Portfolio : Rimpfischhorn 4199 m
Rimpfischhorn depuis l'alphubel avec le Strahlhorn au fond
La course : Rimpfischhorn à ski de rando
avec vidéo !
by Apoutsiak
Rimpfischhorn depuis l'alphubel avec le Strahlhorn au fond
La course : Rimpfischhorn à ski de rando
avec vidéo !
Trois 4000 à la journée ou presque :
Grand combin de Valsorey 4184 m
Grand combin de Grafeneire 4314 m
Aiguille du Croissant (qui ne compte pas !) 4243 m
Grand combin de la Tsessette 4135 m (ou presque !)
Topo
cabane de Pannossiere
Sentier d'été
De Fionnay
Traverser le villag et prendre à gauche dans le champ (sentier peu marué au départ
Remonter le sentier dans le Reposieui et le Marduet pour atteindre vers le Grenier de Corbassiere 1959 m.
De là Rejoindre Mon repos puis par le sentier d'été Plan Goli
Le refug peut être atteint par les pentes de gauche à ski
Note : possibilité de rejoindre le refuge par la cabane Brunet ou en partant du lac de Mauvoisin
Traversée des Combins
De la cabane rejoindre le glacier par la morraine (sente) puis remonter le galcier en se dirigeant rive gauche (sud) rester en rive gauche jusque sous le plateau du déjeuner (sud ) de là remonter à l'ouest, rejoindre le plateau du déjeuner.
Remonter le couloir du gardien (45 ° environ) sortie plus raide et parfois en glace (parfois très raide : séracs) ça sort à droite ou à gauche, le plussouvent à droite.
Une fois sur le plateau, gagner facilement le Combin de Valsorey 4184 m
De celui ci retour au col 4127 m sans nom sur la CNS avant de remonter sur le Combin de Grafeneire 4314 m .
De là, plein Nord Nord Est sur l'arête en direction de l'aiguille du Croissant 4260 m puis le mur de la Côte, pas évident à repérer depuis le dessus !
Du pied du mur de la Côte, le Combin de Tsessette s'atetind facilement (80 m de dénivelé !)
Descente par les corridors (attention séracs et crevasses) possibilité de repérer le passage depuis le refuge avec un appareil photo numérique disposant d'un bon zoom !)
Rejoindre le plateau du déjeuner et le refuge ensuite par le même itinéraire !
Carto fichier GPS
Récit
Le thème d'Enguerran était le suivant : faire un sommet en Horn ou en Spitz ! Bon, après les pluies du début de semaine, mon idée était d'aller gravir le Grand Cornier, il y aurait pas mal de neige sur l'arête, et certain récit de camp to camp parlait de 6 h pour faire l'aller retour sur celle ci alors que sur le topo ça paraissait plus simple, mais ça devait passer !
Coup de fil à Engué pour affiner le programme, je lui fais part de ma proposition, dans la discussion, on fini par se mettre d'accord sur le Grand Combin, Enguerran serait il devenu un chasseur de 4000 ??? Les Augures de Sophie s'avèrèrent exacts ! Je partirais pour un nouveau 4000. Enfin, pour la partie nouvelle, il n'y aura pas le combin de Valsorey, que j'ai déjà gravi avec Jean-Marc il y a 2 ans en traversée .
On évoque la possibilité de gravir la face Nord Ouest du Combin de Valsorey. Sinon ça sera le couloir du gardien et la traversée des sommets !
On se retrouve à Martigny, et de là à Fionnay.
Rapido on est parti, et là on rencontre un oiseau de mauvais augure, ou plutôt un chevreuil de mauvais augure : un cabri mort à moitié déchiqueté par son prédateur au milieu du sentier. Ça sent le but me dis-je sans en faire part à mon coéquipier. Mauvais augure ?
Nous poursuivons en papotant, le sentier monte efficacement et nous atteignons mon repos, le bien nommé pour un pique nique face à l'objectif !
nous poursuivons par le sentier d'été puis nous chaussons les skis à 2330 m, après avoir croisé un Guide Allemand qui a parcouru le couloir NW de Valsorey aujourd'hui, nous comprenons dans un anglais relatif que la face est en condition, 10 m de glace !
Ca me motive bien de passer par là pour monter ...
La poursuite à ski est rapide , et nous gagnons le refuge, ou 2 randonneurs "à la journée " nous accueillent. Un ancien de 71 ans nous fait le spectacle, on passe un bon moment avant qu'ils ne partent pour la descente !
Le refuge est en mode hiver et nous sommes seuls ... cool !
On profite de la terrasse, puis des chambres pour une courte sieste qu'on voulait éviter de faire, puis de nouveau terrasse pour le repas (il fait meilleur dehors que dedans !)
Repas dans un cadre idéal : "la plus belle cuisine du monde" ! (voir la photo)
Je file me coucher, Enguerran me rejoins un peu après...
3 h ... le réveil sonne, on s'habille, déjeune et on se met en route vers 3 h 45. Nuit noir, un simple croissant de lune et nos pauvres frontales pour éclairer notre progression !
il faut descendre la rimaye et perdre une petite centaine de mètres pour rejoindre le glacier !
On chausse, et c'est parti. Engue part devant. Court aparté : quand vous partez avec un Grenoblois, un truc est sur : vous ne ferez pas la trace, et il vous faudra de bons yeux (ou de bonnes lunettes) pour voir votre partenaire de cordée, qui est souvent loin devant ! Fin de l'aparté.
Bref on progresse sur ce immense glacier, mais la "remontée se passe bien" On retrouve les traces de l'Allemand qui a fait des pas de géant (et pourtant je suis grand ....) !
On poursuit, tout se passe bien, le ciel s'éclaire, les frontales palissent, ben oui, on a tous les deux des piles qui ont déjà des heures de vol ! Le Corridor s'embrase, c'est bô !
Nous voilà devant les maisons blanches ! N'allez pas vous imaginer que nous redonnons dans un lotissement moderne aux rues perpendiculaires et au pavillons bien alignés au crépit blanc impeccable. Les maisons blanches , ce sont une séries de sommet rocheux à droite de l'itinéraire, on n'y croise ni facteur ni éboueur ! Seul le vent nous accueille, un poil désagréable !
Hésitation su l'objectif à suivre, je serais partant pour la NW de Valsorey , tandis qu'Engue souhaite parcourir le couloir du gardien. Il obtient gain de cause, et nous poursuivons à crampons. Encordés nous remontons cette pente assez régulière, dans des neiges variées ! Parfois croûte , parfois douce, parfois dure, parfois glace ! Bon, pour le final, il y a 10 20 m en glace qui nous chauffent un peu les mollets, ça "technicise" la course !
On sort sur le plateau sommital où j'avais erré avec Jean-Marc. On rechausse les skis et je ne sais pas par quel miracle, je me retrouve devant ! Incroyable, Je trace pour un Grenoblois. J'essaie de lui refiler le bébé (faire la trace), mais visiblement il est un poil fatigué. Je prends un rythme lent et régulier (dit de sénateur !) pour remonter vers le Combin de Valsorey. On gagne l'arête, je déchausse et rejoins le sommet à pied. Arrive Enguerran pour ce premier 4000.
On ne traîne pas, on remet les skis en laissant les peaux pour redescendre au col avant de remonter vers le sommet principal. Engue est de nouveau devant. Je ne parviens plus à le rattraper, il s'est refait la cerise et se moque de moi en prétendant que je fais des photos pour ne pas le rattraper et rester derrière. Ce qui n'est peut être pas foncièrement faux... Je lui explique que c'est mieux vu de dessous, je sens que je ne l'ai pas convaincu (ni moi d'ailleurs !)
On voit bien les antennes météo du Combin de Grafeneire , mais sont elles le vrai sommet. Depuis ce matin, l'altimètre me donne des informations bizarre (parfois 30 m d'écart avec la réalité en dépit d'un recalage régulier). Je me prépare à la déception d'arriver aux antennes et de voir le sommet 50 m au dessus. Dès que j'arrive aux antennes, je monte sur la crête, et là bonheur, on n'est bien au sommet.
La mauvaise nouvelle c'est que le temps tourne, et phénomène assez bizarre, on voit des nuages arriver et nous envahir les uns derrière les autres.
On remet les crampons , et nous encordons , direction l'aiguille du Croissant par l'arête, je file devant, ouvrant la route (une fois de plus ...) Les nuages nous laissent peu de visibilité et nous craignons les grosses corniches de l'aiguille du croissant. Nous progressons à quelques distances de l'arête (il s'avèrera plus tard, avec le relever GPS que l'on peut dire que nous sommes passés au sommet !)
Il faut repérer le départ du mur de la Côte. C'est compliqué, il faut se rapprocher de l'arête pour voir, et en général c'est corniché et en dessous c'est raide. Le brouillard ne nous facilite pas la tache, la visibilité est réduite...
Après quelques hésitations, Engue passe devant et a repéré un passage entre la glace.
Je le rejoins, il progresse à droite, broche régulièrement avant de redescendre en dessous sur des rochers. Je le suis, , c'est raide, 50 à 55 ° et la neige est dure et on est régulièrement sur la glace. Le temps passe, la progression est hyper lente. Je crois que j'ai arrêté de faire des blagues. Il a fallu rester concentré longtemps avec un Engué qui gentiment me dit " là c'est tout bon !" alors que j'entends le son de la glace qui vent d'être percuté par son crampon ! Je fais semblant d'y croire mais quand j'arrive sur le passage, je réalise que j'avais raison, glace à tous les étages.
Court passage pourri entre les rochers la glace et une fine couche de neige, juste là pour masquer ce qu'il y a en dessous. traverser à gauche, flûte moi je serais bien parti en traversée à droite sur la glace, on serait, à mon humble avis sorti plus rapidement.
Je le suis à gauche, c'est lent, je vais d'une broche à l'autre, en traversée descendante, il faut enlever la dégaine, dévisser la broche, la nettoyer, repartir, on laisse 2 broches entre nous ce qui fait que je dois parfois attendre que Engue aie fini de brocher pour progresser !
J'entends "on va faire un rappel" C'est presque une bonne nouvelle, ça fait près de 2 h qu'on trime sur ces 50 m de déniv !
Rappel, Engue a taillé la roche pour passer la sangle. il passe devant, et parvient à passer la rimaye. Je le suis sans faire d'à coup. Je rejoins Engue, il a l'air épuisé.
Moi "On va au Combin de Tsessette ?" Je mets un point d'interrogation mais c'était presque affirmatif !
Engue "Non, il est déjà 17 h , et je suis explosé !" ou à peu prêt ça.
Après avoir un peu insité, je vois bien que Engue est dans le dur, nous avons laissé beaucoup de jus dans ce mur de la Côte !
Le pire, il va falloir que nous remontions un peu vers le Combin de Tsessette avant de redescendre, il restait à peu prêt 80 m de dénivelé facile pour l'atteindre : 15 minutes sans se presser.
"Il n'y a pas de 4000 facile !" Ça fait 2 jours que je rappelle cette phrase à Engué. Je sais que pour revenir au Combin de la Tsessette il faudra soit remonter à Grafeneire et redescendre ce p¨%.§ç& de mur de la Côte soit remonter directement par le très exposé Corridor vers ce sommet. Les autres accès étant extrêmement compliqué !
Je suis déçu mais je sais que c'est la bonne décision. En plus on ne revient pas bredouille, ça fait une superbe journée de montagne. Je taquine Engué : le mur de la Côte serait il plus difficile que la Kuffner ?
Il faut descendre, par ce mythique corridor, mythique à cause de ces séracs menaçants !
Nous partons encordés. Hier nous avons photographié la face depuis le refuge et en zoomant au max (X 24 ) on a vu que l'itinéraire passait et on a pris des repères. A part au départ où on merdouille un peu, notre technique s'avère bonne. Le ski encordé se passe sans trop de problème , il faut sentir le partenaire et se parler. On ne traîne pas, on retrouve la petite combe photographié la veille, puis du haut, on voit que ça passe tranquille. On skie dans les débris de séracs recouverts de neige, mais ça se skie relativement bien. J'essaie de faire des choix judicieux dans l'itinéraire !
On arrive au plateau du déjeuner, on se décorde et c'est parti pour la descente. Après la bonne neige du Corridor, on se retrouve dans la soupe lourde, mais skiable. Engué part devant. Je suis à distance et vu que je skie moins vite et que je m'arrête pour faire des photos et reposer mes cuisses, l'écart se creuse. Je vois au loin qu'il me surveille du coin de l'oeil. Joli passage le long de séracs troués. Voilà le plat du glacier. La neige soupe nous oblige à pousser sur les bâtons. I l faut enfin remonter vers le refuge , et nous y arrivons à ... 18 h ! Nous nous restaurons, enfin en ce qui me concerne, je n'ai pas mangé grand chose et buvons. Je téléphone à Régis pour lui décrire mon état de décrépitude physique ! oui parce que le souci, c'est que ce qui est prévu, c'est que je recommence demain !Fort heureusement il n'a pas encore attaqué la montée au refuge et à un plan B sur l'arête Gallet du Dollent, j'espère pour lui que ça c'est bien passé !
