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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Valais

Ski de randonnée : Luette 3548 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeValaisalpinismeArolla

 

La luette

 

Vidéo 

 

 


 

Topo

 

cabane des Dix

 

d'Arolla, gagner les pistes de ski (possibilité de prendre une piste raquettes ou prendre les téléskis !) et remonter la piste des Hôtels jusqu'au sommet du téléski Passer au sud du Mont Rouge (point 2581 m CNS) le point 2738 m CNS pour gagner le pas de Chèvres (2855 m)

 

Descendre les 2 séries d'échelles puis gagner le glacier de Cheillon et rejoindre la cabane des Dix en passant au Sud de celle-ci par un mouvement enveloppant !

 

cabane des Dix 2928 m

 

 

 

Luette

 

De la cabane des Dix , gagner le glacier de la Luette  et remonter celui ci jusqu'à l'épaule 3465 m

De là, à pied ou à ski, selon les conditions, gagner le sommet 3548 m

 

Descente : par le même itinéraire

 

 

 

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS Luette au format GPX

 

 

 


 


 

 

Récit :

 

Le val d'Herens est bien enneigé ce matin, la route entre Evolene et Arolla est blanche, la remontée du village se fait tout en glissade, et je me gare assez bas, la voiture refusant de monter plus haut, la faute au verglas !

 

Nous nous équipons et partons du centre du village.

La première partie est bucolique, en forêt, couverte de neige, une piste de raquette, assez agréable. Cela nous permet de rejoindre les pistes de ski de piste. Il neige , le temps est gris, des éclaircies sont annoncées pour cet après midi.

 

Visibilité réduite, une petite descente, je me gaufre du fait d'un trou, ben vu du haut, je n'avais rien vu !

Nous poursuivons le long de la piste des hôtels, croisant quelques skieurs de rando dépités, ben oui, faire Chamonix Zermatt cette semaine, c'est passer son temps dans les perturbations... Ils faisaient bien la tronche, il y avait de quoi. En haut du téléski, nous quittons la piste, enfin, une trace passe dans la neige profonde, dès que le bruit des remontées a disparu, nous opérons une pause pique nique. Le soleil fait on apparition, nous repartons. Le moral est bon, j'ai l'impression d'être en forme. Rapido voilà le pas de Chèvre et Anne me lance, « mais je connais ! » il serait temps de me dire qu'elle connait. Pas facile de trouver des coins nouveaux, quand elle ne connait pas le nom du lieu et qu'il faut attendre de passer un col pour se rendre compte qu'elle est déjà venue !!!

Nous descendons les échelles du pas de chèvres. Vertigineuses échelles... Bon, nous les grands barroudeurs des alpes, ça n'est pas 2 echelles de 20 m qui vont nous impressionner... on file, rechaussage, traversée du glacier, nous dépassons quelques skieurs et voilà la cabane des Dix.

 

Nous y laissons un peu de matos avant de repartir vers la Luette. Après la tempête de neige du matin voilà, le cagnard de l'après midi, plus un nuage, grand soleil, grosse chaleur.

Anne montre quelques signes de faiblesse, pour une fois que je suis devant, ça me fait tout bizard ! Ca fait au moins un an que je ne me suis pas retrouvé devant. Je papillonne donc, tandis qu'Anne rale un peu de sa méforme du jour. Nous croisons quelques skieurs qui descendent du sommet, il y a près de 40 cm de poudre, ils se régalent !

Voilà le col sous le sommet, un randonneur nous conseils de déchausser de là. Mauvaise idée, on s'enfoncee jusqu'aux cuisses et la montée au sommet est un calvaire, ou presque. Voilà le sommet, jolie vue, petite pause avant de redescendre aux skis. Et là, c'est grand ski, ça manque juste un peu de pente ! Mais il y a de la poudreuse au large et de la place pour faire sa trace. Un régal ! On enchaine les pimbaroles devant le soleil qui commence déjà à se coucher.

Un peu de croute par endroit aux abords du refuge et nous voilà en bas pour une bonne soirée à la cabane.

Sympatique repas avec un guide Suisso americain et ses clients canadiens

La suite c'est vaisselle avec les gardiens avant de monter se coucher pour une nuit difficile un ronfleur intempestif étant présent dans notre dortoir.

A lire dans le récit du pigne d'Arolla

 

Photo

 

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Départ

Ici, à Arolla , il neige !

 

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Les échelles du pas de chèvres

 

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Passage à la cabane des Dix

 

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Luette en vue

 

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La banane !

 

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Poudre

 

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Summit : un de plus !

 

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notre maitre à tous (surtout à nous) le Cervin

 


Ski de randonnée : Pigne d'Arolla - 3790 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeValaisArollaalpinismeLes 100 plus belles

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Vidéo

 

 

 

Topo

cabane des Dix

d'Arolla, gagner les pistes de ski (possibilité de prendre une piste raquettes ou prendre les téléskis !) et remonter la piste des Hôtels jusqu'au sommet du téléski Passer au sud du Mont Rouge (point 2581 m  CNS) le point 2738 m CNS pour gagner le pas de Chèvres (2855 m)

Descendre les 2 séries d'échelles puis gagner le glacier de Cheillon et rejoindre la cabane des Dix en passant au Sud de celle-ci par un mouvement enveloppant ! 

cabane des Dix 2928 m

 

Traversée du Pigne d'Arolla

Descendre sur le glacier de Cheillon pour mettre les peaux et remonter  le glacier de Tsena Refien  en passant sous les poitnes de Tsena Refien. Se diriger vers le col de Tsijiore Nouve de là deux solutions

Soit rejoindre à droite l'arête de la Serpentine (3789 m)  la remonter à pied pour gagner le sommet de la Serpentine redescendre au col du Brenay 3633 m et remonter au sommet du Pigne

soit remonter à ski la pente raide qui permet de gagner le col du Brenay et le sommet du Pigne (3790 m)

Descente du Pigne dArolla  sur les vignettes

Par les pentes sud Est, descendre  en direction de la cabane des Vignettes

traversée du col de l'Eveque Tour du Mont Collon

Du col de Charmotane 3024 m, passer sous le petit Mont Collon et remonter le glacier du Mont  Collon pour gagner le col de l'Eveque

descente par le Haut glacier d'Arolla, passer à proximité du point 3264 m CNS (Rive droite) 

Poursuivre ensuite au mieux (plutôt en rive gauche) Le glacier orienté Nord prend une orientation Est Ouest , on gagne alors le bas glacier d'Arolla puis par les pistes, Arolla.

 

Carto Fichier GPS

 

Fichier GPS au format GPX Pigne d'Arolla

 

 

 

 

 

Récit

 

Nuit mouvementé...

oui, apprès une bonne soirée passée à table en compagnie de 3 canadiens et de leur guideamericano Suisse, une partie de vaisselle avec l'équipe du refuge, nous voilà dans le dortoir, où nous ne sommes pas trop serrés. Un coup de MP3, je m'endors, mais c'est sans compter ma partenaire montagne. 

Un "chhhhutttt" tempetueux me réveille, il y a un gars qui ronfle, peut être que je l'accompagnais, le résultat, c'est que je suis réveillé, mais que mon comparse de ronflement poursuis son actin délétere pour un sommeil serrein. S'ajoute à celà,n Anne qui rale, tempette et mugit ! Bon j'essaie de rester zen, par un coup de MP3 dans les oreilles. Je continue d'entendre : 1°) les ronflements, 2°) Anne qui rale ... 

Les minutes (heures) passent, Anne finie par se lever, je me demande si elle ne file pas chercher un piolet pour trucider le gars, et moi qui ne fait rien ! Elle va le tuer , et moi, je ne bouge pas le petit doigt. " Je vais sans doute prendre 10 ans de prison pour "non assistance en personne en danger" avec un bon avocat, tout ça pour avoir voulu garder ma confortable place auchaud. 

A moins qu'elle ne décide juste de se coucher à coté du ronfleur pour le secouer judicieusement au moment ou le ronflement reprend... Je la bénie dans ce cas ! 

Je finis par m'endormir, Je verrais Anne revenir dans son lit vers 5 h du mat... (en fait elle a essayer de dormir dans la salle à manger , réveillée toutes les 5 minutes par les alpinistes à la vessie remplie ...

 

6 h 10, le réveil d'un de nos collègue de chambre sonne à tue tête ! alors que le réveil est prévu à 6 h 30, sympat ! 20 minutes de sommeil en moins. Forcemment, dans la salle à manger, le gardien n'est pas là, et il faut attendre !

Petit déjeuner avallé

Coup de genou dans la tête lorsque je mettais mes chaussure ... ça réveille...

Et c'est parti

La poudre est là pour la descente sur le glacier. Peautage, nous poursuivons un groupe de 4 qui fait la trace, perso, je ne suis pas pressé de tracer, mais apparament, Anne a la niak ! 

On les rejoint, Anne dépasse, je me repose derrière eux puis je me lance dans un dépassement. Dans la grosse poudre, je suis vite essoufflé quand je reprens la trace. Anne est devant. Pour l'instant elle trace dans une vieille trace, mais rapidement, il n'y en a plus. Derrière nous, c'est la meute, 80 personnes dans les pentes du Pigne. 

Anne trace, je la relaie, quel plaisir d'être devant. Bon , ça bourrinne dur, mais ça me fait du bien. 2 americains nous rejoignent et prennent des relais, ça se passe bien. Le Cervin et la Dent d'Herens font leur apparition ! Dire que nous y etiens il y a 6 mois, on peut admirer le pic Tyndall... souvenir souvenir.

Arrivé sous la serpentine hésitation : le GPS indique à gauche la pente raide, à drotieil y a l'arête de la Serpentine. Les americains hésitent aussi. Nous partons à droite.  Quelques skieurs nous suivent, les americains choisissent la pente. nous arrivons à l'arête, et Zou, ski sur le sac, dans l'opération Anne est partie devant, je la suis à 5 minutes suivi de deux autres skieurs. Ca grimpe dur, Anne au dessus m'annonce la présence de glace, tout le monde chausse les crampons. Ca grimpe dans 40 cm de poudre un passage à 50° puis l'arête se couche. Ca reste impressionnant avec une belle arête aérienne. Anne fait comme d'hab une superbe trace, je labourre derrière (ma spécialité)

je finis par la rejoindre au dessus. Nous remontons pour gagner la Serpentine. nous descendons du col du Brenay rejoindre la trace, que dis-je : l'autoroute qui mene au Pigne. Les hélicos, chargés d'héliskieurs, déposent leur colis sous le sommet dans un brouhaha. Nous remontons au sommet du Pigne ou le vent nous accueille et une trentaine d'autres skieurs... Ah le métro parisien. 

Nous ne trainons pas, Anne désire se mettre à l'abrit du vent, je lui dis que je la rejoins. Elle file en contrebas pour m'attendre, un hélico arrive et atterie tout prêt d'elle, le vent lui projette 2 tonnes de neige à la figure... Voilà qui me fais bien marrer, pour quelqu'un qui voulai se mettre à l'abrit du vent, c'est réussi !!! Bon quel tête va t elle faire quand je vais la rejoindre, ça, c'est autre chose...

En fait tout se passe bien, la descente est parfaite, poudre pente et soleil, un régal !!! 

On finit par se retouver sur le col de Charmotane pour repeauter et quitter la foule !

On opere une pause à l'abrit du vent sous le petit mont Collon, la vue est magnifique, nous pique niquons. On remonte vers le col de l'évêque. Le glacier est bien plat. Ca finit par monter et nous voilà au col de l'évêque. Petite pause devant la Dent d'Herens. ( et là encore la séquence souvenir souvenirs : nous l'avons gravie il y a deux ans avec Thib !

La descente est bien cool, sur le haut glacier d'Arolla, la neige est bonne, poudreuse. Bon la pente est un peu faible, mais ça passe. Passage devant la cabane des bouquetins. Nous rejoingnos des skieurs descendant de Bertol, la suite se poursuit en observant le glacier de Vuibé et les traces impressionnantes des skieurs au milieu des séracs, faut oser !

Nous rejoingnons une piste de ski de fond puis Arolla, où il faut remonter à pied, rejoindre la voiture !

 

Photo

 

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Ski de rando : Omen Rosso 3031 m traversée Mottec - Turtmannhütte

Apoutsiak — Ski de randonnéeValaisRaid à skiAnne

1er jour du raid dans le Val d'Annivier

 

 

 

Vidéo

 

 


 

 

 

Liens du raid en Val d'Annivier sur la Haute Route imperiale

 

Raid en Val d'Annivier

Jour 1 : Omen Rosso 3031 m

 Traversée Mottec Turtmannhütte

 

Jour 2 : Brunegghorn 3833 m arête nord Est

 

Jour 3 : Bishorn 4153 m

Depuis la Turtmannhütte descente sur Zinal


Topo

 

de Mottec 1556 m

Possibiltié de se garer après le bvillage à gauche sur la route de Zinal ( à 100 environ)

Prendre le sentier qui monte sous le Mayens de la barneuza.

De là, rejoindre la barneuza alpage. 2211 m

Poursuivre par la piste au fond du vallon de la Barneuza avant de remonter au mieux les pentes de l'Omen Rosso 3031 m

 

On accede au sommet à pied par la gauche.

 

De là, redescendre vers le col de l'Omen Rosso

Descendre lors le Frilitälli

Possibilité de descendre jusqu'au barrage Amont (attention barres rocheuses)

Point 2191 CNS

Remonter alors endirection du Bruneggbach et par un mouvement en écharpe prendre alors à falnc direction Nord vers la Turtmannhütte 2519 m

 

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS au format GPX Omen Rosso Turtmannhütte


 

 

Récit

 

omen Rosso, ce nom m'évoquait des pentes douces et agréables, j'avias en tête une photo des 100 plus belles où l'on voyait un groupe de skieur en file indienne au lever du soleil, rien que le nom se laissait désirer...

