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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Ski De Randonnee

J'aurais voulu faire un 4000 ...

Apoutsiak — humeurChasseronJuraSki de randonnée

...Mais la météo en a décidé autrement.

 

Nath m'avait gentiment proposé d'aller dormir à Gnifetti, d'y manger des pâtes puis d'aller faire un 4000 à ski au dessus. Proposition alléchante ! J'avais hésité, c'était un peu loin, mais mon attirance pour les 4000 est toujours là.

Jeudi , je prends le bulletin des risques d'avalanche Suisse avant de m'engager. Risque 4 !!! :-( ... sur presque toute la Suisse.

Bref , c'est la loose. Vendredi, je ne sais pas par quel miracle, le bulletin redescends à 3, avec un risque marqué au dessus de 2000 m et de grosses accumulations dues au vent.

Je laisse tomber les 4000 des Monts Roses, je vais me contenter d'un petit Chasseron.

 

Aussi, je me fais un bon petit week end sport : 16 km de trail Vendredi au dessus de Vesoul.

Samedi, un joli Chasseron. Bon , je m'attendais à une poudreuse de neige, Ce fut une neige un peu humide qui m'a accompagnée.  Une fois que j'ai compris où il fallait skier, je me suis fait de belles descentes ... 1400 m de déniv et un joli soleil !

Et Dimanche, nous sommes montés à Nancy pour le semi marathon de Nancy ( tout ça pour être dans un bon sas lors de Marseille Cassis...) ( oui Sandrine a décidé que nous ferions Marseille Cassis cet automne...). J'avais pour objectif faire moins d' 1 h 30... Bon alors ma semaine sport à fond, plus un vent de face continu ( pourtant la course faisait des boucles mais j'ai eu l'odieuse sensation de courir en permanence face au vent ... ) la fin du semi étant dantesque : une énorme averse pendant les 20 dernières minutes (certains on eu la grêle). Bilan de mon plan d'entrainement catastrophique, de ces conditions météo peu favorables et de mon léger surpoids... 1 h 33 et 34 secondes. Bon, je me suis bien amusé, et ça me permettra de ne pas me mêler à la plèbe lors de Marseille Cassis !

Heureusement qu'il y a les semaines de garde pour récupérer !!!

J'aurais voulu faire un 4000 ...
J'aurais voulu faire un 4000 ...
J'aurais voulu faire un 4000 ...
J'aurais voulu faire un 4000 ...
J'aurais voulu faire un 4000 ...
J'aurais voulu faire un 4000 ...

Ski de Rando : Brèche Puiseux - glacier du Mont mallet

Où j'ai reformé la mythique cordée avec Anne.

 

Vidéo :

Topo :

Prendre le téléphérique de l'aiguille du midi ( 50 € l'aller simple, info mars 2019).

Descendre à pied l'arête effilée et chausser au pied de l'arête, descendre soit la vallée blanche classique, soit le grand envers soit le petit envers (ou même la vallée noire en rive droite)

Sous le refuge du requin ( 2516 m) traverser au mieux le glacier au niveau de la salle à manger (séracs) Gagner le pied du glacier des periades. Le remonter en rive droite.  Vers 3100 m passer la rimaye et mettre les crampons pour remonter le couloir ( 45°)

Jusqu'à la brèche puiseux. 3432 m

remonter l'arête à gauche jusqu'au bivouac des Periades.

Un rappel de 60 m ( ou 2 de 30-40m) permettre d’accéder au glacier du Mont Mallet.

Descente à ski (crevasses séracs) de la rive gauche du glacier. ainsi que de celui de Leschaux

Descendre la mer de glace et remonter à la buvette des Mottets avant la descente par la piste sur Chamonix

Ski de Rando : Brèche Puiseux - glacier du Mont mallet
Ski de Rando : Brèche Puiseux - glacier du Mont malletSki de Rando : Brèche Puiseux - glacier du Mont mallet
Vallée BlancheVallée Blanche
Vallée BlancheVallée Blanche
Vallée BlancheVallée Blanche

Vallée Blanche

Récit :

 

Les cordées se font et se défont. J'avais proposé la sortie à Nath, qui m'appelle quand je suis sur la route, trop malade pour envisager le projet. La loose. Heureusement que j'avais également proposé à Anne la sortie. On va reformer la mythique cordée des 82 4000...

Je me retrouve à Cham' un peu tôt. J'ai le temps de trouver une place de stationnement. Et je me fourvoie comme un débutant pour trouver la caisse de l'aiguille du Midi, où je m'octroie une petite sieste.

Je me pose. Je suis le deuxième dans la queue !!! Anne arrive avec Thierry (qui a prévu de faire du vélo pendant que nous skierons) .

On papote, notre dernière course ensemble, mon 82ème 4000, le Zinalrothorn, plus de 2 ans, déjà !

Et zou, un téléphérique, et zou un second. Les sardines biens serrées dans leur boite, mais c'est le prix à payer... On s'équipe dans le couloir et on file. Erreur, avec ma haute taille, mes skis, sur le sac,  touchent le haut de la grotte, m'obligeant à des contorsions me permettant de ne pas abimer mes précieux engins...  Paysages magnifiques après la grotte de glace, Go !

