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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Valais

Cervin 4478 m - Traversée Lion Hörnli

Apoutsiak — alpinismeCervinAnneZermattValaisLes 100 plus belles

 

Nous l'avons fait !

La course est magnifique.

Après la déception d'il y a 1 mois et demi , nous avons enfin foulé le sommet du Toblerone.

 

P1030279

 

 

Vidéo

 

Version longue 20 minutes

 

 
Version courte 8 minutes
 

 

 

 

Cervin 2

 

Topo

 

Topo complet à venir

 

Carto fichier GPS

 

 

 

Récit

 

Le week-end approchait, avec lui ces incertitudes concernant la météo. Le Cervin me fascinait au plus haut point. Il y a un moi et demi, notre tentative s'était soldé par un échec météo, et je savais que c'était la dernière tentative de l'année. En cas de nouvelle déconvenue, il allait falloir attendre un an : l'été 2013 est bien loin !

Je prévoyais un plan B dans l'Oberland, mais je savais qu'Anne n'avait qu'un but : gravir ce magnifique sommet !

 

Elle me rejoignais et nous faisions route le samedi soir pour dormir à Saint Oyen, à château Verdun.

Après une nuit de repos, nous reprenons la route pour rejoindre le Valtournenche et Breuil Cervinia

Il fait froid, et tout gris. Nous démarrons à 9 heures , et rattrapons rapidement un gros groupe de  randonneurs  en vadrouille au refuge du duc des Abruzzes. Comme d'hab, Anne est en forme.Avec le brouillard, il fait frais, on ne souffre pas de la chaleur.

Passage à proximité d'une cascade, puis sortie du brouillard pour une mer de nuage

A l'approche du refuge Orionde (l'autre nom du refuge du duc des Abruzzes), je me rends compte que quelques randonneurs sont en passe de me rattraper, j'accélère le pas pour éviter l'affront de me faire passer dans les derniers mètres, ça passe, l'honneur est sauf.

Nous profitons d'un coca au refuge et papotons avec les gardiennes qui ne nous avaient pas oublié ! Je les interroge sur le lien de parenté avec Jean-Joseph Maquignaz, celui qui a ouvert la partie sommitale du Cervin (tel que nous le gravissons aujourd'hui, carrel ayant pris par la galerie Carrel) et comprends que c'est un aïeul de son mari !

 

Nous reprenons la route au milieu des randonneurs

 

Je fais une courte pause à la Croix Carrel tandis qu'Anne file devant. La montée est efficace et nous approchons rapidement du col du Lion. Je n'en revient pas, il y a 150 il bivouaquait là sous tente, l'endroit me parait peu approprié !  après nous être restaurés, nous poursuivons vers les dalles, la cheminée et le ressaut sous le refuge. Il y a un peu de neige, mais rien comparé à ce que m'avait annoncé la fille de la compagnie des guide de Breuil hier ! D'après elle ont cramponnait avant le col du Lion (et en pratique on n' a pas mis les vrampons avant le sommet ! )

Deux allemands nous dépassent au ressaut vertical : ils ne sont pas encordés et ne se pausent pas la question de savoir s'ils le font avec ou sans la corde : C'est super bourrin tirant sur la corde.

Nous on a hésité, le rocher est détrempé par une petite cascade qui coule au dessus, bilan : on a tiré sur la corde en essayant de ne pas trop bourriner ...

A part ce passage, on a tout fait sans corde, le rocher est bon, et le plaisir de l'escalade est là. Un petit virage, le refuge est là.

 

A peine entré, Anne est déjà la vaisselle, je connais mon rôle : approvionner en haut le refuge : (récolte de neige et "fondage" dans les grosses casseroles !

Je fais une petite sieste, tandis qu'Anne  se repose sur la DZ au dessus du refuge.

Coucher de soleil magnifique sur la dent d'Herens

Repas en compagnie des Suisses

Nous sommes 14 au refuge, ça fait 7 cordées, ça fait pas mal de monde.

 

Veillée d'arme.

 

Nous décidons de nous lever à 4 h, c'est peut être un peu trop, il ne faudrait pas se perdre du fait du manque de visibilité ! le soleil ne se lève que vers 6 h 30 !

 

Mauvaise nuit

 

a 4 heures, ça sonne, je propose de dormir , une demi heure de plus (j'ai mal dormi), validé par Anne, A 4 h 10, je prends un énorme coup de poing dans l'épaule, ça doit vouloir ire "lève toi !" en Breton. La méthode est un peu brutale, mais efficace : je m'exécute.

Dans la foulée, les espagnols se lèvent. Déjeuner chuchotant. Tout le monde dans le pâté !

5 heures : Nous quittons le refuge. Anne attaque les cordes du réveil en râlant : c'est déversant, c'est merdique, ça ne lui va pas. On a les espagnols aux trousses. Il fait une nuit noir d'encre ! pas de lune à l'horizon pour aider notre progression. Assez vite on prend plaisir à l'escalade.  Anne sort le topo régulièrement pour faire le point. On trouve vraiment facilement les passages, sans hésitation.

Voilà le mauvais pas, escalade en opposition, spectaculaire à regarder mais agréable à pratiquer. Le linceul est déjà là. Anne se fourvoie légèrement avant son accès mais c'est vite récupéré. Bon, le linceul est un peu décevant quand on connaît celui des grandes Jorasses, là c'est un mélange de neige et de rochers, il n'y a pas une belle pente de neige comme on pourrait s'y attendre. Voilà la chaîne Tyndall, qui porte le nom du célèbre alpiniste Anglais, qui était dans la course au sommet, et qui a été le premier a réalisé la traversée !

Nous parvenons  à gravir le passage sans la chaîne !

Peu après elle, sur l'arête nous découvrons un alpiniste qui a bivouaqué là, je le salue et lui demande si tout va bien. Il grommelle des onomatopées que je ne parviens pas bien à traduire. Je vois qu'il a du gaz, et que celui-ci fonctionne, il a du passer là une nuit bien fraîche !

Nous poursuivons dans du mixte facile, légèrement en face Nord et rejoignons le plateau du Pic Tyndall nous opérons une courte pause à son sommet. C'est là que Tyndall s'était arrêté, pensant que le passage de l'enjambée était impossible  De là, la partie finale est bien visible : l'échelle Jordan, la corde Pirovano, le col Félicité, la galerie Carrel !

 

Nous repartons, le passage de l'enjambée est spectaculaire mais facile. Un rocher solide permet la traversée. De l'autre coté , ça passe, nous passons au col Félicitée. Qui porte le prénom de la fille Maquignaz qui a attendu là que ses deux frangins gravissent le sommet directement lors de la 3ème ascension du sommet et non par la galerie Carrel qui passe dans la face Nord (première ascension par l'arête du Lion) Il fallait oser tirer tout droit dans la face !!!

Voilà les cordes, nous grimpons sans les utiliser; puis l'échelle Jordan, je filme l'ambiance, la corde pirovano vientpresque clore l'ascension. Voilà le sommet Italien. Quelle joie, Nous décidons de faire la grande pause au sommet Suisse.

 

Nous profitons de ces instants magique, sur ce sommet magistral, les jambes pendante dans la face Est !

 

C'est le départ pour la longue descente : il y a 1200 m de dénivelé jusqu'à la Hörnlihütte, Ca va être long !

Le début est en glace, sur l'arête et versant Nord. Les traces de crampons sont bien marquées, mais faux pas interdit. Nous dépassons un guide et sa cliente qui vont mettre, à notre avis, très longtemps à descendre. Puis une cordée typée "pays de l'Est",  Nous progressons dans ces pentes stressantes. Nous avons du passer à coté du lieu de l'accident de Whymper lors de la première ascension à la descente. 4 alpinistes dont Michel Croz avaient perdu al vie à cet endroit là, dévissant dans la face nord. Seuls Whymper et les deux Taugwalder avaient eu la vie sauve !

A 4200 la neige laisse la place aux cailloux, nous enlevons les crampons. Les Suisses ouvrent le voie, nous suivons, et les Espagnols nous talonnent.

L'ambience est bonne. Il faut rester concentré ! Nous parvenons à Solvay, anne lance : "il ne reste que 200 m !" Ben non,  Anne, Solvay est à 4000, le refuge à 3200 m il reste 800 m  technique, on n'a fait qu'un tiers de la descente !

On poursuit, sur l'arête ou plutôt tout le temps légèrement dans la face Est.

A un moment, on arrive à un ressaut vertical. Les Espagnols et les Suisses nous larguent. Assez rapidement on perd la trace, et on se retrouve dans un couloir en rocher pourri. Ça parpine sec. Si on voulait tester l'adage du "si c'est du rocher pourri c'est que t'es plus sur la trace !" C'est réussi. On la retrouve la trace, un peu plus bas. Une dernière corde, et 5 minutes plus tard, la Hörnlihutte !

Nous discutons avec les espagnols et refaisons nos sacs. Une bière, un coca. J'ai déjà mal aux jambes alors que nous avons prévu de rentrer au Breuil dès ce soir (on bosse demain) Je prends un comprimé de cortisone pour soulager mes jambes bien dures et me donner du peps ! et voilà le jour où j'ai basculé dans le dopage !

 

Départ vers le bas. nous croisons d'improbables candidats au sommet. Nous ne le savons pas mais nous avons plus de 20 km à parcourir avec le col Theodule à passer à 3290 m soit plus de 700 m de dénivelé. Je crois qu'il vallait mieux ne pas le savoir !

Nous gagnons le pied de la face Est du Cervin avant de remonter par le sentier vers le glacier du Theodule (Theodule gletscher)

Nous traversons à flanc, le soleil se couche, c'est magnifique, mais le faux plat est interminable. La couronne de Zermatt s'embrase. Petite hésitation, point GPS, on repart. La nuit nous emporte. Je sors la frontale. Nous croisons une dameuse espérant secrètement que son pilote s'arrête et nous dépose au col Theodule. Mais nos rêves secrets ne se réalisent pas. La dameuse poursuit son chemin tout  phares allumés, nous laissant suels dans cette immensité ! Nous remontons vers le col Theodule, il fait maintenant nuit noire. Passage au col. Début de descentee et pause ravito, il est plus de 21 heures ! Nous picorons, mais l'appétit n'est pas là !

 

La descente va ête bien longue sur les énormes piste de ski. Anne file devant. La grande ourse vient au dessus du Cervin , le décorer s'il en vait besoin. Je découvre des massifs d'étoiles inconnus. J'ai les quadriceps comme du béton. Mais ça avance. Voilà plan Maison. Nous poursuivons. Plus loin, hésitation GPS, finalement on retrouve une piste, Anne est loin. Arrivé sur Breuil, deux chiens agressifs m'agressent. Ma puissante frontale les maintient à distance. Ces cerbères sont ils les gardiens de l'enfer ? Je poursuis sous les aboiements. Et si Anne avait été dévorée par les molosses. S'il ne restait plus de leur forfait qu'une branche de lunette ou de sangle de sac à dos... Elle n'avait qu'à pas partir devant. Je sauve ma peau en filant par le bas. Jze vois déjà les gros titres dans les journaux : "Une Jeune alpiniste Vainqueuse (Vaincrice ?) du Cervin, disparait dévorée par des chiens à la descente ! " et le débat sur camp to camp pour savoir si elle avait le niveau pour cette course , pour savoir s'il est prudent de marcher de nuit, à proximité d'une bergerie...

 

Voilà Breuil, enfin, la ville est endormie. J'entends un appel, c'est Anne. Elle est vivante ! Nous gagnons la voiture, changement de tenue, rangement rapide et départ pour un long retour en voiture.

 

Quel sommet !

 

Photos

 

 

P1030102La Croix Carrel

 

P1030104Au sortir du premier couloir

 

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Le perchoir !

 

 

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dans les dalles sous le refuge

 

 

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la dalle du bourrineur !

 

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refuge bivouac Carel

 

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Coucher de soleil sur la Dent d'Herens

 

P1030187sur la terrase : "en passant par la Lorraine !"

 

P1030213

Corde (chaine ?) Tyndall

 

P1030231

Le soomet Italien

 

P1030234

L'échelle Jordan

 

P1030236

La Dent Blanche

 

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P1030238Vue sur les Monts Roses

 

P1030242

Passage de l'enjambée

 

P1030247Pic Tyndall

P1030256

Pas de Mammouth

 

P1030277

L'échelle Jordan

 

P1030279Summit !

 

P1030285Heureux !

 

 

 

 

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La Croix Italienne

 

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En traversant sur le sommet Suisse

 

P1030306Sommet

 

P1030311Début de descente de l'arête du Hörnli

 

P1030317Les Espagnols

 

P1030320Hörnli

 

P1030325cabane Solvay - 4000 m

 

P1030334

 

 

P1030338

Hörnlihütte : enfin !

 

P1030353

Les Monts Roses

 

P1030361Embrasement final avant la nuit !

 

P1030365Le seigneur des lieux !

Cervin

Apoutsiak — alpinismeCervin4000butValaisZermattAnne

... ou presque ...

 

Vidéo

 

 

 

 

Carto fichier GPS

 

à venir (ou disponible sur simple demande dans le formulaire contact !)

 

Cervin-suite.jpg

 

Cervin carte topo 1922Topo du Cervin , Guide des Alpes valaisannes volume II 1922

pour le topo écrit voir en bas d'article

 

Récit

 

Après m'être bien défoncé les ongles de pied sur le Weisshorn, le réveil est difficile sur la camping de Randa.

Je décide de réaliser la technique quand on a les ongles des  pouces de pieds cassés : les élastoplaster avec leur voisin  !

Bon j'ai encore un peu mal, mais ça devrait passer. De toute façon il est hors de question de changer d'objectif : c'est traversée du Cervin ou rien (j'ai pourtant essayer de placer un petit Obergabelhorn mais bon)

 

On rejoint notre parking préféré, un petit coup de stop et nous voilà à Täsch le train, puis le téléphérique (hyper long !) J'en profite pour téléphoner à ma  routeuse météo préférée, la Yahn Gizendanner des alpinistes de seconde zone : ma femme ! "Jeudi, cumulus dans l'après midi orageux ensuite..." je lui fait répéter plusieurs fois les infos afin de m'assurer que la météo est un peu floue... De toute façon on est déjà à moitié parti.

Arrivés au Matterhorn paradise (sic) qui n'a de paradise que le nom, étant donné qu'on est entouré d'énorme filets qui gâchent complètement la vue, la journée commence par 400 m de descente jusqu'à la testa Grigia par des pistes de ski d'été au milieu des dameuses et des pelleteuses occupées à boucher des crevasses et à retenir des séracs ?!?Arrivés à la testa Grigia  nous pique-niquons. Anne entame la descente sur Plan Maison à pied par le col Theodule, je me paie un téléphérique pour soulager mes pieds. La vue sur le Cervin est très impressionnante ! De Plan Maison un panneau indique refuge du Duc des Abruzzes 2 heures. De là, il parait hyper loin ! Je file , les jambes ne vont pas trop mal, la douleur au niveau des ongles est supportable sauf lorsque je tape un caillou ....

 

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Je compte les moraines : 3, le premier passage à gué est sport, le torrent coule plein pot, il est déjà 16h ! en face de moi le public des randonneurs est nombreux , à attendre un faux pas et une chute dans les eaux glaciales, je m'en sors assez bien !  J'apprendrai plus tard qu'Anne n'a pas réussi à le passer, elle a du remonter le torrent et perdre 20 minutes pour l'obstacle...

La suite sous la face sud du Cervin se passe bien, même si la vue de l'arête du Lion me tétanise un petit peu. Je parviens au luxieux refuge du Duc des Abruzzes (ou Orionde) où la chambre dispose d'une salle de bain attenante avec douche dont je profite avec délectation en attendant Anne.

Point météo avec notre routeuse.

 

Le repas est à la hauteur du refuge, succulent

et c'est parti pour une bonne nuit de récup avant les choses sérieuses !

 

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  La Croix Carrel

 

Lever 7 h , départ 7 h 30, sous un beau soleil matinal ! Nous rejoignons rapidement la Croix Carrel, hommage au premier vainqueur de l'arête du Lion, décédé à cet endroit là.  Nous poursuivons jusqu'à un couloir, casque de rigueur. L'ambiance est bonne, j'essaie de faire bonne figure derrière une Anne toujours en grande forme (est il nécessaire de le préciser) Nous dépassons des alpinistes en petite forme, en croisons d'autres qui ont butés (en général vers le pic Tyndall à cause de la glace)  et sont sur le retour. Un peu de neige, du rocher pourri, et voilà le col du Lion avec vue imprenable sur la face nord !!! La pause est courte il y a du vent. Nous poursuivons vers le haut, escalade facile, puis un peu plus technique, les premières cordes fixes. Anne m'épate en les évitant soigneusement, j'ai essayé, puis me suis dit que ça serait plus simple avec.

Nous arrivons à un impressionnant ressaut vertical d'une dizaine de mètres ! On s'encorde (enfin) Anne part devant avec la même politique : pas de corde fixe. Elle commence à se plaindre , le rocher serait froid. Moi j'ai annoncé la couleur dès le départ, ça sera AVEC corde fixe. Puré le père Carrel, il était sacrément balaise !

Pendant ce temps Anne a posé le premier point, elle passe sous la corde fixe et se retrouve dans une position inconfortable, la corde au dessus de son sac. Je l'écoute pester contre la température du rocher et la lourdeur de son sac, à croire que j'ai rempli le mien d'hélium...

