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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Valais

Vidéo : ski de randonnée - Dents de bertol 3524 m

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'ApoutsiakValaisSki de randonnée

Dents de bertol depuis Arolla

Versant ouest

Descente sur la cabane de Bertol

Vidéo : ski de randonnée - Dents de bertol 3524 m

Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeValaisalpinisme
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m

magnifique tour dans le Valais au dessus d'Arolla

Arolla

Pas de Chèvre

Cabane des Dix

Col de Cheilon

Col du Mont Rouge

Couloir du col de Lire Rose

Ruinette 3875 m

Jonction du glacier de la Serpentine et du Brenay

Col de la Serpentine

Serpentine

Pigne d'Arolla 3790 m

Col des Vignettes

Arolla

 

Vidéo

Topo

cabane des Dix

D'Arolla, gagner les pistes de ski (possibilité de prendre une piste raquettes ou prendre les téléskis !) et remonter la piste des Hôtels jusqu'au sommet du téléski Passer au sud du Mont Rouge (point 2581 m  CNS) le point 2738 m CNS pour gagner le pas de Chèvres (2855 m)

Descendre les 2 séries d'échelles puis gagner le glacier de Cheillon et rejoindre la cabane des Dix en passant au Sud de celle-ci par un mouvement enveloppant ! 

cabane des Dix 2928 m

 

La Ruinette

de la cabane des Dix, gagner par un long faux plat le col de Cheilon (ça se raidit sur la fin - 3237 m.

Toujours en faux plat, rejoindre le col du Mont Fort - 3326 m.

Descendre en direction du col de Lire Rose (raide au départ) et repérer le couloir qui part à gauche avant le col de Lire Rose.

Remonter ce couloir (bas du couloir 3130 m environ)

Le couloir aboutit au point 3386 m de la CNS (donc 250 m de couloir à 45° bien tassés par endroit !)

Partir sur la droite pour rejoindre le glacier de la Ruinette

Rejoindre le collet à droite du point 3710 m. Remonter l'arête, au dessus de la première bosse, basculer à droite et rejoindre un petit couloir de 12 m en III+ (crux).(rappel équipé pour la descente)

Puis remonter l'arête au mieux, soit sur le fil soit en versant sud. Gagner le sommet.

Descente par le même itinéraire puis au milieu du glacier (attention, un petit couloir pas évident à trouver depuis le haut permet de gagner la moraine du glacier de la Serpentine (voir fichier GPS)

 

Pigne d'Arolla

remonter le glacier de la Serpentine en contournant la barre de sérac par la gauche, rejoindre le col de la Serpentine, puis remonter la Serpentine en la contournant soit par la gauche, soit par la droite., de là, gagner le Pigne d'Arolla

 

Descente

Descendre et rejoindre la cabane des Vignettes et de la cabane , Arolla

 

Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m

Récit

Tout commence par un devoir citoyen, je me retrouve à 8 h du ma à aller voter et zou, direction le Valais dans ma puissante berline de marque française...

Je retrouve Yves avec lequel j'avais gravi le Gross Grunhorn et le Jungfrau il y a 3 ans. On pique nique, on s'habille, on porte les skis 2 minutes jusqu'au pied de la piste de ski, et on chausse. Pendant qu'on chausse deux chevreuils traversent la piste juste au dessus de nous, deux skieurs à la descente nous en avertissent, malheureusement, le temps que nous prêtions attention à leur appel, les chevreuils on quasiment disparus... :-(

 

Et c'est parti, sur cette piste de ki en fin de vie, de toute façon on n'a pas le choix, ailleurs, il n'y a pas de neige... On remonte au mieux la piste, croisant pas mal de skieur à la descente, et observant en contrebas, ceux qui montent ou descendent de la cabane des Vignettes. Yves et poli, il me suit, je sens que son rythme est bien plus rapide, il faut dire que c'est un GRAND skieur de randonnée, et qu'il fait beaucoup plus de dénivelé que moi. On opère une petite pause avant de quitter la piste. Puis on poursuit, j'oserve au loin 3 skieurs, je sens qu'on va les rattraper, je commence à faire une truc pas très classe mais qui permet de passer le temps, je mesure le temps qui me sépare du groupe. D'abord prendre un point de repère bien repérable, puis consulter la montre, mémoriser l'heure, et quand c'est mon tour de passer le point, calculer l'écart. Je complique parfois ma tache en prenant plusieurs points en même temps, ce qui nécessite au cerveau de réaliser plusieurs calculs à la fois. Sous le cagnard, comme aujourd'hui, pas toujours évident. Et je me rends compte qu'on fond sur le groupe. 3 minutes... 1 minute 40... 1 minute. En fait ce sont 3 filles, qui papotent. Je me retrouve dans les effluves de parfums, je les rejoins, les salue et les dépasse. Je poursuis vers le Pas de Chèvre, la pente se raidit, le col est déjà là, on fait une petite pause.

Au col, un couple et leurs deux filles s'apprêtent à descendre. Les deux filles sont magnifiques, deux blondes au cheveux long... " Ah si j'avais été plus jeune" Mais le poids des années ne joue pas en ma faveur... On verra au refuge, qui sait...

Les 3 grâces rejoignent à leur tour le col. (Attention, j'ai écrit grâce et non grasse ! Cela fait référence à 3 déesses de la mythologie : celle du charme, de la beauté et de la créativité - fin de la parenthèse comme indiqué ci-après)

 

Bref, les 3 Grâces discutent toujours, interrogent un autre type sur les courses possibles.

 

 

 

 

 

Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 mSki de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 mSki de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m

Nous quittons le pas de Chèvre pour nous engager sur les échelles. C'est le périph à l'heure de pointe. Il faut s'informer et vérifier que personne n'est engagé dans l'autre sens. Les croisements sont courtois, et tout se passe bien malgré les quelques bouchons. On descend à pied jusqu'au glacier et on rejoint le couple et les deux "Heidi". Tout le monde rechausse, Maman part devant , suivie d'Yves puis  de Heidi 1, que je ne tarde pas à dépasser. Le glacier est super grand et il fait méga chaud. On fini par retrouver le couloir d'accès au refuge. Un gars sans sac à l'air de bien galérer. C'est un ancien et je m'enquiers de son état. Sa fille est venue lui prendre son sac et il me dit qu'il gère.  Je poursuis, on remonte le couloir  et on retrouve le plat juste avant le refuge où il semble ya voir une grosse ambiance... C'est sûr, il y a des Italiens. Arrivé au refuge, bingo, un gros groupe d'Italien fête un anniversaire avec chapeaux, ballons et cotillons, et musique !

On range, on fait sécher, on s'installe, tout le monde fini par arriver au refuge. et je me rends compte qu'il y a beaucoup de fille dans le refuge, et que toute sont des bombasses (bon, je sais, c'est pas très classe, mais c'est vrai que chacune était jolie) de splendides Italiennes, des Suisses Allemandes, des Françaises. Un petit avant goût de Paradis ! Et aucune ne me trouve le rôle de Roméo... C'est vraiment trop injuste. (Et ma petite femme qui va lire ça...    Aïe ! pas sur la tête !)

Bref, je nage presque en plein bonheur. Un hélico en profite pour venir vomir ses héliskieurs, enfin je n'ai pas trop compris la manoeuvre, dépose de gens équipés au pied du refuge.

les trois Grâces sont en pleine discussion sur la place de la femme dans la préhistoire avec de grandes théories. Bon je n'ai rien dit mais ce qui est bien avec la préhistoire, c'est que comme son nom l'indique, on n'a pas d'écrit, donc on peut lui faire dire n'importe quoi (leur théorie était que les femmes dominaient les hommes à une époque). Yves moi participons discrêtement à la conversation. Je pars faire une petite sieste. Et c'est déjà l'heure du repas.

 

A table, on se retrouve avec  les trois Grâces et le l'ancien et sa fille. Les gardiens nous offrent un petit verre defendant. L'ambiance est sympa, l'ancien est Franc Comtois, sa fille chasseur alpin, on discute montagne, comme souvent en refuge. L'une des Trois Grâce entâme une consultation de médecine parallèle sur ses deux amies, les questions sont plus bizarres les unes que les autres, elle compte les points sur un petit papier, je n'ai pas entendu le résultat de ces consultations, mais les questions avaient de quoi surprendre "as tu une bonne circulation sanguine" " combien de fois vas tu au toilettes" "tes règles sont elles douloureuses"... J'avoue être resté perplexe. elle en profite pour raconter sa vie compliquée avec un oncle, très compliquée.

Le repas se termine avec les résultats du premier tour de l'élection présidentielle, visiblement, la droite de la table semble plutôt modérée, tandis que du coté des trois Grâces, c'est l'affliction, j'en déduis la présence de 3 Mélanchonistes avec nous. Mais peut être me trompes je !

Nous filons nous coucher, nous avons négocié un petit dej à 4 h alors que le reste du refuge décolle à 6 h 30.

 

On se couche les premiers, mais il y a vite  de l'animation. En face, un chauve s'énerve avec le dortoir voisin (les italiens ?) il tape le mur avec force et énervement. 1 fois... 2 fois... 3 fois, il fini par se lever et aller engueuler directement les auteurs. J'ajouterai juste que quand il est rentré dans le dortoir endormi, il a allègrement allumé la lumière, sans rien n'y trouver à redire...

Une fois le chauve calmé, je m'endors, mais je suis réveillé par les trois Grâces qui arrivent un peu bourrée, elles ont pris un digestif avec un guide suisse de leur connaissance. Bref, elles discutent encore et mon endormissement est cassé.

Mais je finis par m'endormir.

Et d'un coup, un cri, strident, énorme, ça me boulverse le coeur, c'est une des trois Grâce qui a du cauchemarder. Elle a du réveiller tout le refuge.  Bon ça m'a bien stressé.

Il n'y aura pas de guerre de la fenêtre ouverte, mais le début de nuit a été bien agité...

 

 

 

Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 mSki de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 mSki de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 mSki de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
panorama cabane des Dix
panorama cabane des Dix
panorama cabane des Dix

panorama cabane des Dix

3 h 45, le réveil, puré je dormais bien.. Je secoue Yves et on décolle, en essayant d'être discrêts. Petit dej au thé, c'est pas ma tasse de thé, ben si ! On s'équipe et on sort du refuge à 4 h 30, les couteaux dans la poche, il fait froid. On s'égare un peu juste après le refuge, on descend un peu trop, on corrige le tire et voilà la trace. Au bout d'1/2 heure je consulte mon alti on n'a gagné que 100 mètres, je pensais que le col serait déjà là. Le rythe est bon. Yves se colle derrière moi pour ne pas me larguer. La trace se raidit, on est sous le col (de Cheillon). Adhérence des peaux parfois limite mais voilà le col, il fait nuit noire. Courte pause et on poursuit à plat vers le col du Mont Rouge. C'est plat, on  observe la trace qui part  à droite vers le Mont Blanc de Cheillon. Nous suivons une vieille trace qui nous permet de ne pas nous enfoncer. Je surveille la face nord, je suis sûr que c'est jouable de passer par là, mais je suis équipé de mes crampons light et de mon piolet light... euh ... un peu light.

Col du Mont Rouge, il fait froid, j'hésite à mettre la doudoune sous la Gore Tex. Je repère un petit couloir au dessus du col de Lire Rose qui pourrait nous permettre de gagner le glacier de la Ruinette sans descendre trop  bas.

Bon, il faut d'abord gérer la première pente sous le col, bien raide et en neige béton. Yves part, je le suis, tout en dérapage, les skis vibrent à fond sur la neige méga dure. je finis par enchainer les virages. La pente est moins raide, c'est agréable. Un petit schuss dans les coulées d'avalanche nous permet d'accéder au pied de  notre petit couloir nous passerons par là.

Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m

Je pars devant, et je laisse Yves qui me talonne prendre rapidement le relais. J'en profite pour faire des vidéos et des films. Yves passe l'étroiture, je passe de nouveau devant. Je trouve mon rythme. Je m'arête juste sous la sortie, faire une petite vidéo. Yves passe devant et termine, on se retrouve sur l'arête , et là, bonne surprise, pas de souci pour gagner le glacier (j'avais peur que ça ne soit galère vu qu'on a un peu inventé le passage)

On remet les skis sur un glacier parfois verglacé, les peaux glissent, mais pas toujours vers l'avant. sur le plateau, on retrouve des traces. Deux skieurs sont passés par là (il s'avérera après que je retrouverait leur compte rendu sur camp2camp). Nous prenons leur trace. nous metons les couteaux sur le haut et déposons les skis.

Crampons, piolet, et c'est parti. assez rapidement on se retrouve au pied d'un petit couloir d'une 15aine de mètres, bien raide. Je me lance, appliqué, pas le droit à l'erreur. Chaque pied en opposition, les crampons crissent, on trouve quelques prises de mains, je progresse. Je finis par tomber sur une pierre branlante, qui ne l'annonçait pas. Flûte elle est pile ou je voulais poser mes pieds. Je l'évite afin qu'Yves ne la prenne pas sur la tronche. En haut, j'attends Yves avant de repartir. La suit eest plus facile, sur le fil de l'arête ou plus souvent versant Sud. On galope sur l'arête. Les traces nous aident à éviter d'hésiter. J'aime ses arêtes en PD. Celle ci est particulièrement esthétique avec le Grand Combin en toile de fond. Les passages sont variés, un dernier sur le fil, en plein ciel. et voilà le sommet, Youpi !

 

On regarde le paysage, le Mont Blanc de Cheillon tout proche et les 10aines de skieurs de rando sur son antécîme. On grignote, et on repart pour la descente.

Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m

La descente est rapide, les passages techniques bien négociés, on opère un petit rappel dans le petit couloir et on rejoint les skis.

on attaque la descente, la neige est plus que correcte. Je prends en charge  les opérations et je propose à Yves d'aller skier rive gauche du glacier, là où la neige n'a pas trop ris le soleil. Nous laissons les traces de nos prédécesseurs au centre du glacier et y filons. Au bout de plusieurs minutes nous avons un doute... Est ce que ça va passer jusqu'en bas. Sur la carte, oui, mais en pratique... on décide de rejoindre les traces. Et zou, traverser à droite du glacier, on retrouve les traces qui nous amènent à un couloir bien raide. On déclenche de petites coulées à chaque virage. Yves par devant, je le suis. Ca se skie pas trop mal.  On fini par sortir en bas sur le plat du glacier, on regarde juste où on avait envisagé de passer, il ya d'énormes barres rocheuses infranchissables... Parfois, on a du pif...

Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m

j'avais prévu de remonter le glacier du Brenay jusqu'au Pigne d'Arolla. mais force est de constater qu'il n'y pas de trace et que ça va être galère de passer le long des séracs. Je finis, un peu déçu par jeter l'éponge, on passera par la Serpentine.

On repeaute, et nous voilà en plein cagnard sur le long et plat glacier de la Serpentine. 3 km à parcourir jusqu'au col.

C'est parti, assez rapidement je vois qu'Yves coule une petite bielle, je le surveille du coin de l'oeil, mais il avance, à distance. Au loin, deux skieurs. Je rejoue au jeux du timing. Premier point 35 minutes. Ca va être chaud pour les rattraper. La trace remonte sous les séracs, elle traverse en rive droite, j'opère une pause pour attendre Yves. Puis  repars, nouvelle pause. Les deux devant sont à présent à 20 minutes.  Je file, tranquille, que ce glacier est long... et plat. Un poil plus de pente sur le col, et je tombe, sur un Italien, je les ai rattrapé. Il part, je fais ma pause, attendant Yves, qui arrive quelques minutes plus tard. On boit et on bouffe. Avant de repartir. On longe la Serpentine et on met les couteaux avant le passage raide. Les deux Italiens sont juste devant, on va les avaler. Je pars devant, Yves juste derrière, on dépasse les Italiens, la fille est vraiment dans le dur. On se retrouve sur le plateau de la Serpentine. J'enlève les couteaux, et je décide de jouer au jeux du... je rattrape la cordée devant. mon seul problème : il ont la moitié du trajet d'avance ! Je tente le coup, Yves a des doutes.

Premier pointage, 13 minutes, ça va être chaud. Après 2000 m de déniv ,je ne vais quand même plus très vite, même à fond. Mais faire des calculs et avoir pour objectif de réduire le temps m'occupe et je serai plus vite au sommet.  8 minutes, il ne reste plus grand chose avant le sommet... 5 minutes... dernier virage. C'est raté, mais je fins, 3 minutes derrière le groupe (j'apprendrais sur Strave que j'ai le 5ème temps sur 35 Stravaïste sur cette portion !)

Au sommet, un anglais s'approche et me demande si j'ai une chaîne Youtube. damned, je suis une fois de plus reconnu.  On papote un peu (pas trop avec mon anglais trop basique)

Yves fini par arriver.

On fait quelques photos, on mange (on arrête en fait jamais de manger) on fini les derniers centilitres d'eau.

l'Italien fini par arriver, il a laissé sa dulciné et sa galère. Elle fait du surplace au loin. La bonne vieille galère. J'observe la scène. Il fini par descendre (je pense pour récupérer son sac)

Et zou, il faut descendre.

Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 mSki de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 mSki de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
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Les peaux enlevées, on part, à fond, neige un peu dure, on a la sensation qu'elle a regelée avec les nuages. Les virages s'enchaînent, on fait régulièrement le point pour ne pas louper l'accès au Vignette. Bingo, une belle pente bien verglacée nous accueille, je déteste. Mais c'est court. on passe devant la cabane des Vignettes et son col et on plonge au Nord dans une neige traffolée.

On skie assez vite et on perd du dénivelé rapidement. La neige devien transfo, un peu collante, mais elle se laisse skier. Il faut juste éviter les cailloux. On fini par déchausser sur une passerelle pour rechausser 50 m plus loins sur la piste de ski. Derniers mètres dans une neige soupe skiable. Nous voilà en bas. Il fait 20° mais on est habillé comme à 3800 m : polaire Goretex, il faut un peu chaud. On descend les derniers mètres à pied et on gagne la voiture.

24 km et 2200 m de dénivelé , une belle aventure en montagne, comme je les aime !

Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Ski de rando : La Ruinette 3875 m et le Pigne d'Arolla 3790 m
Les trois Grâces

Les trois Grâces

Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m

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Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 mSki de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m

Magnifique sortie sur un magnifique sommet.

 

Vidéo

Topo

Départ :

Départ de la cabane de l'Arpitetta que l'on gagne soit depuis Zinal directement, soit depuis le col de Milon  au dessus de la cabane

Sommet :

Depuis la cabane de l'Arpitetta (2786 m) prendre à flanc (à l'est de la cabane) et longer le cirque glacière pour rejoindre le point 2707 m et le pied de la rampe du glacier de Moming.

Remonter à flanc cette rampe. On rejoint le glacier de Moming au dessus de la grande barre rocheuse. Remonter le glacier de Momin gen rive gauche.

Remonter en direction de la pointe Sud de Moming. Puis bifurquer vers le point 3582 m (petit col -superbe vue)

De là rejoindre facilement le Dôme 3651 m

Descente :

Par le même itinéraire jusqu'à 3000 m puis en restant rive gauche du glacier on longe ensuite la base de l'arête avant de plonger vers le pont (en cas de faible enneigement il peut être intéressant de repartir vers l'amont de la rivière. De là on passe le pont et on rejoint Zinal par la piste

 

 

Récit

Bonne nuit dans le petit refuge de l'Arpitetta.

Le réveil de mes voisins sonne (5 h 45), je me réveille. les 6 de la tablée d'hier se lèvent, on a tous pour objectif le Blanc de Moming. Je descends et croise les deux derniers alpinistes d'un groupe de 9 qui sont en partance. On aura près de 3/4 d'heure de retard sur eux.