Descente tranquille sur l'arête. On chausse et on décide de partir pour le grand envers. La neige est bien dure et dégue alors qu'elle était annoncée bonne. Petite déception. Elle reste skiable. On tire à gauche, tout en se méfiant des crevasses et des séracs. Quelques passages raides. Ca passe pour l'instant. On se retrouve dans le couloir sous l'aiguille du Plan. Reste à descendre. Il fait froid, un froid vif, qui te gèle les poils du nez, on a tout enfilé : doudoune, goretex et mes nouveaux gants millets dont je suis pleinement satisfait ! ( non, non, je n'ai aucun sponsor !!! Enfin, si quelqu'un de chez millet lit ses lignes... à bon entendeur )

Le glacier est sec, il y a quelques passages bien raides, bien glacés, qui nous font hésiter. On se retrouve au dessus du refuge du requin et on rejoint la vallée blanche. On traverse le glacier et c'est la pause pour remettre les peaux.

Anne arrive 5 minutes plus tard, elle s'est croutée sur la plat, je n'avais rien vu !

 

 

 

Remontée du glacier des PeriadesRemontée du glacier des PeriadesRemontée du glacier des Periades
Remontée du glacier des PeriadesRemontée du glacier des Periades
Remontée du glacier des PeriadesRemontée du glacier des PeriadesRemontée du glacier des Periades

Remontée du glacier des Periades

Il y a du monde bien au dessus de nous. On est un peu en retard. Rien d’inquiétant. C'est parti sur le glacier des Periades. La trace est bonne mais verglacées. Ça grimpe bien dans un toujours magnifique paysage. On discute, Je sens bien que comme d'hab, je freine Anne qui a beaucoup plus la pêche que moi, Rien n'a changé ! dans l'ombre, il fait toujours aussi froid.

Au loin on voit des skieurs dans le dur, mais on ne les rattrape pas. Le couloir apparait au dernier moment. 15 alpinistes sont dedans. On arrive à la rimaye, où un gars sympa me reconnait. Il me dit qu'il fait demi tour. J'essaie de l'encourager, en lui disant qu'il ne reste plus grand chose mais je sens que son guide n'est pas prêt de changer sa décision. Il me conseille de passer par la droite du glacier à la descente.  Conseil noté ! Petite pause, on remonte jusqu'au dépôt des skis. Puis on file dans le couloir, crampons au pied, tout en discutant (on n'a pas arrêté !)

Je profite du paysage pour faire quelques images. Trô Bô !

Anne trépigne derrière.

Je la laisse passer, et me fait larguer direct. J'avais pourtant l'impression d'avancer. Retour à la dure réalité pour moi, je pensais être rapide comme le guépard, je ne suis qu'un escargot qui avance avec peine !

Avec l'excuse des vidéos , je parviens à reprendre ma position de leader, l'honneur est sauf.

De l'ombre, nous sommes passés au soleil, c'est l'été d'un coup. Je sue à grosse goutte, on a hâte de faire une pause afin d'enlever des couches de vêtement. La raideur du couloir y est peu propice. Les acides gouttes de sueur viennent sournoisement jouer le rôle de collyre dans mes yeux. Ça piiiiiiqueeeee !

dire qu'il faut atteindre le bivouac pour changer de tenue.

Couloir de la Brèche PuiseuxCouloir de la Brèche Puiseux
Couloir de la Brèche PuiseuxCouloir de la Brèche PuiseuxCouloir de la Brèche Puiseux
Couloir de la Brèche PuiseuxCouloir de la Brèche Puiseux
Couloir de la Brèche PuiseuxCouloir de la Brèche Puiseux

Couloir de la Brèche Puiseux

Ski de Rando : Brèche Puiseux - glacier du Mont mallet

J'arrive donc en tête à la brèche, ma sournoise manœuvre ayant portée ses fruits.

Bon, la brèche porte bien son nom, il n'y a pas de place. C'est le périph aux heures de pointe. J'ai même du mal à voir le paysage de l'autre coté. Les guides descendent en moulinettes leurs clients à la vitesse de la lumière. Pressés de rentrer à Cham' voir leurs épouses.

Étant donné qu'on avait pris la décision de monter au bivouac. Je pars à gauche, sous les cordées pour rejoindre l'arête. Et gravir les 50 m qui nous séparent du bivouac. Quelques pas d'escalade faciles, et nous arrivons à ce bijou : le bivouac des Periades. Pause pique nique et photo, le lieu s'y prête !

 

Avec le vent on a gardé nos couches de vêtements, d'autant plus que la suite est à l'ombre, la nuit tombe vite sur le glacier du Mont Mallet.

 

S'en suit le rappel. Anne part le poser, mais il me semble qu'elle hésite. On a perdu nos automatismes. Je délove la corde et lui passe, incompréhension, hésitation. On a failli balancer le rappel sans l'attacher. Ça ne nous est jamais arrivé. Je finis par contrôler chacune des ces actions. Elle hésite même lorsqu'elle met en place son Machard. A la fois, une bonne hésitation vaut mieux qu'une chute certaine ...

Nous qui avons fait plus 100 rappels en haute montagne ! ...

Finalement elle part, doucement, dans ce couloir  assez long. Vient mon tour. Go, je pars, le sac lourd avec les skis dessus, qui me tire en arrière. La corde est longue à passer. J'arrive en bas tout essoufflé.

Brèche Puiseux - Bivouac des PeriadesBrèche Puiseux - Bivouac des Periades
Brèche Puiseux - Bivouac des Periades
Brèche Puiseux - Bivouac des PeriadesBrèche Puiseux - Bivouac des PeriadesBrèche Puiseux - Bivouac des Periades

Brèche Puiseux - Bivouac des Periades

Ski de Rando : Brèche Puiseux - glacier du Mont malletSki de Rando : Brèche Puiseux - glacier du Mont malletSki de Rando : Brèche Puiseux - glacier du Mont mallet

Le glacier est déjà en grande partie à l'ombre, mi février, sou la face Nord des Jorasses, le soleil se couche tôt. On a décidé de suivre les conseils du guide croisé à la montée. Passer sous les Jorasses pour avoir la meilleur neige. Le défaut, c'est qu'on a pas le temps de remonter pour basculer de l'autre côté. Il faut traverser au milieu et au milieu il y a des crevasses et des séracs. Coup de chance il y a une trace qui y part.

