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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Raid A Ski

Traversée des glaciers de la Vanoise - Dôme de Chasseforêt 3586 m - Dôme de l'Arpont 3601 m

Apoutsiak — VanoiseRaid à skiLes 100 plus bellesSki de randonnéealpinisme

Magnifique traversée réalisée en décembre 2021, complètement hors saison

 

Vidéo :

Topo

à suivre

topo IGN geoprtail traversée des glaciers de la Vanoise - 2ème jour

topo IGN geoprtail traversée des glaciers de la Vanoise - 2ème jour

Récit

Pralognan la Vanoise

  • -4°C, le village est vide, seules quelques voitures sur le parking. Je passe voir l'employé communal en train de déneiger le parking, pour savoir comment rejoindre au plus facile le haut des pistes, il me montre la raide piste rouge. Bastien et moi traversons le village fantôme avant de rejoindre le pied de la station. Puis commence la  longue remontée, les pistes sont parfaitement damées, mais fermées. La première pente est un peu raide, elle nous met dans l'ambiance, on remonte tranquillement mais surement vers le haut des pistes.
Pralognan refuge du col de la VanoisePralognan refuge du col de la Vanoise
Pralognan refuge du col de la VanoisePralognan refuge du col de la Vanoise

Pralognan refuge du col de la Vanoise

Refuge du Col de la Vanoise - refuge Félix Faure

  • 2 h plus tard, on parvient au refuge  du col de la Vanoise (refuge Félix Faure) je me dirige vers ce que je crois être le refuge d'hiver, j'y ai dormi plusieurs fois. La porte est fermée. Petit coup de stress, j'espère qu'il ne fallait pas demander la clef à l'office du tourisme de Pralognan. Une seconde porte est fermée... flûte. Je fais le tour du bâtiment, pas de porte. Le stress augmente, le raid à ski pourrait s'arrêter là si on ne peut pas entrer dans le bâtiment.

Bastien part inspecter le bâtiment principal, la porte, coincée par la neige résiste mais... fini par s'ouvrir... Bingo. On entre dans l'antre ... Le refuge est hyper confort, on fait une courte pause pique nique, avant de repartir vers le haut, on a prévu de monter jusqu'à la pointe de la Réchasse aujourd'hui.

 

Refuge du Col de la VanoiseRefuge du Col de la Vanoise
Refuge du Col de la VanoiseRefuge du Col de la Vanoise

Refuge du Col de la Vanoise

Epaule de la Réchasse

  • On aura peu vu le soleil aujourd'hui, nous sommes le 17 décembre et le soleil est bas. Nous remontons avec les couteaux une vieille trace bien regelée et bien à l'ombre. "Fait pas chaud"

Comme souvent, je ne suis pas très en forme, et Bastien lui, tient la forme de sa vie. Poliment, soit il se cale dans mes traces, soit il me fait la trace tout en m'attendant régulièrement. Nous parvenons enfin à l'épaule, il est déjà tard et le soleil menace de se coucher vite. On décide de faire demi tour ce qui m'arrange bien.

Peaux enlevées on dévale les pentes de la Réchasse. Malheureusement on descend un peu bas et il faut remettre les peaux. J'entends Bastien râler au loin (je ne l'ai pas attendu dans la manœuvre afin d'éviter tout reproche justifié... ) 5 minutes plus tard on rejoint le refuge et son poêle pour une super soirée.

On parvient à faire chauffer la salle à manger , les chambres restent fraiches et humides : il y fait 3°C !!! Heureusement que les couettes sont efficaces !

épaule de la Réchasseépaule de la Réchasse

épaule de la Réchasse

Pointe du Dard

  • Le lendemain, nous sommes remontées à l'épaule de la Réchasse, puis avons traversé l'énorme, que dis je, le gigantesque plat de la pointe du Dard. Les paysages sont grandioses, la grande casse derrière, et devant, la pointe du dard et le Dôme de Chasseforêt tout au loin, objectif du jour, on n'est pas rendu...

Derniers mètres, je décide de 'arrêter pour filmer Bastien qui remonte la dernière pente. je trouve l'image super esthétique. Une fois faite, je le rejoins pour une première pause et une première descente.

On enchaîne de jolis virage sous la pointe du dard avant de plonger dans la pente plein Ouest. Elle est plus raide sur la carte que sous mes skis, tant mieux. Le vent est là, le froid aussi, mais ça reste suportable.

la Réchassela Réchassela Réchasse
la Réchassela Réchassela Réchasse
la Réchassela Réchasse
la Réchassela Réchasse

la Réchasse

Pöinte du DardPöinte du DardPöinte du Dard
Pöinte du DardPöinte du DardPöinte du Dard
Pöinte du DardPöinte du Dard
Pöinte du DardPöinte du Dard

Pöinte du Dard

Pointe du DardPointe du DardPointe du Dard
Pointe du DardPointe du Dard

Pointe du Dard

Dôme des Sonnailles

Après une petite pause pique nique à mi montée, où Bastien a judicieusement fait une offrande de son sandwich au glacier (celui ci ayant décidé de suivre la loi de la gravité poussé par le vent). On ne sait jamais il ne faut jamais se mettre le glacier à dos, surtout en début de saison.

Nous finissons par atteindre le Dôme des Sonailles

La suite est plate, très plate, il faut remonter l'immense faux plat du Dôme de Chasseforêt.

Le paysage est immense, un poil monotone pour celui qui comme moi, ne progresse pas très vite. Dire que certains font l'aller retour depuis Pralognan , à ski, à la journée !!! Voilà qui m'épate particulièrement !

On dépose les skis au pied de l'arête finale (petite erreur, on aurait pu en remonter une partie à ski, mais ça semblait en neige béton) et on remonte la jolie arête facile jusqu'au sommet, YES ! La dernière fois que je suis venu, c'était il y a prêt de 30 ans, j'étais jeune, à l'époque !

Dôme des SonaillesDôme des SonaillesDôme des Sonailles
Dôme des SonaillesDôme des Sonailles
Dôme des SonaillesDôme des SonaillesDôme des Sonailles

Dôme des Sonailles

Dôme de Chasseforêt - Dôme de l'Arpont

  • Mon but restant de faire un maximum de sommet, on ne se refait pas, nous discutons avec Bastien du timing pour aller à l'Arpont. Le soleil a déjà bien entamé sa course descendante en cette journée hivernale. Je taquine mon acolyte, le trouvant bien pessimiste. Nous repartons vers nos skis, puis traversons le col de Chasseforêt à ski (avec les peaux) avant de remonter à ski vers le sommet, et bim, nous y voici avec une vue magnifique, la Dent Parrachée fait la belle devant nous.

On attaque la descente dans le froid, un quart d'heure plus tard, on passe définitivement à l'ombre. 2 minutes plus tard, je me croute dans la croute ! Dur dur de se relever avec un gros sac...

Dôme de ChasseforêtDôme de ChasseforêtDôme de Chasseforêt
Dôme de ChasseforêtDôme de Chasseforêt
Dôme de ChasseforêtDôme de ChasseforêtDôme de Chasseforêt
Dôme de ChasseforêtDôme de Chasseforêt

Dôme de Chasseforêt

Dôme de Chasseforêt - Dôme de l'ArpontDôme de Chasseforêt - Dôme de l'ArpontDôme de Chasseforêt - Dôme de l'Arpont
Dôme de Chasseforêt - Dôme de l'ArpontDôme de Chasseforêt - Dôme de l'ArpontDôme de Chasseforêt - Dôme de l'Arpont

Dôme de Chasseforêt - Dôme de l'Arpont

Refuge de l'Arpont

La descente sur le refuge de l'Arpont s'annonçait rapide, il y avait juste une incertitude pour passer les barres rocheuses à quelques centaines de mètres au dessus de celui-ci, avec un peu de chance, ça passerait bien... Quel optimiste je fais.

D’abord la descente, avec pour objectif d'éviter les zones de crevasses au maximum, nous sommes en début de saison et toutes ne sont pas parfaitement bouchées.

S'en suit la sortie du glacier, galère, il faut louvoyer entre des zones rocheuses raides et essayer de trouver un passage continu. Je m'attelle à la tache, c'est parfois raide, mais on parvient à descendre sans trop déchausser (tout en galérant un peu quand même)

On se retrouve sur le plat du lac de l'Arpont, les skis en position descente, à galérer comme des fous pour avancer. Le lac est long, les berges un peu accidentées ! Je file comme je peux devant afin de trouver le meilleur itinéraire. C'est le début de la galère... Le soleil est bien couché, tout devient gris bleu. Je remonte légèrement et me retrouve au sommet d'une barre, la suite a l'air bien galère. Bastien me rejoint, on enlève les skis et on remonte sur la gauche le long de la barre rocheuse.

Je repère au loin un hypothétique passage. Bastien lui propose de passer par le chemin d'été, j'insiste pour prendre mon itinéraire (je pense que le sien risque de ne pas passer en hiver) . On remet les skis, méga traversée avant de plonger dans un système de couloir. J'essaie d'imaginer où ça passe le mieux tout en espérant ne pas me retrouver au dessus d'une barre infranchissable. Un coup à gauche , un coup à droite (enfin ça reste plutôt à gauche en général) on fini par se retrouver sou la zone des barres rocheuses. On file vers l'ancienne moraine du refuge.

La neige devient ultra pourrie, avec de la poudreuse par endroit et de la grosse croute à l'autre.. Bilan : deux bonnes chutes pour moi !

Il fait presque nuit quand on arrive au refuge.

Il y a plusieurs bâtiments, l'objectif est de trouver la porte. Je propose d'explorer les portes de haut en bas. Première porte du haut fermée. Je file, à ski vers le bâtiment isolé à gauche ... "privé" il est écrit. Bastien a fait le tour du second bâtiment... rien . Je pars en bas contourner le bâtiment principal... porte fermée ! Je décide d'en faire le tour à pied, sans trop d'espoir, une porte à l'arrière du bâtiment serait bien illogique... Je galère à pied, dans une neige semoule, je remonte un muret, là, il y a une porte. et ... bingo, c'est l'entrée du refuge d'hiver. Le stress dimunie, on aurait été dans une belle galère si on c'était retrouvé dehors, de nuit, à cet endroit là !

J'explore le refuge, et la loose, il n'y a pas de couverture (pour cause de Covid), en été ils louent des duvets

Le poele fonctionne bien

bilan, on décide de remonter les matelas depuis le sous sol et de dormir dans la cuisine où il fait bon.

Bon Bastien avait un sac à viande, pour ma part, sans rien la nuit fut bien inconfortable.

Quelle idée de ne rien laisser pour dormir (pour info, la Covid n'est pas résistante dans le milieux extérieur (juste pour info).