 

Ca commence dur

Je décrete qu'on ne va pas chausser les skis du fait qu'il faille déchausser 100 m plus loin et on se tape la traversée d'un champ de soupe à pied, de la neige jusqu'aux cuisses par moment ... Dur. On chausse un peu plus loin, pour déchausser rapidement dans la forêt. Ca n'est pas grave, il n'y a qu'à suivre le sentier, me dis je, mais en fait, le sentier est glacé, il faut être méfiant, à chaque lacet, une couche de verglas nous attend. Rien de tel pour fatiguer nos organismes ... On avance  et nous finissons par chausser les skis. C'est toujours pourri, il faut remobnter des pentes raides à la neige sans consistance, parfois des zones verglacées dans une forêt hostile. Enfin nous voilà vers la barneuza, nous décidons de nous offrir là notre pique nique, usés par cette première partie d'étape.

 

Nous poursuivons vers l'alpage de la Barneuza, puis dans le vallon, nous arrivons à la limite des nuages, et bien sûr, vu que l'on monte on se retrouve dans les nuages ! Et qui dit nuages, dit ... Jour Blanc, visibiltié Zero, montée au GPS avec juste quelques cailloux comme poitn de repère pour indiquer la pente. Comme on ne voit rien, on ne prend pas forcemment les bons endroits et la pente est raide... Dur.

Anne, qui a le voyage depuis Paris dans les pattes en ch.... J'essaie de tracer au mieux. Je trouve le sommet (merci à mon fidèle garmin au passage, sans lui nous y serions encore)

Je redescends chercher le matos d'Anne.

 

Au sommet il est déjà 18 h, je téléphone au refuge pour prévenir de notre retard conséquent !

 

Nous ne trainons pas, un fort vent permet un pliage facile des peaux et nous nous lançons dans la descente vers le col de l'Omen Rosso.

Jour blanc, encore, toujours. Nous skions rapprochés pour ne pas nous perdre. Par moment on s'arrête sans s'en rendre compte. Je distingue au loin un skieur, étonnant non ? en fait ça n'est qu'un rocher !

La descente se poursuit sous la couche nuageuse. C'est mieux. Quelques virages au milieu de barres rocheuses pour atteindre le lac Turtmannsee.

On repeaute pour le bouqeut final, heusreusement, ici, il y a une trace ! C'est long mais on s'en sort. 20 h 15, voilà le refuge. On entre, il y aplein de monde dans la salle à manger. Le gardien nous accueille super bien. Un délicieux repas !

 

Omen Rosso : Homme Rouge, en référence peut être au cairn qui ornent son sommet. Le cairn est noir...

 

Photo

 

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Dans les pentes sous la Barneuza

 

 

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Somme de L'Omen Rosso, devant le cairn rouge ?

 


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Et on repart en direction du Turtmanngletscher

 

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La Turtmannhütte

Ski de randonnée : Brunnegghorn 3833 m - arête Nord Est

Apoutsiak — Ski de randonnéealpinismeValaisADAnneRaid à ski

2ème jour de notre raid en val d'annivier

 

 

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Vidéo

 

 

 

 

Liens : Raid dans le Val d'Annivier - sur la haute route Imperiale

 

Raid en Val d'Annivier

Jour 1 : Omen Rosso 3031 m

Traversée Mottec Turtmannhütte

 

Jour 2 : Brunegghorn 3833 m arête nord Est

 

Jour 3 : Bishorn 4153 m

Depuis la Turtmannhütte descente zur Zinal

 

Topo

 

AD

 

De la Turtmannhütte 2519 m

Le gardien nous a conseillé de passer par la langue glacière plutôt que de passer par le Gassi ( couloir étroit et raide mais qui évite de perdre 100 m de dénivelé). bonne solution

Quitter la cabane et descendre à flanc vers le bas du Bruneggletscher

Remonter celui ci, la langue tout d'abord, puis le long glacier  pour rejoindre le Bruneggjoch. 3401 m.

basculer versant Nord sur l'Abbergletscher ( le passage se situe presqu'au plus bas)

Prendre à flanc pour rejoindre l'épaule

remonter l'arête d'abord neigeuse

Puis un ressaut rocheux vient barrer le sommet.

Un pas technique (III+ - IV) ( 7 m d'escalade)

L'arête s'effile, et on gagne au mieux le sommet

 

descente par la voie normale

d'abord en direction du Biesjoch puis au mieux sur l'énorme glacier.

On repeaute en bas du glacier pour remonter éventuellement à la Turtmannhütte

 

Carto Fichier GPS

 

Fichier GPS au format GPX Brunnegghorn

 

 

 

 

Récit :

 

Après une bonne nuit réparatrice (réveil à 7 heures), nous voilà reparti vers les cîmes, avec pour objectif : le Brunnegghorn et sa face Nord !

 

Décollage à 8 heures

 

Anne a la caisse, ça change d'hier. Nous descendons au pied du glacier pour peauter et remonter celui-ci. Nous dépassons un premier groupe assez lent avant de voir partir les premiers vers le Barhorn. Le glacier se fait moins raide. Nous partageons la trace dans un décor féerique (il n'y a pas de trace)

Par erreur nous sommes un peu trop au Nord, nous passons à proximité du Chanzitli (3075m) Par chance, ça redescend sans problème vers le glacier proprement dit. Nous filons vers le Brunegjoch. Nous cherchons le passage pour basculer versant Nord... Trop haut.  Enfin , nous trouvons la solution. 2 m à pied, on rechausse et on file  au pied de la face Nord. Pique nique. Remontée à ski  tout d'abord, puis à crampons. Rimaye, Anne passe tout en finesse. Je me débrouille pas mal. On monte vite, malheureusement ce que nous craignons arrive, la glace est là alors que nous pensions l'éviter. Une belle glace noire bien désagréable. On remonte encore une 20aine de mètres. Je sens que ça va être impossible, nous décidons de redescendre. Désescalade, passage de rimaye, moi tout en finesse, Anne tout en brusquerie, je l'ai entendue pester.

Nous longeons alors la base de l'a rimaye pour couper et rejoindre l'arête Nord Est au tiers de sa hauteur.

Je passe la rimaye en premier, neige bien dure mais pas impressionnant !  Anne me suit. Au départ la neige la neige est hyper dure, compacte, puis vient... la glace noire sous une fine pellicule de neige ! Viennent alors 100 m d'ascension tout en finesse, avec un piolet technique et un piolet light chacun. Dur dur, on en a plein les mollets. Anne peste, ses crampons encrent mal !

Voilà l'arête, je lui lance "ça se couche" De la neige, enfin de la neige" Anne fait une dernière mini zipette et s''écroule de fatigue sur l'arête en grosse poudreuse !

Mais l'invincible Anne a de la ressource.Elle file tracer l'arête. D'abord en neige, un ressaut rocheux se dresse devant nous. Elle tente de le contourner, glace noire, il faut faire front. Puré, si on ne passe pas il faut tout redescendre. Anne passe en réalisant un pas superbourrin, genre grand écart pied mains, bourrinage des bras. Je la suis, tout en finesse... ou presque. Je tente l'escalade à mains nues, mais la froideur de la neige me fait comprendre que ma technique habituelle ne fonctionnera pas... Escalade en gros gants avec des prises dure à nettoyer. Je nettoie pour trouver ou glisser mes paluches. Un bel effort, ça passe. Au dessus, c'est toujours dur. Je prends mon temps pour grimper correctement. Anne m'annonce "ça passe !!! " Je la rejoins, l'arête est méga effilée. Telle une funambule elle fonce vers le sommet.

Bon, pour moi, c'est autre chose... Je crois ne jamais avoir vu de passage aussi effilé. En plus, c'est méga corniché. Au loin Anne approche la croix, je me lance.

Caché par une corniche, je passe l'endroit le plus périlleux à 4 pattes, allongé,  progressant à genou, J'avoue que j'ai un peu mis ma fierté de coté ! L'arête est magnifique, mais technique (si on peut parler de technicité dans ma façon de progresser. Voilà le sommet, on reste un moment au dessus d'une mer de nuage géante.

Longue pause au sommet. Anne remplit le livre . Nous entamons la descente à pied : C'est hyper sec, il y a pleins de cailloux affleurants.

Forcément en descendant on se retrouve dans le brouillard... Jour Blanc, chouette, le thème du Week-end. Enfin quand je dis chouette... On fini par mettre les skis, il faut s'atteler à skier entre les cailloux et les plaques de glace, sans visibilité !!! Ô joie ! La suite s'opère au GPS pour garder la trajectoire, en essayant de suivre de vielles traces.  On finit par basculer sous la couche nuageuse. On peut enfin envoyer dans une bonne neige ! Le faux plat du glacier est vite avalée devant l'impressionnante face Nord du Bishorn. La poudreuse est bonne. Voilà le bas du glacier.

Nous repeautons pour remonter à la Turtmannhütte, où nous arrivons à 17 h 53, Repas à 18 h , juste le temps de se changer avant de déguster le repas en compagnie de 4 hollandais et de leur guide.

 

Une belle et longue journée de montagne.

 

Photo

 

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Départ de la Turtmannhütte

 

 

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Sur le Brunegggletscher

 

 

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Anne

 

 

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Le Bishorn

 

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Le Brunegghorn (à gauche)

 

 

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On a tracé toute la journée !

 

 

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Weisshorn et Bishorn

 

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Les séracs du Bishorn (et son arête)

 

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Première rimaye : on part dans la face Nord

 

 

P1010980Deuxième rimaye... pourvu que ça tienne !

Tout doux, tout doux ...

 

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Anne sur l'arête

 

 

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Au sommet : Weisshorn et Bishorn

 

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La fin de l'arête : Apoutsiak

 

P1010986Sommet !!!

Ski de rando : Bishorn 4153 m -depuis la Turtmannhütte

Apoutsiak — Ski de randonnéeAlpinismeValaisAnneLes 100 plus belles4000

 

Traversée Turtmannhütte Zinal

3ème jour de notre raid

 

 

 

 

 

 

 

 

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Liens  3 jours de raid dans le Val d'Annivier:

 

Jour 1 : Omen Rosso 3031 m

Traversée Mottec Turtmannhütte

 

Jour 2 : Brunegghorn 3833 m arête nord Est

 

Jour 3 : Bishorn 4153 m

Depuis la Turtmannhütte descente zur Zinal

 

Topo :

 

De la Turtmannhütte descendre au pied de la langue glacière

Remonter le Brunegggletscher (Notez les 3 G consécutifs !)

But de l'opération, contourner l'Adlerflüe.

Vers 2950 - 3000 m, virer plein ouest et perdre 250 pour rejoindre le Turtmanngletscher que l'on traverse pour rejoindre sa rive gauche. La remonter et gagner la cabane Tracuit

 

De Tracuit , remonter en direction du col Uber den Megasch sans l'atteindre puis remonter les pentes plus raide qui mènent au Bishorn, Attention aux crevasses vers 3900 - 4000 m (il y en a ailleurs, mais celles-ci s'ouvrent vite !)

On arrive à une antécîme et l'on gagne le sommet par 20 m d'ascension plus raide, à pied.

 

Vue imprenable sur le Weisshorn !

 

Descente : par le même itinéraire jusqu'à Tracuit.

De Tracuit, repartir à l'Est et descendre au mieux le long du torrent du Barmé

Remonter le roc de la Vache

redescendre vers le torrent de la Navisence par le Chieso (2082 m)

De là, la route ramène à Zinal (une courte remontée) et une longue partie de ski de fond, grosses cuisses obligatoires !

 

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS au format GPX Bishorn

 

 

 

 

 

http://www.kikourou.net/parcours/gps_graph.php?type=1

Récit

 

Réveil tôt ce matin : 4 heures: objectif, l'arête Nord Est du Bieshorn !

Gros objectif, d'autant qu'Anne a un train à prendre ce soir ! Timing serré.

Je range mon sac aussi discrètement que possible, en ayant l'impression de faire un bruit énorme dans le dortoir. Enfin, je file au petit dej où je finis ma nuit... mal : Il n'y a pas de fromage blanc à la framboise comme hier...

5 h, nous quittons notre havre de paix. Une dizaine de skieur dans les startings blocks. ambiance, il neige, il y a du brouillard et les frontales balayent l'espace. Nous entamons les premiers la descente. Peautons en bas du glacier avant d'entamer la remonter de celui ci devant la meute de frontales !

Notre objectif est ambitieux, si le temps ne tourne pas au beau à 3000 m j'ai décidé de changer d'objectif, nous ferons la voie normale.

Il neige dru !

Anne est devant ( comme d'hab) Je surveille nos poursuivants qui ne nous rattrapent pas. J'en profite pur réaliser quelques films (et oui, faut bien alimenter la vidéo du blog...)

Arrivé à 3000 m , toujours dans le brouillard, toujours sous la neige. J'annonce à Anne que nous n'irons pas faire l'arête, mais nous contenterons de la voie normale... Elle est hyper déçue est râle : la météo est bonne, les altimètres on perdu 40 m cette nuit, le beau va s'installer. En attendant, on n'y voit rien. J'ai pris ma décision. Superwoman peste contre ma celle-ci. Pourvu qu'il continue de faire pourri, sinon je vais me faire massacrer à coup de piolet sur le Turtmanngletscher. Elle aura juste à me basculer dans une crevasse pour effacer les traces de son forfait et dire qu'elle m'a perdu sur l'immense glacier...

 

Ca redescend.

Le groupe nous a dépassé.

Vu la visibilité, je conseille à Anne que nous les suivions , ça sera plus facile de skier. Je file et au bout de 5 minutes me rends compte que je ne vois plus sa frontale. Je laisse le groupe filer en l'attendant. Au loin une frontale dans le brouillard et le jour gris foncé. Nous repartons ensemble, gallèrant pour trouver la trace, c'était mieux avant ! Avec le gros groupe comme point visuel. On les rejoint sur le glacier.

Nou repassons devant. Traversée du glacier au milieu des crevasses dans le jour blanc. La trace est bonne. Nous gagnons la rive gauche et remontons ses pentes . Tout se passe bien. Je vois que les nuages se déchirent laissant place à du ciel bleu. "Pas trop tôt, pas trop tôt" me dis-je, sinon j'aurais droit aux foudres de ma partenaire !