On suit donc la spectaculaire trace. Entre crevasses et séracs. Le ski léger, très léger, on a bien conscience de skier sur des œufs, et si la coquille se brise... c'est la grosse chute ! Longer un sérac, louvoyer entre deux crevasses.  Finalement, la trace tente de traverser le complexe glacier mais n'y parvient pas, il faut remonter un peu pour retrouver la descente classique, en rive gauche. On parvient à enchainer les virages. La neige est bonne même s'il y a eu beaucoup de passage !

 

Le paysage est impressionnant : Les arêtes de Rochefort et les Grandes Jorasses, pleine face nord,

La verte les Droites les Courtes ! Tant de jolis sommets déjà gravis ! :-)

Championnats du monde de Verticalité ou de sommets mythiques (quoi que les guides russes à l'Elbrouz ne connaissaient pas la verte, ça m'a déçu !)

Descente glacier du Mont MalletDescente glacier du Mont Mallet
Descente glacier du Mont MalletDescente glacier du Mont Mallet
Descente glacier du Mont MalletDescente glacier du Mont MalletDescente glacier du Mont Mallet
Descente glacier du Mont MalletDescente glacier du Mont Mallet

Descente glacier du Mont Mallet

Enfin on skie, de jolis virages dans une bonne neige. L'imposante face nord des Jorasses observe nos circonvolutions. Le cadre est magique ! On rejoint le glacier de Leschaux pour un gros schuss. On retrouve les cailloux à la jonction de la mer de glace. Puré que c'est sec !  Attention les semelles des skis ! au départ ça passe encore. Ensuite, ça devient compliquer ! On repique sur la gauche pour rejoindre la trace de la vallée blanche, d'où les derniers skieurs descendent . On skie en slalomant entre les quelques rochers affleurants.  Bas de mer de glace, petit canyon, toujours quelques maléfiques rochers en quête de fragile semelle. Hormis quelques touchettes, ça passe. On dépasse quelques groupes.  Et nous voilà au pied de la remontée des Mottets.

Et là, je sais qu'il y a un segment STRAVA (strava étant une application pour sportif connecté) Bref, j'suis un peu bête, mais je me décide de la faire à bon rythme. Je pars à peu prêt en même temps qu'Anne. Et je marche d'un bon pas. Le sac est un peu lourd (oui , on a pris un rappel de 60 m et le matos de sécurité !) Anne perd du terrain (pour une fois) elle n'a pas du comprendre (oui, il faut avouer que je ne l'ai pas avertie !). Je l'entend râler que c'est long ! Ah ça fait du bien de l'entendre râler, ça prouve que c'est bien elle ! je marche à fond? La trace a regelé et glisse pas mal par endroit. Ne pas molir. Le passage est long, je le sens, mais surtout j'entends les commentaires d'Anne derrière. Replat final, je ne me désunie pas et je file à la Buvette des Mottets, j'ai sans doute fait un bon temps !

Je fais le chemin inverse pour retrouver Anne un peu plus bas avec sa tête des jours moyens, elle n'a pas aimé la remontée !

Petite pause avant la descente finale sur la piste. Attention aux cailloux

On s'amuse bien quand même.  Une pause pour couper les rails du funiculaires, rejoindre les pistes du Montenvers et le bas des pistes où Thierry nous attend. Le pauvre, avec la glace il n'a pas pu faire de vélo comme il le pensait. Et nous attend, frigorifié. On rejoint ma voiture, on papote puis c'est l'heure du départ pour un long voyage avec 50 minutes de bouchons en prime autour du lac Léman

C'était sans doute le prix à payer !

 

Merci Anne et Thierry !

 

Ski de Rando : Brèche Puiseux - glacier du Mont mallet
Ski de Rando : Brèche Puiseux - glacier du Mont malletSki de Rando : Brèche Puiseux - glacier du Mont malletSki de Rando : Brèche Puiseux - glacier du Mont mallet

Chasseron mon amour

Apoutsiak — Ski de randonnéeJuraChasseron

Samedi dernier, Bulletin des risques d'avalanche à 5 sans le sud de la France, à 4 à pas mal d'endroit. Bilan, je vais me contenter d'un joli Chasseron tout en poudre... MIAM

première montée, qui vois je derrière moi, Arnaud Simard, que j'avais rencontré l'an dernier sur ce même Chasseron. Arnaud est l'un des rares sénateurs du Tor des Géants, 9 fois finisher des 9 éditions !

Bref, on se fait 3 descentes ensemble... Une dans la combe, une dans le couloir du téléski et une sous les petites Roches. De la poudre à gogo et même du soleil (qui n'etait pas tant attendu)

En bas je remonte seul pour la Maya, par chance, il y a une trace ce qui va me faciliter la tache, je rattrape un groupe du CAS de neufchatel. le traceur a l'air en forme et connait parfaitement les lieux. On papote, on passe devant la quille du Diable et on arrive au sommet, pour un pique nique en groupe.