On décide de redescendre , d'abord à ski puis à pied, Engue est d'abord loin devant, on se retrouve à "Mon repos" pour une petite pause. On poursuit , il a mal au genou. Je gère tranquille la descente, nous sommes lourdement chargés quand même !
On repasse par le lieu du chevreuil mort, il a disparu, l'augure est terminé, nous avons buté sur le Combin de Tsessette, la prédiction était donc vrai !
Voilà enfin la voiture. La route sera longue jusqu'à la maison !
Deux belles journées de montagnent qui closent enfin cette longue saison de ski !
Photos
Combin de valsorey
Obervateurs (bouquetins)
Oservatrice (marmotte)
Engue, à quelques encablures du refuge
Au refuge
La sieste
Interdit de s'endormir (enfin c'est ce qu'il avait prévu au départ !)
La plus belle cuisine du monde !
Le Grand Combin, ça arrache !
"C'est mieux que l'himalaya" Enguerran Faure 14 Juin 2012 (ou presque !)
C'est parti ! Lever de soleil
Les corridors au lever de soleil
Sur le plateau sommital
Du sommet vue sur le Vélan (gravi et descendu il y a 2 mois !)
Summit !
Les maisonsBlanches
Descente dans un décor de rêve
L'oeil !
L'aiguille du Croissant et lemur de la Côte
spécial dédicace à Enguerran
60 m de dénivelé , 2 h 20 !
Et s'il y avait un 83ème 4000 !
Fletschhorn : Face Nord : Voie des Viennois 28 mai 2012
Extrait du topo suisse Guide des Alpes Valaisannes de 1919 !
Fletschhorn : 4001 m
Après l'ascension du Fletschhorn, j'ai fait un truc que je fais habituellement : me plonger dans les vieux topos pour voir ce qu'ils en disaient à l'époque. Direction : le Guide des Alpes Valaisannes Volume III - Theodule Simplon de 1919 !
Quelle n'est pas ma surprise de trouver l'altitude du Fletschhorn : 4001 m
Serait ce le 83ème 4000 ?
Y avait il plus de neige en 1919 ?
Les appareils de mesure etaient ils si imprecis ?
Le doute s'installe pour mon plus grand bonheur !
Doute d'autant plus important que lorsqu'on voit que les mesures diverges en fonction des sources
CNS moderne : 3984 m 50 (voir ci dessous!)
Pour info, la carte italienne ne va pas jusqu'au Fletschhorn (donc pas d'altitude !)
Camp to Camp 3984 m
Wikipedia annonce 3993 m
Gipfelbuch annonce également 3993 m
La Carte Michelin indique 3993 m
Sur le site anglais UKC (UK climbing .com ) : l'altitude indiquée est de 3929 m ! le mystere s'epaissi !Quoi qu'il doit sans doute s'agir de l'antécîme coté Simplon !
Et sur le GPS Mapsource ça donne 3993 m

Que d'imprécisions, je me décide à aller voir mon altimètre... et :
Bon, c'est vrai que je ne l'avais pas recalé le matin (grave ERREURE !) donc l'incertitude reste !
alors , quelle est l'altitude du Fletschhorn
Serait ce le 83ème 4000 ?
documents :
Cliquer sur les images pour les agrandir !
Photos
Fletschhorn face Nord vu du Hubschhorn au dessus du Simplon (à gauche : le Lagginhorn)
Face Nord du Fletschhorn vue du Simplon
Fletschhron face Nord vu du Böshorn
La raison de mon ascension !
Vu du
Lagginhorn, le 4000 le plus proche, difficile de juger !
Depuis l'alphubel en 2011, la triplette Fletschhorn, lagginhorn Weissmies
les même , du même endroit, mais l'été !
Faites vos remarques, suggestions, observations dans les commentaires
Note: cet article n'a rien de très sérieux même si les données sont réelles !
Topo
Bordierhütte 2886 m
De Gasenried au dessus de Grächen (se garer sur la petite place)
Emprunter la route qui part dans le vallon puis le sentier (panneau Bordierhutte)
Passer au point 1930 m
Rejoindre l'alpage de l'Alpja en traversant la moraine Ouest.
Remonter l'alpage en suivant le sentier d'été (point 2407 m puis 2707 m CNS)
traverser le glacier au mieux (ni trop près des crevasses au nord, ni trop près des séracs au sud)
Remonter un bastion rocheux en passant soit par le chemin d'été (escaliers main courante) soit à ski !
Et rejoindre la cabane Bordier - Bordierhutte 2886 m
Nadelhorn 4327 m 10
De la Bordierhütte remonter les premières pentes qui mènent à un goulet sous le point 3211 m. Monter le couloir entre les rochers et les séracs De là remonter le Riedgletscher .
2 options passer par l'Ulrichshorn (3925 m) pour rejoindre le Windjoch (3850 m)
ou rejoindre directement le Windjoch.
de là l'arête mène au sommet du Nadelhorn , 50 derniers mètres un peu technique (rochers PD)
Carto fichier GPS
Fichier GPS au au format GPX
Récit
Stéphane m'appelle, pour me faire une suggestion de course
Steph "Je te propose le Nadelhorn"
Moi : "Moi, ça m'amballe pas je préférerais faire le Fletschhorn ! mais en traversée face nord voie normale, je ne suis pas capable de descendre la face Nord à ski !"
Steph" Ah ben non, moi si je remonte la face, je veux la descendre !
Le Rimpfischhorn alors ?"
Moi : "Déjà fait"
Lui : "Le Dom ?"
Moi : "Déjà fait en été avec la traversée Taschhorn Dom"
Lui : "l'Aletschhorn ?"
Moi : "Déjà fait !
Bon ok on va faire le Nadelhorn... "
Flûte moi qui voulait faire le Fletschhorn et sa face qui m'attend !
Vendredi, rendez vous est pris à Vallorbe, ça tombe bien, c'est sur mon chemin et nous partageons la route jusqu'à Gasenried, lieu de mes exploits en hélicoptère ... On pique nique à la voiture et hop, skis sur le sac, c'est parti pour 600 m de portage, là, ce qui est bien, c'est qu'il n'y a pas d'espoir de chausser avant !
Bon, c'est une habitude, je ne suis pas en forme, où ce sont les autres qui sont trop en forme, bref, après l'humiliation de Anne, c'est humiliation par Stéphane, et je sens que ça av durer tout le week-end ...
Passage tortueux sous un sapin puis montée raide. Pour atteindre le plateau de l'alpja.
Enfin, nous chaussons, dans une neige un peu pourrie et sale, et on remonte pour rejoindre le glacier. Belle traversée pour atteindre le "pied du refuge". Bon ben contrairement à il y a2 mois, il n'y a plus de neige, donc portage sur la partie technique. On rechausse au dessus de la Via Ferrata et on arrive au refuge avec, pour ma part une pensée pour Steph (pas celui là, l'autre, celui qui est moins solide.)
Opération recherche de bois (en faisant extrêmement attention), malheureusement les bûches sont énormes et on ne trouve pas de scie ni de hache dans le refuge. On se contentera du stock.
Soirée classique en refuge , Steph me régale avec ses pâtes à la tomate (plus un excellent gruyère) on décide de partir si les conditions sont là pour la Nadelgratt (Diruhorn, Hohbärghorn, Stecknadelhorn, et Nadelhorn, 4 4000 à la journée, voilà qui est intéressant... On trouve un topo dans le refuge, je calcule le timing (qui sera serré...) j'enregistre le topo dans mon cerveau aux capacités limitées et commme dirait ma grand-mère : zou, au lit !
2 h 40, le réveil sonne, vers 3 h 25 nous sommes sur les skis. La neige est rapido hyper dure et on prend une pente un peu raide, couteaux, puis à pied. On accède un peu merdiquement au glacier. On repart pour le passage clef : une sorte de couloir raide (45°) en bordure de glacier. Ca passe !
On rechausse les skis au dessus, et on est sur le superble plateau face aux 4000. Il y a plein de nuages sur l'Oberland et le Balfrin est déjà dans les nuages ! On décide de laisser tomber les 3 4000 et de se contenter du Nadelhorn. On veut assurer ! On décide de passer par l'Ulrichshorn. Lever de soleil magnifique , puis on se retrouve dans le brouillard sous le sommet. On le shunte pour descendre sur le Winjoch. Début de la loooongue arête. A pied, skis sur le sac, bien lourd ! Vue magnifique sur la très enviée face nord de la Lenzpitze... Et vent à gogo, bien désagréable sur la longueur ! On fini par poser les skis, je n'avance pas (faudrait que je m'habitue , à chaque course , c'est comme ça !) On se rejoint pour la partie finale, je passe devant, ça va me permettre de sauver l'honneur, s'il en reste. Le rocher est solide (ou bien solidifié par le froid et la neige) Quelques hésitations sur l'itinéraire à suivre, mais je me fais plaisir sur cette partie un peu technique. Voilà le sommet, bon , il y a assez peu de place, on se cale de part et d'autre de la croix avant de filer. La descente, c'est moins fatiguant. On rechoppe les skis, et je me fais une bonne contracture à la cuisse dès le premier virage... Et l'avantage, c'est qu'à chaque virage à gauche j'aurais mal à la cuisse ! La neige est de la poudre lourde, Steph file vers la rimaye tandis que je me dirige vers le Windjoch à droite. Erreur, grave erreur, je me retrouve sur de la glace bein raide avec une pente encore plus raide en dessous, dominant la rimaye... la position est bien inconfortable... Ça faisait longtemps que je n'avais pas stressé à ce point !
Hésitation, tentative de conversion pourrie, amont... avale... déchausser ?. Finalement, je recule de quelques mètres et me lance, le virage passe... houf (virage à gauche, celui qui fait mal à ma cuisse droite...)! Steph a bien du rigoler de mes hésitations, mais poliment, il n'a rien dit ! C'est ça le respect !
On file sur le glacier en neige transfo excellente pour retrouver le haut du couloir et notre dépôt de matos.
Et là, c'est le drame, je me rends compte que j'ai bien perdu un friend !, il n'est pas au dépôt, nous descendons le couloir et j'espère le trouver au pied de celui ci, je l'aurais perdu en mettant les skis sur le sac à la montée. Malheureusement il n'y est pas. Vidage intégral du sac... Nada, je décide de passer au refuge, ce qui me prive d'une belle descente, et m'octroie un portage de 20 minutes avec via ferrata sans compter une courte remontée sans peaux.
La chance est avec moi, je le trouve au pied de la table , à l'endroit où je les avais mousquetonné le matin , bingo, le passage au refuge ne sera pas vain !
Je rejoins Steph, puis c'est le retour dans une neige pourrie comme rarement, une soupe profonde et infâme, qui demande beaucoup de cuisses pour sortir les skis !
Quand je pense à la poudreuse qui siégeait là lors de notre passage avec Steph. Grosse galère aujourd'hui avec juste une envie d'enlever les skis et de les mettre sur le sac. Nous croisons les cordées qui montent, les saluant poliment. Portage sur l'alpage d'alpja et descente au poadcast d'au coeur de l'histoire" et j'aperçois Gasenried, le petit village où l'hélico m'a posé 2 mois plus tôt.
Retour à la voiture. Douchage sous la fontaine, je téléphone à ma routeuse météo de femme, qui m'annonce beau pour les 2 prochains jours en Valais (pas dans le massif du Mont Blanc ) un coup de fil à l'hospice du Simplon pour réserver une chambre pour la nuit et leur demander les conditions sur le Fletschhorn (qu'ils ne connaissent pas), c'est pas grâve , je vais aller voir la face ! De Visu
Je pose steph à la gare de Visp et fil vers mon Destin !
Photos
La Bordierhütte
Coucher de soleil depuis la Bordierhütte - Hohbärghorn et Stecknadelhorn
Lever de soleil sur la nadelhorn et le Stecknadelhorn
L'arête depuis le Ulrichshorn
Face Nord de la lenzpitze
Sommet du Nadelhorn
Nadelhorn, Hohbärghorn et Stecknadelhorn
Magnifique course sur l'un des plus gros "non 4000 !" J'en rêvais !
Topo
De Egga remonter la Route du Rossbodelstafel
Se garer au plus haut (pour nous 1900 m) attention, zone avalancheuse l'hiver !