Pour l'instant ça tien, il neige toujours, nous apercevons par endroit, le magnifique Turtmannglestscher. Je suis passé devant pour la partie finale, nous arrivons à la cabane de tracuit dans le brouillard. je suis surpris par le nouveau bâtiment hyper laid alors que l'ancienne cabane était si mignonne . Ah la modernité à ses secrets que la raison ignore... C'est MOCHE !

Nous opérons 15 minutes de pause réparatrice au refuge. il est bien chauffé c'est agréable.

Puis nous repartons dans le gris, pas longtemps, le soleil déchire tout, c'est le Grand beau. Puré il ne pouvait pas attendre ue heure ou deux. Anne me fait part de ses observations météorologiques tandis que j'espère sans trop y croire, que ça se bâche de nouveau.  Mais rien n'y fait, le soleil est bien là, nous sommes passés des enfers vers la lumière et pour moi c'est plutôt l'inverse.

Anne "J'avais raison !"

Moi, in petto : "Ben oui ma ptite dame, mais il y a 2 heures on était dans le pépè , et moi, je n'engage pas une course AD+ à 4000 m dans ces conditions là !"

 

On est reparti sur le glacier ensoleillé. Loin devant nous les cordées parties directement de Tracuit, moins loin, les cordées de ce matin qui n'ont pas fait la pause à Tracuit. Le plat du glacier est avalé, ça monte plus raide, nous voilà dans les traces des 6 prédécesseurs encordés. Anne les dépasse. Je tente un premier dépassement en coupant un lacet, je me retrouver sur de la glace, et après un effort intense, je me retrouve toujours derrière eux, avec une légère différence, je suis complètement essoufflé par l'effort ! Je prends mon mal en patience, derrière la cordée. Je fais une nouvelle tentative plus haut, fructueuse celle-ci, tout ça pour que 5 minutes plus tard, les deux cordées opèrent une pause !

Nous en faisons une au dessus. Pour repartir devant. je réussi à dépasser Anne (exploit jamais renouveler dans l'Histoire de l'alpinisme  !)  Nous remontons à 300 400 m/h , pas très rapide, mais nous sommes maintenant à 4000 m. Nous croisons et longeons quelques sournoises crevasses, si nous pouvions éviter d'y tomber... uis voilà le replat final. Il y a près de 80 personnes entre là et le sommet.

On attend que le monde descende du sommet pour nous y rendre Et bizarrement on s'y retrouve seuls. La vue est toujours magnifique. Nous en profitons.

Puis 2 jeunes nous rejoignent et enfin les 6 alpinistes qui nous accompagnent depuis ce matin.

 

quelques photos avant de redescendre, le Weisshorn vaincu cet été nous ébloui, il est magnifique !

 

Nous redescendons aux skis. De là, poudreuse maximum sur le glacier !!! Nous rejoignons Tracuit tous contents (Anne aurait elle oublié l'objectif de départ)

Pause pique nique au refuge, rejoints assez vite par ceux qui étaient avec nous au sommet.

Puis c'est la descente... dans le brouillard (ben oui, la mer de nuage étant toujours là) Jour Blanc (thème du Week end)

Ça passe. La neige est juste transfo. a un moment, anne fait un saut, je me déconcentre, ma spatule entre dans la soupe et je suis bon pour un "hélicoptère" incontrôlé : 360 ° avec chute en sortie.

Anne elle se fait une jolie chute un peu plus loin, 1 partout la balle au centre ! A présent c'est croûté.

sous le Roc de la vache on retrouve les cordées parties avant nous de Tracuit.

On repeaute pour quelques mètres. Il doit y avoir 40 personnes. Dans les manoeuvres de peautage dépeautage nous les dépassons.

Et là , c'est le drame ! Soupe infâme, ou le ski doit se faire tout en finesse !

Première chute...

Deuxième chute, la tête en avant s'enfonçant dans la soupe  directe...

3ème chute, je perds la rondelle de mon bâton ( je la retrouve en farfouillant la neige)

Voilà mon Golgotha !

Anne, légère et plus technique ne tombe qu'un fois sur cette portion !

7 fois pour moi...

 

Derrière nous, c'est l'hécatombe, tout le monde se vautre plus ou moins.

 

bilan final 7 à 1

 

On se retrouve dans la forêt à naviguer au mieux dans la tempête (de soupe)

Gros chasse neige  - grosses cuisses

 

voilà le pont, traversée scabreuse... à la sortie il est noté : traversée dangereuse ! Le pont était tout vermoulu avec un m de neige !  Deuxième pont, 3 filles hésitent avant de s'engager... Par rapport au premier s'est du gâteau ! Tout plat, suffit de skier droit (et de ne pas tomber sinon..)

 

Voilà la piste, une courte remontée en canard avant de filer dans une descente rapide, et la piste de ski de fond de Zinal. Longue piste de ski de fond, dire que l'été on fait ça à pieds) Avec mes grands bras et mes grands jambes ,je largue Anne pour l'attendre à quelques encablures du village.

Un peu de stop, un sympathiqueue valaisan nous emmène à Mottec, fin du raid.

 

Merci Anne pour ses 3 jours

 

Photo

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Ca se lève ...

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Sur le Turtmanngletscher

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C'est beau non ?

 

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On s'élève : Anne

 

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Votre serviteur (photo Anne)

 

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Il y a du monde aux abords du sommet

 

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L'impressionant grand gendarme

 

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Le Weisshorn 

 

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      Dom et Taschhorn (entre autre)

 

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Du monde sur le Roc de la vache

Ski de rando : Raid de 3 Jours dans le Val d'Annivier Omen Rosso - Brunegghorn - Bishorn

Apoutsiak — Ski de randonnéealpinismeRaid à skiValaisAnne

Magnifique raid de 3 Jours dans le Val d'Annivier

 

 

 

Raid en Val d'Annivier

Jour 1 :

Omen Rosso 3031 m

Traversée Mottec Turtmannhütte

 

Jour 2 :

Brunegghorn 3833 m

arête nord Est

 

Jour 3 :

Bishorn 4153 m

Depuis la Turtmannhütte

descente sur la cabane tracuit et sur Zinal

 

Les Vidéos

 

 

Jour 1 : Omen Rosso

 

 

 


 

 

 

 

 

Jour 2 : Brunegghorn

 

 

 


 

 

 

Jour 3 Bishorn

 

 

 


 

 

Week end de ski : Luette - Pigne d'Arolla

Apoutsiak — Ski de randonnéeRaid à skiValaisAnnealpinisme

 

 

 

Vidéo de la première partie 

1er Jour

Ascension de la Luette depuis Arolla par le Pas de Chèvres

 

 

 

 

 


 

 

Deuxième partie

 

2ème jour

Traversée du pigne d'Arolla depuis la cabane des Dix

Col de l'éveque

Arolla

Vidéo : Grand Combin 4314 m

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'ApoutsiakvidéoValais

Grand Combin couloir du Gardien

Combin de Valsorey

Combin de Grafeneire

Aiguille du Croissant

Corridor

 

Avec Engueran

 

http://img.over-blog.com/500x375/0/08/49/95/Ski-de-rando-2012/P1050372-555.jpg

 

 


 

Vidéo : Nadelhorn 4327 m ski de randonnée

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'ApoutsiakvidéoValais4000

Nadelhorn : Mai 2012

4327 m

Depuis la Bordierhütte

 

 

http://img.over-blog.com/500x375/0/08/49/95/Alpinisme-2009-2010/P1090993.JPG

 


 

et le but au Nadelhorn avec descente en hélicoptère

Mars 2012

 

 

 


 

Vidéo : Fletschhorn Face Nord : Voie des Viennois

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'ApoutsiakvidéoValais3900 m

Fletschhorn Face Nord - Vienner route

3996 m

Mai 2012

 

http://img.over-blog.com/500x274/0/08/49/95/Ski-de-rando-2012/Ski-de-rando-2012-8304.JPG

 

 

 


 

Vidéo : traversée du Lyskamm : "Le mangeur d'homme" 4527 m

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'ApoutsiakValaisZermattLes 100 plus bellesvidéo

Liskamm

28 Juillet 2007

Avec Helmuth et Jean-Marc

4527 m

8ème sommet des alpes !

 

http://img.over-blog.com/500x375/0/08/49/95/alpinisme/travers--e-du-Lyskamm-l-ar--te-cord--es-alpinistes-photo-Guillaume-Ledoux-Apoutsiak.JPG

 

 


 

Cervin 4478 m - Traversée Lion Hörnli

Apoutsiak — alpinismeCervinAnneZermattValaisLes 100 plus belles

 

Nous l'avons fait !

La course est magnifique.

Après la déception d'il y a 1 mois et demi , nous avons enfin foulé le sommet du Toblerone.

 

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Vidéo

 

Version longue 20 minutes

 

 
Version courte 8 minutes
 

 

 

 

Cervin 2

 

Topo

 

Topo complet à venir

 

Carto fichier GPS

 

 

 

Récit

 

Le week-end approchait, avec lui ces incertitudes concernant la météo. Le Cervin me fascinait au plus haut point. Il y a un moi et demi, notre tentative s'était soldé par un échec météo, et je savais que c'était la dernière tentative de l'année. En cas de nouvelle déconvenue, il allait falloir attendre un an : l'été 2013 est bien loin !

Je prévoyais un plan B dans l'Oberland, mais je savais qu'Anne n'avait qu'un but : gravir ce magnifique sommet !

 

Elle me rejoignais et nous faisions route le samedi soir pour dormir à Saint Oyen, à château Verdun.

Après une nuit de repos, nous reprenons la route pour rejoindre le Valtournenche et Breuil Cervinia

Il fait froid, et tout gris. Nous démarrons à 9 heures , et rattrapons rapidement un gros groupe de  randonneurs  en vadrouille au refuge du duc des Abruzzes. Comme d'hab, Anne est en forme.Avec le brouillard, il fait frais, on ne souffre pas de la chaleur.

Passage à proximité d'une cascade, puis sortie du brouillard pour une mer de nuage

A l'approche du refuge Orionde (l'autre nom du refuge du duc des Abruzzes), je me rends compte que quelques randonneurs sont en passe de me rattraper, j'accélère le pas pour éviter l'affront de me faire passer dans les derniers mètres, ça passe, l'honneur est sauf.

Nous profitons d'un coca au refuge et papotons avec les gardiennes qui ne nous avaient pas oublié ! Je les interroge sur le lien de parenté avec Jean-Joseph Maquignaz, celui qui a ouvert la partie sommitale du Cervin (tel que nous le gravissons aujourd'hui, carrel ayant pris par la galerie Carrel) et comprends que c'est un aïeul de son mari !

 

Nous reprenons la route au milieu des randonneurs

 

Je fais une courte pause à la Croix Carrel tandis qu'Anne file devant. La montée est efficace et nous approchons rapidement du col du Lion. Je n'en revient pas, il y a 150 il bivouaquait là sous tente, l'endroit me parait peu approprié !  après nous être restaurés, nous poursuivons vers les dalles, la cheminée et le ressaut sous le refuge. Il y a un peu de neige, mais rien comparé à ce que m'avait annoncé la fille de la compagnie des guide de Breuil hier ! D'après elle ont cramponnait avant le col du Lion (et en pratique on n' a pas mis les vrampons avant le sommet ! )

Deux allemands nous dépassent au ressaut vertical : ils ne sont pas encordés et ne se pausent pas la question de savoir s'ils le font avec ou sans la corde : C'est super bourrin tirant sur la corde.

Nous on a hésité, le rocher est détrempé par une petite cascade qui coule au dessus, bilan : on a tiré sur la corde en essayant de ne pas trop bourriner ...

A part ce passage, on a tout fait sans corde, le rocher est bon, et le plaisir de l'escalade est là. Un petit virage, le refuge est là.

 

A peine entré, Anne est déjà la vaisselle, je connais mon rôle : approvionner en haut le refuge : (récolte de neige et "fondage" dans les grosses casseroles !

Je fais une petite sieste, tandis qu'Anne  se repose sur la DZ au dessus du refuge.

Coucher de soleil magnifique sur la dent d'Herens

Repas en compagnie des Suisses

Nous sommes 14 au refuge, ça fait 7 cordées, ça fait pas mal de monde.

 

Veillée d'arme.

 

Nous décidons de nous lever à 4 h, c'est peut être un peu trop, il ne faudrait pas se perdre du fait du manque de visibilité ! le soleil ne se lève que vers 6 h 30 !

 

Mauvaise nuit

 

a 4 heures, ça sonne, je propose de dormir , une demi heure de plus (j'ai mal dormi), validé par Anne, A 4 h 10, je prends un énorme coup de poing dans l'épaule, ça doit vouloir ire "lève toi !" en Breton. La méthode est un peu brutale, mais efficace : je m'exécute.

Dans la foulée, les espagnols se lèvent. Déjeuner chuchotant. Tout le monde dans le pâté !

5 heures : Nous quittons le refuge. Anne attaque les cordes du réveil en râlant : c'est déversant, c'est merdique, ça ne lui va pas. On a les espagnols aux trousses. Il fait une nuit noir d'encre ! pas de lune à l'horizon pour aider notre progression. Assez vite on prend plaisir à l'escalade.  Anne sort le topo régulièrement pour faire le point. On trouve vraiment facilement les passages, sans hésitation.

Voilà le mauvais pas, escalade en opposition, spectaculaire à regarder mais agréable à pratiquer. Le linceul est déjà là. Anne se fourvoie légèrement avant son accès mais c'est vite récupéré. Bon, le linceul est un peu décevant quand on connaît celui des grandes Jorasses, là c'est un mélange de neige et de rochers, il n'y a pas une belle pente de neige comme on pourrait s'y attendre. Voilà la chaîne Tyndall, qui porte le nom du célèbre alpiniste Anglais, qui était dans la course au sommet, et qui a été le premier a réalisé la traversée !