Elle se repose sur un point, fini, pour mon plus grand bonheur par utiliser la corde, je jubile ! Elle prétexte le sac, le froid, elle repart et sort.Quel plaisir de voir qu'elle rejoint le camp des nullos qui utilisent la corde, je ne suis plus seul !

 

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Dans les cordes fixes

 

C'est mon tour, j'attaque la paroie bille en tête, en tirant sur la corde, au premier point je suis tout essoufflé, les avant bras tétanisés. Je poursuis de point en point, le souffle court, les bras durcis par l'effort ! Moi qui pensait qu'avec la corde, c'était rando ! Je me demande même si ça n'est pas plus difficile ! Je passe devant pour la longueur suivante, plus facile et attends Anne au dessus. Le refuge est juste au dessus perché ! Un névé et le voilà. Nous pénétrons dans l'antre et 2 espagnols nous accueillent avec un Lituanien !

Nous papotons, les espagnols ont fait le sommet et sont arrivés hier à 2 h du mat au refuge... ils s'apprêtent à descendre.

le refuge est un taudis et Anne décide de remettre tout en ordre. Avec en numéro 1, gérer la vaisselle qui est nombreuse et intégralement dégueulasse ! Je file casser de la glace devant le refuge, et la mettre à bouillir, Anne se lance dans une énorme vaisselle, les gens sont des porcs ! Je m'affecte au nettoyage du reste du refuge avec dans l'ordre les tables, triage des poubelles, nettoyage astiquage puis balais, s'en suit un pliage des couvertures , tache pour laquelle j'engage le lituanien qui s'avère assez doué (jusque là, il nous avait observé un peu interloqué !)

Anne s'est attaqué au tri de la nourriture, conservant les denrées non périssables, lançant par dessus bord les produits périmés ou immangeables, laissant ainsi les choucas faire bombance au risque de s'exploser la panse !

 

Le refuge propre a un aspect coquet, mes premiers alpinistes qui arrivent sont impressionnés et Anne leur fait savoir l'état dans lequel nous l'avons trouvé et le temps qu'il nous a fallu pour nettoyer. (plus de 2 h 1/2 de nettoyage tout de même !)

tel un Cerbère elle surveille chacun afin que notre havre de paix , le reste, au moins jusqu'à notre départ ...

Et je peux vous dire que la plupart des alpinistes n'ont pas mouvetés...

 

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  Les nettoyeurs de l'extrême

On fait un peu peur

 

Voilà le repas, nous sommes nombreux, et c'est cosmopolites, des Français (des pyrénéistes pour être plus précis) des Allemands, des Espagnols, des Lituaniens, des Anglais, des Suisses... 

 

Au lit avec 1/2 comprimé  pour bien dormir, l'autre moitié étant pour Anne. Une demi heure plus tard, on se prend un fou rire, aucun de nous ne dort !!! Discretos, je prends un deuxième demi comprimé pour me rendre compte à minuit qu'Anne ne dort pas, elle non plus !Quelle efficacité, faudra que j'en parle à mon pharmacien !

Dehors on entend la pluie et la tempête... moyen, enfin, à la Meije avec Claire on avait eu un orage la nuit et le lendemain, c'était passé !

2 h, mon  Ibère voisin se lève et vient se recoucher, c'est mauvais signe...

3 heures, mon alti sonne, l'Ibère m'interrompt et me dit "lot's of snow and ice !"

Bon en gros, il a neigé et verglacé ! et pour le Cervin, c'est mort !

Anne veut aller voir d'elle même, elle revient , dépitée !

 

P1020435          P1020463

  La veille  ...                                                                            ...  Le lendemain

 

5 h 30 on se réveille, j'ai annoncé à Anne la couleur, on file les premiers pour ne pas bouchonner dans les rappels !

On déjeune et on file. Tout le monde a la tête des mauvais jours , Anne la première !

dehors tout est blanc, et verglacé, c'est sûr que c'est mort !

On attaque la descente bien merdique, de la neige sur 2 à 3 mm de glace sur le rocher. Le terrain est méconnaissable et je suis mal réveillé. Je pétouille les premiers mètres. On arrive à la première corde, complètement verglacée.

Anne a déjà mis en place le rappel, elle file avec un tronche digne des grognards de Napoleon au passage de la Berezina ! " Libre" c'est mon tour, j'enchaîne, la montagne est blanchie par la neige, les crampons crissent sur le rocher en perçant la gangue de glace, il fait froid, nous sommes emmitouflés comme une hivernale alors qu'hier nous sommes montés en short !

Second rappel, avec passage du "mur" vertical ! Nous enchaînons facilement. Je stresse au rappel de la corde, je n'ai pas envie de remonter la paroie et la corde verglacée afin la  décoincer. La vue est magnifique. Au 5ème rappel (environ) nous désecaladons quelques mètres et retrouvons le col du Lion. Une porcherie lui aussi, des alpinistes ont bivouaqué là cette nuit et laissé tout en plan : bouteille d'eau, couverture de survie... Nous nettoyons le col avant de poursuivre. Anne est toujours devant, à fond, l'humeur maussade (quoique maussade, ça n'est pas tout à fait le bon terme, elle a l'humeur massacrante en fait ! )

 

P1020475

  Col du Lion

 

J'essaie de tenir le rythme avec mes ongles qui détestent la descente. cherchant vainement à retrouver la croix Carrel, nous la loupons, en venant du haut, difficile de la trouver !

 

Voilà le refuge du Duc des Abruzzes où nous opérons une courte pause (pour laisser les déchets des autres...)

Puis c'est le départ pour le col Theodule. Je pensais que nous l'avalerions mais en fait c'est super long ! Dans les montées Anne me largue, et je refais en parti mon retard sur les plats. Il y a de la distance, et c'est moche ! Oui, les pistes de ski, l'été, c'est moche ! Voilà le col, qui est très moche, c'est la graduation de la mochitude !

On bascule sur le glacier en Suisse. Glace humide, sorbet, torrent glacière, soupe.

Nous contournons la face Nord du Cervin et je crois observer son oeil un brin moqueur ! C'est vrai qu'avoir passer 3 jours sur la montagne sans sommet, c'est pas mal !

Nous rentrons penaud le long des téléskis d'été qui ne fonctionnent plus depuis un moment !

Voilà la station la station de Trockener Steg, mètre étalon dans ce qui peut se faire de plus moche ! des cailloux broyés , du béton armé en veux tu en voilà, des téléskis, des télésièges et des câbles de téléphériques. Ce coin de glacier a perdu tout son charme.

 

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Trockerner Steg : c'est moche

 

Nous prenons un dernier coup d'aspirateur à porte monnaie en prenant nos tickets retour. Et hop, dans les oeufs, puis traversée de Zermatt à pied avec pèlerinage au cimetière puis train puis stop et enfin courte marche pour retrouver la voiture !

 

Merci Anne pour ce beau périple

Et ce qu'il y a de bien, c'est que le Cervin reste dans les trucs à faire !

 

Photo

 

P1020315Le Cervin vu de Matterhorn paradise

 

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Vue de Plan Maison : l'arête du Lion

 

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le breithorn et le petit cervin

 

P1020359Coucher de soleil

 

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Coucher de soleil et lever de lune

 

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le refuge Orionde - refuge du Duc des Abruzzes

 

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Anne

 

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La Croix Carrel

 

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Sous le Cervin

 

 

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Aux abords du col du Lion

 

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La Dent Blanche, le sommet de l'été passé !

 

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Le Lion et la Dent d'Herens

 

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Dans les cordes fixes

 

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Dans les cordes devant le lion et le col du Lion

 

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Cabane Carrel

 

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Anne a encore le sourire, pas de panique, ça va passer !

 

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Les cordes du réveil

 

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les Espagnols dans la descente du refuge

 

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Nettoyage du gourbi

 

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5 h 30, il a neigé

 

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Le beau temps est pourtant là !

 

P1020473

Dent d'Herens

 

P1020475

Anne au col du Lion

 

P1020496

Trockener Steg

 

Cervin 1

Cervin 2

 

Cervin 3Cervin4

Alpinisme : Weisshorn 4508 m

Apoutsiak — alpinismeValaisZermatt4000Les 100 plus bellesAnne

La vidéo

 

 

 

 

Topo

 

AD III

 

img106-2Le topo du Guide des alpes valaisannes  Volume II datant de 1922

 

img106

 

img107


img108

 

Weisshornhütte


Depuis Randa, petit parking avant Randa à coté d'un torrent, à gauche dans un virage (parking gratuit , 3 places environ)

Départ en face de la gare !

 

Rejoindre Eien 1403 m

Remonter à Rötiboden 1970 m

Puis Jatz 2246 m

et par le sentier la Weisshornhutte 2932 m

 

De Täsch

Rejoindre le parking des bus (point 1428 m Schali) , passer le lac et trouver le sentier raide (panneaux Weisshornhütte)  qui mène au point 1727 m

Rejoindre l'alpage de Jatz 2246 m et par le sentier la Weisshornhütte 2932 m

 

Weisshorn

 

Il est conseillé de reperer la veille, attention le bon reperage est long, il faut gravir la cote 3145 m et non rester à son pied !

Rejoindre le Schaligletscher et le traverser, à flanc, d'abord en montant légerement puis en descendant.

On arrive au pied d'une paroie imposante, sur la carte ça ne se voit pas !

Tirer d'abord à gauche en traversant par le torrent : avant de rejoindre une vire 20 ou 30 m au dessus  pour tirer à drotie (cairns)

de nuit on a tendance à prendre les vires en bas à droite, et ça ne passe pas.

Un indice important : il faut avaoir les mains mouillées assez vite !

 

La vire par donc à droite puis à gauche, evident !

Point 3145 m Suivre l'eperon au mieux et gagner le haut du Schaligletscher vers 3500 m

Traverser legerement vers la gauche un névé (pour retrouver le rocher (cairn)

Remonter au mieux dans du rocher pourri mais facile pour rejoindre l'arête Est proprement dite ! Frühstückplatz 3916m

Gravir l'arête par le fil en commençant par le Lochmaterturm (plaque) (crux)

Les difficultés sont de III

C'est long.

Vers 4000 m on rejoint la neige et l'arête finale qui se gravit versant Nord (évident)

Le sommet se gravit en contournant les difficultés par la droite (mixte)

 

Carto fichier GPS

à suivre, disponible sur simple demande (formulaire contact)

 

Récit :

 

Tout avait pourtant  bien commencé, on avait même trouvé LA place de parking gratuite de la vallée...

Un petit coup de stop, et un autochtone  nous amène quasi jusqu'à Täsch nous affirmant qu'il connait, en réalité, il ne devait pas connaitre grand chose... Bon, on l'arête  pour revenir en arrière à pied et repérer un autre sentier menant à la Weisshornhütte.

 

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  "Pour l'instant , tout va bien ! " photo Anne

 

Je pars devant pour contenir Anne (voir raid à ski au Dammastock 2012, stratégie efficace, j'ai l'impression d'être en forme. Nous parlons montagne, sous le caillouteux Mettelhorn. Les 4000 de la couronne de Zermatt sont magnifiques, et sont presque tous passés sous mes crampons pour ma plus grande fierté !!!

Nous dépassons un asiatique lourdement chargé à l'alpage de Jatz puis opérons une courte pause avant le final ou Anne me passe et me largue ! Quelques moutons d'une autochtone race nous croise, voilà la cabane.

Etonnement de notre part, nous sommes seuls avec un allemant en solo en partance pour l'arête Est

Plus une famille en rando

Et c'est tout

Dire que c'est la pleine saisons en alpinisme et que la météo annonce grand beau ...

Anne part faire un reperage jusqu'au glacier tandis que je me repose.

Repas et bonne nuit, lever 3 h

 

Départ 4 h

Nous filons jusqu'au glacier, à fond, Anne me propose de couper au plus court tandis que je luis propose de suivre mon fichier GPS qui remonte le glacier avant de descendre, j'emporte la decision tandis qu'elle peste derrière moi contre  cette avancée technologique majeure qu'est le GPS !

Un peu de glace nous oblige à mettre les crampons, mais on ne se débrouille pas trop mal on rattrape l'Allemand qui a choisi de traverser au plus court... Il est en pleine réflexion au pied de la paroi 3145 m. Je décide de partir sur la droite, rapido, ça devient surplombant et infranchissable. Retour à la case départ. Notre sympathique Allemand trouve un cairn sur la gauche (perso, je ne l'ai pas vu) Nous redescendons, remontant dans un ruisseau, les mains bien mouillées sur des dalles et gagnons les fameuses vires. Le glacier a perdu une trentaine de mètres en dix quinze ans et les vires ne sont plus à fleur de glacier ! Réchauffement climatique quand tu nous tient !

 En deux coups de cuillère à pot nous sommes au dessus. Remonter d'une sorte d'éperon d'abord facile puis parfois un peu technique, ce qui est cool, c'est que quand c'est technique, le rocher est bon. L'allemand nous précède de 5 minutes environ .

 

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  A la sortie du rocher pourri photo Anne

 

Courte pause à 3500 avant de traverser un névé et de gagner les rochers pourris qui suivent. Bon c'est pourri, mais c'est facile, c'est ma spécialité. Anne trotte dans les difficultés .

Nous rejoignons la frustuckplatz ou place du déjeuner pour les non germanophones, pour la première difficulté : le Lochmatterturm. Ca passe tout seul, rocher agréable et ça se poursuit correctement, l'arête est hyper longue , du rocher, du mixte, quelques névés (bien raides surtout sans crampons), je me suis même retrouvé à califourchon sur l'arête pour progresser en sécurité. On chausse les crampons vers 3900 m pour la fin du rocher. Je suis un peu asphyxié, gros coup de fatigue, nous opérons une pause à 4100. La fin va être longue...

Je ne peux rien dire, Stéphane m'avait prévenu : le Weisshorn, c'est très long , je vais être servi...

 

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  Sortie sur l'arête de neige - photo Anne

 

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  Fatigue extrême ! photo Anne

 

il ne reste donc que 400 m , mais 400 m à 4000 m d'altitude, ça use dure ! J'essaie de prendre un rythme hyper lent mais régulier me fixant de petits objectifs atteignables relativement facilement !

on avance , devant Anne essaie de me faire un rythme correct, c'est long, l'Allemand à 3/4 d'heure d'avance sur nous, il progresse également lentement. C'est beau, mais je suis cuit, plus de souffle ni de jambes.  Voilà le mixte sous le sommet, ça passe, et voilà le sommet, sa croix, l'arête Nord, la Schaligratt. Le vent nous accueille, le froid également, nous n'allons pas traîner, on repart pour la descente, je passe devant, et progresse au mieux. à 4100 nous opérons une pause, où je dors !  J'entends dans mon sommeil le bruit de l'appareil photo de Anne qui me prend en photo, je grignote et nous repartons. Pour gagner du temps, elle me mouline par endroit, l'arête est longue, mais on progresse, on se broie un peu les mains dans  une manoeuvre à la c.. en haut du Lochmatterturm, le voilà passé. La descente de la Frustuckplatz se fait au GPS, on se perd par moment dans des combes bien merdique en rocher pourri, tout se ressemble, pour finalement rejoindre le névé à 3500 m.

 

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Descente sur l'arête


On merdouille un peu la partie suivante, ne trouvant pas quelques passages, je me pète les ongles en tapant dans un rocher , le gauche puis le droit à 100 m d'intervalle !  Je propose à Anne de rejoindre le névé et descendre en ramasse. Opération validée et exécutée sur les fesses pour ma part en réalisant une sorte de dévissage contrôlé ...

Ça descend vite mais c'est un peu fatigant. Nous voilà au point 3145 m

Anne a filé dans les vires , le torrent est énorme, il est 17 h , le glacier fond, et le ruisseau de ce matin est devenu un gros torrent.  On ne reconnaît plus rien et on décide de descendre sur les dalles, dans la flotte ! bien merdique, avec la peur de glisser sur les rochers mouillés, là, on a été servi !

 

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On rejoint le glacier

Anne veut couper tout droit, à l'Allemande, je lui propose de repasser par le haut. Elle insiste, je la suis, et on merdouille, il faut tout remonter pour retrouver notre trace du matin ! en passant par les crevasses ! Anne file devant et on arrive au refuge vers 18 h , je suis un peu explosé mais ça devrait aller ...

 

Je rentre dans la grande salle commander une bière et un coca et là, bizarrement il y a une dizaine d'alpiniste qui ne parlent pas ! Ambiance étrange !

Je propose à Anne de rester dormir ici, je connais sa réponse, elle veut enchaîner avec le Cervin. Je sais que la descente à Randa va être galère, mais si ça lui dit, si tout va bien on devrait être vers 20 h 30 21 h en bas.

