by Apoutsiak
Arolla
Ski de randonnée : Tour du Mont Collon - Pointes d'Oren, du bivouac de l'Aguillette au bivouac des Bouquetins
Un superbe mini raid à ski au dessus d'Arolla. Du vent et du froid, même dans certains bivouacs. Nous avons du nous adapter chaque jour, seuls sur ces grands glaciers !
vidéo :
Topo :
Jour 1 :
Arolla - cabane des Vignettes - col des Vignettes - col de Chermotane - glacier d'Otemma - glacier de Blanchen - Bivouac de l'Aguillette à la Singla.
(idem prévu)
Jour 2 :
Bivouac de l'Aiguillette à la Singla - glacier d'Otemma - glacier du petit Mont Collon - col du Petit Mont Collon - pointe d'Oren Est et centrale - col de l'évêque - Haut glacier d'Arolla - bivouac des Bouquetins
(prévu Gran Blanchen descente sur Nacamuli, remontée aux Pointes d'Oren)
Jour 3 :
Haut glacier d'Arolla - bas glacier d'Arolla - grotte de glace d'Arolla - Arolla
(prévu : col du Mont Brulé, Tête de Valpelline, Tête Blanche - col de Bertol - Arolla)
Récit :
Comme d'hab, la journée commence par un covoiturage jusqu'à Arolla, on papote et ça passe vite.
Et comme d'hab, Bastien met des plombes à se préparer, et , j'avoue, ça me fait rire de le voir refaire son sac plusieurs fois pour ne rien oublier. Il devient rapidement la source de nos sarcasmes. En route vers les hauteurs, on remonte le long de la piste de ski d'Arolla, et je me remémore la vidéo d'un skieur de piste cette semaine qui se plaignait de la présence de skieur de randonnée sur une piste à Argentière. Nous, on ne dérange pas grand chose, on essaie de se faire touts petits, c'est pas de notre faute si une piste a été placée sur notre itinéraire...
En bas, les hélicoptères vrombissent pour emmener les héliskieurs vers le Pigne d'Arolla.
On quitte la piste pour une traversée puis le vallon qui suit, l'ambiance est bonne, on avance. Le soleil vient et Yves se retrouve en T shirt, le 28 Janvier, il y a un problème !!!
Pause pique nique sur le glacier, juste sous la face Nord du Pigne. On mange, et on repart rapidement, le soleil s'est couché derrière le Pigne, et les températures chutent ! Difficile de se réchauffer après la pause , quel écart de température. Je suis reparti le dernier et Yves et Bastien galopent, l'écart se creuse. Ils montent jusqu'à la cabane tandis que je me dirige directement vers le col, où ils arrivent avant moi.
J'adore le col des Vignettes et sa vue incroyable sur le col de Charmotane et les sommets alentours
par contre, je déteste la traversée qui suit , celle qui permet de rejoindre le dit col.
Cette traversée, je ne l'ai pas parcourue souvent, une fois avec Thib, en 1998 (et oui, ça date)
Une autre fois avec le CAF lors d'une tentative sur l'Evêque et la dernière fois il y a 14 mois lors de notre tour à l'Aouille Tseuque avec Bastien.
Le passage est raide et expo, avec une neige tout le temps pourrie (soit verglacée, soit fondue) et aujourd'hui, on a droit a de la semoule avec une bonne croutasse dessus !!! Je laisse stratégiquement mes coéquipiers passer devant, prétextant tourner des images incroyables. Je les vois traverser le passage sans aucune émotion (il n'y a pas de justice). Vient mon tour, crispé sur mes spatules, je m'engage, la jambe gauche tendue comme un débutant sur une piste rouge, j'avance lentement, comme je peux, progressant vers ce qui est mon salut. Après la traversée, il y a une partie où il faut faire des virages. Je fais le premier, le talon de mon ski s'enfonce dans la semoule profonde, j'évite la chute mais la sensation est désagréable. Second virage, penché en avant , stem parfait ! je file vers le col de Charmotane et rejoins mes acolytes qui patientent depuis un moment.