Petit dej, pain maison, j'ai failli vomir quand un cheveux de la patissière est venu s'enrouler sur ma glotte. Ca a failli mal se terminer, mais , grâce à ma pratique intensive du Yoga, j'ai pu maîtriser ma réaction et éviter un drâme. Je finis , avec difficulté, à ressortir l'intrus : Ce fut juste.

CE matin, le pain a du mal  à passer, je ne parviens pas à l'avaler. Alors je mâchonne, je mâchonne, tel un bovin ruminant du bon foin. Je bois du thé pour faire passer. Je finis par terminer et filer me préparer.

Quand je sors du refuge, vers 6 h 30, le jour point. Je mets la frontale, je sais que ça ne sera pas pour longtemps et je pars. Je suis le premier du deuxième groupe. Après une hésitation quand à la direction à prendre ,je finis par trouve le bon angle de départ. La neige  a bien regelé et je suis les traces qui vont d'une moraine à l'autre à flanc. Je me rends compte que les deux Suisses me suivent. Ils me dépassent sur une moraine, ça tombe bien ils n'auront pas à voir mon style apocalyptique. Ils passent devant, donc, et je les suis derrière. On parviens au prix d'un dernier schuss au début de la montée. On peaute, je repasse devant.

Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m
Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m
Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m

Le départ est un peu raide et je fais une petite pause pour mettre les couteaux. Un passage raide, mal réveillé, je merdouille un peu mais ça passe. ca sera le dernier, ensuite, c'est cool. La trace longe le dessous du glacier. Elle est bien faite, elle monte en pente douce. Je finis par  débouler sur le glacier. Trace impeccable, je vois au loin le groupe de 9; 2 ou 300 mètres au dessus de moi. Je remonte encore pour m'offrir une petite pause aux alentours de 3000 m.

Je repars, le soleils de lève, il fait grand beau. Magnfique journée, paysage magnifique dans ce cirque, à gauche, le Weisshorn, le Zinalrothorn, l'arête du Blanc de Moming, le Blanc de Moming, et le Besso à droite. Je profite tout en avançant. Plat du glacier, nouvelle petite pause lunettes.  Je poursuis, la trace va longer la base de l'arête du Blanc, je fais une dernière pause boisson et bouffe sous le col. J'arrière garde du groupe de 9 est à 5 minutes devant moi. je repars et je les rejoins au col. La vue est magnifique, l'Obergabelhorn, la Dent d'Herens, la Dent blanche ... Petite pause photo, je repars devant l'un des 9 et derrière un autre. Je profite des derniers mètres. et rejoins le sommet. Un belvédère 5 étoiles !

pause ravitaillement avant d'attaquer la descente. Tout le haut en poudreuse, le soleil n'a pas fait son oeuvre. j'en profite ! Les plats sont passé rapidement puis je reoins la côte 3000 où je quitte la trace de montée. Je vois un trou passer sous mes skis pour me rappeler que je suis sur un glacier. Je me fais bien plaisir, la neige, plein Nord est excellente (alors qu'il n'y en a presque plus en face Sud) Je bascule de petits couloirs en petits couloirs , la neige est dure maintenant, ce qui devient presque utile car il ya des petites remontées, ça permet de conserver de la vitesse !

 

Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m
Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m
Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m
Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m

Je rejoins "les dessus" du vallon de l'Arpitetta. Il commence à y avoir des Vernes, puis quelques cailloux, puis beaucoup dehttp://alpinisme.over-blog.net/2017/04/ski-de-randonnee-blanc-de-moming-3657-m.html Vernes ... et beaucoup de cailloux. Il faut descendre , monter ,skier sur les vernes, lever un ski pour passer un caillou, lever l'autre. Louvoyer.

La trace repars à gauche dans le vallon. de plus en plus merdique. Mais ça passe à ski. puis ça revient le long du torrent pour rejoindre le pont.

Je déchausse, puis c'est parti pour la sessions chaussage déchaussage... Trop fréquents à mon goût. cette année est vraiment triste pour la quantité de neige. une dernière portion à ski, puis c'est fini, il faut porter. Pour le long plat de Zinal. Tout bouillasseux, tout cradouille. Je marche dans Zinal, il me faut faire du stop, mais les voitures ne sont pas légion. A la sortie de zinal un sympathique automobilisite fini par me prendre et me ramène à  Mottec

périple terminé !

Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m
Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m
Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m
Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m
Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m
Ski de Randonnée - Blanc de Moming 3657 m
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Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta

Apoutsiak — ValaisZinalSki de randonnéealpinismeDFace Nord

Une bien belle et bien longue journée

Ski de randonnée

Détail :

  • Turtmanhütte 2519 m
  • Face Nord Nord Est du Brunegghorn 3833 m
  • Descente point 2800 m sur le Turtmanngletscher
  • Cabane de Tracuit 3250 m
  • Point 20703 sous le col de Milon
  • Col "superieur" de Milon  2996 m
  • Cabane de l'Arpitetta  2786 m

Vidéo

 

Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta
Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta

Topo

Accès à la Turtmannhütte

Voir topo ici

Face NNE du Brunegghorn

De la Turtmannhütte, redescendre légèremen tet prendre le premier couloir à gauche qui mène au Gässi. De là rejointdre le point 3075 m de la CNS pour basculer sur la glacier (Brunegggletscher) Rejoindre le petit col qui sépare le Schöllihorn du Brunegghorn et basculer versant Nord (Abbergletscher) rejoindre le pied de la face Nord. La remonter en son centre, passer la rimaye et monter en ascendance à droite  jusqu'aux rochers.  puis partir sur la gauche 30 m au dessus pour rejoindre l'arête. (il est possible de gagner le sommet directement)

D+ 3 -  3833 m

Descente du Brunegghorn

Par le Brunegggletscher, et rejoindr ele point 2800 m à la jonction du Bruneggletscher et du Turtmanngletscher.

Col et Cabane de Tracuit (3250 m)

Traverser le Turtmanngletscher et remonter sa rive gauche puis rester en rive gauche sur le plat pour rejoindre le col et la cabane de Tracuit 3250 m

Traversée du col de Milon ( 2996 m)

De tracuit, descendre versant Sud Ouest et viser le point 2703 m de la carte CNS

Remonter vers le col de Milon sur l'arête de Milon. Attention, il ya deux cols.celui de droite est plus facile vesant Arpitetta !le col de gauche donne sur une barre que l'on peut descendre au prix de passages quelques peu délicats...

Du pied du col rejoindre la cabane de l'Arpitetta en appuyant à gauche, elle apparait au détour d'une moraine.

Pour info : le trajet complet fait 23 km et 2200 m de dénivelé. J'ai mis 14 h, on peut faire plus court.

 

 

Face Nord du BrunegghornFace Nord du BrunegghornFace Nord du Brunegghorn
Face Nord du Brunegghorn

Face Nord du Brunegghorn

Récit

 

La Veille (pour le récit complet voir ici)

Nous sommes arrivés bien tard à la Turtmannhütte : 18 h 30, à peine le temps d'enlever les peaux qu'il faut passer à table... Pendant le repas, Ovidiu s'active à trouver de l'eau. bredouille au départ, il fini par en trouver dans la fontaine. Elle ne coule pas, elle stagne. A l'aide de mon piolet, il brise la glace et recupère le précieux liquide (oui, ici l'eau est à 12 €!!! me litre 5). Bref, il revient faire comme Artaban lorsqu'il revient avec ses deux bouteilles remplies. Je vois la terre au fond du flacon. Je sens qu'elle va être goutue !

J'attends la fin du repas pour déguster la première lampée... Horrible, un goût de vase infecte... A gerber.

Et finalement, le soir , un peu d'eau est offerte pour se la ver les dents. J'avoue que j'en ai un peu profité !

 

Mauvaise nuit...

3 h, le réveil sonne, j'ai les jambes lourdes de la déjà grosse journée de la veille. Je m'habille et m'extirpe du dortoir en silence, nous sommes les seuls à nous lever de si bonne heure. Dans la salle à manger, je m'abreuve de jus d'orange et de thé tout en dévorant quelques tartines. Je propose à Ovidiu d'aller faire un tour vers l'arête Est du Bishorn (l'objectif iniital était la face Nord du Bishorn mais un guide, la veille , nous l'a déconseillée) Ovidiu préfère les faces et déteste les arêtes... On partira pour la face ord du Brunegghorn.

Je peaufine mon sac, il est déjà l'heure de partir.

La météo est parfait ce week end, on n'a même pas le stress d'une intempérie, pas la possibilité non plus d'avoir le mal des rimayes...

Frontale, Goretex, et c'est parti, année sèche, année de galère. il faut déchausser à plusieurs endroits au bout de 5 minutes. On hésite quant au bon couloir à prendre, et c'est Ovidiu qui a raison, crampons piolets, skis sur le sac. Et c'est parti pour la première petite grimpette de la journée dans le couloir du Gässi. In rejoint le plateau, on remet les skis, je pars devant pendant qu'Ovidiu se ravitaille en neige. Ce qu'il ya de bien, c'est que je suis déjà passé par là il y a 3 ans, ça aide, on avait fait l'arête Nord Est avec Anne.

Je surveille par moment du coin de l'oeil, que la frontale d'Ovidiu est bien derrière et je progresse. J'aime bien prendre un petit rythme lent et régulier. Suis je en forme, je me rends compte qu'Ovidiu ne me rattrape pas, je finis par l'attendre.

On repart, et je me retrouve derrière, le jour point. La face Nord du Bishorn est là, magistrale, un gros sérac en barre l'accès, j'inspecte les différents possibilités (pour une autre fois). Il ya un grand couloir à droite, avec sans doute pas mal de glace masquée par une fine couche de neige. A gauche c'est tout en glace. Au centre, en louvoyant au milieu du gros sérac, il ya sans doute un passage , mais qui nécessite ensuite un gros détour pour éviter une méga crevasse ... J'inspecte aussi l'arête Est, on ne sait jamais...

Ovidiu m'a largué, je progresse tranquillement, on rejoint le petit col qui donne accès à la face Nord. Là voilà !

Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta
Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'ArpitettaBrunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta
Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'ArpitettaBrunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta

On bascule alors sous la face dans une poudreuse profonde. Ovidiu a pris de l'avance et trace tandis que j'essaie  de suivre. Je me retrouve derrière lui essoufflé. Je ne lui propose même pas de passer devant, je sais que je vais me mettre dans le rouge en 10 mètres. J'ai la sale impression d'être un Usurpateur. Il avance, je suis.

On arrive dans le raide, on mets les skis sur le sac et c'est parti dans la neige profonde. La rimaye ne va pas se laisser passer dessus sans résistance. Je repense à gianluca au Morgenhorn, où celui ci lui avait rendu une petite visite sans gravité ...

Première tentative, échec. Ovidiu part vers la gauche... Non plus... un peu plus à gauche. Je monte l'assurer à califourchon sur la lèvre de la rimaye. Un pas, Deux pas. Ovidiu utilise sa pelle pour s'assurer.  Un grand pas, le voici au dessus du danger. C'est mon tour. Les piolets s'enfoncent profondément dans une neige pas assez consitante à mon goût. La trace est faire, c'est plus facile. Je mont ele plus haut possible sur la lèvre inférieur tout en testant chaque pas avant d'insister. Les piolets ancrés le plus loin possible, je m'élève, ça passe, sans trop de stress. Ovidiu repart déjà, on progresse corde tendu avec des points intermédiaires. Le début est en neige, fastoche... Puis on sent bien la glace sous jacente...

Les pointes des crampons ancrent à peine... Concentration, mais on progresse. Au dessus, Ovidiu virevolte, les gestes sont précis, efficaces, on ne perd pas de temps. On se retrouve sous la bande de glace des rochers sommitaux. J'ai récupéré toutes les broches, et Ovidiu peste, une de mes broches refuse de "tourner" petit coup de stress, je dois le rejoindre sans à cou.. Délicatement je remonte les 8 mètres et dès mon arrivée le relai est renforcé. Au dessus, la qualité de la neige est variable, parfois bonne, parfois glace dure, parfois une assiette part, à d'autres moments, la roche est là... Je sens qu'Ovidiu aurait bien aimer sortir directement au sommet, mais on n'a pas de friend, il faut ruser. on part en écharpe à gauche sous une bande de rocher. Un poil de dry, il s'élève dans l'axe du soleil et rejoint l'arête, je le rejoins et passe devant pour finir l'arête (sans doute est ce ma spécialité). La neige est mégaprofonde et les corniches bien présentes. Je galère par moment à faire progresser ma masse dans cette neige inconsistante, mais voilà le sommet ! YES !

Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'ArpitettaBrunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta
Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta
Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'ArpitettaBrunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'ArpitettaBrunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta

Après une bonne pause, on repars vers le bas. Neige dure puis croutée avant de rencontrer la transfo excellente et le plat du glacier tout schuss. Je rattrape facilement Ovidiu ui a des skis mal fartés ! On bascule dans la pente qui permet de gagner la jonction des glaciers et on repeaute. Je m'enquiers auprès d'autres skieurs du dénivelé à faire pour rejoindre tracuit... 400 m annoncés, 1 h. Je propose à Ovidiu de passer devant, il me laisse passer. Je prends mon petit rythme. La première conversion est loin et quand j'y suis, je me rends compte qu'Ovidiu est loin derrière. Je continue, je n'aime pas m'arrêter. Le soleil nous crâme, j'avance. Les conversions se succèdent et l'écart avec Ovidiu s'accroit, je décide de l'attendre sur le replat à 1/4 d'heure de Tracuit. Je me fais une petite pause saucisson, fruits secs sieste. ET... je suis réveillé par l'arrivée d'Ovidiu, j'ai dormi.

Je repars à sa suite, il a le pas fatigué, sans dotu ed'avoir trop tracé ce matin, j'ai un peu honte, je me suis trop économisé...

On arrive au col, skis sur le sac pour désescalader  les 10 mètres en rocher. En bas, un fan me croise (Alexandre je crois, mais je n'en suis pas sur...)  Une situation assez orginale : le gars est descendu rechercher un crampon perdu par sa femme (ou une amie, là je ne sais pas) il remonte le crampon à la main, "Apoutsiak ?" Ben oui, c'est moi, bon il faut avouer que ça n'est pas la première fois et je commence à avoir l'habitude... Mais là, il est hyper enthousiaste et me demande des nouvelles d'Anne. J'ai l'impression d'être Justin Bieber et lui... ma fille  ! On discute un peu, son enthousiasme m'épate, il rêvait de me rencontrer ... C'est chose faite ! En tout cas, le moment fut incroyable pour moi aussi. Il file vers Tracuit et le Bishorn...

On se sépare, puis je me sépare d'Ovidiu qui redescends directement à Zinal s'en s'offrir la dernière journée sur le Blanc de Moming. il par vers le Roc de la vache, où je le verrais demain il n'y a quasiment plus de neige jusqu'à Zinal.

Je descends vers le pied du col de Milon à 2700 m. On m'avait annoncé une grosse centaine de mètres de monter... Il y en a prêt de 300...

Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'ArpitettaBrunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta
Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'ArpitettaBrunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta

Je repeaute sous le cagnard, et c'est reparti après une gorgée d'eau. La trace est bonne, pas trop raide.  elle se sépare en deux, je prends l'itinéraire de gauche, mieux tracer me semble t'il. Ca monte correctement et j'essaie d'éviter de m'arrêter (j'ai dit j'essaie).

Au dessus, je me rends compte qu'il ya deux passages, le col de Milon du topo est à droite et moi avec la trace je suis plus à gauche sur un col qui atteint 2996 m ! J'espère que ça va bien passer de l'autre coté (de ce coté pas de souci) J 'arriv au col, vue magnifique, mais grosse désillusion, il y a 50 m bien raides et bien pourris de l'autre coté. J'hésite puis je me lance, les skis sur le sac, désescalade avec les skis qui frottent. De la bouillasse, du gravillon, dès dalle, un peu de glace ! Journée sans fin ! Les 50 mètres sont pourris... Après les barres, un pierrier déguelasse et raide pour terminer par de la neige complètement humide.

Je me retrouve sur un replat pour faire un point carto : trouver le refuge sans se planter. A priori il est à cauche et quelques traces de ski m'invite à penser que j'ai raison. Je descends à fond, pressé d'arriver, au détour d'une moraine, le voici, moi qui avais peur de devoir repeauter, tout me semble parfait, ça descend jusqu'à la cabane. Je me fais quelques beaux virages avant de débouler à fond sur la terrasse du refuge où une 20aine de personnes me saluent ! Il est 18 h !!!, 14 h de course.

Accueil des gardiens, puis je me rends compte que c'est un peu la fête des gardiens et du CAS propriétaire, ils offrent l'apéro au vin blanc à tout le monde. Repas avec une tablée sympathique, on n'aura pas droit à la fondue que les gardiens se préparaient , dommage!

A la fin du repas, coucher de soleil, passage aux toilettes pour me rendre compte que j'ai la diarrhée, sans doute liée à la bonne qualité d'eau dégustée la veille (voir le début du récit !)

Je sors de là en me désolant que les toilettes soit à 70 m du refuge (avec de la neige) La nuit va être délicate.

En fait, je me couche et je tombe dans les bras de Morphée.

Mais je cauchemarde, demain l'objectif est de Blanc de Moming et son glacier méga crevassé.

Je me vois déjà au fond d'une monstrueuse crevasse, forcément le téléphone ne passe pas. Je gis au fond, parfois je me retrouve pendu à une corde. Parfois je n'ai pas de broche au fond de ma crevasse. Bref, cauchemards d'alpiniste, ça m'apprendra à partir tout seul...

 

 

Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta
Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta
Brunegghorn Face NNE - 3833 m - Traversée Turtmannhütte - cabane de l'Arpitetta

Ski de randonnée : Wängerhorn 3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal

Apoutsiak — Ski de randonnéeValaisZinal
Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal

Topo

13 km - 1800 m de dénivelé

Se garer juste à la sortie de Mottec (1556 m) remonter pour rejoindre le Mayens de Barneusa puis Barneusa Alpage (2211 m)

On gagne la Remointse et on remonte vers le point 2545 m CNS

Longer la base de ma barre rocheuses sous le point 3029 CNS et gagner le col des Arpettes en écharpe droite gauche ( 3008 m)

Du col on gagne facilement le sommet du Wängerhorn

 

Descente

Ca descend à plusieurs endroits en face Est

Descente L'inners Wängertälli, ça passe à différents endroits.

En bas, en cette année 017 méga sèche ça n'est pas la même chose, la moraine ne passe bien qu'à un seul endroit qui se situe pile à l'Est de la lettre "i" de Wängertälli de la carte CNS. En cas de neige abondante ça doit passer un peu partout !

Traverser le bas du glacier (crevasse et menace de séracs) et remonter les moraines successives qui permettent de gagner la Turtmannhütte 2519 m

Vue depuis le refuge sur le col des Arpettes, nous sommes passés à gauche, ça passait mieux au centre...

Vue depuis le refuge sur le col des Arpettes, nous sommes passés à gauche, ça passait mieux au centre...

Récit

 

Rendez vous avec Ovidiu à la sortie de Sierre, nous sommes tous les deux en avance, parfait, on monte les voitures à Mottec et on se gare à la sortie du village.

On papote, tout en mangeant et en préparant nos sacs. A 10 h 30 nous sommes partis, sur le sentier, pas de neige à l'horizon. On papote tout en marchant. Plus on monte , plus on désespère, il n'y a vraiment pas beaucoup de neige... quelques vagues névés, on n'est pas prêt de faire glisser nos peaux de phoque. Dépression

Un Lexomil plus tard, on arrive en l'alpage de Barneusa où on peut enfin skier. 2200 m tout de même. On est parti sur un vague sentier avec un peu de neige. Il faut souvent skier sur les Vernes... Au fond du vallon, la neige est enfin en continu.