 

il est 19 h quand nous quittons le refuge, mes pieds me font mal mais c'est supportable, je descends à environ 500 m / h, utilisant mes bâtons pour limiter l'appui sur les ongles de pieds et ma souffrance. Assez vite je me rends compte que je ne tiens pas le rythme, ma vitesse descente a baissé de 500 à 400 voir 300 m / h. Je sens derrière moi Anne qui peste contre mes doigts de pied fragiles à moins que ce ne soit contre un coéquipier pas au point onguleusement. Ca y est, c'est la galère, le soleil se couche, le Taschhorn et le Dom s'embrase avant la nuit, c'est à moins de 300 m / h que se poursuit la descente. Un chemin de croix, sans Simon de Sirène pour m'aider à porter ma croix, sans Marie Magdeleine pour m'éponger à mi descente. On n' a plus d'eau. Je ne parviens même plus à chanter pour me changer les idées. Il fait nuit noire à présent,je sais qu'on ne sera en bas que vers 23 h , je calcule que même en marchant lentement , on aurait été plus vite à la montée ! Anne allume sa frontale tandis que je progresse en m'aidant de son éclairage, nous croisons un animal que nous ne parvenons pas à identifier, Chamois, bouquetin, Cerf ou chevreuil ?  dans la nuit noire, seule une grosse ombre a filé. A moins de 200 m / h la descente dure une éternité, on a l'impression d'être arrivé, et ce qui devrait prendre 1/4 d'heure, prend 1 h ...

Enfin la rivière de la vallée, dans la nuit nous rejoignons la route et la voiture, il est 23 h . Nous filons au camping il faut encore monter la tente (c'est là que je regrette de ne pas avoir une tente 2 secondes de Decathlon) je file prendre une douche, et voit les dégâts : j'ai les 2 ongles de pouce  complètement défoncé et vert ! il rentre à leur base dans mes pieds, tout gonflés eux aussi. Je me couche sans manger tandis qu'Anne prend soin de se restaurer. Je crois que je me suis endormi tout de suite... Les projets de Cervin bien loin de moi.

 

 

Epilogue

Le lendemain, nous avons traversée de la Suisse vers l'Italie et le refuge du Duc des Abruzzes (le gros du trajet en téléphérique), le surlendemain nous sommes montés à Carrel avant de redescendre le 3ème jour devant la montagne complètement enneigée et verglacée ! Le jour suivant je suis allé chez le médecin qui m'a percé les 2 ongles ! un geyser de sérum est apparu (plus de 10 cm au dessus de mes ongles tout de même !), et les douleurs ont disparu lentement.

10 jours plus tard, j'ai perdu mes ongles dans l'atlantique...

 

P1020165Départ sous Castor et pollux

 

 

P1020174Lyskamm Castor Pollux

 

P1020182Les moutons autochtones

 

P1020188La Weisshornhütte

 

P1020216Pointe Dufour Monts Roses

 

P1020217Lyskamm

 

P1020220La lune avant la nuit

 

P1020230Lever de soleil sur le Fletschhorn

 

P1020234Dans les éboulis sous l'arête

 

P1020235Le Cervin

 

P1020239Sur l'arête Est

 

P1020253Panorama de compet

 

P1020255Ca grimpe

 

P1020271Sommet

Portfolio : Rimpfischhorn 4199 m

Apoutsiak — humeurportfolioValais

Rimfischhorn

Rimpfischhorn depuis l'alphubel avec le Strahlhorn au fond

 

La course : Rimpfischhorn à ski de rando

avec vidéo !

Grand Combin 4314 m - traversée des sommets

Apoutsiak — Ski de randonnée4000Les 100 plus bellesValaisEnguerran

Trois  4000 à la journée ou presque :

Grand combin de Valsorey 4184 m

Grand combin de Grafeneire 4314 m

Aiguille du Croissant (qui ne compte pas !) 4243 m

Grand combin de la Tsessette 4135 m (ou presque !)

 

 

 

Topo

 

cabane de Pannossiere

Sentier d'été

 

De Fionnay

Traverser le villag et prendre à gauche dans le champ (sentier peu marué au départ

Remonter le sentier dans le Reposieui et le Marduet pour atteindre vers le Grenier de Corbassiere 1959 m.

 

De là Rejoindre Mon repos puis par le sentier d'été Plan Goli

 

Le refug peut être atteint par les pentes de gauche à ski

 

Note : possibilité de rejoindre le refuge par la cabane Brunet ou en partant du lac de Mauvoisin

 

Traversée des Combins

 

De la cabane rejoindre le glacier par la morraine (sente) puis remonter le galcier en se dirigeant rive gauche (sud) rester en rive gauche jusque sous le plateau du déjeuner (sud ) de là remonter  à l'ouest, rejoindre le plateau du déjeuner.

Remonter le couloir du gardien (45 ° environ) sortie plus raide et parfois en glace (parfois très raide : séracs) ça sort à droite ou à gauche, le plussouvent à droite.

Une fois sur le plateau, gagner facilement le Combin de Valsorey 4184 m

De celui ci retour au col 4127 m sans nom sur la CNS avant de remonter sur le Combin de Grafeneire 4314 m .

De là, plein Nord Nord Est sur l'arête en direction de l'aiguille du Croissant 4260 m puis le mur de la Côte, pas évident à repérer depuis le dessus !

Du pied du mur de la Côte, le Combin de Tsessette s'atetind facilement (80 m de dénivelé !)

Descente par les corridors (attention séracs et crevasses) possibilité de repérer le passage depuis le refuge avec un appareil photo numérique disposant d'un bon zoom !)

Rejoindre le plateau du déjeuner et le refuge ensuite par le même itinéraire !

 

Carto fichier GPS

 

 

 

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Récit

 

Le thème d'Enguerran était le suivant : faire un sommet en Horn ou en Spitz ! Bon, après les pluies du début de semaine, mon idée était d'aller gravir le Grand Cornier, il y aurait pas mal de neige sur l'arête, et certain récit de camp to camp parlait de 6 h pour faire l'aller retour sur celle ci alors que sur le topo ça paraissait plus simple, mais ça devait passer !

Coup de fil à Engué pour affiner le programme, je lui fais part de ma proposition, dans la discussion, on fini par se mettre d'accord sur le Grand Combin, Enguerran serait il devenu un chasseur de 4000 ??? Les Augures de Sophie s'avèrèrent exacts  ! Je partirais pour un nouveau 4000. Enfin, pour la partie nouvelle, il n'y aura pas le combin de Valsorey, que j'ai déjà gravi avec Jean-Marc il y a 2 ans en traversée .

On évoque la possibilité de gravir la face Nord Ouest du Combin de Valsorey. Sinon ça sera le couloir du gardien et la traversée des sommets !

 

On se retrouve à Martigny, et de là à Fionnay.

Rapido on est parti, et là on rencontre un oiseau de mauvais augure, ou plutôt un chevreuil de mauvais augure : un cabri mort à moitié déchiqueté par son prédateur au milieu du sentier. Ça sent le but me dis-je sans en faire part à mon coéquipier. Mauvais augure ?

Nous poursuivons en papotant, le sentier monte efficacement et nous atteignons mon repos, le bien nommé pour un pique nique face à l'objectif !

nous poursuivons par le sentier d'été puis nous chaussons les skis à 2330 m, après avoir croisé un Guide Allemand qui a parcouru le couloir NW de Valsorey aujourd'hui, nous comprenons dans un anglais relatif que la face est en condition, 10 m de glace !

Ca me motive bien de passer par là pour monter ...

La poursuite à ski est rapide , et nous gagnons le refuge, ou 2 randonneurs "à la journée " nous accueillent. Un ancien de 71 ans nous fait le spectacle, on passe un bon moment avant qu'ils ne partent pour la descente !

Le refuge est en mode hiver et nous sommes seuls ... cool !

On profite de la terrasse, puis des chambres pour une courte sieste qu'on voulait éviter de faire, puis de nouveau terrasse pour le repas (il fait meilleur dehors que dedans !)

Repas dans un cadre idéal : "la plus belle cuisine du monde" ! (voir la photo)

Je file me coucher, Enguerran me rejoins un peu après...

 

3 h ... le réveil sonne, on s'habille, déjeune et on se met en route vers 3 h 45. Nuit noir, un simple croissant de lune et nos pauvres frontales pour éclairer notre progression !

il faut descendre la rimaye et perdre une petite centaine de mètres pour rejoindre le glacier !

On chausse, et c'est parti. Engue part devant. Court aparté : quand vous partez avec un Grenoblois, un truc est sur : vous ne ferez pas la trace, et il vous faudra de bons yeux (ou de bonnes lunettes) pour voir votre partenaire de cordée, qui est souvent loin devant ! Fin de l'aparté.

Bref on progresse sur ce immense glacier, mais la "remontée se passe bien" On retrouve les traces de l'Allemand qui a fait des pas de géant (et pourtant je suis grand ....) !

On poursuit, tout se passe bien, le ciel s'éclaire, les frontales palissent, ben oui, on a tous les deux des piles qui ont déjà des heures de vol ! Le Corridor s'embrase, c'est bô !

Nous voilà devant les maisons blanches ! N'allez pas vous imaginer que nous redonnons dans un lotissement moderne aux rues perpendiculaires et au pavillons bien alignés au crépit blanc impeccable. Les maisons blanches , ce sont une séries de sommet rocheux à droite de l'itinéraire, on n'y croise ni facteur ni éboueur ! Seul le vent nous accueille, un poil désagréable !

 

Hésitation su l'objectif à suivre, je serais partant pour la NW de Valsorey , tandis qu'Engue souhaite parcourir le couloir du gardien. Il obtient gain de cause, et nous poursuivons à crampons. Encordés nous remontons cette pente assez régulière, dans des neiges variées ! Parfois croûte , parfois douce, parfois dure, parfois glace ! Bon, pour le final, il y a 10 20 m en glace qui nous chauffent un peu les mollets, ça "technicise" la course !

On sort sur le plateau sommital où j'avais erré avec Jean-Marc. On rechausse les skis et je ne sais pas par quel miracle, je me retrouve devant ! Incroyable, Je trace pour un Grenoblois.  J'essaie de lui refiler le bébé (faire la trace), mais visiblement il est un poil fatigué. Je prends un rythme lent et régulier (dit de sénateur !) pour remonter vers le Combin de Valsorey. On gagne l'arête, je déchausse et rejoins le sommet à pied. Arrive Enguerran pour ce premier 4000.

On ne traîne pas, on remet les skis en laissant les peaux pour redescendre au col avant de remonter vers le sommet principal. Engue est de nouveau devant. Je ne parviens plus à le rattraper, il s'est refait la cerise et se moque de moi en prétendant que je fais des photos pour ne pas le rattraper et rester derrière. Ce qui n'est peut être pas foncièrement faux... Je lui explique que c'est mieux vu de dessous, je sens que je ne l'ai pas convaincu (ni moi d'ailleurs !)

 

On voit bien les antennes météo du Combin de Grafeneire , mais sont elles le vrai sommet. Depuis ce matin, l'altimètre me donne des informations bizarre (parfois 30 m d'écart avec la réalité en dépit d'un recalage régulier). Je me prépare à la déception d'arriver aux antennes et de voir le sommet 50 m au dessus. Dès que j'arrive aux antennes, je monte sur la crête, et là bonheur, on n'est bien au sommet.

La mauvaise nouvelle c'est que le temps tourne, et phénomène assez bizarre, on voit des nuages arriver et nous envahir les uns derrière les autres.

 

On remet les crampons , et nous encordons , direction l'aiguille du Croissant par l'arête, je file devant, ouvrant la route (une fois de plus ...) Les nuages nous laissent peu de visibilité et nous craignons les grosses corniches de l'aiguille du croissant. Nous progressons à quelques distances de l'arête (il s'avèrera plus tard, avec le relever GPS que l'on peut dire que nous sommes passés au sommet !)

Il faut repérer le départ du mur de la Côte. C'est compliqué, il faut se rapprocher de l'arête pour voir, et en général c'est corniché et en dessous c'est raide. Le brouillard ne nous facilite pas la tache, la visibilité est réduite...

Après quelques hésitations, Engue passe devant et a repéré un passage entre la glace.

Je le rejoins, il progresse à droite, broche régulièrement avant de redescendre en dessous sur des rochers. Je le suis, , c'est raide, 50 à 55 ° et la neige est dure et on est régulièrement sur la glace. Le temps passe, la progression est hyper lente. Je crois que j'ai arrêté de faire des blagues. Il a fallu rester concentré longtemps avec un Engué qui gentiment me dit " là c'est tout bon !" alors que j'entends le son de la glace qui vent d'être percuté par son crampon ! Je fais semblant d'y croire mais quand j'arrive sur le passage, je réalise que j'avais raison, glace à tous les étages.

Court passage pourri entre les rochers la glace et une fine couche de neige, juste là pour masquer  ce qu'il y a en dessous. traverser à gauche, flûte moi je serais bien parti  en traversée à droite sur la glace, on serait, à mon humble avis sorti plus rapidement.

Je le suis à gauche, c'est lent, je vais d'une broche à l'autre, en traversée descendante, il faut enlever la dégaine, dévisser la broche, la nettoyer, repartir, on laisse 2 broches entre nous ce qui fait que je dois parfois attendre que Engue aie fini de brocher pour progresser !

J'entends "on va faire un rappel" C'est presque une bonne nouvelle, ça fait près de 2 h qu'on trime sur ces 50 m de déniv !

 

Rappel, Engue a taillé la roche pour passer la sangle. il passe devant, et  parvient à passer la rimaye. Je le suis sans faire d'à coup.  Je rejoins Engue, il a l'air épuisé.

Moi "On va au Combin de Tsessette ?" Je mets un point d'interrogation mais c'était presque affirmatif !

Engue "Non, il est déjà 17 h , et je suis explosé !" ou à peu prêt ça.

Après avoir un peu insité, je vois bien que Engue est dans le dur, nous avons laissé beaucoup de jus dans ce mur de la Côte !

Le pire, il va falloir que nous remontions un peu vers le Combin de Tsessette avant de redescendre, il restait à peu prêt 80 m  de dénivelé facile pour l'atteindre : 15 minutes sans se presser.

"Il n'y a pas de 4000 facile !" Ça fait 2 jours que je rappelle cette phrase à Engué. Je sais que pour revenir au Combin de la Tsessette il faudra soit remonter à Grafeneire et redescendre ce p¨%.§ç& de mur de la Côte  soit remonter directement par le très exposé Corridor vers ce sommet. Les autres accès étant extrêmement compliqué !

Je suis déçu mais je sais que c'est la bonne décision. En plus on ne revient pas bredouille, ça fait une superbe journée de montagne. Je taquine Engué : le mur de la Côte serait il plus difficile que la Kuffner ?

 

 

Il faut descendre, par ce mythique corridor, mythique à cause de ces séracs menaçants !

Nous partons encordés. Hier nous avons photographié la face depuis le refuge et en zoomant au max (X 24 ) on a vu que l'itinéraire passait et on a pris des repères. A part au départ où on merdouille un peu, notre technique s'avère bonne. Le ski encordé se passe sans trop de problème , il faut sentir le partenaire et se parler. On ne traîne pas, on retrouve la petite combe photographié la veille, puis du haut, on voit que ça passe tranquille. On skie dans les débris de séracs recouverts de neige, mais ça se skie relativement bien. J'essaie de faire des choix judicieux dans l'itinéraire !

On arrive au plateau du déjeuner, on se décorde et c'est parti pour la descente. Après la bonne neige du Corridor, on se retrouve dans la soupe lourde, mais skiable. Engué part devant. Je suis à distance et vu que je skie moins vite et que je m'arrête pour faire des photos et reposer mes cuisses, l'écart se creuse. Je vois au loin qu'il me surveille du coin de l'oeil. Joli passage le long de séracs troués. Voilà le plat du glacier. La neige soupe nous oblige à pousser sur les bâtons. I l faut enfin remonter vers le refuge , et nous y arrivons à ... 18 h ! Nous nous restaurons, enfin en ce qui me concerne, je n'ai pas mangé grand chose et buvons. Je téléphone à Régis pour lui décrire mon état de décrépitude physique ! oui parce que le souci, c'est que ce qui est prévu, c'est que je recommence demain !Fort heureusement il n'a pas encore attaqué la montée au refuge et à un plan B sur l'arête Gallet du Dollent, j'espère pour lui que ça c'est bien passé !

 

On décide de redescendre , d'abord à ski puis à pied, Engue est d'abord loin devant, on se retrouve à "Mon repos" pour une petite pause. On poursuit , il a mal au genou. Je gère tranquille la descente, nous sommes lourdement chargés quand même !

On repasse par le lieu du chevreuil mort, il a disparu, l'augure est terminé, nous avons buté sur le Combin de Tsessette, la prédiction était donc vrai !

 

Voilà enfin la voiture. La route sera longue jusqu'à la maison !

Deux belles journées de montagnent qui closent enfin cette longue saison de ski !

 

 

Photos

 

 

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Combin de valsorey

 

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Obervateurs (bouquetins)

 

 

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Oservatrice (marmotte)

 

 

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Engue, à quelques encablures du refuge

 

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Au refuge

 

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La sieste

Interdit de s'endormir (enfin c'est ce qu'il avait prévu au départ !)

 

P1050356La plus belle cuisine du monde !

 

 

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Le Grand Combin, ça arrache !

"C'est mieux que l'himalaya" Enguerran Faure 14 Juin 2012 (ou presque !)

 

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C'est parti ! Lever de soleil

 

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Les corridors au lever de soleil

 

P1050397Dans le couloir du Gardien

 

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Sur le plateau sommital

 

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Du sommet vue sur le Vélan (gravi et descendu il y a 2 mois !)

 

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Summit !

 

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Les maisonsBlanches

 

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Descente dans un décor de rêve

 

 

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L'oeil !

 

 

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L'aiguille du Croissant et lemur de la Côte

spécial dédicace à Enguerran

60 m de dénivelé , 2 h 20 !