Remonter la combe qui mène au Griessernu Gletscher et la basculer plein Sud vers le col où se situe le Fletschhornbivouac ou bivouac Piero de Zen
(9 places)
Du bivouac longer le Rossbodegletscher puis gagner le pied de la face.
Passer la rimaye
remonter la face 700 m environ 45° au départ 50° ensuite en passant à droite des rochers
Sortir sur l'épaule
Gagner par l'arête puis le replat le sommet, le bon est à droite !
Retour
Par le même itinéraire sir les conditions le permettent (solution adoptée)
Par la breitloibgratt (arête Nord Est) qui part du sommet 3927 m CNS, descendre jusqu'à 3300 m environ puis rejoindre le bivouac par le glacier
Par la voir normale du Fletschhorn sur la Weissmieshutte Kreuzboden et Saas Grund (problème : le retour à la voiture = 70 km)
Carto fichier GPS
Fichier GPS au foramt GPX
Récit :
Ce 3900 m me faisait languir depuis longtemps !
je l'avais repéré lors de notre séjour à l'hospice du Simplon. Du sommet du Boshörn , la vue est magnifique ! Je savais que lorsque la face serait en conditions, il fallait aller la gravir. J'avais repéré sur une photo de camp to camp une face en neige datant de 15 jours, les conditions étaient là !
Début de Week-end à la recherche d'un partenaire de cordée, pour les partenaires habituels, ça tombe à l'eau, annonce sur C2C et skitour, Stéphane viendra avec moi sur le Nadelhorn Vendredi et Samedi, pour Dimanche Lundi, je ne parviens pas à trouver quelqu'un (failli partir avec le boss de skitour quand même...)
Au retour du Nadelhorn, j'appelle mon Yan Giezendanner personnel : ma femme, elle m'annonce beau Dimanche, et beau mais voilé Lundi, c'est décidé , je tente le coup.
Je file à l'hospice du Simplon ou le chanoine me fait comprendre qu'il y aura du portage. Je discute avec un journaliste de 24 h (je crois ) pendant le repas du soir, skieur de randonnée, nous passons un bon moment à table. Je profite du lieu et de la douce nuit (8 h au lit, 11 h de dodo ! ) me remet quelque peu en forme pour les 2 jours à venir.
J'étudie fébrilement toutes les hypothèses : celle qui tient la corde c'est de gravir la face Nord pour redescendre sur Saas Grund et ses trotin'herbes (monstertrotti), avec un gros souci, revenir en stop au col du Simplon (et à la voiture..., loin de tout ) Je prévois 3 ou 4 h de retour. Je découvre dans le topo du CAS une arête, la breitloibgrat (Nord Est) qui est en rocher pourri mais permet de revenir au bivouac en été en 2 h 30 (et éviterait le grand retour)
Dernière option, redescendre par la face Nord.
Bon, ce matin, ça commence mal, je me plante de chemin à Egga, et remonte une route à la C... pour me retrouver dans un alpage à 2000 m d'altitude, et me rendre compte, que je ne suis pas au bon endroit. (moi qui me suis moqué d'une fille en Nemo qui se plantait sur une piste à 4X4 dans la semaine ;-) ) Redescente, et remontée, 1/2 h de perdu et 15 à 20 voitures garées sur le bord de la route (1900 m environ) , il me semble que le bivouac fait 9 places ... Stressss, ils dorment où tout ces gens !
On est déjà une dizaine à se préparer à la voiture...
Je démarre rapido, et oublie la carte sur le siège de la voiture (ben oui, je l'avais sortie pour trouver le BON départ) Je récupère au bout de 10 minutes un névé, et croise un groupe de Suisse Allemand qui m'expliquent qu'ils ont tenté la face Nord mais que le brouillard les a fait s'arrêter à mi pente. Je poursuis, dans un brouillard peu épais, je pense que je suis le premier. Tout va bien. Derrière moi 2 italiens rencontrés à l'hospice, Fabio et Andréa.
Un court déchaussage et les Italiens me rattrapent. Nous progressons ensemble un moment. Ils font une pause, je poursuis et m'arrête sur un rocher du glacier (Griessernudgletscher) faire une pause. J'entends l'eau, je décide d'en récupérer, ça sera ça de moins à faire fondre. Et hop, plus de 3 litres dans le sac ! Et hop, je repars, mais gros coup de fatigue dans la remontée vers le bivouac. Le temps se couvre. Andréa et Fabio sont une dizaine de minute devant moi. Et je peine avec mon lourd fardo !
Cette montée est loooongue ! Je suis peu en forme. A l'approche du refuge, on croise un gros groupe de raquettistes, en crampons à la descente dans une soupe infâme, les raquettes sur le sac ! Ben là, faudra m'expliquer. Parce que pour ce foutre des bons coups de crampons dans les mollets. Ils s'enfoncent jusqu'aux cuisses. Bon courage à eux pour la descente. Au bivouac , Andréa m'accueille en me disant : "Nous sommes 3" il y a là Max, un autre Italien ! Il se met à neiger, ça doit être passagé me dis-je, ma Yann Giezendanner de femme me l'a prédit dans les entrailles de volailles, euh non, en consultant météo Suisse. Moi qui comptait glandouiller au col au soleil, pour passer une vraie après midi montagne. Je me retrouve dans le refuge 9 places à 4, puis à 6, Ben et Fred, 2 Français nous rejoignent.
Pique nique, papottage (de montagne) lecture (Charly 9 de Teulé) et écoute de poadcast (j'ai du retard avec mes émissions d'histoire) sont les occupations de l'après midi.
L'ambiance dans le refuge est excellent en dépit de la promiscuité, et oui, le bivouac Piero de Zen fait 10 m2 environ !
On se décide pour un réveil à 4 h ( enfin quand je dis, on, c'est les autres qui ont décidés, perso, je me serais levé un peu plus tôt, mais bon, à 1 , je ne suis pas la majorité, loin de là !)
Dehors, c'est la tempête, on entent par moment la neige tomber sur le refuge, je rêve que mes skis s'envolent dans le vent (j'en ai cauchemardé toute la nuit ) tout en maudissant ma prévisionniste météo de femme, si j'avais su, je serais rentré à la maison hier soir... Mauvaise nuit. 4 heure, un réveil sonne, Ben et Max se lèvent les premiers. Intérieurement je me dis, de toute façon, il fait pourri, j'attends que le soleil se file et je rentre à la maison ! Je glandouille sous les couvertures. Max annonce : il y a un peu de nuages en bas et en haut ! Je décide de me lever tout de même pour me faire une idée. Déjeuner frugal pour moi, et départ assez lent. Lever de soleil devant le refuge sur la face. Il y a un vent assez fort par moment. 2 Suisses montés directement du bas sont déjà loin. Nous partons les uns derrière les autres sur le Rossbodegletscher. Le vent nous balaye le visage pleins de neige. Ben et Fred me rattrapent au pied de la face. Encore pas la grande forme. Je décide de laisser les skis au dessus de la rimaye, j'ai décidé de redescendre par la face ! Et c'est parti pour 700 m de couloir, 45 ° au départ 50 ° sur la fin. Je me souviens alors des paroles de Matthieu concernant le Couturier : " le Couturier c'est long, surtout sur la fin".
Rapidement, la colonne d'alpinistes se met en branle, et rapidement, C'est Ben qui fait la trace. Incroyable, il trace à une vitesse étonnante, aussi vite que moi, qui ne trace pas ! Je me retrouve derrière Max, puis juste derrière Ben et juste devant Andréa. L'ambiance est bonne, j'essaie de conserver un rythme régulier. La partie finale, comme prévue, est longue. On a l'impression d'être en haut, et en en fait ... on n'y est pas ! Mais ça grimpe. Ben sort sur l'arête, je le suis, puis Andréa. Plus que 150 pour le sommet. C'est reparti. Ben file vers le sommet de gauche, je vérifie sur le GPS, le sommet est à droite. Je trace 100 m ( en distance, pas en dénivelé !) Et voilà le sommet. 3995 m plus ou moins, sur la carte suisse c'est noté 3982, sur le GPS 3995 m sur camp to camp 3996 m...
Je garderais bien 3996 m comme ça un bon saut de 4 m et on est à 4000 !
Ben me rejoins sur le bon sommet, puis les autres arrivent, on se congratule, je ne traîne pas, je dois tout descendre à pied quand les autres sont à skis !
je rejoins l'épaule et m'engage dans la face. Le haut est un peu délicat. Puis ça progresse. Je me prends pas mal de glaçons quand ils passent à skis dans la face. Mais ça ne dure pas ils sont rapido dessous ! et impressionnants ! La descente est laborieuse mais je progresse bien. J'arrive au goulet, signe que j'en ai parcouru plus de la moitié, puis la fin est en grosse soupe, je descends les pieds, laissant glisser mes mains sur la neige. Voilà les skis, quelques virages et le bivouac est là. Max est en plein rangement, les autres sont déjà partis, il m'offre de l'eau, je grignote un morceau et charge le sac pour la descente à la voiture. Ça descend pas trop mal, même si le sac est lourd. Dernier déchaussage (de l'année, je pense ) 10 minutes de marche et voilà la voiture avant le long retour à la maison .
Quel beau week end de montagne !
Merci à mes 7 accolytes pour le bon moment passé là haut
Merci à ma Yann Giezendanner de femme pour ces prévisions météo imprécises mais qui ont donnée du sel à cette course
Photo
Depuis l'hospice du Simplon, la face a fière allure
je commence à douter ...
En montant au bivouac, le Fletschhorn
Bivouac Piero de Zen ou Fletschhornbivouac et raquettistes
Dans le bivouac, pour l'instant, on n'est que 4
Lever de soleil sur l'Italie
Lever de soleil sur le Fletschhorn qui s'embrase
Derniers moments à ski
Une avalanche en provenance de l'arête Nord Est
bas du couloir
Andréa vers les rochers du milieu
Caravane d'alpinistes
On progresse mais il en reste toujours un peu (Andréa)
Andréa
A la sortie de la face - Andréa
Sur le plateau sommital
Le Lagginhorn, gravi avec Engué
Les 4000 de Saas Feee et dont le Nadelhorn gravi avant hier !
Ben sur un sommet, moi sur l'autre, les autres arrivent
Summit
Ben me rejoint
En bas de la face (on voit les traces)
Pas peu fier
Le sommet paraissait tout cuit
Ça s'est terminé en 3 minutes d'hélico, retour à la voiture
3 Jours en Valais
Bordierhütte pour une tentative sur le Nadelhorn et descente en hélico
Traversée duVélan : couloir central - voie normale
Topo
Bordierhütte 2886 m
De Gasenried au dessus de Grächen (se garer sur la petite place)
Emprunter la route qui part dans le vallon puis le sentier (panneau Bordierhutte)
Passer au point 1930 m
Rejoindre l'alpage de l'Alpja en traversant la moraine Ouest.
Remonter l'alpage en suivant le sentier d'été (point 2407 m puis 2707 m CNS)
traverser le glacier au mieux (ni trop près des crevasses au nord, ni trop près des séracs au sud)
Remonter un bastion rocheux en passant soit par le chemin d'été (escaliers main courante) soit à ski !
Et rejoindre la cabane Bordier - Bordierhutte 2886 m
Nadelhorn
De la Bordierhütte remonter les premières pentes qui mènent à un goulet sous le point 3211 m.
De là remonter le Riedgletscher .
2 options passer par l'Ulrichshorn (3925 m) pour rejoindre le Windjoch (3850 m)
ou rejoindre directement le Windjoch.
de là l'arête mène au sommet du Nadelhorn 4327 m 10
Récit
Tout avait pourtant bien commencé...
J'avais rejoint Steph à martigny et nous avions fait route commune à bord de ma bat-mobile vers Grächen, entre Saas Fee et Zermatt (en gros) Arrivé sur une place en cul de sac, nous nous décidons à prendre la carte, "ah oui, en fait le départ c'est pas Grächen mais Gasenried, on est allée trop loin ! 4 km plus loin, on se retrouve sur la microplace de Gasenried, et on commence à s'équiper.
"T'as de la crème solaire ?"
"Je crois pas ! "
Vérification
"Ben non !"
Je suis déjà bien cramé du fait du Rogneux de la veille, et c'est pas très malin de se recramer la tronche...
Bon on remballe le matos, direction Grächen, le retour, où on trouve un microtube de crème solaire tout a fait adapté à la sortie.
Retour à Gasenried
Deuxième préparatif, bon, je suis un peu lent, Steph est prêt un quart d'heure avant moi, désolé pour l'attente.
Il fait grand beau !
c'est parti, pour du portage.
On papote un peu puis chacun prend son rythme, dans ses pensées. Je suis un peu devant, luttant avec dame nature et ses sapins dont les branches viennent perturber mon ascension : les skis se bloquent, je peste, recule, me plie en deux et repars. Bon , Steph, pour le coup il est avantagé, et par sa taille et par celle de ses skis !