On se lance dans la descente du glacier d'Otemma, il est presque plat, mais légèrement penché (dans le bon sens), nous le traversons de gauche à droite, je filme tout en skiant, le paysage est grandiose, dominé par l'Aouille Tseuque avec son sommet partiellement en glace, il n'y a vraiment pas beaucoup de neige. Un peu de pousse bâton et voilà le lieu ou l'on remet les peaux
La suite, on la connait bien , vu qu'on est passé là avec Bastien il y a un peu plus d'un an, on remonte la rive droite du glacier, le vent nous accueille, il fait froid, on va se peler au bivouac, (il n'y a pas de chauffage dedans !) on repart sur le plat du glacier en direction du col, et on le rejoint, on est battu par les vents. On enlève les peaux comme on peu (tout en évitant de les perdre) et on laisse les skis entre des cailloux en espérant qu'ils ne s'envolent pas pendant la nuit !
Je pars vers le bivouac qui trône 76 m au dessus de nous. je fais la moitié de la montée et stop "faire des images", Yves passe devant et galère dans une neige semoule... on fini par passer et rejoindre le bivouac, bingo.
On passe 5 minutes au bivouac avant de gravir le sommet de l'Aiguillette. Du sommet, on voit sur le plat du glacier Benjamin qui n'est pas loin du col, il aura torché la montée (oui, Benjamin est parti, 2 h après nous et il est déjà là !!!). Retour au bivouac au coucher du soleil. Benjamin nous rejoint et c'est parti pour la fonte de la neige et la préparation du repas. Il fait -2°C dans le bivouac, on reste tout habillé toute la soirée. Le bivouac est très confortable à part cette absence de chauffage.
Jour 2 - 6 h 30, le réveil sonne, il fait hyper froid dans le bivouac, il faut s'extirper de nos couvertures (pour moi, c'était 5) et préparer un frugal petit dej', s'habiller avec toutes nos couches, refaire les sacs , et quitter ce superbe bivouac un poil frisquet. Je sors le dernier et on file vers le bas retrouver nos skis, qui ô chance, n'ont pas été emportés par le vent. Vent qui a forci pendant la nuit. On décide de laisser tomber notre projet de monter au Gran Blanchen et de descendre à Nacamuli, mais de se contenter de passer par le petit col Collon et les pointes d'Oren.
Départ spectaculaire dans le vent. Ça faisait longtemps que je n'avais pas mis ma cagoule, qui traine tout le temps au fond de mon sac.
La neige est skiable, mais pas incroyable elle a été pas mal travaillée par le vent. On rejoint le glacier d'Otemma où l'on remet les peaux. On repart vers le haut, bifurquant sur le glacier du petit Mont Collon. Le vent forci, et balaye le glacier. Je ne regrette pas mes gros gants. Benjamin propose de s'encorder, je valide l'idée, de toute façon il faudra le faire plus haut. On poursuit vers la partie raide. Elle passe relativement bien et on bascule au dessus du col, je prends la direction du pied des Pointes d'Oren. Je cherche où nous allons attaquer la montagne tout en contournant deux énormes crevasses. A droite, vers la pointe centrale, le haut est en mixte alors que juste à droite de la pointe Est, il semble y avoir une trace de vieille trace ... On file au pied, avant de remonter , de passer la rimaye. La trace est raide mais passe. J'arrive sur une zone crevassée et dure, je décide de mettre les couteaux. Benjamin trouve ça inutile , mais je préfère, Je sens le reste de la cordée désapprouver mon acte, Je me presse à les installer dans le vent tout en sentant le vent sec et désagréable de réprobation qui vient de l'arrière... . Je reprend ma progression. ça passe bien , on parvient au sommet sans souci mais dans un vent à décorner les bœufs. J'indique que je veux aller à pied au sommet central. Au départ, personne n'est motivé, mais après réflexion qui dure bien 5 minutes pour l'ensemble du groupe, tout le monde vient. et nous voilà en balade sur l'arête peu effilée des pointes d'Oren. On s'offre une pause dans un endroit miraculeusement sans vent avant de rejoindre le sommet central. YES.
retour au sommet Est
Et c'est parti pour la descente, je filme mes camarades démarrer avant de les rejoindre. Ils hésitent quant à la descente. Je finis par repérer nos traces de montées, la sécurité veut que nous passions la rimaye au même endroit. Je file à gauche avant de repartir à droite dès la rimaye franchie, à fond pour tenter de rejoindre le col de l’évêque... bingo , j'y arrive sans trop pousser !
On décide de faire une pause à l'abri, en tirant sur la gauche sous le col, à l'abri de l'évêque. En fait, le vent arrive à balayer de la neige depuis l'arête de celui-ci, sur nos corps à moitié congelé. Bilan, on descend... sans pause.