Le 83ème 4000 !!!

Apoutsiak — humeur3900 m4000Valais

 

Et s'il y avait un 83ème 4000 !

 

P1010556Fletschhorn : Face Nord : Voie des Viennois 28 mai 2012

 

 

 

numérisation0004-2Extrait du topo suisse Guide des Alpes Valaisannes  de 1919  !

Fletschhorn : 4001 m

 

 

Après l'ascension du Fletschhorn, j'ai fait un truc que je fais habituellement : me plonger dans les vieux topos pour voir ce qu'ils en disaient à l'époque. Direction : le Guide des Alpes Valaisannes Volume III - Theodule Simplon de 1919 !

 

Quelle n'est pas ma surprise de trouver l'altitude du Fletschhorn : 4001 m

Serait ce le 83ème 4000 ?

Y avait il plus de neige en 1919 ?

Les appareils de mesure etaient ils si imprecis ?

 

Le doute s'installe pour mon plus grand bonheur !

Doute d'autant plus important que lorsqu'on voit que les mesures diverges en fonction des sources

CNS moderne : 3984 m 50 (voir ci dessous!)

 

Carte sommet Fletschhorn

 

 

 

Pour info, la carte italienne ne va pas jusqu'au Fletschhorn (donc pas d'altitude !)

 

Camp to Camp 3984 m

Wikipedia annonce 3993 m

Gipfelbuch annonce  également 3993 m

La Carte Michelin indique 3993 m

Sur le site anglais UKC (UK climbing .com ) : l'altitude indiquée est de 3929 m ! le mystere s'epaissi !Quoi qu'il doit sans doute s'agir de l'antécîme coté Simplon !

 

Et sur le GPS Mapsource ça donne 3993 m

 

 

 


carte-gps.jpg

 

 

 

 

Que d'imprécisions, je me décide à aller voir mon altimètre... et :

 

P1050290-2.jpg4005 m !

 

Bon, c'est vrai que je ne l'avais pas recalé le matin (grave ERREURE !) donc l'incertitude reste !

 

alors , quelle est l'altitude du Fletschhorn

Serait ce le 83ème 4000 ?

 

img082-2.jpg

 

documents :

Cliquer sur les images pour les agrandir !

 

img082.jpg

 

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numérisation0004

 

Photos

 

Ski-de-rando-2012-8275-Fletchhorn.JPGFletschhorn face Nord vu du Hubschhorn au dessus du Simplon (à gauche : le Lagginhorn)

 

 

Ski-de-rando-2012-8293.JPGFace Nord du Fletschhorn vue du Simplon

 

 

Ski-de-rando-2012-8304.JPGFletschhron face Nord vu du Böshorn

La raison de mon ascension !

 

Fletschhon-vu-du-Lagginhorn-2.jpgVu du Lagginhorn, le 4000 le plus proche, difficile de juger !

 

P1020292-2.jpgDepuis l'alphubel en 2011, la triplette Fletschhorn, lagginhorn Weissmies

 

Ski-de-rando-2012-0763.JPGles même , du même endroit, mais l'été !

 

 

Faites vos remarques, suggestions, observations dans les commentaires

Note:  cet article n'a rien de très sérieux même si les données sont réelles !

Nadelhorn 4327 m Ski de randonnée depuis Bordierhütte

Apoutsiak — Ski de randonnéeValais4000alpinisme

 

 

 

 

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Topo

 

Bordierhütte 2886 m

De Gasenried au dessus de Grächen (se garer sur la petite place)

Emprunter la route qui part dans le vallon puis le sentier (panneau Bordierhutte)

Passer au point 1930 m

Rejoindre l'alpage de l'Alpja en traversant la moraine Ouest.

Remonter l'alpage en suivant le sentier d'été (point 2407 m puis 2707 m CNS)

traverser le glacier au mieux (ni trop près des crevasses au nord, ni trop près des séracs au sud)

Remonter un bastion rocheux en passant soit par le chemin d'été (escaliers main courante) soit à ski !

Et rejoindre la cabane Bordier - Bordierhutte 2886 m

 

Nadelhorn 4327 m 10

De la Bordierhütte remonter les premières pentes qui mènent à un goulet  sous le point 3211 m. Monter le couloir entre les rochers et les séracs De là remonter le Riedgletscher .

2 options passer par l'Ulrichshorn (3925 m) pour rejoindre le Windjoch (3850 m)

ou rejoindre directement le Windjoch.

de là l'arête mène au sommet du Nadelhorn , 50 derniers mètres un peu technique (rochers PD)

 

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS au au format GPX

 

Récit

 

Stéphane m'appelle, pour me faire une suggestion de course

Steph "Je te propose le Nadelhorn"

Moi : "Moi, ça m'amballe pas je préférerais faire le Fletschhorn ! mais en traversée face nord voie normale, je ne suis pas capable de descendre la face Nord à ski !"

Steph" Ah ben non, moi si je remonte la face, je veux la descendre !

Le Rimpfischhorn alors   ?"

Moi : "Déjà fait"

Lui : "Le Dom ?"

Moi : "Déjà fait en été avec la traversée Taschhorn Dom"

Lui : "l'Aletschhorn ?"

Moi : "Déjà fait !

           Bon ok on va faire le Nadelhorn... "

Flûte moi qui voulait faire le Fletschhorn et sa face qui m'attend !

 

Vendredi, rendez vous est pris à Vallorbe, ça tombe bien, c'est sur mon chemin et nous partageons la route jusqu'à Gasenried, lieu de mes exploits en hélicoptère ... On pique nique à la voiture et hop, skis sur le sac, c'est parti pour 600 m de portage, là, ce qui est bien, c'est qu'il n'y a pas d'espoir de chausser avant !

Bon, c'est une habitude, je ne suis pas en forme, où ce sont les autres qui sont trop en forme, bref, après l'humiliation de Anne, c'est humiliation par Stéphane, et je sens que ça av durer tout le week-end ...

Passage tortueux sous un sapin puis montée raide. Pour atteindre le plateau de l'alpja.

Enfin, nous chaussons, dans une neige un peu pourrie et sale, et on remonte pour rejoindre le glacier. Belle traversée pour atteindre le "pied du refuge". Bon ben contrairement à il y a2 mois, il n'y a plus de neige, donc portage sur la partie technique. On rechausse au dessus de la Via Ferrata et on arrive au refuge  avec, pour ma part une pensée pour Steph (pas celui là, l'autre, celui qui est moins solide.)

Opération recherche de bois (en faisant extrêmement attention), malheureusement les bûches sont énormes et on ne trouve pas de scie ni de hache dans le refuge. On se contentera du stock.

Soirée classique en refuge , Steph me régale avec ses pâtes à la tomate (plus un excellent gruyère) on décide de partir si les conditions sont là pour la Nadelgratt (Diruhorn, Hohbärghorn, Stecknadelhorn, et Nadelhorn, 4 4000 à la journée, voilà qui est intéressant... On trouve un topo dans le refuge, je calcule le timing (qui sera serré...) j'enregistre le topo dans mon cerveau aux capacités limitées et commme dirait ma grand-mère : zou,  au lit !

 

2 h 40, le réveil sonne, vers 3 h 25 nous sommes sur les skis.  La neige est rapido hyper dure et on prend une pente un peu raide, couteaux, puis à pied. On accède un peu merdiquement au glacier. On repart pour le passage clef : une sorte de couloir  raide (45°) en bordure de glacier. Ca passe !

On rechausse les skis au dessus, et on est sur le superble plateau face aux 4000. Il y a plein de nuages sur l'Oberland et le Balfrin est déjà dans les nuages ! On décide de laisser tomber les 3 4000 et de se contenter du Nadelhorn. On veut assurer ! On décide de passer par l'Ulrichshorn. Lever de soleil magnifique , puis on se retrouve dans le brouillard sous le sommet. On le shunte pour descendre sur le Winjoch. Début de la loooongue arête. A pied, skis sur le sac, bien lourd ! Vue magnifique sur la très enviée face nord de la Lenzpitze... Et vent à gogo, bien désagréable sur la longueur !  On fini par poser les skis, je n'avance pas (faudrait que je m'habitue , à chaque course , c'est comme ça !)  On se rejoint pour la partie finale, je passe devant, ça va me permettre de sauver l'honneur, s'il en reste. Le rocher est solide (ou bien solidifié par le froid et la neige) Quelques hésitations sur l'itinéraire à suivre, mais je me fais plaisir sur cette partie un peu technique. Voilà le sommet, bon , il y a assez peu de place, on se cale de part et d'autre de la croix avant de filer. La descente, c'est moins fatiguant. On rechoppe les skis, et je me fais une bonne contracture à la cuisse dès le premier virage... Et l'avantage, c'est qu'à chaque virage à gauche j'aurais mal à la cuisse ! La neige est de la poudre lourde,  Steph file vers la rimaye tandis que je me dirige vers le Windjoch à droite. Erreur, grave erreur, je me retrouve sur de la glace bein raide avec une pente encore plus raide en dessous, dominant la rimaye... la position est bien inconfortable...  Ça faisait longtemps que je n'avais pas stressé à ce point !

Hésitation, tentative de conversion pourrie, amont... avale... déchausser ?. Finalement, je recule de quelques mètres et me lance, le virage passe... houf (virage à gauche, celui qui fait mal à ma cuisse droite...)! Steph a bien du rigoler de mes hésitations, mais poliment, il n'a rien dit ! C'est ça le respect !

On file sur le glacier en neige transfo excellente pour retrouver le haut du couloir et notre dépôt de matos.

Et là, c'est le drame, je me rends compte que j'ai bien perdu un friend !, il n'est pas au dépôt, nous descendons le couloir et j'espère le trouver au pied de celui ci, je l'aurais perdu en mettant les skis sur le sac à la montée. Malheureusement il n'y est pas. Vidage intégral du sac... Nada, je décide de passer au refuge, ce qui me prive d'une belle descente, et m'octroie un portage de 20 minutes avec via ferrata  sans compter une courte remontée sans peaux.

La chance est avec moi, je le trouve au pied de la table , à l'endroit où je les avais mousquetonné le matin , bingo, le passage au refuge ne sera pas vain !

Je rejoins Steph, puis c'est le retour dans une neige pourrie comme rarement, une soupe profonde et infâme, qui demande beaucoup de cuisses pour sortir les skis !

Quand je pense à la poudreuse qui siégeait là lors de notre passage avec Steph. Grosse galère aujourd'hui avec juste une envie d'enlever les skis et de les mettre sur le sac. Nous croisons les cordées qui montent, les saluant poliment. Portage sur l'alpage d'alpja et descente au poadcast d'au coeur de l'histoire" et j'aperçois Gasenried, le petit village où l'hélico m'a posé 2 mois plus tôt.

Retour à la voiture. Douchage sous la fontaine, je téléphone à ma routeuse météo de femme, qui m'annonce beau pour les 2 prochains jours en Valais (pas dans le massif du Mont Blanc ) un coup de fil à l'hospice du Simplon pour réserver une chambre pour la nuit et leur demander les conditions sur le Fletschhorn (qu'ils ne connaissent pas), c'est pas grâve , je vais aller voir la face ! De Visu

 

Je pose steph à la gare de Visp et fil vers mon Destin !

 

 

Photos

 

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La Bordierhütte

 

 

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Coucher de soleil depuis la Bordierhütte - Hohbärghorn et Stecknadelhorn

 

 

 

  P1010421Hohbärghornzoom

 

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Lever de soleil sur la nadelhorn et le Stecknadelhorn

 

 

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L'arête depuis le Ulrichshorn

 

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Face Nord de la lenzpitze

 

 

P1010455L'arête du Nadelhorn

 

 

P1010468Proche du sommet

 

 

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Sommet du Nadelhorn

 

 

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Nadelhorn, Hohbärghorn et Stecknadelhorn

 

 

 

 

 

 

Fletschhorn 3996 m : face Nord - Voie des Viennois

Apoutsiak — Ski de randonnée3900 mValaisalpinisme

Magnifique course sur l'un des plus gros "non 4000 !" J'en rêvais !

 

 

 

 

P1010556

 

Topo

 

De Egga remonter la Route du Rossbodelstafel

Se garer au plus haut (pour nous 1900 m) attention, zone avalancheuse l'hiver !

 

Remonter la combe qui mène au Griessernu Gletscher et la basculer plein Sud vers le col où se situe le Fletschhornbivouac ou bivouac Piero de Zen

(9 places)

 

Du bivouac longer le Rossbodegletscher puis gagner le pied de la face.

Passer la rimaye

remonter la face 700 m environ 45° au départ 50° ensuite en passant à droite des rochers

Sortir sur l'épaule

Gagner par l'arête puis le replat le sommet, le bon est à droite !

 

P1010642 générique 2

 

Retour

Par le même itinéraire sir les conditions le permettent (solution adoptée)

Par la breitloibgratt (arête Nord Est) qui part du sommet 3927 m CNS, descendre jusqu'à 3300 m environ puis rejoindre le bivouac par le glacier

Par la voir normale du Fletschhorn sur la Weissmieshutte Kreuzboden et Saas Grund (problème : le retour à la voiture = 70 km)

 

 

 

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS au foramt GPX

 

 

Récit :

 

Ce 3900 m me faisait languir depuis longtemps !

je l'avais repéré lors de notre séjour à l'hospice du Simplon. Du sommet du Boshörn , la vue est magnifique ! Je savais que lorsque la face serait en conditions, il fallait aller la gravir. J'avais repéré sur une photo de camp to camp une face en neige datant de 15 jours, les conditions étaient là !

 

Début de Week-end à la recherche d'un partenaire de cordée, pour les partenaires habituels, ça tombe à l'eau, annonce sur C2C et skitour, Stéphane viendra avec moi sur le Nadelhorn Vendredi et Samedi, pour Dimanche Lundi, je ne parviens pas à trouver quelqu'un (failli partir avec le boss de skitour quand même...)

Au retour du Nadelhorn, j'appelle mon Yan Giezendanner personnel : ma femme, elle m'annonce beau Dimanche, et beau mais voilé Lundi, c'est décidé , je tente le coup.

Je file à l'hospice du Simplon ou le chanoine me fait comprendre qu'il y aura du portage. Je discute avec un journaliste de 24 h (je crois ) pendant le repas du soir, skieur de randonnée, nous passons un bon moment à table.  Je profite du lieu et de la douce nuit (8 h au lit, 11 h de dodo ! ) me remet quelque peu en forme pour les 2 jours à venir.

J'étudie fébrilement toutes les hypothèses : celle qui tient la corde c'est de gravir la face Nord pour redescendre sur Saas Grund  et ses trotin'herbes (monstertrotti), avec un gros souci, revenir en stop au col du Simplon (et à la voiture..., loin de tout  ) Je prévois 3 ou 4 h de retour. Je découvre dans le topo du CAS une arête, la breitloibgrat (Nord Est) qui est en rocher pourri mais permet de revenir au bivouac en été en 2 h 30 (et éviterait le grand retour)

Dernière option, redescendre par la face Nord.

 

Bon, ce matin, ça commence mal,  je me plante de chemin à Egga, et remonte une route à la C... pour me retrouver dans un alpage à 2000 m d'altitude, et me rendre compte, que je ne suis pas au bon endroit. (moi qui me suis moqué d'une fille en Nemo qui se plantait sur une piste à 4X4 dans la semaine ;-)  )  Redescente, et remontée, 1/2 h de perdu et 15 à 20 voitures garées sur le bord de la route (1900 m environ) , il me semble que le bivouac fait 9 places ... Stressss, ils dorment où tout ces gens !

On est déjà une dizaine à se préparer à la voiture...

 

Je démarre rapido, et oublie la carte sur le siège de la voiture (ben oui, je l'avais sortie pour trouver le BON départ) Je récupère au bout de 10 minutes un névé,  et croise un groupe de Suisse Allemand qui m'expliquent qu'ils ont tenté la face Nord mais que le brouillard les a fait s'arrêter à mi pente. Je poursuis, dans un brouillard peu épais, je pense que je suis le premier. Tout va bien. Derrière moi 2 italiens rencontrés à l'hospice, Fabio et Andréa.

Un court déchaussage et les Italiens me rattrapent. Nous progressons ensemble un moment. Ils font une pause, je poursuis et m'arrête sur un rocher du glacier (Griessernudgletscher)  faire une pause. J'entends l'eau, je décide d'en récupérer, ça sera ça de moins à faire fondre. Et hop, plus de 3 litres dans le sac ! Et hop, je repars, mais gros coup de fatigue dans la remontée vers le bivouac. Le temps se couvre. Andréa et Fabio sont une dizaine de minute devant moi. Et je peine avec mon lourd fardo !

Cette montée est loooongue ! Je suis peu en forme. A l'approche du refuge, on croise un gros groupe de raquettistes, en crampons à la descente dans une soupe infâme, les raquettes sur le sac ! Ben là, faudra m'expliquer. Parce que pour ce foutre des bons coups de crampons dans les mollets. Ils s'enfoncent jusqu'aux cuisses. Bon courage à eux pour la descente. Au bivouac , Andréa m'accueille en me disant : "Nous sommes 3" il y a là Max, un autre Italien !  Il se met à neiger, ça doit être passagé me dis-je, ma Yann Giezendanner de femme me l'a prédit dans les entrailles de volailles, euh non, en consultant météo Suisse. Moi qui comptait glandouiller  au col au soleil, pour passer une vraie après midi montagne. Je me retrouve dans le refuge 9 places à 4, puis à 6, Ben et Fred, 2 Français nous rejoignent.