Le sentier est plus raide, nous traversons une combe où 3 chamois m'observent et voilà le lieu de mise en place des skis après une heure de portage.
On discutte, j'explique à Steph les différentes options : soit le Nadelhorn, soit Ulrichhorn Balfrin et on peut descendre soit dans la vallée de Saas, soit direct à Gasenried en passant par un col.
Steph passe devant pour remonter l'énorme morraine. Ensuite c'est sur le fil de la morraine, pas genial. Nous finissons par redescendre dans le vallon, où tout est plus simple.
On fait une petit pause au pied de la montée.
Je sens Steph un poil fatigué (ou c'est moi qui suis en super forme), je me cale donc dans ses skis pour ne pas prendre trop d'avance. Je fais quelques photos et quelques films, la neige est poudreuse, ça s'annonce tip top pour la descente. Les conversions (parfois ratée, on ne se refait pas ) s'enchaînent (et pourtant j'essaie de m'appliquer !)
Je finis par passer devant, faisant une pause baudrier juste avant le glacier.
traversée du glacier entre les énormes séracs à droite et les énormes crevasses à gauche, vu de dessus, la trace passe au bon endroit, mais je suspecte qu'en revenant en plein été , je sois un peu moins affirmatif !
Longue traversée du glacier pour passer rive droite. Puis ça remonte sous le refuge. Je finis par prendre le chemin d'été fait d'échelles et de mains courantes ! Sur le dessus, il faut tracer dans la neige profonde. J'attends Steph pour l'arrivée au refuge. Derniers mètres, nous y voici. Je rentre faire une petite inspection, (après avoir préalablement enlevé mes groles, ça a son importance ...) tout a l'air nickel !
Je m'en retourne annoncer la bonne nouvelle a Steph.
Au loin 3 skieurs arrivent du haut, godillant avec plaisir !
Ils arrivent, nous prenons des nouvelles, ils viennent du Nadelhorn, Yes, la voie est tracée !
c'est long, les conditions à la descente ne sont pas top !
Ils nous refilent un peu de pain
Nous discutons de tout, mais surtout de la course, je les bénis intérieurement de tout avoir tracer. Ca va motiver Steph!
Ils nous quittent.
Nous observerons leur godille de l'autre coté du glacier.
Et hop 1 4000 de plus, c'est comme si c'était fait !
Je propose à Steph d'aller chercher du bois dans la cabane au fond du jardin (à 30 m) tandis que j'allume le feux. Pour le coup en un essai, le feux prend (ça doit être grâce aux leçons de "Man Versus Wild sur NT1"...). Je décide de faire fondre de la neige et rempli une première gamelle de neige , puis en prépare une deuxième.
Steph arrive, chargé de petite bûches.
"Il faut que tu viennes avec moi !"
Ca veut dire que je dois remettre mes groles...
Je rentre avec ma bassine pleine de neige.
Steph, derrière moi, lance les bûches dans l'entrée du refuge. Enfin je pense qu'il les lance.
Il s'assoit sur les escaliers, un peu livide
"Je me suis luxé l'épaule !" m'affirme t'il.
Je lui propose d'enlever son blouson pour voir, il a trop mal et me propose d'essayer de réduire la luxation.
Je m'exécute sans grande conviction. (Faut dire que j'en ai pas réduit beaucoup des luxations d'épaule humaine !)
Puré, exercice illegal de la médecine... Non , j'ai rien fait, je lui ai juste tenu le bras, c'est lui qui tirait pour se la remettre en place ! (Bon il faut avouer que c'est la troisième fois qu'il se la luxe alors il a un peu l'habitude : 1°) les Courtes 2°) Morzine, à VTT, 3°) Bordier Hutte, ici.
Il faut appeler les secours
Je m'en occupe, je prends le téléphone du refuge, ... pas de tonalité.
Pas de bâton sur mon portable
Ah si d'ici
112
"Bonjour, guillaume L....--------------" perte de réseau
Nouvelle tentative, à l'extérieur du refuge, stress, ça passe pas, un peu plus loin, enfin, ça passe !
Je finis par avoir une personne très compétente, Bordierhutte, oui, pas de vent, pas de problème pour se pauser, "je vous rappelle"
bon, là je sais que le compte à rebours est enclenché, l'hélico va arriver dans les 20 minutes, il faut tout ranger. J'ai mis Steph au chaud devant le poele, il me faut refaire les sacs (complètement vidé pour le mien). Action. Rangement maximum, mon sac, le sac de Steph, les bûches au large, en faisant gaffe au téléphone, il sonne, "l'hélico est en route" puré il faut sortir lui faire signe de notre position même si elle évidente. Vais je descendre avec eux ou seul . Il me faudra leur poser la question.
On entend déjà le rotor, je file dehors faire signe au pilote avec un beau Y !
Il fait un petit tour pour repérer les lieux avant de se poser. Flûte, j'ai oublié de mettre mes gants et mon foulard dans mon sac, ils s'envolent ! Je les rattrape de justesse et les fourgue dans mon sac. Je fais signe aux deux secouristes (un médecin et un secouriste) que Steph est à l'intérieur. Ils parlent en allemand avec quelques mots de français mélangé à un peu d'anglais. Je comprends qu'ils veulent savoir depuis combien de temps , je leur affirme "dreizehn, eu non dreizig minuten !" Ils tentent de réduire la luxation mais rine n'y fait, dehors l'hélico tourne toujours ! Ils expliquent qu'il faut descendre à l'hôpital de Visp, je leur demande si je monte avec eux, il m'explique que oui et qu'ils me déposeront à la voiture. Ils aident Steph à monter dans l'hélico, puis le secouriste revient chercher les skis, je me charge des deux sacs. La neige est croûtée et je me croûte dans les 20 mètres d'accès à l'hélico. Puis grimpe dedans à l'invite du pilote ! Décollage puis demi tour, le pilote me demande où je suis garé. Flûte, je ne me souviens plus du nom du village. Le GPS de l'hélico ne montre pas une carte assez grande, je sors celle de mon sac, et lui montre Gasenried, houf, petit coup de stress.
Echange de place avec le secouriste qui pause une voie IV à Steph , je me retrouve sur les sacs face au médecin admirant le paysage par la porte, on suit pile poil notre trace de montée. Tiens voilà Gasenried, et la voiture !, je me demande où il va me pauser ce pilote ??? Tout est en pente, et plutôt raide. Je vois qu'il vise un peu au dessus du village, la vue est belle. Il se pause, je descends et prends mon sac (il y a ma clef de voiture dedans !)
Je fais signe au pilote que c'est bon et la l'hélico repart au dessus de moi puis file dans la vallée
C'est marrant, après c'est le silence.
Je me retrouve seul , en tenue de ski de rando (baudard et chaussure de ski) au dessus du village, avec les habitants et les touristes, attirés par le bruit qui n'ont d'yeux que pour moi. Voilà une arrivée discrète !
Je cherche à descendre au village, longeant les clôtures empruntant en court névé. Je lis dans les yeux d'une autochtone sa désapprobation ! On croirait que le village s'est stoppé pour mon arrivée !
Voilà la voiture.
Les gens me regardent comme une bête curieuse, ils aimeraient bien savoir la raison de mon héliposage !
Un groupe s'approche, me questionne, je ne sais plus comment on dit épaule en anglais...
Il y a une francophone, ça arrange tour, je leur fait un bref résumer des raisons de ma bruyante arrivée, leur précisant qu'il n'y a rien de grave !
Et hop je file dans ma voiture puis à l'hosto de Visp ou je retrouve Steph et son épaule luxée, de visu, c'est impressionnant !
Je me fais virer de la pièce par une médecin charmante, en anglais !
Bon, le défaut de cet hosto, c'est que peu de mon parle Français, mais sinon c'est assez bien organisé pour le reste (à part peut être la salle d'attente pour les accompagnants ou il y a 3 pauvres revues en suisse allemand !
Pour le reste, Ils ont remis l'épaule de Steph, on s'en est allé et il a fallu affronter le regard sombre de Sophie, en provenance du Buet, pas très contente de trouver sa moitié dans un état bien moins bon qu'elle me l'avait laissé.
Evitant les flammes du dragon, je réussi à déposer Steph et à me sortir de ce dernier guepier, ,je file vers Bourg Saint Pierre la Maudite pour la suite du Périple sur le couloir central du Vélan !
Voilà pour mon deuxième coup d'hélicoptère après celui de l'armée ! Merci qui ? Merci Steph !
Merci aux membres de l'équipage d'Air Zermatt ainsi qu'à ceux de l'hôpital de Visp !
4 h 30 de montée - 2 ou 3 minutes de descente....
Photo
Départ de Gasenried, 1 h de portage
Le front de glacier du Riedgletscher

Steph
Arrivée au refuge - avant d'en repartir par les airs

Mont Rogneux 3084 m
3 Jours en Valais
Bordierhütte pour une tentative sur le Nadelhorn et descente en hélico
Traversée duVélan : couloir central - voie normale
Topo
Se garer deux lacets après Lourtier au point 1302 m (parking un peu au dessus)
suivre la route forestière puis emprunter le sentier aui monte vers le Taillon, rejoindre la tongne et la forêt de Sihon, de là, par la route forestière et les pentes sous la cabane Brunet, rejoindre ladite cabane ! 2103 m
De la cabane la direction est Sud Ouest en direction de la chaux, remonter les vallons qui se succèdent ! pour atteindre le pied de la partie sommitale. Remonter cette "arête" jusqu'au sommet : 3083 m
descente
Poursuivre l'arête vers le nord ouest où l'on remet les skis
Descente par le Goli du Rogneux et la comba Servay pour rejoindre la route forestière sous la cabane Brunet
Descente par la route forestière
Récit :
Il est 10 h quand je quitte la voiture. Un père et sa fille me demandent conseil pour mettre leur skis de rando équipés de TLT de location. Je leur explique les 3 positions de la butée arriéré et je file, d'abord par la route puis par le sentier forestier. Je dépasse un premier groupe parti 5 minutes avant moi. Puis dans la forêt, une jeune femme à l'agonie, elle n'ira pas jusqu'en haut me dis je ... oui il y a plus de 1800 m de déniv (1970 m d'après mes données du GPS ! mais ça, je ne le saurais qu'après), alors ça m'étonnerai qu'elle atteigne le sommet si elle coule une bielle au bout de 300 m !
Je rejoins la cabane Brunet pour une première courte pause. La cabane est ouverte et le gardien a préparé ses tables pour les futurs clients ( à priori pas d'héliskieux aujourd'hui, la face nord n'a pas l'air tip top !)
Je poursuis trnaquillement, je vois au loin un skieur (il doit avoir 3/4 d'heure d'avance sur moi) c'est étonnant, ce matin, le parking affichait complet ! Me voilà dans le dur, à 200 ou 300 mètres du sommet, la courte nuit (merci à Paul, camp to campiste qui m'a envoyé un post à 1 h 34 du matin m'indiquant qu'il était intéressé pour une sortie ski de rando samedi dimanche !...) et le voyage, ça ne donne pas une forme parfaite...
La fin est un petit calvaire (tout est relatif, j'avance quand même sans choir et sans que Marie Magdeleine ne viennent m'essuyer le visage, il n'y aura pas non plus de Simon de sirène venant me porter mon sac...) Sous le soleil et la chaleur devant la magnifique face Nord du Petit Combin et sa non moins magnifique arête des Avagères vaincues dans la tempête à l'automne dernier !
Voilà le sommet et sa croix, mon 3ème Rogneux (le premier en raquettes avec sandrine il y a 15 ans)
je me fais un bon gueuleton avant de redescendre. Je poursuis sur l'arête avant de prendre la combe assez raide, croisant au passage deux skieurs équipés lourds avec lesquels j'échange quelques mots !
Puis c'est la descente, but du jeux : trouver la meilleur neige ! Au départ poudre tassée un peu lourde, je me cale près des rochers , touchette, flûte, mais la ,neige est bonne . Au soleil elle a parfois travaillée et est parfois croûtée, mais en choisissant bien... Puis vient la neige de cinéma ou il suffit de déplacer le bassin pour que les skis tournent, quel plaisir. Je profite de cette descente jusque sous la cabane où il faut reprendre le chemin forestier puis la voiture. où je retrouve mes débutants du départ avec qui je partage un moment !
Une belle sortie de ski de rando, prêt de 2000 m de dénivelé et 21 km de distance
Le défaut : l'oubli de la crème solaire, résultat : un Apoutsiak cramé avec une belle trace de foulard ... Ma Gni Fique !