Je repars avec le petit groupe pour une jolie descente. En bas, on se sépare, je remonte aux petites roches, avant de descendre sous la Merla, la remonter, passer au sommet du Chasseron, me choper le brouillard avant de redescendre par les Roches Eboulées et retrouver ma voiture à Noirvaux.

 

Bilan : 23 km, 2300 m de dénivelé

De la poudreuse

Du beau temps

De belles rencontres !

 

MERCI

Chasseron mon amour
Chasseron mon amour
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Vidéo Ski de rando au Chasseron - quelques images prises au vol

Apoutsiak — ChasseronSki de randonnée

les photos suivront ... ;-)

Portfolio Chamois au Chasseron

Apoutsiak — ChasseronJuraSki de randonnée
Portfolio Chamois au Chasseron
Portfolio Chamois au Chasseron
Portfolio Chamois au Chasseron
Portfolio Chamois au Chasseron
Portfolio Chamois au Chasseron
Portfolio Chamois au Chasseron
Portfolio Chamois au Chasseron
Portfolio Chamois au Chasseron
Portfolio Chamois au Chasseron

Chasseron 2019

Apoutsiak — Ski de randonnéeChasseronJura

Dans la poudreuse mais sans sous-couche

avec Franck

Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)

Apoutsiak — VanoiseSki de randonnéealpinisme

Après un but à la face Nord de la Grande Ciamarella

Le projet suivant est la traversée de l'Albaron

Sommet que j'ai gravi deux fois, chaque fois avec un frangin !

Seb la première fois, par le versant Averolle

et Thib la seconde par le versant Evettes

Je ne pars donc pas dans l'inconnu...

 

Vidéo

Topo

Depuis le refuge des Evettes (2590 m)

Descendre au Plan des Evettes (plutôt en rive droite) et mettre les peaux pour traverser le long plat du Plan des Evettes

Remonter le glacier en rive droite et remonter vers la Muraille d'Italie, on passe à droie de celle ci avant de remonter les pentes à l'applomb du sommet,  vers 3250 partir au sud et remonter les pentes de la Selle de l'Albaron. Remonter l'arête de l'Albaron au mieux, il faut parfois descendre dans les pentes Ouest et gagner le sommet 3637 m

Descente versant Averolle

J'ai réalisé deux petits rappels que j'ai du équiper vers le petit kairn au nord du sommet (pile à la jonction entre la face Est Rocheuse et le glacier des Grands Fonds). Désescalade : 8 m,  Premier rappel, 7 m second rappel 12 m.  (Premier rappel sur Cordelette, second rappel sur sangle, corde à simple en place, oui je n'avais pris que 20 m...

Il y a une linge équipée 20 à 30 m sur la gauche, mais je n'ai pas trouvé le départ (mal cherché) je ne peux en dire plus.

Descendre le glacier en passant au sud du Dôme des grands Fonds, sortir du glacier en rive droite puis descendre au mieux vers les Pécherses puis route pour descendre à Averolle

 

Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)
Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)

Récit

Après la journée (TRÈS) humide d'hier, décollage un peu plus tard aujourd'hui, lever 4 h pour un départ à 4 h 30. Je ne sais pas trop dans quoi je me lance, il y a des nuages sur l'Albaron alors que les Ciamarella me narguent... Je connais le chemin, je ne sais pas encore si je vais à la pointe Francesetti ou sur l'Albaron.

Je descends sur le Plan des Evettes et je mets les peaux

A un moment donné, il faut bien se décider, à gauche, la pointe Francesetti est bien dégagée. A droite, l'Albaron est dans les nuages, fort logiquement, j'opte pour l'Albaron, à quand cette fameuse thèse sur la prise de décision (j'ai déjà fait la Francesetti, et je n'ai jamais fait la traversée, j'Albaron reste un sommet mythique pour moi, je passais mes vacances à Bessans tous les 3 ans dans ma jeunesse !)

Bref après avoir longuement hésité tout en avançant, je finis par partir pour l'Albaron. Je retrouve mes traces de la veille, bien nettoyée par la pluie, je remonte sous le plateau de la muraille d'Italie. Une partie plus raide, il y a encore des traces. Puis plus grand chose. Les traces partent à gauche vers un sommet méconnu, étonnant ! Je n'ai pas de rythme ce matin, j'ai l'impression de souffler comme un bœuf. une petite pente raide me cuit, puis ce sont les coulées d'avalanche qui m'achèvent. Elles sont énormes, et il m'est impossible de prendre un rythme dans les gros blocs de neige. Je finis par poursuivre en crampons après, et effectivement , je progresse mieux, même si mes guiboles s'enfoncent de temps en temps profondément.
Une fois au dessus des coulées, je remets les skis, c'est raide, mais ça passe. Il faut tracer dans le pentu, mais je progresse et je reviens vers le col dont je n'ai pas le nom sous la selle de l'Albaron.

J'aborde la pente raide à ski dans une zone non travaillée par les avalanches. Plus je monte, plus c'est raide, et je ne trouve pas mon rythme, incroyable d'avoir si peu la pêche, je m'arrête à chaque conversion, prétextant une recherche d'itinéraire pour faire la pause. Je finis par enlever les skis 30 m sous la selle, et hop crampon, je remonte jusqu'à celle ci pour une pause ravito.

Je retrouve une vielle trace, malheureusement la flotte n'a rien arrangé et je m'enfonce dans la trace. Impossible de trouver un rythme et d'être sûr de l'appui ! J'avance donc sur l'arête elle parrait immense , les nuages masquent le sommet.

Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)
Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)

Un gendarme se contourne par la gauche, désescalade, puis dalle, puis nouvelle désescalade, les skis raclent le rocher, mon pantalon aussi, flute, il a craqué ! ça remonte de l'autre coté, dans une neige semoule, pas cool, ça sent le but, mais je suis têtu ,je me retrouve sur l'arête, si longue.

Je ne me souvenais pas qu'elle était si longue, cela fait 21 ans que je suis passé ici avec Thib, mon souvenir a complètement oublié la longueur de l'arête. Ca me ferait presque déprimer.

Les traces m'aident à ne pas hésiter. Je ne pers pas trop de temps à tergiverser lors des prises de décisions concernant l'itinéraire. Le sommet ne s'approche pas.

Je reste concentré, des deux cotés la pente est raide. Les passages en neige sont relativement faciles. Ceux en rocher ne sont pas compliqués mais il faut rester concentré, la neige masque parfois les prises.

Le brouillard se lève, j'aperçois le sommet... loin ! très loin !

Je ne m’arrête pas, je trace, je m'enfonce, je grimpe et je finis par déboucher à une centaine de mètres du sommet, plus qu'un passage en neige facile d'une centaine de mètres.

100 mètres de neige croutée pour m'achever, parfois tu t'enfonces, parfois tu tiens en surface, épuisant ! mais je parviens au sommet, dans une ouate malheureusement. Pas de vue sur le cirque, pas de vue sur les Ciamarella, pas de vue sur le Charbonnel.

 

Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)
Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)

Je grignote et je file repérer. il y a un cairn au nord, sans doute pour indiquer le départ de la descente. Je descends quelques mètres, plus bas, c'est chaud. Impossible d'aller plus loin sans rappel. Je remonte, je repère un peu plus loin, malheureusement il n'y a plus aucune trace.

Je reviens au kairn pour faire quelques photos. Et Je file, je sors mon matos, petit inventaire : sangles; cordelettes (celle que je transporte en fond de sac depuis plusieurs années), corde, 2 X 20 m en 7 mm celle que je viens de m'acheter à Intersport à Besançon, la semaine dernière, une corde légère que tu peux emmener partout. et un couteau pour récupérer de la cordelette si possible...

Je redescends et installe un premier rappel, je pars, tout se passe bien et je me retrouve environ 7 m plus bas sur une petite vire. En dessous, c'est vertical, voir plus. Et je ne vois pas de trace d'équipement, aucune cordelette, pas de plaquette...  Je trouve un béquet qui semble tenir. J'évacue un bloc qui menace de tomber et je prépare mon rappel, concentré. 2 minutes plus tard, j'entends un bruit bizarre. Le bloc en tombant dans la face Est a déclenché une belle avalanche que j'observe du dessus !

J'installe ma corde, et là, c'est le drame, elle ne touche pas le sol. il manque entre 1 et 3 m.

Deux solutions s'offrent à moi : soit descendre puis sauter les derniers mètres, soit, plus sécurit, descendre sur un brin et sacrifier ma corde.

Et j'opte, prudemment, pour la seconde solution. J'installe la corde, la noue au relai, la coupe (bouhouhou, ça fait mal de couper sa corde toute neuve).

Le départ est tendu, j'avoue que mon stressomètre est bien monté. Une corde fine, un relai sur un point, un dévers. Ça passe, je me rappe un peu les mains au passage mais c'est bon. Me voilà dans le vide je descends les 13 mètres est me retrouve à la jonction entre la face Est  rocheuse et le glacier. Je descends quelques mètres. Ma corde restera là, pendue dans le vide, on ne voit qu'elle, elle pendouille au vent le long de la paroi.

Et je trouve le bon passage, une 20aine de mètres plus à droite. Dommage, du haut j'avais mal cherché.

 

il y a 30 ans, pour mon premier Albaron, le sommet ne nécessitait que moins de 10 m de grimpe facile. Le glacier a considérablement baissé. Ça a tout bien compliqué !

 

Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)

Je redescends un peu puis chausse mes skis dans une neige bien humide. Et c'est parti pour une belle descente, le sommet est dans les nuages, en dessous, la visibilité est bonne. Je pars à gauche puis reviens sur la droite sous le Dôme des Grands Fonds. Je retrouve des traces de gens à pied ! Ça me permet d'avoir une ligne à suivre. Les virages s'enchainent et je passe sous la moraine où nous avions bivouaqué avec Seb.

il faut commencer à se concentrer pour optimiser la descente sans déchausser; Je pars en rive gauche du vallon. Un passage en rocher skis au pied. puis j'enchaine, au dessus d'une cascade.  J'ai repéré une sorte de filon. En bas, je vois une quinzaine de randonneurs dans le vallon. J'évite de skier au dessus des torrents, la neige est soupe, pas envie de transpercer la couche. Me voilà dans le vallon, je rattrape les derniers randonneurs, puis le groupe, avant de filer vers le bas où il faut rapidement déchausser..

