonne heure naturellement !) Nous nous préparons tranquillement, avant de partir à Argentière et passer à la boulangerie pour déjeuner. Parking des grands Montets, il y a déjà du monde, mais nous sommes efficaces et dans les premiers de la queue pour les billets. Malheureusement pour nous, des alpinistes ont déjà leur billet et shunte cette queue...  Enfin la caissière mal lunée ouvre son estanco, nous prenons les billets et ô malheur, il y a déjà plein de monde dans la queue pour la première benne. Mon sang ne fait qu'un tour, il faut sauver la course, et je m'inserre dans la file  en une position qui me garantie, je pense la première benne... ( Bref, pas en bout de queue... J'ai honte, mais les autres, ils partaient pour Chamonix-Zermatt alors la première ou la deuxième benne, ça ne leur changeait pas grand chose !)

 

Quant tout à coup nous retrouvons Catherine qui part faire le passage d'Argentière et le Col du Tour Noir puis les champions du monde de But : Steph et Matthieu. Nous papotons, et Matthieu conclue : "Les 200 derniers mètres m'ont paru très longs !"  Ils partent chercher leur billet avec pour objectif le col du Passon.

 

Une Benne - Lognan

Une Benne - les grands Montets. 9 h 00

 

Descente des escaliers mise en place des skis, et c'est parti. Passage sous les séracs du Cordier... rapido... Une cordée se dirige déjà vers la Verte. Nous mettons les peaux, en regardant derrière combien ont eu la même idée

Une cordée me rejoint. Jeff part devant, à fond, et je prends un petit rythme, il fait déjà chaud et je n'ai qu'une carline et ma polaire sur le dos. Je sens que Jeff veut se retrouver devant dans la voie...

Voilà la rimaye, il faut chausser les crampons. Je bois, je grignotte une barre, et hop en position montagne. Je parle à un Français en Anglais ( par habitude, il y a tellement d'étrangers dans ce massif ... Note : cette phrase n'est pas à prendre au premier degré !, je pensais que c'etait un italien et je ne parle pas l'Italien. ) Nous remontons à la rimaye. qui est quand même bien ouverte et en neige friable. Une cordée passe, puis Jeff se lance, un bloc de neige bascule dans la rimaye, mais Jeff s'élève, c'est mon tour. J'ancre les piolets le plus loin possible, puis m'élève, ça passe. Et c'est parti pour 1000 m à 50 °... Le soleil est bien là, des spins drift dévalent la face. La Verte vie. Un peu trop... quelques glaçons dévallent les pentes.  Ils filent à vive allure et sifflent aux oreilles. Je monte régulièrement, la forme est là, tant mieux. Un alpiniste en solo nous dépasse. Nous arrivons à un passage en glace. Des morceaux de glacent continuent de dévaler la pente, ça siffle, je me demande quelle est là probabilité de s'en prendre un. Sans avoir le temps de terminer le calcule, je m'en prends une dans le casque ! puis plus tard dans le bras. Jeff repars pour cette portion de 60 m en glace grise. J'ai pour mission de ne pas perdre de broches ! Ca passe tout seul. Un gos bloc rocheux stresse l'ensemble des cordées dans sa chute, 2 italiens en contrebas ont dû avaoir une belle frousse. J'aspire de mes voeux le moment où on ne sera plus sur l'autoroute des objets volants de la Verte, protégés par les rochers et rive droite. Jeff fait un relai, les Italiens nous rejoignent, et je tape un brin de causette. Les cordées sont maitenant bien espacées (on s'est fait dépassé au relais !), et il est plus agréable de grimper.  Courte traversee sous la glace et j'exige une pause. Je me fais engueler par l'Ayatollah, je mets trop de temps à macher mes barres de céréales !  Nous repartons. C'est un peu monotone mais j'essaie de profiter de chaque instant, je suis dans ce mythique couloir.  Jeff ralentit, et je me demande si ça baisse de régime est dûe à une méforme ou à une adaptation de son rythme à mon rythme.  Question sans réponse ! Nous partons sur la droite rejoindre la calotte, la vue change et la pente diminue ( on peut se tenir debout).  Et Jeff fait une nouvelle pause ! alors que le sommet est en vue, quelle générosité !

Plus que 50 m, et ça passe, enfin le sommet. Toujours aussi beau avec une des plus belle vue des Alpes !!!