Photo
sous la cabane Brunet
La cabane Brunet et le mont Fort
3 Jours en Valais
Bordierhütte pour une tentative sur le Nadelhorn et descente en hélico
Traversée duVélan : couloir central - voie normale
Magnifique traversée
Avec d'excellente conditions de neige !
Topo :
Depuis Bourg Saint Bernard : se garer au parking et remonter l'ancienne piste de ski (le long du téléski)
Remonter la "gorge " du torrent du perche (raide) et gagner le glacier de Proz (sous la pointe de Moline)
Longer la base du Vélan, passer sous le couloir en Y et gagner la base du couloir rectiligne.
Remonter le couloir (45 - 50 °) et sortir sur une arête.
Rejoindre le sommet du Vélan au Sud Est.
Descente
Basculer toujours Sud Est, passer sous la tête du Riondet et la pointe du Capucin avant de traverser rive gauche du glacier puis de nouveau à droite viser le point 2995 m.
Descendre le couloir (40°)
Continuer sur le bas du glacier de Valsorey
Descendre au mieux le long du torrent de Valsorey
Sur le bas, possibilité de descendre en rive gauche du torrent (passage délicat dans la gorge !)
Rejoindre alors Bourg Saint Pierre
et en stop, Bourg Saint Bernard...
Récit
Tout commence la veille après l'accident de Steph, l'hélico, l'hôpital, je ramène Steph à sa chère et tendre à Martigny, Elle m'accueille avec un regard noir. C'est même pas de ma faute, Il s'est fait ça tout seul ! Mes arguments ne touchent pas le Cerbère, je m'en retourne dans ma batmobile et m'enfuie vers le col du Grand Saint Bernard. Ah oui, j'oubliais de vous dire qu'au départ de l'histoire on était à la cabane Bordier, Nadelhorn en vue , tracé par des anciens, que tout était cuit, il n'y avait plus qu'à se servir et profiter de leur trace, mais tout a capoté, luxation, hélico, hôpital de Visp et Martigny... Adieu Nadelhorn, Adieu 42ème 4000...
Pour ne pas gâcher le week end donc, je décide de partir au Vélan par le couloir Hannibal (faut mettre un H ou pas...)
Il est déjà 20 h 30, je file vers Bourg Saint Pierre, où je trouve une auberge avec dortoirs, tout ce qu'il me faut. Je rentre dans la gargotte où j'ai l'impression de déranger les tenancières. "Bonjour, c'est possible de dormir en dortoir ?" "Pour combien de personne ." "Une, je suis seul" bégayaiges ! " Elle me répond " Non, ça ne va pas être possible !" Bon ben je suis parti sans demander mon reste, je me demande si la fille , c'était pas la soeur de Sophie...
Je passerais la nuit confortablement installé de la batmobile (que j'avais préalablement équipée d'un matelas)
4 h 15 (heure d'hiver) je suis déjà debout, la neige fondue bouillonne sur mon réchaud. Déjeuner, départ pour Bourg Saint Bernard. je me gare, et c'est parti. Le chantier du barrage éclaire la piste de ski, pas besoin de frontale. Je suis seul ! Je remonte la vieille piste. Et passe dans le goulet, où je sens que je vais galérer à faire 100 conversions dans le raide dans une neige parfois verglacée, allez hop, skis sur le sac, crampons aux pieds et c'est parti !
Je me retrouve sur le glacier de Proz, à l'endroit où nous avions butté avec Steph l'année dernière dans la tempête de neige (encore lui...)
Traversée du glacier, je me rends compte que le couloir Hannibal n'a pas l'air tip top, à croire que les guerres puniques ne sont pas terminées et que des éléphants l'ont ravagé, il me semble qu'il y a des passages en glace...
Le couloir rectiligne, ou couloir central, me tend les bras !
Ski sur le sac, le retour, c'est parti.
Parfois il y a des traces, et c'est bien cool, il suffit de les suivre, en plus le sympathique carthaginois qui les a faites , a fait de jolis lacets ! Quand il n'y a plus de trace, ( tout celà du au passage des skieurs qui n'ont aucun respect pour la trace) Je me tape de la faire, et là, c'est plutôt dré dans le pentu, avec le palpitant à fond. Je dois faire de nombreuses pauses pour récupérer !
Je progresse bien dans cette neige bien dure. Au bas je vois des "poursuivants" qui profitent de MA trace !
Voilà le haut du couloir, et le soleil, je me retrouve sur une belle arête et je me faits une courte pause à antécime j'y ai d'ailleurs oublié un demi snickers, que les choucas en profitent !
Voilà le sommet, et le brouillard. Je fais une courte pause avant de basculer dans le grand blanc, on y voit à 30 mètres, j'ai le nez sur la trace pour ne pas la perdre !
Un passage en glace, j'hésite à le skier, c'est raide, et on ne distingue pas bien la pente. Je décide de désescalader à pied. Je croise pas mal de monde ! Je demande à un groupe en train de faire demi tour si je peux faire un bout de glacier avec eux ! Ils acceptent ! (Il s'agit d'un groupe du CAF de Macon... MERCI !)
la neige est croutée au départ, puis on retrouve de la poudre Miam ! Et le soleil refait son apparition !
Chacun s'en donne à coeur joie. Je fais quelques films pourris (avec le soleil, je ne parviens pas à voir l'écran LCD, et donc le cadrage est aléatoire !
Passage sur une zone de crevasse perfide, un vrai gruyère ! Voilà le couloir de sortie du glacier. Je commence en dérapage avant de faire quelques virages. Je quitte mes accolytes d'un jour qui désirent pique niquer ( bon ben moi pour faire un bon pique nique, je suis équipé leger (j'ai même plus d'eau depuis le sommet !)
Je me retrouve parfois seul,parfois avec d'autres skieurs, dans les vernes de la descente de la voie normale du Vélan, en gros, il faut suivre les traces.
Passage un peu merdique dans la gorge. Ca ski quasiment jusqu'en bas sans déchausser. Et voilà Bourg Saint Pierre la maudite, je m'apprête à faire du stop quand un autochtone me propose de me remonter avant même d'avoir commencer à lever mon pouce (il doit vouloir rattraper le coup de la tenancière de la veille) Et en 5 minutes me voilà à Bourg saint Bernard grâce à ce Valaisan (organisateur du trail du Vélan, je mettrais un lien ultérieurement !)
Quelle belle journée !
Photo
Le Mont Blanc , peu après le lever du soleil
Le couloir rectiligne, le bien nommé !
Dans le couloir, ambiance
On passe sous le brouillard sur le glacier de Valsorey
Sous les séracs
C'est ici !
Vendredi : Mont Rogneux par la cabane Brunet à la journée
Samedi, montée à la Bordierhütte en 4 h 30
descente en hélicoptère à Gasenried en 3 minutes
Helicoptère 1, cordée Peiti-Ledoux zero !
Dimanche Traversée du Vélan depuis Bourg Saint Bernard
Montée par le couloir rectiligne
Descente par la voie normale
Le Cervin, voilà l'objectif initial, ou le Weisshorn , à la rigueur, la météo implaccable nous a fait renoncé à la gloire ... et nous rabattre (ou plutôt me rabattre, car Anne a opéré un judicieux retrait des opérations) sur le Petit combin (précédé de la pointe de Boveire, voir épisode précédent ...)
ou...
Topo
Du col de Lâne, traverser les 3 cols (et oui, le col de Lâne c'est 3 cols successifs)
Le premier col se traverse par une vire versant N puis par une désescalade en terrain à chamois. Le deuxième se traverse sur le fil.
Remonter ensuite l'arête NW en restant sur le fil ou en contournant les difficultés.
Il y a 3 ressauts : un à 3214m le suivant à 3419m se contourne par la droite, le dernier vers 3506m soit se gravi directement (III+ IV) soit se contourne versant S (rocher délicat...)
Rejoindre ensuite les pentes de neige issues de la face N, les derniers mètres se gravissent en crampons, pente à 35° sur 50m environ.
Par le même itinéraire.
Carto - fichier GPS
Récit
Pour la première journée voir article précédent : la Pointe de Boveire par le col de Lâne
Durant la nuit, quelques averses de neige, et au loin, quelques éclairs éclairent la tente, pourvu qu'ils ne viennent pas dans le coin... Réveil à 5 h, oui, j'ai décide de flemmarder et j'ai besoin de repos après la journée d'hier...
Je passe la tête hos de la tente, il n'y a pas trop de nuage ( je me demande si je n'aurais pas préféré l'inverse) Petit déjeuner aux céréales avec très peu d'eau (économie...) vers 5h 30 je suis parti sur le sentier du col de Lâne. Le balisage permet de ne pas perdre le sentier repéré la veille. Je passe à la micro source préparer une bouteille d'eau pour la descente et rejoint le col.
Première difficulté traverser le col qui est composé de 3 cols entrecoupés de difficultés... Un cou versant Nord un coup sur le fil, une vire, ça passe... Je surveille du coin de l'oeil le massif du Mont Blanc emmitoufflé de nuages... C'est pas le grand beau.
Le début de l'arête est peu acceuillant : ébouli qui se termine par un bastion raide, en arrivant à la difficulté je trouve un petit couloir assez simple, ça grimpe. je vois qu'il pleut au loin à certains endroits, mais ici pas trop de nuages...
Le rocher est pourri par endroit, même les gros blocs bougent, se méfier à chaque prise, telle est ma devise... Voilà déjà le ressaut 3400 m m'ais en 5 minutes, je me retrouve dans le brouillard et, il se met à neiger... Dru ! avec du vent, je progresse encore 5 minutes mais il faut me rendre à l'évidence, dans ces conditions, il n'est pas prudent de continuer ! Je fais une vidéo et une photo souvenir, j'aurais déjà pas mal jouer... Je redescends un peu mais 20 m plus bas, le temps se lève, c'est presque le grand beau, courte hésitation et je repars vers le haut.
Le rocher à présent est enneigé, j'arrive au dernier ressaut avec un bastion plus délicat que les autres en III+ ou IV (enfin j'suis peut petre pas le meilleur grimpeur pour en juger) 20 m assez raide avec quelques vires. Je progresse lentement, pas le droit à l'erreur, heureusement dans ces parties, le rocher est bon.
Je bascule au dessus, courte descente et une dernirèe ascension pour rejoindre la calotte glaciaire. Je mets les crampons et en 5 minutes je suis en haut.
Yes !
Il est 9 h et quart
Le Grand Combin est dans les nuages
mais le soleil est là.
Je reste 5 minutes à photographier et filmer.
La météo ne restera pas la journée au beau...
Début de descente, glacier, puis rochers, je décide de contourner le dernier ressaut par la gauche, ça passe, mais les vires sont en rocher (très) délité ! Ca rejoint le bas du ressaut mais il en reste un peu à désescalader ! C apasse, je poursuis vers le ressaut 3400 m part un peu trop sur la gauche , c'est assez tentant , il y a plein d'éperons rocheux sur la gauche et je sais qu'il faut tirer à gauche (l'arête se divise en deux à 3400 m)
Petit coup de GPS et me voilà dans le droit chemin !
Il se met à pleuvoir.
Rocher humide, glissant, j'ai du mal à retrouver les endroits où je suis passé à la montée ! heureusement ça passe un peu partout et par moment il y a une sente !
Ca glisse, il pleut tojujours. Voilà le col et la nouvelle traversée vers le col "randonnée", je ne retrouve même pas le dernier passage qui me permet d'acceder aux bâtons alors que celà fait 4 fois que j'y passe ! Dernière désescalade dans du rocher merdique et les voilà. A présent c'est la bonne pluie, je file vers le bas et retrouve la tente vers midi. Par chance il a arrêté de pleuvoir et je peux démonter la tente "au sec" même si elle est trempée !
Je décide de repartir dans la foulée, mes 20 kgs sur le dos...
Nouvelle pluie, je me gauffre dans les rochers mouillés (ça devait arriver...)
Je suis le balisage avec attention, le brouilalrd est là et la pluie forte commence à traverser les vêtements déperlants ! Je descends à mon rythme , sans excès. L'alpage du coeur arrive, je décide de le contourner par la droite pour éviter le Cerbère y résidant ! Discrètement je passe sans les sentes à vaches qui contournent l'alpage, afin de ne pas réveiller Brutus, chien de l'apocalypse , grand dévoreur de mollets devant l'éternel.
15 minutes plus tard, j'apperçois la queue d'un animal, un chien ou une chèvre. Flûte c'est un chien, il me repère, stressssse. Je le menace de mon bâton dans le but qu'il conserve ses distances ! Le proprio le rappelle, sans conviction. Je passe au dessus des deux chiens, Brutus grognant l'intru que je suis ! Je passe, et file sur le sentier sans demandé mon reste, dire que j'ai contourner l'alpage du Coeur pour rien ...
