Ski de rando : Traversée du Vélan 3727 m: couloir rectiligne
3 Jours en Valais
Bordierhütte pour une tentative sur le Nadelhorn et descente en hélico
Traversée duVélan : couloir central - voie normale
Magnifique traversée
Avec d'excellente conditions de neige !
Topo :
Depuis Bourg Saint Bernard : se garer au parking et remonter l'ancienne piste de ski (le long du téléski)
Remonter la "gorge " du torrent du perche (raide) et gagner le glacier de Proz (sous la pointe de Moline)
Longer la base du Vélan, passer sous le couloir en Y et gagner la base du couloir rectiligne.
Remonter le couloir (45 - 50 °) et sortir sur une arête.
Rejoindre le sommet du Vélan au Sud Est.
Descente
Basculer toujours Sud Est, passer sous la tête du Riondet et la pointe du Capucin avant de traverser rive gauche du glacier puis de nouveau à droite viser le point 2995 m.
Descendre le couloir (40°)
Continuer sur le bas du glacier de Valsorey
Descendre au mieux le long du torrent de Valsorey
Sur le bas, possibilité de descendre en rive gauche du torrent (passage délicat dans la gorge !)
Rejoindre alors Bourg Saint Pierre
et en stop, Bourg Saint Bernard...
Récit
Tout commence la veille après l'accident de Steph, l'hélico, l'hôpital, je ramène Steph à sa chère et tendre à Martigny, Elle m'accueille avec un regard noir. C'est même pas de ma faute, Il s'est fait ça tout seul ! Mes arguments ne touchent pas le Cerbère, je m'en retourne dans ma batmobile et m'enfuie vers le col du Grand Saint Bernard. Ah oui, j'oubliais de vous dire qu'au départ de l'histoire on était à la cabane Bordier, Nadelhorn en vue , tracé par des anciens, que tout était cuit, il n'y avait plus qu'à se servir et profiter de leur trace, mais tout a capoté, luxation, hélico, hôpital de Visp et Martigny... Adieu Nadelhorn, Adieu 42ème 4000...
Pour ne pas gâcher le week end donc, je décide de partir au Vélan par le couloir Hannibal (faut mettre un H ou pas...)
Il est déjà 20 h 30, je file vers Bourg Saint Pierre, où je trouve une auberge avec dortoirs, tout ce qu'il me faut. Je rentre dans la gargotte où j'ai l'impression de déranger les tenancières. "Bonjour, c'est possible de dormir en dortoir ?" "Pour combien de personne ." "Une, je suis seul" bégayaiges ! " Elle me répond " Non, ça ne va pas être possible !" Bon ben je suis parti sans demander mon reste, je me demande si la fille , c'était pas la soeur de Sophie...
Je passerais la nuit confortablement installé de la batmobile (que j'avais préalablement équipée d'un matelas)
4 h 15 (heure d'hiver) je suis déjà debout, la neige fondue bouillonne sur mon réchaud. Déjeuner, départ pour Bourg Saint Bernard. je me gare, et c'est parti. Le chantier du barrage éclaire la piste de ski, pas besoin de frontale. Je suis seul ! Je remonte la vieille piste. Et passe dans le goulet, où je sens que je vais galérer à faire 100 conversions dans le raide dans une neige parfois verglacée, allez hop, skis sur le sac, crampons aux pieds et c'est parti !
Je me retrouve sur le glacier de Proz, à l'endroit où nous avions butté avec Steph l'année dernière dans la tempête de neige (encore lui...)
Traversée du glacier, je me rends compte que le couloir Hannibal n'a pas l'air tip top, à croire que les guerres puniques ne sont pas terminées et que des éléphants l'ont ravagé, il me semble qu'il y a des passages en glace...
Le couloir rectiligne, ou couloir central, me tend les bras !
Ski sur le sac, le retour, c'est parti.
Parfois il y a des traces, et c'est bien cool, il suffit de les suivre, en plus le sympathique carthaginois qui les a faites , a fait de jolis lacets ! Quand il n'y a plus de trace, ( tout celà du au passage des skieurs qui n'ont aucun respect pour la trace) Je me tape de la faire, et là, c'est plutôt dré dans le pentu, avec le palpitant à fond. Je dois faire de nombreuses pauses pour récupérer !
Je progresse bien dans cette neige bien dure. Au bas je vois des "poursuivants" qui profitent de MA trace !
Voilà le haut du couloir, et le soleil, je me retrouve sur une belle arête et je me faits une courte pause à antécime j'y ai d'ailleurs oublié un demi snickers, que les choucas en profitent !
Voilà le sommet, et le brouillard. Je fais une courte pause avant de basculer dans le grand blanc, on y voit à 30 mètres, j'ai le nez sur la trace pour ne pas la perdre !
Un passage en glace, j'hésite à le skier, c'est raide, et on ne distingue pas bien la pente. Je décide de désescalader à pied. Je croise pas mal de monde ! Je demande à un groupe en train de faire demi tour si je peux faire un bout de glacier avec eux ! Ils acceptent ! (Il s'agit d'un groupe du CAF de Macon... MERCI !)
la neige est croutée au départ, puis on retrouve de la poudre Miam ! Et le soleil refait son apparition !
Chacun s'en donne à coeur joie. Je fais quelques films pourris (avec le soleil, je ne parviens pas à voir l'écran LCD, et donc le cadrage est aléatoire !
Passage sur une zone de crevasse perfide, un vrai gruyère ! Voilà le couloir de sortie du glacier. Je commence en dérapage avant de faire quelques virages. Je quitte mes accolytes d'un jour qui désirent pique niquer ( bon ben moi pour faire un bon pique nique, je suis équipé leger (j'ai même plus d'eau depuis le sommet !)
Je me retrouve parfois seul,parfois avec d'autres skieurs, dans les vernes de la descente de la voie normale du Vélan, en gros, il faut suivre les traces.
Passage un peu merdique dans la gorge. Ca ski quasiment jusqu'en bas sans déchausser. Et voilà Bourg Saint Pierre la maudite, je m'apprête à faire du stop quand un autochtone me propose de me remonter avant même d'avoir commencer à lever mon pouce (il doit vouloir rattraper le coup de la tenancière de la veille) Et en 5 minutes me voilà à Bourg saint Bernard grâce à ce Valaisan (organisateur du trail du Vélan, je mettrais un lien ultérieurement !)
Quelle belle journée !
Photo
Le Mont Blanc , peu après le lever du soleil
Le couloir rectiligne, le bien nommé !
Dans le couloir, ambiance
On passe sous le brouillard sur le glacier de Valsorey
Sous les séracs