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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Dolent

Dolent, arête Gallet, et de quatre... buts !

Apoutsiak — Ski de randonnéeDolentbutMassif du Mont Blanc
Au départ, on avait prévu la Dent d'Herens, mais Jean-Marc souhaitait faire une course à proximité de Martigny et notre précédent but au Dolent ( mon deuxième, pour mémoire) lui etait resté en travers de la gorge.  Je me suis dit que je me ferais bien une belle descente de la voie normale à ski avec une belle motnée ensolleillée sur l'arête, ça m'avait manqué, l'été dernier !
Mais le champion du but reste en moi...

 
Départ - Paul et Jean-Marc
Topo :

Monter au bivouac du Dolent au bivouac de la Maye
on peut monter par la Combe des Grands fonds s'il n'y a pas de risque d'avalanche
par le chemin d'été s'il n'y a plus de neige

par le versant Merdanson de la rive droite de la Combe des Grands Fonds, s'il y a de la neige et des risque d'avalanche...

Du bivouac gagner le glacier et le remonter en longeant l'arête (qq crevasses) un passage raide, souvent en glace.
remonter le glacierau plus haut ( rimaye délicate) , passer la rimaye et remonter le couloir à 45 ° qui mène à l'arête.
Si le glacier est trop crevassé, sortir et rejoindre l'arête au point 3188 m et remonter l'arête pour rejoindre le sommet du couloir à proximité du glacier suspendu.

Suivre l'arête pour rejoindre le glacier suspendu ( à priori, un rappel est possible ) nous avons réussi à longer l'arête  pour rejoindre ce glacier
De là remonter au mieux le glacier suspendu jusqu'au sommet (rimaye, pente à 45 - 48 ° à priori)


Descente par le glacier de Pré de Bar et le bivouac Fiorio
Du sommet, prendre l'arête et rejoindre la vierge, continuer sur l'arête pour rejoindre le sommet du  couloir, descendre le couloir ( 45° rimaye en bas) descendre le glacier, sortir du glacier et rejoindre le bivouac Fiorio.
De celui-ci, passage par le Petit col Ferré et descendre jusqu'au village de la Fouly.

Carto - profil - fichier GPS :


 




Récit :

Après avoir envisagé de partir pour divers itinéraires (Dent d'Herens, face Nord du Fletschhorn...) nous jettons notre dévolu, surtout celui de Jean-Marc, sur l'arête Gallet au Mont Dolent que j'ai parcouru l'été dernier , mais où nous avions buttés il y a 2 ans ensemble...
Paul, notre sauveur de la veille et accessoirement notre hotellier, nous accompagnera avec le VTT dans la voiture pour un retour sur Martigny tout en descente. Finalement il montera avec nous au bivouac !
Au départ, "enfer et damnation", la combe des Grands fonds et presque vierge de neige, impossible à remonter, nous devrons porter à pied par le chemin d'été...

Nous aprtons par un temps radieux, l'ambiance est bonne, une avalanche a ravagé le départ du sentier d'été mais mon flair infaillible ( et mes 4 précédents passages) me font trouver le début de l'itinéraire, il y aura quelques arbres en travers du sentier mais se sont là les seuls péripéties, la faune restant absente de cette montée ( à part quelques magnifques fourmis dévoreuses de pain !).
Nous remontons le sentier raide, la chaine, les échelles et le sentier  en traversée. Paul a pris un sac et nous sert de sherpa, il prend même un moment le sac de Jean-Marc.  Pause pique nique au saumon ! la classe, il faut repartir et nous chaussons vers 2400 m. Je trace ensuite la combe en rive gauche de la morraine, Paul monte à pied en essayant de rester à pied sec ... Voilà le refuge, toujours aussi sympa, cze bivouac perché sur sa morraine. Alors, sous marin ou soucoupe.
Sechage, adieux à Paul qui redescend pour repartir à Martigny et nous attaquons la sieste, mais des voix nous reveillent, flûte, nous ne serons pas seuls, salutation de rigueur, on recentre nos affaires alors qu'on s'etait un peu étalé. Gestion de l'eau, le refuge dégoulinait de flotte lorsque nous sommes arrivés, nous l'aovns récupérée dans des casseroles.
Un nouvel arrivant, Jean-Marc lance "vous êtes combien ?", "seul !", un surfer Suisse seul, ça va, il ne manquerat plus qu'on soit serré.
J'avalle un bouquin d'Eric Emmanuel Schmitt sur les Sumo, court mais bon, et nous papotons. L'ambiance est bonne, il y a Chrisophe, le surfer de pentes raides Suisse ( quand je dis raide, c'est très raide), François, le guide aux souvenirs communs avec Jean-Marc et Lynda sa cliente, le grand paradis dans la poche et en préparatin pour le ont Blanc. Le repas se passe entre le bivouac des Eccles, la Blanche de Peuterey, la Walker et le nez de Zmutt, on a partagé une excellent soirée.

Il pleut, mauvais augure... il pleut une bonne partie de la nuit, bonjour le regel demain !