Tout se poursuit sous la pluie, les cuisses sont mouillées par la pluie battante, la descente est un peu longue à mon goût et surtout trop chargée !
Voilà la voiture, je suis assez fier de mes 2 jours, ça n'était pas gagné, et je suis passez entre les gouttes ... ou presque !
Je me change à la voiture avant de rentrer sous la pluie
Photos
Jolie rando Valaisanne un peu caillouteuse - nous appellerons ceci une randonnée alpine !
Topo
Départ depuis le hameau sous les Barmes entre Liddes et Bourg Saint Pierre sur la route du col du Grand Saint Bernard
Possibilité de rejoindre le pied des difficultés par Lourtier, la cabane Brunet et Pron Sery et le pied de l'arête Est (non décrit ici)
Montée
Du point 1567m en dessous des Barmes, prendre le sentier qui rejoint Morion (Balisage jaune) puis rejoint la Dreudze et le Cœur (attention aux chiens !) (Balisage jaune jusque là).
Rejoindre le point 2341 Plan Palasuit par le sentier NE puis direction W Creux de Boveire (balisage blanc et Rouge jusqu'au col de Lâne , balisage efficace le sentier est parfois mal marqué) Avant de reprendre NNE pour rejoindre le col de Lâne 3033m.
Remonter quelques dizaine de mètres à droite (balisage bleu blanc à présent ) descendre au N, Bien suivre le balisage, passage de barres rocheuses câbles barres scellées ! Une fois sur le plat, traverser le torrent et rejoindre au mieux l'arête E, gagner par de gros blocs le sommet.
Par le même itinéraire.
Bivouac
Bivouac possible vers 2750m à l'W du col de Lâne. En fin de saison problème d'accès à l'eau si absence de névé, une mini source est à proximité du sentier vers 2950m. sinon torrent de l'autre coté du col de Lâne (versant Est) à 1 heure ! (eau très minéralisée !)
carto - fichier GPS
Récit
Au départ , nous avions prévue une virée au Cervin, en traversée par l'arête du Lion ou au Weisshorn par l'arête Est, depuis le début de la semaine, la météo semblait affirmer qu'elle aurait le dessus avec un Week end foireux, Anne se désistait, elle ne voulait pas voir la débâcle, je changeais les plans pour un truc ou ça pouvait jouer : gravir la pointe de Boveirele Vendredi et le petit Combin le Samedi, le dimanche étant consacré à la chute de la pluie !
8 h 30 au dessus de Liddes gros sac (plus de 20 kg je crois) oui, j'ai une tente 3 places ... Et c'est parti sur le sentier qui grimpe efficacement ! je rejoins l'alpage du coeur ou un premier chien se met en position pour protéger les poules ! Je contourne l'obstacle, ainsi que le chalet et poursuit au dessus quand tout à coup, je vois un énorme chien déboulé, tous crocs dehors, Cerbère agressif, j'ai lu dans son regard, le souhait de m'arracher un membre ! Mon sang ne fait qu'un tour je le menace de mon bâton, ce qui ne ralenti pas sa course effrénée ; je décide de taper par terre avec l'un d'eux, il se brise , mais l'opération obtient du résultat, la course s'arrête nette, Pyram rebrousse chemin, tout en gardant en vue mes frêles mollets ! Je poursuit mon chemin, surveillé à distance par le molosse grognant, je décide de contourner cet alapge du coeur au nom peu adéquat !
La rando se poursuit, je perds par moment quelque peu le sentier (la sente devrais je dire) parfois peu marqué !
sous le poids, mon corps pli et je m'accorde une pause non prévue : courte sieste dans les chardons : bien agréable. Je repars pour trouver mon lieu de bivouac : vers 2750, dernier endroit sans trop de caillou, un muret a déjà été installé : Y a plus qu'à !
Je pause tout le matos inutile et poursuit vers le col de Lâne, repérant une micro source vers 3000 m ( la seul source dans le coin, à près de 40 minutes de la tente !
Au col de Lâne, l'idée de départ était de gravir l'arête Sud Est ! Comment décrire l'endroit... Un grand gendarme en dalle sur l'arête, plongeant sur une abîme à droite (au dessus d'un raide pierrier) et à gauche, ben la dalle qui descend 100 m sous le col avec quelques vires !
Je me décide pour tenter le coup à gauche ( à droite c'est impossible !)
Je prends une vire, puis une autre, rapidement je me rends compte que c'est assez engagé, surtout en solo... Je repère l'arête Est qui a l'air d'un gros tat de caillou, je vais perdre pas mal de temps, mais là au moins ça passera , retour au col de Lâne pour une nouvelle tentative, je redescends versant cabane Brunet, câbles, chaînes et tout le toutim pour perdre 150 m environ, en bas il y a un torrent à l'eau grisatre, j'en remplie ma gourde et la laisse là décanter ! (gros souci d'eau pendant les 2 jours !)
Je remonte le pierrier instable et gagne bien fatigué le sommet de la pointe de Boveire où je m'octroie une sieste (s'il y a bien un domaine où je suis champion, ce sont les siestes ! avec peut être la détection des hypothétiques fenêtres météo...)
Redescente à la bouteille, je bois l'élixir (en partie) et remplie derechef mon récipient !
Remontée au col de Lâne puis repérage de la base de l'arête des Avagères du Petit combin, ça sera fait pour demain matin dans la nuit...
Ca passe mais ça n'est pas si simple, du beau terrain à chamois, parfois merdique !
Retour à la minisource où je refais le plein d'eau puis à la tente que je monte, il est déjà 17 h, j'ai fait plus de 2000 m de dénivelé aujourd'hui, je suis cuît !
Sieste, repas et gros dodo, bercé par le doux bruit des averses sur le toit de la tente ...
Photo
Le massif du Mont Blanc depuis l'alpage du Coeur, le mal nommé
La Pointe de Boveire et le col de Lâne
Aiguille d'Argentière et Chardonnet
Depuis le col de Lâne, l'arête envisagée au départ...
Petit Combin, arête des Avagères depuis le sommet
Grand Combin derrère le Combin de boveire
Coucher de soleil depuis la tente


Topo
Depuis Siviez : prendre la route du barage de cleuson et sous le Tsalet Vio, prendre le sentier qui monte. Rejoindre Maretse puis l'alpage de Chervé (2260 m) par le sentier. Remonter le vallon sous le Clocher de Noveli, passer Crouille Grantze. Remonetr au mieux vers l'éperon Est de l'arête Nord et rejoindre cette arête Nord à pied (par l'éperon) Poursuivre Sud Sud Est à pied vers le Metailler (plusieurs antécîmes déprimantes !)
Récit.
Steph me rejoint vers 9 heures à Nendaz. Nous filons vers Siviez, Super Nendaz. Peautage dans le souk du parking de station de ski surpeuplé. Et c'est parti. La trace est faite, impecc, nous nous élançons. Un rapide nous dépasse, avec l'allegresse du gars en forme, nous avons la forme des hivers sans neige (surtout pour les Franc Comtois), c'est à dire petite...
A l'alpage de chervé, c'est le beau temps. répétition avant le couloir Hannibal de dmain ... miam miam ...
Je passe devant et largue Steph, qui papillonne dans le vallon. Courte pause, il fait bon.
Nous poursuivons, Je relargue Steph. Je rejoins le lieu des déposes des skis. Je remonte l'arête à pied. C'est gavé de neige. Une antécîme... 2 antécîme, le temps s'est couvert, il fait gris. Voilà le sommet... Je trace les derniers mètres avec de la neige jusqu'aux cuisses. Enfin le sommet... Non c'est une antécîme... pas sûr... Est ce que le sommet plus loin est plus haut. coup d'oeil sur le GPS... Le sommet, il est plus loin ! Je laisse tomber. Photo. Je décide d'aller à la rencontre de Steph. Je le rejoins dans le jour blanc à la deuxième antécîme. Il n'ira pas plus loin.
Nous redescendons aux skis. Puis chaussons les skis. Ski délicat dans la premièr partie, les cailloux sont proches. Ensuite, c'est jour blanc, et vu que l'itinéraire comporte des petites remontées... ben on galère. On ne voit plus la pente. on essaie de repérer au mieux les traces laissées par notre prédecesseur... Galère integrale. Dans une neige qui semble correcte, c'est rageant. Nous rejoignons l'alpage de Chervé sous le brouillard, ça skie un peu mieux ! puis c'est la piste jusqu'à Siviez. Nous croisons deux baladeurs en raquettes avec leur chien, je les passe sans m'arrêter ! Je poursuis, j'entends de furieux abboiements derrière moi. Ca doit être Steph qui a croisé le chien... Je m'attends à le voir arrivé les vêtements déchiquetés... il n'en est rien, mais la recontre s'est mal passée !
Retour à Siviez
Photo
Tous débutait sous els meilleurs hospices... avec le soleil
Au dessus de l'alpage de Chervé
L'antécîme Nord ( la première...)
L'antépénultienne antécîme, c'est plus le grand beau !
Stéphane sur l'arête
Léger but au Metailler la veille, la vengeance était de mise, j'etais assez motivé pour réaliser un petit hold up : gravir le couloir Hannibal en Février et redescendre par la voie normale. monter à 3700 en cette saison, c'est rare !
Je voyais déjà le compte rendu sur camp to camp et sur skitour. Avec les commentaires élogieux et admiratifs.
"Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de ..."
Steph m'avait dit beau mais nuageux mardi, très beau mercredi et, nous étions mercredi. Nous pouvions engager la dernière guerre punique !
Réveil 4 heures
1 heure de route pour rejoindre Bourg Saint Bernard, Nous partons à la nuit noire. GPS en moins, ça évite de merdouiller l'itinéraire à 5 heures du mat dans le noir. Départ à la frontale avec en éclairage, la carrière de Bourg saint Pierre et son bruit permanent.
Matos au complet : 2 piolets, broches, crampons,casque, broches, corde... Nous somems lourdement chargés, il faut ce qu'il faut. On apperçois la lune , quelques étoiles, pas mal de nauges... Steph monte à son rythme, je suis devant, (j'ai pas l'habitude, d'habitude, Steph, même quand il trace dans 40 cm de poudreuse, il me largue...) Bref, je surveille que l'on ne se perde pas de vue de frontale. Et je remonte la piste de ski fermée de bourg Saint Bernard. Pause technique au sommet du tire fesse, le bien nommé. Il fait gris avec du grésil, ça sent le but, j'en fais part à Steph.... Qui a l'air plutot sur de lui. On verra au pied du couloir. La pente devient plus raide, la neige est inégale, poudreuse lourde par endroi et dure limite verglacée à d'autre. Il faut rester sur les parties non verglacées, c'est à dire à gauche d'un couloir ce qui necessite de faire des tonnes de conversions (oui, pour une fois, je n'ai pas pris mes couteaux pensant , à tort, que je n'ene aurais pas besoin !
Je vois en dessous que Steph fait une pause "couteaux" alors qu'il m'avait dit qu'il ne les prenait pas, le chien ! Cette portion ne s'arrêtera donc jamais. On ne voit plus la lune, ni les étoiles, tout est bleu, bleu mauvais temps avec du vent et la neige. J'attends Steph pour qu'il trace un peu, On pourrait aller à la pointe de Molenne, ça éviterait le but basique (c'est sophie qui lui a dit qu'il yavait un plan B) CA sera toujours ça. Nous remontons. On aperçois à peine la paroie du Vélan. 2800 m Nous sommes au niveau du glacier de Proz. La consigne, trouver un rocher pour faire une pause. Steph en trouve un (petit)... Nous voyons la pointe de Molenne sans beaucoup de neige, et vu que nous sommes sans beaucoup de motivvation, nous jetons l'éponge tel l'entraineur de Mike Tyson lors des derniers combats de celui-ci! Serions nous au crépuscule de notre carrière ?
Thé (de Steph) Lion et balisto accompagnés de dates. Doudoune, masque et c'est parti pour la descente dans le jour Blanc. La neige est agréalbe à skier mais on n'y voit pas grand chose. La descente se passe bien. Nous retrouvons la voiture à 10 heures. Et croisons pleins de randonneurs à ski qui partent !
On reviendra !
C'est précisemment à ce moment là que nous avons fait demi tour ...
Buuuuuuuuuttttt !!!!
Rosablanche 3336 m
Traversée Verbier - Col des Gentianes - Siviez
Topo
Rejoindre le col des gentianes depuis Siviez ou Verbier en téléphérique
Du col des gentianes 2894 m - suivre la piste de ski qui part à l'Est et descendre dans le vallon de la Chaux.
