Nadelhorn 4327 m Ski de randonnée depuis Bordierhütte
Topo
Bordierhütte 2886 m
De Gasenried au dessus de Grächen (se garer sur la petite place)
Emprunter la route qui part dans le vallon puis le sentier (panneau Bordierhutte)
Passer au point 1930 m
Rejoindre l'alpage de l'Alpja en traversant la moraine Ouest.
Remonter l'alpage en suivant le sentier d'été (point 2407 m puis 2707 m CNS)
traverser le glacier au mieux (ni trop près des crevasses au nord, ni trop près des séracs au sud)
Remonter un bastion rocheux en passant soit par le chemin d'été (escaliers main courante) soit à ski !
Et rejoindre la cabane Bordier - Bordierhutte 2886 m
Nadelhorn 4327 m 10
De la Bordierhütte remonter les premières pentes qui mènent à un goulet sous le point 3211 m. Monter le couloir entre les rochers et les séracs De là remonter le Riedgletscher .
2 options passer par l'Ulrichshorn (3925 m) pour rejoindre le Windjoch (3850 m)
ou rejoindre directement le Windjoch.
de là l'arête mène au sommet du Nadelhorn , 50 derniers mètres un peu technique (rochers PD)
Carto fichier GPS
Fichier GPS au au format GPX
Récit
Stéphane m'appelle, pour me faire une suggestion de course
Steph "Je te propose le Nadelhorn"
Moi : "Moi, ça m'amballe pas je préférerais faire le Fletschhorn ! mais en traversée face nord voie normale, je ne suis pas capable de descendre la face Nord à ski !"
Steph" Ah ben non, moi si je remonte la face, je veux la descendre !
Le Rimpfischhorn alors ?"
Moi : "Déjà fait"
Lui : "Le Dom ?"
Moi : "Déjà fait en été avec la traversée Taschhorn Dom"
Lui : "l'Aletschhorn ?"
Moi : "Déjà fait !
Bon ok on va faire le Nadelhorn... "
Flûte moi qui voulait faire le Fletschhorn et sa face qui m'attend !
Vendredi, rendez vous est pris à Vallorbe, ça tombe bien, c'est sur mon chemin et nous partageons la route jusqu'à Gasenried, lieu de mes exploits en hélicoptère ... On pique nique à la voiture et hop, skis sur le sac, c'est parti pour 600 m de portage, là, ce qui est bien, c'est qu'il n'y a pas d'espoir de chausser avant !
Bon, c'est une habitude, je ne suis pas en forme, où ce sont les autres qui sont trop en forme, bref, après l'humiliation de Anne, c'est humiliation par Stéphane, et je sens que ça av durer tout le week-end ...
Passage tortueux sous un sapin puis montée raide. Pour atteindre le plateau de l'alpja.
Enfin, nous chaussons, dans une neige un peu pourrie et sale, et on remonte pour rejoindre le glacier. Belle traversée pour atteindre le "pied du refuge". Bon ben contrairement à il y a2 mois, il n'y a plus de neige, donc portage sur la partie technique. On rechausse au dessus de la Via Ferrata et on arrive au refuge avec, pour ma part une pensée pour Steph (pas celui là, l'autre, celui qui est moins solide.)
Opération recherche de bois (en faisant extrêmement attention), malheureusement les bûches sont énormes et on ne trouve pas de scie ni de hache dans le refuge. On se contentera du stock.
Soirée classique en refuge , Steph me régale avec ses pâtes à la tomate (plus un excellent gruyère) on décide de partir si les conditions sont là pour la Nadelgratt (Diruhorn, Hohbärghorn, Stecknadelhorn, et Nadelhorn, 4 4000 à la journée, voilà qui est intéressant... On trouve un topo dans le refuge, je calcule le timing (qui sera serré...) j'enregistre le topo dans mon cerveau aux capacités limitées et commme dirait ma grand-mère : zou, au lit !
2 h 40, le réveil sonne, vers 3 h 25 nous sommes sur les skis. La neige est rapido hyper dure et on prend une pente un peu raide, couteaux, puis à pied. On accède un peu merdiquement au glacier. On repart pour le passage clef : une sorte de couloir raide (45°) en bordure de glacier. Ca passe !