D'énormes straturgies compliquent la progression. On tire à gauche, je ne le sens pas, le couloir est raide et je ne vois pas s'il passe, on retraverse le glacier pour tirer à droite comme il y a 14 mois, ça passe nickel. C'est pas mal de bien connaitre le coin, ça permet d'éviter les plans foireux sans hésitation.
Je me prends une boite sur le plat du glacier juste sous le col Collon et on passe l'épaule sous le Brulé.
J'arrive à déclencher une petite plaque en passant une moraine (c'est tout de même fou, il y a un risque 1 d'avalanche sur toute la suisse et je parviens tout de même à déclencher une plaque ... on a la loose ou on ne l'a pas !) On se retrouve sous le bivouac des boquetins et on remet les peaux.
Et c'est parti, au loin on apperçoit un gars en raquette qui remonte lui aussi vers le bivouac. O navance et il nous demande quel est le bon chemin pour y monter, je lui indique que le mieux est de faire le grand tour par la droite, que ça sera moins raide. Il nous explique qu'il fait parti d'un groupe avec un guide et que, vu qu'il n'était pas en forme, le guide lui a dit de rentrer au bivouac... seul... Étonnant sachant que même si le glacier n'est pas très crevassé, ça reste un glacier. Le raquettiste s'est ensuite perdu sur le glacier et s'est retrouvé en mauvaise posture avant de remonter vers le bivouac, une petite galère pour lui... On poursuit, et on le largue. Je profite de la vue sur les pointes d'Oren pour faire de jolies photos (et quelques vidéos) et voilà le bivouac.
Le groupe du guide s'est étalé, Benoit, le raquettiste du groupe arrive un peu après nous, on négocie avec lui la répartition des couchettes, on prend le quart nord tandis qu'ils gardent le quart sud. Il est tôt on va pouvoir, pour une fois, profiter de cet après midi en refuge.
Et comme occupation, à part allumer le feux et faire fonde de l'haut , il y a : surveiller le groupe du guide. Tous les 1/4 d'heure, je sors du bivouac, faire l'état des lieux.
Le groupe de 5 se scinde en deux de l'autre coté du glacier, j'imagine que les eux plus faible revient au refuge. les 3 autres remontent vers le col de Tsa de Tsan.
Leur comportement est étonnant, ils s'arrêtent régulièrement sous la face Nord du Mont Brulé et ses séracs menaçants ! Les deux autres remontent vers nous.
Quand il arrive, je me rends compte que c'est LE Guide !!! on papote un peu (il faut toujours se mettre bien avec un guide dans un bivouac, ça évite toute friction ultérieure inutile - oui, je suis un manipulateur calculateur pervers !) Il nous indique que les 3 autres montent au col de tsa de Tsan seuls (pour info ils n'ont aucune expérience de la montagne l'hiver !!!
Le gars derrière le guide arrive chancelant. Il a un énorme sac à dos et s'écroule sur lui même dès le plat devant le refuge atteint. Benoit vient à sa rescousse lui enlever sac et raquettes... Il lui dit dans un dernier souffle "t'as bien fait de pas venir... c'était hyper physique..." Le malheureux est pale comme un linge, plus pale que la neige qui l'entoure c'est pour dire. Après de longue minutes, il parvient à se trainer jusqu'à une couchette dans le refuge réchauffé. Il ne la quittera qu'à de rares moments...
Au loin, le groupe de 3 progressent, les deux premiers plutôt rapidement, le 3ème a distance, on sent qu'il est dans le dur.
Le guide surveille, (de loin, et c'est rien de le dire) ses "protégés", par la petite fenêtre du bivouac. Ils atteignent le pied du col.
Avec Benjamin on papote et on se rend compte que le guide s'est endormi. La surveillance a du plomb d'en l'aile, on est mort de rire? A sa décharge, c'est la septième fois que le guide encadrer un groupe dans ce refuge cette année ! Mais bon, j'avoue que notre fou-rire est difficile à cacher !
Le groupe de 3 parvient au col puis à renter au bivouac sans encombre.
La soirée se poursuit, on mange, puis le groupe nous propose de la fondue. Le guide , assez âgé (pour un guide) nous raconte sa vie incroyable, ses 10 ans de maratons autour du monde et sa traversée de l'atlantique en canoë ! Et je me rends compte que nous nous sommes déjà croisé au refuge Victorio Sella en Italie (je l'ai reconnu quand il a parlé de l'histoire des marathons tous les jours, 960, je crois, avec sa femme comme assistance technique) alors qu'on était parti avec Gianluca pour la traversée des Breithorn.
On a bien profité de la fondue et on se met au lit, le refuge à 6 h, la journée va être longue.