Pique nique, papottage (de montagne) lecture (Charly 9 de Teulé)  et écoute de poadcast (j'ai du retard avec mes émissions d'histoire) sont les occupations de l'après midi.

L'ambiance dans le refuge est excellent en dépit de la promiscuité, et oui, le bivouac Piero de Zen fait 10 m2 environ !

 

On se décide pour un réveil à 4 h ( enfin quand je dis, on, c'est les autres qui ont décidés, perso, je me serais levé un peu plus tôt, mais bon, à 1 , je ne suis pas la majorité, loin de là  !)

Dehors, c'est la tempête, on entent par moment la neige tomber sur le refuge, je rêve que mes skis s'envolent dans le vent (j'en ai cauchemardé toute la nuit ) tout en maudissant ma prévisionniste météo de femme, si j'avais su, je serais rentré à la maison hier soir... Mauvaise nuit. 4 heure, un réveil sonne, Ben et Max se lèvent les premiers. Intérieurement je me dis, de toute façon, il fait pourri, j'attends que le soleil se file et je rentre à la maison ! Je glandouille sous les couvertures. Max annonce : il y a un peu de nuages en bas et en haut ! Je décide de me lever tout de même pour me faire une idée. Déjeuner frugal pour moi, et départ assez lent. Lever de soleil devant le refuge sur la face. Il y a un vent assez fort par moment. 2 Suisses montés directement du bas sont déjà loin. Nous partons les uns derrière les autres sur le Rossbodegletscher. Le vent nous balaye le visage pleins de neige. Ben et Fred me rattrapent au pied de la face. Encore pas la grande forme. Je décide de laisser les skis au dessus de la rimaye, j'ai décidé de redescendre par la face ! Et c'est parti pour 700 m de couloir, 45 ° au départ 50 ° sur la fin. Je me souviens alors des paroles de Matthieu concernant le Couturier : " le Couturier c'est long, surtout sur la fin".

Rapidement, la colonne d'alpinistes se met en branle, et rapidement, C'est Ben qui fait la trace. Incroyable, il trace à une vitesse étonnante, aussi vite que moi, qui ne trace pas ! Je me retrouve derrière Max, puis juste derrière Ben et juste devant Andréa. L'ambiance est bonne, j'essaie de conserver un rythme régulier. La partie finale, comme prévue, est longue. On a l'impression d'être en haut, et en en fait ... on n'y est pas ! Mais ça grimpe. Ben sort sur l'arête, je le suis, puis Andréa.  Plus que 150 pour le sommet. C'est reparti. Ben file vers le sommet de gauche, je vérifie sur le GPS, le sommet est à droite. Je trace 100 m ( en distance, pas en dénivelé !) Et voilà le sommet. 3995 m  plus ou moins, sur la carte suisse c'est noté 3982, sur le GPS 3995 m sur camp to camp 3996 m...

Je garderais bien 3996 m comme ça un bon saut de 4 m et on est à 4000 !

 

Ben me rejoins sur le bon sommet, puis les autres arrivent, on se congratule, je ne traîne pas, je dois tout descendre à pied quand les autres sont à skis !

je rejoins l'épaule et m'engage dans la face. Le haut est un peu délicat. Puis ça progresse. Je me prends pas mal de glaçons quand ils passent à skis dans la face. Mais ça ne dure pas ils sont rapido dessous ! et impressionnants !  La descente est laborieuse mais je progresse bien. J'arrive au goulet, signe que j'en ai parcouru plus de la moitié, puis la fin est en grosse soupe, je descends les pieds, laissant glisser mes mains sur la neige. Voilà les skis, quelques virages et le bivouac est là. Max est en plein rangement, les autres sont déjà partis, il m'offre de l'eau, je grignote un morceau et charge le sac pour la descente à la voiture. Ça descend pas trop mal, même si le sac est lourd. Dernier déchaussage (de l'année, je pense ) 10 minutes de marche et voilà la voiture avant le long retour à la maison .

Quel beau week end de montagne !

 

Merci à mes 7 accolytes pour le bon moment passé là haut

Merci à ma Yann Giezendanner de femme pour ces prévisions météo imprécises mais qui ont donnée du sel à cette course 

 

Photo

 

P1010503Depuis l'hospice du Simplon, la face a fière allure

je commence à douter ...

 

P1010513En montant au bivouac, le Fletschhorn

 

P1010529Bivouac Piero de Zen ou Fletschhornbivouac et raquettistes

 

P1010533bivouac Piero de Zen

 

P1010537

Dans le bivouac, pour l'instant, on n'est que 4

 

P1010551Le matin

 

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Lever de soleil sur l'Italie

 

 

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Lever de soleil sur le Fletschhorn qui s'embrase

 

P1010561Au pied de la face

 

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Derniers moments à ski

 

 

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Une avalanche en provenance de l'arête Nord Est

 

 

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bas du couloir

 

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Andréa vers les rochers du milieu

 

 

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Caravane d'alpinistes

 

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On progresse mais il en reste toujours un peu (Andréa)

 

 

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Andréa

 

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A la sortie de la face - Andréa

 

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Sur le plateau sommital

 

 

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Le Lagginhorn, gravi avec Engué

 

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Les 4000 de Saas Feee et dont le Nadelhorn gravi avant hier !

 

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Ben sur un sommet, moi sur l'autre, les autres arrivent

 

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Summit

 

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Ben me rejoint

 

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En bas de la face (on voit les traces)

 

P1010650

Pas peu fier

Week-end autour de 4000 ! Nadelhorn 4327 m - Fletschhorn 3995 m face Nord

Apoutsiak — Ski de randonnée4000alpinismeValais

 

 

 

Nadelhorn 4327 m

 

Voie Normale

depuis la cabane Bordier

Avec Stéphane

 

 

 

P1010490.JPG

 

 

 

 

Fletschhorn 3995 m

face Nord Nord Est

Depuis le bivouac Piero de Zen

 

 

P1010642-generique-1.jpg

 

 

Nadelhorn depuis Bordierhütte: But et hélicoptère !

Apoutsiak — Ski de randonnée4000butalpinismeStephValais

Le sommet paraissait tout cuit

Ça s'est terminé en 3 minutes d'hélico, retour à la voiture

 

3 Jours en Valais

 

Mont Rogneux 3083 m

Bordierhütte pour une tentative sur le Nadelhorn et descente en hélico

Traversée duVélan : couloir central - voie normale

 

 

P1000640

 

 

 

Topo

 

Bordierhütte 2886 m

De Gasenried au dessus de Grächen (se garer sur la petite place)

Emprunter la route qui part dans le vallon puis le sentier (panneau Bordierhutte)

Passer au point 1930 m

Rejoindre l'alpage de l'Alpja en traversant la moraine Ouest.

Remonter l'alpage en suivant le sentier d'été (point 2407 m puis 2707 m CNS)

traverser le glacier au mieux (ni trop près des crevasses au nord, ni trop près des séracs au sud)

Remonter un bastion rocheux en passant soit par le chemin d'été (escaliers main courante) soit à ski !

Et rejoindre la cabane Bordier - Bordierhutte 2886 m

 

Nadelhorn

De la Bordierhütte remonter les premières pentes qui mènent à un goulet  sous le point 3211 m.

De là remonter le Riedgletscher .

2 options passer par l'Ulrichshorn (3925 m) pour rejoindre le Windjoch (3850 m)

ou rejoindre directement le Windjoch.

de là l'arête mène au sommet du Nadelhorn 4327 m 10

 

Récit

 

Tout avait pourtant bien commencé...

 

J'avais rejoint Steph à martigny et nous avions fait route commune à bord de ma bat-mobile vers Grächen, entre Saas Fee et Zermatt (en gros) Arrivé sur une place en cul de sac, nous nous décidons  à prendre la carte, "ah oui, en fait le départ c'est pas Grächen mais Gasenried, on est allée trop loin ! 4 km plus loin, on se retrouve sur la microplace de Gasenried, et on commence à s'équiper.

"T'as de la crème solaire ?"

"Je crois pas ! "

Vérification

"Ben non !"

Je suis déjà bien cramé du fait du Rogneux de la veille, et c'est pas très malin de se recramer la tronche...

Bon on remballe le matos, direction Grächen, le retour, où on trouve un microtube de crème solaire tout a fait adapté à la sortie.

Retour à Gasenried

Deuxième préparatif, bon, je suis un peu lent, Steph est prêt un quart d'heure avant moi, désolé pour l'attente.

Il fait grand beau !

c'est parti, pour du portage.

 

On papote un peu puis chacun prend son rythme, dans ses pensées. Je suis un peu devant, luttant avec dame nature et ses sapins dont les branches viennent perturber mon ascension : les skis se bloquent, je peste, recule, me plie en deux et repars. Bon , Steph, pour le coup il est avantagé, et par sa taille et par celle de ses skis !

Le sentier est plus raide, nous traversons une combe où 3 chamois m'observent et voilà le lieu de mise en place des skis après une heure de portage.

On discutte, j'explique à Steph les différentes options : soit le Nadelhorn, soit Ulrichhorn Balfrin et on peut descendre soit dans la vallée de Saas, soit direct à Gasenried en passant par un col.

Steph passe devant pour remonter l'énorme morraine. Ensuite c'est sur le fil de la morraine, pas genial. Nous finissons par redescendre dans le vallon, où tout est plus simple.

On fait une petit pause au pied de la montée.

 

Je sens Steph un poil fatigué (ou c'est moi qui suis en super forme), je me cale donc dans ses skis pour ne pas prendre trop d'avance. Je fais quelques photos et quelques films, la neige est poudreuse, ça s'annonce tip top pour la descente. Les conversions (parfois ratée, on ne se refait pas ) s'enchaînent (et pourtant j'essaie de m'appliquer !)

Je finis par passer devant, faisant une pause baudrier juste avant le glacier.

traversée du glacier entre les énormes séracs  à droite et les énormes crevasses à gauche, vu de dessus, la trace passe au bon endroit, mais je suspecte qu'en revenant en plein été , je sois un peu moins affirmatif !

Longue traversée du glacier pour passer rive droite. Puis ça remonte sous le refuge. Je finis par prendre le chemin d'été fait d'échelles et de  mains courantes ! Sur le dessus, il faut tracer dans la neige profonde. J'attends Steph pour l'arrivée au refuge.  Derniers mètres, nous y voici. Je rentre faire une petite inspection, (après avoir préalablement enlevé mes groles, ça a son importance ...)  tout  a l'air nickel !

Je m'en retourne annoncer la bonne nouvelle a Steph.

Au loin 3 skieurs arrivent du haut, godillant avec plaisir !

 

Ils arrivent, nous prenons des nouvelles, ils viennent du Nadelhorn, Yes, la voie est tracée !

c'est long, les conditions à la descente ne sont pas top !

Ils nous refilent un peu de pain

Nous discutons de tout, mais surtout de la course, je les bénis intérieurement de tout avoir tracer. Ca va motiver Steph!

Ils nous quittent.

Nous observerons leur godille de l'autre coté du glacier.

Et hop 1 4000 de plus, c'est comme si c'était fait !

 

Je propose à Steph d'aller chercher du bois dans la cabane au fond du jardin (à 30 m) tandis que j'allume le feux. Pour le coup en un essai, le feux prend (ça doit être grâce aux leçons de "Man Versus Wild sur NT1"...). Je décide de faire fondre de la neige et rempli une première gamelle de neige , puis en prépare une deuxième.

Steph arrive, chargé de petite bûches.

"Il faut que tu viennes avec moi !"

Ca veut dire que je dois remettre mes groles...

Je rentre avec ma bassine pleine de neige.

Steph, derrière moi, lance les bûches dans l'entrée du refuge. Enfin je pense qu'il les lance.

Il s'assoit sur les escaliers, un peu livide

"Je me suis luxé l'épaule !" m'affirme t'il.

Je lui propose d'enlever son blouson pour voir, il a trop mal et me propose d'essayer de réduire la luxation.

Je m'exécute sans grande conviction. (Faut dire que j'en ai pas réduit beaucoup des luxations d'épaule humaine !)

Puré, exercice illegal de la médecine... Non , j'ai rien fait, je lui ai juste tenu le bras, c'est lui qui tirait pour se la remettre en place ! (Bon il faut avouer que c'est la troisième fois qu'il se la luxe alors il a un peu l'habitude : 1°) les Courtes 2°) Morzine, à VTT, 3°) Bordier Hutte, ici.

Il faut appeler les secours

Je m'en occupe, je prends le téléphone du refuge, ... pas de tonalité.

Pas de bâton sur mon portable

Ah si d'ici

112

"Bonjour, guillaume L....--------------" perte de réseau

Nouvelle tentative, à l'extérieur du refuge, stress, ça passe pas, un peu plus loin, enfin, ça passe !

Je finis par avoir une personne très compétente, Bordierhutte, oui, pas de vent, pas de problème pour se pauser, "je vous rappelle"

bon, là je sais que le compte à rebours est enclenché, l'hélico va arriver dans les 20 minutes, il faut tout ranger. J'ai mis Steph au chaud devant le poele, il me faut refaire les sacs (complètement vidé pour le mien). Action. Rangement maximum, mon sac, le sac de Steph, les bûches au large, en faisant gaffe au téléphone, il sonne, "l'hélico est en route" puré il faut sortir lui faire signe de notre position même si elle évidente. Vais je descendre avec eux ou seul . Il me faudra leur poser la question.

On entend déjà le rotor, je file dehors faire signe au pilote avec un beau Y !

 

Il fait un petit tour  pour repérer les lieux avant de se poser. Flûte, j'ai oublié de mettre mes gants et mon foulard dans mon sac, ils s'envolent ! Je les rattrape de justesse et les fourgue dans mon sac. Je fais signe aux deux secouristes  (un médecin et un secouriste) que Steph est à l'intérieur. Ils parlent en allemand avec quelques mots de français mélangé à un peu d'anglais. Je comprends qu'ils veulent savoir depuis combien de temps , je leur affirme "dreizehn, eu non dreizig minuten !" Ils tentent de réduire la luxation mais rine n'y fait, dehors l'hélico tourne toujours ! Ils expliquent qu'il faut descendre à l'hôpital de Visp, je leur demande si je monte avec eux, il m'explique que oui et qu'ils me déposeront à la voiture. Ils aident Steph à monter dans l'hélico, puis le secouriste revient chercher les skis, je me charge des deux sacs. La neige est croûtée et je me croûte dans les 20 mètres d'accès à l'hélico. Puis grimpe dedans à l'invite du pilote ! Décollage puis demi tour, le pilote me demande où je suis garé. Flûte, je ne me souviens plus du nom du village. Le GPS de l'hélico ne montre pas une carte assez grande, je sors celle de mon sac, et lui montre Gasenried, houf, petit coup de stress.

 

Echange de place avec le secouriste qui pause une voie IV à Steph , je me retrouve sur les sacs face au médecin admirant le paysage par la porte, on suit pile poil notre trace de montée. Tiens voilà Gasenried, et la voiture !, je me demande où il va me pauser ce pilote ??? Tout est en pente, et plutôt raide. Je vois qu'il vise un peu au dessus du village, la vue est belle. Il se pause, je descends et prends mon sac (il y a ma clef de voiture dedans !)

 

Je fais signe au pilote que c'est bon et la l'hélico repart au dessus de moi  puis file dans la vallée

C'est marrant, après c'est le silence.

Je me retrouve seul , en tenue de ski de rando (baudard et chaussure de ski) au dessus du village, avec les habitants et les touristes, attirés par le bruit qui n'ont d'yeux que pour moi. Voilà une arrivée discrète !

Je cherche à descendre au village, longeant les clôtures empruntant en court névé. Je lis dans les yeux d'une autochtone sa désapprobation ! On croirait que le village s'est stoppé pour mon arrivée !

Voilà la voiture.

Les gens me regardent comme une bête curieuse, ils aimeraient bien savoir la raison de mon héliposage !

Un groupe s'approche, me questionne, je ne sais plus comment on dit épaule en anglais...

Il y a une francophone, ça arrange tour, je leur fait un bref résumer des raisons de ma bruyante arrivée, leur précisant qu'il n'y a rien de grave !

 

Et hop je file dans ma voiture puis à l'hosto de Visp ou je retrouve Steph et son épaule luxée, de visu, c'est impressionnant !

Je me fais virer de la pièce par une médecin charmante, en anglais !

Bon, le défaut de cet hosto, c'est que peu de mon parle Français, mais sinon c'est assez bien organisé pour le reste (à part peut être la salle d'attente pour les accompagnants ou il y a 3 pauvres revues en suisse allemand !

Pour le reste, Ils ont remis l'épaule de Steph, on s'en est allé et il a fallu affronter le regard sombre de Sophie, en provenance du Buet, pas très contente de trouver sa moitié dans un état bien moins bon qu'elle me l'avait laissé.

Evitant les flammes du dragon, je réussi à déposer Steph et à me  sortir de ce dernier guepier, ,je file vers Bourg Saint Pierre la Maudite pour la suite du Périple sur le couloir central du Vélan !

 

Voilà pour mon deuxième coup d'hélicoptère après celui de l'armée ! Merci qui ? Merci Steph !

 

Merci aux membres de l'équipage d'Air Zermatt ainsi qu'à ceux de l'hôpital de Visp !