Mettre les peaux pour remonter par la glacier de la Chaux au col de la Chaux 2940 m
Du col, dépeauter et rejoindre le lac du Petit Mont Fort en longeant le vallon à droite (quelques passages à plat !) 2750 m
Remettre les peaux et contourner la tête de Momin pour rejoindre le col de Momin (3015 m)
REjoindre le glacier du Grand Desert (direction Est, légère descente sans dépeauter) et remonter le glacier (crevasses)
pour rejoindre l'arête Nord Est de la Rosablanche puis direction le sommet. On déchausse à quelques mètres de celui-ci !
Descente
Sur Siviez (Super Nendaz)
Descendre le galcier du Grand Desert rive droite
rejoindre les Grans Plans
Plan de la Gouille
La Chaux
Rive droite du lac de Cleuson
Traverser alors sous le barage et par un sentier rejoindre les pistes de nendaz et Siviez
Pour la Rosablanche depuis
Siviez en aller retour c'est ici !
Récit
Ce matin là, je me suis réveillé sans réelle motivation. Sandrine me dit : " il fait beau, tu devrais aller faire la Rosablanche !" Comme c'est mignon ... Effectivement il fait grand beau. Agathe et Louis ne sont pas tellement motivé, je finis par décider Louis. Nous patons tous pour Siviez. Sandrine emmenne les filles en luge vers le lac de Cleuson alors que nous prenons le télésiège. Il fait beau, mais bigrement froid... Je gèle sur mon siège. Arrivé au téléphérique des gentianes, hésitation, un panneau indique "hors pistes fermés "! Nous verrons bien. Dans la benne 115 Sardines se font balancer d'un poteau à l'autre. Mais comme on est serré on amême pas besoin de se tenir, personne ne bouge ! D'où l'importance de bien remplir la benne !
Sortie de la cohue, nous nous retroubvons au col des gentianes. J'aide Louis a chausser. Oui, les Silvretta easy go, ne sont pas facile à mettre pour un enfant ! Et c'est parti pour une courte descente sur piste. Au départ bonne neige, puis quelques zones légèrement verglacées. Autour, c'est rempli de poudre... A suivre. Nous quittons la piste pour une traversée, l'itinéraire est tracé ! On peaute, J'équipe Louis qui part devant. Je le suis. La montée se passe relativement bien, il déchausse lors de manoeuvres hasardeuses, et je dois m'y coller pour remettre sa cahussure dans sa fix, tout ça dans la bonhumeur , sous le soleil et dans le froid. Arrivé au col, je m'occuppe de dépeauter, il monte un peu à droite du col en m'attendant. Le Rosablanche parrait hyper loin... Elle l'est ! Départ un peu raide mais sans problème. La poudreuse est exquise ! Nous prenons notre temps. Louis est content. Tout se passe bien. Il y a quelques passages à plat qui nécessitent de pousser sur les bâtons mais bon. nous atteignons le bas, il faut repeauter. Un sympathique randonneur en solo nous rattrappe. C'est reparti. Le paysage est magnifique : Grand Combin - Mont Blanc avec l'aiguille du chardonnet comme porte drapeau.
La montée devient plus raide, je retrace quelques virages plus doux pour mon chachou ! Le col de la Chaux est en vu avec son pique nique annoncé !
Louis est ravi ! Nous dévorons, il fait un peu froid mais ce coup ci la Rosablanche est en vue. Il faut monter un peu à droite du col avant de redescendre sur le glacier du Grand Désert. La fin va être longue. Nous papottons, chantons et discutons Record (et oui, la Rosablanche est plus haute que la pointe de la Réchasse ! )
Petit coup de fil à Sandrine pour lui dire que nous serons en retard. Nous croisons un skieur qui descend enchainant les virages dans 40 cm de poudreuse ! Ca donne envie. Je retrace tout le haut pour louis, la trace est trop raide. Y en qui aime tracer tout debout sur les cales de montées ! Ca m'occuppe ! Nous déchaussons et nous encordons. La fin est facile mais avec un peu de gaz, louis est impressionné mais ça passe. Et voilà la fameuse Croix et le sommet ! Vue impériale sur la Dent Blanche, Le Cervin et la Dent d'Herens... un petit gout d'été dernier sur ces sommets !
Photos - vidéo et nous attaquons la descente.
Moi style petis virages, louis style tout droit dré dansle pentu ! Bonne ambiance. Le glacier est parfois plat, il faut pousser. Louis me gratifie d'une chute après avoir pris de l'éléan... au pied d'une remontée ! Il est blanc de neige mais heureux. Ca skie bien, nous sommes seuls. Les descentent succèdent aux plats. Il y a de plus en plus de traces ( et oui,il y a pleins de hors pistes qui descendent du Mont Fort !)
Nous rejoignons la prise d'eau au dessus du barage de Cleuson. Je file à vive allure et au sortir d'un virage 2 mètres de vide sous mes skis. Un trou ! Comme dans un bande dessinée je reste deux secondes en l'air avant de m'écraser comme une m.....
Je braille à Louis de s'arrêter avant le trou.Il s'execute.
En fait il s'agit d'une porte de la prise d'eau et je suis passé droit au dessus.
J'ai mal au pied et au bras mais rien de grave. J'aide Louis à mieux passer l'obstacle. sur le coté, c'est moins haut!
nous poursuivons le long du barage de Cleuson. Je reste devant pour réfrner les ardeurs de map progénitures. C'est un peu verglacé et je ne veux pas qu'il fasse le grand saut. Tout se passe bien. Sur le plat et le faux plat montant nous utilisons la métohde que nous employons depuis une heure dans ces conditions : nous nous encordons et je le tire tandis qu'il pour sur ses bâtons. Ca le fatigue moins. Barage de Cleuson. Descente par la route, un tunnel. Tracversée un peu dure vers les pistes de Nendaz. Et ski jusqu'à Siviez. Nous chopperons la navette de 17 h 30 pour rentrer à l'appart impecc
Une de mes plus belles journée de montagne !
Photos :
Départ du col des Gentianes
La Rosablanche est bien loin !
Col de la Chaux
La Rosablanche et le col de Momin
Sur un replat en descendant du col de la Chaux
Lenticullaire sur le Grand Combin
Le col de la Chaux versant Sud
Panoramique Grand Combin
En remontant vers le col de Momin
Col de momin
sourire en vue de pique-nique
Le glacier du Désert et la Rosablanche
Sur la fin...
Sous le sommet
Cervin et Dent d'Herens
Grand combin et Combin de Corbassière
Fiers !
2726 m
Tel : 00 41 27 957 25 54
Refuge gardé : 165 places
Refuge d'hiver : 16 places tout confort ( couvertures bois poele et ustensiles de cuisine)
Vue imprenable sur les 4000 de Saas Fee !
Accès
De Saas Grund, prendre le téléphérique pour Kreutzboden (2397 m ) ou rejoindre ce lieu par la piste ou les sentiers. De là remotner le sentier qui mène droit vers le refuge (Est Nord Est)
Accès au refuge depuis Kreutzboden (en arrière plan le Fletschhorn et le Lagginhorn !)
Courses
Fletschhorn voie normale
Lagginhorn 4010 m
Weissmies
et la traversée des 3 ... loooon gue arête !
Nos projets étaient plus ambitieux, mais les conditions et la météo de la semaine nous ont fait revoir notre copie, tout s'est terminé sur le lagginhorn avec une magnifique descente en Monster Trotti à la fin (trotineherbe )
Topo
Depuis Saas Grund, rejoindre Kreutzboden 2397 m en téléphérique (ou à pied si c'est fermé)
De là, remonter soit le sentier soit la piste qui mène à la WeismiesHütte 2726 m
De la Weismieshütte, rejoindre la pise qui par vers vers le Nord au dessus du refuge pour atteindre le torrent, de là rejoindre la morraine du Lagginhorn gletscher puis prendre pied sur le "résidu" de celui ci. Le remonter en arc de cercle vers la droite et rejoindre l'arête vers 3400 m . On remonte alors l'arête par le fil ou par son versant Sud (plus technique et plus esthétique par le fil) plus facile en général par le versant sud. Une dale couchée en II obligatoire ! On rejoint une pente de neige à proximité du sommet.
Descente par le même itinéraire.
Carto Fichier GPS
Lagginhorn Fichier GPS au format GPX
Récit
J'avais des projets ambitieux ! Je voulais faire la traversée Lauteraarhorn Schreckhorn, les 2 4000 les moins connus des alpes ! Course engagée, le refuge est à 6 -7 heures de marche de Grindelwald et nous comptions bivouaquer ! La météo étant moyenne et la course enneigée, Enguerran me proposa de faire la Kuffner, et il ne fallait pas longtemps pour me faire changer d'avis. Les jours passsaient et avec eux les précipitations augmentaient, je connaissais les affres d'une attente au realis à 4000 en automne. Peur du froid et du but, beaucoup de neige tombée, je proposais le Lagginhorn, 4000 "facile" qui avec de la neige devait juste nous opposer quelques résistances.
Je retrouvais Engue à Martigny et nous faisons la route vers Saas Grund.
De là, téléphérique vers Kreutzboden et zou en route pour le refuge. Une petite heure et nous voilà sur place. C'est un peu court et nous décidons de poursuivre pour voir la tête de la suite. Nous partons sans bouffe, sans eau et sans matos... et c'est parti dans la bonne ambiance.
Assez rapidement, j'ai faim. Et quand j'ai faim, je n'avance plu... Enguerran me fait une théorie fumeuse sur l'efficacité du rendement en lipide. Mais je connais ma bioch. En absence de glucides le cycle de Krebs s'arrête laissant place à l'Hélice de Lynen, qui permet de pompersur les lipides certe, mais avec des effets secondaires et un mauvais rendement ! Effets secondaires : étourdissement, troubles nerveux ....
Le drâme guette. Nous avons passé la morraine raide et enneigée. Au loin Enguerran file, je compte ses pas : il en fait 2 quand j'en fais un , et vu que je marche dans ses traces, je ne me peux pas compter sur la taille de mes pas pour limiter la casse ! Il file comme le vent. Au départ j'envisageais presque d'aller au sommet à l'arrache, un joli hod up. Mais là, mon estomac crie famine, c'est insupportable. Nous poursuivons sur le glacier. Quand Enguerran se retourne je croise mes bâtons au dessus de ma tête, signe de mon abdication ressemblant terriblement à Napoléon à Fontainebleau. Fin de règne difficile, direction sainte Hélène et son climat hostile !
Pour moi point de Sainte Hélène mais un retour relativement rapide au refuge, havre de paix. Gouter (J'ai dévoré, bien entendu) puis, le bide bien rempli je me suis étalé sur une couche pour dormir. 18 h 15, réveil pour préparer le repas (et oui, je ne suis qu'un ventre). Saucisses lentilles et autres victuailles sont vites ingurgitées ! Nous nous lançons dans un feux qui nous réchauffe puis au lit pour une bonne nuit, réveil à 5 h 30.
Bonne nuit réparatrice. Je finis enfin par me caler le bide au petit déjeuner ! Vers 6 h 10 nous sommes sur le départ. Nous rejoingnons, la morraine, le glacier où nous nous encordons devant un magistral lever de soleil ! Puis nous remontons jusqu'à l'arête où nous laissons les bâtons. L'arête est en rocher correct et Enguerran a décidé de passer par le fil alors que souvent en contrebas, c'est plus facile. Je bataille dure sur les dales aux fines fissures et aux grâtons lichenés. Devant il galope. Pour définiri Enguerran, je dirais que c'est une sorte de Jeff, qui lui même est un sournoi croismeent de Burgener et de Khomeiny, le sourire en plus ! Rencontré sur les pentes du couloir Piaget aux Agneaux nous avions gravi la Verte 2 jours plus tard par le Whymper. Bref, c'est un chic type qui ne recherche jamais la facilité. Et moi , au bout de la corde, j'en chie alors que si j'étais devant, je m'assurerais tranquillement qu'il n'y a pas de passages plus aisé à proximité avant de me lancer... ( et il y en aurait, j'en ai vu...)
Ainsi, je grimpe, enfin quand je dis je grimpe on pourrait parler de reptation, j'essaie de faire bonne figure dans ces passages que Engue survole. C'est là toute la différence entre quelqu'un qui va passer l'aspi et le commun des mortels, je fais parti de cette deuxième catégorie !
Vers 3700, la neige se fait plus abondantes et nous mettons les crampons et sortons le piolet. Cette aprtie est plus roulante, nous débouchons sur une pente de neige et de là le sommet. Panorama magnifique ! et Vent frais !
