by Apoutsiak
Valais
Vidéo : ski de rando - Bishorn 4153 m
Zinal
Cabane de Tracuit 3259 m
Bishorn 4153 m
Tête de Milon 3693 m
et retour
à ski
Vidéo : Ofenhorn - Punta d'Arbola 3235 m Binntal
Boucle depuis la Binntalhütte par le passo del Sabbione et le Eggerscharte
Ski de randonnée : Ober Rappehorn 3128 m Binntal
de Fäld au dessus de Binn dans le Binntal
à l'Ober Rappelhorn
Descente sur la Binntalhütte
Vidéo : Ski de randonnée : Grande Lui - 3509 m
Ski de randonnée
ascension de la Grande Lui depuis La Fouly dans le Val Ferret à la journée (en passant sous la cabane de l'A Neuve) .
Magnifiques vues sur le Dolent - arête Gallet - et l'Aiguille de l'Amône
à faire, à refaire et à re-re-faire !!! (de toute façon, faudra que j'y retourne filmer la descente... ;-) )
Vidéo : Traversée du Petit Vélan 3203 m - cabane de Valsorey
et tentative de rejoindre le bivouac Mussot et la Grande Tête de By - But et échec cuisant
mais beaux paysages !
Merci aux 4 jeunes croisés à Valsorey qui nous ont partagé leur excellente fondue !
Vidéo : alpinisme - traversée des Diablons - 3609 m
Zinal
Diablons sommet Nord
Diablon des Dames
Vidéo : Ski de randonnée - Combin de Corbassière 3716 m - Aiguille de Boveire - couloir Ouest - la vengeance
Vidéo quelque peu autocentrée (je dirai même plus , un peu "moajemoaje"), mais vu que j'étais tout seul j'y ai été obligé, sinon vous n'auriez eu droit qu'à des paysages, certes magnifiques, mais un peu lassant au bout du compte.
Bonne lecture
A Bastien, la vengeance est un plat qui se mange par moins 10 degrés !
Combin de Corbassière - 3716 m - ou presque
Une tentative sur ce sommet que je convoitais depuis un moment...
et un joli but, pour une raison étonnante : Bastien devait s'occuper de ses enfants à 21 h...
Chronique d'un échec annoncé.
La vidéo
Topo
Bourg Saint Pierre
Col de Panossière
Collet sous la pente finale du Combin de Corbassière
retour par le même itinéraire
Récit
4 h 30, Les Fourgs (France) Chaque tartine est avalée lentement, trop lentement. Les mâchoires se ferment sur le pain de la veille. Les sucs salivaires entrent en action, les estomacs se remplissent, pendant ce temps là, de précieuses secondes s'égrainent. Tout se paye.
7 h - Parking de bourg Saint-Pierre. Comme d'hab, je suis prêt rapidement, et, patient, je patiente ... et là, aussi comme d'hab, Bastien fait et refait son sac pour optimiser son chargement et ne rien oublier. Je patiente, adossé à un gros rocher que tout rentre dans le sac de mon acolyte, c'est pas gagné.
On se met en route bien plus tard, skis sur le dos, le réchauffement climatique nous impose un portage d'une heure en mars !!! L'avantage c'est que le risque d'avalanche est de 1 ! On devrait être tranquille
On a marché sur le sentier, contourné quelques plaques de glace, remonté le long de fines bandes de neige, on parvient au Creux du Ma, on peut enfin mettre les skis. En face de nous, la pente plein sud est complètement déneigée jusqu'à une altitude incroyable. Les temps sont sombres...
La piste est à présent enneigée, nous voilà en direction du glacier.
Face à nous, le petit Combin et le glacier pendant, gravi il y a 3 ans avec Anne et Thierry. Aujourd'hui, nous continuons par le glacier de Boveire, plus classique...
Pause courte, pour ravitailler les bêtes, mais pause quand même, on repart sur la rive gauche du glacier après avoir un poil hésité. Le vent est là, nous sommes bien couverts.
Glacier de boveire, les couteaux crissent dans la neige bien dure, le vent emporte des volutes de neige, c'est très beau, mais on est un peu comme dans un congélo. Le paysage est chouette, on remonte lentement vers le col de Panossière. Je suis la trace, il me semble qu'il faut prendre le col supérieur (la trace y mène ainsi que mes souvenirs) J'arrive au col avant Bastien, la descente parait bien scabreuse, dans mon souvenir, c'était facile ... Là, c'est en rocher pourri bien exposé. J'hésite.