Skis sur le sac, c'est parti pour la descente, sur le chemin puis sur le sentier qui coupe les virages. Des marmottes m'observent attentivement. J'avance. Il pleuvine. le Charbonnel, gravi il y a deux ans, cache son sommet dans les nuages. Je commence à observer la route d'Averolle voir l'état du trafic et s'il y a lieu d’espérer pour mon stop à venir. Je vois deux voitures qui montent... espoir. Si elle monte c'est qu'elle vont redescendre. Encore quelques centaines de mètres. Je vois une voiture passer dans mon sens, je sais que c'est vain mais je fais un signe des fois qu'elle s'arrête. Une 30 aine de mètres, une seconde voiture passe, la loose, impossible de l'arrêter. Flûûûûte ! Petite pause pour me désaper, le soleil est revenu. Et me voilà sur la route à faire du stop, mais faire du stop sur une route sans voiture, c'est déprimant !!! Pas une voiture ne passe. J'avance, je sais que j'aurais plus de chance sur la route de Bonneval. Là voici, je me place à l'ombre sous un arbre. et une camionnette de la DDE finit par s'arrêter. Zou direction Bonneval, j'y dépause mon matos à l'office du tourisme, nouvelle séance de stop, un Bonnevalien me prend et me remonte à l'Ecot, fin du périple. 3 belles journées isolé dans cet magnifique cirque des Evettes, pour la face Nord de la Grande Ciamarella, il faudra revenir...

Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)
Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)Ski de randonnée : Traversée de l'Albaron 3637 m (Evettes Averole)

Ski de randonnée : But à la Face nord de la grande Ciamarella - Pointe Tonini - 3327 m

Apoutsiak — Ski de randonnéealpinismeVanoisebut

La face Nord  Grande Cimarella fait partie des voies de ma "Todoliste"

Mon rêve

Elle a été gravie il y a 5 jours et serait en bonne condition, alors GO !!!

 

Vidéo :

Topo

Refuge des Evettes :

Depuis l'Ecot, remonter au mieux le chemin d'été, et  gagner par le col des Evettes (2561 m), le refuge du même nom 2590 m.

Face Nord de la Grande Ciamarella

Depuis le refuge des Evettes

Descendre à flanc à droite du cirque (ouest) et gagner le plan des Evettes (plat !) le poursuivre jusqu'au glacier des Evettes que l'on remonte en rive droite puis suivre la direction du col Tonini (3327m) la pente est plus raide sur le haut, corniche possible.

Traverser vers le pied de la face nord que l'on remonte au mieux (non parcourue) à prioiri, 50 55°, en condition en juin

La Pointe Tonini est accessible en 10 minutes à ski puis à pied depuis le col Tonini

Retour depuis la Ciamarella

N'étant pas un maître en ski de pente raide ,je comptais redescendre vers le refuge Gastaldi (Sud) avant de remonter au passage Collerin puis redescendre vers la vallée d'Averolle via le refuge d'Averolle.

Ski de randonnée : But à la Face nord de la grande Ciamarella - Pointe Tonini - 3327 mSki de randonnée : But à la Face nord de la grande Ciamarella - Pointe Tonini - 3327 mSki de randonnée : But à la Face nord de la grande Ciamarella - Pointe Tonini - 3327 m

Pas de pote disponible, et pas envie d'emmener un inconnu dans un plan qui pourrait être galère, je pars donc seul vers la vallée de la Maurienne où j'ai passé pas mal de vacances dans ma jeunesse. J'arrive donc à l'Ecot en fin d'après midi, oui, ma petite femme a voulu que nous fassions un petit footing ensemble ce matin, je ne suis pas en avance...

Je me charge pour 3 jours avec les skis sur le dos, et c'est parti pour la montée aux Evettes.

D'abord le sentier, parsemé de ruisseaux qui coulent, car il fait chaud puis quelques névés, le sentier n'est plus accessible, je grimpe au mieux. Je croise mes derniers randonneurs (les derniers avant 3 jours !) et je rejoins le col, enneigé, sans les skis, de peur de mouiller les peaux, ça m'évitera une galère demain...

Voilà le refuge, je bouffe, je profite du paysage de ce cirque des Evettes toujours  magnifique et je me couche... à 7 h 30 (je crois que c'est mon record !)

 

Ski de randonnée : But à la Face nord de la grande Ciamarella - Pointe Tonini - 3327 m
Ski de randonnée : But à la Face nord de la grande Ciamarella - Pointe Tonini - 3327 m
Ski de randonnée : But à la Face nord de la grande Ciamarella - Pointe Tonini - 3327 mSki de randonnée : But à la Face nord de la grande Ciamarella - Pointe Tonini - 3327 m
Ski de randonnée : But à la Face nord de la grande Ciamarella - Pointe Tonini - 3327 mSki de randonnée : But à la Face nord de la grande Ciamarella - Pointe Tonini - 3327 m

Réveil à 3 h 30, départ à 4 h 12, j'ai pris tout le matos pour faire la traversée. L'idée est de faire la face nord de la Grande Ciamarella aujourd'hui avant de filer vers le Grand Paradis, pour la face nord de celui ci ensuite... (elles sont en condition, les retours d'internet semble parfait)

Je pars donc confiant, même si le ciel est gris. Bon à 3 h du mat, tu ne sais jamais bien à quoi t'en tenir, tu vois qu'il y a des nuages, mais impossible des les distinguer, est ce le gentil petit cumulus ou le sombre nuage d'orage ?  Impossible à dire...

Le début se fait dans une neige pleine de trous (sans doute liés à la pluie) Bien désagréable, mais la descente est courte et rapide, il faut déjà remettre les peaux pour le long plat.

Oui, il est long, ce plat qui permet de rejoindre le pied du glacier des Evettes. Je finis par retrouver une vielle trace et atteindre le glacier. Je mets les couteaux par sécurité, la pente devient raide  et la neige est dure par endroit.

Je me fais une belle trace dans la partie raide, les conversions s'enchaînent, le ciel s'éclaircit. Il y a des nuages, pas mal de nuages. Je reste optimiste...