 

 

4 h 30 de montée - 2 ou 3 minutes de descente....

 

Photo

 

P1000610Départ de Gasenried, 1 h de portage

 

P1000614Ca y est on skie !

 

P1000616Le front de glacier du Riedgletscher

 

P1000621Ca grimpe

 

P1000624L'alpja

 

P1000628

Steph

 

P1000631La Bordierhütte

 

P1000638Bientôt le glacier

 

P1000640Crevasses

 

 

P1000643Traversée du glacier

 

P1000644Steph

 

P1000647La Bordierhütte

 

 

P1000655Arrivée au refuge - avant d'en repartir par les airs

 

http://images.gadmin.st.s3.amazonaws.com/n5377/images/detail/Air_Zermatt-03-001.jpg

Ski de randonnée : Mont Rogneux 3084 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeValais

Mont Rogneux 3084 m

 

P1000584Sommet !

 

 

3 Jours en Valais

Mont Rogneux 3083 m

Bordierhütte pour une tentative sur le Nadelhorn et descente en hélico

Traversée duVélan : couloir central - voie normale

 

 

 

Topo

 

Se garer deux lacets après Lourtier au point 1302 m (parking un peu au dessus)

suivre la route forestière puis emprunter le sentier aui monte vers le Taillon, rejoindre la tongne et la forêt de Sihon, de là, par la route forestière et les pentes sous la cabane Brunet, rejoindre ladite cabane ! 2103 m

 

De la cabane la direction est Sud Ouest en direction de la chaux, remonter les vallons qui se succèdent ! pour atteindre le pied de la partie sommitale. Remonter cette "arête" jusqu'au sommet : 3083 m

 

descente

Poursuivre l'arête vers le nord ouest où l'on remet les skis

Descente par le Goli du Rogneux et la comba Servay pour rejoindre la route forestière sous la cabane Brunet

Descente par la route forestière

 

Récit :

 

 

Il est 10 h quand je quitte la voiture. Un père et sa fille me demandent conseil pour mettre leur skis de rando équipés de TLT de location. Je leur explique les 3 positions de la butée arriéré et je file, d'abord par la route puis par le sentier forestier. Je dépasse un premier groupe parti 5 minutes avant moi. Puis dans la forêt, une jeune femme à l'agonie, elle n'ira pas jusqu'en haut me dis je ...  oui il y a plus de 1800 m de déniv (1970 m d'après mes données du GPS ! mais ça, je ne le saurais qu'après), alors ça m'étonnerai qu'elle atteigne le sommet si elle coule une bielle au bout de 300 m !

Je rejoins la cabane Brunet pour une première courte pause. La cabane est ouverte et le gardien a préparé ses tables pour les futurs clients ( à priori pas d'héliskieux aujourd'hui, la face nord n'a pas l'air tip top !)

 

Je poursuis trnaquillement, je vois au loin un skieur (il doit avoir 3/4 d'heure d'avance sur moi) c'est étonnant, ce matin, le parking affichait complet ! Me voilà dans le dur, à 200 ou 300 mètres du sommet, la courte nuit (merci à Paul, camp to campiste qui m'a envoyé un post à 1 h 34 du matin m'indiquant qu'il était intéressé pour une sortie ski de rando samedi dimanche !...) et le voyage, ça ne donne pas une forme parfaite...

La fin est un petit calvaire (tout est relatif, j'avance quand même sans choir et sans que Marie Magdeleine ne viennent m'essuyer le visage, il n'y aura pas non plus de Simon de sirène venant me porter mon sac...) Sous le soleil et la chaleur devant la magnifique face Nord du Petit Combin et sa non moins magnifique arête des Avagères vaincues dans la tempête à l'automne dernier !

Voilà le sommet et sa croix, mon 3ème Rogneux (le premier en raquettes avec sandrine il y a 15 ans)

je me fais un bon gueuleton avant de redescendre. Je poursuis sur l'arête avant de prendre la combe assez raide, croisant au passage deux skieurs équipés lourds avec lesquels j'échange quelques mots !

Puis c'est la descente, but du jeux : trouver la meilleur neige ! Au départ poudre tassée un peu lourde, je me cale près des rochers , touchette, flûte, mais la ,neige est bonne . Au soleil elle a parfois travaillée et est parfois croûtée, mais en choisissant bien...  Puis vient la neige de cinéma ou il suffit de déplacer le bassin pour que les skis tournent, quel plaisir. Je profite de cette descente jusque sous la cabane où il faut reprendre le chemin forestier puis la voiture. où je retrouve mes débutants du départ  avec qui je partage un moment !

 

Une belle sortie de ski de rando, prêt de 2000 m de dénivelé et 21 km de distance

Le défaut : l'oubli de la crème solaire, résultat : un Apoutsiak cramé avec une belle trace de foulard ... Ma Gni Fique !

 

 

Photo

 

P1000562

sous la cabane Brunet

 

P1000565

La cabane Brunet et le mont Fort

 

P1000571le Petit Combin

 

P1000591Petit,  Grand Combin et point de Boveire

Ski de rando : Traversée du Vélan 3727 m: couloir rectiligne

Apoutsiak — Ski de randonnéeValaisADalpinisme

P1000724-2

 

 

 

 

 

3 Jours en Valais

Mont Rogneux 3083 m

Bordierhütte pour une tentative sur le Nadelhorn et descente en hélico

Traversée duVélan : couloir central - voie normale

 

 

 

 

 

 

Magnifique traversée

Avec d'excellente conditions de neige !

 

 

 

Topo :

Depuis Bourg Saint Bernard : se garer au parking et remonter l'ancienne piste de ski (le long du téléski)

Remonter la "gorge " du torrent du perche (raide)  et gagner le glacier de Proz (sous la pointe de Moline)

Longer la base du Vélan, passer sous le couloir en Y et gagner la base du couloir rectiligne.

Remonter le couloir (45 - 50 °) et sortir sur une arête.

Rejoindre le sommet du Vélan au Sud Est.

 

Descente

Basculer toujours Sud Est, passer sous la tête du Riondet et la pointe du Capucin avant de traverser rive gauche du glacier puis de nouveau à droite viser le point  2995 m.

Descendre le couloir (40°)

Continuer sur le bas du glacier de Valsorey

Descendre au mieux le long du torrent de Valsorey

Sur le bas, possibilité de descendre en rive gauche du torrent (passage délicat dans la gorge !)

Rejoindre alors Bourg Saint Pierre

et en stop, Bourg Saint Bernard...

 

Récit

 

Tout commence la veille après l'accident de Steph, l'hélico, l'hôpital, je ramène Steph à sa chère et tendre à Martigny, Elle m'accueille avec un regard noir. C'est même pas de ma faute, Il s'est fait ça tout seul ! Mes arguments ne touchent pas le Cerbère, je m'en retourne dans ma batmobile et m'enfuie vers le col du Grand Saint Bernard. Ah oui, j'oubliais de vous dire qu'au départ de l'histoire on était à la cabane Bordier, Nadelhorn en vue , tracé par des anciens, que tout était cuit, il n'y avait plus qu'à se servir et profiter de leur trace, mais tout a capoté, luxation, hélico, hôpital de Visp et Martigny... Adieu Nadelhorn, Adieu 42ème 4000...

Pour ne pas gâcher le week end donc, je décide de partir au Vélan par le couloir Hannibal (faut mettre un H ou pas...)

Il est déjà 20 h 30, je file vers Bourg Saint Pierre, où je trouve une auberge avec dortoirs, tout ce qu'il me faut. Je rentre dans la gargotte où j'ai l'impression de déranger les tenancières. "Bonjour, c'est possible de dormir en dortoir ?" "Pour combien de personne ." "Une, je suis seul" bégayaiges ! " Elle me répond " Non, ça ne va pas être possible !"  Bon ben je suis parti sans demander mon reste, je me demande si la fille , c'était pas la soeur de Sophie...

 

Je passerais la nuit confortablement installé de la batmobile (que j'avais préalablement équipée d'un matelas)

 

4 h 15 (heure d'hiver) je suis déjà debout, la neige fondue bouillonne sur mon réchaud. Déjeuner, départ pour Bourg Saint Bernard. je me gare, et c'est parti. Le chantier du barrage éclaire la piste de ski, pas besoin de frontale. Je suis seul ! Je remonte la vieille piste. Et passe dans le goulet, où je sens que je vais galérer à faire 100 conversions dans le raide dans une neige parfois verglacée, allez hop, skis sur le sac, crampons aux pieds et c'est parti !

Je me retrouve sur le glacier de Proz, à l'endroit où nous avions butté avec Steph l'année dernière dans la tempête de neige (encore lui...)

Traversée du glacier, je me rends compte que le couloir Hannibal n'a pas l'air tip top, à croire que les guerres puniques ne sont pas terminées et que des éléphants l'ont ravagé, il me semble qu'il y a des passages en glace...

Le couloir rectiligne, ou couloir central, me tend les bras !

Ski sur le sac, le retour, c'est parti.

Parfois il y a des traces, et c'est bien cool, il suffit de les suivre, en plus le sympathique carthaginois qui les a faites , a fait de jolis lacets ! Quand il n'y a plus de trace, ( tout celà du au passage des skieurs qui n'ont aucun respect pour la trace) Je me tape de la faire, et là, c'est plutôt dré dans le pentu, avec le palpitant à fond. Je dois faire de nombreuses pauses pour récupérer !

Je progresse bien dans cette neige bien dure. Au bas je vois des "poursuivants" qui profitent de MA trace !

Voilà le haut du couloir, et le soleil, je me retrouve sur une belle arête et je me faits une courte pause à antécime j'y ai d'ailleurs oublié un demi snickers, que les choucas en profitent !

Voilà le sommet, et le brouillard. Je fais une courte pause avant de basculer dans le grand blanc, on  y voit à 30 mètres, j'ai le nez sur la trace pour ne pas la perdre !

Un passage en glace, j'hésite à le skier, c'est raide, et on ne distingue pas bien la pente. Je décide de désescalader à pied. Je croise pas mal de monde ! Je demande à un groupe en train de faire demi tour si je peux faire un bout de glacier avec eux ! Ils acceptent ! (Il s'agit d'un groupe du CAF de Macon... MERCI !)

la neige est croutée au départ, puis on retrouve de la poudre Miam ! Et le soleil refait son apparition !

Chacun s'en donne à coeur joie. Je fais quelques films pourris (avec le soleil, je ne parviens pas à voir l'écran LCD, et donc le cadrage est aléatoire !

Passage sur une zone de crevasse perfide, un vrai gruyère ! Voilà le couloir de sortie du glacier. Je commence en dérapage avant de faire quelques virages. Je quitte mes accolytes d'un jour qui désirent pique niquer ( bon ben moi pour faire un bon pique nique, je suis équipé leger (j'ai même plus d'eau depuis le sommet !)

Je me retrouve parfois seul,parfois avec d'autres skieurs, dans les vernes  de la descente de la voie normale du Vélan, en gros, il faut suivre les traces.

Passage un peu merdique dans la gorge. Ca ski quasiment jusqu'en bas sans déchausser. Et voilà Bourg Saint Pierre la maudite, je m'apprête à faire du stop quand un autochtone me propose  de me remonter avant même d'avoir commencer à lever mon pouce (il doit vouloir rattraper le coup de la tenancière de la veille) Et en 5 minutes me voilà à Bourg saint Bernard grâce à ce Valaisan (organisateur du trail du Vélan, je mettrais un lien ultérieurement !)

 

Quelle belle journée !

 

Photo

 

P1000665-2

Le Mont Blanc , peu après le lever du soleil

 

P1000681Le couloir rectiligne, le bien nommé !

 

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Dans le couloir, ambiance

 

 

P1000706-2

On passe sous le brouillard sur le glacier de Valsorey

 

 

P1000708-2gavage

 

 

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Sous les séracs

 

P1000724-2Couloir de sortie du glacier en rive gauche

Mont Rogneux - Hélico à la cabane Bordier - Traversée du Vélan

Apoutsiak — Ski de randonnéeValais

La traversée du Vélan

C'est ici !

 

P1000584.JPG

Vendredi : Mont Rogneux par la cabane Brunet à la journée

 

 

 

 

P1000643

Samedi, montée à la Bordierhütte en 4 h 30

descente en hélicoptère à Gasenried en 3 minutes

Helicoptère 1, cordée Peiti-Ledoux zero !

 

 

 

P1000681.JPG

Dimanche Traversée du  Vélan depuis Bourg Saint Bernard

Montée par le couloir rectiligne

Descente par la voie normale

 

 

 

Alpinisme : solo au Petit Combin 3663 m par l'arête des Avagères

Apoutsiak — alpinismeValais

Le Cervin, voilà l'objectif initial, ou le Weisshorn , à la rigueur, la météo implaccable nous a fait renoncé à la gloire ... et nous rabattre (ou plutôt me rabattre, car Anne a opéré un judicieux retrait des opérations) sur le Petit combin (précédé de la pointe de Boveire, voir épisode précédent ...)

P1000291

 

 

 

 

ou...

 

 

 

Topo

 

Montée col de Lâne

  • Depuis Liddes :
    Soit depuis le point 1567m sous les Barmes (entre Liddes et Bourg Saint Pierre)
    Rejoindre le col par Morion, la Dreudze, le Coeur , Plan Palasuit, Ceux de Boveure, le point 2700m bivouac possible prêt du grand cairn au dessus.  Puis le col de Lâne.
  • Depuis Lourtier :
    Par la cabane Brunet Sery et le Grand Charmotane.

Petit Combin 3663m

Du col de Lâne, traverser les 3 cols (et oui, le col de Lâne c'est 3 cols successifs)
Le premier col se traverse par une vire versant N puis par une désescalade en terrain à chamois. Le deuxième se traverse sur le fil.
Remonter ensuite l'arête NW en restant sur le fil ou en contournant les difficultés.
Il y a 3 ressauts : un à 3214m le suivant à 3419m se contourne par la droite, le dernier vers 3506m soit se gravi directement (III+  IV) soit se contourne versant S (rocher délicat...)
Rejoindre ensuite les pentes de neige issues de la face N, les derniers mètres se gravissent en crampons, pente à 35° sur 50m environ.

Retour

Par le même itinéraire.

 

P1000290 arête des Avagères 2

 

Carto - fichier GPS

 

 

 

Récit

 

Pour la première journée voir article précédent  : la Pointe de Boveire par le col de Lâne

 

Durant la nuit, quelques averses de neige, et au loin, quelques éclairs éclairent la tente, pourvu qu'ils ne viennent pas dans le coin... Réveil à 5 h, oui, j'ai décide de flemmarder et j'ai besoin de repos après la journée d'hier...

Je passe la tête hos de la tente, il n'y a pas trop de nuage ( je me demande si je n'aurais pas préféré l'inverse) Petit déjeuner aux céréales avec très peu d'eau (économie...) vers 5h 30 je suis parti sur le sentier du col de Lâne. Le balisage permet de ne pas perdre le sentier repéré la veille. Je passe à la micro source préparer une bouteille d'eau pour la descente et rejoint le col.

 

P1000330

 

Première difficulté traverser le col qui est composé de 3 cols entrecoupés de difficultés... Un cou versant Nord un coup sur le fil, une vire, ça passe... Je surveille du coin de l'oeil le massif du Mont Blanc emmitoufflé de nuages... C'est pas le grand beau.

Le début de l'arête est peu acceuillant : ébouli qui se termine par un bastion raide, en arrivant à la difficulté je trouve un petit couloir assez simple, ça grimpe. je vois qu'il pleut au loin à certains endroits, mais ici pas trop de nuages...

Le rocher est pourri par endroit, même les gros blocs bougent, se méfier à chaque prise, telle est ma devise... Voilà déjà le ressaut 3400 m  m'ais en 5 minutes, je me retrouve dans le brouillard et, il se met à neiger... Dru ! avec du vent, je progresse encore 5 minutes mais il faut me rendre à l'évidence, dans ces conditions, il n'est pas prudent de continuer ! Je fais une vidéo et une photo souvenir, j'aurais déjà pas mal jouer... Je redescends un peu mais 20 m plus bas, le temps se lève, c'est presque le grand beau, courte hésitation et je repars vers le haut.

 

P1000338-copie-1

 

Le rocher à présent est enneigé, j'arrive au dernier ressaut avec un bastion plus délicat que les autres en III+ ou IV (enfin j'suis peut petre pas le meilleur grimpeur pour en juger) 20 m assez raide avec quelques vires. Je progresse lentement, pas le droit à l'erreur, heureusement dans ces parties, le rocher est bon.

Je bascule au dessus, courte descente et une dernirèe ascension pour rejoindre la calotte glaciaire. Je mets les crampons et en 5 minutes je suis en haut.

 

Yes !

 

P1000346

 

Il est 9 h et quart

Le Grand Combin est dans les nuages

mais le soleil est là.

Je reste 5 minutes à photographier et filmer.

La météo ne restera pas la journée au beau...

 

P1000349

 

Début de descente, glacier, puis rochers, je décide de contourner le dernier ressaut par la gauche, ça passe, mais les vires sont en rocher (très) délité ! Ca rejoint le bas du ressaut mais il en reste un peu à désescalader ! C apasse, je poursuis vers le ressaut 3400 m  part un peu trop sur la gauche , c'est assez tentant , il y  a plein d'éperons rocheux sur la gauche et je sais qu'il faut tirer à gauche (l'arête se divise en deux à 3400 m)

Petit coup de GPS et me voilà dans le droit chemin !