Le vent souffle.
Le vent souffle toute la nuit.
Je sens même l'air qui parvient à traverser le refuge.
Ma nuit est bonne mais j'ai quand même bien entendu que le vent a forci. On va se faire décalquer si on va à Tête de valpelline ou Tête blanche. En plus les conditions ne sont pas bonnes, de loin, on a bien vu la glace sous le col de Valpelline. 6 h, le réveil sonne, le vent est là ! Je décide sans consulter les autres d'attendre une heure voir si le vent molli un peu. On se rendort... 7 h 20, toujours du vent, je me lève et vais allumer le feux, ça m'occupera. Je prépare un thé. Ma décision est prise, on redescends. Et oui, je suis un bon vieux dictateur !!! Je n'ai rien a envier à Mussolini, Hitler et Staline... Le guide se réveille et me remercie pour le feux; Il salue notre décision prudente (d'habitude, c'est pas mon genre...) Après avoir déjeuner, on fait nos sacs et on se couvre, dehors Éole nous attend, et il n'est pas de bonne humeur !
On quitte le refuge, première pente skiente. on rejoint le plat du glacier. Puis il faut jouer au plus fin pour ne pas trop pousser, viser les moraines, éviter les replats. On fait régulièrement des pauses pour faire le point et nous mettre d'accord sur la direction à suivre. On rejoint le plat du glacier, il faut pousser sur les bâtons. Bastien, le skieur de fond, s'en sort à merveille. Yves et moi lambinons au fond de la classe.
On descend la pente entre le haut et le bas glacier d'Arolla et la voilà : la grotte de glace. Je me croute, une fois de plus) à son abord ... je la sentais venir celle là. On met les skis sur le sac, et on part pour la traversée. Chacun y va se sa petite photo, la grotte est magnifique et immense, plus de 20 m de large sur 20 m de haut (à la louche quand même) et 200 m de long.
Progression magique, tout en faisant attention à la glace bien plane et glissante qui affleure par endroit. Au plafond, des blocs de roche sont coincés dan la glace, ils ne demandent qu'à tomber. Étonnamment, sur les bords la glace est transparente, on y voit plein de petits morceau de terre ou de roche à l'intérieur. C'est superbe. On fini par ressortir de l'autre coté et remettre les skis.
une autre petite arche est présente un peu plus loin, on ne fait que la longer, on file à flanc puis la route d'Arolla. La route est ultra dammée par le monde qui monte à la grotte . Et , je finis par tomber lourdement suite à une faute de quart. Je me relève et repart, penaud. heureusement il y a un peu de pente ce qui me permet de ne pas avoir à trop pousser.
On file, on longe la rout eet on fini par arriver au parking, où des dizaibes de personnes se préparent à partir en raquette pour : la grotte de glace ! C'est l'attraction hivernale d'Arolla et effectivement, ça vaut le coup.
On laisse bejamin à sa voiture et on retrouve celle de bastien pour le retour à la maison, après de belles journées de montagne
Ski de Randonnée : Pigne de la Lé 3339 m - Pointe de Bricola 3658 m
Le Pigne de la Lé est à mon avis l'un des plus beau belvédère des alpes !!!
Topo
Montée à la cabane de Moiry depuis la Forclaz (les Haudères – val d'Herens)
De la Forclaz 1727 m remontéer le sentier qui rejoint les « pioches » que l'on suit jusqu'au hameau du Tsaté. Rejoindre alors le Liapey d'Enfer puis le col du Tsaté
J'ai fait un passage vers la pointe du Bandon 3064 m que l'on rejoint par un couloir raide (45°) puis une arête cornichée qui devient mixte sur la fin (pour mémoire je me suis arrêté 20 m sous le sommet avant le mixte)
Du col du Tsaté basculer versant Est jusqu'au lac de la Bayenna et gagner le versant ouest de la moraine gauche du glacier Moiry. Remonter dans ce vallon jusqu'au point 2687 m puis redescendre sur le glacier. Attention à se placer ni trop près des séracs en amont, ni trop près des crevasses en aval...