Nous parvenons  à gravir le passage sans la chaîne !

Peu après elle, sur l'arête nous découvrons un alpiniste qui a bivouaqué là, je le salue et lui demande si tout va bien. Il grommelle des onomatopées que je ne parviens pas bien à traduire. Je vois qu'il a du gaz, et que celui-ci fonctionne, il a du passer là une nuit bien fraîche !

Nous poursuivons dans du mixte facile, légèrement en face Nord et rejoignons le plateau du Pic Tyndall nous opérons une courte pause à son sommet. C'est là que Tyndall s'était arrêté, pensant que le passage de l'enjambée était impossible  De là, la partie finale est bien visible : l'échelle Jordan, la corde Pirovano, le col Félicité, la galerie Carrel !

 

Nous repartons, le passage de l'enjambée est spectaculaire mais facile. Un rocher solide permet la traversée. De l'autre coté , ça passe, nous passons au col Félicitée. Qui porte le prénom de la fille Maquignaz qui a attendu là que ses deux frangins gravissent le sommet directement lors de la 3ème ascension du sommet et non par la galerie Carrel qui passe dans la face Nord (première ascension par l'arête du Lion) Il fallait oser tirer tout droit dans la face !!!

Voilà les cordes, nous grimpons sans les utiliser; puis l'échelle Jordan, je filme l'ambiance, la corde pirovano vientpresque clore l'ascension. Voilà le sommet Italien. Quelle joie, Nous décidons de faire la grande pause au sommet Suisse.

 

Nous profitons de ces instants magique, sur ce sommet magistral, les jambes pendante dans la face Est !

 

C'est le départ pour la longue descente : il y a 1200 m de dénivelé jusqu'à la Hörnlihütte, Ca va être long !

Le début est en glace, sur l'arête et versant Nord. Les traces de crampons sont bien marquées, mais faux pas interdit. Nous dépassons un guide et sa cliente qui vont mettre, à notre avis, très longtemps à descendre. Puis une cordée typée "pays de l'Est",  Nous progressons dans ces pentes stressantes. Nous avons du passer à coté du lieu de l'accident de Whymper lors de la première ascension à la descente. 4 alpinistes dont Michel Croz avaient perdu al vie à cet endroit là, dévissant dans la face nord. Seuls Whymper et les deux Taugwalder avaient eu la vie sauve !

A 4200 la neige laisse la place aux cailloux, nous enlevons les crampons. Les Suisses ouvrent le voie, nous suivons, et les Espagnols nous talonnent.

L'ambience est bonne. Il faut rester concentré ! Nous parvenons à Solvay, anne lance : "il ne reste que 200 m !" Ben non,  Anne, Solvay est à 4000, le refuge à 3200 m il reste 800 m  technique, on n'a fait qu'un tiers de la descente !

On poursuit, sur l'arête ou plutôt tout le temps légèrement dans la face Est.

A un moment, on arrive à un ressaut vertical. Les Espagnols et les Suisses nous larguent. Assez rapidement on perd la trace, et on se retrouve dans un couloir en rocher pourri. Ça parpine sec. Si on voulait tester l'adage du "si c'est du rocher pourri c'est que t'es plus sur la trace !" C'est réussi. On la retrouve la trace, un peu plus bas. Une dernière corde, et 5 minutes plus tard, la Hörnlihutte !

Nous discutons avec les espagnols et refaisons nos sacs. Une bière, un coca. J'ai déjà mal aux jambes alors que nous avons prévu de rentrer au Breuil dès ce soir (on bosse demain) Je prends un comprimé de cortisone pour soulager mes jambes bien dures et me donner du peps ! et voilà le jour où j'ai basculé dans le dopage !

 

Départ vers le bas. nous croisons d'improbables candidats au sommet. Nous ne le savons pas mais nous avons plus de 20 km à parcourir avec le col Theodule à passer à 3290 m soit plus de 700 m de dénivelé. Je crois qu'il vallait mieux ne pas le savoir !

Nous gagnons le pied de la face Est du Cervin avant de remonter par le sentier vers le glacier du Theodule (Theodule gletscher)

Nous traversons à flanc, le soleil se couche, c'est magnifique, mais le faux plat est interminable. La couronne de Zermatt s'embrase. Petite hésitation, point GPS, on repart. La nuit nous emporte. Je sors la frontale. Nous croisons une dameuse espérant secrètement que son pilote s'arrête et nous dépose au col Theodule. Mais nos rêves secrets ne se réalisent pas. La dameuse poursuit son chemin tout  phares allumés, nous laissant suels dans cette immensité ! Nous remontons vers le col Theodule, il fait maintenant nuit noire. Passage au col. Début de descentee et pause ravito, il est plus de 21 heures ! Nous picorons, mais l'appétit n'est pas là !

 

La descente va ête bien longue sur les énormes piste de ski. Anne file devant. La grande ourse vient au dessus du Cervin , le décorer s'il en vait besoin. Je découvre des massifs d'étoiles inconnus. J'ai les quadriceps comme du béton. Mais ça avance. Voilà plan Maison. Nous poursuivons. Plus loin, hésitation GPS, finalement on retrouve une piste, Anne est loin. Arrivé sur Breuil, deux chiens agressifs m'agressent. Ma puissante frontale les maintient à distance. Ces cerbères sont ils les gardiens de l'enfer ? Je poursuis sous les aboiements. Et si Anne avait été dévorée par les molosses. S'il ne restait plus de leur forfait qu'une branche de lunette ou de sangle de sac à dos... Elle n'avait qu'à pas partir devant. Je sauve ma peau en filant par le bas. Jze vois déjà les gros titres dans les journaux : "Une Jeune alpiniste Vainqueuse (Vaincrice ?) du Cervin, disparait dévorée par des chiens à la descente ! " et le débat sur camp to camp pour savoir si elle avait le niveau pour cette course , pour savoir s'il est prudent de marcher de nuit, à proximité d'une bergerie...

 

Voilà Breuil, enfin, la ville est endormie. J'entends un appel, c'est Anne. Elle est vivante ! Nous gagnons la voiture, changement de tenue, rangement rapide et départ pour un long retour en voiture.

 

Quel sommet !

 

Photos

 

 

P1030102La Croix Carrel

 

P1030104Au sortir du premier couloir

 

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Le perchoir !

 

 

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dans les dalles sous le refuge

 

 

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la dalle du bourrineur !

 

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refuge bivouac Carel

 

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Coucher de soleil sur la Dent d'Herens

 

P1030187sur la terrase : "en passant par la Lorraine !"

 

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Corde (chaine ?) Tyndall

 

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Le soomet Italien

 

P1030234

L'échelle Jordan

 

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La Dent Blanche

 

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P1030238Vue sur les Monts Roses

 

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Passage de l'enjambée

 

P1030247Pic Tyndall

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Pas de Mammouth

 

P1030277

L'échelle Jordan

 

P1030279Summit !

 

P1030285Heureux !

 

 

 

 

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La Croix Italienne

 

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En traversant sur le sommet Suisse

 

P1030306Sommet

 

P1030311Début de descente de l'arête du Hörnli

 

P1030317Les Espagnols

 

P1030320Hörnli

 

P1030325cabane Solvay - 4000 m

 

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P1030338

Hörnlihütte : enfin !

 

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Les Monts Roses

 

P1030361Embrasement final avant la nuit !

 

P1030365Le seigneur des lieux !

Cervin

Apoutsiak — alpinismeCervin4000butValaisZermattAnne

... ou presque ...

 

Vidéo

 

 

 

 

Carto fichier GPS

 

à venir (ou disponible sur simple demande dans le formulaire contact !)

 

Cervin-suite.jpg

 

Cervin carte topo 1922Topo du Cervin , Guide des Alpes valaisannes volume II 1922

pour le topo écrit voir en bas d'article

 

Récit

 

Après m'être bien défoncé les ongles de pied sur le Weisshorn, le réveil est difficile sur la camping de Randa.

Je décide de réaliser la technique quand on a les ongles des  pouces de pieds cassés : les élastoplaster avec leur voisin  !

Bon j'ai encore un peu mal, mais ça devrait passer. De toute façon il est hors de question de changer d'objectif : c'est traversée du Cervin ou rien (j'ai pourtant essayer de placer un petit Obergabelhorn mais bon)

 

On rejoint notre parking préféré, un petit coup de stop et nous voilà à Täsch le train, puis le téléphérique (hyper long !) J'en profite pour téléphoner à ma  routeuse météo préférée, la Yahn Gizendanner des alpinistes de seconde zone : ma femme ! "Jeudi, cumulus dans l'après midi orageux ensuite..." je lui fait répéter plusieurs fois les infos afin de m'assurer que la météo est un peu floue... De toute façon on est déjà à moitié parti.

Arrivés au Matterhorn paradise (sic) qui n'a de paradise que le nom, étant donné qu'on est entouré d'énorme filets qui gâchent complètement la vue, la journée commence par 400 m de descente jusqu'à la testa Grigia par des pistes de ski d'été au milieu des dameuses et des pelleteuses occupées à boucher des crevasses et à retenir des séracs ?!?Arrivés à la testa Grigia  nous pique-niquons. Anne entame la descente sur Plan Maison à pied par le col Theodule, je me paie un téléphérique pour soulager mes pieds. La vue sur le Cervin est très impressionnante ! De Plan Maison un panneau indique refuge du Duc des Abruzzes 2 heures. De là, il parait hyper loin ! Je file , les jambes ne vont pas trop mal, la douleur au niveau des ongles est supportable sauf lorsque je tape un caillou ....

 

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Je compte les moraines : 3, le premier passage à gué est sport, le torrent coule plein pot, il est déjà 16h ! en face de moi le public des randonneurs est nombreux , à attendre un faux pas et une chute dans les eaux glaciales, je m'en sors assez bien !  J'apprendrai plus tard qu'Anne n'a pas réussi à le passer, elle a du remonter le torrent et perdre 20 minutes pour l'obstacle...

La suite sous la face sud du Cervin se passe bien, même si la vue de l'arête du Lion me tétanise un petit peu. Je parviens au luxieux refuge du Duc des Abruzzes (ou Orionde) où la chambre dispose d'une salle de bain attenante avec douche dont je profite avec délectation en attendant Anne.

Point météo avec notre routeuse.

 

Le repas est à la hauteur du refuge, succulent

et c'est parti pour une bonne nuit de récup avant les choses sérieuses !

 

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  La Croix Carrel

 

Lever 7 h , départ 7 h 30, sous un beau soleil matinal ! Nous rejoignons rapidement la Croix Carrel, hommage au premier vainqueur de l'arête du Lion, décédé à cet endroit là.  Nous poursuivons jusqu'à un couloir, casque de rigueur. L'ambiance est bonne, j'essaie de faire bonne figure derrière une Anne toujours en grande forme (est il nécessaire de le préciser) Nous dépassons des alpinistes en petite forme, en croisons d'autres qui ont butés (en général vers le pic Tyndall à cause de la glace)  et sont sur le retour. Un peu de neige, du rocher pourri, et voilà le col du Lion avec vue imprenable sur la face nord !!! La pause est courte il y a du vent. Nous poursuivons vers le haut, escalade facile, puis un peu plus technique, les premières cordes fixes. Anne m'épate en les évitant soigneusement, j'ai essayé, puis me suis dit que ça serait plus simple avec.

Nous arrivons à un impressionnant ressaut vertical d'une dizaine de mètres ! On s'encorde (enfin) Anne part devant avec la même politique : pas de corde fixe. Elle commence à se plaindre , le rocher serait froid. Moi j'ai annoncé la couleur dès le départ, ça sera AVEC corde fixe. Puré le père Carrel, il était sacrément balaise !

Pendant ce temps Anne a posé le premier point, elle passe sous la corde fixe et se retrouve dans une position inconfortable, la corde au dessus de son sac. Je l'écoute pester contre la température du rocher et la lourdeur de son sac, à croire que j'ai rempli le mien d'hélium...

Elle se repose sur un point, fini, pour mon plus grand bonheur par utiliser la corde, je jubile ! Elle prétexte le sac, le froid, elle repart et sort.Quel plaisir de voir qu'elle rejoint le camp des nullos qui utilisent la corde, je ne suis plus seul !

 

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Dans les cordes fixes

 

C'est mon tour, j'attaque la paroie bille en tête, en tirant sur la corde, au premier point je suis tout essoufflé, les avant bras tétanisés. Je poursuis de point en point, le souffle court, les bras durcis par l'effort ! Moi qui pensait qu'avec la corde, c'était rando ! Je me demande même si ça n'est pas plus difficile ! Je passe devant pour la longueur suivante, plus facile et attends Anne au dessus. Le refuge est juste au dessus perché ! Un névé et le voilà. Nous pénétrons dans l'antre et 2 espagnols nous accueillent avec un Lituanien !

Nous papotons, les espagnols ont fait le sommet et sont arrivés hier à 2 h du mat au refuge... ils s'apprêtent à descendre.

le refuge est un taudis et Anne décide de remettre tout en ordre. Avec en numéro 1, gérer la vaisselle qui est nombreuse et intégralement dégueulasse ! Je file casser de la glace devant le refuge, et la mettre à bouillir, Anne se lance dans une énorme vaisselle, les gens sont des porcs ! Je m'affecte au nettoyage du reste du refuge avec dans l'ordre les tables, triage des poubelles, nettoyage astiquage puis balais, s'en suit un pliage des couvertures , tache pour laquelle j'engage le lituanien qui s'avère assez doué (jusque là, il nous avait observé un peu interloqué !)

Anne s'est attaqué au tri de la nourriture, conservant les denrées non périssables, lançant par dessus bord les produits périmés ou immangeables, laissant ainsi les choucas faire bombance au risque de s'exploser la panse !