Un coup d'oeil sur la carte pour choisir notre itinéraire (on hésitait entre l'Omen Rosso et le col des Arpettes, j'ai déjà fais la traversée en passant par l'Omen Rosso avec Anne il y a 3 ans, on opte pour le col des Arpettes

Un coup d'oeil sur la carte et nous voilà partis. Ovidiu est en forme, il file devant. J'essaie de suivre. Je finis par proposer une porte, pour apporter  un poil de sucre dans mes artères, qui réclamaient leur pitance depuis un moment.

Quand on repart, ça va u npeu mieux, on attaque les pentes un peu plus raide sous le col, le voici, vue magnifique sur le bassin du Brunegghorn, du Bishorn et du Weisshorn, SUPERBE.

On décide de monter au petit sommet voisin : le Wängerhorn. Je pars u peu devant histoire de faire quelques images. On se retrouve sous le sommet. Courte pause mais bien agréable, on regrette juste de ne pas avoir monter les sacs, on aurait pu descendre directement du sommet. On redescend au col, qui lui, ne descend pas à l'Est. On décide d'aller voir plus loin, chacun à sa façon.

 

Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal
Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal
Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal

Ovidiu prend le long de l'arête, ça me parait merdique, je décide de descendre à flanc à l'ouest , de rejoindre le vallon pour repeauter vers le passage. La consigne est de s'attendre au passage. Je dépasse rapidement Ovidiu qui tente de longer l'arête, vu que je descends, je vais plus vite. Je l'entends qui m'appelle un peu plus loin, mais je ne parviens pas à le voir. je repaute et je remonte, je rejoins le col , de l'autre côté ça descend bien. je suis tout fier d'être arrivé le premier à l'objectif.

Au bout d'un long moment je vois Ovidiu arriver en bas et remettre les peaux. Il me rejoins. En fait, il avait visé un autre passage sur l'arête, qui passait lui aussi. Bref on vient de perdre 20 minutes bêtement. Rien de bien grave.

 

Tandis que je tourne une petite vidéo, Ovidiu attaque la descente, prudemment et au deuxième virage, il enfourne le ski dans une neige bien croutasse, et BIM, par terre, ou plutôt : par neige ! Le voilà tout écatré, juste 10 mètre sous le col. La descente ne s'annonce pas trop sympa.

C'est mon tour, je bascule, et je skie, à la recherche de la meilleur neige, tantôt à droite du Vallon, tantôt à gauche. Après pluseurs essais, je décrête que c'est à gauche que c'est le meilleur, la neige est légèrement transfo. Je profite des contre-pentes, ça sent bon la soupe du refuge.

On repart sur la droite. Ovidiu ne traine pas, il doit également sentir la bonne odeur. Quand on se retrouve au dessus de la moraine. Moraine qui en toute logique devrait être enneigée. Mais cette année, cette pauvre année sans neige, il n'en est rien. Un étroit couloir en pente bien raide  part vers l'inconnu, en dessous c'est plus raide et on ne voit pas comment ça passe.

Ovidiu est devant, il me dit d'attendre pour voir si ça passe. Je le vois déraper, déchausser les skis (volontairement) et partir vers l'inconnu en bas. 10 bonnes minute plus tard, j'entends "C'est bon". J'avais un peu anticipé et enlever mes skis pour les mettre sur le sac. C'est mon tour. La pente au départ est raide mais celà s'accentue, le couloir en neige, est étroit, il y a parfois des trous à proximité des rochers, parfois des rochers sous quelques centimètres de neige, des dalles, de la glace. Je descends prudemment, suivant les traces d'Ovidiu.  Les crampons mordent parfois dans ce qui semble être, de la terre gelée, étrange ! Un passage sur caillou, Une dalle masquée à contourner. J'aperçois Ovidiu en dessous en difficulté.

Je poursuis.

Je parviens au crux, une dalle en dévers avec pleins de petits cailloux dessus.  En dessous, la dalle s'enfonce, formant une sorte de rimaye  2 m plus bas. Seul avantage, il ya une sorte de piste d'envol, juste en dessous de la dale. il faut se présenter de face, mais les skis et le sac projette vers le vide. Ovidiu me conseille de faire descendre le sac d'abord.

Je m'exécute, ou plutôt je tente de m'exécuter, il faut éviter de perde le sac dans la pseudo rimaye. je parviens à retenir sa chute du bout des skis et à le caler sur une bosse de neige.

Je prends appui sur la piste d'envol du pied droit, et tel un majestueux albatros je m'envole dans les cieux... non, je tombe plutôt comme une merde juste derrière la rimaye, à l'endroit prévu à cet effet. Je récupère mon sac et je rejoins Ovidiu dans une neige moins raide mais bien profonde avec pleins de petits cailloux dedans (ben oui, à présent on est en dessous de la moraine !)

 

Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal
Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal
Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal

On fini par remettre les skis, avec les peaux dessous, pour traverser le glacier. On hésite, on s'encorde ou pas. In petto, je me dis, si tu commences à te pauser la question, c'est que ça doit valoir le coup d'être encordé...

Bref, on s'encorde

Ah, le glacier, , ses crevasses, ses séracs menaçants, le soleil est déjà couché, l'ambiance est lugubre, gris bleutée, sombre, le glacier va t'il nous happer ? Les mastoques séracs ne vont ils pas se précipiter sur nous. Je surveille à gauche les uns, à droite, les autres, finissant par garder un oeil dans chaque direction, solution qui ne me donne pas un regard bien fin mais qui permet une surveillance efficace ! (Qui a dit biglouche ?)

On rejoint l'autre coté du glacier pour attaquer les moraines.

La première.... puis la seconde, avant d'attaquer la troisième. On parviens au refuge au coucher du soleil, il est 18 h 30.

Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal
Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal
Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal

A peine arrivé il faut déjà aller manger. Juste le temps de se changer. L'accueil est bon, la nourriture bonne, on passe un peu notre temps entre le refuge et l'exterieur, où Ovidiu s'evertue à trouver de l'eau , tandis que je range mes affaires.

A la fin du repas, on tente de prendre les conseils du gardien pour la face Nord du Bishorn le lendemain

En Suisse allemand. Et mon allemand est bien loin (j'ai toujours été nul en langue !) Je m'évertue à traduire quelques mots glanés au hasard de ses explications. La gardienne fini par aller nous chercher un guide francophone supersympa, qui nous prédit le pire ! Bref on change de plans, demain on ira au Brunegghorn. Ca fait duex buts sur la face Nord du Bishorn en deux tentatives...

 

Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal
Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal
Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal
Ski de randonnée : Wängerhorn  3096 m col des Arpettes 3008 m au dessus de Zinal

Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m Mon 82ème 4000 !

Apoutsiak — 4000ValaisLes 100 plus bellesADalpinismeAnne

Bon, ben voilà, j'ai gravi mon 82ème 4000

Mon Graal !!! à chacun le sien.

Une magnifique course en compagnie d'Anne, on a monté le champagne au sommet, et on en a bu... un peu !

 

Vidéo :

 

 

Topo

 

Rothornhütte

De la gare de Zermatt 1605 m

Prendre la Grande rue puis la deuxième rue à droite, remonter le sentier qui mène sur le talus et le sentier et le prendre à gauche. Le sentier rejoint Bodmen (le torrent) puis le traverse avant de remonter le long de sa rive droite pour rejoindre Stellistein: l'hotel de l'Edelweiss 2058 m.

De là le sentier mène à la cabane de Trift - 2337 m il se poursuit vers Vieliboden, attention à ne pas le perdre dans le delta du torrent vers 2600 m. Rejoindre la moraine sous la Rothornhütte et le sentier grimpe jusqu'à la cabane 3198 m

Zinalrothorn 4221 m

Partir au Nord de la cabane d'été et rejoindr epar des sentes et des blocs le Rothorngletscher. Remonter sous la barre rocheuse jusqu'à un couloir  qui descend de la barre vers 3400 m (couloir en III + 20 m) Tirer à gauche pour rejoindre une arête secondaire que l'on grimpe, pus traverser une pente de neige et gagner l'arête qui part du point 3761 m CNS.

Rejoindre la belle arête de neige

Que l'on suit sur l'arête.

Gagner le couloir qui descend du Gabel que l'on remonte soit en son centre soit en rive droite.

Du Gabel, remonter l'arête du Zinal sur une 20aine de mètres avant de basculer versant Mountet. Traverser deux dalles en traversée un peu technique.

 

On rejoint le bas des Binner plate : sur une 30 aine de mètres, soit par la dale, soit par la glace à gauche.

De là reprendre l'arête, contourner le gendarme par la droite, une corde est en place pour un pas technique.  de là rejoindre facilement le sommet 4221 m

Récit

Chamonix, Dimanche soir, j'ai rendez vous au gîte la Montagne, après une journée de trail entre Champex et Vallorcine. Au départ le programme est le suivant : dormir à Cham, monter tranquillement au refuge de main pour se rendre au sommet mardi ...

 

Je retrouve Anne au gîte la montagne
Elle est assise sur le banc juste devant l'un des moteurs du Malabar Princess (écrasé sur les pentes du Mont Blanc dans les années 50)
Elle n'a pas réservé le gîte.
Elle me dit qu'elle pense que la météo est meilleur demain et qu'on devrait aller faire le Zinalrothorn demain en se levant méga tôt.
Moi qui souhaitait prendre une douche, me voilà servi !
Moi qui espérait me faire la montée au zinalrothorn en mode cool...

J'hésite,
peu
et on décide de repartir en direction de Zermatt, on dormira dans la voiture (en plus on connait des emplacements de bivouac du fait de nos expéditions antérieures)

Et c'est reparti pour le col des Montets, de la Forclaz, Martigny, la vallée du Rhone et la remontée vers Tasch, forcement, quand on arrive, il fait nuit. On se trouve un emplacement de "bivouac" dans une gravière à Randa.

On se fait un frugal repas tout en faisant nos sacs et préparant notre nuit.
Je dormirai dans la voiture tandis qu'Anne dormira à la belle étoile abritée du bruit de la cascade.

On vérifie les horaires des trains et on se rend compte que ô horreur, il n'y en a pas entre 2 et 5 heures !!! (alors que certains jours il y en a !)

On se couche à 21 h 55, le réveil à minuit 15
La nuit va être courte...

elle sera bercée par le doux grincement des freins des trains
les grosses motos
les délicats battements des hélices des hélicoptères

Je finis par dormir
peu
le réveil me fait sursauter, j'ai du mal à réveiller Anne, pourtant, le compte à rebours est lancé, il ne faut pas rater le train de 1 h 00 !

On s'habille, on enfourne l'ensemble du matos dans la voiture (en vrac) et on file vers tasch. On se gare dans le mega parking (méga cher aussi) et on file pour attendre le train. Un passage par les toilettes pour se débarbouiller. Anne se rend compte ,que la nuit, ça n'est pas un train mais un taxi qui part pour Zermatt, après un petit temps de stress, un minibus déboule. et à 00 h 59, nous voilà partis pour la seconde capitale de l'alpinisme (après Cham'), en 10 minutes, nous y sommes, il faut dire que le chauffeur avait un peu le pied coincé sur l'accélérateur !  Quelques fêtards discrets sont là. Nous ajustons notre sac à dos avant de partir dans les ruelles de la ville, il est 1 h 10 !

Enfin, la journée va démarrer !

Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m                           Mon 82ème 4000 !Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m                           Mon 82ème 4000 !

Nous voilà donc à Zermatt, 1 h 10 du matin, on peaufine les sacs et on part dans la ville.
J'ai bien fait de repérer le départ sur la carte dans la semaine, car ce n'est pas évident. On louvoie dans les ruelles pour trouver une sente, puis un panneau : Rothornhütte 4 h 50. Moi qui espérait mettre moins de 3 heures pour monter au refuge... C'est cuit !

On progresse sur le sentier et on tombe sur des chevreuils, enfin plutôt des yeux de chevreuils, enfin on pense que c'était des chevreuils. Bon, on les voit, on les revoit au lacet au dessus. On avance dans la forêt profonde et la nuit d'encre, le halo de la frontale éclaire les quelques mètres devant moi. La journée va être longue, très longue, on n'est qu'à 1600 m et le sommet culmine à plus de 4200 m, dans quel état vais je arriver là haut...

Les lacets s'enchaînent et, on rejoint une jolie gorge, puis un nouveau sentier à la pente raide et régulière, nous nous retrouvons face au chalet Edelweiss, il porte bien son nom : on y cultive des Edelweiss !!!

On poursuit au dessus, le sentier monte puis descend à plusieurs reprises, toujours un peu décevant et déprimant. Avant d'attaquer de nouveau une belle montée . Je dormiotte tout en marchant. Régulièrement Anne me réveille en me parlant, assez désagréable, je la laisse discourir tout en ponctuant certaines phrases par un "hum" afin qu'elle sente que je suis attentif alors que le cerveau est en mode "off".
Elle parle triathlon, sa nouvelle passion, pour laquelle elle est intarissable (et douée !)

Une battisse apparait au loin, c'est a cabane de Trift : l'ancienne cabane d'où partaient les ascensionnistes, elle est située beaucoup plus bas que la nouveau refuge. On opère une petite pause, la nuit est étoilée, parfait !

On repart vers le haut, le sentier se perd un peu dans un delta sur un replat. On cherchouille 2 minutes avant de retomber dessus. Anne est déjà passée plusieurs fois par là, ça aide. Puis on attaque la méga longue moraine, moi devant, Anne derrière, on croise des bouquetins le long du chemin.
Qu'il est loin ce refuge, on ne le voit jamais. Le jour point, mais légèrement. Je lance des grands coups de frontale à 1200 lumens pour essayer de le trouver, ça me donnera le moral. Mais rien.
Un dernier virage, le voilà, il est fermé, le refuge d'hiver est derrière, 3200 m. J'éblouis un occupant (toujours à 1200 lumens) qui regardait à la fenêtre, on pensait être tous seuls... Il est 5 heures. On a mis 4 heures pour monter.

on rentre dans le vieux refuge, on se pause dans la petite cuisine attenante au dortoir et sans porte. On grignotte et on met le réveils sur 7 h 00, ça nous laisse 1 h 40 pour dormir !!!
Je suis déjà bien entamé.

La deuxième nuit de cette nuit va également être courte....

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7 h 20
le réveil sonne
il fait jour
Je me lève tranquillement et réveille Anne
on déjeune, tout en discutant (on chuchotait) ce qui réveille les randonneurs hollandais qui nous le font savoir...
Dehors, c'est le grand beau

On refait les sacs en laissant au refuge tout le superflu... sauf la bouteille de champagne qu'il va falloir transbahuter jusqu'au sommet !
Toute trace de fatigue a disparu pour le moment, pour le moment seulement, à quand le coup de bambou...

On part, je suis devant, hyper motivé. Anne me suit. Il fait beau, mais froid, mais beau.
On cramponne, sur le bas du glacier.
On le remonte, je file devant, Anne est encore un peu dans le gaz.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le premier glacier (trop facile)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Devant le Cervin

 

J'ai tellement étudié le topo, que j'identifie tout de suite le passage "escalade", de toute façon il y a plein de traces de descente. On reste décordés et on attaque le couloir en III +, un joli couloir, sur une 20aine de mètres. Au dessus c'est plus plat, et ça permet de gagner le deuxième névé.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

on quitte le glacier pour un couloir en III+

 

 

 

 


Sur les petites arêtes...



Il y a une trace ce qui rend tout plus facile... On accède à une première arête, que l'on quitte pour en rejoindre une seconde, c'est plus raide. Anne lutte contre un bel onglet. On arrive alors à une antécîme où l'on opère une pause...
 

 

Cervin, Obergablehorn et dent Blanche

 

 

 

Face Nord de l'Obergablehorn (gravie l'année dernière...)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au pied du couloir qui mène au Gabel (le sommet est à droite au dessus)

 

 

 

 

 

 

 

 

La vue est magnifique. Une petite 30aine de 4000 nous entoure... Je les ai tous gravis Les difficultés dont devant nous. Une petite arête bien fine, en neige, mais bien facile, puis on rejoint le couloir en neige.
Finalement on grimpe le couloir en neige sur une bonne partie avec quelques passages de grimpe en rive droite. On rejoint alors le Gabel, le col sur l'arête finale.

 

 

 

 

 

 

Au Gabel

 

 

 

 

 

 

Les difficultés se corsent, ça devient raide, ça devient technique. D'abord escalade facile puis deux dales en traversée ascendante... Concentration maximale, mais ça passe. S'en suit la Binner plate, une dale d'une 30 aine de mètres. On passe par la glace à gauche, glace bien dure, où Anne peste, elle a pris le piolet light, et le piolet light dans la glace dure, ça ne fait pas bon ménage, c'est souvent la glace qui gagne, elle repousse le piolet !!!
Bon, Anne est têtue et technique, elle finit par remporter la partie et grimpe à présent sur le rocher bien prisu pour rejoindre l'arête.

De là, il faut contourner l'antécîme par un passage bien aérien avant une escalade avec corde fixe bien engagée
Le sommet est à 5 minutes, on redescend puis on remonte des pentes faciles , pour atteindre le sommet

Youpi !!!

Je sors la bouteille de champagne, mais je reste surpris à la première lampée, il n'y a que de la mousse ! Je partage avec Anne ce moment !
Il fait bien froid avec le vent.
On est heureux !

 

 

 

Sommet

 



On passe une 20aine de minutes au sommet, il faut déjà penser à redescendre, à se reconcentrer. La course est encore longue

On entame la descente

Enivré par la beauté du sommet, mais pas que...

Bon, pour être honnête on n'a pas tellement bu au sommet, on a même fini par reboucher la bouteille pour la torcher au refuge...

En fait, tu viens d'accomplir un "exploit" en atteignant ce sommet, mais au premier mètre de descente, tu oublies complètement cet "exploit" , tu redeviens le simple petit alpiniste qui doit redescendre de cette immense montagne en un seul morceau...

 


 

 

 

 

Deuxième rappel, au dessus du Gabel

Bref on repart, on repasse le passage expo de l'antécîme, puis on fait un rappel sur Binnerplate pour assurer le coup. Un peu de désescalade technique puis de nouveau un rappel et on est au Gabel, en plein vent "frrrrrriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiizzzzzzzzzzzzzzzzz"
Et on repart dans le couloir pour 4 ou rappels.

 

 

 

 

Dans les rappels du couloir


Tout se passe bien , on sait qu'au pied, après la traversée, le gros des difficultés sera derrière nous.

On fait la traversée puis on se fait la jolie arête de neige pour opérer une pause. On souffle.
 

 

 

 

L'arête de neige

 

L'arête de neige (esthétique)

On reprend la descente, efficace, on n'est toujours pas fatigués alors qu'on a démarré à 1 h du mat et qu'il est près de 17 h... Quelques nuages ont fait leur apparition, l’éclairage d'automne est parfait Quand on arrive dans al zone maudite.

Bon la zone maudite, c'est la zone où, quand tu pauses le pied, tu ne sais pas ce qui va se passer, va t'il tenir en surface ? s'enfoncer ? Venir ce coincer en profondeur sous un rocher (ben oui, avec les pointes de crampons ça fait ça..., te tordre une cheville... ?

Bref, c'est avec un plaisir non dissimulé que nous entrons dans cette zone. Anne peste derrière, je garde le sourire, je sais que chaque pas nous rapproche du refuge.
Je me gaufre une première fois en avant, je me suis coincé le crampons sous une pierre.

