Fluchthorn Strahlhorn depuis Britannia hutte
Le topo :
De la Britannia Hütte, atteint de haute lutte dpuis Saas Fee (4 heures depuis le village, 15 minutes en voiture, descendre à flan pour traverser le Holaubgletscher et rejoindre la rive gauche de
l'allalingletscher au pied d'un éperon évident vers 2980 m Mettre les peaux.
De là, remonter le glacier en rive gauche toujours (attention aux crevasses) jusque sous le allalinpass. REmonter alors en direction du Fluchthorn en passant dans les combes à droite (ouest) sous
le sommet. (2 heures environ)
Redescendre en direction de l'adlerpass, à flanc en passant sous des séracs menaçants (à vive allure....) et en se méfiant des crevasses (toujours, c'est une constante pour cette course !)
Remettre les peaux pour se diriger vers l'adlerpass (3789m) . Plutôt que de prendre l'arête sud au dessus du col, prendre la combe avant le col à gauche (un peu raide mais qui permet de garder
les skis) puis, après une pause bien méritée, poursuivre par les faux plats d'abord puis la courte pente et enfin l'arête vers le sommet du Strahlhorn (4190 m).
Descente : par l'itinéraire de montée et l'allalingletscher. On peut descendre en début de saison directement sur Saas Almagel depuis le Fluchthorn
La course :

Les conditions :
Neige humide pour l'accès à Britannia :
Refuge d'hiver ouvert et confortable (nous avons coupé du bois au cas ou), refuge d'été fermé
Neige dure le matin, bon regel nocturne
Neige poudreuse au dessus de 3400 mètres (poudreuse de rêve dans la combe à l'est de l'arête au dessus de l'adlerpass)
La course :

Après une journée passée à monter à Britanniahütte, les remontées mécaniques étant fermées (nous avons skié à partir de 2550 m la station intermédiaire) et une autre journée passée à couper du
bois , à répondre au telephone comme standardiste de la Britannia hütte et à dormir (2 h 30 de sieste tou de même...) Nous passons à l'action !
Lever 4 h 30 pour un départ rapide. La neige est dure, il faut louvoyer entre les cailloux sous le refuge. Mal réveillé je peste intérieurement, j'aime bien les réveils tranquilles aux pentes
douces où l'on peit quiller en skiant sans réfléchir. Monter descendre, monter descendre, nous traversons le pied de l'Holaubgletscher pour arriver au pied du glacier. Nous repartons pour de
grandes longueurs en faux plat montant, la neige est dure, mais le terrain aisé !
Le Strahlhon etant bouché nous décidons de partir vers le Fluchthorn, bien dégagé. Je fais quelques jolis virages dans les pentes douces de ce chouette mais tranquille sommet. Le Strahlhorn se
dégage, nous irons le voir dans un second temps (peut être pourrons nous faire la face Nord... miam miam !) Arrivé au sommet, les fameuses pentes Nords semblent bouchées, nous décidons de
rattraper la voie normale par une traversée courte mais exposée aux séracs pour ensuite rejoindre l'adlerpass. Je trace dans une neige un peu lourde au début puis plus ou monte, plus
légère. Avant le col, je bifurque à gauche dans la combe que j'avais pris à la descente il y a 4 ans(ça sert à ça de refaire les sommets, on connait les trucs !) La combe est un peu raide et peu
aisée à tracer mais ça va. Courte pause vers 3980 mètres. Puis c'est le long faux plat (encore un) vers le sommet. Je pause les skis pour les derniers mètres et hop, nous sommes avec Jean-Marc
sur le Strahlhorn.
La descente est un pur bonheur, la neige est douce, les virages s'enchaîne facilement, 30 à 40 cm de poudreuse en altitude, Jean-Marc fait du ... flûte, je ne sais plus comment ont dit en
pyrénéen ! enfin, il godille avec agilité, ce qui est un peu moins mon cas, et oui, on ne se refait pas !
Il faut alors redescendre les faux plat, mes skis ont un besoin important de fart, je pousse sur les bâtons. Avant de remettre les peaux et de gagner le refuge où nous rencontrerons deux italiens
sympathiques.