 

Le refuge propre a un aspect coquet, mes premiers alpinistes qui arrivent sont impressionnés et Anne leur fait savoir l'état dans lequel nous l'avons trouvé et le temps qu'il nous a fallu pour nettoyer. (plus de 2 h 1/2 de nettoyage tout de même !)

tel un Cerbère elle surveille chacun afin que notre havre de paix , le reste, au moins jusqu'à notre départ ...

Et je peux vous dire que la plupart des alpinistes n'ont pas mouvetés...

 

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  Les nettoyeurs de l'extrême

On fait un peu peur

 

Voilà le repas, nous sommes nombreux, et c'est cosmopolites, des Français (des pyrénéistes pour être plus précis) des Allemands, des Espagnols, des Lituaniens, des Anglais, des Suisses... 

 

Au lit avec 1/2 comprimé  pour bien dormir, l'autre moitié étant pour Anne. Une demi heure plus tard, on se prend un fou rire, aucun de nous ne dort !!! Discretos, je prends un deuxième demi comprimé pour me rendre compte à minuit qu'Anne ne dort pas, elle non plus !Quelle efficacité, faudra que j'en parle à mon pharmacien !

Dehors on entend la pluie et la tempête... moyen, enfin, à la Meije avec Claire on avait eu un orage la nuit et le lendemain, c'était passé !

2 h, mon  Ibère voisin se lève et vient se recoucher, c'est mauvais signe...

3 heures, mon alti sonne, l'Ibère m'interrompt et me dit "lot's of snow and ice !"

Bon en gros, il a neigé et verglacé ! et pour le Cervin, c'est mort !

Anne veut aller voir d'elle même, elle revient , dépitée !

 

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  La veille  ...                                                                            ...  Le lendemain

 

5 h 30 on se réveille, j'ai annoncé à Anne la couleur, on file les premiers pour ne pas bouchonner dans les rappels !

On déjeune et on file. Tout le monde a la tête des mauvais jours , Anne la première !

dehors tout est blanc, et verglacé, c'est sûr que c'est mort !

On attaque la descente bien merdique, de la neige sur 2 à 3 mm de glace sur le rocher. Le terrain est méconnaissable et je suis mal réveillé. Je pétouille les premiers mètres. On arrive à la première corde, complètement verglacée.

Anne a déjà mis en place le rappel, elle file avec un tronche digne des grognards de Napoleon au passage de la Berezina ! " Libre" c'est mon tour, j'enchaîne, la montagne est blanchie par la neige, les crampons crissent sur le rocher en perçant la gangue de glace, il fait froid, nous sommes emmitouflés comme une hivernale alors qu'hier nous sommes montés en short !

Second rappel, avec passage du "mur" vertical ! Nous enchaînons facilement. Je stresse au rappel de la corde, je n'ai pas envie de remonter la paroie et la corde verglacée afin la  décoincer. La vue est magnifique. Au 5ème rappel (environ) nous désecaladons quelques mètres et retrouvons le col du Lion. Une porcherie lui aussi, des alpinistes ont bivouaqué là cette nuit et laissé tout en plan : bouteille d'eau, couverture de survie... Nous nettoyons le col avant de poursuivre. Anne est toujours devant, à fond, l'humeur maussade (quoique maussade, ça n'est pas tout à fait le bon terme, elle a l'humeur massacrante en fait ! )

 

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  Col du Lion

 

J'essaie de tenir le rythme avec mes ongles qui détestent la descente. cherchant vainement à retrouver la croix Carrel, nous la loupons, en venant du haut, difficile de la trouver !

 

Voilà le refuge du Duc des Abruzzes où nous opérons une courte pause (pour laisser les déchets des autres...)

Puis c'est le départ pour le col Theodule. Je pensais que nous l'avalerions mais en fait c'est super long ! Dans les montées Anne me largue, et je refais en parti mon retard sur les plats. Il y a de la distance, et c'est moche ! Oui, les pistes de ski, l'été, c'est moche ! Voilà le col, qui est très moche, c'est la graduation de la mochitude !

On bascule sur le glacier en Suisse. Glace humide, sorbet, torrent glacière, soupe.

Nous contournons la face Nord du Cervin et je crois observer son oeil un brin moqueur ! C'est vrai qu'avoir passer 3 jours sur la montagne sans sommet, c'est pas mal !

Nous rentrons penaud le long des téléskis d'été qui ne fonctionnent plus depuis un moment !

Voilà la station la station de Trockener Steg, mètre étalon dans ce qui peut se faire de plus moche ! des cailloux broyés , du béton armé en veux tu en voilà, des téléskis, des télésièges et des câbles de téléphériques. Ce coin de glacier a perdu tout son charme.

 

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Trockerner Steg : c'est moche

 

Nous prenons un dernier coup d'aspirateur à porte monnaie en prenant nos tickets retour. Et hop, dans les oeufs, puis traversée de Zermatt à pied avec pèlerinage au cimetière puis train puis stop et enfin courte marche pour retrouver la voiture !

 

Merci Anne pour ce beau périple

Et ce qu'il y a de bien, c'est que le Cervin reste dans les trucs à faire !

 

Photo

 

P1020315Le Cervin vu de Matterhorn paradise

 

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Vue de Plan Maison : l'arête du Lion

 

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le breithorn et le petit cervin

 

P1020359Coucher de soleil

 

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Coucher de soleil et lever de lune

 

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le refuge Orionde - refuge du Duc des Abruzzes

 

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Anne

 

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La Croix Carrel

 

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Sous le Cervin

 

 

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Aux abords du col du Lion

 

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La Dent Blanche, le sommet de l'été passé !

 

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Le Lion et la Dent d'Herens

 

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Dans les cordes fixes

 

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Dans les cordes devant le lion et le col du Lion

 

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Cabane Carrel

 

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Anne a encore le sourire, pas de panique, ça va passer !

 

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Les cordes du réveil

 

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les Espagnols dans la descente du refuge

 

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Nettoyage du gourbi

 

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5 h 30, il a neigé

 

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Le beau temps est pourtant là !

 

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Dent d'Herens

 

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Anne au col du Lion

 

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Trockener Steg

 

Cervin 1

Cervin 2

 

Cervin 3Cervin4

Alpinisme : Weisshorn 4508 m

Apoutsiak — alpinismeValaisZermatt4000Les 100 plus bellesAnne

La vidéo

 

 

 

 

Topo

 

AD III

 

img106-2Le topo du Guide des alpes valaisannes  Volume II datant de 1922

 

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Weisshornhütte


Depuis Randa, petit parking avant Randa à coté d'un torrent, à gauche dans un virage (parking gratuit , 3 places environ)

Départ en face de la gare !

 

Rejoindre Eien 1403 m

Remonter à Rötiboden 1970 m

Puis Jatz 2246 m

et par le sentier la Weisshornhutte 2932 m

 

De Täsch

Rejoindre le parking des bus (point 1428 m Schali) , passer le lac et trouver le sentier raide (panneaux Weisshornhütte)  qui mène au point 1727 m

Rejoindre l'alpage de Jatz 2246 m et par le sentier la Weisshornhütte 2932 m

 

Weisshorn

 

Il est conseillé de reperer la veille, attention le bon reperage est long, il faut gravir la cote 3145 m et non rester à son pied !

Rejoindre le Schaligletscher et le traverser, à flanc, d'abord en montant légerement puis en descendant.

On arrive au pied d'une paroie imposante, sur la carte ça ne se voit pas !

Tirer d'abord à gauche en traversant par le torrent : avant de rejoindre une vire 20 ou 30 m au dessus  pour tirer à drotie (cairns)

de nuit on a tendance à prendre les vires en bas à droite, et ça ne passe pas.

Un indice important : il faut avaoir les mains mouillées assez vite !

 

La vire par donc à droite puis à gauche, evident !

Point 3145 m Suivre l'eperon au mieux et gagner le haut du Schaligletscher vers 3500 m

Traverser legerement vers la gauche un névé (pour retrouver le rocher (cairn)

Remonter au mieux dans du rocher pourri mais facile pour rejoindre l'arête Est proprement dite ! Frühstückplatz 3916m

Gravir l'arête par le fil en commençant par le Lochmaterturm (plaque) (crux)

Les difficultés sont de III

C'est long.

Vers 4000 m on rejoint la neige et l'arête finale qui se gravit versant Nord (évident)

Le sommet se gravit en contournant les difficultés par la droite (mixte)

 

Carto fichier GPS

à suivre, disponible sur simple demande (formulaire contact)

 

Récit :

 

Tout avait pourtant  bien commencé, on avait même trouvé LA place de parking gratuite de la vallée...

Un petit coup de stop, et un autochtone  nous amène quasi jusqu'à Täsch nous affirmant qu'il connait, en réalité, il ne devait pas connaitre grand chose... Bon, on l'arête  pour revenir en arrière à pied et repérer un autre sentier menant à la Weisshornhütte.

 

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  "Pour l'instant , tout va bien ! " photo Anne

 

Je pars devant pour contenir Anne (voir raid à ski au Dammastock 2012, stratégie efficace, j'ai l'impression d'être en forme. Nous parlons montagne, sous le caillouteux Mettelhorn. Les 4000 de la couronne de Zermatt sont magnifiques, et sont presque tous passés sous mes crampons pour ma plus grande fierté !!!

Nous dépassons un asiatique lourdement chargé à l'alpage de Jatz puis opérons une courte pause avant le final ou Anne me passe et me largue ! Quelques moutons d'une autochtone race nous croise, voilà la cabane.

Etonnement de notre part, nous sommes seuls avec un allemant en solo en partance pour l'arête Est

Plus une famille en rando

Et c'est tout

Dire que c'est la pleine saisons en alpinisme et que la météo annonce grand beau ...

Anne part faire un reperage jusqu'au glacier tandis que je me repose.

Repas et bonne nuit, lever 3 h

 

Départ 4 h

Nous filons jusqu'au glacier, à fond, Anne me propose de couper au plus court tandis que je luis propose de suivre mon fichier GPS qui remonte le glacier avant de descendre, j'emporte la decision tandis qu'elle peste derrière moi contre  cette avancée technologique majeure qu'est le GPS !

Un peu de glace nous oblige à mettre les crampons, mais on ne se débrouille pas trop mal on rattrape l'Allemand qui a choisi de traverser au plus court... Il est en pleine réflexion au pied de la paroi 3145 m. Je décide de partir sur la droite, rapido, ça devient surplombant et infranchissable. Retour à la case départ. Notre sympathique Allemand trouve un cairn sur la gauche (perso, je ne l'ai pas vu) Nous redescendons, remontant dans un ruisseau, les mains bien mouillées sur des dalles et gagnons les fameuses vires. Le glacier a perdu une trentaine de mètres en dix quinze ans et les vires ne sont plus à fleur de glacier ! Réchauffement climatique quand tu nous tient !

 En deux coups de cuillère à pot nous sommes au dessus. Remonter d'une sorte d'éperon d'abord facile puis parfois un peu technique, ce qui est cool, c'est que quand c'est technique, le rocher est bon. L'allemand nous précède de 5 minutes environ .

 

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  A la sortie du rocher pourri photo Anne

 

Courte pause à 3500 avant de traverser un névé et de gagner les rochers pourris qui suivent. Bon c'est pourri, mais c'est facile, c'est ma spécialité. Anne trotte dans les difficultés .

Nous rejoignons la frustuckplatz ou place du déjeuner pour les non germanophones, pour la première difficulté : le Lochmatterturm. Ca passe tout seul, rocher agréable et ça se poursuit correctement, l'arête est hyper longue , du rocher, du mixte, quelques névés (bien raides surtout sans crampons), je me suis même retrouvé à califourchon sur l'arête pour progresser en sécurité. On chausse les crampons vers 3900 m pour la fin du rocher. Je suis un peu asphyxié, gros coup de fatigue, nous opérons une pause à 4100. La fin va être longue...

Je ne peux rien dire, Stéphane m'avait prévenu : le Weisshorn, c'est très long , je vais être servi...

 

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  Sortie sur l'arête de neige - photo Anne

 

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  Fatigue extrême ! photo Anne

 

il ne reste donc que 400 m , mais 400 m à 4000 m d'altitude, ça use dure ! J'essaie de prendre un rythme hyper lent mais régulier me fixant de petits objectifs atteignables relativement facilement !

on avance , devant Anne essaie de me faire un rythme correct, c'est long, l'Allemand à 3/4 d'heure d'avance sur nous, il progresse également lentement. C'est beau, mais je suis cuit, plus de souffle ni de jambes.  Voilà le mixte sous le sommet, ça passe, et voilà le sommet, sa croix, l'arête Nord, la Schaligratt. Le vent nous accueille, le froid également, nous n'allons pas traîner, on repart pour la descente, je passe devant, et progresse au mieux. à 4100 nous opérons une pause, où je dors !  J'entends dans mon sommeil le bruit de l'appareil photo de Anne qui me prend en photo, je grignote et nous repartons. Pour gagner du temps, elle me mouline par endroit, l'arête est longue, mais on progresse, on se broie un peu les mains dans  une manoeuvre à la c.. en haut du Lochmatterturm, le voilà passé. La descente de la Frustuckplatz se fait au GPS, on se perd par moment dans des combes bien merdique en rocher pourri, tout se ressemble, pour finalement rejoindre le névé à 3500 m.

 

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Descente sur l'arête


On merdouille un peu la partie suivante, ne trouvant pas quelques passages, je me pète les ongles en tapant dans un rocher , le gauche puis le droit à 100 m d'intervalle !  Je propose à Anne de rejoindre le névé et descendre en ramasse. Opération validée et exécutée sur les fesses pour ma part en réalisant une sorte de dévissage contrôlé ...

Ça descend vite mais c'est un peu fatigant. Nous voilà au point 3145 m

Anne a filé dans les vires , le torrent est énorme, il est 17 h , le glacier fond, et le ruisseau de ce matin est devenu un gros torrent.  On ne reconnaît plus rien et on décide de descendre sur les dalles, dans la flotte ! bien merdique, avec la peur de glisser sur les rochers mouillés, là, on a été servi !

