Longue longue longue longue longue longue longue longue longue longue longue longue longue longue longue longue longue longue longue
longue longue longue longue longue longue longue longue longue longue COURSE !!!
Pointe de Vouasson face Nord
où : frapper avant d'ancrer
Lever à 3 heures 30 - Départ de la maison 4 heures. Je retrouve Laurent et Alex à après Aigle. Nous remontons jusqu'à Pralong et
redescendons petit déjeuner ( c'est la coutume des Franco-Suisse et des Quebeco-Suisse ...) Nous remontons à Pralong et nous garons sous le barrage de la Grande Dixence. L'objectif est la face
Nord de la pointe de Vouasson.
Le départ est plat et permet des se chauffer, nous decidons de monter la les pentes du torrent de Merderé, encaissé et plus ou moins
raide. Laurent est devant, loing devant en raquettes, je trace derrière et Alex me suit un peu derrière. Laurent il galope tandis que nous conversons ( au sens de converser : faire des
conversions ;-) ) tous les 3 mètres. Une petite zone de glace nous oblige à déchausser avant un passage raide où il faut de nouveau déchausser) le surfer lui, est déjà loin !
Nous remontons ensuite les pentes plus douce en neige qui parrait excellente, les traces du surfer ne servent à rien, je dois tout
refaire ! La fatigue commence déjà à se faire sentir ! Alex passe devant, et Laurent derrière. Nous rejoignons le bas de la face Nord, j'ai quelques prémices de crampes sur les dernières
conversion.
Petite pause bien mérité.
Les skis sur le sac, les crampons aux pieds et les piolets en main nous repartons, un skieur à skié les deux tiers de la face avant de
remonter lentement, on s'est même demandé s'ils ne nous attendait pas . Le début d'ascension est raide mais en bonne neige. Je chope tout de même des crampes aux adducteurs, Laurent, tel un père
m'aide à faire des étirements, dans un e pente à 45°, accrochés au piolet, ça n'est pas facile. Je repars, derrière Laurent. Premier passage de glace vive sous 20 centimètres de neige
inconsistante. Laurent peste, je l'imite. Les crampons ripent, les piolets necessitent 3 frappés avant d'ancrer... usant (frapper avant d'ancrer pas mal non). Heureusement, pas de crampe dans le
passage, nous retrouvons la neige ferme, et mes crampes me retrouvent.
Nouveau passage en glace, en traversée à gauche, interminable. un ancrage lache , oui il faut préciser que la glace est quelque peu
merdique, l'autre piolet n'est pas encore ancré, je ripe, les crampons crissent juste le temps de me dire, "si je ne m'arrête pas tout de suite c'est la chute" (il y a déjà 150 mètres de
face sous moije dois enrayer la glissade de suite). ping, bonne pioche ou bon ancrage plutôt. Je souffle, petit coup de stress. Nous repartons et regagnons une zone saine en rive droite du
glacier (à gauche). Alex nous attend loin au dessus, Laurent est fatigué aussi. Nous rejoignons Alex. Nous "filons" vers le sommet, je suis loin derrière, usé mais content d'en venir à bout, celà
fait bien 10 ans que je n'ai pas été dans un état de fatigue aussi avancé.
J'ai la lucidité de changer ranger mes piolets pour prendre mes batons pour les dernier mètres. Je rejoins mes deux accolytes au sommet.
Après avoir longtemps hésité, il est clair que je ne suis pas en état de descendre la face Nord, je décide de descendre par la voie normale comme prévu au départ et de rejoindre Arolla. il est 17
h 15.
Il fait hyper froid, je quitte Laurent et Alex, la neige est hyper dure et je n'ai plus de cuisses. Je skie comme un porc, d'aucun
diront "comme d'habitude" mais là, c'est pire !
C'est long et horrible, le soleil est couché, la neige traffolée dure, impossible d'enchainer 4 virages, je faire de multiples
courtes pauses pour récupérer. Je bascule sous le refuge et là, c'est l'apothéose. Inskiable ! (ou peut être skiable, mais pour plus fort que moi !) Longue est la descente sur Arolla, je
rejoins le petit lac , 8 chamois regardent le piètre skieur rejoindre la civilisation. Je déchausse sur 300 mètres. Je me bats avec mes skis pour rechausser sous les yeux ébobis d'un autre
chamois.
Enfin le village de la Gouille, je me repause avant de rentrer au retaurant du lac bleu et profiter d'un chocolat. Il est 19 heures 15.
Laurent et Alex arrivent une heure plus tard. Je tente quelques étirements, qui me provoquent des crampes Nous mangeons un excellent ragout frites avec une salade d'endive et de
champignon avant rentrer. Minuit pour le coucher... Fatigué !
Au programme du lendemain : la tour ronde par le Gervasutti - Motivés !
PS : je suis désoler, entre la partie bourrinage à ski et la partie bourrinage à piolets crampons, les crampes, le vent , le froid,
l'envie de rentrer à la maison, je n'ai vraiment pas fait beaucoup de films et de photos !!!