Anne tombe également.
On est fatigués et ce dernier obstacle nous use.

Je tombe une seconde fois, pas de Simon de Sirène pour m'aide à me relever. Dommage, Il n'y a même pas Marie Magdeleine pour m'essuyer le visage...

Je tombe une troisième fois, mais en tombant, mon tibia vient heurter la traitresse pierre. Je jouis ! Puré de douleur. Anne s’inquiète, mais pas trop. Ce calvaire va t'il se terminer ? Bon, logiquement je devrai à présent atteindre facilement mon Golgotha, même si on est dans le sens de la descente... J'aurais bu le calice jusqu'à la lie !
cette troisième chute a eu lieu pile en face d'une harde de bouquetins. Pas classe. Ça les a laissés de marbre... Je me suis même fendu d'un "Je suis moins doué que vous !"

 

 

 

Il se fout de ma gueule là, non ?

 

 

 

On repart entre les bouquetins, on traverse, Anne doute de mon sens de l'itinéraire mais ce qu'elle ignore... C'est qu il y a des traces !!! Un peu de désescalade facile, quand, derrière moi, c'est le drame, Anne a chu et elle hurle.
Je la sécurise et tente de la calmée, elle a tellement hurlé que j'ai pensé qu'elle s'était fait une fracture ou une luxation... Elle a juste fait la bonne vieille technique du coinçage de crampons tombage sur le tibia, bon, il manque visiblement un peu de chaire, mais plus de peur que de mal, quoi que sa douleur a l'air pas mal...

Je la laisse récupérer, quand on repart, on se rend compte qu'il ne restait que 10 mètres à faire avant de sortir des difficultés, dommage ! On installe le dernier rappel (bon, après coup, on sait que c'est le dernier rappel, mais quand on la posé, on se demandait s'il n'en faudrait pas deux)
Et hop, Anne est en bas.
C'est mon tour.
Plus qu'à dévalé le gentil glacier en pente douce, fastoche.
Anne semble un peu fatiguée.
Perso, j'ai encore de l'énergie à revendre..
On enlève les crampons pour une dernière partie de saute caillou de blocs en blocs avant de retrouver le refuge.
Où une cordée Suisse Allemande nous accueille.
18 h !

Retour au refuge

Une Suisse allemande nous y accueille "Tschuss"
"Bonjour"
Bon, elle parle très mal le Français, et, il faut dire que même sans 17 heures de course, je parle, à la base, très mal l'Allemand, malgré 11 ans d'études...
Elle parle peu l'Anglais
Bref, la conversation est assez complexe à suivre, on parle avec les mains, les pieds... au départ, c'est assez simple, vu qu'elle prévoit de faire la course le lendemain, elle souhaite savoir qu'elle est la bonne longueur de corde et quel matos emmener...

Anne part chercher de la neige
Je m'occupe d'allumer le gaz (facile)

Le collègue d'Heidi arrive lui aussi, il parle également peu le Français.
Par contre, il parle fort !

Je leur offre un verre de Champagne, pas sur qu'ils en aient compris la raison.

On se retrouve à 4 dans la petite cuisine.
Les suisse parlent fort.
On mange. Enfin, je n'ai pas très faim.

On file se coucher vers 8 heures
Boules quies...
pas suffisant, j'entends les Suisses comme s'ils me braillaient dans les oreilles
Après de longues minutes de réflexion je me lance :

"Ein Bischen ruhe bitte, wir möchten schlaffen"

Même Anne a été sciée de l'excellence de mon allemand (faut dire que j'ai eu le temps de préparer ma phrase)
Bilan, ils arrêtent complètement de parler et je peux dormir.

Vers minuit, une soif me prend... Je décide de me lever pour boire, mais les suisses ont tout bu ! Il n'y a plus d'eau, Ils n'ont rien laissé dans la gamelle de NOTRE neige... Pas cool, je trouve 3 ml dans un fond de gourde et me recouche, un peu vert, la gorge sèche.

7 h, le lendemain, j'ouvre un œil, et me rends compte que les Suisse ne sont pas partis. Quand je mets le nez dehors, je comprends pourquoi : il a neigé !

Puré, heureusement qu'on a fait la course a la journée, sinon ç'aurait été le but.

On envoie le suisse en quête de neige, lui expliquant que c'est "behind the roof of the new refuge", il revient au bout de 10 minutes n'ayant rien trouvé. Anne me dit : il n'est vraiment pas doué
Je m'y colle, et derrière le toit du refuge, il y a bien plein de neige. J'en ramène une grosse gamelle
On peut enfin déjeuner, faire nos sacs et partir....

Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m                           Mon 82ème 4000 !
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On quitte le refuge et nos deux Suisses
pour attaquer une longue descente.

Un peu de neige a été judicieusement étalée sur le sentier.
On descend
D'abord, sur la moraine, tout en parlant triathlon.
Puis sur le delta d'un torrent (tout en parlant triathlon).
puis sur le long sentier qui nous ramène à la cabane de Trift, tout en parlant triathlon... (Anne est incorrigible)

Le ciel gris est devenu bas, un crachin du Nord s'est mis à tombé, on a hésité, et à la cabane de Trift, on sort les Goretex pour éviter d'être rincés...

Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m                           Mon 82ème 4000 !

La descente se poursuit, dans la bonne humeur

Je sais que la question qu'on va me pauser est "que va tu faire après"
Et j'envisage toutes les possibilités
Arrêter la montagne : hors de question, même si Sandrine aimerait bien... Par contre je vais peut être lever un peu le pied...
De toute façon, j'ai toujours des projets en tête :

  • L'ascension du Bietschorn, une magnifique pyramide aux belles arêtes, ou l'Eiger, par la face Ouest ou l'arête Mittelegi
  • Gravir les sommets de 3900 m, le plus dur sera de trouver des partenaires pour ces objectifs qui n'attirent en général personne... (j'ai déjà une petite liste)
  • Conquérir les sommets des pays d'Europe, l'occasion de faire des voyages (sachant que les plus durs sont déjà conquis )
  • Ou partir en expe : Kilimandjaro, Aconcagua, ou peut être plutôt des sommets plus techniques en amérique du Sud...


Bon ben j'ai des idées.

Le rêve ultime: gravir la face nord de l'Eiger, mais je n'ai pas le niveau ...

Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m                           Mon 82ème 4000 !

On pénètre dans le brouillard, on se retrouve à l'hôtel Edelweiss.On fait 3 photos des Edelweiss et on file
La descente est rapide, voilà déjà Zermatt, on passe par le centre ville avant de rejoindre la gare.

Le train est là qui nous attend.
Je pensais qu'atteindre mon Grahal, me changerait, hors j'ai l'impression que rien n'est changé
je peux juste me présenter : "Bonjour, Guillaume L, 82 4000 " Truc que la plupart des gens ne comprennent pas ....

Je ne repartirai pas à Cham' dans la foulée, j'avais prévu une jolie traversée Vallorcine Servoz via le Buet en mode trail, mais je suis sevré. D'abord, je n'avais pas les jambes et je suis pressé de rentrer partager ma joie avec Sandrine.
On se change dans le moderne et hideux parking de Tasch et on file vers la franche Comté

 

 

 

Encore un grand merci à Anne pour cette jolie balade (et pour tous les autres 4000 gravis)

Alpinisme : Traversée des Breithorn - Roccia Nera

Apoutsiak — 4000ValaisalpinismeMonts Roses

...ou presque

Mais pas très grave, j'avais déjà gravi les 2 derniers sommets durant l'été 2003 !

La course est magnifique .

Topo :

 

Se garer à Saint Jacques peu poser un problème les week end de beau temps...

Pour le reste parking en face de l'église ou plus haut.

 

 

Refuge des Guides du Val d'Ayas

 

de Saint Jacques (1689 m), suivre l'itinéraire balisé 7

Remonter le sentier qui rejoint Plan de Veraz (2050 m) puis plus haut le lac bleu (2215 m) pause obligatoire

Traverser le pont et suivre toujours le sentier 7, laissez la première moraine tranquille !... et par la seconde (bon sentier , rejoindre le refuge Mezzalama (3004 m).

Pour mémoire, quand le refuge n'est pas gardé, les toilettes sont crades et à priori il n'y a pas d'eau à proximité (ni neige)

Du refuge Mezzalama, prendre le sentier qui aprt sur la morraine et rejoint des barres rocheuses. Le balisage jaune est très esplicite il suffit de le suivre. Ca n'est jamais dur. Rejoindre le glacier sous le refuge Guide Val d'Ayas. traverser le bas du glacier et remonter les éboulis (cairns) qui permettent de gagner un collet sous le refuge (collet à l'est du refuge) La suite est faite de corde et d'escaliers en bois) évident juqu'au refuge des guides du Val d'Ayas - 3420 m

 

Refuge d'hiver : 20 places environ, gaz, matériel de cuisine couverture

confort 3*

Neige à proximité

On regrette juste, les toilettes fermées !

 

Roccia Nera

De refuge d'Ayas, remonter un peu au dessus du refuge puis prendre pied sur le glacier (crevasses) se diriger d'abord en direction Nord Est puis sur la rampe Est nord Est qui mène sous le col entre Castor et Pollux (crevasses toujours).

Longer la base du pollux et gagner le pied de Roccia Nera sous le Schwartzhor. Deux possibilités : soit passer par le bivouac Rossi et Volante (3787 m)

soir par un petit couloir rejoindre les pentes supérieurs de Roccia Nera

On remonte ces pentes assez facilement pour atteindre le sommet (35 °).

Roccia Nera 4075 m

 

Traversée des Breithorn

De Roccia Nera suivre l'arête (corniches) et rejoindre par des rochers peu difficile le sommet du gendarme (jumeau Est du Breithorn - 4106 m)

Par un rappel (annonce 20 m on a utilisé une corde de 60 m utile pour la deuxième partie de la course) on gagne le col et l'on remonte des pentes de eneige pui par une escalade relativement facile on gagne le jumeau ouest du Breithorn 4139 m

Trouver le rappel à l'ouest sous le sommet (un pas de désescalade un peu technique)

En un ( 2*30) ou deux rappels (2*20) gagner le glacier. Suivre l'arête pour buter sous le sommet 4159 m

 

La suite (non parcourue ce jour) Remonter les 3 ressauts en ce maintenant plutôt à gauche de l'arête dans des dièdres en III (possibilité pour le premier de monter sur l'arête IV)

Du sommet de la partie rocheuses suivre l'arête jusqu'au Breithorn ouest 4164 m

 

Descente

Par le grand glacier di Vera jusque sous le Castor (attention quelques montées et beaucoup de crevasse

Puis par l'itinéraire de montée.

 

 

 

 

 

Récit

Pas de partenaire de dispo pour cette course, je me tourne donc vers Camp2camp. Au départ on était 2... puis 3, puis 4 quand Ovidiu s'est proposé de venir avant de se retrouver à 2 après quelques annulations. C'est la joie des rencontres internet... Je retrouve Gianluca, un italien installé en Suisse à Aigle (ça tombe bien , c'est sur ma route) on file par le col du Grand Saint Bernard vers la vallée d'Aoste (deux raisons à cela : 1°) la route du rand Saint Bernard est très jolie - 2°) le tunnel est à mon goût un peu cher et vu que je suis un petit peu rapiat...)

Bref Gianluca l'estomac dans les talons quand on arrive à Aoste mais il ne perd rien pour attendre, 30 kilomètre plus loin on remonte la route tourmentée du Val d'Ayas. Gianluca sait se tenir, il tiendra jusqu'à Saint Jacques.

Bon, à Saint Jacques, c'est un peu le Bronx. Impossible de se garer, on monte au dessus du village puis on redescend vers l'immense parking 30 places du centre ville, pour trouver LA place : une voiture quitte son stationnement. Ouf !

On pique nique, on s'équipe et on décolle. Et qui a la corde... C'est bibi ! Me suis encore fait avoir. Gianluca se charge des lourds Friends et des 4 dégaines... J'oubliais les sangles.

Bref on décolle

Je ploie sous mon fardeau tandis que Gianluca virevolte. En plus il faut papoter et j'ai le souffle court. Ca monte assez rapidement mais je sais qu'à la descente on va morfler : des racines, des "escaliers de pierre", on ne va pas rigoler...

Gianluca me fait l'apologie du magnifique lac bleu. Je m'attends au meilleur, le reflet du glacier dans ses eaux profondes. Quand enfin on y arrive, je trouve un lac vert avec environ 200 personnes sur ses bords et pour tout reflet l’affreuse moraine. On y fait une pause. Au moins je comprends pourquoi le parking au village était complet... Ils sont tous là !!!

On repart, Gianluca m'explique que la première fois qu'il était venu il avait voulu monter vite au refuge en prenant la première moraine. La mauvaise... Grosse galère pour rejoindre le sentier sur la deuxième moraine sous le refuge Mezzalama.

On marche, deux techniques s'opposent : la mienne : sans pause jusqu'au refuge, Gianluca, des pauses tous les 100 m de dénivellation pour l’acclimatation. On se retrouve presque en même temps au refuge Mezzalama. Je visite des toilettes dans un état catastrophique et fais le tour du propriétaire. La pause est courte et on repart.

Je galope dans les passages rocheux, traverse le bas du glacier, en profite pour faire le plein d'eau dans un ruisseau glacière et file sous le refuge. Et me fourvoie. Oui messieurs dames, je me suis fourvoyé dans un pierrier immonde. Pas un bloc ne tenait, pas une pierre pour retenir l'autre. Et pourtant, je n'étais pas loin de la trace. Gianluca est derrière, il m'indique le bon chemin quand je tombe dessus. Je repars vers le haut. Quelques rustiques échelles, quelques salvatrices mains courantes m'amènent au refuge.

Première étape terminée.

Il y a du monde.

A peine arrivé, je m'attelle à la tache, recherche de neige pour faire de l'eau et faire bonne figure par rapport aux autres cordées. Oui, si on veut que tout se passe bien, il y a intérêt à ce que chacun mette de l'huile dans les rouages : il n'y a que 4 "feux" et nous sommes une bonne 15aine...

Mais il faut le dire, tout se passe bien, on mange assez rapidement. Un couple me reconnait. "On se connait me lance t'il ?" Moi, je me doute que c'est grâce au blog... "Apoutisak, c'est çà ?" et oui, bingo. "Ah, je croyais que vous étiez Suisse !" me lance sa femme un poil déçue quand elle apprend que je suis Franc Comtois. Le repas se passe bien, leur guide nous raconte ses exploits : il a fait le tour du monde en courant, en 5 ans à 12 km/h. Il lance des chiffres à la cantonade que mon cerveaux n'a pas le temps d'analyser, ça me fait voyager un moment, mais j'ai quand même mal aux jambes pour lui !

Nous sommes les premiers couchés et je suis le premier à dormir, lever demain à 4 h

Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama

Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama

4 heures, le réveil sonne, je me lève aussi discrètement que possible et rejoins la petite salle à manger. Déjeuner et préparation. Je sors du refuge et attends Gianluca qui tarde à arriver. Nous partons, la neige est tout de suite là, on s'élève un peu avant de prendre pied sur le glacier et ses énormes crevasses. Gianluca veut faire des nœuds sur la corde. J’obtempère, mais in petto, je me dis que l'intérêt des nœuds est de freiner la chute dans la crevasse, certes, mais que pour remonter, avec les nœuds, , ça ne sera pas un sinécure (en mouflant ou en remontant). On progresse, en louvoyant. Gianluca se moque de moi, j'ai pris une étoile au dessus du Castor pour une frontale, on peut toujours rêver. la route est longue, il faut passer au pied de ce Castor avant de repartir à gauche, On n'avance pas très vite mais c'est notre rythme.

On bifurque donc sous le Pollux puis on traverse le col. Il y a du monde au bivouac Rossi et Volante, deux cordées s quittent le refuge. Nous remontons un petit couloir qui nous amène aux pentes tranquilles de Roccia Nera. 30 minutes plus tard, nous arrivons sur l'arête et ses corniches. Nous croisons la deuxième cordée en provenance du sommet. et gagnons à notre tour ce sommet. Youhou. Courte pause, on s'en met plein les yeux, le paysage est superbe !

Roccia Nera
Roccia Nera
Roccia Nera
Roccia Nera
Roccia Nera
Roccia Nera
Roccia Nera
Roccia Nera

Roccia Nera

On repart en arrière, sur l'arête, on galope sur une arête de neige, puis sur du rocher engivré. Pas engivré sur quelques centimètres, plus de 50 cm de givre collé au rocher !!! Spectaculaire mais ça passe. On s’inquiète un peu pour la partie rocheuse du sommet central ! mais on n'y est pas encore !

Gianluca me fait remarqué que je lui demande en permanence si "ça va ?" et souhaite que je cesse. Je ne sais s'il souhaite que j'arrête de parler où s'il préfère que sa forme baisse sans que je m'en aperçoive ... De toute façon je continuerai à lui demander régulièrement son état...

Gendarme du Breithorn, on ne sait pas trop si ça compte pour une 4000, Gianluca me l'affirme, j'ai des doutes, mais on fait quand même une pause !

Sous le gendarme, on retrouve le second guide, qui nous indique qu'ils ont renforcé le relai pour le rappel. Pendant l'attente, je fais de superbes photos des cordées sur l'arête, une régal. Vient mon tour de descendre. C'est vertical et très impressionnant ! je ne m'attendais pas à un rappel si raide ! je rejoins Guianluca, on se réencorde et on repart sur les arêtes cornichées. quelques passages rocheux bien enneigés se laissent facilement traverser. Atteint le jumeau du Breithorn. Nouvelle pause sommet.

En bas on voit les cordées butées sur la partie rocheuse et faire demi tour. Mauvais présage.

Nouveau rappel, avec 60 mètres on est directement en bas pour se réencorder. Le passage neigeux est avalé. On décide de tenter de passer par l'arête (ou au moins de tenter) Gianluc apart devant. Mais assez vite il faut se rendre à l'évidence, il y a trop de neige, trop de givre pour passer par l'arête dans un temps correct si on veut être en bas ce soir.

On redescend sur l'arête de neige pour une pause (et réfléchir)

C'est vrai que j'ai fais les 400 qu'il me manquait et que je suis à présent un peu démotivés. En 2003 nous avions fait la fin de l'arête avec Christian Thiollot lors d'une traversée des Monts Roses avec le CAF de Besançon ! Gianluca me demande de finir l'arête en passant par le bas. Je me dis qu'il ne faut pas que je me la joue perso et accepte la proposition.

de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central

de Roccia nerra au breithorn central

On observe en bas les cordées traversées les crevasses, un vrai dessin de Samivel. Je vois l'alpiniste fier qui traverse sans émotion, le peureux qui hésite à chaque pas, le résigné qui s'attend à la sanction suprême. Vu du haut, c'est vraiment beau !!!

A notre tour de jouer les passes crevasses. Et qui joue le bizuth suicide ? C'est bibi ! Je suis la trace pour traverser une énorme crevasse.

Une courte pause nous permet de décider de laisser tomber l'idée de remonter sur les sommets suivants : trop long. Je décide de "couper" pour rejoindre la trave qui nous ramènera sous Castor.

Mais couper, ça veut dire passer à travers un champs de crevasses récemment bien enneigé. Je m'engage donc, prenant garde aux lignes des crevasses lointaines. C'est chaud mais ça passe, on rejoins la trace.la trace monte et descend afin d'éviter les zones de crevasses. Ca use. Il faut remonter vers castor. Gianlica peine un peu. on croise la cordée du guide du tour du monde et de ses clients. On papote un peu avant de repartir chacun de notre coté : eux vers le proche et confotable téléphérique, nous, vers la lointaine vallée d'Ayas. ! On n'est pas rendus !