Le lendemain matin, le matoux ne revient pas, à 3 heures, le réveil sonne, étoiles et nuageux sur les crêtes. Jean-Marc décide d'attendre 4 heures... Re m'y recolle, même topo, tout le monde se lève, un peu dans le pâté, maiq quand il sorte, on est dans le brouillard, je sens qu'il doute de ce que j'ai vu mais personne ne fait de remarques...
On déjeune, on s'équipe, on se croise, dans l'espace exigüe, nous sommes prêts, on n'y voit qu'à une vingtaine de mètres, même pas le petit col au dessus du bivouac... Attente en discuttant, l'ambiance est un peu plombée... Tout équipés, assis courbés entre deux couchette. Le regel, le regel, on est les seuls à skis, gros avantage...François et Linda sont à pieds et Chritophe a eu la bonne idée de laisser ses raquettes plus bas, inutile, pensait il...

Jean-Marc et moi décidons de sortir, il y a une éclaircie, mais ça reste bouché. Je connais la course, c'est plus facile, ça évite les hésitation. La première partie , je trace le long des barres de l'arête à droite, de toute façon, il faut les garder en visuel, avec le brouillard... Je pense à Samivel, et je trace, peu raide, mais effica, derrière moi, Jean-Marc peste, ses peaux bottent ! Je poursuis, j'ai la caisse aujourd'hui. Arrivée à la pente raide, je compte lui passer le relai, mais malignement il insite pour que je me fasse cette portions, je m'execute en gromelant. Les conversions sont raides, la neige un peu soupe, ça passe, arrivés au dessus, on n'y voit que dale, tout est blanc et je sais que c'est la zone à crevasses, nous attendons une éclaircie. Jean-Marc me dit, si à 8 heures on est toujours dans le brouillard, je fais demi tour ! 'ai la pression, ça me laisse 50 minutes, ou plutôt ça laisse 50 minutes au soleil pour faire évaporer les nuages... tic tac tic tac ...

Yes, ça se lève, je repars, oups, il y a des gros baquets à droite et à gauche, je slalome à la montée, on longe une grosse, un pont de neige, on décide de s'encorder, on fait demi tour, ça doit passer par dessus, j'essaie, mais c'est merdique, on revient prêt du pont de neige, le brouillard est revenu. Jean-Marc décide de faire demi tour, flûte, je commençais à me voir sur l'arête. Discussion, je pensais continuer à monter, mais une fois de plus l'expert l'emporte, c'est vrai que les conditions ne sont pas top ! Je m'incline. On dépeaute et descente sympa, dans le brouillard, je me sers du blouson orange comme repaire... La pente raide est avalée, j'ai l'impression d'avoir fait des virages sautés, j'ai dû rêver... on ravage la pente, quand une ombre sort du brouillard, c'est Christophe qui monte à pied, surf sur le sac. Nouvelle discussion, François et Linda suivent. bonne ambiance. Ils sont dessus, j'imagne qui'ils esperaient qu'on passe en leur faisant la trace. On poursuit vers le bas. Il faut longer la base d glacier, Jean-Marc trace devant, je le suis à distance ( je rique pas de le rattraper, il va trop vite), le brouillard se lève, je suis vert, pastel... Jean-Marc est sûr de sa décision.  On déchausse, on rechausse, au moins 10 fois dans cette descente,  tout ça pour marcher 20 minutesseulement à la fin dans la combe des Grands Fonds. Jean-Marc fait des pirouettes dans les torrents, saute comme un cabri, et on se retrouve à la voiture après ce nouveau but... Le Tour noir est dégagé, ça aurait pu passer ? Jean-Marc affirme que non, le pastel me poursuit, mais je reviendrais... Les autres sont peut être passés, j'apprends par skitour le lendemain qu'ils ont aussi fait demi tour.

Merci à Paul , Christophe, François, Linda et Jean-Marc  pour ces deux jours !

Photos

 
Paul en bas de la combe des Grands Fonds

Ca grimpe au dessus de la Fouly


FourmisNous portons, les fourmis aussi !

L'inateignable Dolent !

Paul sur la morraine

Petite sieste dans l'après midi


Petit déjeuner - 5 heures, le brouillard n'est pas que dehors...


Décollage de la soucoupe

Jean-Marc


C'est pas le grand beau !

Séracs

Jean-Marc


Courte éclaircie

Alors, beau ou pas beau ?

Linda et François dans le brouillard - epais !


L'arête Gallet


Descente avec portage...


Cascade en bas de la combe des Grands Fonds

Vidéo
 




 

Bivouac de la Maye - bivouac du Dolent

Apoutsiak — Refuges - bivouacs et cabanesValaisDolent
Bivouac de la maye  ou bivouac du Dolent  2667 m

bivouac-de-la-maye-bivouac-du-dolent-photo-guillaume-ledoux-apoutsiak-gallet.jpg

Magnifique bivouac de 14 places déposé sur la morraine  sous le col des Rossettes en bas en rive gauche du glacier du Dolent


Accès : de la Fouly : remonter le sentier escarpé (chaînes echelles) puis plus simple pour acceder au refuge (environ 2 heures)
Possibilité également de monter par la combe des Grands Fonds

Courses possibles : arête Gallet du Mont Dolent et c'est tout ! (et si vous voulez voir un beau but en vidéo cliquez ici !)

Le refuge est très confortable et assez original : on dirait une soucoupe volante.


bivouac-de-la-maye-bivouac-du-dolent-2-photo-guillaume-ledoux-apoutsiak-gallet.jpg
Le bivouac  à proximité du glacier du Dolent

bivouac-de-la-maye-4-bivouac-du-dolent-photo-guillaume-ledoux-apoutsiak-gallet.jpg

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l'interieur du bivouac