Traverser le glacier et rejoindre les pentes raides à droite de la cabane puis par une traversée Expo rejoindre celle ci – cabane de Moiry 2825 m
Pigne de la Lé 3396 m
De la cabane de Moiry : traverser au Sud Est (pentes raides est expo) pour rejoindre de larges névés. Les remonter pour rejoindre ka base de la face Nord Ouest du Pigne. Longer la base en direction Sud et contourner l'éperon Sud Ouest du Pinge et remonter les pentes terminales . Vue *****
Pointe de Bricola 3658 m
Redescendre les pentes terminales du Pigne jusqu'à 3300 m environ. Longer la Base des Bouquetns et traverser en direction de la Pointe de Bricola. Arête finale en mixte facile, je me suis arrêté au « Dôme »
Descente : par le même itinéraire
Récit
Impossible de trouver un partenaire pour cette fenêtre météo. Les partenaires habituels sont tous occupés et les posts sur skitour et camptocamp ne mordent pas. Pourtant elle est là cette fenêtre, je la lis sur les site météo et je la sens.
Je me résoud à partir seul.
A 9 h 30 , je suis à la forclaz, ski sur le sac pour une grosse centaine de mètres de portage. Puis du ski, d'abord en évitrant l'herbe puis plus facile. Je remonte les pistes pusi bascule en esperant me trouver dans le bon vallon. La météo est maussade, il fait gris, la neige fait même sont apparition. J'inspecte régulièrement la carte et le GPS, je veux éviter de me trouver dans le mauvais vallon...
Les nuages se lèvent un peu pour que je le vois : LE col ! Je gravis les derniers mètres.
Au col je suis accueilli par des bourrasques de neige. Je me suis prévu une petite option sans sac : la pointe du Bandon : 200 m de déniv fastoche. Je laisse skis et sac au col et attaque un couloir un peu raide. Un peu raide, c'est un pléonasme : il est RAIDE. Et je suis monté light : les crampons sont dans le sac, le piolet est dans le sac. Neige béton, dur d'enfoncer les chaussures. Je commence à regretter de ne pas avoir pris mon matos. A aucun moment ça ne se couche. Je sens que la descente va être également galère... J'essaie d'emprunter l'itinéraire qui me semble le plus propre, pas évident. Enfin , ça se couche. Une corniche, je me tiens à l'écart. Plus loin il ya deu mixte, gavé de neige fraiche. Je décide de m'arrêter là, j'ai déjà assez joué.
Demi tour, descente raide, concentré je progresse vers le bas. La neige est toujours aussi dure. Le prochain coup : je passerais en crampons : confort.
Voilà le col, je rechausse les skis et file. Je rejoins le lac de la Bayenna sous la neige puis le vallon morrainique. Je remets les peaux et c'est reparti. J'ai tendance à passer par la morraine pour voir le passage qui permet de gagner le glacier, mais il est loin. La visibilité est réduite, jour Blanc, désagréable, je déteste ! Un petit col, ça redescend doucement, mais pour rejoindre le glacier , la pente est raide, et je n'y vois pas à 10 m. Le relief est absent. Je finis par passer, pas très élégamment... Petite pause avant de traverser sous les magnifiques mais mençants séracs. Je me tiens à distance et file.
Dernière pente, raide et en neige plutôt dure. Puis traversée expo pour gagner la cabane.
La porte s'ouvre.
Tout est nickel, il y a même du gaz mais je ne parviendrais pas à l'alluimer (je vous l'ai déjà dit que je n'étais pas doué)
Pour le bois, le souci, c'est qu'il n'y a qu'une feuille de papier journal bien humide... Il va falloir être bon, une fois n'est pas coutume... Je joue les bucherons pour fabriquer du petit bois. Premier essai, le papier journal, trop humide se consumme. Seconde tentative avec du PQ, ça prend, grande est am joie. Et c'est parti pour une soirée neige et flotte ou l'objectif principal est de transformer l'un en l'autre... Entre deux je mange, puis file au lit, pour une nuit méga fraiche . Le thermomètre de la Suunto a enregistré 4°C7 dans la cuisine le matin alors qu'elle avait chauffé la veille !...
Départ au lever du soleil, magnifique, départ comme je les déteste, avec une traversée expo sur une neige verglacée par la nuit. Ca passe, je remonte les névés raides, l'avantage, c'est que c'est moi qui fait la trace, alors c'est à ma guise. La poudreuse fait son apparition un peu au dessus. Elle a l'air délicieuse, mais il va falloir la tracer. Car il n'y a personne dans le Vallon de Moiry aujourd'hui !
Je contourne la base du pigne et remonte vers le sommet ! La vue est magnifique : l'Obergabelhorn, le Zinalrothorn, le Weisshorn, au loin on voit le Cervin et le grand glacier de Moiry.