Il se met à pleuvoir.

Rocher humide, glissant, j'ai du mal à retrouver les endroits où je suis passé à la montée ! heureusement ça passe un peu partout et par moment il y a une sente !

Ca glisse, il pleut tojujours. Voilà le col et la nouvelle traversée vers le col "randonnée", je ne retrouve même pas le dernier passage qui me permet d'acceder aux bâtons alors que celà fait 4 fois que j'y passe ! Dernière désescalade dans du rocher merdique et les voilà. A présent c'est la bonne pluie, je file vers le bas et retrouve la tente vers midi. Par chance il a arrêté de pleuvoir et je peux démonter la tente "au sec" même si elle est trempée !

Je décide de repartir dans la foulée, mes 20 kgs sur le dos...

Nouvelle pluie, je me gauffre dans les rochers mouillés (ça devait arriver...)

Je suis le balisage avec attention, le brouilalrd est là et la pluie forte commence à traverser les vêtements déperlants !  Je descends à mon rythme , sans excès. L'alpage du coeur arrive, je décide de le contourner par la droite pour éviter le Cerbère y résidant !  Discrètement je passe sans les sentes à vaches qui contournent l'alpage, afin de ne pas réveiller Brutus, chien de l'apocalypse , grand dévoreur de mollets devant l'éternel.

15 minutes plus tard, j'apperçois la queue d'un animal, un chien ou une chèvre. Flûte c'est un chien, il me repère, stressssse. Je le menace de mon bâton dans le but qu'il conserve ses distances ! Le proprio le rappelle, sans conviction. Je passe au dessus des deux chiens, Brutus grognant  l'intru que je suis ! Je passe, et file sur le sentier sans demandé mon reste, dire que j'ai contourner l'alpage du Coeur pour rien ...

Tout se poursuit sous la pluie, les cuisses sont mouillées par la pluie battante, la descente est un peu longue à mon goût et surtout trop chargée !

 

Voilà la voiture, je suis assez fier de mes 2 jours, ça n'était pas gagné, et je suis passez entre les gouttes ... ou presque !

Je me change à la voiture avant de rentrer sous la pluie

 

P1000367

 

Photos

 

 

 

 

Pointe de Boveire 3212 m arête Est

Apoutsiak — alpinismeRandoValais

Jolie rando Valaisanne un peu caillouteuse - nous appellerons ceci une randonnée alpine !

 

P1000251

 

 

 

 

 

Topo

 

Départ depuis le hameau sous les Barmes entre Liddes et Bourg Saint Pierre sur la route du col du Grand Saint Bernard

Possibilité de rejoindre le pied des difficultés par Lourtier, la cabane Brunet et Pron Sery et le pied de l'arête Est  (non décrit ici)

 

Montée

 

Du point 1567m en dessous des Barmes, prendre le sentier qui rejoint Morion (Balisage jaune) puis rejoint la Dreudze et le Cœur (attention aux chiens !) (Balisage jaune jusque là).
Rejoindre le point 2341 Plan Palasuit par le sentier NE puis direction W Creux de Boveire (balisage blanc et Rouge jusqu'au col de Lâne , balisage efficace le sentier est parfois mal marqué) Avant de reprendre  NNE pour rejoindre le col de Lâne 3033m.
Remonter quelques dizaine de mètres à droite (balisage bleu blanc à présent ) descendre au N, Bien suivre le balisage, passage de barres rocheuses câbles barres scellées ! Une fois sur le plat, traverser le torrent et rejoindre au mieux l'arête E, gagner par de gros blocs le sommet.

Descente

Par le même itinéraire.

 

Bivouac

 

Bivouac possible vers 2750m à l'W du col de Lâne. En fin de saison problème d'accès à l'eau si absence de névé, une mini source est à proximité du sentier vers 2950m. sinon torrent de l'autre coté du col de Lâne (versant Est) à 1 heure ! (eau très minéralisée !)

 

 

carto - fichier GPS

 

 

 

 

 

Récit

 

Au départ , nous avions prévue une virée au Cervin, en traversée par l'arête du Lion ou au Weisshorn par l'arête Est, depuis le début de la semaine, la météo semblait affirmer qu'elle aurait le dessus avec un Week end foireux, Anne se désistait, elle ne voulait pas voir la débâcle, je changeais les plans pour un truc ou ça pouvait jouer : gravir la pointe de Boveirele Vendredi et le petit Combin le Samedi, le dimanche étant consacré à la chute de la pluie !

 

8 h 30 au dessus de Liddes gros sac (plus de 20 kg je crois) oui, j'ai une tente 3 places ...  Et c'est parti sur le sentier qui grimpe efficacement ! je rejoins l'alpage du coeur ou un premier chien se met en position pour protéger les poules ! Je contourne l'obstacle, ainsi que le chalet et poursuit au dessus quand tout à coup, je vois un énorme chien déboulé, tous crocs dehors, Cerbère agressif, j'ai lu dans son regard, le souhait de m'arracher un membre ! Mon sang ne fait qu'un tour je le menace de mon bâton, ce qui ne ralenti pas sa course effrénée ; je décide de taper par terre avec l'un d'eux, il se brise , mais l'opération obtient du résultat, la course s'arrête nette, Pyram rebrousse chemin, tout en gardant en vue mes frêles mollets ! Je poursuit mon chemin, surveillé à distance par le molosse grognant, je décide de contourner cet alapge du coeur au nom peu adéquat !

 

La rando se poursuit, je perds par moment quelque peu le sentier (la sente devrais je dire) parfois peu marqué !

sous le poids, mon corps pli et je m'accorde une pause non prévue : courte sieste dans les chardons : bien agréable. Je repars pour trouver mon lieu de bivouac : vers 2750, dernier endroit sans trop de caillou, un muret a déjà été installé : Y a plus qu'à !

Je pause tout le matos inutile et poursuit vers le col de Lâne, repérant une micro source vers 3000 m ( la seul source dans le coin, à près de 40 minutes de la tente !

Au col de Lâne, l'idée de départ était de gravir l'arête Sud Est ! Comment décrire l'endroit... Un grand gendarme en dalle sur l'arête, plongeant sur une abîme à droite (au dessus d'un raide pierrier) et à gauche, ben la dalle qui descend 100 m sous le col avec quelques vires !

Je me décide pour tenter le coup à gauche ( à droite c'est impossible !)

Je prends une vire, puis une autre, rapidement je me rends compte que c'est assez engagé, surtout en solo... Je repère l'arête Est qui a l'air d'un gros tat de caillou, je vais perdre pas mal de temps, mais là au moins ça passera , retour au col de Lâne pour une nouvelle tentative, je redescends versant cabane Brunet, câbles, chaînes et tout le toutim pour perdre 150 m environ, en bas il y a un torrent à l'eau grisatre, j'en remplie ma gourde et la laisse là décanter ! (gros souci d'eau pendant les 2 jours !)

Je remonte le pierrier instable et gagne bien fatigué le sommet de la pointe de Boveire où je m'octroie une sieste (s'il y a bien un domaine où je suis champion, ce sont les siestes ! avec peut être la détection des hypothétiques fenêtres météo...)

Redescente à la bouteille, je bois l'élixir (en partie) et remplie derechef mon récipient !

Remontée au col de Lâne puis repérage de la base de l'arête des Avagères du Petit combin, ça sera fait pour demain matin dans la nuit...

Ca passe mais ça n'est pas si simple, du beau terrain à chamois, parfois merdique !

 

Retour à la minisource où je refais le plein d'eau puis à la tente que je monte, il est déjà 17 h, j'ai fait plus de 2000 m de dénivelé aujourd'hui, je suis cuît !

 

Sieste, repas et gros dodo, bercé par le doux bruit des averses sur le toit de la tente ...

 

Photo

 

P1000251Le dolent fait le cake !

 

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Le massif du Mont Blanc depuis l'alpage du Coeur, le mal nommé

 

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La Pointe de Boveire et le col de Lâne

 

P1000269Aiguille d'Argentière et Chardonnet

 

P1000280Depuis le col de Lâne, l'arête envisagée au départ...

 

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Petit Combin, arête des Avagères depuis le sommet

 

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Grand Combin derrère le Combin de boveire

 

P1000319Coucher de soleil depuis la tente

 

Ski de randonnée : Rimpfischhorn 4199 m

Apoutsiak — Ski de randonnéealpinisme4000ValaisStephZermatt

 

Topo
 
Montée  à la Täschhütte 2701 m
En voiture, de Täsch, traverser le village et prendre à gauche une petite rue qui monte à l'Est. La suivre jusqu'à Täschalp et Ottafe 2205 m. Pour info, il y a un refuge de l'Europaweg à täschalp !
Remonter la piste de 4x4 qui longe les paravalanches de Rotbach puis la piste qui part à flanc sous la Wissgrat. Prendre le sentier qui raccourci la piste ! toujours à flanc . Par un petit sentier en lacet atteindre le refuge !
 
Rimpfischhorn
de Täschhutte remonter vers Chumibodmen (sentier quand il n'y a plus de neige !) et poursuivre vers la partie gauche de l'alphubelgletscher.
remonter vers 3450 m au "sommet" du Vorder wand.
 De là, 80 m de descente bien négociée permettent de rejoindre le glacier de Mellich à ski (Mellich gletscher)
Remonter le glacier en passant sous les 2 éperons 3550 m puis 3650 m avant de passer sous al face Nord Rejoindre le Rimpfischsattel (Crevasses... Grosses sur le haut), lieu du dépot des skis.
Vu du sattel, il y a deux couloirs,  à droite d'un gros éperon. Remonter le couloir de gauche sur les 2 /3 puis basculer à gauche vers la face Nord (III) Remonter un second couloir au mieux (relais en place à contrôler !) et gagner l'antécîme puis le sommet du Rimpfischhorn 4198,9 m par une aérêt aérienne puis des rochers faciles !
Descente
Par le même itinéraire.
ou :
Variante , pour éviter la remotnée sur l'alphubelgletscher on peut descendre  le mellichgletscher puis rejoindre la morraine et le sentier (en rive droite) passer sous le point 2731 m puis suivre le sentier à flanc avant de remonter à la Täschutte (en fait c'est pas très rentable, mais vu qu'on l'a fait, je la propose...
 
Carto Fichier GPS
 
 
Récit
 
Comme souvent, tout commence à Martigny, sur l'aire du Grand Saint Bernard. Et zou, dans la voiture de Steph avec armes et bagages, direction Täsch. On merdouille un peu pour trouver la route de Täschalp, puis remontée jusqu'à l'alpage. Position gros portage, ski sur le sac, bouffe et matos d'alpi. Heureusement, il n'y a qu'une heure de marche.  Je pars devant, et file comme le vent, la forme a l'air là ... (à suivre) Refuge en vue, marmottes à foison, tout va bien.
Dans le refuge d'hiver, c'est grand confort, poëlle, buches, eau à volonté, toilettes 3*, Rien à redire !
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Le lendemain matin, parès une nuit torride (oui, on avait mis plein de buches au couchage et ça avait chauffé... ), réveil 3 h 15 ! A 3 h 45 nous sommes en route , skis sur le sac, pour atteindre la mise en place des skis une heure plus tard. La lune nous offre un spectacle magnifique, elle, joue à saute Cervin au milieu de la nuit !
 
C'est parti pour une longue journée de ski !Il fait toujours nuit mais la lune nous éclaire bien !  Couteaux en place, une première pente un peu raide, je laisse choir mon baton (et oui, je ne suis pas trop bien réveillé) ce qui me permet de me taper une courte descent een escalier puis une motnée (et oui, il y avait des rochers à cet endroit là !)
 
On repart, les pentes sont tranquilles à présent. Je file devant petit papillon, qui, comme il se doit... papillonne ! Je fais une pause vers 3450 m en Haut de Vor der Wand (je ne sais pas ce que ça veut dire, c'est dommage ..) Steph me rejoint, on hésite puis on opte pour la traversée coté opposé pour descendre vers le Mellich gletscher. Bon choix ! Ca passe, mais la neige est hyper dure, et les virages vibrants ! Puis nous suivons des traces qui partent rive gauche, ça devient raide! je pars en éclaireur à pied. Je vois des traces de crampons en bas ! Ca doit être par là. Crampons piolet et ski sur le sac, c'est parti. Je passe devant, c'est raide (45 - 50) mais ça passe. Je trouve une longue de neige plaquée que je descends, Steph me suit à distance. Petit pas sur reglette (en crampons) ... grand pas sur reglette (là, Steph a moins aimé ! pour terminer par Grand pas sur  reglette, nappée de gravillons instables (là, il n'arien dit, mais je crois qu'il ma m'audit !) Perso, je m'en suis assez bien tiré, je coterais ça présomptueusement IV en crampon sur dale ... (peut être présomptueux)
Nous rechaussons les skis, pour voir un peu plus loin que notre passage etait parfaitement évitable ! en passant au centre de la langue glacière ! comment perdre une grosse demi heure pour faire 25 m de descente !
Ca repart, sur le grand glacier de Mellich
Ca monte doucement sous le soleil bien agréable.
Nous opérons une pause restauration sous le deuxième éperon.
Ensuite c'est sous la magnifique face Nord que nous progressons. Il faut faire la trace, nous nous partageons la tache. Et c'est Steph qui gagne le droit de passer DANS la crevasse en premier (et oui, il y a une crevasse où il faut passer à l'intérieur ! Bon il  a déjà des vielles traces et c'est rassurant, mais je trouve plutôt bien que Steph passe en premier ! Courageux mais pas téméraire en fait !  De toute façon , Steph avec ses 45 kilo, il ne doit pas lui faire bien mal à la crevasse, et ça ne garantie  en rien  un passage aisé pour moi !
Bon ça passe, c'est spectaculaire (et ça fera de belles images pour ma vidéo ;-)
La suite, c'est une remontée tranquille vers le Rimpfischsattel, le temps se couvre. On déchausse et on s'encore pour remonter un couloir à la neige inconsistante. Je trace avec parfois de la neige jusqu'au cuisse (ah oui, il faut préciser ici, que pour un petit alpiniste, je suis plutôt grand ! (deuxième précision : par la taille, pas par le talent la grandeur...) Fin de cette double précision ! et suite du récit. Bref, je progresse devant dans une neige profonde et dure à tracer. Je bagarre. Steph me signale de prendre à gauche au deux tier du couloir comme indiqué dans le topo, je pensais que c'etait au premier tiers, mais Steph a le topo inscrit dans les neurones. Et hop, un passage rocheux tout en adhérence (du IV ?) je maitrise, et Steph merdouille, c'est pas son jour, ça doit être  des passages typés GRAND ! Dans l'action il perd un gant que je vois filer sur le névé puis par dessus une barre rocheuse !  On poursuit, il passe devant pour un peu d'escalade et une traversée puis remotnée de couloir en face Nord.  Vien alors l'antécîme (je suis repassé devant ) il termine par l'arête finale et le sommet. quand j'y arrive, on est dans le brouilalrd et on voit juste l'antécîme dommage.  
redescente, Steph passe devant, je suis, on est toujours dans le brouillard. Crux de la voie, je repasse devant, joli pas d'escalade (au retour comme à l'allé ) Steph choisi un autre itinéraire qui passe également. On retrouve le couloir, ca descend rapidement dans de bonnes conditions. On finit par se décorder et se donner rendez vous aux skis !
en bas du couloir git le gant de Steph. On le récu^père et s'est parti pour la descente. On contourne la grande crevasse par le bas puis c'est la déception, on s'attendait à trouver une poudreuse légère, et la neige est diffcile às kier et crouter ensuite. Avant de devenir TRES croutée !
On décide de descendre par le glacier de mellich avant de retrouver un sentier pour le retour au refuge. On parvient à skier une neige légèrement transformée par plaque, presque agréable. 3000 m sortie du glacier, skis sur le sac, gros tas de caillou, morraine immonde, bienvenue  en mai 2012 avec du ski de rando maxi portage ! Heureusement chamois et bouquetins sont de la partie pour ega yer ma descente !
Ca roule, je surveille Steph dans le retro qu'il ne loupe pas les passages clefs !
Ensuite c'est une traversée sur sentier à flanc avant de remonter par un sentier raide vers la Täschhutte  et ses marmottes ! J'ouvre la porte,il est 18 h , -> 14 h 15 dehors ! content de retrouver notre logi, son poëlle  et son confort !
 
Photo
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Ski de randonnée : Alphubel 4206 m

Apoutsiak — Ski de randonnéealpinisme4000ValaisZermattSteph

 

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Topo

De la Täschhutte atteinte par l'itinéraire décrit ici (2701 m)
Enprunter le sentier qui part à droite  puis remonter les pentes  qui mènent à Chummibodmen (sentier quand il n'y a plus de neige) Rejoindre l'alphubelgletscher et prendre la branche de droit een montant.  La suite s'est en écharpe (pente un poil raide) pour  rejoindre l'alphubeljoch 3772 m.
Tirer plein nord pour atteindre les pentes sous le point 3860 m Remonetr au mieux les pentes raides et exposés (séracs - crevasses) qui montent à l'est de l'antécîme 4188 m de l'alphubel  puis par l'ar$ête facile rejoindrel e sommet (4206 m
descente : par le même itinéraire !