Après un replat, la trace passe dans les coulées d'avalanche de la petite Ciamarella, il y a des traces de pas, le regel est mauvais, je parviens à enfoncer mon bâton dans celle ci. Mauvais présage. Des Corbeaux noirs planent à proximité, pas bon, ne manquerait plus qu'un chat noir et une échelle, mon sort serait joué !

Ski de randonnée : But à la Face nord de la grande Ciamarella - Pointe Tonini - 3327 mSki de randonnée : But à la Face nord de la grande Ciamarella - Pointe Tonini - 3327 m

Je remonte au mieux les pentes du Col Tonini, louvoyant dans les coulées d'avalanche.

la pente se redresse. Je quitte les skis et les mets sur le sac je rejoins le col après un dernier mètre un peu raide. Le ciel est bouché. Mais je poursuis et rejoins le pied de la face à ski.

Vu les conditions, je change de plan, je vais gravir la face Nord en aller retour, 2 grosses heures pour monter, 1 h 30 pour descendre. Je vais pouvoir laisser les skis et tout le matos en bas et aller ainsi plus vite.

Les nuages sont là, 100 à 200 m au dessus de moi. Je débute ma montée, rejoins la rimaye, qui est bouchée par une coulée d'avalanche, fastoche. ça se poursuit au dessus, 50° environ. Après 50 m je fais une première pause. Hésitation, mes pieds s'enfoncent profondément, je ne vois pas grand chose au dessus... Je creuse pour étudier la nivologie du jour, c'est vite vu, de la flotte, de la flotte et encore de la flotte... Zero regel nocturne et une neige imbibée d'eau. Je réfléchis, mais je poursuis, 30 m de plus. Je m'arrête. Et là, je me dis ,"quand tous les voyants sont au rouge, c'est qu'il est temps de redescendre ! " Et je repars dans l'autre sens., la descente est rapide, il faudra un jour relire les études sur la prise de décision.

Je pars vers l'Est pour voir la base de la face par curiosité et voir s'il y avait d'autres accès.

 

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Puis je reviens sur mes pas. Je vais aller rejoindre la pointe Tonini  avant de renter au refuge des Evettes

Col Tonini atteint en 5 minutes, il gresilotte, le temps tourne. Je remonte les pentes tranquille de la pointe Tonini

Une norme bang retentit , l'orage. La vache, ça fait peur. Je poursuis vers le sommet qui est à 5 minutes, il pleut, la visibilité est réduite. Je laisse les skis et le sac pour les derniers mètres, un poil d'escalade facile voilà le sommet. Je ne m'éternise pas. Il pleut à torrent. Le retour va être pénible. Je redescends aux skis puis au col. Quelques mètres raides à pied avant de remettre les skis. La neige est lourde mais ça se skie. Le masque se couvre de gouttes de pluie, il faudra que je pense à inventer les essuie glace à masque !... Toutes les 30 secondes je passe ma main pour évacuer les gouttes et tenter d'y voir mieux.

Un îlot rocher, des traces à droite et à gauche, j'hésite, je suis plutôt engagé à gauche, je décide d'y passer alors que je pense être monté par la droite. Rapidement je me rends compte que c'est le mauvais coté, plus raide et avec des crevasses. Je fais quelques virages, laissant les crevasse aussi loin que je peux. Un poil de stress dans ces conditions difficiles... Je rejins la trace, les derniers virages avant le grand plat. Il va falloir pousser sur les bâtons. Je ne remets pas les peaux, elles sont trempées.

Il pleut des cordes. Je traverse les Plan des Evettes, puis ça remonte, j'essaie de remonter sans peaux, la neige collante et les skis mals fartés permettent de gagner de l'altitude puis je décide de finir à pied les derniers mètres.

Je reviens au refuge, les gouttières dégueulent des litres d'eau, je suis trempé.

 

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L'objectif va être d'allumer le poêle,

Précision et petite aparté

Pour l’aparté, quand je suis arrivé hier au refuge des Evettes, il n'y avait pas de PQ dans les toilettes et je n’avais pas fait le plein, bref, il me restait deux feuilles. Mais, par chance, j'avais trouvé du papier journal pour le feu, papier journal que j'ai dédié à l'essuyage de mon postérieur (une feuille pour 3 jours , c'est peu mais ça devrait le faire). C'est beaucoup moins confortable, beaucoup moins efficace, mais c'est tout ce que j'ai !

Et le dilemme, c'est soit, garder mon papier comme PQ pour demain, soit l'utiliser pour allumer le feu

Et, j'ai trouvé la solution. La meilleur pour mon confort intime : je garde le papier pour mon arrière train et j'essaie d'allumer le feu avec mon Butagaz.

Et zou, me voilà dehors, bûches en main, tentant de faire bruler le bois humide.

Je guerroie de longues minutes.

Des que ça prend, je file au poêle

Ça ne part pas.

Je fais de nombreuses tentatives.

je ne suis pas bien doué doué....

Je désespère.

Je déprime.

Je fins par penser au suicide...

Dans tous les cas impossible de repartir demain vers le haut, sans avoir sécher tout mon matos, mes fringues, mes peaux...

Je finis par aller lire sur mon lit, congelé, de son coté, le feu finit par prendre, un peu tout seul.

Yeeeeeeeeeessssss !

Et zou, tout passe en mode séchage, et c'est la vie qui reprend.

Je vais enfin pouvoir faire des projets pour demain !

 

Le soleil revient, je me fais une petite sortie pour téléphoner, oui, il n'y a pas de reseau...

 

 

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Ski de randonnée : Alphubel 4206 m

Apoutsiak — ValaisSki de randonnée4000Zermattalpinisme
Ski de randonnée : Alphubel 4206 m

Cette année, c'est l'année des sommets déjà faits...