 

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On rejoint le glacier

Anne veut couper tout droit, à l'Allemande, je lui propose de repasser par le haut. Elle insiste, je la suis, et on merdouille, il faut tout remonter pour retrouver notre trace du matin ! en passant par les crevasses ! Anne file devant et on arrive au refuge vers 18 h , je suis un peu explosé mais ça devrait aller ...

 

Je rentre dans la grande salle commander une bière et un coca et là, bizarrement il y a une dizaine d'alpiniste qui ne parlent pas ! Ambiance étrange !

Je propose à Anne de rester dormir ici, je connais sa réponse, elle veut enchaîner avec le Cervin. Je sais que la descente à Randa va être galère, mais si ça lui dit, si tout va bien on devrait être vers 20 h 30 21 h en bas.

 

il est 19 h quand nous quittons le refuge, mes pieds me font mal mais c'est supportable, je descends à environ 500 m / h, utilisant mes bâtons pour limiter l'appui sur les ongles de pieds et ma souffrance. Assez vite je me rends compte que je ne tiens pas le rythme, ma vitesse descente a baissé de 500 à 400 voir 300 m / h. Je sens derrière moi Anne qui peste contre mes doigts de pied fragiles à moins que ce ne soit contre un coéquipier pas au point onguleusement. Ca y est, c'est la galère, le soleil se couche, le Taschhorn et le Dom s'embrase avant la nuit, c'est à moins de 300 m / h que se poursuit la descente. Un chemin de croix, sans Simon de Sirène pour m'aider à porter ma croix, sans Marie Magdeleine pour m'éponger à mi descente. On n' a plus d'eau. Je ne parviens même plus à chanter pour me changer les idées. Il fait nuit noire à présent,je sais qu'on ne sera en bas que vers 23 h , je calcule que même en marchant lentement , on aurait été plus vite à la montée ! Anne allume sa frontale tandis que je progresse en m'aidant de son éclairage, nous croisons un animal que nous ne parvenons pas à identifier, Chamois, bouquetin, Cerf ou chevreuil ?  dans la nuit noire, seule une grosse ombre a filé. A moins de 200 m / h la descente dure une éternité, on a l'impression d'être arrivé, et ce qui devrait prendre 1/4 d'heure, prend 1 h ...

Enfin la rivière de la vallée, dans la nuit nous rejoignons la route et la voiture, il est 23 h . Nous filons au camping il faut encore monter la tente (c'est là que je regrette de ne pas avoir une tente 2 secondes de Decathlon) je file prendre une douche, et voit les dégâts : j'ai les 2 ongles de pouce  complètement défoncé et vert ! il rentre à leur base dans mes pieds, tout gonflés eux aussi. Je me couche sans manger tandis qu'Anne prend soin de se restaurer. Je crois que je me suis endormi tout de suite... Les projets de Cervin bien loin de moi.

 

 

Epilogue

Le lendemain, nous avons traversée de la Suisse vers l'Italie et le refuge du Duc des Abruzzes (le gros du trajet en téléphérique), le surlendemain nous sommes montés à Carrel avant de redescendre le 3ème jour devant la montagne complètement enneigée et verglacée ! Le jour suivant je suis allé chez le médecin qui m'a percé les 2 ongles ! un geyser de sérum est apparu (plus de 10 cm au dessus de mes ongles tout de même !), et les douleurs ont disparu lentement.

10 jours plus tard, j'ai perdu mes ongles dans l'atlantique...

 

P1020165Départ sous Castor et pollux

 

 

P1020174Lyskamm Castor Pollux

 

P1020182Les moutons autochtones

 

P1020188La Weisshornhütte

 

P1020216Pointe Dufour Monts Roses

 

P1020217Lyskamm

 

P1020220La lune avant la nuit

 

P1020230Lever de soleil sur le Fletschhorn

 

P1020234Dans les éboulis sous l'arête

 

P1020235Le Cervin

 

P1020239Sur l'arête Est

 

P1020253Panorama de compet

 

P1020255Ca grimpe

 

P1020271Sommet

Portfolio : Rimpfischhorn 4199 m

Apoutsiak — humeurportfolioValais

Rimfischhorn

Rimpfischhorn depuis l'alphubel avec le Strahlhorn au fond

 

La course : Rimpfischhorn à ski de rando

avec vidéo !

Grand Combin 4314 m - traversée des sommets

Apoutsiak — Ski de randonnée4000Les 100 plus bellesValaisEnguerran

Trois  4000 à la journée ou presque :

Grand combin de Valsorey 4184 m

Grand combin de Grafeneire 4314 m

Aiguille du Croissant (qui ne compte pas !) 4243 m

Grand combin de la Tsessette 4135 m (ou presque !)

 

 

 

Topo

 

cabane de Pannossiere

Sentier d'été

 

De Fionnay

Traverser le villag et prendre à gauche dans le champ (sentier peu marué au départ

Remonter le sentier dans le Reposieui et le Marduet pour atteindre vers le Grenier de Corbassiere 1959 m.

 

De là Rejoindre Mon repos puis par le sentier d'été Plan Goli

 

Le refug peut être atteint par les pentes de gauche à ski

 

Note : possibilité de rejoindre le refuge par la cabane Brunet ou en partant du lac de Mauvoisin

 

Traversée des Combins

 

De la cabane rejoindre le glacier par la morraine (sente) puis remonter le galcier en se dirigeant rive gauche (sud) rester en rive gauche jusque sous le plateau du déjeuner (sud ) de là remonter  à l'ouest, rejoindre le plateau du déjeuner.

Remonter le couloir du gardien (45 ° environ) sortie plus raide et parfois en glace (parfois très raide : séracs) ça sort à droite ou à gauche, le plussouvent à droite.

Une fois sur le plateau, gagner facilement le Combin de Valsorey 4184 m

De celui ci retour au col 4127 m sans nom sur la CNS avant de remonter sur le Combin de Grafeneire 4314 m .

De là, plein Nord Nord Est sur l'arête en direction de l'aiguille du Croissant 4260 m puis le mur de la Côte, pas évident à repérer depuis le dessus !

Du pied du mur de la Côte, le Combin de Tsessette s'atetind facilement (80 m de dénivelé !)

Descente par les corridors (attention séracs et crevasses) possibilité de repérer le passage depuis le refuge avec un appareil photo numérique disposant d'un bon zoom !)

Rejoindre le plateau du déjeuner et le refuge ensuite par le même itinéraire !

 

Carto fichier GPS

 

 

 

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Récit

 

Le thème d'Enguerran était le suivant : faire un sommet en Horn ou en Spitz ! Bon, après les pluies du début de semaine, mon idée était d'aller gravir le Grand Cornier, il y aurait pas mal de neige sur l'arête, et certain récit de camp to camp parlait de 6 h pour faire l'aller retour sur celle ci alors que sur le topo ça paraissait plus simple, mais ça devait passer !

Coup de fil à Engué pour affiner le programme, je lui fais part de ma proposition, dans la discussion, on fini par se mettre d'accord sur le Grand Combin, Enguerran serait il devenu un chasseur de 4000 ??? Les Augures de Sophie s'avèrèrent exacts  ! Je partirais pour un nouveau 4000. Enfin, pour la partie nouvelle, il n'y aura pas le combin de Valsorey, que j'ai déjà gravi avec Jean-Marc il y a 2 ans en traversée .

On évoque la possibilité de gravir la face Nord Ouest du Combin de Valsorey. Sinon ça sera le couloir du gardien et la traversée des sommets !

 

On se retrouve à Martigny, et de là à Fionnay.

Rapido on est parti, et là on rencontre un oiseau de mauvais augure, ou plutôt un chevreuil de mauvais augure : un cabri mort à moitié déchiqueté par son prédateur au milieu du sentier. Ça sent le but me dis-je sans en faire part à mon coéquipier. Mauvais augure ?

Nous poursuivons en papotant, le sentier monte efficacement et nous atteignons mon repos, le bien nommé pour un pique nique face à l'objectif !

nous poursuivons par le sentier d'été puis nous chaussons les skis à 2330 m, après avoir croisé un Guide Allemand qui a parcouru le couloir NW de Valsorey aujourd'hui, nous comprenons dans un anglais relatif que la face est en condition, 10 m de glace !

Ca me motive bien de passer par là pour monter ...

La poursuite à ski est rapide , et nous gagnons le refuge, ou 2 randonneurs "à la journée " nous accueillent. Un ancien de 71 ans nous fait le spectacle, on passe un bon moment avant qu'ils ne partent pour la descente !

Le refuge est en mode hiver et nous sommes seuls ... cool !

On profite de la terrasse, puis des chambres pour une courte sieste qu'on voulait éviter de faire, puis de nouveau terrasse pour le repas (il fait meilleur dehors que dedans !)

Repas dans un cadre idéal : "la plus belle cuisine du monde" ! (voir la photo)

Je file me coucher, Enguerran me rejoins un peu après...

 

3 h ... le réveil sonne, on s'habille, déjeune et on se met en route vers 3 h 45. Nuit noir, un simple croissant de lune et nos pauvres frontales pour éclairer notre progression !

il faut descendre la rimaye et perdre une petite centaine de mètres pour rejoindre le glacier !

On chausse, et c'est parti. Engue part devant. Court aparté : quand vous partez avec un Grenoblois, un truc est sur : vous ne ferez pas la trace, et il vous faudra de bons yeux (ou de bonnes lunettes) pour voir votre partenaire de cordée, qui est souvent loin devant ! Fin de l'aparté.

Bref on progresse sur ce immense glacier, mais la "remontée se passe bien" On retrouve les traces de l'Allemand qui a fait des pas de géant (et pourtant je suis grand ....) !

On poursuit, tout se passe bien, le ciel s'éclaire, les frontales palissent, ben oui, on a tous les deux des piles qui ont déjà des heures de vol ! Le Corridor s'embrase, c'est bô !

Nous voilà devant les maisons blanches ! N'allez pas vous imaginer que nous redonnons dans un lotissement moderne aux rues perpendiculaires et au pavillons bien alignés au crépit blanc impeccable. Les maisons blanches , ce sont une séries de sommet rocheux à droite de l'itinéraire, on n'y croise ni facteur ni éboueur ! Seul le vent nous accueille, un poil désagréable !

 

Hésitation su l'objectif à suivre, je serais partant pour la NW de Valsorey , tandis qu'Engue souhaite parcourir le couloir du gardien. Il obtient gain de cause, et nous poursuivons à crampons. Encordés nous remontons cette pente assez régulière, dans des neiges variées ! Parfois croûte , parfois douce, parfois dure, parfois glace ! Bon, pour le final, il y a 10 20 m en glace qui nous chauffent un peu les mollets, ça "technicise" la course !

On sort sur le plateau sommital où j'avais erré avec Jean-Marc. On rechausse les skis et je ne sais pas par quel miracle, je me retrouve devant ! Incroyable, Je trace pour un Grenoblois.  J'essaie de lui refiler le bébé (faire la trace), mais visiblement il est un poil fatigué. Je prends un rythme lent et régulier (dit de sénateur !) pour remonter vers le Combin de Valsorey. On gagne l'arête, je déchausse et rejoins le sommet à pied. Arrive Enguerran pour ce premier 4000.

On ne traîne pas, on remet les skis en laissant les peaux pour redescendre au col avant de remonter vers le sommet principal. Engue est de nouveau devant. Je ne parviens plus à le rattraper, il s'est refait la cerise et se moque de moi en prétendant que je fais des photos pour ne pas le rattraper et rester derrière. Ce qui n'est peut être pas foncièrement faux... Je lui explique que c'est mieux vu de dessous, je sens que je ne l'ai pas convaincu (ni moi d'ailleurs !)

 

On voit bien les antennes météo du Combin de Grafeneire , mais sont elles le vrai sommet. Depuis ce matin, l'altimètre me donne des informations bizarre (parfois 30 m d'écart avec la réalité en dépit d'un recalage régulier). Je me prépare à la déception d'arriver aux antennes et de voir le sommet 50 m au dessus. Dès que j'arrive aux antennes, je monte sur la crête, et là bonheur, on n'est bien au sommet.

La mauvaise nouvelle c'est que le temps tourne, et phénomène assez bizarre, on voit des nuages arriver et nous envahir les uns derrière les autres.

 

On remet les crampons , et nous encordons , direction l'aiguille du Croissant par l'arête, je file devant, ouvrant la route (une fois de plus ...) Les nuages nous laissent peu de visibilité et nous craignons les grosses corniches de l'aiguille du croissant. Nous progressons à quelques distances de l'arête (il s'avèrera plus tard, avec le relever GPS que l'on peut dire que nous sommes passés au sommet !)

Il faut repérer le départ du mur de la Côte. C'est compliqué, il faut se rapprocher de l'arête pour voir, et en général c'est corniché et en dessous c'est raide. Le brouillard ne nous facilite pas la tache, la visibilité est réduite...

Après quelques hésitations, Engue passe devant et a repéré un passage entre la glace.

Je le rejoins, il progresse à droite, broche régulièrement avant de redescendre en dessous sur des rochers. Je le suis, , c'est raide, 50 à 55 ° et la neige est dure et on est régulièrement sur la glace. Le temps passe, la progression est hyper lente. Je crois que j'ai arrêté de faire des blagues. Il a fallu rester concentré longtemps avec un Engué qui gentiment me dit " là c'est tout bon !" alors que j'entends le son de la glace qui vent d'être percuté par son crampon ! Je fais semblant d'y croire mais quand j'arrive sur le passage, je réalise que j'avais raison, glace à tous les étages.

Court passage pourri entre les rochers la glace et une fine couche de neige, juste là pour masquer  ce qu'il y a en dessous. traverser à gauche, flûte moi je serais bien parti  en traversée à droite sur la glace, on serait, à mon humble avis sorti plus rapidement.

Je le suis à gauche, c'est lent, je vais d'une broche à l'autre, en traversée descendante, il faut enlever la dégaine, dévisser la broche, la nettoyer, repartir, on laisse 2 broches entre nous ce qui fait que je dois parfois attendre que Engue aie fini de brocher pour progresser !