Enfin voilà le Pollux. On bascule dans la descente ,on louvoie encore dans les crevasses et on retrouve le refuge. Pause !

les crevasses à la descente
les crevasses à la descente
les crevasses à la descente
les crevasses à la descente
les crevasses à la descente

les crevasses à la descente

Gianluca refait son sac, et c'est rien de le dire, il met des plombes ! mais avec le sourire ! alors comment dire, je suis obligé d'attendre. On file dans la descente au bout d'un bon quart d'heure. Pause à Mezzalama puis pause photo pour les bouquetins, puis pour les marmottes ! On a toujours deux techniques différentes : Gianluca fait plein de petites pauses mais il marche assez vite, moi je marche longtemps s'en m'arrêter mais moins vite. bilan, je n'hésite pas à partir devant en attendant qu'il ne me rattrape.

Bref, je descends, et au loin j'observe de temps en temps Gianluca au dessus.

J'atteinds un vallon avec une piste. puis le sentier remonte sur la moraine, j'espère que Gianluca ne va pas louper le sentier. On s'est de toute façon donné rendez vous au lac bleu ! Je remonte la moraine et la suis sur la crête tout en regardant derrière mais je ne vois rien, j'ai pris trop d'avance. comme prévu je vais attendre Gianluca au lac. Tout en descendant, je regarde dans le rétroviseur. Toujours rien... Je décide de faire une pause avant le lac en vue de la moraine, je devrais le voir débouler assez vite. Les minutes passent, mais rien. Inquiétant. Je tente de l'appeler mais personne ne décroche (tu m'étonnes, ça appelait chez lui à Aigle en Suisse !!!)

Au bout de longues minutes, je décide d'avancer jusqu'au lac où je me fais héler ! C'est gianluca qui s'est trompé, il a pris la piste et se trouve au mauvais endroit. il me fait signe de nous retrouver plus bas. Je repars rassuré. Quand on se retrouve, je me moque de sa relation avec les moraines !

On poursuit vers le bas entres racines, pierres et escaliers. et voilà Saint Jacques, son église et son parking, à présent vide.

On range nos sacs et on repart sur les routes sinueuses italiennes, Gianluca n'a d’ailleurs pas apprécié les à-coups de ma conduite ... Italienne.

Faut dire qu'il n'aime rien Gianluca, il n'aime même pas que le Mont Blanc soit Français. Ça n'est pourtant pas moi qui le dit mais les excellentes cartes IGN !!!

 

 

 

Merci à Gianluca pour la jolie sortie

Salutation à Olivier et à sa compagne, de mon "fanclub", ravis de les avoir croisés là haut

Bonjour au Vosgien (du même groupe) dont je ne connais pas le prénom, mais avec qui j'ai partagé des idées de trails...

Je n'oublie pas le coureur de l'extrême : le guide Serge Roetheli. Il m'a fait faire le tour du monde en 5 minutes ! Rapide mais efficace. Par contre, je crois que j'ai fait une indigestion de chiffres, moi, le matheux !

A Catherine, croisée fugacement sur l'arête, les mystères d'internet (et camp2camp) nous ont permis de nous retrouver virtuellement !

Aux autres cordées croisées, les Belges et leur fondant au chocolat bien apétissant, il m'a fait salivé, les Français hésitants sur le bon refuge à choisir pour la nuit.

Bref, encore de belles rencontres là haut !

 

 

 

en descendant du refuge - bouquetins et marmottes
en descendant du refuge - bouquetins et marmottes
en descendant du refuge - bouquetins et marmottes
en descendant du refuge - bouquetins et marmottes
en descendant du refuge - bouquetins et marmottes

en descendant du refuge - bouquetins et marmottes

Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m

Apoutsiak — famille4000alpinismeValaisAgatheMarieLouis

Vous avez oublié de gravir un 4000 lors de votre passage dans les Monts Roses

Vous êtes en vacances dans la vallée d'Aoste

Allez gravir la Punta Giordani, un petit 4000 pas trop difficile, juste parfait pour une sortie alpi...

 

 

Vidéo

vidéo version smartphones et tablettes

Topo

Prendre le téléphérique à Stafal

Stafal - Gabiet - Passo del Salati - Punta Indren

De Punta Indren : rejoindre le glacier.

Remonter le glacier en restant en rive gauche le sérac se contourne par la droite en montant (pente à 35°, glace possible) Au dessus quelques crevasses avant le sommet 10 mètres en II

Course F - 800 m de dénivelé

la vidéo au format compatible avec les tablettes et les smartphones

Récit

 

Nous quittons notre havre de paix de Rumiod (Saint Pierre) assez tôt pour rejoindre Stafal et avoir la première benne. 1 h 1/2 plus tard, les virages du Val de Gressonney nous font remonter le petit déjeuner Valdotain.

On s'équipe et on file aux caisses du téléphérique. Un guide et ses clients nous dévisage de haut en bas. Je sens toute sa réprobation dans son regard. C'est dûr d'être une famille d'aventuriers.

L'ambiance est bonne, les enfants ont la pêche, et on se retrouve à 3200 m. On traverse les dalles qui nous séparent du glacier , on met les crampons et on s'encorde. Enfin quand j'écris on met les crampons, c'est surtout moi qui met les crampons, les enfants, eux me tendent juste les pieds avec les crampons dessus, afin que j'ajuste les lanières... 2 Cordées : j'ai pris les filles, tandis que Sandrine est encordée avec Louis (il a le plus d'expérience des 3).

On est parti et au bout d'un quart d'heure, Louis perd un crampon. Ca m’occupe. On navigue entre soleil et brouillard, la montée est un poil monotone avec un sentier un peu trop raide à mon goût.

On croise une cordée avec un guide Italien qui nous envoie un grand bonjour, LUI, valide l'expédition, ça fait plaisir !

Au bout d'une heure, les filles qui avaient décidé que le sommet serait rapidement avalé, me font un léger coup de calgon... Sommet trop loin. La glace vive permet de les reconcentrer et oublier leurs états d'âme.

On rejoint le bas d'une zone de crevasse où nous opérons une petite pause alimentation.

Dans la zone de crevasse on croise des cordées en provenance de Marguerita et de la pyramide Vincent. Il y a de la place, on progresse le long d'une grosse crevasse, spectaculaire mais sans danger.

Au dessus, on retrouve la neige et quelques crevasses transversales, dont l'une d'elle impressionne plus qu'elle n'est difficile. Tout le monde fait son grand pas, le moral est bon, le sommet tout proche... On passe la barre des 4000, c'est la fête ! puis nous rejoignons le pied des rochers finaux. Courte escalade, je bascule versant Nord, bien raide mais bien prisu ( et plus impressionnant) Marie passe sans problème et Agathe la suit. On se retrouve tous au sommet ravis !

Une cordée avec un guide et ses clients (suisses allemands) nous rejoignent.

Nous pique niquons avant d'aborder la descente. Les filles sont ravis et trouve que l'alpinisme à la descente, c'est facile. Les crevasses sont passés au pas de course. On retrouve la zone de glace. La cordée des filles (dont je fais parti) largue la cordée mixte. Et Agathe, décide de passer plus à droite (oui, je lui ai expliqué, qu'en montagne, ça passait souvent partout) Et voilà comment on se retrouve dans une zone de crevasse qu'on n'avait pas croisé à l'aller ! Mais comme annoncé : ça passe. Reste quelques mètres pour retrouver le rocher.

On se déséquipe pour retourner à la gare de téléphérique où des bouquetins nous attendent.

On en retrouvera la station du col Passo dei salati et on file vers le bas pour retrouver le bar, ses boissons fraiches et ses glaces !

Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m

Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord 4063 m

Apoutsiak — 4000ValaisFace NordLes 100 plus bellesAnne

Obergabehorn face Nord

Une des plus belles face Nord des alpes...

Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m

Topo

 

Cabane du Mountet

 

Depuis Zinal parking 1675 m

traverser le pont et suivre la piste qui longe la Navisence en rive gauche (plat 2 km environ)

la piste monte jusqu'au Vichieso, puis redescend pour atteindre un pont vers 1920 m Le traverser et prendre la direction du Grand mountet (c'est bien balisé) le chemin grimpe et passe par les points 2299 m CNS puis 2430 m CNS avant de prendre à flanc. Vers 2600 m une gorge profonde peu poser quelques problèmes avec la neige en début de saison (après la Tsina de Vio) poursuivre au Sud et passer l'éperon qui descend du Besso puis poursuivre sous l'arête du Mammouth et rejoindre la cabane du Mountet.

 

On peut aussi gagner la cabane du Mountet par le glacier en début de saison. C'est ce que nous avons fait pour la descente, mais nous avons beaucoup cherché l'itinéraire en bas au niveau du delta pour rejoindre le pont sous la cabane du petit Mountet. Il faut peut être envisager depuis le pont de rester en rive gauche et prendre au départ la piste du petit Mountet avant de rejoindre le glacier en rive gauche. Ensuite plein sud sur le glacier de Zinal jusqu 'au virage direction Est d'où l'on peut emprumpter la rive droite et gagner la cabane du Mountet 2886 m.

 

un autre itinéraire passe par la cabane du Petit Mountet avant de rejoindre le glacier.

 

Obergabelhorn Face Nord.

 

De la cabane du Mountet

 

Descendre sur le glacier de l'Obergabelhorn (2780 m environ), le traverser et rejoindre la pente raide située en aval de l'arête du coeur 3000 m environ. Remonter ses pentes 45 – 50° légèrement en diagonale à gauche jusqu'à 3500 m environ. On passe alors entre des séracs à gauche et la base de l'arête à droite. Rejoindre plein Sud le pied de la face nord proprement dite. Passer la rimaye remonter au mieux les pentes de la face nord pour rejoindre l'arête du coeur. Remonter l'arête du Coeur jusqu'au sommet de l'Obergabelhorn 4063 m

 

descente :

soit par le même itinéraire

soit par l'arête du coeur

soit par la voie normale et la Wellenkuppe

soit par l'Arbengrat

Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m

Récit

 

On en avait déjà plein les pattes, la veille on avait passé la journée (au sens propre du terme, on y avait passé 23 h) à réaliser la traversée l'aiguille du jardin, la Grande Rocheuse et la Verte, en arrivant au refuge du Couvercle à 23 h 20. Ce matin, descente du refuge à 9 h pour arriver au Montenvers vers midi et prendre le train pour rejoindre la voiture. 1 h 30 plus tard nous sommes à Zinal, et vers 16 h nous « décollons », sans les skis, l'expérience de la Verte nous aura servi de leçon …

Le panneau annonce 4 h 10 de montée. Une arrivée vers 20 h c'est un peu tard, mais bon vu qu'au départ on a une grosse demi journée de retard, on ne se plaint pas. Arrivés au pont on a gagné du temps, le timing annoncé nous laisse envisager une arrivée vers 19 h 45. Et on devrait encore en gagner. Mais nous nous souvenons des deux randonneurs rencontrés dans le refuge du Couvercle, randonneurs de type Oracle, de type, Pythie de Delphe,  « On a du rebrousser chemin il y 2 jours à cause d'un passage exposé » Et malheureusement je ne me souviens plus ni de la cause ni de l'altitude de ce renoncement... On monte, un peu stressé de savoir ce que l'on va trouver. Il y a vite de la neige, et Anne, ma Duracell préférée se met à la tache. En gros, on a réparti les taches de la façon suivante : moi je choisi les courses et je trouve le jour où elles sont en conditions, et elle, elle trace !

Bref ça trace, on s'enfonce un peu, beaucoup, parfois passionnément ou à la folie mais rarement pas du tout. Ce qui fait que notre rythme ralenti mais pas pas notre cardio. Dans cette neige pourrie, c'est usant; en bas, on vise au maximum les portions rocheuses. Mais plus on monte, plus la neige est présente et il faut alors faire au mieux dans le grand blanc. Je finis par prendre de gros relais, ma Duracell montrant des signes de faiblesse. On passe sous le Besso, et je me rends compte qu'il faut encore tirer à flanc jusque sous le Mammouth... loin !

 

Je trace au mieux, loin des pierres, loin des trous (ou presque) Je largue même Anne dans la manoeuvre mais ce qu'il y a de bien, c'est que pour me retrouver, elle n'a qu'à suivre mes traces... Le soleil est couché maintenant, au détour d'un virage, l'Obergabelhorn se dévoile. Le refuge un peu plus tard. Je scrute sa face Nord tout en marchant, hésitant sur l'itinéraire à suivre demain. Voilà le refuge , il est 9 h ½ : 1 h ½ de retard sur l'horaire prévu. La neige ne nous aura pas facilité la tache.

 

A présent opération Buche - feu et fabrique de l'eau. Anne au brasero, moi à la récupération de neige, à 9 h 30 du soir, c'est pas cool. Mais on s'en sort pas mal, il faut dire que le refuge est bien équipé. Nous dinons et à 23 h, nous sommes couchés, réveil à 3 h 45.

Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m
Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m

Doux bruit du réveil, Anne pas motivée, elle n'a pas digéré les deux grosses dernières journées. Et quand elle n'est pas motivée, elle le fait sentir par une humeur... délicate... Je fais semblant de rien. Habillage, déjeuner, cramponnage, et départ vers 5 h. Anne trouve qu'on descend trop, j'avais indiqué 2800 m altitude minimale de l'approche et on est descendu à 2780 m quel drâme ! Mauvaise foi !!!  Sa mauvaise humeur est là, je la resens, mais je fais avec. On descend de la morraine du refuge, on s'encorde, on traverse le glacier et on remonte pour trouver la petite face Nord au pied de l'arête du coeur qui semble en conditions, il y a apparament un peu de glace en son centre, mais ça devrait être contournable... (3000 m)

 

On s'équipe tout en laissant les bâtons et un peu de matos en bas

C'est parti pour 400 – 500 m de progression « verticale » 45 – 50° en neige mototone, mais Duracell est devant, à fond, et c'est bien confortable de progresser derrière. On progresse rapidement dans cette face en condition, pas de glace. Par contre tout en traversée légère de gauche à droite. Les mouvements sont répétitifs mais il faut rester concentrés. On sort avec à gauche, un sérac et à droite l'arête, on vérifie notre position au GPS avant de repartir directement en direction de la face Nord en longeant le pied de l'arête du coeur .

On prend à présent le soleil. La Face nord est en fait orientée pas mal à l'Est et baigne de lumière. On l'aborde en biais. Je vois qu'Anne peine. Je prends le relais, fier comme Artaban, c'est pas souvent. Je vais lui montrer qui c'est le patron. Bon alors là, j'avoue que je n'ai pas tracé au bon endroit. C'est à dire que la consistance de la neige était des plus aléatoires... Un coup bien dur, un coup crouté. Et avec ma masse est celle de mon sac à dos (surtout celle de mon sac à dos), j'ai pas mal morfler. Au bout de 10 minutes, tel une bête fourbue, j'ai rendu les armes. L'honneur bafoué, j'ai vu Anne passer devant et relancer l'allure. Le pire, c'est que j'ai vu qu'elle gambadait en restant en surface tandis que je m'enfonçais lamentablement dans la fange. Scrounch, scrounch. Il faut se rendre à l'évidence, elle est plus forte que moi !

Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m
Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m
Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m
Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m
Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m

La partie gauche de la face est en glace, il semble judicieux d'emprunter la partie droite, qui semble en neige et de rejoindre l'arête du cour à droite du sommet. Un peu moins élégant qu'une face Nord directe, mais c'est tout de même mieux de s'adapter au terrain que de monter bêtement en tirant des longueurs.

A l'approche de la rimaye, la neige poudreuse tassée devient sans consitance. Et Anne se remet à râler, dur de progresser quand on n'a pas d'appui... Finalement ça reporte, et on relance. La rimaye bien bouchée se laisse franchir sans résistance. On tire alors en bais à gauche dans une poudre lourde on l'on pause le talon, plaisir de l'alpiniste qui repose ses mollets, Miam ! Une fois dans l'axe de la pente, on progresse, toujours corde tendue. Elle devant, galopant, moi derrière, hésitant, emprunté, essoufflé. Je tiens le rythme. Anne est tout de même un peu stressé par l'éventuelle présence de glace. A chaque passage ou sa pointe de crampon effleure la douce glace, elle m'annonce « de la glace », me signifiant que si ça continue elle rebroussera chemin... Pas là, pas si près du but. Je ne dis rien et la laisse continuer, vers le haut. La face, qui paraissait pas si haute vue du bas, s'annonce bien longue vue du dedans. L'altimètre semble bloqué. Ca doit être ça et pas notre lenteur. Les portions en glace ou en neige bien dure son maintenant plus fréquentes. Haut de la pente, pas le droit à l'erreur. Deux petits points progressent dans l'immensité blanche, nous sommes seuls dans la face, seuls dans tout cet immense cirque du Mountet.

Voilà l'arête du coeur, fin de la face, je sors comme je peux dans cette neige inconsitante. Le sommet est à portée de main. Nous repartons sur l'arête, un hélico à touriste vient nous survoler, nous devons faire un joli dans le décor, 2 alpiniste sur une fine arête. La neige est un peu croutée. Et le sommet qui semblait si proche, s'éloigne tranquillement, je ne sais par quel phénomène. L'arête est longue mais également la facette terminale. Sans fin. Anne peste devant ces longueurs, je n'en pense pas moins. Mais la cîme fini par s'approcher. Notre quête va bientôt s'achever, je la rejoins …

 

Sommet , youpi !.

Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m
Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m
Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m
Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m
Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m
Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m
Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m
Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m

Je peste devant ce sommet une fois de plus inconfortable. Impossible de s'y tenir assis normalement. Impossible de prendre un précieux repos, sur le petit rocher qui nous sert de siège. Nous, valeureux guerriers, opterions pour un confortable canapé, un royal fauteuil, là un simple caillou pointu permet notre repos... Bilan pause courte. Un sommet, ça devrait toujours être équipé avec un beau rocher plat et à l'abri du vent pouvant contenir une 20aine de personnes...

Quelques photos prises à la va vite, une vidéo. Un nouvel hélico salue notre ascension. J'observe rapidement le dernier gros 4000 Valaisan qu'il me reste à gravir : le Zinalrothorn si proche, sur lequel j'ai déjà buté avec Jeff... Nous entamons la descente, avec un gros avantage, il n'y a plus à soulever son corps vers le haut, la gravité s'occuppe de tout... Suffit juste qu'elle n'en face pas trop !

 

Et zou, on file vers le bas lentement (mais moins qu'à la montée) piolet- piolet, crampon crampon, gestes mécaniques, répétitifs, nous perdons lentement de l'altitude. On retrouve la face nord et ses courtes plaque de glace. La bonne nouvelle c'est que ça passe beaucoup mieux à la descente qu'à la montée. On reste concentrées mais la pression descend d'un cran. J'indique les endroits délicats, et la cordée progresse, quelques hélicos passent, les touristes en auront pour leur argent, on devrait demander une dîme ou un droit à l'image...

 

Replat, pause au soleil, ça fait du bien, on en fait si rarement. On est bientôt sec en eau. On repart pour la petite face. J'essaie d'aller vite, mais Anne se balade. Je fais de micro pauses toutes les 5 minutes. Je vois à présent les bâtons, on les rejoint. On regarde l'heure, ça va être chaud pour Anne d'avoir le train ce soir, mais on verra.

Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m
Alpinisme : Obergabelhorn Face Nord  4063 m

Je repars devant pour le retour par le glacier qui nous semble plus aisé. Le glacier est immense, magnifique entre la Dent blanche et la pointe Durand. On traverse un plateau avant de plonger vers l'étage inférieur. La trace n'est pas trop difficile à faire sans cette neige soupe, mais il faut quand même dépenser pas mal d'énergie, on regrette les skis... D'énormes cascades inaccessibles nous surplombent, nous rappelant notre soif.

 

Replat, Anne repasse devant avant le virage du glacier qui nous permet de voir la cabane du petit Mountet. On suit vaguement des balises Rouges. On s'enfonce de plus en plus dans la neige humide. On finit par se décorder sur une morraine. Je repars loin derrière , Anne ne m'a pas attendue. Je galope, mais mon galop est moins efficace que le sien, elle virevolte sur les rochers, elle glisse sur la neige. Et je vois rapidement que l'écart grandi. Je fais pourtant de mon mieux, chargé comme une mule. Un névé aux bords verglacés et me voilà j'ai chu. J'ai chu à moitié sur de la glace et sur du gravillon. Pas de bobo, juste la hanche et les mains ont touché, mais mon honneur en a pris un coup. Je vengerai l'affront. Le temps de me relever, Anne a progressé. Je ne la vois que rarement dans le dédale de la morraine de cet immense glacier. Je rencontre parfois ses traces dans la neige, ou l'humidité de ses pas sur les rochers. Il me faut à présent trouver seul le passage idéal dans le débrits d'avalanche, les coulées de boue, les morraines aux rochers instables... Au détour d'un virage je la vois qui avance.

 

Et cette eau qu'on entend sans jamais la gouter. Les ruisseaux passent dans les rochers inaccessibles. Horrible.

 

 

Voilà enfin le delta. Ca devrait rouler à présent jusqu'au pont. Loin devant Anne a déjà pénétré la forêt.

 

Je le vois bien pourtant ce rocher instable sur lequel je projette mon pied. Il roule, mon corps peu svelte n'a plus d'appui, je pars en vrille, tel un hélico sans rotor, la chute va être lourde, je le sais. Je m'effrondre sur l'épaule, et sur les mains. L'épaule me fait mal, les mains sont arrachées. Je vois que tout fonctionne mais j'ai quand même morflé. Je me relève penaud et touché dans ma chaire comme dans mon esprit, il me faut à présent repartir, l'épaule endolorie.

Le delta est agréable et plat, il suffit de suivre des méandres à secs. Mais voilà que l'endroit se ressert, il faut à présent remonter.

Au loin Anne m'indique sa présence. Impossible de la rejoindre en direct, je remonte dans les branches piquantes puis les rochers branlants. Pour me retrouver bien trop au dessus. La suite me parrait plus facile si je remonte encore pour gagner un névé. Je glisse sur celui, puis reprends une coulée d'avalanche pour me retrouver dans une épaisse végétation quasi infranchissable (j'ai mis quasi parce que je l'ai franchie sinon je m'en serais abstenu) Les branche me giflent, le sol est instable, j'ai les mollets griffés. Impossible de rejoindre aisément ce maudit pont. Le passage est ardu, jusqu'au bout il va falloir se battre. Je glisse sous un énorme rocher qui menace de tomber si un souffle le touche, je passe tout en priant de ne pas me le prendre. Bataille interminable alors qu'il nous semblait avoir touché au but. Quand enfin je parviens au pont, je n'y trouve personne. Je décide d'attendre Anne qui doit être derrière. 10 minutes plus tard, elle arrive inquiète, elle m'a attendue du haut de son perchoir , je lui explique qu'il était impossible de l'y rejoindre. Nous calculons que pour son train ,c'est raté. Dernière ligne droite, la longue piste jusqu'aà Zinal. Nous passons sous les magnifiques cascades, croisons 2 bouquetins peu farouches avant de rejoindre le village. Ou nous faisons un peu de rangement avant de repartir.

Et, malgré nos bons calculs, Anne aura son train, et je rentrerai tranquillement à la maison.

Ski de Randonnée : Pigne de la Lé 3339 m - Pointe de Bricola 3658 m

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Ski de Randonnée : Pigne de la Lé 3339 m - Pointe de Bricola 3658 m

Le Pigne de la Lé est à mon avis l'un des plus beau belvédère des alpes !!!

 

Topo

 

Montée à la cabane de Moiry depuis la Forclaz (les Haudères – val d'Herens)

 

De la Forclaz 1727 m remontéer le sentier qui rejoint les « pioches » que l'on suit jusqu'au hameau du Tsaté. Rejoindre alors le Liapey d'Enfer puis le col du Tsaté

J'ai fait un passage vers la pointe du Bandon 3064 m que l'on rejoint par un couloir raide (45°) puis une arête cornichée qui devient mixte sur la fin (pour mémoire je me suis arrêté 20 m sous le sommet avant le mixte)

Du col du Tsaté basculer versant Est jusqu'au lac de la Bayenna et gagner le versant ouest de la moraine gauche du glacier Moiry. Remonter dans ce vallon jusqu'au point 2687 m puis redescendre sur le glacier. Attention à se placer ni trop près des séracs en amont, ni trop près des crevasses en aval...

Traverser le glacier et rejoindre les pentes raides à droite de la cabane puis par une traversée Expo rejoindre celle ci – cabane de Moiry 2825 m

 

Pigne de la Lé 3396 m

 

De la cabane de Moiry : traverser au Sud Est (pentes raides est expo) pour rejoindre de larges névés. Les remonter pour rejoindre ka base de la face Nord Ouest du Pigne. Longer la base en direction Sud et contourner l'éperon Sud Ouest du Pinge et remonter les pentes terminales . Vue *****

 

Pointe de Bricola 3658 m

 

Redescendre les pentes terminales du Pigne jusqu'à 3300 m environ. Longer la Base des Bouquetns et traverser en direction de la Pointe de Bricola. Arête finale en mixte facile, je me suis arrêté au « Dôme »

 

Descente : par le même itinéraire

Ski de Randonnée : Pigne de la Lé 3339 m - Pointe de Bricola 3658 m
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Récit

 

Impossible de trouver un partenaire pour cette fenêtre météo. Les partenaires habituels sont tous occupés et les posts sur skitour et camptocamp ne mordent pas. Pourtant elle est là cette fenêtre, je la lis sur les site météo et je la sens.

Je me résoud à partir seul.

 

A 9 h 30 , je suis à la forclaz, ski sur le sac pour une grosse centaine de mètres de portage. Puis du ski, d'abord en évitrant l'herbe puis plus facile. Je remonte les pistes pusi bascule en esperant me trouver dans le bon vallon. La météo est maussade, il fait gris, la neige fait même sont apparition. J'inspecte régulièrement la carte et le GPS, je veux éviter de me trouver dans le mauvais vallon...

Les nuages se lèvent un peu pour que je le vois : LE col ! Je gravis les derniers mètres.

Au col je suis accueilli par des bourrasques de neige. Je me suis prévu une petite option sans sac : la pointe du Bandon : 200 m de déniv fastoche. Je laisse skis et sac au col et attaque un couloir un peu raide. Un peu raide, c'est un pléonasme : il est RAIDE. Et je suis monté light : les crampons sont dans le sac, le piolet est dans le sac. Neige béton, dur d'enfoncer les chaussures. Je commence à regretter de ne pas avoir pris mon matos. A aucun moment ça ne se couche. Je sens que la descente va être également galère... J'essaie d'emprunter l'itinéraire qui me semble le plus propre, pas évident. Enfin , ça se couche. Une corniche, je me tiens à l'écart. Plus loin il ya deu mixte, gavé de neige fraiche. Je décide de m'arrêter là, j'ai déjà assez joué.

Demi tour, descente raide, concentré je progresse vers le bas. La neige est toujours aussi dure. Le prochain coup : je passerais en crampons : confort.

Voilà le col, je rechausse les skis et file. Je rejoins le lac de la Bayenna sous la neige puis le vallon morrainique. Je remets les peaux et c'est reparti. J'ai tendance à passer par la morraine pour voir le passage qui permet de gagner le glacier, mais il est loin. La visibilité est réduite, jour Blanc, désagréable, je déteste ! Un petit col, ça redescend doucement, mais pour rejoindre le glacier , la pente est raide, et je n'y vois pas à 10 m. Le relief est absent. Je finis par passer, pas très élégamment... Petite pause avant de traverser sous les magnifiques mais mençants séracs. Je me tiens à distance et file.

Dernière pente, raide et en neige plutôt dure. Puis traversée expo pour gagner la cabane.

 

La porte s'ouvre.

Tout est nickel, il y a même du gaz mais je ne parviendrais pas à l'alluimer (je vous l'ai déjà dit que je n'étais pas doué)

Pour le bois, le souci, c'est qu'il n'y a qu'une feuille de papier journal bien humide... Il va falloir être bon, une fois n'est pas coutume... Je joue les bucherons pour fabriquer du petit bois. Premier essai, le papier journal, trop humide se consumme. Seconde tentative avec du PQ, ça prend, grande est am joie. Et c'est parti pour une soirée neige et flotte ou l'objectif principal est de transformer l'un en l'autre... Entre deux je mange, puis file au lit, pour une nuit méga fraiche . Le thermomètre de la Suunto a enregistré 4°C7 dans la cuisine le matin alors qu'elle avait chauffé la veille !...

Ski de Randonnée : Pigne de la Lé 3339 m - Pointe de Bricola 3658 mSki de Randonnée : Pigne de la Lé 3339 m - Pointe de Bricola 3658 m
Ski de Randonnée : Pigne de la Lé 3339 m - Pointe de Bricola 3658 mSki de Randonnée : Pigne de la Lé 3339 m - Pointe de Bricola 3658 m
Ski de Randonnée : Pigne de la Lé 3339 m - Pointe de Bricola 3658 mSki de Randonnée : Pigne de la Lé 3339 m - Pointe de Bricola 3658 m

Départ au lever du soleil, magnifique, départ comme je les déteste, avec une traversée expo sur une neige verglacée par la nuit. Ca passe, je remonte les névés raides, l'avantage, c'est que c'est moi qui fait la trace, alors c'est à ma guise. La poudreuse fait son apparition un peu au dessus. Elle a l'air délicieuse, mais il va falloir la tracer. Car il n'y a personne dans le Vallon de Moiry aujourd'hui !

Je contourne la base du pigne et remonte vers le sommet ! La vue est magnifique : l'Obergabelhorn, le Zinalrothorn, le Weisshorn, au loin on voit le Cervin et le grand glacier de Moiry.

 

Il faut filer, vers la pointe de Bricola, courte descente, je remets les peaux, et ça repart dans la poudreuse à tracer. Je trace loin des crevasses, ou au mieux. La find de la montée est longue, un vilain faux plat sans fin. Voilà un Dôme, si ça n'est pas la pointe de Bricola, je décreterai que c'est le Dôme de Bricola. Déjà les lenticulaires sont sur le Grand Cornier, annonçant la fin de la fenêtre météo. Et c'est parti pour la descente. La poudre est parfaite, légère. Au loin , les 4000 se couvrent. Le passage raide à proximité de la cabane est en neige dure, vu l'expo, je reste prudent. Je remets les peaux pour remonter sur la moraine en rive gauche du glacier. Puis nouvelle descente pour retrouver le pied du col du Tsaté. Reste 4000 m. J'ai oublié un truc pour cette sortie : La crème solaire. Je sais que je suis crâmé, je le sens. Je subis un peu ces 400 m ! Je trouve une trace de montée, étonnant, je la suis, trace typée Suisse tendance dré dans le pentu. Et quand on a moins de guibole, c'est un peu dur, mais c'est toujours mieux que de tracer...

 

Voilà le col, le ciel est devenu tout gris. Descente dans le Val d'Herens au mieux, parfois trop palt, il faut pousser sur les bâtons. La neige est transfo, parfaite pour une fin mars !

 

Je déchausse et mets les skis sur le sac pour un e courte descente jusqu'à la voiture, où j'arrive crâmer dans les deux sens du terme !!!

Apoutsiak et les Combins

Apoutsiak — 4000Valaishumeur

Tout a commencé il y a fort longtemps et Mai 2002, par l'ascension à ski du petit Combin par la voie Normale en dormant à Pannossière. Je fus conquis par l'endroit !

 

Première tentative sur le Grand combin et premier but, en Juin 2008 , avec Steph et Florian. Une fenêtre météo mal calculée, on s'était pris une tempête de neige dans le couloir avec un retour à la base... au GPS

 

Juin 2009, retour sur le site, mais cette fois ci par la face Sud et le refuge de Valsorey. Avec Jean-Marc. La face Sud fut lonnngue ! Arrivée au sommet du Combin de Valsorey nous sommes pris dans le brouillard. Echec pour descendre par le mur de la cote, nous retrouvons le sommet du couloir du Gardien au GPS et descendons à Fionnay dans la neige et la pluie ! Seul le Combin de Valsorey fut atteint !

 

Septembre 2011 je monte au Petit Combin en solo par l'arête des Avagères. Dernière grosse sortie de l'année, à deux doigts du but quand la météo a tournée

 

Juin 2012 : Départ avec Engue depuis Pannossière, traversée des sommets ascension par le couloir du gardien, on monte le Combin de valsorey puis celui de Grafeneire avant de redescendre par l'aiguille du croissant et le mur de la cote... Une heure et demi pour descendre le mur verglacé

 

juin 2014, Bouquet final, le dernier sommet : le Combin de Tsessette, sommet sans importance sauf pour les collectionneurs de 4000 ! il est dans la liste ! Accompagné de Engué à ski, dans une météo de rêve !

Grand Combin traversée des Sommets

 

Voilà, 6 séjours dans le coin des Combins, 4 week end pour enfin parcourir les 3 sommets du Grand Combin... Il en a fallu de l'abnégation !

But au Grand combin, retour dans la tempête - 2008

But au Grand combin, retour dans la tempête - 2008

traversée du Combin de Valsorey - le haut du couloir du Gardien dans le brouillard

traversée du Combin de Valsorey - le haut du couloir du Gardien dans le brouillard

Belle journée sur le Grand combin : valsorey + Grafeneire

Belle journée sur le Grand combin : valsorey + Grafeneire

The last one : retour depuis le combin de Tsessette !

The last one : retour depuis le combin de Tsessette !

Alpinisme : Lenzspitze Face Nord Nord Est

Apoutsiak — 4000Les 100 plus bellesValaisAnne

Ca faisait un moment que j'avais repéré cette magnifique face Nord. Et depuis quelques jours ils semblait que les conditions étaient parfaites. Et comme "les faces Nord c'est comme les fruits, il faut les cueillir quand ils sont murs" , ben on est allé trainer nos guêtres du côté de Saas Fee et on n'a pas été déçu !

cette course fait parti d'un périple de 5 jours

Les épisodes précédents :

Piz Bernina Biancograt 4049 m

Sur le fil à3900 m : du Piz Argient au Piz Palu

 

Elle est belle, hein !

 

Vidéo

Topo

 

Cotation : D III 3c

Mischabelhütte 3 h 15

 

Lenzspitze 4 h20

traversée sur le Nadelhorn : 3 h 10

Descente à la cabane 1 h 30

Total 9 h

 

Mischabelhütte 3335 m

De Sass Fee, gagner l'église (au mieux)

prendre le sentier qui monte vers Trift puis Schönegge, de là suivre celui qui va vers le Distelhorn (il passe à l'ouest du sommet) le sentier est excellent et bien indiqué de l'église de Saas Fee, jusqu'à la cabane. Le sentier est excellent dans cette première partie !

Ensuite suivre le balisage (excellent et très rapproché) sur une sorte de via ferrata qui suit en gros l'arête qui mène au refuge.3335 m

 

Lenzspitze

Du refuge, remonter la sente derrière celui ci et gagner le Hohbalmgletscher. Longer le Scwartzhorn et gagner le plateau glacière (3600 m ) Gagner le pied de la face Nord et la Rimaye plutôt à droite

Remonterer au mieux la face Nord 50° de moyenne sur 500 m

Pour mémoire nous sommes sortis à 150 m environ au Nord du sommet.

De là sortie gagner le sommet par une arête neigeuse , parfois en mixte, très effilée !

 

Traversée sur le Nadelhorn

Suivre l'arête Nord Ouest qui permet de gagner le Nadelhorn

Arête mixte. Les gendarmes sur le Nadelhorn sont plus technique sur le coté Nord , ils sont équipés pour d'éventuels rappels ou assurance ! passage en III + .

 

Descente

Le sommet du Nadelhorn se descend soit par l'arête Est soit légèrement dans son coté Nord. Puis suivre l'arête (attention corniches) jusqu'au Windjoch 3845 m.

Du Windjoch on bascule sur le Hohbalmgletscher et on rejoint facilement la trace de montée (crevasses dans la pente raide (entre autre)

Topo photo Face Nord de la Lenzspitze Nadelhorn

Topo photo Face Nord de la Lenzspitze Nadelhorn

Carto , fichier GPS

Fichier GPS au format GPX

Récit

Notre périple a commencé il y a 4 jours, par l'acension de la Bernina par la Biancograt, puis par la traversée des 3900 m de l'arête du Palu pour redescendre . Une nuit dans un hôtel à Laax et 3 heures de "route qui tourne" nous amène à Saas Fee (Route magnifique en vert sur la carte michelin mais qui tournait beaucoup) La météo reste indéchiffrable, je pars sans trop d'espérance, on verra bien !

Voilà le parking (l'un des plus moche du monde dans l'un des plus joli village du monde), on refait les sacs, on stocke une pile de broches à glace. Décollage. On se perd dans les méandres des ruelles du village, encore endormi alors qu'il est déjà midi. On parvient arpès quelques hésitations à rejoindre l'église, où un panneau indicateur est sans équivoque, Mischhabelhütte 4 h 15 ! On n'est pas rendu !

C'est parti d'abord sur une route goudronnée, puis le passage dans une forêt parsemée de fil électrique à chevaux nous pause quelques problèmes (on s'en sort quand même ) Ça grimpe, ça grimpe même dur. Le sentier commence par louvoyer un peu pour passer un gros torrent puis devient idéal, la pente parfaite pour progresser vite ! Nous avançons. Je programme la pause pique nique pour 2300 m (laissant ainsi 1000 m à faire pour gagner le refuge) mais vu qu' 2250, je trouve le rocher idéal pour opérer une pause, je change mon fusil d'épaule et pause le sac !

Le village de Sass Fee s'étend à nos pieds, à droite les télécabines que nous aurions pu prendre pour nous éviter une bonne heure de marche, mais cette solution n'a même pas été évoquée, je connais trop bien Duracell ! Pourtant, les autres alpinistes, ils n'ont pas hésité, eux ! En plus on aurait gagné une heure pour pouvoir glandouiller au refuge et faire une sacrosainte petite sieste...

Bouquetin - en montant la Via Ferrata de la Mischabelhütte
Bouquetin - en montant la Via Ferrata de la MischabelhütteBouquetin - en montant la Via Ferrata de la Mischabelhütte

Bouquetin - en montant la Via Ferrata de la Mischabelhütte

Nous repartons dans les lacets, croisons un chamois qui fait sa pause pique nique.  On papote tranquillement et on rejoint la Viaferrata avant laquelle on dépasse un groupe compagnie des guides de Chamonix en grande tenue (3 guides et une dizaine de clients !)

Viaferrata facile, mais il ne faut pas s'en coller une, c'est sans filet !

Je reste devant mais au cours d'une pause vidéo (à l'échelle , Anne me dépasse et... me largue) Je la vois, loin devant, à fond, je sais qu'elle va engloutir les 2 3 cordées qui nous précèdent.