Après de longues minutes, Bastien me rejoint. Il m'enjoint à rejoindre le col du bas, on file, et effectivement, en bas , c'est plus rando...
On troque les skis pour les crampons et zou, désescalade de la pente de neige
En bas, on remet les skis, nouvelle attente : que Bastien soit prêt... Et si c'était là que tout s'est joué...
On repart, face à nous l’inatteignable objectif, le Combin de Corbassière.
On décide de passer par le collet de gauche plutôt que de remonter la pente raide de droite qui n'a pas l'air tracée (en fait elle l'est mais on ne l'a pas vue)
Derrière nous, la glace du Grand Combin brille de mille feux, pas en conditions pépère, comme d'hab, c'est trop tôt, pour gravir le Grand Combin, il suffit d'attendre que le gardien ferme sa cabane, fin mai début juin, là est le moment opportun !
Bref, la pente se redresse, la neige se bétonnise, les couteaux enfoncent comme ils peuvent dans une vieille trace. Bastien devant , galère, moi derrière également. C'est parfois la main sur la neige plutôt que le baton. J'hésite à monter à pied. C'est raide, c'est un poil expo, la trace est complètement regelée. Bastien part à gauche, perso je continue sur la trace. La conversion suivante est hyper expo dans une pente hyper raide
J'en sors rincé. Au dessus c'est plus facile. On se retrouve sur le collet avec le Petit Combin en face.
Collet.
Bastien m'annonce qu'on est trop en retard. Je n'ai pas regardé l'heure, mais je me doute bien qu'on est pas en avance. Je suis hyper déçu, mais je lui dis que c'est jouable et j'y crois. Je file vers l'avant pour gagner du temps. Je bascule sur le glacier des Follats. Je contourne l'énorme rimaye par la gauche puis je remonte vers le col sous la pente finale. Au passage je passe sur quelques fissures, de perfides crevasses. Au collet, je remets les couteaux pour la suite tout en hésitant à passer en crampons. Il ne reste que 150 m, le sommet est là.
Bastien met 5 bonnes minutes à arriver. Quand il arrive à moi, il m'annonce que c'est trop tard. Waouh la loose !!! Ma déception est énorme. Il nous suffirait d'une heure pour faire l'aller retour. Je suis désapointé, je n'ai pas l'habitude de buter si prêt du but ! J'essaie de négocier, je tente l'impossible, je joue mon vatout . Mais le bucheron des Carpates reste inflexible, il faut rentrer !!!
Les minutes suivantes vont me voir rentrer dans un silence de moine. "Si prêt du but" J'ai du mal à m'enlever cette phrase de la tête.
- la phrase suivante a été censurée car elle n'était pas politiquement correcte, perso, je la trouvais drôle ... -
J'enlève les couteaux, que je venais de mettre et file dans l'autre sens, sans m'arrêter, sans me retourner, de peur de voir Corbassière se moquer. Et je file tout en me remémorant tout ces moments de la journée où nous aurions pu gagner cette maudite heure. Et il y en a plein. Je remonte au collet du petit Combin , à fond (enfin à fond, ça reste raisonnable, c'est moi qui suis sur les planches !)
Collet, on enlève les peaux et on se lance dans la descente. Neige béton , mais ça passe dans un grand dérapage. A oui, je n'ai pas critiqué les héliskieurs trop nombreux qui sont responsables de cette neige de qualité infâme. L'héliski, ça devrait être interdit. Bon je ne suis pas là pour revendiquer mais pour skier. On se laisse skier un peu en dessous du col avant de remettre les peaux... Puis les crampons.
Section plus raide, je pars devant pour filmer Bastien (ça lui laissera le temps de se changer...) Puis je l'attends, et fais quelques images. On déboule au col, pour une petite pause bien au frais dans le vent.
La suite est une longue descente ponctuée de pause pour peaufiner notre itinéraire.
En rive gauche du glacier d'abord, dans une neige difficile. On ne trouve que 50 m de poudre sur l'ensemble de la descente, il n'y avait rien de trop.
Sur le bas, nous louvoyons dans les vernes avant de retrouver la piste qui nous mène au Creux du Ma.
Quelques virages et déchaussages plus loin , on met les skis sur le sac définitivement, la voiture n'est plus très loin. 1 h plus tard le soleil se couche, et idre qu'on aurait pu faire le sommet et redescendre sans frontale.
Il faudra revenir, c'est peut être ça, la bonne nouvelle
Vidéo : Combin de Corbassière
ou presque