J'entends "on va faire un rappel" C'est presque une bonne nouvelle, ça fait près de 2 h qu'on trime sur ces 50 m de déniv !

 

Rappel, Engue a taillé la roche pour passer la sangle. il passe devant, et  parvient à passer la rimaye. Je le suis sans faire d'à coup.  Je rejoins Engue, il a l'air épuisé.

Moi "On va au Combin de Tsessette ?" Je mets un point d'interrogation mais c'était presque affirmatif !

Engue "Non, il est déjà 17 h , et je suis explosé !" ou à peu prêt ça.

Après avoir un peu insité, je vois bien que Engue est dans le dur, nous avons laissé beaucoup de jus dans ce mur de la Côte !

Le pire, il va falloir que nous remontions un peu vers le Combin de Tsessette avant de redescendre, il restait à peu prêt 80 m  de dénivelé facile pour l'atteindre : 15 minutes sans se presser.

"Il n'y a pas de 4000 facile !" Ça fait 2 jours que je rappelle cette phrase à Engué. Je sais que pour revenir au Combin de la Tsessette il faudra soit remonter à Grafeneire et redescendre ce p¨%.§ç& de mur de la Côte  soit remonter directement par le très exposé Corridor vers ce sommet. Les autres accès étant extrêmement compliqué !

Je suis déçu mais je sais que c'est la bonne décision. En plus on ne revient pas bredouille, ça fait une superbe journée de montagne. Je taquine Engué : le mur de la Côte serait il plus difficile que la Kuffner ?

 

 

Il faut descendre, par ce mythique corridor, mythique à cause de ces séracs menaçants !

Nous partons encordés. Hier nous avons photographié la face depuis le refuge et en zoomant au max (X 24 ) on a vu que l'itinéraire passait et on a pris des repères. A part au départ où on merdouille un peu, notre technique s'avère bonne. Le ski encordé se passe sans trop de problème , il faut sentir le partenaire et se parler. On ne traîne pas, on retrouve la petite combe photographié la veille, puis du haut, on voit que ça passe tranquille. On skie dans les débris de séracs recouverts de neige, mais ça se skie relativement bien. J'essaie de faire des choix judicieux dans l'itinéraire !

On arrive au plateau du déjeuner, on se décorde et c'est parti pour la descente. Après la bonne neige du Corridor, on se retrouve dans la soupe lourde, mais skiable. Engué part devant. Je suis à distance et vu que je skie moins vite et que je m'arrête pour faire des photos et reposer mes cuisses, l'écart se creuse. Je vois au loin qu'il me surveille du coin de l'oeil. Joli passage le long de séracs troués. Voilà le plat du glacier. La neige soupe nous oblige à pousser sur les bâtons. I l faut enfin remonter vers le refuge , et nous y arrivons à ... 18 h ! Nous nous restaurons, enfin en ce qui me concerne, je n'ai pas mangé grand chose et buvons. Je téléphone à Régis pour lui décrire mon état de décrépitude physique ! oui parce que le souci, c'est que ce qui est prévu, c'est que je recommence demain !Fort heureusement il n'a pas encore attaqué la montée au refuge et à un plan B sur l'arête Gallet du Dollent, j'espère pour lui que ça c'est bien passé !

 

On décide de redescendre , d'abord à ski puis à pied, Engue est d'abord loin devant, on se retrouve à "Mon repos" pour une petite pause. On poursuit , il a mal au genou. Je gère tranquille la descente, nous sommes lourdement chargés quand même !

On repasse par le lieu du chevreuil mort, il a disparu, l'augure est terminé, nous avons buté sur le Combin de Tsessette, la prédiction était donc vrai !

 

Voilà enfin la voiture. La route sera longue jusqu'à la maison !

Deux belles journées de montagnent qui closent enfin cette longue saison de ski !

 

 

Photos

 

 

P1050310

Combin de valsorey

 

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Obervateurs (bouquetins)

 

 

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Oservatrice (marmotte)

 

 

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Engue, à quelques encablures du refuge

 

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Au refuge

 

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La sieste

Interdit de s'endormir (enfin c'est ce qu'il avait prévu au départ !)

 

P1050356La plus belle cuisine du monde !

 

 

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Le Grand Combin, ça arrache !

"C'est mieux que l'himalaya" Enguerran Faure 14 Juin 2012 (ou presque !)

 

P1050377

C'est parti ! Lever de soleil

 

P1050380

Les corridors au lever de soleil

 

P1050397Dans le couloir du Gardien

 

P1050401

Sur le plateau sommital

 

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Du sommet vue sur le Vélan (gravi et descendu il y a 2 mois !)

 

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Summit !

 

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Les maisonsBlanches

 

P1050426

Descente dans un décor de rêve

 

 

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L'oeil !

 

 

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L'aiguille du Croissant et lemur de la Côte

spécial dédicace à Enguerran

60 m de dénivelé , 2 h 20 !

Le 83ème 4000 !!!

Apoutsiak — humeur3900 m4000Valais

 

Et s'il y avait un 83ème 4000 !

 

P1010556Fletschhorn : Face Nord : Voie des Viennois 28 mai 2012

 

 

 

numérisation0004-2Extrait du topo suisse Guide des Alpes Valaisannes  de 1919  !

Fletschhorn : 4001 m

 

 

Après l'ascension du Fletschhorn, j'ai fait un truc que je fais habituellement : me plonger dans les vieux topos pour voir ce qu'ils en disaient à l'époque. Direction : le Guide des Alpes Valaisannes Volume III - Theodule Simplon de 1919 !

 

Quelle n'est pas ma surprise de trouver l'altitude du Fletschhorn : 4001 m

Serait ce le 83ème 4000 ?

Y avait il plus de neige en 1919 ?

Les appareils de mesure etaient ils si imprecis ?

 

Le doute s'installe pour mon plus grand bonheur !

Doute d'autant plus important que lorsqu'on voit que les mesures diverges en fonction des sources

CNS moderne : 3984 m 50 (voir ci dessous!)

 

Carte sommet Fletschhorn

 

 

 

Pour info, la carte italienne ne va pas jusqu'au Fletschhorn (donc pas d'altitude !)

 

Camp to Camp 3984 m

Wikipedia annonce 3993 m

Gipfelbuch annonce  également 3993 m

La Carte Michelin indique 3993 m

Sur le site anglais UKC (UK climbing .com ) : l'altitude indiquée est de 3929 m ! le mystere s'epaissi !Quoi qu'il doit sans doute s'agir de l'antécîme coté Simplon !

 

Et sur le GPS Mapsource ça donne 3993 m

 

 

 


carte-gps.jpg

 

 

 

 

Que d'imprécisions, je me décide à aller voir mon altimètre... et :

 

P1050290-2.jpg4005 m !

 

Bon, c'est vrai que je ne l'avais pas recalé le matin (grave ERREURE !) donc l'incertitude reste !

 

alors , quelle est l'altitude du Fletschhorn

Serait ce le 83ème 4000 ?

 

img082-2.jpg

 

documents :

Cliquer sur les images pour les agrandir !

 

img082.jpg

 

numérisation0001

 

numérisation0003

 

numérisation0004

 

Photos

 

Ski-de-rando-2012-8275-Fletchhorn.JPGFletschhorn face Nord vu du Hubschhorn au dessus du Simplon (à gauche : le Lagginhorn)

 

 

Ski-de-rando-2012-8293.JPGFace Nord du Fletschhorn vue du Simplon

 

 

Ski-de-rando-2012-8304.JPGFletschhron face Nord vu du Böshorn

La raison de mon ascension !

 

Fletschhon-vu-du-Lagginhorn-2.jpgVu du Lagginhorn, le 4000 le plus proche, difficile de juger !

 

P1020292-2.jpgDepuis l'alphubel en 2011, la triplette Fletschhorn, lagginhorn Weissmies

 

Ski-de-rando-2012-0763.JPGles même , du même endroit, mais l'été !

 

 

Faites vos remarques, suggestions, observations dans les commentaires

Note:  cet article n'a rien de très sérieux même si les données sont réelles !

Nadelhorn 4327 m Ski de randonnée depuis Bordierhütte

Apoutsiak — Ski de randonnéeValais4000alpinisme

 

 

 

 

P1010437

 

 

 

 

 

Topo

 

Bordierhütte 2886 m

De Gasenried au dessus de Grächen (se garer sur la petite place)

Emprunter la route qui part dans le vallon puis le sentier (panneau Bordierhutte)

Passer au point 1930 m

Rejoindre l'alpage de l'Alpja en traversant la moraine Ouest.

Remonter l'alpage en suivant le sentier d'été (point 2407 m puis 2707 m CNS)

traverser le glacier au mieux (ni trop près des crevasses au nord, ni trop près des séracs au sud)

Remonter un bastion rocheux en passant soit par le chemin d'été (escaliers main courante) soit à ski !

Et rejoindre la cabane Bordier - Bordierhutte 2886 m

 

Nadelhorn 4327 m 10

De la Bordierhütte remonter les premières pentes qui mènent à un goulet  sous le point 3211 m. Monter le couloir entre les rochers et les séracs De là remonter le Riedgletscher .

2 options passer par l'Ulrichshorn (3925 m) pour rejoindre le Windjoch (3850 m)

ou rejoindre directement le Windjoch.

de là l'arête mène au sommet du Nadelhorn , 50 derniers mètres un peu technique (rochers PD)

 

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS au au format GPX

 

Récit

 

Stéphane m'appelle, pour me faire une suggestion de course

Steph "Je te propose le Nadelhorn"

Moi : "Moi, ça m'amballe pas je préférerais faire le Fletschhorn ! mais en traversée face nord voie normale, je ne suis pas capable de descendre la face Nord à ski !"

Steph" Ah ben non, moi si je remonte la face, je veux la descendre !

Le Rimpfischhorn alors   ?"

Moi : "Déjà fait"

Lui : "Le Dom ?"

Moi : "Déjà fait en été avec la traversée Taschhorn Dom"

Lui : "l'Aletschhorn ?"

Moi : "Déjà fait !

           Bon ok on va faire le Nadelhorn... "

Flûte moi qui voulait faire le Fletschhorn et sa face qui m'attend !

 

Vendredi, rendez vous est pris à Vallorbe, ça tombe bien, c'est sur mon chemin et nous partageons la route jusqu'à Gasenried, lieu de mes exploits en hélicoptère ... On pique nique à la voiture et hop, skis sur le sac, c'est parti pour 600 m de portage, là, ce qui est bien, c'est qu'il n'y a pas d'espoir de chausser avant !

Bon, c'est une habitude, je ne suis pas en forme, où ce sont les autres qui sont trop en forme, bref, après l'humiliation de Anne, c'est humiliation par Stéphane, et je sens que ça av durer tout le week-end ...

Passage tortueux sous un sapin puis montée raide. Pour atteindre le plateau de l'alpja.

Enfin, nous chaussons, dans une neige un peu pourrie et sale, et on remonte pour rejoindre le glacier. Belle traversée pour atteindre le "pied du refuge". Bon ben contrairement à il y a2 mois, il n'y a plus de neige, donc portage sur la partie technique. On rechausse au dessus de la Via Ferrata et on arrive au refuge  avec, pour ma part une pensée pour Steph (pas celui là, l'autre, celui qui est moins solide.)

Opération recherche de bois (en faisant extrêmement attention), malheureusement les bûches sont énormes et on ne trouve pas de scie ni de hache dans le refuge. On se contentera du stock.

Soirée classique en refuge , Steph me régale avec ses pâtes à la tomate (plus un excellent gruyère) on décide de partir si les conditions sont là pour la Nadelgratt (Diruhorn, Hohbärghorn, Stecknadelhorn, et Nadelhorn, 4 4000 à la journée, voilà qui est intéressant... On trouve un topo dans le refuge, je calcule le timing (qui sera serré...) j'enregistre le topo dans mon cerveau aux capacités limitées et commme dirait ma grand-mère : zou,  au lit !

 

2 h 40, le réveil sonne, vers 3 h 25 nous sommes sur les skis.  La neige est rapido hyper dure et on prend une pente un peu raide, couteaux, puis à pied. On accède un peu merdiquement au glacier. On repart pour le passage clef : une sorte de couloir  raide (45°) en bordure de glacier. Ca passe !

On rechausse les skis au dessus, et on est sur le superble plateau face aux 4000. Il y a plein de nuages sur l'Oberland et le Balfrin est déjà dans les nuages ! On décide de laisser tomber les 3 4000 et de se contenter du Nadelhorn. On veut assurer ! On décide de passer par l'Ulrichshorn. Lever de soleil magnifique , puis on se retrouve dans le brouillard sous le sommet. On le shunte pour descendre sur le Winjoch. Début de la loooongue arête. A pied, skis sur le sac, bien lourd ! Vue magnifique sur la très enviée face nord de la Lenzpitze... Et vent à gogo, bien désagréable sur la longueur !  On fini par poser les skis, je n'avance pas (faudrait que je m'habitue , à chaque course , c'est comme ça !)  On se rejoint pour la partie finale, je passe devant, ça va me permettre de sauver l'honneur, s'il en reste. Le rocher est solide (ou bien solidifié par le froid et la neige) Quelques hésitations sur l'itinéraire à suivre, mais je me fais plaisir sur cette partie un peu technique. Voilà le sommet, bon , il y a assez peu de place, on se cale de part et d'autre de la croix avant de filer. La descente, c'est moins fatiguant. On rechoppe les skis, et je me fais une bonne contracture à la cuisse dès le premier virage... Et l'avantage, c'est qu'à chaque virage à gauche j'aurais mal à la cuisse ! La neige est de la poudre lourde,  Steph file vers la rimaye tandis que je me dirige vers le Windjoch à droite. Erreur, grave erreur, je me retrouve sur de la glace bein raide avec une pente encore plus raide en dessous, dominant la rimaye... la position est bien inconfortable...  Ça faisait longtemps que je n'avais pas stressé à ce point !