A mon rythme, je progresse, je rattrape une cordée qu'elle a dépassé il y a 10 bonnes minutes. Je leur dit "vous avez vu passer une fusée" le gars ne parle pas le Français mais a vaguement compris mon propos, il me fait deux cornes avec ses mains , un chamois ! Ben oui, elle galope la cocotte ! On approche du refuge, je la vois loin au dessus sprintant pour dépasser une dernière cordée avant le refuge, elle est impitoyable !

Je la rejoins quelques minutes plus tard. C'est le moment séchage rangeage avant d'entrer dans la Mischhabelhütte

 

 

 

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Comme d'hab, je monte pour m'annoncer

Et là, je suis accueilli par Scarlett Johanson, aide gardienne à la Mischhabelhütte. Je me mets à bafouiller, heureusement, je peux mettre ça sur le compte de la fatigue. Elle m'explique l'heure du diner, le positionnement de nos couchettes, le petit déjeuner. je n'entends rien, mes yeux plongés dans les sien ! Quelle grâce, quelle légereté, je suis tout chose (puré si Sandrine lit ses lignes, je suis mort !... Heureusement ça n'arrive pas souvent et en général, je lui livre une version édulcorée (pour édulcoré, lire censuré...)(Je rappelle ici qu'il s'agit du version romancée... bien entendu)

 

Anne me rejoint, et se rend compte de mon trouble, elle râle, trouvant le prix de la nuité trop élevé. Moi, je nage dans le bonheur, les yeux  dans ceux de ma Scarlett, ses lèvres pulpeuses, sons sourir ravageur, son parphum ... J'entend à peine les récriminations d'Anne, trouvant ceux ci déplacés !

Ah Si ce moment pouvait durer une éternité...

Je ne sais pas comment Anne a réussi à me faire quitter la zone d'accueil ...

 

Non Scarlett, notre idylle débutante n'est pas déjà finie... Scarlett Je...

 

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On se retrouve dans un chouette dortoir, sous la fenêtre (position stratégique pour gérer l'alimentation en air de la communauté) Il y a là des Français, des Italiens et à coté de nous, 2 allemands en pantalon en velour ! En plus la technique est particulière, il est monté en pantalon de toile pour le remplacer une fois au refuge par un pantalon en velour, à l'ancienne (je n'ose imaginer le poids de son sac..)

 

L'heure du repas arrive, 18 h, malheureusement, ça n'est pas ma Scarlett au service mais sa soeur ! C'est efficace et bon ! On se retrouve à 19 heures dans les dortoirs à écouter des MP3 tout en rigolant comme des baleines (les futurs musiques des vidéos !)

 

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2 h 50 réveil, c'est Anne qui me secoue. Je lui réclame 2 minutes. On s'habille dans le noir avant de filer dans la cuisine. C'est encore la soeur de Scarlett à la manoeuvre. toujours aussi sympatique et efficace mais... ça n'est pas Scarlett ! Je machonne mon pain à la confiture pendant de longues minutes. Le déjeuner a du mal à passer. On s'équipe dans le monde et on sort du refuge.

 

Et là, on regrette de ne pas avoir repéré le début de la course du lendemain la veille au soir dans la lumière.

Bref, on tourne comme des malheureux autour du refuge... De longues minutes... et on fini par trouver les frontales ! Il y avait un sentier au bout d'une passerelle ! L'air est frais, les frontales alignées , il fait nuit noire. Au loin, un énorme orage éclair l'italie, les éclairs font des flashs qui nous éclairent aussi... c'est pas gagné !

On rejoint rapidement le glacier, et vu qu'on pensait qu'il fallait remonter sur les rochers, on ne met pas les crampons... erreur ! Bref, on monte en mode rando le bord du glacier sur la neige gelée parsemée de traces de descentes de la  veille. Au passage on dépasse quelques alpinistes.

Au début tout va bien, ça n'est pas raide. Mais ça s'incurve. De plus en plus difificile ! Avec deux bâtons et les semelles Vibram, c'est chaud, et la chute peut couter cher. Je décide de mettre les crampons et de sortir un piolet. on fait ça rapido mais en pleine pente, ç'aurait été mieux, à plat, tout à l'heure ! On le saura pour la prochaine fois !

Frontales sur le glacier

Frontales sur le glacier

En crampons on avale les derniers mètres raides avant le replat du glacier où on opère une pause encordement. Il y a de la neige fraiche 15-20 cm de poudre. Au loin on voit deux cordées un peu en dessous de la face. Leurs puissantes frontales balayent presque toute la face ! à droite, des cordées sont déjà haut sur le Nadelhorn, ils vont arriver avant le lever de soleil à ce rythme !

Nous avons loupé la bifurque pour la face Nord, on doit tracer pour rejoindre la trace de nos prédécesseurs. au loin on aperçoit leurs frontales, ils sont aux prises avec la rimaye, sans doute lugubre ! Après un long moment, des hésitations, l'un d'eux s'élèvent, ils sont passés !

A notre gauche, une autre cordée prend la direction de la Face nord. Le gars n'a pas une frontale, il a un phare !!! Quand il lève la tête, il éclaire toute la face !

Nous progressons au milieu de tout cela, plutôt loin des autres cordées.

A présent nous sommes dans les coulées d'avalanche de la face nord, chaque pas est plus difficile. Nous approchons de la rimaye. Dernière pause avant la face. Nuit toujours aussi noire. C'est parti, Anne est devant (c'est notre technique pour aller plus vite), elle passe la rimaye, Un Grand Pas, et comme dirait Neil Armstrong : "Un grand pas pour Anne, un petit pas pour l'humanité..." et l'humanité, c'est bibi ! Trop facile, pourtant elle avait une salle gueule, cette rimaye.

On remonte en ascendance à gauche pour retrouver l'axe de la face, si tant est qu'il y ait un axe, la face est tellement grande ! De toute façon, on suit bêtement les traces de nos prédécesseurs. La neige est bonne, en traversée, on enfonce juste les pointes des crampons mais ça tient.

Dans la face Nord de la Lenzspitze
Dans la face Nord de la Lenzspitze

Dans la face Nord de la Lenzspitze

C'est parti pour les 500 m de face, en ponte avant. Parfois il y a de belles traces, d'autre moment il n'y en a pas ou peu ! Les 2 piolets ancrent bien, les crampons aussi, c'est monotone mais j'adore ça ! Un crampon - l'autre crampon - un piolet l'autre piolet, je souffle et je recommence. La montée est agrémentée de spindrifts (micro avalanches) qui donnent un caractère alpin à la course... Nous faisons quelques trop rares pauses photos. Le soleil se lève doucement, sans réellement se lever : il fait gris ! On aperçoit au loin nos prédécesseurs en haut de la face alors que nous n'en sommes qu'à la moitié.

Mais c'est le bonheur. On est bien, là, au milieu de cette gigantesque face Nord ! On se met à chanter les musiques écoutées hier soir au MP3, en entrecoupant chaque chant haletant de nos rires. Si quelqu'un nous a entendu il a du se demander ce que c'était. Ben c'était nous, et on est pas des Ténors de l'opéra, mais on était heureux !

Les spindrifts nous balayent régulièrement.

Il faut taper les crampons pour retracer. Les mollets chauffent.

Parfois quelques bouts de glaces viennent dégringoler la face.

On rejoint la zone mixte de la partie supérieur où les rochers affleurent. Un peu plus technique, appuis moins francs et parfois désagréable. On progresse, toujours corde tendue. Il y a par endroit un peu de glace. Derniers mètres, voilà le haut de la face. Anne filme ma sortie. On passe d'un haut de la face à 55° à une fine arête. Ambiance.

On n'est pas au sommet.

Et c'est parti pour une fine arête de neige avec quelques passages rocheux. Jamais très dure mais souvent impressionnant ! Quelques pas de mixte, des passages à "un pied devant l'autre sans s'accrocher les sangles des crampons ni les guêtres"

Et dans l'un de ces passages, je me rends compte que les piolets techniques, c'est très bien, mais sur une arête, c'est nul : c'est trop court. Et je me jure de repasser à l'Alpenstock lorsque je me retrouverai sur la prochaine arête (pas sûr que ça soit génial dans les faces...)

Voilà le sommet de la Lenzspitze, nous sommes heureux. Tant d'année à préparer ce projet, le voici enfin réalisé !!! YES.

Nous observons les cordées sur le Dom, celles sur le Nadelhorn Panorama splendide !

dans la face nord de la Lenzspitze

dans la face nord de la Lenzspitze

Sur l'arête puis au sommet de la Lenzspitze
Sur l'arête puis au sommet de la LenzspitzeSur l'arête puis au sommet de la Lenzspitze
Sur l'arête puis au sommet de la LenzspitzeSur l'arête puis au sommet de la Lenzspitze

Sur l'arête puis au sommet de la Lenzspitze

Il fait froid, la pause est coute (comme toujours) on file vers le Nadelhorn, annoncé à 3 h d'ici. On repart à l'envers, sur l'arête. on croise la dernière cordée qui semble bien pataude. Le premier de cordée me projetant presque dans la face Nord afin d'avoir un bon passage. Pourtant j'avais déjà les talons au dessus du vide ! Ils n'ont par à l'aise, ni efficace dans leur assurance. Une fois croisé nous filons. Les passages se succèdent. Jamais faciles mais jamais extrême, toujours superbe (Amazing !).

 

Nous parvenons au col entre la Lenzspitze et le Nadelhorn et remontons les gendarmes du Nadelhorn.

Montagnes Russes, régulièrement il faut redescendre les gendarmes et perdre l'altitude précieusement gagnée.

Nous adoptons une technique personelle mais efficace pour nous dans ces descentes (oui, les descentes sont en face Nord un peu verglacées et sont les parties les plus techniques de la course) Je descend en premier en desescalade, Anne m'assure du haut sur des pieux judicieusement placés. Si c'est facile, je l'assure pour qu'elle descendre elle aussi en desescalade. Si c'est technique, je la mouline., elle se vache, se décorde, on récupère la corde et on repart !  Les maneuvres de corde sont chronophages mais par cette méthode on reste assez efficace.  Les gendarmes sont avalés les uns derrirèe les autres. On opère une dernière pause à l'abrit du vent (ou il fait assez froid sur l'arête) pour manger et boire, et on file pour gagner le sommet du Nadelhorn !  Et RE YES !

3ème Nadelhorn pour moi, après un Nadelhorn à ski il y a deux ans et un autre par la chouette et longue Nadelgrat l'année dernière avec Anne.

 

Pas mal d'émotion au sommet, nous savons le gros des difficultés derrière nous, la course a été magnifique, technique et longue. Nous sommes à notre place sur ce sommet !

 

traversée Lenzspitze Nadelhorn et sommet du Nadelhorn
traversée Lenzspitze Nadelhorn et sommet du Nadelhorntraversée Lenzspitze Nadelhorn et sommet du Nadelhorn
traversée Lenzspitze Nadelhorn et sommet du Nadelhorn

traversée Lenzspitze Nadelhorn et sommet du Nadelhorn

On attaque la descente, concentrés, sur l'arête. Le mixte sommital est avalé. Une cordée en dessous en provenance de la Nadelgrat  passe devant nous.

Voilà l'arête de neige, attention aux corniches !

On reste concentrés mais on file. On rejoint le col on bascule versant Mischhabelhütte puis on opère une pause près d'un autre cordée qui a fait la face Nord. "Dire qu'on a gravi cette face !" lance le guide. Même lui semble impressionné ! Elle est belle, presque parfaite !

On grignotte, se déshabille et rallonge l'encordement.  Traversée du glacier avec quelques trous !  puis descente vers le refuge. RAS ! Voilà le refuge. On décide de pique-niquer et de refaire les sacs avant de redescendre.

 

Je passe voir les gardiennes pour leur dire qu'on est bien rentré. Elles s'inquiètent de la position de la quatrième cordée (les patauds de l'arête). Je les ai juste vu lorsqu'ils en étaient à la moitié puis les gendarmes m'ont empêché de suivre leur progression. Ils ne sont pas rendus. Pas de nouvelle de Scarlett, notre idylle platonique s'arrête sans doute là !

En tout cas l'accueil fut top à cette Mischhabelhütte.

 

Sous le Nadelhorn

Sous le Nadelhorn

Après le "pique nique", pique nique est un bien grand mot car on n'a pas mangé grand chose... on est reparti pour la descente. La "Via ferrata" est avalée, puis nous retrouvons le sentier, parfait ! Nous croisons un homme agé de 75 ans environ qui monte muni d'un piolet ! Le rythme est régulier, impeccable. Pas sûr que je sois moi même capable de gravir le Nadelhorn à 75 ans ! Respect !

Le sentier est excellent. Saas Fee s'approche lentement. Nous déposons un des allemands à coté duquel nous avons dormi. Il boite et marche lentement, dans sa souffrance.

Voilà déjà Saas Fee, il y a une fête de village, et nous sommes accueillis en héros au son de la fanfare ! Nous remontons la grande rue, puis rejoignons le parking. ou il faut trier et ranger le matos avant de prender la route de la maison !

 

Merci anne pour cette belle course partagée !

Windjoch, vue sur la face Nord de la Lenzspitze

Windjoch, vue sur la face Nord de la Lenzspitze

Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m

Apoutsiak — Valais4000Ski de randonnéealpinisme

Après un but il y a quelques années, me voilà de retour par l'autre versant.

 

Jolie ascension en très bonne condition

 

En attendant le topo et le récit complet, voici la vidéo

Topo

 

Accès à la cabane Weissmieshütte

 

Prendre les télécabines de Kreuzboden 2397 m (30 CHF aller retour)

 

De là, rejoindre la cabane soit en remontant la piste de ski, soit en empruntant le sentier sur la crête. Attention aux marmottes sur le sentier !

 

Sommet :

De la Weissmieshütte 2726 m , rejoindre la piste au Nord et la remonter pour gagner le plateau au dessus (pont 2892 m CNS) et Hohsaas, le haut de la télécabine 3135 m.

Rejoindre le glacier : Triftgletcher par la piste.

Rester en rive droite et traverser le palteau glacière vers 3200 – 3300 m

remonter au mieux le système de bandes de glace. (crevasses) et rejoindre l'arête qui passe par le poitn 3307 m vers 3500 m d'altitude.

Remonter cette arête pour arriver au Nord du point 3813 m puis suivre l'arête versant Ouest jusqu'au sommet 4017 m

 

Descente

par le même itinéraire.

 

Carto - fichier GPS

Récit

Mardi, nous venons de terminer l'ascension du combin de Tsessette et j'apprends que la météo est mauvais pour le week-end, et qu'Anne ne pourra me rejoindre ce soir. Que faire, rentrer ou trouver un sommet à faire rapido pour profiter de cette semaine de vacances. Un coup de fil à ma routeuse préférée, la Yann Giesendanner de Haute-Marne : ma femme ! Demain devrait rouler. Je vérifier que je peux atteindre Saas Grund avant la fermeture du téléphérique et je file dans la vallée de Saas.

 

16 h, je suis équipé et plonge dans la télécabine qui me projette à Kreuzboden. Je pars en baskets, skis sur l'épaule et les pompes de ski en bandoulière ! La neige n'est pas loin. Devant pareil spectacle, les marmottes fuient, c'est vrai que je dois faire peur ! La neige arrive rapidement après 20 minutes de marche, je chausse les skis. Tranquille je remonte les névés. Un passage le long d'une cascade est assez stressant, je finis pas passer le ski au fond.

 

Quelques virages, voilà le refuge, 2 allemands en provenance du Weissmies m'accueillent, ils l'ont fait à pied, et ont l'air bien nase (surtout le plus jeune)

Séchage, préparation de la course du lendemain, repas, et au lit... A 19 h 50, j'ai dormi d'une traite jusqu'à 4 h du mat et j'ai du bien ronfler (ben oui, j'ai le nez bouché en ce moment!)

Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m

4 h, je décolle en essayant de ne pas réveiller les « casques à pointe ». 4 h 35, je fais une photo du coucher de lune et je pars. Je me suis prévu 2 h pour rejoindre le glacier. La montée remonte une piste (bleue je pense) et ça grimpe efficacement. Je laisse le Lagginhorn et son lenticulaire. Voilà déjà Hohsaas, 1 h seulement que je skie.

Je me fourvoie un quart d'heure en voulant suivre une hypothétique trace sur mon GPS alors qu'il suffisait de suivre la piste... Je me prends une bonne gamelle dans la croute en réparant mon erreur ! Il suffisait... de suivre la piste !

Bref, voilà le glacier, j'enfile mon casque et c'est parti, d'abord rester en rive droite puis traverser le plat glacière en se méfiant des sournoises crevasses. Je traverse une énorme coulée d'avalanche pour me retrouver en rive gauche. Je me pause des questions, qu'est ce que je fais là, seul dans cette grosse montagne. La réflexion laisse place à l'action, je progresse. Je dois être un tout petit point dans cette immensité de glace vu du bas !

Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m

Je mets les skis sur le sac quand c'est raide et trace vers le haut, il me semble que c'est le plus facile pour traverser la zone , comment dirais je … tourmentée. Je rejoins la trace des allemands, c'est plus facile , même si la trace est souvent trop profonde, ils ont du descendre fort tard, hier … Je traverse et gagne le point 3530 m pour une première bonne pause. Je poursuis à ski, puis à pied dans la portion raide de l'arête, pas envi de m'en coller une sur cette neige bien dure ! , voilà l'arête , le brouillard (un nuage stagne sur le sommet depuis ce matin) et le vent ! Je laisse les skis au col enfile mon masque et pars pour les 200 derniers mètres. Visibilité réduite, je suis les traces de mes prédécesseurs. Je longe l'arête, et progresse vers le haut, le vent forci, la visibilité rétréci, tiens, voilà le sommet, dire que j'avais buté à 50 m de celui-ci par l'autre versant il y a quelques années.

Bon , pour la vue faudra revenir.. ; Je fais quelques pitreries au sommet (il faut bien alimenter le blog qui est un gros mangeur …) avant de me lancer dans la descente à corps perdu, le but, avoir la télécabine avant midi (oui, tout ferme entre midi et 14 h!) Je rejoins les skis, puis neige béton sur une pente raide, ça descend rapido vers le passage technique, crampons piolet, j'effectue la traversée à pied, avant de remettre les skis dans pour la partie moins expo. Je file dans les coulées d'avalanche pour rejoindre le plat du glacier et son pied. Puré ce que ça va vite ! Depuis Hohsaas, la neige est juste revenue comme il faut et c'est un régal. Ayant bien repéré je parviens à rejoindre le refuge , à ski ! Je récupère mes quelques affaires et file vers Kreuzboden ses marmottes et ses télécabines. 11 h , je suis large !

 

Une belle journée de montagne...

Encore !

Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m
Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m
Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m

Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m

Apoutsiak — Ski de randonnéealpinisme4000Valais

Tsessette Express !

 

Par le Corridor

 

Reste encore quelques photos a publier

 

Les tentatives précédentes :

But dans la tempête dans le couloir du Gardien Juin 2008

Traversée Sud Nord (Valserey - Panossière face Sud -> couloir du Gardien par le Combin de Valsorey) juin 2009

Combin de Valsorey - Combin de Grafeneire Juin 2012

Combin de Tsessette : Juin 2014

 

 

 

Topo

 

Cabane F X Bagnoud – Panossière

 

Se garer à Mauvoisin 1821 m

emprunter le sentier qui mène à la Tseumette puis à la combe des Otanes (au dessus du point 2506 m CNS)

Remonter la combe des Otanes jusqu'au col des Otanes 2846 m (la combe garde la neige longtemps en fin de saison au chausse vers 2500 m!)