 

Nous retrouvons d'autres cordées avant d'attaquer la descente. d'abord la petite arête de neige qui permet de rejoindre le col  puis la queue pour les rappels, au soleil ! C'est notre tour, les nuages montent, et assez rapidement nous nous retrouvons dans le brouillard. Jeff part devant, et je le rejoins à chaque rappel où Khomeiny me met la pression pour aller le plus vite possible. Vache dessus, vérification des pitons, sangles, mousquetonnage la corde ad oc à tirer.... En 2 h 30 nous sommes au pied, passage de la rimaye en rappel assez impressionant (je me prends une douche de neige). Puis nous chaussons les skis pour rejoindre le refuge du Couvercle, l'occasion de dépasser 3 cordées (2 à pieds et une en skis courts) qui galère dans la neige profonde !Voilà le refuge du Couvercle, il est 19 h 30. Jeff me rejoint. Nous entrons dans cet abri surchauffé (il fait au moins 40°C) et surbooké : nous serons une 30aine pour 22 places ! Le refuge est bondé, il y a du matos partout, des sacs, du matos pendu, des affaires mises à sechés, des casseroles bouent sur le poële.


Nous nous déshabillons et prenons notre repas du soir avec les deux jeunes de la Grande Rocheuse. Puis directions le dortoir où la température doit osciller entre 35 et 40 °C ! Je m'immisce entre deux personnes (ce qui etait prévu) l'une d'entre elle me fait bien comprendre son mécontentement ! Mes deux épaules touchent chacune d'entre elles, que puis je faire de mieux ?. Et là, je prends la décision de la soirée : Stilnox ND + boule quies et vive la nuit sereine. Rendez vous le le lendemain à 7 h !!! ( bon, ça n'es que la deuxième fois que je prenais du Stilnox, je ne le conseille pas, mais là, c'était situation extrême)


Le lendemain donc, le dortoir est presque vide quand je me réveille et j'entrevois Jeff en train de nettoyer le refuge , balai en main ! Nous déjeunons, Bref prend un sac de bouteilles de gaz tandis que j'emmène quelques bouteilles et quels quelques bouteilles de gaz dans mon sac. Le refuge esera toujours un peu moins crade après notre passage.


Jeff pars, nous traversons le glacier de Talèfre, et là, c'est le drame : Jeff se gaufre et le sac de bouteille de gaz explose dans la chute, et la douzaine de bouteilles de gaz part dans la pente verglacée ! Kim Jong Il est désorienté, lui, le seigneur des neiges, étoile d'or du Virage sauté, est tombé et a laissé échapé son butin !

Je propose " Bon, ben maintenant on n'a plus au'à jouer à la chasse aux oeufs !" J'en ramasse trois en haut du couloir, le reste nous attend sagement à la jonction avec le glacier de Leychaux ! Nous récupérons l'ensemble de la poubelle, et c'est parti pour la mer de glace au petit matin. Nous remontons au Montenvers par le chemin d'été (inutile d'aller cherchers les bennes fermées). Au Montenvers, l'ambiance est bonne, café coca, puis nous montons dans le train. Par la fenêtre je reconnais Bruno mon cousin et Catherine, nous discuttons pendant toute la descente et Bruno nous ramène en voiture à Argentière (merci !)


Et voilà pour cette belle journée


Merci à Kim Jong Il qui a conclue la course par cette phrase : " C'est une course à faire, mais c'est sans intérêt !" Ca m'a vexé ! Je n'ai même pas osé lui dire ...


Photo :


P104039710 heures : la Rimaye du Couturier


P1040403Arrivée au passage en glace


P1040407Ca monte


P1040408Jeff au milieu du Couturier


P1040411La pente sans fin


P1040412La même un peu (beaucoup)  plus haut


P1040419Arrivée sur la Calotte de la Verte Jeff


P1040421Sur la calotte, au loin, le Grand Combin


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Jeff à quelques encablures du sommet


P1040431Au sommet


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Grandes Jorasses, Arêtes de Rochefort et Dent du Géant


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Devant la Grande Rocheuse


P1040429Descente vers le col


P1040438Col des Jorasses et arête de Rochefort



P1040442D'un coté le Whymper , de l'autre, le Couturier


P1040443Premier rappel, au col !