Courte pause, photo, eau, bouffe (et oui, encore)
Et nous attaquons la descente. Je suis devant et JE choisi l'itinarire, et comme par hasard, c'est beaucoup plus aisé (pas eu à poser un friend moi !) Le climat est tendu, il y a l'adepte du sans crampon et l'autre ( je suis ce dernier) La discussion s'envenime. Je finis pas céder. Les semelles vibram glissent sur le rocher, elles doivent être gelées dessous c'est pas possible. La descente se poursuit, beausoup plsu en face Sud que la montée et beaucoup plus facile, fini les grâtons , les fissures fuyantes, les prises absentes, je choisi des rocs en béquets aiguisés pour les prises de main et des marches d'escaliers pour les pieds... Et ça descend. Même si je regrette mes crampons habitués au terrain mixte ! Passage de II sur la dalle couche rayée de fissure (comme sur le topo) et il n'y en a qu'une et pas 3 ou 4 comme nous avons fait à la montée. Voilà les bâtons la descente se poursuit. Sur le glacier nous décordons et filons vers le refuge pour un casse croute rapide. Avant de redescenre au téléphérique.
Là, nous louons des monster Trotti ( J'en avais fait avec Agathe au Ballon d'Alsace ils appelaient ça de la trotineherbe, mais c'était dans les Vosges ici on est dans les Alpes sous les 4000, donc se sont des Trotinettes monstres !)
Descente d'Anthologie vers la vallée sur ces VTT à grosses roues avec les sacs sur le dos. En moins d'une demi heure, nous sommes à Saas Grund et après avoir bien batailler avec la machine à paiement du parking nous rentrons chez nous.
Merci Engue pour ces deux belles journées
Photo
Depuis Kreuzboden : la Weismieshutte, le Fletschhorn et le Lagginhorn
La Weismies hütte
La Weissmieshütte
Coucher de soelil sur le Strahlhorn et l'Allalinhorn
Fletschhorn et Lagginhorn au coucher du soleil
Lever de soleil sur les Monts Roses, le Strahlhorn, le Rimpfischhorn et l'Allalinhorn
La Face Nord Est de la Lenzpitze... miam !
Le Taschhorn
Dom des Mischhabel, Lentzpitze et Nadelhorn
Au loin le Rimpfishhorn si cher à Sophie
Dom, Lentzpitze et Nadelhorn
On attend le lever du soleil...
Dans les dalles en II... peut être en III...
Ca grimpe, Enguerran suit l'arête
L'arête et la dalle en II
Depuis le haut
Enguerran, toujours sur le fil
Neige
Sommet
Le Weissmies tout proche
Un joli but : il y a 3 ans, je m'étais arrêté sur l'antécîme à gauche du Weissmies, 50 m sous le sommet du Weissmies, la pente finale ne m'avait pas inspirée...
Le sommet tout proche
Enguerran, toujours sur le fil...
A la montée, on a pris tout droit (là et au dessus !)
devant les 4000 de Saas Fee
Sous le refuge, dame Marmotte
Et c'est parti pour les Monster Trotti !
Enguerran
A fond !
Vidéo
Encore un hold up estival. Le GPS nous a ramené dans le bon chemin, notre sens de l'orientation a fait le reste. Refuge bondé au départ avec le même objectif que nous, nous fumes les seuls au sommet !
Dent d'Herens face Nord, vue de la Dent
Blanche
Topo
Refuge Aosta
La montée est annoncée en 4-5 heures, la descente est longue aussi (c'est plat !) 14 km aller !
Du barrage de Place Moulin (1920 m env) suivre la piste qui longe la rive droite du lac des Places de Moulin, rejoindre Par Raye et son refuge (de Praraué (2010 m). Poursuivre le long du torrent Buthier (belles cascades) et passer devant l'arbre Magnfique (plus de500 ans) Vers 2200 m ça monte enfin pour erjoindre une sorte de Delata à 2400 m par des dales équipées (balisage - cairn), balisage, rejoindre le refuge Aosta 2781 m
Dent d'Herens
Du refuge , descendre sous le refuge 50 m (sentier) et rejoindr le pied de la morraine. Remonter la morraine (cairns) puis sentier jusqu'au glacier sous la tête de valpelline (3000 m ) chausser les crampons et remonter au mieux le glacier passer sous le Tiefmatenjoch. Sur le glacier des Grandes Murailles, opérer un grand mouvement enveloppant en gros droite gauche en direction de l'épaule de la Dent d'Herens et obliquer vers 3700 m en direction de la petite facette Ouest. Passer la rimaye au mieux et rejoindre à gauche l'éperon rocheux à gauche du couloir (cairn) ( ne pas s'élever dans le couloir) Remonter les pentes de mauvais rocher (très mauvais rocher) et rejoindre l'arête Ouest. De là par la pente de neige puis du rocher de bonne qualité (équipé de broches scellées tous les 20 m, rejoindre l'antécîme puis par des rochers aériens mais solides, le sommet. 4171 m
Descente
par le même itinéraire, possibilité de faire un rappel dans en haut de la facette en rocher pourri !
Topo, carto, fichier GPS
Dent d'Herens fichier GPS au format
GPX
Récit
Mon frère, Thib, fait de la montagne tous les 4 ans. Et oui, il habite en Guadeloupe, ne passe en France que tous les 2 ans, et ne gravi les cîmes des alpes qu'une fois sur deux...
J'avais un cahier des charges précis : une course technique mais courte et oui, la dernière fois nous avions fait la petite Verte, il voulait rester dans le thème... Et j'avais ce qu'il lui fallait : la Dent d'Herens, technique... mais pas court. Je voulais me faire plaisir...
Thib parraissait un peu inquiet de la durée de la course, mais étant donné que j'étais le chef, il n'avait qu'un avis consultatif et non décisionnel à donner.
Nous récupérions Anne au train au Fayet et l'équipe de 3 partaient à l'assaut de cette géante à cheval entre le valais et le Val d'Aoste.
Les virages de la Valpelline avalé ainsi que le pique nique au bord du parking, nous attaquons le long plat le long du lac des Places de Moulin.L'ambiance est bonne, nous regrettons les VTT que j'avais commandé à Thib... trop compliqué. C'est plat, et ça aurait bien roulé !
Bref nous passons par le refuge de Prarayé, puis l'arbre Magnifique, puis les cascades se font admirer. Nous opérons une judicieuse pause, puis repartons. Thib est lopin devant, Anne un peu derrière, et je joue les capitaines Haddock loin derrière (voir Tintin au Tibet). Je les vois gambader loin devant.
Nous parvenons au delta 200 mètres sous le refuge. regroupement général et je repasse devant pour maitriser mes troupes. Quelques pas rocheux avec cable et voilà le refuge avec quatre tête de Maures, j'apprendrais plus tard que le gardien aime la Sardaigne.
Thib est heureux ça va être la première fois qu'il prend la demi pension, ses papilles gustatives sont en émoi... Il bave !
Je monte bouquiner et m'endors j'ai pourtant essayer d'éviter mes impossible de résister. Un guide fort sympatique aide Anne a réparer ses crampons, il nous a donné une belle leçobn d'humanité. Malheureusement, je n'ai pas eu la présence d'esprit de prendre ses coordonnées. Nous discutons et voilà le repas.
Thib est pressé de déguster les mets. Et hop, les couverts (en plastique) arrivent... Déception, discussion sur l'écologie, "De la place de l'homme dans cet environement", du coût de retraitement des déchets... Puis le repas, Anne râle de l'absence de rabe et des portions congrues. Thib lance "c'est comme à la cantine !" Bref, tournée de déception générale ! Et zou, les assietes à la poubelle et les alpinistes au lit.
Le lendemain matin, lever 3 heures. Déjeuner aux biscottes (pas de pain) mes deux accolytes font une mine déconfite, près rapidement je les attends dehors. Je ne sais pas ce qu'ils font, une à une, les cordées partent. Même la gardienen qui me dit, vous ferez attention aux chiens , qu'ils ne sortent pas, sinon, ils vont nous suivre. bref, nous sommes les derniers à quiter le refuge vers 4 h-10. Nous descendons vers la morraine et rattrapons rapidement une cordée anglophone, vue leur technique, ils n'iront pas en haut, le guide les promène, me dis je ! Morraine, sans doute un peu trop à fond, nous rattrapons les autres cordéees qu glacier. Crampons corde casque piolet, c'est parti, en file indienne, toutes les cordées. Un peu lente à mon goût, je décide de dépasser, mes dans les lacets, ma manoeuvre n'est pas très adroite et les cordées se chevauchennt, il n'y a que peu d'espace entre deux pour passer ( je m'excuse auprès des autrescordées, à postériori, pour mes manoeuvres pas forcement judicieuses...) Un replat, une cordée part vers la voie normale, les autres vers le Tiefmattenjoch, j'ai décidé de me contenter de la voie normale, le ciel est bouché il y a pas mal de vent et l'arête risque d'être inconfortable. Ma décision sera la bonne, 30 minutes plus tard, les cordées redescendront du col pour nous suivre, trop de vent sur l'arête Ouest.
Gros coup de barre pour moi, je décide de laisser Anne devant (parti trop rapidement sans doute dans la morraine puis sur le glacier...) Le brouillard nous englobe, jour blanc, avec à voir, la trace et Thib devant moi. Pause vers 3800 m et scrutage de GPS, Oh, mais nous ne sommes pas au bon endroit, nous sommes en direction de l'épaule !
Nous quittons la trace au GPS en direction de la base de la facette ouest. Le GPS indique notre position, je guide Anne poursuivre la trace qui me semble opportune, elle répond au doigt et à l'oeil...
Sous la rimaye, je décide de passer à droite, un passage me semble solide. Anne toujours devant, s'execute, ça tient, une langue de neige joint les deux lèvres. Puis il faut traverser tout à gauche au dessus de la rimaye. Thib peine par moment, la pente est un peu raide, nous sortons sur une arête secondaire. Anne poursuit devant en trouvant un itinéraire correcte dans du rocher super pourri. qulques cairns jalonnent l'itinéraire en dale et vires éboulités. Peu agréable. Thib est un peu fatiqué. Nous finissons par monter trop haut. Je vois Anne qui s'échine dans un passage improtégeable.. Je fais redescendre tout le monde et trouve une vire qui nous ramène sur l'arête Ouest. Thib décide de jeter l'éponge et de nous attendre. Je lui conseille de se construire un muret en pierre pour se protéger du vent. Nous filons, dans le brouillard vers le sommet, laissant le fréro dans le froid ! Le rocher devient réellement agréable à gravir et bien protégeable. Je suis repassé devant et je profite enfin de l'escalade. Anne suit sans problème. Je reperds parfois l'itinéraire aux traces de crampons laissés sur les rochers. Un passage aérien, il était mentionné sur le topo et voilà l'antécîme. Rien de très difficile, juste rester un peu concentré sur la fin de l'arête assez aérienne. D'un coup, la pente redescends, le GPS inidque le sommet à moins de 10 mètres. Nous y sommes ! Dans le brouillard !
Devant nous devrait se dresser le fier Cervin et son arête du Lion, mais là, rien, tout est blanc. Ni l'Obergabelhorn, ni la Tête Blanche, ne reste qu'Anne et moi sur ces morceaux de caillou. nous sommes heureux mais, il faudra revenir, pour la vue !
Nous faisons rapidement demi tour, afin que Thib n'attende pas trop La désescalade est relativement facile. Je l'appelle, il me répond, nous finissons par nous repérer visuellement 100 m au dessus de lui. Il a eu froid mais ça va, pour se maintenir en vie il a fini la boite de Bastogne sur laquelle je lorgnais, le chien ! Nous repartons vers la facette. et on organise un rappel pour démarrer la descente (thib aime les rappels, ça lui fera plaisir...) Et hip, nous filons un peu au GPS vers le bas de la pente pourrie. Quelques rochers dégringolent en dépit de nos précautions. Passage au dessus de la rimaye sans problème et nous décidons de suivre les traces directes qui passent dans les crevasses au lieu de remonter pour les éviter. Et ça passe, 1/2 heure de gagner ! Nous voilà presque sortis du glacier. La morraine, un peu de ramasse et voilà le refuge.
Nous buvons un coup et c'est parti pour la looooonnnngue descente. Le lac fut bien long, nous en sommes même venus à calculer le nombre de jour necessaire à son remplissage pour passer le temps, et on est arrivé à un chiffre improbable !
Et le lac s'est terminé et le parking est arrivé ouf, juste à rentrer à la maison !
Merci et bravo à Thib et Anne !
Photos
Anne et Thib au départ
Vaches à la plage !
Thib à la pause
Le refuge Aosta, bon accueil
Le matin sur le glacier, départ un peu rapide de ma part...
La plupart des cordées à l'attaque du Tiefmattenjoch
Sortie du glacier sous la facette Ouest
A l'approche du sommet - pas le grand beau
Petite mine au sommet ! et nuages !
Anne dans le dédale
Thib, position peu accadémique, Anne veille !
Sur le glcier, satisfait
Machoires mangeuses d'hommes
Le drapeau de la Sardaine à têtes de Maure flotte
Thib
Vidéo