Refuge de l'Arpont
Refuge de l'ArpontRefuge de l'ArpontRefuge de l'Arpont

Refuge de l'Arpont

Lac de l'Arpont

Le lendemain, on prend le chemin de la veille, et c'est tout de suite plus facile quand tu es déjà passé et que tu vois les difficultés depuis le bas. Bref on remonte au lac de l'Arpont et là me vient l'idée merveilleuse de le traverser. Il fait froid depuis un moment, je me dis que ça doit passer (on est un aventurier ou on ne l'est pas...) En plus, ça fera une super trace GPS au milieu du lac, argument nul, je l'avoue ! Bref, je traverse, je vois les quelques fissures au milieu de la glace et je parviens de l'autre coté. Je me retourne et je vois mon Bastien paniqué au milieu du lac. "T'es passé par où" "Bah ça passe partout" Je lis sur son visage toute la haine qu'il à envers moi, non, il ne voulait pas traverser le lac, "pourtant ça va nous faire gagner du temps !" , me dis je in petto. Le voilà qui me rejoint , à la fois livide et hargneux, je ne dois jamais recommencer... JAMAIS !!!

lac de l'Arpontlac de l'Arpontlac de l'Arpont
lac de l'Arpont

lac de l'Arpont

Dôme des Nans

Au dessus on rejoint le glacier, le soleil est là, les pentes raides du départ sont avalées, celle du milieux également, je souffre quelque peu dans le grand plat qui ramène au col de l'Arpont, Bastien est loin devant, très loin, trop loin, il me fait payer mon attitude déplorable au lac.

Je le rejoins au col et repars devant, le vent est là, fort. Quelques longueurs plus loin on parvient au plateau du Dôme des Sonnailles. Difficile de savoir où se trouve exactement le sommet sur cette étendue plate. On le décrète sous nos pieds, on enlève les peaux (un peu tôt on va devoir pousser sur les bâtons) et on file (plus ou moins, c'est assez plat au départ...) vers le bas.

Dôme des NansDôme des NansDôme des Nans
Dôme des NansDôme des Nans

Dôme des Nans

La descente (enfin)

La descente est rapide, on remet les peaux et on remonte vers le col du Pelve, toujours aussi beau.

Bastien me propose de continuer en peaux

Je lui affirme que ça passe bien à ski (sans les peaux)

Bien m'en à pris, on arrive à aller jusqu'à l'épaule de la Réchasse au pris d'un petit coup de pousse bâton sans trop de difficulté (ça c'est l'expérience, je suis déjà passé plusieurs fois par là)

La suite est rapide, on remet les peaux sous le refuge, puis c'est à fond pour rejoindre les pistes, et encore plus à fond pour rejoindre le bas de la station, dans la foule qui skie (et oui, entretemps la station a ouvert)

Traversée dans le monde de Pralognan pour retrouver la voiture et le parking, plein cette fois ci !

refuge du col de la Vanoise - Pralognanrefuge du col de la Vanoise - Pralognanrefuge du col de la Vanoise - Pralognan
refuge du col de la Vanoise - Pralognan

refuge du col de la Vanoise - Pralognan

Vidéo version courte

Ski de randonnée : Tour du Mont Collon - Pointes d'Oren, du bivouac de l'Aguillette au bivouac des Bouquetins

Apoutsiak — ValaisarollaRaid à skiSki de randonnéealpinisme

Un superbe mini raid à ski au dessus d'Arolla. Du vent et du froid, même dans certains bivouacs. Nous avons du nous adapter chaque jour, seuls sur ces grands glaciers !

 

vidéo :

Topo :

Jour 1 :

Arolla - cabane des Vignettes - col des Vignettes - col de Chermotane - glacier d'Otemma - glacier de Blanchen - Bivouac de l'Aguillette à la Singla.

(idem prévu)

Jour 2 :

Bivouac de l'Aiguillette à la Singla - glacier d'Otemma - glacier du petit Mont Collon - col du Petit Mont Collon - pointe d'Oren Est et centrale - col de l'évêque - Haut glacier d'Arolla - bivouac des Bouquetins

(prévu Gran Blanchen descente sur Nacamuli, remontée aux Pointes d'Oren)

 

Jour 3 :

Haut glacier d'Arolla - bas glacier d'Arolla - grotte de glace d'Arolla - Arolla

(prévu : col du Mont Brulé, Tête de Valpelline, Tête Blanche - col de Bertol - Arolla)

 

Topo : du bivouac de l'aiguillette à la Singla au bivouac des Bouquetins par les pointes d'Oren

Topo : du bivouac de l'aiguillette à la Singla au bivouac des Bouquetins par les pointes d'Oren

Récit :

Comme d'hab, la journée commence par un covoiturage jusqu'à Arolla, on papote et ça passe vite.

Et comme d'hab, Bastien met des plombes à se préparer, et , j'avoue, ça me fait rire de le voir refaire son sac plusieurs fois pour ne rien oublier. Il devient rapidement la source de nos sarcasmes. En route vers les hauteurs, on remonte le long de la piste de ski d'Arolla, et je me remémore la vidéo d'un skieur de piste cette semaine qui se plaignait de la présence de skieur de randonnée sur une piste à Argentière. Nous, on ne dérange pas grand chose, on essaie de se faire touts petits, c'est pas de notre faute si une piste a été placée sur notre itinéraire...

En bas, les hélicoptères vrombissent pour emmener les héliskieurs vers le Pigne d'Arolla.

On quitte la piste pour une traversée puis le vallon qui suit, l'ambiance est bonne, on avance. Le soleil vient et Yves se retrouve en T shirt, le 28 Janvier, il y a un problème !!!

Pause pique nique sur le glacier, juste sous la face Nord du Pigne. On mange, et on repart rapidement, le soleil s'est couché derrière le Pigne, et les températures chutent ! Difficile de se réchauffer après la pause , quel écart de température. Je suis reparti le dernier et Yves et Bastien galopent, l'écart se creuse. Ils montent jusqu'à la cabane tandis que je me dirige directement vers le col, où ils arrivent avant moi.

J'adore le col des Vignettes et sa vue incroyable sur le col de Charmotane et les sommets alentours

par contre, je déteste la traversée qui suit , celle qui permet de rejoindre le dit col.

 

Ski de randonnée : Tour du Mont Collon - Pointes d'Oren, du bivouac de l'Aguillette au bivouac des BouquetinsSki de randonnée : Tour du Mont Collon - Pointes d'Oren, du bivouac de l'Aguillette au bivouac des BouquetinsSki de randonnée : Tour du Mont Collon - Pointes d'Oren, du bivouac de l'Aguillette au bivouac des Bouquetins
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Ski de randonnée : Tour du Mont Collon - Pointes d'Oren, du bivouac de l'Aguillette au bivouac des BouquetinsSki de randonnée : Tour du Mont Collon - Pointes d'Oren, du bivouac de l'Aguillette au bivouac des Bouquetins

Cette traversée, je ne l'ai pas parcourue souvent, une fois avec Thib, en 1998 (et oui, ça date)

Une autre fois avec le CAF lors d'une tentative sur l'Evêque et la dernière fois il y a 14 mois lors de notre tour à l'Aouille Tseuque avec Bastien.

Le passage est raide et expo, avec une neige tout le temps pourrie (soit verglacée, soit fondue) et aujourd'hui, on a droit a de la semoule avec une bonne croutasse dessus !!! Je laisse stratégiquement mes coéquipiers passer devant, prétextant tourner des images incroyables.  Je les vois traverser le passage sans aucune émotion (il n'y a pas de justice). Vient mon tour, crispé sur mes spatules, je m'engage, la jambe gauche tendue comme un débutant sur une piste rouge, j'avance lentement, comme je peux, progressant vers ce qui est mon salut. Après la traversée, il y a une partie où il faut faire des virages. Je fais le premier, le talon de mon ski s'enfonce dans la semoule profonde, j'évite la chute mais la sensation est désagréable. Second virage, penché en avant , stem parfait ! je file vers le col de Charmotane  et rejoins mes acolytes qui patientent depuis un moment.

On se lance dans la descente du glacier d'Otemma, il est presque plat, mais légèrement  penché (dans le bon sens), nous le traversons de gauche à droite, je filme tout en skiant, le paysage est grandiose, dominé par l'Aouille Tseuque avec son sommet partiellement en glace, il n'y a vraiment pas beaucoup de neige. Un peu de pousse bâton et voilà le lieu ou l'on remet les peaux

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La suite, on la connait bien , vu qu'on est passé là avec Bastien il y a un peu plus d'un an,  on remonte la rive droite du glacier, le vent nous accueille, il fait froid, on va se peler au bivouac, (il n'y a pas de chauffage dedans !) on repart sur le plat du glacier en direction du col, et on le rejoint, on est battu par les vents. On enlève les peaux comme on peu (tout en évitant de les perdre) et on laisse les skis entre des cailloux en espérant qu'ils ne s'envolent pas pendant la nuit !

Je pars vers le bivouac qui trône 76 m au dessus de nous. je fais la moitié de la montée et stop "faire des images", Yves passe devant et galère dans une neige semoule... on fini par passer et rejoindre le bivouac, bingo.

On passe 5 minutes au bivouac avant de gravir le sommet de l'Aiguillette. Du sommet, on voit sur le plat du glacier Benjamin qui n'est pas loin du col, il aura torché la montée (oui, Benjamin est parti, 2 h après nous et il est déjà là !!!). Retour au bivouac au coucher du soleil. Benjamin nous rejoint et c'est parti pour la fonte de la neige et la préparation du repas. Il fait -2°C dans le bivouac, on reste tout habillé toute la soirée. Le bivouac est très confortable à part cette absence de chauffage.

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Jour 2 - 6 h 30, le réveil sonne, il fait hyper froid dans le bivouac, il faut s'extirper de nos couvertures (pour moi, c'était 5) et préparer un frugal petit dej', s'habiller avec toutes nos couches, refaire les sacs ,  et quitter ce superbe bivouac un poil frisquet. Je sors le dernier et on file vers le bas retrouver nos skis, qui ô chance, n'ont pas été emportés par le vent. Vent qui a forci pendant la nuit. On décide de laisser tomber notre projet de monter au Gran Blanchen et de descendre à Nacamuli, mais de se contenter de passer par le petit col Collon et les pointes d'Oren.

Départ spectaculaire dans le vent. Ça faisait longtemps que je n'avais pas mis ma cagoule, qui traine tout le temps au fond de mon sac.

La neige est skiable, mais pas incroyable elle a été pas mal travaillée par le vent. On rejoint le glacier d'Otemma où l'on remet les peaux. On repart vers le haut, bifurquant sur le glacier du petit Mont Collon. Le vent forci, et balaye le glacier. Je ne regrette pas mes gros gants. Benjamin propose de s'encorder, je valide l'idée, de toute façon il faudra le faire plus haut. On poursuit vers la partie raide. Elle passe relativement bien et on bascule au dessus du col, je prends la direction du pied des Pointes d'Oren. Je cherche où nous allons attaquer  la montagne tout en contournant deux énormes crevasses. A droite, vers la pointe centrale, le haut est en mixte alors que juste à droite de la pointe Est, il semble y avoir une trace de vieille trace ... On file au pied, avant de remonter , de passer la rimaye. La trace est raide mais passe. J'arrive sur une zone crevassée et dure, je décide de mettre les couteaux. Benjamin trouve ça inutile , mais je préfère, Je sens le reste de la cordée désapprouver mon acte, Je me presse à les installer dans le vent tout en sentant le vent sec et désagréable de réprobation qui vient de l'arrière... . Je reprend ma progression. ça passe bien , on parvient au sommet sans souci mais dans un vent à décorner les bœufs. J'indique que je veux aller à pied au sommet central. Au départ, personne n'est motivé, mais après réflexion qui dure bien 5 minutes pour l'ensemble du groupe, tout le monde vient. et nous voilà en balade sur l'arête peu effilée des pointes d'Oren. On s'offre une pause dans un endroit miraculeusement sans vent avant de rejoindre le sommet central. YES.

retour au sommet Est

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Et c'est parti pour la descente, je filme mes camarades démarrer avant de les rejoindre. Ils hésitent quant à la descente. Je finis par repérer nos traces de montées, la sécurité veut que nous passions la rimaye au même endroit. Je file à gauche avant de repartir à droite dès la rimaye franchie, à fond pour tenter de rejoindre le col de l’évêque... bingo , j'y arrive sans trop pousser !