Il faut filer, vers la pointe de Bricola, courte descente, je remets les peaux, et ça repart dans la poudreuse à tracer. Je trace loin des crevasses, ou au mieux. La find de la montée est longue, un vilain faux plat sans fin. Voilà un Dôme, si ça n'est pas la pointe de Bricola, je décreterai que c'est le Dôme de Bricola. Déjà les lenticulaires sont sur le Grand Cornier, annonçant la fin de la fenêtre météo. Et c'est parti pour la descente. La poudre est parfaite, légère. Au loin , les 4000 se couvrent. Le passage raide à proximité de la cabane est en neige dure, vu l'expo, je reste prudent. Je remets les peaux pour remonter sur la moraine en rive gauche du glacier. Puis nouvelle descente pour retrouver le pied du col du Tsaté. Reste 4000 m. J'ai oublié un truc pour cette sortie : La crème solaire. Je sais que je suis crâmé, je le sens. Je subis un peu ces 400 m ! Je trouve une trace de montée, étonnant, je la suis, trace typée Suisse tendance dré dans le pentu. Et quand on a moins de guibole, c'est un peu dur, mais c'est toujours mieux que de tracer...
Voilà le col, le ciel est devenu tout gris. Descente dans le Val d'Herens au mieux, parfois trop palt, il faut pousser sur les bâtons. La neige est transfo, parfaite pour une fin mars !
Je déchausse et mets les skis sur le sac pour un e courte descente jusqu'à la voiture, où j'arrive crâmer dans les deux sens du terme !!!
Ski de randonnée : Luette 3548 m
La luette
Vidéo
Topo
cabane des Dix
d'Arolla, gagner les pistes de ski (possibilité de prendre une piste raquettes ou prendre les téléskis !) et remonter la piste des Hôtels jusqu'au sommet du téléski Passer au sud du Mont Rouge (point 2581 m CNS) le point 2738 m CNS pour gagner le pas de Chèvres (2855 m)
Descendre les 2 séries d'échelles puis gagner le glacier de Cheillon et rejoindre la cabane des Dix en passant au Sud de celle-ci par un mouvement enveloppant !
cabane des Dix 2928 m
Luette
De la cabane des Dix , gagner le glacier de la Luette et remonter celui ci jusqu'à l'épaule 3465 m
De là, à pied ou à ski, selon les conditions, gagner le sommet 3548 m
Descente : par le même itinéraire
Carto fichier GPS
Fichier GPS Luette au format GPX
Récit :
Le val d'Herens est bien enneigé ce matin, la route entre Evolene et Arolla est blanche, la remontée du village se fait tout en glissade, et je me gare assez bas, la voiture refusant de monter plus haut, la faute au verglas !
Nous nous équipons et partons du centre du village.
La première partie est bucolique, en forêt, couverte de neige, une piste de raquette, assez agréable. Cela nous permet de rejoindre les pistes de ski de piste. Il neige , le temps est gris, des éclaircies sont annoncées pour cet après midi.
Visibilité réduite, une petite descente, je me gaufre du fait d'un trou, ben vu du haut, je n'avais rien vu !
Nous poursuivons le long de la piste des hôtels, croisant quelques skieurs de rando dépités, ben oui, faire Chamonix Zermatt cette semaine, c'est passer son temps dans les perturbations... Ils faisaient bien la tronche, il y avait de quoi. En haut du téléski, nous quittons la piste, enfin, une trace passe dans la neige profonde, dès que le bruit des remontées a disparu, nous opérons une pause pique nique. Le soleil fait on apparition, nous repartons. Le moral est bon, j'ai l'impression d'être en forme. Rapido voilà le pas de Chèvre et Anne me lance, « mais je connais ! » il serait temps de me dire qu'elle connait. Pas facile de trouver des coins nouveaux, quand elle ne connait pas le nom du lieu et qu'il faut attendre de passer un col pour se rendre compte qu'elle est déjà venue !!!
Nous descendons les échelles du pas de chèvres. Vertigineuses échelles... Bon, nous les grands barroudeurs des alpes, ça n'est pas 2 echelles de 20 m qui vont nous impressionner... on file, rechaussage, traversée du glacier, nous dépassons quelques skieurs et voilà la cabane des Dix.
Nous y laissons un peu de matos avant de repartir vers la Luette. Après la tempête de neige du matin voilà, le cagnard de l'après midi, plus un nuage, grand soleil, grosse chaleur.