P1040450nième rappel, dans le brouillard


P1040459Avant dernier rappel


P1040464Sous la Rimaye : Grandes Jorasses et arêtes de Rochefort


P1040468Cham'


P1040474Le bien nommé (et bondé)  refuge du Couvercle

P1040479

Le refuge du Couvercle avec au dessus à gauche, le bas du couloir Whymper


Vidéo


 


 

Semaine chamoniarde :


Rosablanche par Siviez


Tentative sur la Verte

Goulotte Mitsunori Shigi

Nuit à la fourche


Tour Ronde, couloir Gervasutti

Vallée Blanche


Traversée des Aiguilles Crochues


Aiguille Verte couloir Couturier - descente par le Whymper


Les vidéos sont inclues dans les articles


 

Vidéo : aiguille Verte Couloir Whymper

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'ApoutsiakAiguille Verte
Histoire d'occuper le terrain en attendant ce Week-end qui flleurt bon le but ....
Une petite vidéo de l'année dernière où je n'ai presque connu que le beau temps
Les années passent et ne se ressemblent pas !

En résumé et pour ceux que ça intéresse, ce week end, peut être, nouvelle tentative sur l'arête Gallet au Dolent ( et oui, je suis tetu)  Si ça sent trop le but, peut être qu'on ira faire un tour ailleurs ( sous le Grand Combin  ou ailleurs)
il y a des fenêtres météo... et de la neige... beaucoup de neige, ça me laisse rêveur, toute cette PEUF en Juin !

Bon ... la vidéo ...


Nostalgie quand tu nous tiens ...
Moi n'iaime bien la Verte !

couloir Whymper - Aiguille Verte

 

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Vidéo :


 

Topo :

 

Accès au refuge du Couvercle

 

Par l'aiguille du Midi : A ski, descendre la vallée blanche jusqu'à la jonction avec le glacier de Leschaux

Remonter le glacier de Leschaux jusqu'au pied du glacier de Talèfre.

L'été on remonte par les Echelles des Egralets puis sur la morraine

L'hiver on remonte soit rive droite, soit rive gauche (sous la pierre à Béranger ) pour rejoindre le refuge.

 

Aiguille Verte

 

Du refuge du Couvercle remonter le glacier de Talèfre en longeant sa rive droite  (sous l'aiguille du Moine, la Nonne et l'Evêque).

Rejoindre la rimaye 3460 m environ

Elle se remonte à droite ou à gauche (si ça ne passe pas à droite)

 

regagner un  petit couloir/ goulotte  à droite (rive gauche) Le remonter.

Remonter ensuite jusqu'à 3650 m environ et traverser à gauche pour rejoindre le couloir principal (Attention : ne pas monter trop haut !)

De là, remonter jusqu'au col entre l'aiguille Verte et l'aiguille de la Grande Rocheuse

L'arête finale permet de gagner le sommet

 

Descente :

par le même itinéraire

En désescalade ou en rappel

Rappels conseillés : 60 m

Vérifier les relais !

 

Conseil : partir tôt (vers minuit une heure du matin) pour être vers 6-7 h au sommet et avant 11 h à la rimaye: le couloir est exposé Est et parpine dur assez tôt !

 

 

 

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Récit :

 

Après une bonne nuit au bien nommé gîte "la montagne", nous prenons le Train du Montenvers. De là, redescente en oeuf vers le glacier puis 280 marches avant de nous retrouver sur la mer de glace.

 



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Nous allons croiser les skieurs qui font la vallée blanche pendant l'ensemble  de la première heure, petit à petit Engue est loin devant, il me largue une fois de plus. Pause à l'embranchement du glacier du géant et du glacier de Leychaux. Nous ne déchausserons que 2 fois pour  passer la jonction mer de glace-Leychaux. Puis nous choisissons de monter en rive droite du glacier de Talèfre (bon choix !) avant de redescendre le refuge du Couvercle (malheureusement un peu un taudit : poubelles à gogo, cartouches de gaz, chiottes inutilisables ...) Pourtant c'est l'un des plus beau refuge que je connaisse pour la vue  et l'ambiance !

 

 

Objectif du jour : la Verte par le couloir Whymper. Lever à 0 h 30, départ à 1 h 10, je demande à Engué de m'attendre, il prend son pas de pachyderme (il ne peut pas faire plus lent !) et je dors en le suivant, 3 autres alpinistes suivent à 5 minutes, l'un d'eux à une frontale qui nous éclaire puissamment !. Je profite de la "trace" d'Engué pour finir ma nuit en suivant ses skis. En 1 h 50 nous sommes sous la rimaye, les skis resteront là, nous nous encordons pour passer celle ci.