On décide de faire une pause à l'abri, en tirant sur la gauche sous le col, à l'abri de l'évêque. En fait, le vent arrive à balayer de la neige depuis l'arête de celui-ci, sur nos corps à moitié congelé. Bilan, on descend... sans pause.

D'énormes straturgies compliquent la progression. On tire à gauche, je ne le sens pas, le couloir est raide et je ne vois pas s'il passe, on retraverse le glacier pour tirer à droite comme il y a 14 mois, ça passe nickel. C'est pas mal de bien connaitre le coin, ça permet d'éviter les plans foireux sans hésitation.

Je me prends une boite sur le plat du glacier juste sous le col Collon et on passe l'épaule sous le Brulé.

J'arrive à déclencher une petite plaque en passant une moraine (c'est tout de même fou, il y a un risque 1 d'avalanche sur toute la suisse et je parviens tout de même à déclencher une plaque ... on a la loose ou on ne l'a pas !) On se retrouve sous le bivouac des boquetins et on remet les peaux.

 

Ski de randonnée : Tour du Mont Collon - Pointes d'Oren, du bivouac de l'Aguillette au bivouac des BouquetinsSki de randonnée : Tour du Mont Collon - Pointes d'Oren, du bivouac de l'Aguillette au bivouac des BouquetinsSki de randonnée : Tour du Mont Collon - Pointes d'Oren, du bivouac de l'Aguillette au bivouac des Bouquetins
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Et c'est parti, au loin on apperçoit un gars en raquette qui remonte lui aussi vers le bivouac. O navance et il nous demande quel est le bon chemin pour y monter, je lui indique que le mieux est de faire le grand tour par la droite, que ça sera moins raide. Il nous explique qu'il fait parti d'un groupe avec un guide et que, vu qu'il n'était pas en forme, le guide lui a dit de rentrer au bivouac... seul... Étonnant sachant que même si le glacier n'est pas très crevassé, ça reste un glacier. Le raquettiste s'est ensuite perdu sur le glacier et s'est retrouvé en mauvaise posture avant de remonter vers le bivouac, une petite galère pour lui...  On poursuit, et on le largue. Je profite de la vue sur les pointes d'Oren pour faire de jolies photos (et quelques vidéos) et voilà le bivouac.

Le groupe du guide s'est étalé, Benoit, le raquettiste du groupe arrive un peu après nous, on négocie avec lui la répartition des couchettes, on prend le quart nord tandis qu'ils gardent le quart sud. Il est tôt on va pouvoir, pour une fois, profiter de cet après midi en refuge.

Et comme occupation, à part allumer le feux et faire fonde de l'haut , il y a : surveiller le groupe du guide.  Tous les 1/4 d'heure, je sors du bivouac, faire l'état des lieux.

Le groupe de 5 se scinde en deux de l'autre coté du glacier, j'imagine que les eux plus faible revient  au refuge. les 3 autres remontent vers le col de Tsa de Tsan.

Leur comportement est étonnant, ils s'arrêtent régulièrement sous la face Nord du Mont Brulé et ses séracs menaçants ! Les deux autres remontent vers nous.

Quand il arrive, je me rends compte que c'est LE Guide !!! on papote un peu (il faut toujours se mettre bien avec un guide dans un bivouac, ça évite toute friction ultérieure inutile - oui, je suis un manipulateur calculateur pervers !) Il nous indique que les 3 autres montent au col de tsa de Tsan seuls (pour info ils n'ont aucune expérience de la montagne l'hiver !!!

Le gars derrière le guide arrive chancelant. Il a un énorme sac à dos et s'écroule sur lui même dès le plat devant le refuge atteint. Benoit vient à sa rescousse lui enlever sac et raquettes... Il lui dit dans un dernier souffle "t'as bien fait de pas venir... c'était hyper physique..."  Le malheureux est pale comme un linge, plus pale que la neige qui l'entoure c'est pour dire. Après de longue minutes, il parvient à se trainer jusqu'à une couchette dans le refuge réchauffé. Il ne la quittera qu'à de rares moments...

Au loin, le groupe de 3 progressent, les deux premiers plutôt rapidement, le 3ème a distance, on sent qu'il est dans le dur.

Le guide surveille, (de loin, et c'est rien de le dire) ses "protégés", par la petite fenêtre du bivouac. Ils atteignent le pied du col.

Avec Benjamin on papote et on se rend compte que le guide s'est endormi. La surveillance a du plomb d'en l'aile, on est mort de rire? A sa décharge, c'est la septième fois que le guide encadrer un groupe dans ce refuge cette année ! Mais bon, j'avoue que notre fou-rire est difficile à cacher !

Le groupe de 3 parvient au col puis à renter au bivouac sans encombre.

La soirée se poursuit, on mange, puis le groupe nous propose de la fondue. Le guide , assez âgé (pour un guide) nous raconte sa vie incroyable, ses 10 ans de maratons autour du monde et sa traversée de l'atlantique en canoë ! Et je me rends compte que nous nous sommes déjà croisé au refuge Victorio Sella en Italie (je l'ai reconnu quand il a parlé de  l'histoire des marathons tous les jours, 960, je crois, avec sa femme comme assistance technique) alors qu'on était parti avec Gianluca pour la traversée des Breithorn.

On a bien profité de la fondue et on se met au lit, le refuge à 6 h, la journée va être longue.

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Le vent souffle.

Le vent souffle toute la nuit.

Je sens même l'air qui parvient à traverser le refuge.

Ma nuit est bonne mais j'ai quand même bien entendu que le vent a forci. On va se faire décalquer si on va à Tête de valpelline ou Tête blanche. En plus les conditions ne sont pas bonnes, de loin, on a bien vu la glace sous le col de Valpelline.  6 h, le réveil sonne, le vent est là ! Je décide sans consulter les autres d'attendre une heure voir si le vent molli un peu. On se rendort... 7 h 20, toujours du vent, je me lève et vais allumer le feux, ça m'occupera. Je prépare un thé. Ma décision est prise, on redescends. Et oui, je suis un bon vieux dictateur !!! Je n'ai rien a envier à Mussolini, Hitler et Staline... Le guide se réveille et me remercie pour le feux; Il salue notre décision prudente (d'habitude, c'est pas mon genre...) Après avoir déjeuner, on fait nos sacs et on se couvre, dehors Éole nous attend, et il n'est pas de bonne humeur !

On quitte le refuge, première pente skiente. on rejoint le plat du glacier. Puis il faut jouer au plus fin pour ne pas trop pousser, viser les moraines, éviter les replats. On fait régulièrement des pauses pour faire le point et nous mettre d'accord sur la direction à suivre. On rejoint le plat du glacier, il faut pousser sur les bâtons. Bastien, le skieur de fond, s'en sort à merveille. Yves et moi lambinons au fond de la classe.

On descend la pente entre le haut et le bas glacier d'Arolla et la voilà : la grotte de glace. Je me croute, une fois de plus) à son abord ... je la sentais venir celle là. On met les skis sur le sac, et on part pour la traversée. Chacun y va se sa petite photo, la grotte est magnifique et immense, plus de 20 m de large sur 20 m de haut (à la louche quand même) et 200 m de long.

Progression magique, tout en faisant attention à la glace bien plane et glissante qui affleure par endroit. Au plafond, des blocs de roche sont coincés dan la glace, ils ne demandent qu'à tomber. Étonnamment, sur les bords la glace est transparente, on y voit plein de petits  morceau de terre ou de roche à l'intérieur. C'est superbe. On fini par ressortir de l'autre coté et remettre les skis.

une autre petite arche est présente un peu plus loin, on ne fait que la longer, on file à flanc puis la route d'Arolla. La route est ultra dammée par le monde qui monte à la grotte . Et , je finis par tomber lourdement suite à une faute de quart. Je me relève et repart, penaud. heureusement il y a un peu de pente ce qui me permet de ne pas avoir à trop pousser.

On file, on longe la rout eet on fini par arriver au parking, où des dizaibes de personnes se préparent à partir en raquette pour : la grotte de glace ! C'est l'attraction hivernale d'Arolla et effectivement, ça vaut le coup.

On laisse bejamin à sa voiture et on retrouve celle de bastien pour le retour à la maison, après de belles journées de montagne

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Vidéo : traversée des glaciers de la Vanoise - Dôme de Chasseforêt - 3586 m - Dôme de l'Arpont - 3601 m

Ci dessous, la version courte, de refuge à refuge... sur les longs mais magnifiques plats de glaciers !

Vidéo : Ski de randonnée : Aouille Tseuque - 3554 m

Apoutsiak — Raid à skiSki de randonnéealpinismeLes 100 plus bellesValais

ski de randonnée : Aouille Tseuque depuis la cabane des Vignettes

puis col du Petit Mont Collon

Col de l'evêque

cabane des bouquetins

arrivée à la cabane à la nuit !

Vidéo : Ski de randonnée - Pigne d'Arolla 3787 m à la journée

Apoutsiak — ValaisSki de randonnéeRaid à skialpinisme

Octobre 2020

De la neige, un petit créneau météo, et un raid à ski autour des Petits et grands monts Collon :

Pigne d'Arolla - nuit à la cabane des Vignettes - Aouille Tseuque, col du petit Mont Collon, col de l'évêque, cabane des bouquetins - on avait prévut tête de valpelline, tête blanche retour par bertol le dernier jour, mais le timing était trop serré..

Vidéo de la première journée : Pigne d'Arolla à la journée depuis Arolla

Raid à ski en Ortles : Jour 5 : dans la tempête

Apoutsiak — Raid à skiSki de randonnée

Dernier jour dansen Ortles, après l'été des premiers jours et les sorties en T shirt, on se retrouve au coeur de l'hiver avec les galères qui vont avec ...

 

Vidéo

Récit :

Bon ben ce coup ci, la perturbation est là. Il a encore neigé toute la nuit. On descend lentement à la cuisine pour le petit dej. il y a de grosses accumulations autour du refuge. Celui ci grince sous les coups de boutoir du vent !

On glandouille, on étudie la suite, et on ne voit rien. Il était prévu de basculer sur MartellHütte, mais les pentes chargées vont nous empêcher de passer le col. On est coincé ici, la solution est sans doute vers le bas, rentrer à la voiture. Dommage, on avait prévu une superbe traversée par le haut le dernier jour : Du Monte Cevedale au  Palon de la Mare, il faudra revenir ...