Anne montre quelques signes de faiblesse, pour une fois que je suis devant, ça me fait tout bizard ! Ca fait au moins un an que je ne me suis pas retrouvé devant. Je papillonne donc, tandis qu'Anne rale un peu de sa méforme du jour. Nous croisons quelques skieurs qui descendent du sommet, il y a près de 40 cm de poudre, ils se régalent !
Voilà le col sous le sommet, un randonneur nous conseils de déchausser de là. Mauvaise idée, on s'enfoncee jusqu'aux cuisses et la montée au sommet est un calvaire, ou presque. Voilà le sommet, jolie vue, petite pause avant de redescendre aux skis. Et là, c'est grand ski, ça manque juste un peu de pente ! Mais il y a de la poudreuse au large et de la place pour faire sa trace. Un régal ! On enchaine les pimbaroles devant le soleil qui commence déjà à se coucher.
Un peu de croute par endroit aux abords du refuge et nous voilà en bas pour une bonne soirée à la cabane.
Sympatique repas avec un guide Suisso americain et ses clients canadiens
La suite c'est vaisselle avec les gardiens avant de monter se coucher pour une nuit difficile un ronfleur intempestif étant présent dans notre dortoir.
A lire dans le récit du pigne d'Arolla
Photo
Départ
Ici, à Arolla , il neige !
Les échelles du pas de chèvres
Passage à la cabane des Dix
Luette en vue
La banane !
Poudre
Summit : un de plus !
notre maitre à tous (surtout à nous) le Cervin
Ski de randonnée : Pigne d'Arolla - 3790 m
Vidéo
Topo
cabane des Dix
d'Arolla, gagner les pistes de ski (possibilité de prendre une piste raquettes ou prendre les téléskis !) et remonter la piste des Hôtels jusqu'au sommet du téléski Passer au sud du Mont Rouge (point 2581 m CNS) le point 2738 m CNS pour gagner le pas de Chèvres (2855 m)
Descendre les 2 séries d'échelles puis gagner le glacier de Cheillon et rejoindre la cabane des Dix en passant au Sud de celle-ci par un mouvement enveloppant !
cabane des Dix 2928 m
Traversée du Pigne d'Arolla
Descendre sur le glacier de Cheillon pour mettre les peaux et remonter le glacier de Tsena Refien en passant sous les poitnes de Tsena Refien. Se diriger vers le col de Tsijiore Nouve de là deux solutions
Soit rejoindre à droite l'arête de la Serpentine (3789 m) la remonter à pied pour gagner le sommet de la Serpentine redescendre au col du Brenay 3633 m et remonter au sommet du Pigne
soit remonter à ski la pente raide qui permet de gagner le col du Brenay et le sommet du Pigne (3790 m)
Descente du Pigne dArolla sur les vignettes
Par les pentes sud Est, descendre en direction de la cabane des Vignettes
traversée du col de l'Eveque Tour du Mont Collon
Du col de Charmotane 3024 m, passer sous le petit Mont Collon et remonter le glacier du Mont Collon pour gagner le col de l'Eveque
descente par le Haut glacier d'Arolla, passer à proximité du point 3264 m CNS (Rive droite)
Poursuivre ensuite au mieux (plutôt en rive gauche) Le glacier orienté Nord prend une orientation Est Ouest , on gagne alors le bas glacier d'Arolla puis par les pistes, Arolla.
Carto Fichier GPS
Fichier GPS au format GPX Pigne
d'Arolla
Récit
Nuit mouvementé...
oui, apprès une bonne soirée passée à table en compagnie de 3 canadiens et de leur guideamericano Suisse, une partie de vaisselle avec l'équipe du refuge, nous voilà dans le dortoir, où nous ne sommes pas trop serrés. Un coup de MP3, je m'endors, mais c'est sans compter ma partenaire montagne.
Un "chhhhutttt" tempetueux me réveille, il y a un gars qui ronfle, peut être que je l'accompagnais, le résultat, c'est que je suis réveillé, mais que mon comparse de ronflement poursuis son actin délétere pour un sommeil serrein. S'ajoute à celà,n Anne qui rale, tempette et mugit ! Bon j'essaie de rester zen, par un coup de MP3 dans les oreilles. Je continue d'entendre : 1°) les ronflements, 2°) Anne qui rale ...
Les minutes (heures) passent, Anne finie par se lever, je me demande si elle ne file pas chercher un piolet pour trucider le gars, et moi qui ne fait rien ! Elle va le tuer , et moi, je ne bouge pas le petit doigt. " Je vais sans doute prendre 10 ans de prison pour "non assistance en personne en danger" avec un bon avocat, tout ça pour avoir voulu garder ma confortable place auchaud.