Nous remontons donc la partie gauche de la rimaye puis c'est une longue traversée. Nous nous sommes encordés et j'ai tendance à monter le long des rochers (suis je réellement bien réveillé)  je me mets un peu au "taquet" avant d'attaquer les goulottes, légèrement en glace par endroit, dur dur à 3 h du mat dans le halo de la frontale. Quelques passages de mixte, je suis Engué, juste devant la cordée de 3 avec Guide qui ont l'air ravi de la qualité de la neige, moi je trouve que c'est moins bon qu'au Piaget ou au Y !

 

 

Alpinisme 0625

 

Bref nous remontons des couloir un piolet, un pied, un piolet , un pied. Nous rejoignons enfin le couloir central (Whymper ) par une dernière traversée à gauche .

  La neige y est, je trouve, pas parfaite, il faut vérifier les ancrages, ça prend du temps. Une fois n'est pas coutume, j'arrive à suivre Engué ( je ne sais pas si il m'attend ou s'il est fatigué ;-) )

 


200 mètres encore à taper les pieds et les mains, le jour commence à poindre. Nous sortons sur l'arête. Quelques photos, 5 minutes d'arête facile et voilà le sommet, je ralentie pour profiter des derniers mètres quel bonheur d'être là.

Je mitraille le magnifique lever de soleil sur le massif du Mont Blanc.  Moment de bonheur indicible

Il est 7 heures, moins de 6 heures du refuge au sommet.

 

 

Alpinisme 0627

 

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Nous redescendons et croisons l'autre cordée au col. Échange amusant, nous attaquons la descente. Après 150 mètres de cramponnage usant nous décidons de continuer en rappel. Engue passe en premier, pendant qu'il descend, je me prépare (prussik) , dès que le rappel est libre, je termine l'installation, je vérifie le rappel à tirer , je me dévache et je pars. Je le rejoins, me vache, il comment à avaler le rappel, je l'aide, il repart. 11 fois environ ! 4 heures de descente pour terminer sous la rimaye. Le soleil tape, il fait hyper chaud dans les Gore Tex XCR. Cuisson maximum, bonne ambiance. L'autre cordée nous suit. La descente s'effectue calmement.

Alpinisme 0636-2 rappel dans le whymper

 

 

Dernier rappel, Engué me conseille de ne pas rester sous la rimaye, je descends donc rapidement le rappel au moment de la rimaye (impressionnante) et me brûle la main (pas grave !) .

 

 

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Je décide de faire un film et quelques photos de l'autre cordée. Je me décale pour ne pas prendre d'éventuels chutes de pierres  déclenchés par eux. Un film, un vidéo, j'entends pierre, ça passe à ma gauche puis à ma droite, en fait les pierres viennent de plus haut, du couloir en lui même, en voulant éviter un risque j'en ai pris un autre, moins évident mais tout autant dangereux, je file sans demander mon reste. Courte pause après la fin des hostilités. Plaisir du ski : 1/4 d'heure pour rejoindre le Couvercle et un casse croûte très apprécié. L'autre cordée nous passera leurs vivres, merci à eux nous en avons bien profité ( le jambon entre autre, le fromage...)

Engué a mal dormi (ça fait deux nuit presque blanche avec la nuit de la souris au couloir Piaget !) J'essaie de le convaincre de faire les Droites le lendemain par des moyens plus ou moins catholiques (négociation du tarif des photos, pression psychologique...) Rien n'y fait.


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Le lendemain après une excellente nuit nous redescendons  vers la mer de glace. Quelques films, quelques photos, nous découvrons un lac glacière en rive droite de la mer de glace ! Puis c'est la remontée escalier oeufs. Et la descente vers Chamonix en train.

Retour à la maison fatigué mais heureux et en pleine forme

je pensais que Rebuffat avait dit : "C'est à la Verte qu'on devient alpiniste !"  En fait , avant la Verte on est alpiniste, à la Verte on devient montagnard ! Je vais relire les 100 plus belles pour confirmer cette phrase !

 

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P1000433-2 panoram sommet verte bassin d'argentiere

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Vidéo