 

Les heures passent à papoter, on en profite même pour revoir les mouflages...  à 11 h, je décide de faire une sortie vers le col du Zebru. Mes acolytes ne goutent pas de ce jeux là... Je partira seul. Je sors tout équipé, combinaison de combat. Ça bastonne dur. L'important : ne pas se perdre dans cette purée de poix. GPS en route obligatoire.

Je pars en direction du col, flocons à l'horizontal, je n'ai pas trop froid sous mes 36 couches de vêtements. Ambiance polaire. Je me retourne régulièrement, le refuge est balayé par les bourrasques, il disparait de ma vue de temps en temps. Impressionnant.

Je poursuis comme je peux, cherchant des repères visuels qui facilitent ma progression.  Par endroit, le vent a enlevé toute la neige. J'avance sur des pentes peu raides, hors de question de m'engager dans une pente dangereuse dans ces conditions. Le refuge est déjà loin, je ne le vois plus depuis longtemps. J'ai presque chaud, malgré cette météo dantesque.

La pente se redresse, j'ai fait près de 200 m de déniv. impossible de poursuivre par ce temps. J'enlève mes peaux et je fais demi tour

A présent il faut retrouver le refuge. Mes traces de montée ont disparu. Je regarde la trace sur le GPS, le refuge n'est pas non plus à 10 km...

Je tire sur la gauche, retrouve une zone légèrement rocheuse qui me sert de repère visuel, et je me retrouve à 500 m du refuge, toujours balayé par les vents. Je fais un détour vers les américains qui ont fait une sortie DVA, avant de rentrer, content de retrouver l'abri du refuge.

 

Raid à ski en Ortles : Jour 5 : dans la tempêteRaid à ski en Ortles : Jour 5 : dans la tempêteRaid à ski en Ortles : Jour 5 : dans la tempête

On décide de rentrer dans une heure. Tandis que Nath profite de sa grippe dans la chambre, on mange l'un une pizza, l'autre un gâteau. Puis on boucle les sacs, et c'est reparti dans le mauvais. Devant le refuge, un gars nous conseille de suivre les poteaux électriques (excellent conseil)

Visibilité nulle (toujours) je vois bien que mes associés veulent me laisser devant, me taper la trace et régler les problèmes de visibilité. Et je trace, il faut souvent pousser sur les bâtons dans cette descente. On d'un poteau à l'autre, c'est sans intérêt mais on progresse. Le vent se calme, par contre il neige à gros flocons. Chacun commence à s’inquiéter de savoir si on va pouvoir sortir du parking... Pour l’instant, il faut l'atteindre...

On enquille poteaux, et on arrive à proximité d'un pont. Au choix, suivre les poteaux (et descendre) , ou traverser le pont et remonter de l'autre coté. On choisi la seconde solution, par prudence. il faut remonter, en position ski, et tracer, la galère. C'est long et usant,  mais on y arrive. On attaque la descente, la visibilité est meilleur, on peut couper les virages et skier. malheureusement,  on commence à  toucher les cailloux, il n'y a pas une assez grosse sous couche, la loose jusqu'au bout, et c'est pas fini.

On retrouve la piste, la voiture n'est plus qu'à 500 m. Là voilà, je regarde avec inquiétude la route d'accès. Va t'on parvenir à remonter les 200 m ? Nath n'y croit pas. J'ai de l'espoir, je suis d'un naturel optimiste ...

 

Raid à ski en Ortles : Jour 5 : dans la tempêteRaid à ski en Ortles : Jour 5 : dans la tempête
Raid à ski en Ortles : Jour 5 : dans la tempête
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Il neige toujours, la voiture est là. On range rapido les sacs et les skis, et zou on pellete autour de la voiture pour la dégager ( 50 cm de neige !). Yves installe brillamment les chaussettes. et zou grosse marche arrière sur le parking... Ça passe YES. Pour l'instant c'est plat ! Plus qu'à monter.

première tentative qui avorte au quart de la montée. C'est pas gagné. Je propose de pelleter la trace. Je me lance. Nettoyage de la trace de la roue gauche. Plié en deux sur ma pelle à neige, je pellete. Travaille harassant... Et tel Sisyphe, travail sans fin, il neige derrière moi !

J'enjoins Nath a s'occuper de la trace de route droite.  Elle fait 10 m et s'arrête ! J'en suis déjà presque à la moitié. En bas Yves peaufine l'installation des chaussettes.

Mon travail sans fin progresse. Ne reste qu'un quart du chemin à pelleter (avant de faire la seconde roue)

Yves fait une tentative qui échoue à plus de la moitié. Sans doute aurait il du attendre qu'on dégage la trace de la seconde roue. Maintenant c'est tout damé, ça va glisser...

Je termine la trace de gauche et attaque la droite par le haut jusqu'à la trace d'Yves (si vous n'avez pas tout compris, ça n'est pas grave) Plus d'une heure que je pellete. J'ai une technique assez efficace : je pellete 2 - 3 m puis je fais une pause. J'enrage quand je vois que Nath est en train de passer des coups de téléphone et de mettre des photos sur les réseaux sociaux... A deux on serait... calcul... 2 fois plus rapides non ?

Yves monte au refuge Forni, au dessus du parking, pour trouver de l'aide. A priori le chasse neige est passé il y a 1 h, il repassera dans 1 h 30 si tout va bien...

Finalement, Nath ayant trop froid, Yves lui propose d'aller au refuge Forni, je lui aurais bien proposé de pelleter un peu : ça réchauffe...

Nouvelle tentative, échec, la chaussettes gauche est broyée.

Il neige tellement qu'il faut re-dégager la trace (déjà 20 cm de poudreuse se sont déposés depuis notre arrivée !) Sisyphe ! 1 h 30 que je passe ma vie avec ma pelle à neige...

Je motive Yves pour qu'on dégage la trace à 2; Et c'est parti !

Quand un gros 4X4 Land Rover avec des chaînes à l'avant et à l'arrière vient depuis le haut. Je décide d'aller lui demander de l'aide. En fait, c'est un taxi italien. "Les chaussettes : La mierda" ! Ils nous conseille d'aller à 20 km d'ici d'acheter des chaînes , et de nous ramener.

Ok pour nous Et c'est parti, Forcement avec le 4X4 et les 4 chaînes, ça passe tranquille. Mais pas rapide. Il descend prudemment, mais ça glisse quand même, la quantité de neige est impressionnante.

Dès que je suis monté dans le 4X4, j'ai eu froid, jusqu'alors, tout allait bien. La neige qui me recouvrait à fondu, je suis trempé, et vu qu'il ne fait pas très chaud...

40 minutes plus tard on est au garage. Le garagiste n'a que des chaînes assez chères à proposer. On n' a pas le choix.  On les prend et on remonte. Re-40 minutes plus tard, on arrive au parking. Le taxi nous aide à mettre les chaînes (il est même super efficace); je suis transi de froid et laisse tout le monde s'affairer.

Enfin, on est prêt, on remercie notre taxi (et on le paye) et go pour la loooooongue route.http://alpinisme.over-blog.net/-2

 

pelletage à Forni...

C'est Yves qui prend le premier relais. Il avance prudemment et assez vite on se retrouve derrière un chasse neige.

Arrivé au village, il passe la conduite à Nath

Et Nath, elle ne conduit pas.... elle pilote !  Un vrai mec; Elle gueule derrière le camion Slovène qu'elle ne parvient pas à dépasser. Elle dépasse à des endroits plus que dangereux. Elle roule à fond, coupe les virages

J'ai l'impression de retrouver notre chauffeur de l'Elbruz .

"J'ai peur !!!"

Yves, derrière, est circonspect : c'est sa voiture.

Nath et Yves enlève les chaînes dans un tunnel, j'avoue, je suis congelé, je ne suis pas sorti de la voiture.

Un vrai rallye que cette descente vers Milan.

Je tente de papoter avec Nath, qui n'entend rien, elle a une oreille complètement bouchée ...

Yves reprend alors la conduite avant de me la repasser après la mégapole.

D'un coup, tout le monde s'endort. Et je me fais l'autoroute Milan Turin, seul éveillé dans la voiture. Yves reprend le volant dans la montée au Grand saint Bernard. Surprise dans le tunnel. Il est possible qu'on soit arrêtés pendant une demi heure ! Pas cool...  Heureusement, la pause ne dure que 10 minutes.

On laisse Yves à Martigny, et je dépose Nath à Aigle avant de retrouver ma Franche comté.

Fin d'une jolie semaine

Il faudra revenir !

 

FIN

Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)

Apoutsiak — Raid à skiSki de randonnéealpinisme

Ah, le sommet des rois... le Grand Zèbre, ce sommet devait marquer l'apogée de la semaine, la perturbation est venue jouer avec nous. Je crois qu'elle a gagné

 

vidéo

Topo

Depuis le rfuge Pizzini, remonter en direction du gros bastion rocheux évident au Nord. Le contourner par la droite ou par la gauche (on est passé par la gauche et ça m'a paru plus court.

Rejoindre le pied du couloir

Couloir 40-45° qui mène en 200 m au col : Paso di Bottigla

De la remonter en longeant les rochers à main gauche puis remonter la face (50°) pour gagner un petit couloir qui permet de mener au sommet

Note : les 200 derniers mètres n'ont pas été parcourus.

topo du grand Zebru - en vert : non parcouru :-(

topo du grand Zebru - en vert : non parcouru :-(

Récit

Nous avons négocié un réveil à 6 h 30 (logiquement c'est 7 h) j'esperais secrètement devancer la perturbation annoncée dans la journée. Nath restera au refuge (elle a la grippe) on retrouve ainsi l'équipe de choc, à 7 h 30 devant le refuge, globalement nuageux avec quelques percée de soleil.

cette nuit, il a bien neigé, et le vent n'a rien arrangé : il y a de grosses accumulations et plus aucune trace sur le glacier. Il va falloir tracer... Et je m'y colle. Et zou, comme un dessin de Samivel, je m'amuse à faire une trace élégante (c'est important) Je louvoie, de droite, de gauche, essayant de faire une trace logique et esthétique. Le soleil joue avec les nuages, nous offrant de jolies perspectives. Le sommet du Gran Zebru, objectif du jour, reste sous la bonne garde d'un gros nuage.

 

Le sommet, venons en, j'adore son nom : En Italien, Gran Zebru : le Grand Zebre. J'imagine le magnifique animal, broutant au sommet. Avec la tranquilité liée à l'absence de Lion. J'espère juste que nous pourrons le voir.

Son nom Allemand est un appel : Koenigsspitze : le pic des Rois. Bon ben, on est les rois, le pic est là bas, il n'y a plus qu'à s'y rendre et ainsi faire la synthèse. On y sera à notre place.

Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)
Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)

Je trace, je trace, mais je sais que je vais devoir traver la partie alpinisme. J'ai donc l'idée saugrenue, de laisser passer Yves, afin qu'il joue aussi dans la neige fraiche. Grave erreur, comme d'hab, je me retrouve largué, et bien entendu déprimé. Classique. Bon  il fait une  pause et m'attend, je repasse devant avant de refiler me mistigri de la trace. La fin est raide, la neige ultra-dure avec une fine couche de poudreuse dessus. Le temps tourne, le soleil a filé, ne reste  que le plafond nuageux et le vent... Bien présent. C'est pas gagné. La remontée au pied du couloir est un peu galère, les appuis mal assurés.

Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)

Dépôt des skis, crampons, piolet, baudrier encordement.

Je sais que j'ai pris les crampons light, à la voiture, j'ai hésité, crampons classiques sans souci, ou les light avec un souci de réglage... J'ai choisi la légèreté, il va falloir assurer. Jeremotne le couloir, dans la tempête, on se fait balyer par le vent, il neige un peu. A mi couloir, je perds mon crampon gauche, j'avais bien vu deux minutes avant qu'il y avait un souci, mais je pensais , j'esperais que ça tiendrait. Je le refixe. Mais je n'ai plus confiance, je bascule en rive droite du couloir essayant pr là d'éviter le vent. Echec.  Il faut régler le crampon. Tout est compliqué dans la tempête : enlever le sac et le crampon, sortir le couteau suisse, trouver le tournevis et dévisser, tout ça dans une pente à 45°. Le tout dans le vent et les bourrasques de neige... Je dévisse, tour après tour, sans gants !

C'est long, Yves, poli, ne me fait aucune remarque, alors que j'ai déjà cassé ces crampons, sur l'arête de la Bérangère aux Dômes de Miage, au plus mauvais moment.

Je dévisse, tout en essayant de ne pas sortir complètement la vis, il me faudrait alors retrouver le pas de vis, et dans ces conditions, ce serait alors mission impossible. Enfin j'y suis, je sers le  crampons de un cran... Et je revisse. J'y suis, je réenclenche la talonnière du crampon. ca force mais ça passe; Pourvu que rien ne casse à présent. Ça serait dommage de prendre un but maintenant...

 

On poursuit vers le haut et on rejoint le col, dans le vent, devant nous la Grande Face du Mont Zébru apparait en partie, oui , nous allons pénétrer dans les nuages.

La suite se fait le long des rochers, à gauche de la grande pente de neige; Un passage assez raide mais pour l'insntant on voit bien les traces . Il neige à gros flocons, avec le vent, parfois à l'horizontale !

Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)

Au dessus la trace part dans la face, en diagonale. J'arrive à la suivre, même si je dois tout retracer, la neige est bien présente et bien accumulée. J'avance, je sais qu'il ne reste pas grand chose, 200 250 m tout au plus, une grosse heure pour arriver au sommet. Malheureusement, il n'y a plus de trace. Je poursuis droit vers le haut. Je me prends une première spindrift, je sais que la fac est énorme, attention à une éventuelle accumulation. J'avance tout en cogitant. Je ne vois plus rien, 10 m tout au plus. Brouillard vent et neige .  Je n'ai que les lunettes de soleil, mais j'y vois assez bien. Je réfléchis à la situation, je me retourne, je vois Yves  qui me demande ce qu'on fait ? Bon ben quand on est deux à se demander si c'est raisonnable, c'est sans doute qu'il est temps de faire demi tour. Pas envie de se prendre la montagne sur la tronche, pas envie de galérer pour retrouver la trace à la descente, sachant que delà, ça ne va déjà pas être simple.

Les rabasses de neige sont là pour nous aider dans notre choix si ça n'avait pas déjà été fait.

Demi tour donc. en dessous, plus de trace dans cette pente à 50°; On perd de l'altitude relativement rapidement en essayant de trouver le petit couloir le long des rochers à main gauche. Je scrute le GPS, les lunettes me gênent, je les soulève, erreur, le givre les envahie et me défonce les yeux. Bon pour la parie GPS on est à 10-15 m de la trace... Yves repère l'entrée du couloir, le reste ne demande plus de s'orienter.  La descente le long des rochers est difficile, mes lunettes se remplissent de buée. Quand je les ôte, je me prends la neige en plein sur la cornée. Les conditions sont difficiles. on rejoint le  col. De là, on galope dos à la pente dans le couloir pour rejoindre nos skis.

 

Toujours le vent, toujours la neige, mais le brouillard est au dessus. A nous la poudreuse. On est vite sur les skis, premier virage, sous la douce poudreuse, de la glace travaillée par le vent. Et bim, le ski qui se coince. Et boum arrêté , et vlan... par terre ! Je bascule lourdement à gauche et tombe sur mon bâton.  Pile sur la plaie qui avait du mal à cicatriser suite à un gros soleil en VTT il ya 15 jours. J'ai mal au bras... J'ai mal à l'épaule. La neige est pourrie. Flûte ! Je me redresse... contus !

Je repars prudemment dans la pente, en fait la neige est dégueulasse dans le raide, je vois qu'Yves galère à ma gauche.  On se retrouve quand c'est moins raide, la neige est bien meilleur. C'est agréable. Nos jolies traces de ce matin on complètement disparue.

Le sommet du Grand Zèbre reste dans les nuages. Retour au refuge, le temps s'est un peu calmé. Je passe voir le gardien lui annoncer notre mauvaise fortune.

On passe le reste de l'après midi à papoter, à bouquiner, à dormir, à reagrder les groupes arriver ou partir du refuge.

Et la soirée à manger le délicieux repas gargantuesque des gardiens.

Le gardien nous a proposé soupe de carotte ou gnocchi

Au départ on souhait, Yves et moi , gouter les gnocchi, mais le gardien nous fait comprendre que..

va pour la soupe de carotte.

Bilan : une soupe à tomber par terre, et, bien entendu, des gnocchi ... avec du rabe .... et ce ne fut que l'entrée ! Bon on a accompagné tout ça d'un bon vin rouge de la vallée. La vie est belle !

 

 

 

Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)Ski de rando : But au Gran Zebru - 3851 m (Koenigsspitze)

Raid à ski en Ortles Jours 3 : Monte Pasquale 3553 m - Monte Cevedale 3769 m

Apoutsiak — Raid à skiSki de randonnéealpinisme

Deuxième belle grosse journée de montagne, comme je les aime.

 

Vidéo

Raid à ski en Ortles Jours 3 : Monte Pasquale 3553 m - Monte Cevedale 3769 m

Topo

Monte Pasquale 3553 m :

Depuis le refuge Cesare Branca, remonter le vallon Nord Nord Est au dessus du refuge en direction du col Pasquale.

venir buter contre la partie raide

Remonter la base de cette partie raide puis prendre le couloir de gauche

Plusieurs choix s'offrent à vous.

1°) Rester dans le couloir le plus à gauche pour déboucher juste sous le Monte Pasquale.

2°) rebasculer dans le couloir de droite et sortir au col à gauche. De là, longer la base des rochers sur 50 m avant de remonter un petit couloir qui permet d’accéder à un plateau qui mène assez logiquement au sommet

3°) Accès direct au Monte Cevedale en montant au col de droite puis remonter l'arête du Monte cevedale, traverser à gauche (pente raide parfois en glace) et rejoindre la voie Normale du Monte Cevedale

 

Monte Cevedale 3769 m

Du col Pasquale, redescendre sur le plateau à 3200 m du Monte Cevedale

Remettre les peaux, remonter le glacier assez raide 35° (voir un peu plus) vire à droite sous la barre rocheuse qui coupe la pente, puis remonter en direction de l'arête (séracs et crevasses à main droite) Du dépot des skis, on longe l'arête versant Sud  puis sur le fil sur les 100 derniers mètres (facile quand tracé ...)

 

Descente :

Par le même itinéraire jusqu'à 3200 m puis évident pour rejoindre le refuge Pizzini

 

Raid à ski en Ortles Jours 3 : Monte Pasquale 3553 m - Monte Cevedale 3769 mRaid à ski en Ortles Jours 3 : Monte Pasquale 3553 m - Monte Cevedale 3769 mRaid à ski en Ortles Jours 3 : Monte Pasquale 3553 m - Monte Cevedale 3769 m
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Récit

 

Les départs en Italie sont tardifs... Oui, avec un réveil à 7 h, il n'est que 8 h quand tu te retrouves sur la terrasse du refuge ski aux pieds. Tout le monde est dehors, personne ne démarre, finalement, on se décide, on sera devant.  Et notre petit groupe s’élève au dessus du refuge, avec un groupe de 4 derrière. Je mène les hostilités , imprimant un classique rythme, lent mais régulier.  La vue est superbe sur les sommets atteints hier : Pizzo Tresero et Punta San Matteo. Les appareils photos en ont vibré de plaisir !

On maintient le rythme jusqu'au pied du col, la pente se redresse, l'occasion d'une petite pause ravito bienvenue.  On met les couteaux et on repart vers le haut. Le groupe de 4 qui nous a rejoint pour la pause, nous demande de ne pas faire une trace trop raide, et ça tombe bien, "c'est pas le genre de la maison" . En plus , la trace, et il faut dire qu'elle est parfaite, même si elle a été parfois couper sauvagement par des descendeurs.  Je suis donc la trace, Nath derrière moi, et Yves en serre fil. On est obligé de le mettre là, dans le cas contraire, il file devant et on ne le revoit plus !

 Bref, ça grimpe, 2 "collants pipettes" nous déposent dans la montée, sans couteaux, ils avancent à une vitesse supersonique.

Je les observe avec admiration : C'est raide et verglacé quand même.  Nath, voyant la pente, et la qualité de la neige, décide de monter à pied... Mauvaise idée. C'est désagréable à ski, mais ça passe. Avec Yves, on poursuit. La trace est moins nette, il faut plus assurer. Plus on monte, plus la pente est raide, les deux collants pipettes, toujours sans couteaux, parviennent à remonter un passage que tout le monde passe à pied ... Trop fort. Bon ben nous on met, plus classiquement les skis sur le sac, Yves prend ses crampons, j'y pars sans, 12 m à 45°, nous voici au col. Nos collants pipettes ont pris la direction du Monte Cevedale par l'arête. Il ne reste que 300 m, ça semble dans la poche.

Quand Yves arrive, il est moins optimiste. Nath est dans le dure en dessous. Elle ne souhaite pas monter au Monte Cevedale, et la pente en dessous semble bien pentue pour la skier.

Bilan, changement de programme, il faut aller à l'autre col, redescendre la partie raide, contourner un sommet rocheux au milieu du col et remonter de l'autre coté...

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Sitôt dit, sitôt fait, on se retrouve du coté du col qui permet de descendre plus facilement. On change d’objectif, on va essayer de faire monter Nath au Monte Pasquale. Un groupe avec guide monte à pied par l'arête. J'ai repéré un judicieux couloir un peu plus à droite en neige. Au dessus, c'est magnifique. par contre le manque de neige de ce début 2019 est flagrant, des portions de glaces apparents sans un centimètre de neige. Même avec les crampons ,c'est spectaculaire d'y marcher. On remonte jusqu'au sommet, où on retrouve un groupe de Français. Nath, en dessous, à retrouvé son Dom Juan, guide Italien. Ils sont déjà en train de faire des photos avant d'arriver au sommet. Vous la sentez la nouvelle idylle.

Au sommet, ben c'est la classique séance photo, Yves avec les chocolats aromatisés à l'alcool, Nath et son drapeau de lutte contre l'endométriose, et moi... sans rien.

Au loin, on voit des barbelés, stigmates de la première guerre mondiale et de la guerre des glacier entre les Autrichiens et les Italiens. Il y a même des baraquements sur certains sommets...
 