A moins qu'elle ne décide juste de se coucher à coté du ronfleur pour le secouer judicieusement au moment ou le ronflement reprend... Je la bénie dans ce cas !
Je finis par m'endormir, Je verrais Anne revenir dans son lit vers 5 h du mat... (en fait elle a essayer de dormir dans la salle à manger , réveillée toutes les 5 minutes par les alpinistes à la vessie remplie ...
6 h 10, le réveil d'un de nos collègue de chambre sonne à tue tête ! alors que le réveil est prévu à 6 h 30, sympat ! 20 minutes de sommeil en moins. Forcemment, dans la salle à manger, le gardien n'est pas là, et il faut attendre !
Petit déjeuner avallé
Coup de genou dans la tête lorsque je mettais mes chaussure ... ça réveille...
Et c'est parti
La poudre est là pour la descente sur le glacier. Peautage, nous poursuivons un groupe de 4 qui fait la trace, perso, je ne suis pas pressé de tracer, mais apparament, Anne a la niak !
On les rejoint, Anne dépasse, je me repose derrière eux puis je me lance dans un dépassement. Dans la grosse poudre, je suis vite essoufflé quand je reprens la trace. Anne est devant. Pour l'instant elle trace dans une vieille trace, mais rapidement, il n'y en a plus. Derrière nous, c'est la meute, 80 personnes dans les pentes du Pigne.
Anne trace, je la relaie, quel plaisir d'être devant. Bon , ça bourrinne dur, mais ça me fait du bien. 2 americains nous rejoignent et prennent des relais, ça se passe bien. Le Cervin et la Dent d'Herens font leur apparition ! Dire que nous y etiens il y a 6 mois, on peut admirer le pic Tyndall... souvenir souvenir.
Arrivé sous la serpentine hésitation : le GPS indique à gauche la pente raide, à drotieil y a l'arête de la Serpentine. Les americains hésitent aussi. Nous partons à droite. Quelques skieurs nous suivent, les americains choisissent la pente. nous arrivons à l'arête, et Zou, ski sur le sac, dans l'opération Anne est partie devant, je la suis à 5 minutes suivi de deux autres skieurs. Ca grimpe dur, Anne au dessus m'annonce la présence de glace, tout le monde chausse les crampons. Ca grimpe dans 40 cm de poudre un passage à 50° puis l'arête se couche. Ca reste impressionnant avec une belle arête aérienne. Anne fait comme d'hab une superbe trace, je labourre derrière (ma spécialité)
je finis par la rejoindre au dessus. Nous remontons pour gagner la Serpentine. nous descendons du col du Brenay rejoindre la trace, que dis-je : l'autoroute qui mene au Pigne. Les hélicos, chargés d'héliskieurs, déposent leur colis sous le sommet dans un brouhaha. Nous remontons au sommet du Pigne ou le vent nous accueille et une trentaine d'autres skieurs... Ah le métro parisien.
Nous ne trainons pas, Anne désire se mettre à l'abrit du vent, je lui dis que je la rejoins. Elle file en contrebas pour m'attendre, un hélico arrive et atterie tout prêt d'elle, le vent lui projette 2 tonnes de neige à la figure... Voilà qui me fais bien marrer, pour quelqu'un qui voulai se mettre à l'abrit du vent, c'est réussi !!! Bon quel tête va t elle faire quand je vais la rejoindre, ça, c'est autre chose...
En fait tout se passe bien, la descente est parfaite, poudre pente et soleil, un régal !!!
On finit par se retouver sur le col de Charmotane pour repeauter et quitter la foule !
On opere une pause à l'abrit du vent sous le petit mont Collon, la vue est magnifique, nous pique niquons. On remonte vers le col de l'évêque. Le glacier est bien plat. Ca finit par monter et nous voilà au col de l'évêque. Petite pause devant la Dent d'Herens. ( et là encore la séquence souvenir souvenirs : nous l'avons gravie il y a deux ans avec Thib !
La descente est bien cool, sur le haut glacier d'Arolla, la neige est bonne, poudreuse. Bon la pente est un peu faible, mais ça passe. Passage devant la cabane des bouquetins. Nous rejoingnos des skieurs descendant de Bertol, la suite se poursuit en observant le glacier de Vuibé et les traces impressionnantes des skieurs au milieu des séracs, faut oser !
Nous rejoingnons une piste de ski de fond puis Arolla, où il faut remonter à pied, rejoindre la voiture !
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