Carto fichier GPS



Récit

Après les 14 h d'action de la veille, j'avais les jambes un peu lourde au réveil à 3 h 15 ! Décollage plus lent, nous sortons du refuge vers 4 h 10 et je me mets dans les pas de Steph sur le sentier , pour finir ma nuit ! Ca grimpe rapidment (nous connaissons) pour rejoindre Chummibodmen et nous pouvons enfin mettre les skis. Lever de soleil magnifique ensuite, je passe mon temps à faire des films et des photos, c'est magnifique, trop beau comme disent mes enfants, l'expression s'y prette ici ! Steph en profite pour me larguer !  Je me retrouve à 5 minutes .  Petite pause et rattroupement du groupe (de 2 !) et ça repart, nouvelle photo et nouveau largage, les même causes occasionannt les mêmes  conséquences !  Petit passage raide, je rejoins Steph le soleil nous éclaire pour atteindre le col et c'est bô !
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Courte pause, nous décidons de prendre au mieux à flanc pour rejoindre la partie finale, je suis devant pour cette traversée qui semble crevassée (vue du dessus ...) Au pied Steph passe devant, j'ai les grosses jambes avec le long parcours de la veille, mais je ne le sens pas motivé pour tout tracer ... Bizarement je me retrouve devant dans la partie raide, sous les séracs et sur les crevasses.. étonnant non ? Quel curieux hazard. En plus, je suis à l'agonie donc je n'avance pas, et bizarrement, Steph ne me rattrappe pas ! ... Je trace au mieux, le sérac au dessus de la tête, désagréable... Enfin je quitte la partie exposée pour poursuivre entre les crevasses, pas compliqué, mais il ne faut pas glisser, le paysage est magnifique : Fletschhoprn, Lagginhorn, Weissmies, Strahlhorn, Rimpfischhorn, Allalinhorn et à droite ,le Taschhorn, un bon souvenir pour moi ! Steph ne me rejoint pas, j'arrive sur l'arête, magnifique jusqu'au sommet où une nouvelle croix a pris place ! (il y a m^me les noms des sponsors en dessous...)
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Steph me rejoint, Nous ne passerons pas la journée au sommet pourtant l'endroit est agréable et pas trop venté.
Début de la descente, ça passe, la neige est correcte, nous enchainons les virages dans la transfo correcte, il faut profiter de cette , sans doute , dernière course à ski de l'année !
Nous décidons de traverser à flanc pour éviter de repeauter, et bingo, ça passe jusqu'au col sans souci. La suite, c'est plaisir garantie dans une neige excellente, Nous rejoignons Chummibodmen où il faut commencer à viser pour skier (viser entre les rochers) Pour la fin ce sont des lichettes de névés... avec plus ou moins de déchaussage (en fonction de la volonté de protection de la semelle des skis). Nous quittons les skis à 15 minutes du refuge !
Dernier repas avant d'aller au jardin des Oliviers sur la terrasse du refuge ! avant une descente portage agrémentée de marmotte vers Täschhalp, en moins d'une heure, nous sommes en bas !
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Photo

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Lever de soleil sur le Cervin et la Dent d'Herens
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De la Roccia Nera au Breithorn
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Steph et le Rimpfischhorn
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Le Rimpfischhorn
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Steph
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L'alphubeljoch

P1020281Allainhorn Stahlhorn et Rimpfischhorn  - crevasse sous le sommet

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Le Cervin s'embrume... par l'Italie bien sûr !
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Le Täschhorn
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Arrivée au sommet
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Descente - Steph

P1020324Marmotte aux aguets sur le chemin du retour !

Ski de Rando : le Métailler 3212 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeValaisSteph

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Topo

 

Depuis Siviez : prendre la route du barage de cleuson et sous le Tsalet Vio, prendre le sentier qui monte. Rejoindre Maretse puis l'alpage de Chervé (2260 m) par le sentier. Remonter le vallon sous le Clocher de Noveli, passer Crouille Grantze. Remonetr au mieux vers l'éperon Est de l'arête Nord et rejoindre cette arête Nord à pied (par l'éperon) Poursuivre Sud Sud Est à pied vers le Metailler (plusieurs antécîmes déprimantes !)

 

Récit.

 

Steph me rejoint vers 9 heures à Nendaz. Nous filons vers Siviez, Super Nendaz. Peautage dans le souk du parking de station de ski surpeuplé. Et c'est parti. La trace est faite, impecc, nous nous élançons. Un rapide nous dépasse, avec l'allegresse du gars en forme, nous avons la forme des hivers sans neige (surtout pour les Franc Comtois), c'est à dire petite...

A l'alpage de chervé, c'est le beau temps. répétition avant le couloir Hannibal de dmain ... miam miam ...

 

Je passe devant et largue Steph, qui papillonne dans le vallon. Courte pause, il fait bon. 

 

Nous poursuivons, Je relargue Steph.  Je rejoins le lieu des déposes des skis. Je remonte l'arête à pied. C'est gavé de neige.  Une antécîme... 2 antécîme, le temps s'est couvert, il fait gris. Voilà le sommet... Je trace les derniers mètres avec de la neige jusqu'aux cuisses. Enfin le sommet... Non c'est une antécîme... pas sûr... Est ce que le sommet plus loin est plus haut. coup d'oeil sur le GPS... Le sommet, il est plus loin ! Je laisse tomber. Photo. Je décide d'aller à la rencontre de Steph. Je le rejoins dans le jour blanc à la deuxième antécîme. Il n'ira pas plus loin.

Nous redescendons aux skis. Puis chaussons les skis. Ski délicat dans la premièr partie, les cailloux sont proches. Ensuite, c'est jour blanc, et vu que l'itinéraire comporte des petites remontées... ben on galère. On ne voit plus la pente. on essaie de repérer au mieux les traces laissées par notre prédecesseur... Galère integrale. Dans une neige qui semble correcte, c'est rageant. Nous rejoignons l'alpage de Chervé sous le brouillard, ça skie un peu mieux ! puis c'est la piste jusqu'à Siviez. Nous croisons deux baladeurs en raquettes avec leur chien, je les passe sans m'arrêter !  Je poursuis, j'entends de furieux  abboiements derrière moi. Ca doit être Steph qui a croisé le chien... Je m'attends à le voir arrivé les vêtements déchiquetés... il n'en est rien, mais la recontre s'est mal passée !

 

Retour à Siviez

 

Photo

 

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Tous débutait sous els meilleurs hospices... avec le soleil

 

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Au dessus de l'alpage de Chervé

 

 

P1010052La suite

 

P1010054Stéphane

 

P1010059L'antécîme Nord ( la première...)

 

P1010061Stéphane batifole...

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L'antépénultienne antécîme, c'est plus le grand beau !

 

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Stéphane sur l'arête

 

P1010074Une petite éclaircie avant le jour blanc continu !

Tentative et but au couloir hannibal au Vélan ! 3727 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeValaisbutSteph

Ski de randonnee 2010 5612

 

Léger but au Metailler la veille, la vengeance était de mise,  j'etais assez motivé pour réaliser un petit hold up : gravir le couloir Hannibal en Février et redescendre par la voie normale. monter à 3700 en cette saison, c'est rare !

Je voyais déjà le compte rendu sur camp to camp et sur skitour. Avec les commentaires élogieux et admiratifs.

"Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de ..."

 

 

 

Steph m'avait dit beau mais nuageux mardi, très beau mercredi et, nous étions mercredi. Nous pouvions engager la dernière guerre punique !

 

Réveil 4 heures


1 heure de route pour rejoindre Bourg Saint Bernard, Nous partons à la nuit noire. GPS en moins, ça évite de merdouiller l'itinéraire à 5 heures du mat dans le noir. Départ à la frontale avec en éclairage, la carrière de Bourg saint Pierre et son bruit permanent.

 

Matos au complet : 2 piolets, broches, crampons,casque, broches, corde... Nous somems lourdement chargés, il faut ce qu'il faut. On apperçois la lune , quelques étoiles, pas mal de nauges...  Steph monte à son rythme, je suis devant, (j'ai pas l'habitude, d'habitude, Steph, même quand il trace dans 40 cm de poudreuse, il me largue...) Bref, je surveille que l'on ne se perde pas de vue de frontale. Et je remonte la piste de ski fermée de bourg Saint Bernard. Pause technique au sommet  du tire fesse, le bien nommé. Il fait gris avec du grésil, ça sent le but, j'en fais part à Steph.... Qui a l'air plutot sur de lui. On verra au pied du couloir. La pente devient plus raide, la neige est inégale, poudreuse lourde par endroi et dure limite verglacée à d'autre. Il faut rester sur les parties non verglacées, c'est à dire à gauche d'un couloir ce qui necessite de faire des tonnes de conversions (oui, pour une fois, je n'ai pas pris mes couteaux pensant , à tort, que je n'ene aurais pas besoin !

 

Je vois en dessous que Steph fait une pause "couteaux" alors qu'il m'avait dit qu'il ne les prenait pas, le chien ! Cette portion ne s'arrêtera donc jamais. On ne voit plus la lune, ni les étoiles, tout est bleu, bleu mauvais temps avec du vent et la neige. J'attends Steph pour qu'il trace un peu, On pourrait aller à la pointe de Molenne, ça éviterait le but basique (c'est sophie qui lui a dit qu'il yavait un plan B) CA sera toujours ça.  Nous remontons. On aperçois à peine la paroie du Vélan. 2800 m  Nous sommes au niveau du glacier de Proz. La consigne, trouver un rocher pour faire une pause. Steph en trouve un (petit)... Nous voyons la pointe de Molenne sans beaucoup de neige, et vu que nous sommes sans beaucoup de motivvation, nous jetons l'éponge tel l'entraineur de Mike Tyson lors des derniers combats de celui-ci! Serions nous au crépuscule de notre carrière ?

Thé (de Steph) Lion et balisto accompagnés de dates. Doudoune, masque et c'est parti pour la descente dans le jour Blanc. La neige est agréalbe à skier mais on n'y voit pas grand chose. La descente se passe bien. Nous retrouvons la voiture à 10 heures. Et croisons pleins de randonneurs à ski qui partent !

 

On reviendra !

 

Ski de randonnee 2010 5610

C'est précisemment à ce moment là que nous avons fait demi tour ...

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Buuuuuuuuuttttt   !!!!

Ski de rando : Rosablanche 3336 m

Apoutsiak — Ski de randonnéealpinismeLouisfamilleValaisLes 100 plus belles

Rosablanche 3336 m

Traversée Verbier - Col des Gentianes - Siviez

 

 

 

 

 

Topo

 

Rejoindre le col des gentianes depuis Siviez ou Verbier en téléphérique

 

Du col des gentianes 2894 m - suivre la piste de ski qui part à l'Est et descendre dans le vallon de la Chaux.

Mettre les peaux pour remonter par la glacier de la Chaux au col de la Chaux 2940 m

Du col, dépeauter et rejoindre le lac du Petit Mont Fort en longeant le vallon à droite (quelques passages à plat !) 2750 m

Remettre les peaux  et contourner la tête de Momin pour rejoindre le col de Momin (3015 m)

 

REjoindre le glacier du Grand Desert (direction Est, légère descente sans dépeauter)  et remonter le glacier (crevasses) pour rejoindre l'arête Nord Est de la Rosablanche puis direction le sommet. On déchausse à quelques mètres de celui-ci !P1010091-2

 

Descente

Sur Siviez (Super Nendaz)

Descendre le galcier du Grand Desert rive droite

rejoindre les Grans Plans

Plan de la Gouille

La Chaux

Rive droite du lac de Cleuson

Traverser alors sous le barage et par un sentier rejoindre les pistes de nendaz et Siviez

 

Pour la Rosablanche depuis Siviez en aller retour c'est ici !

 

Récit

 

Ce matin là, je me suis réveillé sans réelle motivation. Sandrine me dit : " il fait beau, tu devrais aller faire la Rosablanche !" Comme c'est mignon ... Effectivement il fait grand beau. Agathe et Louis ne sont pas tellement motivé, je finis par décider Louis. Nous patons tous pour Siviez. Sandrine emmenne les filles en luge vers le lac de Cleuson alors que nous prenons le télésiège. Il fait beau, mais bigrement froid... Je gèle sur mon siège. Arrivé au téléphérique des gentianes, hésitation, un panneau indique "hors pistes fermés "! Nous verrons bien. Dans la benne 115 Sardines se font balancer d'un poteau à l'autre. Mais comme on est serré on amême pas besoin de se tenir, personne ne bouge ! D'où l'importance de bien remplir la benne !

Sortie de la cohue, nous nous retroubvons au col des gentianes. J'aide Louis a chausser. Oui, les Silvretta easy go, ne sont pas facile à mettre pour un enfant ! Et c'est parti pour une courte descente sur piste. Au départ bonne neige, puis quelques zones légèrement verglacées. Autour, c'est rempli de poudre... A suivre. Nous quittons la piste pour une traversée, l'itinéraire est tracé ! On peaute, J'équipe Louis qui part devant. Je le suis. La montée se passe relativement bien, il déchausse lors de manoeuvres hasardeuses, et je dois m'y coller pour remettre sa cahussure dans sa fix, tout ça dans la bonhumeur , sous le soleil et dans le froid. Arrivé au col, je m'occuppe de dépeauter, il monte un peu à droite du col en m'attendant. Le Rosablanche parrait hyper loin... Elle l'est ! Départ un peu raide mais sans problème. La poudreuse est exquise !  Nous prenons notre temps. Louis est content. Tout se passe bien. Il y a quelques passages à plat qui nécessitent de pousser sur les bâtons mais bon. nous atteignons le bas, il faut repeauter. Un sympathique randonneur en solo nous rattrappe. C'est reparti. Le paysage est magnifique : Grand Combin - Mont Blanc avec l'aiguille du chardonnet comme porte drapeau.

 

La montée devient plus raide, je retrace quelques virages plus doux pour mon chachou ! Le col de la Chaux est en vu avec son pique nique annoncé !

Louis est ravi ! Nous dévorons, il fait un peu froid mais ce coup ci la Rosablanche est en vue. Il faut monter un peu à droite du col avant de redescendre sur le glacier du Grand Désert. La fin va être longue. Nous papottons, chantons et discutons Record (et oui, la Rosablanche est plus haute que la pointe de la Réchasse ! )

 Petit coup de fil à Sandrine pour lui dire que nous serons en retard. Nous croisons un skieur qui descend enchainant les virages dans 40 cm de poudreuse ! Ca donne envie. Je retrace tout le haut pour louis, la trace est trop raide. Y en qui aime  tracer tout debout sur les cales de montées ! Ca m'occuppe ! Nous déchaussons et nous encordons. La fin  est facile mais avec un peu de gaz, louis est impressionné mais ça passe. Et voilà la fameuse Croix et le sommet ! Vue impériale sur la Dent Blanche, Le Cervin et la Dent d'Herens... un petit gout d'été dernier sur ces sommets !

 

Photos - vidéo et nous attaquons la descente.

Moi style petis virages, louis style tout droit dré dansle pentu ! Bonne ambiance. Le glacier est parfois plat, il faut pousser. Louis me gratifie d'une chute après avoir pris de l'éléan... au pied d'une remontée ! Il est blanc  de neige mais heureux.  Ca skie bien, nous sommes seuls. Les descentent succèdent aux plats. Il y a de plus en plus de traces ( et oui,il y a pleins de hors pistes qui descendent du Mont Fort !)

 

Nous rejoignons la prise d'eau au dessus du barage de Cleuson. Je file à vive allure et au sortir d'un virage 2 mètres de vide sous mes skis. Un trou !  Comme dans un bande dessinée je reste deux secondes en l'air avant de m'écraser comme une m.....

Je braille à Louis de s'arrêter avant le trou.Il s'execute.

En fait il s'agit d'une porte de la prise d'eau et je suis passé droit au dessus.

J'ai mal au pied et au bras mais rien de grave. J'aide Louis à mieux passer l'obstacle. sur le coté, c'est moins haut!

 

nous poursuivons le long du barage de Cleuson. Je reste devant pour réfrner les ardeurs de map progénitures. C'est un peu verglacé et je ne veux pas qu'il fasse le grand saut. Tout se passe bien. Sur le plat et le faux plat montant nous utilisons la métohde que nous employons depuis une heure dans ces conditions : nous nous encordons et je le tire tandis qu'il pour sur ses bâtons. Ca le fatigue moins.  Barage de Cleuson. Descente  par la route, un tunnel. Tracversée un peu dure vers les pistes de Nendaz. Et ski jusqu'à Siviez. Nous chopperons la navette de 17 h 30 pour rentrer à l'appart impecc

 

Une de mes plus belles journée de montagne !

 

Photos :

 

 

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Départ du col des Gentianes

 

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La Rosablanche est bien loin !

Col de la Chaux

 

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La Rosablanche et le col de Momin

 

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Le Grand Combin

 

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Sur un replat en descendant du col de la Chaux

 

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Lenticullaire sur le Grand Combin

 

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Le col de la Chaux versant Sud

 

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Panoramique Grand Combin

 

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En remontant vers le col de Momin

 

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Col de momin

sourire en vue de pique-nique

 

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Le glacier du Désert et la Rosablanche

 

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Sur la fin...

 

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Sous le sommet

 

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Dent Blanche

 

 

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Cervin et Dent d'Herens

 

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Grand combin et Combin de Corbassière

 

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Fiers !

 

P1010150Louis au sommet !

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