Raid à ski en Ortles Jours 3 : Monte Pasquale 3553 m - Monte Cevedale 3769 mRaid à ski en Ortles Jours 3 : Monte Pasquale 3553 m - Monte Cevedale 3769 mRaid à ski en Ortles Jours 3 : Monte Pasquale 3553 m - Monte Cevedale 3769 m

On redescend à pied au col. Puis on chausse les skis pour une partie raide. Tandis qu'Yves virevolte dans la raide face. Les deux champions du dérapage se font concurrence. J'ai juste un avantage par rapport à Nath, je vais un poil plus vite (mais ça ne se joue à pas grand chose)

Voilà la rimaye, sournoise (les rimayes sont toujours sournoises), avide de cher fraîche, mais maquée d'une fine pellicule de neige instable (enfin je n'en suis pas sûr, mais j'imagine) Bref dérapage avant, pour aller à ce qui semble le plus solide, Je me retrouve dans des gravillons, virage. Yves me gueule, "je t'avais dit de tourner avant" trop tard. La rimaye ne veut pas de moi, ça passe Nath met quelques minutes à nous rejoindre, elle suivra le bon itinéraire, elle.

On arrive à enquiller quelques virage que voilà déjà le lieu du divorce. On laissera là Nath qui descendra avec Dom Juan tandis que je parviens, difficilement, à convaincre Yves de monter au Monte Cevedale. Je fus même à deux doigts d'échouer.

Nath étant entre de très bonnes mains (trop) On repart vers le haut

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Bon, j'avoue, le temps est en train de tourner. Les nuages sont là, un peu plus haut, ils nous attendent. Et ça n'est pas très engageant. Je suis devant, Yves, derrière , vient régulièrement taper dans l'arrière de mes skis, je ne dois pas aller assez vite. Je fais quelques images , et Yves passe devant et fini par me larguer. Flûte... On bascule le long de grosses crevasses. A présent, il neige, pourvu qu'Yves ne se démotive pas (sa motivation n'était déjà pas énorme au départ) Mais non, je le vois  qui avance. On est dans le brouillard, la visibilité se réduit. Tout est blanc. la vue ne va pas être énorme au sommet. La trace d'Yves avec la neige s’efface. On est passé du beau temps au mauvais, en une heure...

 

Le dépôt des skis arrivent, il y a une 30 aine de skis là. Mais les cordées redescendent. Seul un groupe de 8 est en partance pour le sommet.  On laisse les skis et les sacs, n'emportant qu'appareil photos et équipés de piolet crampons.

Une énorme trace nous permet de suivre facilement le chemin du sommet. On passe la rimaye, le groupe est juste au dessus de nous, on les aperçoit quand les vagues de brume se dissipent un peu.

Dernière arête, on contourne un baraquement empli de neige et on rejoint les autrichiens au sommet. Dans le brouillard. On papote avec eux, ils partent. On ne fait pas long feux, un trou dans les nuages nous permet d'envisager la course du dernier jour entre ce sommet et le Palon de la Mare, mais on n'en est pas là...

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Descente...

Au bout de 5 minutes on rattrape les Autrichiens qui nous laissent gentiment passer. Puis on galope jusqu'aux skis. Visibilité nulle heureusement qu'il y a la trace. On ne perd pas de temps, et nous voilà à ski, la suite va  se faire au GPS, et je sens qu'Yves s'en remet complètement à moi. Moi qui deste skier dans le jour blanc, me voilà servi. Et pas la peine d'attendre les autrichiens, ils ne descendent pas par ici.

Je skie doucement, essayant de trouver d'hypothétiques traces, faisant le point sur le GPS bien régulièrement. La couche nuageuse ne doit pas être si longue que ça. J'essaie de retrouver quelques vagues repères notés à la montée. Le souci, c'est que les repères, ce sont des crevasses ou des séracs. Je propose à Yves de passer devant, pour me reposer un peu, il décline mon invitation. Dommage, je sens que je nous ai mis dans la mouise et que je dois nous en tirer.

Avec le GPS et les rares repère visuels, je parviens à progresser, et à passer sous les nuages... YES !

On y voit clair (ou presque)

Reste la grande pente, et moi, je dis, à grande pente, grande traversée, je commence par couper la pente pour trouver la meilleur neige... Ben non, neige dure et trafolée. Pas glop, mais ça passe, j’enchaîne les  virages, Yves aussi, on se retrouve à 3200 m, les difficultés derrière nous.

Raid à ski en Ortles Jours 3 : Monte Pasquale 3553 m - Monte Cevedale 3769 mRaid à ski en Ortles Jours 3 : Monte Pasquale 3553 m - Monte Cevedale 3769 m
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Les grand schuss vont se succéder avec pour objectif, d'atteindre Pizzini au mieux, sans avoir à trop pousser. On fait peu de pause, on cherche à tout moment la meilleur trajectoire pour enrouler ce grand vallon glacière. Quelques petites remontées et voilà Pizzini

 

Nath sort nous accueillir (oui son chevalier servant est redescendu dans la vallée) Le refuge est nul : pas de téléphone, pas de WIFI

Mais Nath , il n'y a pas qu'internet dans la vie.

En fait le refuge est pas mal du tout, chambre de 6 pour nous 3, et nourriture 5 * (voir même plus) avec rabe à l'infini !

On a le temps de se poser, de faire secher, de se reposer avant de manger.

Demain, l’objectif, c'est le Gran Zebru, si la météo le permet, rien n'est moins sûr, la perturbation semble déjà là...

Raid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m et Punta San Matteo 3678 m

Apoutsiak — Raid à skiSki de randonnéealpinisme

Première grosse journée de ski

 

Vidéo

Raid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m  et Punta San Matteo 3678 mRaid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m  et Punta San Matteo 3678 m

Topo :

Pizzo Tresero

Depuis le refuge branca, rejoindre le bas du glacier et le traverser. contourner la pointe Isola Persa par un mouvement enveloppant. On se retrouve sur un grand plateau glaciaire que l'on traverse pour arriver sous la pointe San Giacomo. remonter la pente pour gagner un petit plateau puis par une pente raide, le pied de l'arête où l'on laisse les skis Gagner l'arête et la petite facette pour rejoindre le sommet.

 

Descente : par le même itinéraire jusqu'au plateau glaciaire que l'on traverse pour gagner le pied de l'éperon 2800 m

 

Punta San Matteo :

remonter la pente à gauche de l'épaule, puis virer dans la grande traversée vers le sud (séracs à gauche) ganger un collet et remotner vers la pente raide à main gauche. Laisser les skis pour 50 m à 45° (glace possible) on gagne le grand plateau sommital 3400 m . remettre les skis en direction de l'arête Sud est puis du sommet

 

descente : traverser complètement le plateau glaciaire de 3400 m et engager la descente dans un petit couloir avec à droite des séracs (raide) la descente est plus facile et évidente ensuite. Il faut gagner la rive droite du glacier de Forni puis longer le glacier pour revenir sous le refuge de Branca

 

2150 m de déniv pour les deux sommets

 

 

Raid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m  et Punta San Matteo 3678 m
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Récit

Ce matin, grand beau, comme annoncé, objectif, le Pizzo Tresero, et , si la forme est là, la Punta San Matteo.

Pour la forme, on verra plus tard. On a réfléchi à une tactique, Nath, qui est fatiguée ne fera que le premier sommet, nous on continuerait sur le second, inch allah...

La neige est dure, on redescend 3 minutes la piste verglacée. Puis on met les peaux au milieu des troupeaux de skieurs. Tout est multinational, allemands, italiens, autrichiens, suisses, américains, anglais... Chaque groupe a son objectif, le départ est commun.

Et on démarre dans le troupeau, avec les couteaux sur cette neige verglacée.  On se retrouve dans une file de teutons (sans leurs casques à pointe...) Moi en tête de mon petit groupe derrière une dizaine de fiers chevaliers. A l'occasion d'une difficulté, Yves et Nath, s'engagent en dessous, dépassent une bonne partie de la file, tandis que, mouton de Panurge, je suis mes compagnons d'outre Rhin... Bilan , notre groupe est éclaté, son avant garde, bien avant (d'où son nom) et son arrière garde, c'est à dire moi, lambinant penaud derrière les teutons.  Bon à la pause suivante on les a tous laissé sur place, ça sentait sans doute trop la saucisse ( je sais, c'est facile, mas je suis lancé)

Dans le froid on remonte, un coup on met les couteaux, un coup on les enlève, la neige ne sais pas ce qu'elle veut (et nous non plus sans doute) Ça cliquette soit sur le baudrier soit sous les pieds, mais ça cliquette. Une pente un peu raide , précède un joli plateau. Une longue traversée est nécessaire pour en venir à bout ... pause...

 

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Raid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m  et Punta San Matteo 3678 mRaid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m  et Punta San Matteo 3678 mRaid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m  et Punta San Matteo 3678 m

Tout en haut, deux gars sont aux prises avec une pente qui semble bien raide. On ne sait pas si ça passe par là ou derrière, et derrière, on ne voit pas. Une goutte de sueur glacée glisse le long de mon échine Ça ne va pas être facile. Je vois dans le regard de Nath qu'elle n'en mène pas large, j'y lis même de la terreur. Un gros groupe navigue 10 minutes devant nous. Je pense les rattraper. Mais à l'arrière du notre, Nath montre des signes de faiblesses. Le dilemme : jouer les fiers à bras en accélérant (et tenter de rattraper le groupe qui nous précède), ou, plus en douceur, ralentir pour accompagner Nath et lui permettre de gagner le sommet.

J'hésite...

Et j'opte , un peu à contre cœur pour la seconde solution. Et là, je me rends compte que Nath est bien fatiguée. Plus que ce que je ne pensais. J’essaie de lui donner un rythme, mais, trop facilement je la largue.

 

Plus on s'approche de la pente raide et plus son moral baisse. C'est chaud. Elle s'effondre sur ses bâtons à chaque pause. Dur ! Je rejoins Yves qui a déjà son pronostic : "pas assez la pêche !". Pourtant j'y cois encore. Je crois que je suis le seul. Ni Yves, ni Nath ne sont optimistes.  On remet les couteaux ( pour la 10ème fois et j'attaque la pente raide et glacée. Il y a une fine trace. Je pars devant, pour "faire" le rythme.  Une conversion, deux conversion. Flûte, ils ont un virage de retard.  Je suis dans le pentu verglacé, plus question de patienter, je poursuis. Derrière je vois mes acolytes déchausser pour monter à pied. Pourtant, ça passe à ski.  Je poursuis pour sortir de la partie technique. Derrière ça galère, puis étant donné que je passe une épaule, je ne vois plus rien.

 

Et Yves arrive

"Nath a abandonné"

Dommage, il ne reste plus grand chose.

Tant pis, à nous le sommet. On remonte quelques mètres à ski.

Puis on troque les skis pour les crampons. Il fait chaud, Yves emmène un petit blouson en bandoulière... L’expérience...

On remonte une jolie arête puis une petite facette.

Et voilà le sommet, où, traditionnellement, Yves me laisse passer. Par tradition, il laisse passer "son" "guide"... Titre un peu ronflant, qui fait de moi un honnête usurpateur.