Redescendre au mieux plein ouest pour rejoindre la cabane de Panossière (cab FX Bagnoud) 2641 m

 

Combin de la Tsessette

descendre la morraine et ganger le glacier de Corbassière

Traverser le glacier en diagonal pour passer en rive gauche sous le Combin de corbassière (2 km!)

Longer la rive gauche et gagner la pente sous le plateau du déjeuner qui permet de gagner le plateau des Maisons blanches.

Remonter le plateau du déjeuner

remonter le Corridor, assez exposé au chutes de séracs !!! surtout dans sa première partie, (dans la seconde on peut se tenir à distance – à vérifier …) puis poursuivre vers le sommet par un dernier plateau … plat ! 4135 m

Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m

Récit

 

Au concours de celui qui est le plus en retard, c'est Enguérran qui a gagné : 1 h et quart, merci les grèves de Taxi, bilan, il est arrivé tout chaffouin à Martigny et passablement énervé. On a filé à Fionnay, laissé une voiture sur place puis on est monté au lac de Mauvoisin pour pique-niquer sous le cagnard.

 

Aparté refuge. Perso, je comptais monter au refuge pendant qu'il était ouvert mais non gardé (avant, en juin c'était comme ça et avant, c'était il ya deux ans!). Durant la semaine, Anne, connaissant mon projet, m'avertie qu'une sienne amie a contacté le gardien pour ce Week-end. Et que celui-ci lui a indiqué que le refuge était fermé, pas de local d'hiver. Je file sur le site internet, et effectivement, en tout petit en bas de page d'accueil il est indiqué qu'il n'y a pas de local d'hiver. Je consulte Enguerran pour décider d'y aller quand même, en bivouaquant !

Je suis outré du fait que l'on puisse fermer un refuge. Dans ce cas là, ça n'est plus un refuge, c'est un hôtel, enfin bon, on a beau maudir cette décision, on en est tributaire...

 

Bilan, entre 18 et 20 kilo sur le dos pour le départ sous le cagnard de Mauvoisin. Il fait chaud sur le sentier bien raide. Nous discutons tranquillement sous nos charges espérant la neige pas trop loin... Une heure et demi plus tard, Hosanna au plus haut des Cieux, elle est là, nous pouvons enfin chausser les skis, ça fait toujours quelques kilos de moins su le sac !

Nous remontons la combe tranquillement, pour gagner le col des Otanes. La pause est courte, nous filons vers la cabane. Un court déchaussage, nous permet de rejoindre la moraine du refuge où nous cherchons un emplacement de bivouac à l’abri des orages, pas facile sur une moraine...

 

Nous décidons d'aller voir la terrasse du refuge, et là, ô joie le refuge est ouvert, enfin juste le sas d'entrée où l'on enlève d'habitude nos chaussures. On a porté tout ce matos pour rien. Je suis vert ! Dans le refuge il est indiqué : ceci n'est pas un local d'hiver, ceci est un local de secours ! Et bien cela aurait pu être stipulé sur le site internet !

 

Nous sommes dégouté mais c content, cela résout notre problème de possible perturbation orageuse cette nuit, sous un toit en dur, c'est mieux !

Dans le refuge, il y a tout ce qu'il faut, on a tout monté pour rien : du gaz, des matelas, des couvertures, des ustensiles de cuisine et de la bouffe !

 

Pendant qu'Enguerran part pour la corvée d'eau j'opte pour la petite sieste dès qu'il est loin.

Fin d'après midi a discuté de la stratégie de demain, pour nous c'est opération Tsessette, que nous avons loupé il y a deux ans presque jour pour jour, à 20 minutes du sommet environ, la descente du mur de la Cote, en glace nous avait pris 2 heures et il était déjà tard... Engue est favorable a une ascension Blitz type Tsessette Express en montant directement par le Corridor, j'opterais plutôt pour une traversée des 3 sommets en passant par le couloir du Gardien, la face nord Ouest est en glace) , beaucoup plus longue mais également plus élégante.

 

Pourvu qu'on ne butte pas...

 

2 lagopèdes en pleine mue (corps bruns ailes blanches) viennent briser nos discussions

 

Repas sympa puis coucher vers 8 h, le réveil est à 2 h 30 !

Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m

2 h 30, la musique du Grand Bleu trop rapidement éteinte, j'en aurais bien profité un peu plus, pour nous pas de Grande Bleue mais une salle froide et obscure. Petit dej vite avalé tout en s'équipant. Le bruit du bau dard et du matos qui cliquète, les frontales nous donnent un teint blafard. Il fait beau, mais le Grand Combin est couvert, un lenticulaire ? Dans le noir difficile de se prononcer.

 

Descente vers le glacier par la moraine, à pied, skis sur l'épaule, efficace. On chausse, et c'est parti pour 2 kilomètres de plat, la lune s'est couchée, il fait nuit noire. Au début Engue devant, puis derrière après qu'il ait opéré une pause. Nous remontons le glacier sous le Combin de Corbassière. Derrière nous ça se lève doucement et les couleurs ne sont pas bonnes... le mauvais temps ? Aller à Tsessette et en finir, c'est juste l'objectif. Je parviens à suivre Enguerran sans trop de problème. Pour une fois j'ai l'impression d'être en forme.

Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m
Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m

Gros coup de fatigue sur le plateau du déjeuner, je sens que la nuit a été trop courte. Et je quille sur mes skis tandis qu'Enguerran file sur la crête qui permet de voir le Corridor (« c'était pour skier au soleil prétendra t il à postériori) Je n'avance plus, je ferme les yeux pendant 5 ou 6 pas avant de les entrouvrir et de progresser. Engue fait une pause, je le rejoins. Je suis bien mûr pour une solution rapide. Corridor et Tsessette express, il ne faudra pas trainer.

 

Pour ceux qui ne connaissent pas le Corridor, il faut le décrire : Un pan incliné pas très large , une 50 mètres au plus étroit sur 600 ou 700 m de long, avec 300 mètres au dessus, des immeubles de glace de plusieurs étages qui ne demandent qu'à tomber plus bas (des séracs) , c'est à dire sur le Corridor. (bon pour le couloir du Gardien, on n'est pas tout à fait sûr que ça soit moins exposé vue qu'en haut du couloir il y a un sérac et qu'on y passe près d'une heure et demi en dessous)

 

Bref, c'est la pause avant le Corridor, et je m'endors sur mon sac. C'est Engue qui me réveille en me parlant. On repart, il faut filer, la micro sieste m'a fait du bien. Je parviens à suivre à nouveau Engue. Nous passons la première partie, la plus exposée avant de nous retrouver un peu à l'abri. C'est magnifique, mais impressionnant, j'avoue que je n'ai pas beaucoup regardé tout en haut.

 

Enfin nous voilà au dessus du Corridor. Engué a un coup de barre, il file à fond sur 20 ou 30 mètres puis s’arrête. Je le suis à mon rythme, opérant des pauses quand je le rejoins. Je le laisse légèrement mariné dans sa galère avant de passer devant sur le plateau supérieur, espérant lui donner le bon rythme : le mien ! Je progresse tranquillement, le temps est magnifique, il reste moins de 100 mètres de dénivelé, je vois Engué qui galère à fond sur ces derniers mètres. Pour une fois que ça n'est pas moi... Le mythe de l'aspi invincible tombe ! Voilà le sommet, superbe. Engue me rejoins quelques secondes plus tard. Nous profitons du moment. Il m'aura fallu 4 sorties, 8 jours pour me faire les 3 sommets du Combin... (un but dans la tempête pour la première tentative, le Combin de Valsorey par la face Sud descente par le Gardien pour laEric Houlley deuxième avec brouillard sur le plateau supérieur, la traversée Combin de Valsorey et Grafeneire en butant à quelques encablures du Tsessete il y a deux ans.

Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m

A oui, en parlant de but, j'ai mesuré le temps qu'il nous a fallu pour atteindre le sommet depuis le point atteint il y a deux ans : 17 minutes ! 17 minutes sans aucun difficulté, un simple faux plat montant ! Merci Engué (ben oui, moi j'étais partant pour le sommet il y a deux ans)

Son seul argument c'est qu'auourd'hui on a une superbe vue.

 

Je lui propose sans conviction de monter au Grafeneire, mais Engue préfère en rester à son Tsessette Express, et la descente tranquille me plait pas mal...

 

Et zou, c'est pari pour la descente, Corridor avalé, en neige dure. Puis transfo ensuite. Le paysage file, on se fait plaisir. Une petite pause avant le plat du glacier, un poil de canard et voilà la moraine. On remonte au refuge, on récupère le matos laissé et on repart à ski vers plan Goli. Dernier déchaussage. On a la bonne surprise de voir qu'il font un nouveau sentier de bisse, bien plat, et hyper efficace. On prend une douche de cascade au milieu (obligatoire) , une pause au bien nommé lieu dit mon repos avant la trop longue descente vers Fionnay dans le cagnard.

 

Merci Engue pour ce Tsessette Express !

Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m
Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 mSki de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m
Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 mSki de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 mSki de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m
Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 mSki de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 mSki de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m
Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 mSki de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m

Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m

Apoutsiak — Monts RosesValaisSki de randonnéealpinisme4000Enguerran

Bonne grosse course d'envergure.

Où j'ai fait l'erreur de partir avec deux pisteurs secouristes, Grenoblois qui plus est, bonjour les cuisses à la descente...

Topo

Accès au point de départ

Remonter le Mattertal en direction de Zermatt et se garer à Täsch, dans le grand parking bétonné à droite(il y a sans doute d'autres solutions)

Prendre le train Täsch Zermatt

A Zermatt prendre le train qui mène au Gornergratt et s'arrêter à Rotenboden : 2815 m

Montée au refuge

De Rotenboden il faut suivre le chemin d'été pour rejoindre le glacier (attention : portage tôt en saison pour info)

gagner le Gornergletscher (2500 m environ) et remonter les pentes en direction de la Monte Rosa hütte 2795 m

Montée aux sommets Nordend Dufourspitze

Du refuge Remonter l'untere plattje puis l'obere plattje pour gagner le glacier (3360 m )

Virer au nord Est puis passer au sud des rochers du point 3827 m CNS

Au nivaeu de Scholle CNS virer à gauche (nord est )

Vers 4200 m d'importante crevasses barrent le passage (j'ai pris un but à cet endroit là en 2003 ! )

Gagner alors le Silbersattel 4515 m

Nordend

Par l'arête au Nord et les rochers faciles gagner la Nordend 4609 m

Dufourspitze

Par le couloir au Sud (cordes fixes) gagner l'arête légèrement à l'ouest du sommet (croix) 4634 m

attention, il peut y a voir du monde dans le couloir et ça bouchonne.

Récit

Je retrouve Enguerran et Cécile à Sierre et nous voilà parti sur la route de Zermatt, même si la partie ascension est courte, la journée va être longue.

Je regrette déjà mon choix, partir avec deux pisteurs secouristes qui passent leur temps en altitude donc bien acclimatés me parait un choix peu judicieux. Je vais encore passer ma vie derrière.

Le parking est empli de grosses berlines allemandes, BMW, Audy, porsche, chacune vallant largement plus que le prix d'une maison, c'est aussi ça, Zermatt, on ne s'y sent pas forcemment le bienvenue. D'autant plus que nous circulons dans la petite 206 SW d'Engue, ou comment se faire remarquer dans ce monde de fric... Malheureusement, c'est aussi ça, Zermatt.

Train hyper confort, courte pause dans Zermatt où nous regardons le Cervin avec un peu de nostalgie. discutant du bon sens pour faire la traversée. Je reste persuadé que mon sens est le bon. Je ne crois pas avoir convaincu Engue...

Nouveau train, direction Gornergrat. Et voilà la station Rotenboden, tout le monde descend, en fait juste les alpinistes en mal de montagne. Pique nique sur un banc. Puis départ, il faut rapidement déchausser, la face pour rejoindre le glacier est plein sud et sèche archi sèche (comme les chaussettes de l'archiduchesse), zou, les skis sur le sac et nous descendons vers le glacier, c'est BEAUCOUP plus long que prévu, il y a même quelques passages de désescalade. Voilà le glacier, un peu de louvoiement en suivant la trace et on va pouvoir rechausser face à une superbe arche glacière.

Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m
Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m
Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m

On peaute et on remonte. Vu que je fais des vidéos, je me fais larguer et j'ai du mal à savoir si c'est le fait de faire des vidéos ou une méforme chronique qui fait que je me retrouve derrière... mystère... nous croisons des raquettistes qui galèrent à fond pour descendre, vive le ski ! Voilà le refuge, , de l'extérieur pas très beau, mais je vais avoir une heureuse surprise à l'intérieur.

Et oui, dedans, tout est raffiné (enfin presque) en tout cas les petits dortoirs de 7-8 sont bien agréables et l’escalier qui fait le tour du bâtiment permet le séchage des affaires et une vue imprenable sur les sommets alentours...

Je m'étais donnée comme consigne "pas de sieste" pour bien dormir le soir, résultat, une heure de dodo dès que je me suis mis dans mon lit... râté. Je ressors pour assister à une énorme avalanche dans al face Nord du Liskamm, le souffle viendra jusqu'au refuge (voir la vidéo) poussant tout le monde à rentrer provisoirement ... (Engue qui dormait pensait que la météo avait tourné...)

Un bon repas et au lit !http://alpinisme.over-blog.net/article-18420342.html

Après un coucher de soleil d’Anthologie, ila réussi à passer derrière la Dent d'Herens avant de se coucher pîle entre cette dernière et le Cervin !

Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m
Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m
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Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m

Le lendemain, 3 h réveil, mal dormi, dans notre de 7 où nous dormions à 5, nous avons eu la chance d'avoir le ronfleur de l'extrême ! bilan, petite nuit. Cécile et Engue tardent à se préparer , je monte faire quelques photos du refuge de nuit. Puis, c'est parti. Le balai des frontales dans cette nuit noire est toujours un spectacle. On se fourvoie 5 minutes avant de retrouver le bon chemin. Les conversion s'enchaînent, les passages biens crevassés en plein été sont passés sans soucis.

Comment souvent, je me retrouve derrière. (2 - 3 minutes) Je sens la fatigue, j'avance à mon rythme. Je me fais une bonne pause "Thé de marche" (Marchthé en allemand) barres qui me revigore un peu. Nous abordons la zone 4200 m, réputée pour ses crevasses, nous nous encordons et poursuivons facilement vers le Silbersattel au milieu de ce dédale où la trace louvoie.

Voilà le col, j'ai repris du poil de la bête. Mon objectif, la Nordend paraît si proche, si on l’atteint, il ne me restera plus que la pointe Giordani, sommet que j'avais oublié en 2003 lors de mon premier passage ainsi que Roccia Nerra comme 4000 à gravir dans ce coin... Pas les plus difficile.

Crampons piolets nous voici partis pour l'arête qui est assez longue (500 m environ avec pleins de petits ressauts) un peu de glace par endroit, fait qu'il faut rester vigilants. Cécile n'a pas une grosse expérience mais elle s'en sort hyper bien. quelques pas d'escalades plus loin, nous sommes au sommet ! Yes, le 4ème sommet des alpes !

Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 mSki de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m
Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m
Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 mSki de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 mSki de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m

Retour en arrière, toujours concentrés. Les passages un peu techniques se suivent. Tout à coup, devant moi, Cécile Zippe. Je tends la cordeau maximum, tandis que parfait réflexe, elle plonge son piolet dans la neige et la glace. Elle s'arrête 2m en dessous. Engue derrière a lui aussi planté sont piolet au cas où. Ouf, bon coup de stress qui se termine bien. Heureusement que nous étions "corde tendu court ... Je termine la descente au Silbersattel assez stressé par chaque bruit de crampon suspect... Il n'y aura pas d'autres alertes.

Au col je propose à Engue de monter à la pointe Dufour. c'est reparti, et c'est moins drôle... Il y a plein de monde, des cordes fixes et des cordées à croiser. On perd un temps fou. D'autant plus que cetains ascensionistes ne sont pas forcemment doués doués... Le métro aux heures de pointe !

Dans un couloir, nous sommes bloqués par les cordées descendantes. Je me fais allègrement saucé par les spindrifts des cordées au dessus. Je suis trempé, d'autant plus que ça dure 10 minutes un quart d'heure... Je repars transi de froid. On file vers l'arête. puis le sommet. J'ai préféré mon ascension par l'arête estivale (arête Est)

Nous redescendons, il y a moins de monde, donc ça passe mieux. Et retrouvons le Silbersattel et nos skis.

Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 mSki de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m
Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m
Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 mSki de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 mSki de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m

C'est là que ça se complique pour moi, mes deux acolytes sur les planches à longueur de journée, ont des cuisses en bétons, que dis je, en titane.

Et c'est parti, pour une descente, qui va me chauffer les cuisseaux. Heureusement au départ, les zones crevassées, nécessitent des pauses repérages ou je peux me refaire. Malheureusement en dessous de 4200 m, ça ne dure pas. Moi qui aie l'habitude de faire des pauses "récup" toute les 30 secondes, je suis servi.

Ils enchaînent les virages à toutes berzingues tandis que mes cuisses durcissent. Les filaments d'actine et de myosine ont consommé tout le calcium disponible pour se contracter, et souffrent du manque d'oxygène pour alimenter les filaments et permettre leur bon fonctionnement . Et si par manque de calcium , je me mettais à faire une éclampsie puerpérale, puré les médecins à l’hosto diraient : "on a jamais vu ça" et moi penaud qui tenterait de leur expliquer la cause de ma consommation de calcium... sous les lazzi et quolibets.

La descente ressemble à la montée, je suis derrière. En deux coups de cuillère à peau , le refuge est en vue. Nous opérons une courte pause avant de repartir vers Zematt.

Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m
Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 mSki de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m
Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 mSki de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m

 

La vitesse est la même. Des oups dans le bas des crevasses et des petits séracs du Grenzgletscher, puis un long plat (la vache, comme ils sont loin, ne pas s'en coler une, sinon il faudra pousser sur son long plat) Ça passe; un peu de pousse bâton. Puis un canyon impressionnant. Un énorme torrent, des parois verticales, un peu de neige dure au bord, et pas le droit de tomber, sinon, c'est la noyade assurée ! Heureusement, techniquement, ça n'est pas trop dur !

En dessous, ça s'aplanit, nous avons droit à un court portage de 5 minutes pour rejoindre la piste de ski. Puis c'est la descente en mode "ski de piste mais gros sac à dos vers Zermatt" . On déchausse, reste à traverser le village pour rejoindre la gare.

Et voilà comment gravir deux beaux sommets de 4000 m ( le 3ème et le 4ème plus haut des alpes ...)

Merci à Engue et Cécile

Ski de randonnée - Monts Roses - Nordend 4609 m - Dufourspitze 4633 m

Topo photo Cervin Arête du Lion 4478 m

Apoutsiak — CervinValais
Topo photo Cervin Arête du Lion 4478 m

Topo photo complet du Cervin 4478 m :

Refuge Orionde ou refuge du Duc des Abruzzes 2802 m

Croix carrel

Tête de Lion 3723 m

Col du Lion 32577 m

Dalle Seilerplatte

La Cheminée

Cabane Jean-Antoine Carrel 3825 m

Corde du réveil

Grande Tour

Crête de Coq

Mauvais pas

Linceul

Corde Tyndall

Cravate

Ancienne cabane de la cravate

Pic Tyndal 4245 m

Enjambée

Col félicité

Echelle Jordan

Corde Pirovano

Cervin Sommet italien (croix)

Cervin sommet Suisse

Topo du Cervin , Guide des Alpes valaisannes volume II 1922

Topo du Cervin , Guide des Alpes valaisannes volume II 1922

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