Hésitation, tentative de conversion pourrie, amont... avale... déchausser ?. Finalement, je recule de quelques mètres et me lance, le virage passe... houf (virage à gauche, celui qui fait mal à ma cuisse droite...)! Steph a bien du rigoler de mes hésitations, mais poliment, il n'a rien dit ! C'est ça le respect !

On file sur le glacier en neige transfo excellente pour retrouver le haut du couloir et notre dépôt de matos.

Et là, c'est le drame, je me rends compte que j'ai bien perdu un friend !, il n'est pas au dépôt, nous descendons le couloir et j'espère le trouver au pied de celui ci, je l'aurais perdu en mettant les skis sur le sac à la montée. Malheureusement il n'y est pas. Vidage intégral du sac... Nada, je décide de passer au refuge, ce qui me prive d'une belle descente, et m'octroie un portage de 20 minutes avec via ferrata  sans compter une courte remontée sans peaux.

La chance est avec moi, je le trouve au pied de la table , à l'endroit où je les avais mousquetonné le matin , bingo, le passage au refuge ne sera pas vain !

Je rejoins Steph, puis c'est le retour dans une neige pourrie comme rarement, une soupe profonde et infâme, qui demande beaucoup de cuisses pour sortir les skis !

Quand je pense à la poudreuse qui siégeait là lors de notre passage avec Steph. Grosse galère aujourd'hui avec juste une envie d'enlever les skis et de les mettre sur le sac. Nous croisons les cordées qui montent, les saluant poliment. Portage sur l'alpage d'alpja et descente au poadcast d'au coeur de l'histoire" et j'aperçois Gasenried, le petit village où l'hélico m'a posé 2 mois plus tôt.

Retour à la voiture. Douchage sous la fontaine, je téléphone à ma routeuse météo de femme, qui m'annonce beau pour les 2 prochains jours en Valais (pas dans le massif du Mont Blanc ) un coup de fil à l'hospice du Simplon pour réserver une chambre pour la nuit et leur demander les conditions sur le Fletschhorn (qu'ils ne connaissent pas), c'est pas grâve , je vais aller voir la face ! De Visu

 

Je pose steph à la gare de Visp et fil vers mon Destin !

 

 

Photos

 

P1010406

La Bordierhütte

 

 

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Coucher de soleil depuis la Bordierhütte - Hohbärghorn et Stecknadelhorn

 

 

 

  P1010421Hohbärghornzoom

 

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Lever de soleil sur la nadelhorn et le Stecknadelhorn

 

 

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L'arête depuis le Ulrichshorn

 

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Face Nord de la lenzpitze

 

 

P1010455L'arête du Nadelhorn

 

 

P1010468Proche du sommet

 

 

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Sommet du Nadelhorn

 

 

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Nadelhorn, Hohbärghorn et Stecknadelhorn

 

 

 

 

 

 

Fletschhorn 3996 m : face Nord - Voie des Viennois

Apoutsiak — Ski de randonnée3900 mValaisalpinisme

Magnifique course sur l'un des plus gros "non 4000 !" J'en rêvais !

 

 

 

 

P1010556

 

Topo

 

De Egga remonter la Route du Rossbodelstafel

Se garer au plus haut (pour nous 1900 m) attention, zone avalancheuse l'hiver !

 

Remonter la combe qui mène au Griessernu Gletscher et la basculer plein Sud vers le col où se situe le Fletschhornbivouac ou bivouac Piero de Zen

(9 places)

 

Du bivouac longer le Rossbodegletscher puis gagner le pied de la face.

Passer la rimaye

remonter la face 700 m environ 45° au départ 50° ensuite en passant à droite des rochers

Sortir sur l'épaule

Gagner par l'arête puis le replat le sommet, le bon est à droite !

 

P1010642 générique 2

 

Retour

Par le même itinéraire sir les conditions le permettent (solution adoptée)

Par la breitloibgratt (arête Nord Est) qui part du sommet 3927 m CNS, descendre jusqu'à 3300 m environ puis rejoindre le bivouac par le glacier

Par la voir normale du Fletschhorn sur la Weissmieshutte Kreuzboden et Saas Grund (problème : le retour à la voiture = 70 km)

 

 

 

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS au foramt GPX

 

 

Récit :

 

Ce 3900 m me faisait languir depuis longtemps !

je l'avais repéré lors de notre séjour à l'hospice du Simplon. Du sommet du Boshörn , la vue est magnifique ! Je savais que lorsque la face serait en conditions, il fallait aller la gravir. J'avais repéré sur une photo de camp to camp une face en neige datant de 15 jours, les conditions étaient là !

 

Début de Week-end à la recherche d'un partenaire de cordée, pour les partenaires habituels, ça tombe à l'eau, annonce sur C2C et skitour, Stéphane viendra avec moi sur le Nadelhorn Vendredi et Samedi, pour Dimanche Lundi, je ne parviens pas à trouver quelqu'un (failli partir avec le boss de skitour quand même...)

Au retour du Nadelhorn, j'appelle mon Yan Giezendanner personnel : ma femme, elle m'annonce beau Dimanche, et beau mais voilé Lundi, c'est décidé , je tente le coup.

Je file à l'hospice du Simplon ou le chanoine me fait comprendre qu'il y aura du portage. Je discute avec un journaliste de 24 h (je crois ) pendant le repas du soir, skieur de randonnée, nous passons un bon moment à table.  Je profite du lieu et de la douce nuit (8 h au lit, 11 h de dodo ! ) me remet quelque peu en forme pour les 2 jours à venir.

J'étudie fébrilement toutes les hypothèses : celle qui tient la corde c'est de gravir la face Nord pour redescendre sur Saas Grund  et ses trotin'herbes (monstertrotti), avec un gros souci, revenir en stop au col du Simplon (et à la voiture..., loin de tout  ) Je prévois 3 ou 4 h de retour. Je découvre dans le topo du CAS une arête, la breitloibgrat (Nord Est) qui est en rocher pourri mais permet de revenir au bivouac en été en 2 h 30 (et éviterait le grand retour)

Dernière option, redescendre par la face Nord.

 

Bon, ce matin, ça commence mal,  je me plante de chemin à Egga, et remonte une route à la C... pour me retrouver dans un alpage à 2000 m d'altitude, et me rendre compte, que je ne suis pas au bon endroit. (moi qui me suis moqué d'une fille en Nemo qui se plantait sur une piste à 4X4 dans la semaine ;-)  )  Redescente, et remontée, 1/2 h de perdu et 15 à 20 voitures garées sur le bord de la route (1900 m environ) , il me semble que le bivouac fait 9 places ... Stressss, ils dorment où tout ces gens !

On est déjà une dizaine à se préparer à la voiture...

 

Je démarre rapido, et oublie la carte sur le siège de la voiture (ben oui, je l'avais sortie pour trouver le BON départ) Je récupère au bout de 10 minutes un névé,  et croise un groupe de Suisse Allemand qui m'expliquent qu'ils ont tenté la face Nord mais que le brouillard les a fait s'arrêter à mi pente. Je poursuis, dans un brouillard peu épais, je pense que je suis le premier. Tout va bien. Derrière moi 2 italiens rencontrés à l'hospice, Fabio et Andréa.

Un court déchaussage et les Italiens me rattrapent. Nous progressons ensemble un moment. Ils font une pause, je poursuis et m'arrête sur un rocher du glacier (Griessernudgletscher)  faire une pause. J'entends l'eau, je décide d'en récupérer, ça sera ça de moins à faire fondre. Et hop, plus de 3 litres dans le sac ! Et hop, je repars, mais gros coup de fatigue dans la remontée vers le bivouac. Le temps se couvre. Andréa et Fabio sont une dizaine de minute devant moi. Et je peine avec mon lourd fardo !

Cette montée est loooongue ! Je suis peu en forme. A l'approche du refuge, on croise un gros groupe de raquettistes, en crampons à la descente dans une soupe infâme, les raquettes sur le sac ! Ben là, faudra m'expliquer. Parce que pour ce foutre des bons coups de crampons dans les mollets. Ils s'enfoncent jusqu'aux cuisses. Bon courage à eux pour la descente. Au bivouac , Andréa m'accueille en me disant : "Nous sommes 3" il y a là Max, un autre Italien !  Il se met à neiger, ça doit être passagé me dis-je, ma Yann Giezendanner de femme me l'a prédit dans les entrailles de volailles, euh non, en consultant météo Suisse. Moi qui comptait glandouiller  au col au soleil, pour passer une vraie après midi montagne. Je me retrouve dans le refuge 9 places à 4, puis à 6, Ben et Fred, 2 Français nous rejoignent.

Pique nique, papottage (de montagne) lecture (Charly 9 de Teulé)  et écoute de poadcast (j'ai du retard avec mes émissions d'histoire) sont les occupations de l'après midi.

L'ambiance dans le refuge est excellent en dépit de la promiscuité, et oui, le bivouac Piero de Zen fait 10 m2 environ !

 

On se décide pour un réveil à 4 h ( enfin quand je dis, on, c'est les autres qui ont décidés, perso, je me serais levé un peu plus tôt, mais bon, à 1 , je ne suis pas la majorité, loin de là  !)

Dehors, c'est la tempête, on entent par moment la neige tomber sur le refuge, je rêve que mes skis s'envolent dans le vent (j'en ai cauchemardé toute la nuit ) tout en maudissant ma prévisionniste météo de femme, si j'avais su, je serais rentré à la maison hier soir... Mauvaise nuit. 4 heure, un réveil sonne, Ben et Max se lèvent les premiers. Intérieurement je me dis, de toute façon, il fait pourri, j'attends que le soleil se file et je rentre à la maison ! Je glandouille sous les couvertures. Max annonce : il y a un peu de nuages en bas et en haut ! Je décide de me lever tout de même pour me faire une idée. Déjeuner frugal pour moi, et départ assez lent. Lever de soleil devant le refuge sur la face. Il y a un vent assez fort par moment. 2 Suisses montés directement du bas sont déjà loin. Nous partons les uns derrière les autres sur le Rossbodegletscher. Le vent nous balaye le visage pleins de neige. Ben et Fred me rattrapent au pied de la face. Encore pas la grande forme. Je décide de laisser les skis au dessus de la rimaye, j'ai décidé de redescendre par la face ! Et c'est parti pour 700 m de couloir, 45 ° au départ 50 ° sur la fin. Je me souviens alors des paroles de Matthieu concernant le Couturier : " le Couturier c'est long, surtout sur la fin".

Rapidement, la colonne d'alpinistes se met en branle, et rapidement, C'est Ben qui fait la trace. Incroyable, il trace à une vitesse étonnante, aussi vite que moi, qui ne trace pas ! Je me retrouve derrière Max, puis juste derrière Ben et juste devant Andréa. L'ambiance est bonne, j'essaie de conserver un rythme régulier. La partie finale, comme prévue, est longue. On a l'impression d'être en haut, et en en fait ... on n'y est pas ! Mais ça grimpe. Ben sort sur l'arête, je le suis, puis Andréa.  Plus que 150 pour le sommet. C'est reparti. Ben file vers le sommet de gauche, je vérifie sur le GPS, le sommet est à droite. Je trace 100 m ( en distance, pas en dénivelé !) Et voilà le sommet. 3995 m  plus ou moins, sur la carte suisse c'est noté 3982, sur le GPS 3995 m sur camp to camp 3996 m...

Je garderais bien 3996 m comme ça un bon saut de 4 m et on est à 4000 !

 

Ben me rejoins sur le bon sommet, puis les autres arrivent, on se congratule, je ne traîne pas, je dois tout descendre à pied quand les autres sont à skis !

je rejoins l'épaule et m'engage dans la face. Le haut est un peu délicat. Puis ça progresse. Je me prends pas mal de glaçons quand ils passent à skis dans la face. Mais ça ne dure pas ils sont rapido dessous ! et impressionnants !  La descente est laborieuse mais je progresse bien. J'arrive au goulet, signe que j'en ai parcouru plus de la moitié, puis la fin est en grosse soupe, je descends les pieds, laissant glisser mes mains sur la neige. Voilà les skis, quelques virages et le bivouac est là. Max est en plein rangement, les autres sont déjà partis, il m'offre de l'eau, je grignote un morceau et charge le sac pour la descente à la voiture. Ça descend pas trop mal, même si le sac est lourd. Dernier déchaussage (de l'année, je pense ) 10 minutes de marche et voilà la voiture avant le long retour à la maison .

Quel beau week end de montagne !

 

Merci à mes 7 accolytes pour le bon moment passé là haut

Merci à ma Yann Giezendanner de femme pour ces prévisions météo imprécises mais qui ont donnée du sel à cette course 

 

Photo

 

P1010503Depuis l'hospice du Simplon, la face a fière allure

je commence à douter ...

 

P1010513En montant au bivouac, le Fletschhorn

 

P1010529Bivouac Piero de Zen ou Fletschhornbivouac et raquettistes

 

P1010533bivouac Piero de Zen

 

P1010537

Dans le bivouac, pour l'instant, on n'est que 4

 

P1010551Le matin

 

P1010553

Lever de soleil sur l'Italie

 

 

P1010556

Lever de soleil sur le Fletschhorn qui s'embrase

 

P1010561Au pied de la face

 

P1010564

Derniers moments à ski

 

 

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Une avalanche en provenance de l'arête Nord Est

 

 

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bas du couloir

 

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Andréa vers les rochers du milieu

 

 

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Caravane d'alpinistes

 

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On progresse mais il en reste toujours un peu (Andréa)

 

 

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Andréa

 

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A la sortie de la face - Andréa

 

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Sur le plateau sommital

 

 

P1010618

Le Lagginhorn, gravi avec Engué

 

P1010620

Les 4000 de Saas Feee et dont le Nadelhorn gravi avant hier !

 

P1010624

 

Ben sur un sommet, moi sur l'autre, les autres arrivent

 

P1010629

Summit

 

P1010632

Ben me rejoint

 

P1010641

En bas de la face (on voit les traces)

 

P1010650

Pas peu fier

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