Arrivé au sommet, je me rends compte qu'il avait raison, je me retrouve comme un Khon, juste avec une carline, et juste ce petit vent frais qui te refroidit à la vitesse grand V.  Il a de l’expérience Yves, il enfile avec un grand sourire narquois son blouson, et me regarde me frigorifier au fur et à mesure que les minutes passent.

Je ne traine pas, de toute façon, Nath nous attend plus bas.  Et zou on file sur l'arête, on croise, puis on rejoint le dépôt des skis. On chausse, au début ça n'est pas trop raide.

Raid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m  et Punta San Matteo 3678 mRaid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m  et Punta San Matteo 3678 m
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Je ne traine pas, de toute façon, Nath nous attend plus bas.  Et zou on file sur l'arête, on croise, puis on rejoint le dépôt des skis. On chausse, au début ça n'est pas trop raide, je fais quelques virages, puis vient la pente raide. J'adopte la technique de "la grande traversée en dérapage qui permet d'essayer de trouver une hypothétique bonne neige" mais, comme à chaque fois, je ne trouve rien, c'est tout verglacé. Alors je me décide à réaliser quelques virages, priant à chaque virage de ne pas croiser les skis. Finalement ,on rejoint Nath, qui a galéré et à la montée, et à la descente, ne parvenant pas à trouve un terrain adequat pour chausser...

 

On repart vers le bas. La neige est meilleur, il fait beau. On se prépare à gravir le second sommet, auparavant, il faut traverser jusqu'au pied. Le grand plateau à fond puis je louvoie en tête entre de grosses crevasses, m’attendant à tout moment à tomber dans leur trefonds. Mais par chance, aujourd'hui, les ponts de neige tiennent . Ou peut être est ce mon immense expérience de la montagne ... Autant dire que j'ai eu de la chance, ou que le glacier n'avait pas faim.  Je suis passé, puis je me suis retourné pour voir si le sort n'avait pas décidé de prendre un de mes acolytes. Et ben non. On se retrouve tous ensemble, pour se séparer, Nath, vers le refuge, et nous pour le second sommet.

Nous décidons de surveiller Nath qui descend vers un autre skieur. Puis on repart vers le haut. Grosse journée. Plus de 2000 m de déniv annoncé avec un gros sac plein de matos technique. Le temps change, le ciel est voilé, il fait un peu moins chaud, et je fais une grossière erreur, je filme Yves et le laisse passer. Je ne le reverrai pas avant longtemps. Je me retrouve derrière, ... loin derrière... Tout seul presque. Il n'y a plus de skieur sur la montagne.  On remonte une grande pente avec de gros séracs à notre gauche, à priori, on devrait être  à l'abri d'une éventuelle chute. Pourvu que cet axiome soit vrai... Au loin, Yves est déjà sur un col, il a la gentillesse de m'attendre et de me laisser passer devant.  Je trace jusqu'à un passage raide. On chausse les crampons, et on file dans la pente raide. 50°, bien tracé.  Je suis devant, les skis d'Yves sur son sac, viennent me chatouiller le fondement. Dommage, ça n me grattait pas. Nous finissons par trouver la bonne distance, nous permettant d'éviter ce contact intime et rapproché. Oui, je sais tous qu'on a tous un petit coté homosexuel (à développer), et loin de moi l'idée d'avoir des propos homophobes, mais sache, cher lecteur, que je n'ai pas aimé ce doux frottement du ski, sur mes dessous en soie... Voilà, je tenais à faire cette importante mise au point... Mais je m'égare...

Raid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m  et Punta San Matteo 3678 mRaid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m  et Punta San Matteo 3678 m
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Revenons en à nos moutons... Tiens, en parlant de moutons, les nuages commencent à moutonner. La perturbation du milieu de semaine serait elle déjà là (on est lundi) On fini par se retrouver sur le plateau sommital, Yves saute dans ses skis, tandis que je trainaille derrière.  Le vent a défoncé le plateau, alternant zones dures et zones glacées. Aucunement régulier. Pas mal d'alpinistes sont montés en crampons, vu leurs traces, pourtant, le plateau est long et skiable. Yves est déjà sur l'arête. Comme le veut SA tradition, il m’attend sous le sommet, et j'arrive presque en tête en haut, pas tout à fait car je le filme...

Une sorte de grésil nous tombe dessus, accompagné d'un petit soleil et de quelques nuages, météo étonnante...

Yves me propose de partager sont Filet de merlans  accompagné de quelques chips en guise de pique nique

 

Pour la descente nous avons deux choix : soit descendre par la trace de montée, soit  essayer  de suivre la trace qui part tout au Nord (les traces sont nombreuses). On opte pour cette seconde solution qui pourrait nous éviter d'avoir à rechausser les crampons.

Et c'est parti pour traverser le plateau sommital , bien travaillé par le vent. Je finis par me crouter en butant un ski dans une congère verglacé, Congère 1... ski Zéro. Tel un mur elle a arrêté net, l'avancée de ma spatule !

On rejoint le haut d'un couloir raide, calé entre une barre de séracs et un éperon lui aussi raide. Yves se lance et virevolte. Je suis plus hésitant, au début , malgré l'exposition, je me fais quelques virages, puis c'est la technique du dérapage arrière sur plusieurs dizaines de mètres. Assez inélégant, je le reconnais, mais terriblement efficace pour perdre du dénivelé en pente raide quand t'as pas trop le niveau.

Bref, je descends la pente raide bien gelée sans aucun style. Je finis par enquiller un virage, puis un autre... Je perçois le regard moqueur d'Yves. Mais, j'enchaîne. Chaque virage te rapproche du refuge ! Ca deviendrait presque bon !

 

Raid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m  et Punta San Matteo 3678 mRaid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m  et Punta San Matteo 3678 mRaid à ski en Ortles : Jour 2 Pizzo Tresero 3602 m  et Punta San Matteo 3678 m
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Encore quelques virages, la pente est moins raide, je me lâche et c'est bon, même s'il y a des traces presque partout.  On traverse l'énorme cirque rapidement et on se retrouve  rive droite. Là, l'objectif est d'aller le plus loin possible sans pousser, sans tomber dans un trou en rive du glacier. Les pauses sont rares, juste quelques mots pour affiner l'endroit où l'on va passer. En gros, c'est à fond, il faut juste lever les skis au passage des rochers .

On regagne la piste où il faut remettre les peaux pour rejoindre le refuge à quelques encablures.

Je vois alors Yves, repartit à fond, il me laisse sur place, et rejoins un groupe de deux allemandes. Je le vois bouriner encore pour rattraper deux gars, peine perdu, il arrivera sur leurs talons... mais derrière eux !

 

Je monte assez rapidement (pour moi), je n'aurais qu'une allemande fatiguée à mon palmarès. Quand je déboule sur la bruyante terrasse Yves est déjà douché. Nath est en pleine discussion avec un beau brun ténébreux et ne semble pas insensible à son charme. Il porte beau, l'Italien , un magnifique buff Dynafit dans sa chevelure dense.

Ma présence ne semble en aucun cas perturber la discussion. Moi qui pensait arriver en jouant les héros, me voilà à ranger discrètement mes affaires. Ne reste qu'à lire un peu et c'est l'heure du copieux repas italien.

A suivre...

Raid à ski en Ortles - Jour 1 - Hésitations

Apoutsiak — Raid à skiSki de randonnée

... Comme souvent

 

Vidéo

Topo

Accès routier

Route pour info

Martigny - saint Bernard - vallée d'Aoste - Turin - Milan - Bormio - Santa Caterina - Forni

Parking payant (à payer à la sortie de Santa Catarina di valfurna

Au dessus du parking, il y a le refuge Forni 2178 m

 

Topo à ski

Depuis le parking, remonter le vallon plein Est puis la piste qui permet de gagner le rifugio Branca 2493 m

Monte Branca

Depuis le refuge partir en direction du cole Pasquale tout en restant rive droite du vallon ( à gauche de la moraine en montant) remonter au mieux les pentes par un mouvement enveloppant (j'aime bien les mouvements enveloppants)

 rejoindre l'arête puis par celle ci, la cime branca 3100 m (non nommée sur certaines cartes) (c'est une antécîme du Monte Pasquale)

 

Raid à ski en Ortles - Jour 1 - HésitationsRaid à ski en Ortles - Jour 1 - HésitationsRaid à ski en Ortles - Jour 1 - Hésitations

Récit

 

Comme souvent, tour démarre par une hésitation.

la météo annonce une grosse perturbation sur les alpes en milieu de semaine, sauf ... les alpes du Sud. Ou partir, soit dans l'Ortles, le plan initial, pas mal de route, mais une découverte pour nous. Ou, le tour du Viso, météo meilleur, mais peu de neige dans le secteur. La semaine se passe à scruter les différents sites météos et à prendre des nouvelles de l'enneigement dans les coins les plus reculés des alpes.

Bilan , vu que tout le monde veut aller découvrir l'Ortles, on ira là bas, tant pis pour la perturbation, la météo a bien le temps de changer...

Présentation de Tout le Monde (j'aurais pu, du , commencer par ça) :

Nath, Suissesse, Skieuse de randonnée et alpiniste, pleine de projet d’expédition, c'est la première fois que nous allons skier ensemble (après une tentative avortée à la brèche Puiseux)

Yves, l'ancien du groupe, mais surtout, le plus rapide ! Impossible de suivre ses spatules quand il est à pleine vitesse.  Des dizaines de milliers de mètres de dénivelé chaque hiver... Nous avons déjà quelques jolis sommets ensemble : Tête Blanche, Dômes de Miage, Ruinette Pigne d'Arolla...

Dernier détail, l'heure de départ, oui, ce Week-end, c'est le changement horaire... Je veux quand même dormir un peu. Après avoir pas mal tergiversé, réveil à 3 h 30 ( 2 h 30 ancien horaire) , rendez vous à 5 h 45 chez Nath puis un peu plus tard à Martigny pour retrouver Yves. Courte hésitation, quand au choix de la voiture. On prend celle d'Yves... On le regretera... bien plus tard.

Raid à ski en Ortles - Jour 1 - HésitationsRaid à ski en Ortles - Jour 1 - HésitationsRaid à ski en Ortles - Jour 1 - Hésitations
Raid à ski en Ortles - Jour 1 - Hésitations

Et zou, c'est parti , sur les routes roulantes du col du Grand Saint Bernard, puis sur l'autoroute de la vallée d'Aoste. Peu avant Milan, Yves me passe le volant, pour la traversée de Milan, pas glop...  S'en suit la longue remontée vers Bormio, le long du lac de Come puis une vallée sans fin !  Je voudrais refiler le volant à Yves, mais pas de place e parking, je finis par me fair ela petite route d'accès au parking, raide, vertigineuse, tout fini par une descente raide sur 200 m, et voilà le parking, plein à rabord !