On rechausse les skis au dessus, et on est sur le superble plateau face aux 4000. Il y a plein de nuages sur l'Oberland et le Balfrin est déjà dans les nuages ! On décide de laisser tomber les 3 4000 et de se contenter du Nadelhorn. On veut assurer ! On décide de passer par l'Ulrichshorn. Lever de soleil magnifique , puis on se retrouve dans le brouillard sous le sommet. On le shunte pour descendre sur le Winjoch. Début de la loooongue arête. A pied, skis sur le sac, bien lourd ! Vue magnifique sur la très enviée face nord de la Lenzpitze... Et vent à gogo, bien désagréable sur la longueur ! On fini par poser les skis, je n'avance pas (faudrait que je m'habitue , à chaque course , c'est comme ça !) On se rejoint pour la partie finale, je passe devant, ça va me permettre de sauver l'honneur, s'il en reste. Le rocher est solide (ou bien solidifié par le froid et la neige) Quelques hésitations sur l'itinéraire à suivre, mais je me fais plaisir sur cette partie un peu technique. Voilà le sommet, bon , il y a assez peu de place, on se cale de part et d'autre de la croix avant de filer. La descente, c'est moins fatiguant. On rechoppe les skis, et je me fais une bonne contracture à la cuisse dès le premier virage... Et l'avantage, c'est qu'à chaque virage à gauche j'aurais mal à la cuisse ! La neige est de la poudre lourde, Steph file vers la rimaye tandis que je me dirige vers le Windjoch à droite. Erreur, grave erreur, je me retrouve sur de la glace bein raide avec une pente encore plus raide en dessous, dominant la rimaye... la position est bien inconfortable... Ça faisait longtemps que je n'avais pas stressé à ce point !
Hésitation, tentative de conversion pourrie, amont... avale... déchausser ?. Finalement, je recule de quelques mètres et me lance, le virage passe... houf (virage à gauche, celui qui fait mal à ma cuisse droite...)! Steph a bien du rigoler de mes hésitations, mais poliment, il n'a rien dit ! C'est ça le respect !
On file sur le glacier en neige transfo excellente pour retrouver le haut du couloir et notre dépôt de matos.
Et là, c'est le drame, je me rends compte que j'ai bien perdu un friend !, il n'est pas au dépôt, nous descendons le couloir et j'espère le trouver au pied de celui ci, je l'aurais perdu en mettant les skis sur le sac à la montée. Malheureusement il n'y est pas. Vidage intégral du sac... Nada, je décide de passer au refuge, ce qui me prive d'une belle descente, et m'octroie un portage de 20 minutes avec via ferrata sans compter une courte remontée sans peaux.
La chance est avec moi, je le trouve au pied de la table , à l'endroit où je les avais mousquetonné le matin , bingo, le passage au refuge ne sera pas vain !
Je rejoins Steph, puis c'est le retour dans une neige pourrie comme rarement, une soupe profonde et infâme, qui demande beaucoup de cuisses pour sortir les skis !
Quand je pense à la poudreuse qui siégeait là lors de notre passage avec Steph. Grosse galère aujourd'hui avec juste une envie d'enlever les skis et de les mettre sur le sac. Nous croisons les cordées qui montent, les saluant poliment. Portage sur l'alpage d'alpja et descente au poadcast d'au coeur de l'histoire" et j'aperçois Gasenried, le petit village où l'hélico m'a posé 2 mois plus tôt.
Retour à la voiture. Douchage sous la fontaine, je téléphone à ma routeuse météo de femme, qui m'annonce beau pour les 2 prochains jours en Valais (pas dans le massif du Mont Blanc ) un coup de fil à l'hospice du Simplon pour réserver une chambre pour la nuit et leur demander les conditions sur le Fletschhorn (qu'ils ne connaissent pas), c'est pas grâve , je vais aller voir la face ! De Visu
Je pose steph à la gare de Visp et fil vers mon Destin !
Photos
La Bordierhütte
Coucher de soleil depuis la Bordierhütte - Hohbärghorn et Stecknadelhorn
Lever de soleil sur la nadelhorn et le Stecknadelhorn
L'arête depuis le Ulrichshorn
Face Nord de la lenzpitze
Sommet du Nadelhorn
Nadelhorn, Hohbärghorn et Stecknadelhorn