 

On pique nique rapidement, on s'équipe, on se chambre puis on fini par partir, la première journée est cool au niveau effort : 1 h 15 de ski annoncé ( 300 m de déniv)

Une montée en T shirt, sous le soleil, on ne le sait  pas, mais le retour sera bien différent... On ne le sait pas, parce qu'on n'est pas devin ! Et c'est pas plus mal (voir les épisodes suivants) Le refuge approche, quel bruit en arrivant sur la terrasse, on est bien en Italie !  Petite pause, le temps de laisser du matos. Avec Yves on veut faire un peu de déniv histoire de rentabiliser la journée et le beau temps. On part derrière le refuge (erreur mais c'est pas grave) on rejoint un petit plateau et on voit un joli sommet antécîme au loin, notre but. Au début de l'ascension, je suis devant, mais j'ai la mauvaise idée de faire une vidéo (pour CE blog) Yves, qui était sagement calé dans mes skis (tellement calé qu'il avait tendance à taper dedans). Grâve erreur, il part devant et file sans s'arrêter. Impossible de prendre son rythme. Je me prends une grosse claque. L’intervalle entre nous croit, je ne vois plus qu'un petit point au loin... La neige est soupe mais skiable.  Heureusement, Yves m'attend à l'arête, en fait, il a vu 3 chamois, autant vous dire que quand j'arrive, ils sont partis depuis longtemps. J'enrage !  Une petite arête un peu large, à ski puis un sommet tout plat, avec une jolie vue sur tous les sommets à venir !

Petite pause photo et repérage avant de redescendre. Mes premiers virages sont hésitants, je finis par me lâcher. La neige soupe se laisse apprivoisée. Par endroit elle a  déjà un peu regelé et n'est pas tant agréable à skier. Yves virevolte, moi, moins !

 

Les pentes se succèdent, les replat aussi, le refuge est déjà là. Derniers virages, on est accueilli par Nath. Juste le temps de se changer avant d'aller manger !

Ah oui, truc important, ici, tous les repas sont délicieux, quel que soit le refuge !

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Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeRaid à skiLofoten
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
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Soirée pêche pour Philippe et Cédric. Je passe admirer leur courage, il doit faire -25°C et il y a 80 km/h de vent. Et eux, restent impassibles à taquiner le poisson. Enfin quand je passe, c’est plutôt les poissons qui les taquinent. Trois malheureux poissons, de taille bien modeste se débâtent dans la neige, transits de froid et asphyxié d’air… C’est comme si on nous noyait dans l’huile bouillante me dis je…. Horrible destin. Je profite du moment pour faire quelques photos et les abandonne à leur sort (les poissons et les pêcheurs), je n’ai pas la patience et j’ai peur d’attraper le mal de la mort.

Il parait que je porte la poisse, dès que je fus parti, la pêche devint miraculeuse, Jésus et ses apôtres sur le lac de Tyberiade ! et le soir au repas, un kyrielle de poissons nous ai servi en guise de repas. En plus de l’ensemble des restes accumulés pendant la semaine, autant dire qu’on a fait une orgie (à l'ail est il nécessaire de le préciser). Le repas se termine et nous filons au lit.

 

Le lendemain matin, grand beau, encore, parfait. Le Van nous emmène trois kilomètres plus loin. On chausse et on part. Et comme chaque jour : un peu de plat sur un lac, une forêt de bouleau rabougris et des grandes pentes de neige, ça en deviendrait presque lassant. Tel un accordéon, le groupe s’étire et se contracte, et je chantonne de temps en temps (emporté par la foule qui…  la la la )

Première petite pause, près d’un lac enneigé, au soleil, on est bien. Le groupe repart, au loin, comme d’hab’, la mer, devant, les montagnes. Les Lofoten, c’est surfait. J’en viens à me dire  "heureusement qu’on part demain." Les conversions s’enchaînent, facilement pour les uns, plus difficilement pour les autres. Certains, dans l'opération, plantent leur ski dans la neige, d'autres ne parviennent pas à le ramener…

Gabriel, qui a eu une semaine bien chargée en événements en tout genre, galère. Il  a déjà chu à de moult reprises, il a failli finir comme Henri II un bâton de ski planté dans le globe oculaire, ses projets de mariage contrariés.

C’est dommage d’ailleurs car si c’avait été le cas, on aurait peut être fait comme Henri II, sortir des prisonniers de leurs geôles humides et leur créer la même lésion pour voir comment la soigner. Autant dire qu’ils n’étaient pas ravis ravis… (tout ça sur une idée du grand chirurgien Ambroise Paré...

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Aujourd’hui, donc, nouveau souci, de la glace est venue sournoisement, s’installer dans sa fixation, impossible de remettre sa chaussure correctement, ça déchausse tous les 10 mètres. Olivier l’attend, ils tentent une réparation de fortune. Et la réparation de fortune ne tient pas, n’est pas MacGyver qui veut.  Olivier se charge des skis de Gabriel, et ce dernier remonte les 100 derniers mètres  à pied. Tel le Christ au Golgotha, il monte. Les chaussures s’enfoncent profondément dans la neige profonde. ! Du haut le spectacle est magnifique de ce Sisyphe remontant sa montagne. Un bonne grosse Galère, sans Simon de Sirène ni Marie-Magdeleine pour lui éponger le front. A la fois, il a un beau bandeau Font-Romeux, elle n’aurait pas servi à grand-chose, Marie-Magdeleine.

 

Pendant ce temps, nous sommes 4 à gravir le sommet principal, Philippe, Sylvie, Nathalie et ma pomme. Une petite arête sympa et facile. Je  galope  avec bonheur sur ce dernier sommet.  Joli 360 au sommet.  Sylvie sort alors un piolet tout neuf de son sac pour al descente. Et Philippe lui explique méticuleusement les différents usages de l’outil. In petto, je me suis dit que si j’avais sorti mon piolet, je n’aurais sans doute pas eu d’explication si précise, voir même aucune explication… Va savoir pourquoi …

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On quitte le sommet pour une descente rapide vers le col ou l’on retrouve les autres. Gabriel est au bout du calvaire, crucifié par l’effort. Heureusement qu’il n’y avait pas 3 clous, je l’aurais achevé en beauté. On repart sur le second sommet, à skis, pour un concours de conversion que Nathalie gagne haut la main, il faut dire qu’elle est au CAF de l’une des plus grandes villes de France (voir la plus grande, faudra que je vérifie 😉   )

15 m sans skis, petite pause et retour aux skis pour un embouteillage. On est 18 pour 10 m carrés. Les uns enlèvent les skis, les autres souhaitent partir. On bouscule son voisin l’air de rien, histoire de se faire une bonne place au soleil, si son sac ou ses skis partent dans la face, c’est pas grave, c’est à lui !

Et on attaque la superbe descente dans une poudreuse sympa, pour rejoindre le lac de la pause. Pic nique et nouveau peautage. On repart vers le haut, la trace est très esthétique. Le temps se refroidi, le vent apparait, ambiance… Derniers mètres de montée au Lofoten, je le sais, je vois ce petit col qui montre la fin de l’effort, j’ai une petite larme qui perle sous mes lunettes, j’ai adoré ses paysages uniques, ses montagnes sauvages se jetant dans les Fjords, la mer, noire et sombre, intense le soleil rasant et la météo imprévisible.

Les autres arrivent, je mitraille avec mon appareil photo, tentant comme je peux de faire de jolis portraits.

On se fait un dépeautage à la collant pipette, sans déchausser. Alors autant la première fois, j’avais été ridicule, autant là, j’ai été impérial, ou presque. Le plus dur a été de choper l’arrière du ski. Une fois cela fait, j’ai chopé ma peau et zip, l’ai décollé sans la laisser trainer dans la neige, fastoche. Il faut dire que je me suis placé à un endroit bien plat afin d’éviter de glisser une fois la peau enlève et le ski reposé… On est quelques uns à adopter la technique. Et on repart vers le bas. Dans la poudreuse, toujours. Les virages s’enchaînent. Et les petites traversées. Puis le vent se lève, fort, il balaye la neige que nous soufflons à chaque virage, c’est superbe, on s’en prend un peu dans la gueule, mais bon.

On retrouve les forêts de bouleau rabougris. Ski combat dans lequel j’excelle, enfin, je me croûte quand même, mais bon… je suis passé. Au dessus le groupe est tout éparpillé dans la forêt.

Voilà déjà la voiture.

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Un type en 4X4 est à deux doigts d’écraser Romain et ses skis, pas cool, tout ça pour déplacer sa voiture de 2m50… Rien de grave, on se rentre au camping. Au loin, je vois Nathalie et Gabriel se diriger vers la chapelle avec un prêtre devant eux. Mais, mais, c’est Laurent, qui a enfilé son aube   et son étole, quel prestance. Bon alors là j'avoue que ça en a éberlué plus d'un de découvrir notre Lolo prêtre !  J’imagine que Nathalie a réussi à convaincre Romain.  (je sais, la fin est un peu bâclée mais bon, l’avion va bientôt atterrir, il faut clore ce récit)

Les Orgues chantent l’Amour. On a même entendu l'olipfant !  Les mouettes bénissent cette union de leurs cris enthousiastes ! 

Tout le monde se réjouit !

Sauf Havald qui nous court après pour nous faire payer les Sauna 60 € par utilisation !!! (soit 180 € pour notre groupe...)

Le mariage étant terminé (qui a dit bâclé ?) La négociation commence, serrée, Havald monte sur ses grands chevaux, mais les filles ne veulent pas lâcher l’affaire, on ne lit nulle part que le Sauna est payant. Le ton monte. Sylvie souhaite simplement qu’il s’excuse. Nathalie obtient une remise. J’avoue que nous, les mâles de l’expédition, on aurait vite laissé tomber. C’est dommage, c’est l’un des rares Norvégien qu’on a croisé pendant le séjour et voilà que ça se termine mal !

On part comme des voleurs (on a payé ce qu’on devait quand même) et le Sébastien Loeb d’Aubagne reprend le volant. On a du dépasser 50 voitures avant d’arriver à l’hôtel, près de Evenes et de l’aéroport.

L’hôtel est pas mal, confortable,  avec une superbe vue sur le pont. Si j’ai le temps, j’irai courir demain matin. Un repas copieux et au lit.

Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m

Je suis réveillé à 6 h 15. Bon, ben go pour un petit footing sur route et à jeun (truc improbable qui ne m’arrive jamais) Je traverse le magnifique pont avant de partir vers le Nord, je trouve un joli panneau traversée de renne et zou, la photo,  retour par le pont, qui fait plus de 500 m de long et est assez haut, vent de face,  -9°C, 9 m/s de vent indiquait le panneau. Les mouettes se rient de moi ! Des corbeaux un peu gris aussi ! Par chance quasiment pas de circulation ce matin. Je repars vers le Nord, une route piétonne enneigée mais damée, malheureusement c’est en cul de sac.  Je galope dans la poudreuse profonde, traverse deux jardins pour retrouver la route. Je poursuis vers le Nord, le petit port de pêche observé sur la carte n’est en fait qu’un cimetière à bateau, une plaie dans le paysage.

Retour à l'hôtel pour un copieux petit dej puis un départ pour l'aéroport... Et le long retour en Franche Comté.

 

C'est sûr, je reviendrai

 

Air Scandinavian SAS entre Evenes et Oslo le 25 mars 2018

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Vidéo : Ski de randonnée aux îles Lofoten : Varden

Jour 2

Météo moyenne (surtout en haut !...)

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