L'Alphubel n'échappe pas à cette règle

Déjà gravi à deux reprises, une fois par la Rottgratt avec Helmuth et Stinj, avant la traversée Täschhorn Dom

la seconde avec Steph en ski de rando par la voie Normale.

 

Vidéo

Topo :

Tächhütte 2701 m

Parking à Täschalp (gratuit !!!) remonter le sentier qui amène à la Täschhütte

500 m de déniv - 1 h 15

Alphubel 4206 m
 
Emprunter le sentier qui part à droite  puis remonter les pentes  qui mènent à Chummibodmen (sentier quand il n'y a plus de neige) Rejoindre l'Alphubelgletscher et prendre la branche de droite en montant.  La suite s'est en écharpe (pente un poil raide) pour  rejoindre l'Alphubeljoch 3772 m.
Tirer plein nord pour atteindre les pentes sous le point 3860 m (à flanc)  Remonter au mieux les pentes raides et exposés (séracs - crevasses) qui montent à l'est de l'antécîme 4188 m de l'alphubel  puis par l'arête facile rejoindre le sommet (4206 m)
 
Descente :
Par le même itinéraire ! (perso, j'ai fait un petit détour par le Feechopf 3887 m, pour la vue (20 minutes de montée en plus)

 

 

Ski de randonnée : Alphubel 4206 mSki de randonnée : Alphubel 4206 mSki de randonnée : Alphubel 4206 m
Ski de randonnée : Alphubel 4206 mSki de randonnée : Alphubel 4206 m

Récit :

je suis parti tard... j'arrive donc tard à Täschalp. Cette année très enneigée laisse sur les bords de la route les stigmates d'énormes avalanches peu habituelles ces dernières année.

Je me gares sur le petit parking, il est prêt de 18 h. On voit déjà le refuge, 500 m plus haut !

1 h 30 maxi d'ici, mais je suis chargé lourdement : objectif : Alphubel et Rimpfischhorn ! Gaz gamelles et bouffe pour 3 jours, sans compter les skis sur le sac. Quand je charge le sac, ça n'est pas le meilleur moment.

Je connais le sentier, c'est parti, ce vallon est sauvage et vraiment joli. Juste à l'écart de Zermatt et ses touristes. Ici, il n'y a personne. Peut être vais je être seul au refuge.

Je grimpe, je filme un peu (pour toi, public !) j'appelle Sandrine, on papote, j'avance.

Une traversée de torrent, un névé au dessu, il ya des traces mais il est 18 h et la neige ne tient pas. Je finis par glisser, simple petit coup de stress, ça passe. Tout va bien. Sous le refuge, quelques névés viennent compliquer la progression. Je vois qu'il y a quelques personnes sur la terrasse.  La fin est plus longue que dans ma mémoire mais je finis par atterrir sur la terrasse. il y a beaucoup plus de monde que je ne le pensais.

Je m'installe sur la seule couchette qui reste (refuge 9 places) Ca n'est vraiment pas la meilleur. à l'étage, sans bordure, le long du vide avec un poteau au niveau de mes pieds à droite.

Je ferais avec ...

Ski de randonnée : Alphubel 4206 mSki de randonnée : Alphubel 4206 m
Ski de randonnée : Alphubel 4206 mSki de randonnée : Alphubel 4206 m

Une description des différents protagonistes s'impose, même si je n'ai pas bien eu le temps de les observer vu mon arrivée tardive. En gros il y a 8 suisses et un petit Français, ma pomme. Enfin quand je dis 8 Suisses, il y 7 Suisses et une jolie Suissesse, Tatiana.

Tatiana, elle a les cheveux blonds

Tatiana elle a les cheveux longs

Tatiana elle a un corps de rêve (enfin chacun l'imagine parce que sous la combinaison de ski, on ne voit pas bien les formes)

Et bon, vous imaginez bien que quand il y a Tatiana dans un refuge avec 8 velus. Ca crèe une ambiance, comment dirais je ... plein de testostérone .... oui c'est le bon terme.

L'un se prend pour un shadock, il se met à faire des pompes, sans fin, il a du en faire plus de mille dans la soirée.

L'autre se balade torse nu, des abdos en tablette de chocolat à la vue de tout le monde, flûte je ne peux pas lutter

Un troisième, au physique plus ingrat, se met à réciter du Baudelaire. Chacun ses atouts.

Tatiana fait mine de ne rien voir, installée délicatement sur la rambarde du refuge, cheveux au vent, nez au soleil, elle rayonne et lui fait concurrence.

Le quatrième montre la plage, bandant ces biceps pour insister sur la direction.

Le troisième après avoir fini Baudelaire (il est très rapide) s'attaque à Hugo "Demain, dès l'aube, à l'heure ou blanchit la campagne.

Ce qui suit a ruiné nos vies. Un Alpiniste, non que disje pas un Alpiniste, un Athlète, déboule du fin fond du refuge, il vient s'installer à coté de la Belle. Non Non ! Tous ces efforts... le temps s'arrête, seconde suspendue. Ô temps suspend ton vol, ô cruelle destinée. Il enlace l'objet de convoitise... Non Non, et l'embrasse langoureusement. Je pleurs, nous pleurons. Le bellâtre jubile, tout en possédant la bouche de sa partenaire. Chacun baisse les yeux, humilié.

Les pompes ralentissent, le T shirt se baisse, la plage s'éloigne et Hugo va rejoindre Harfeur, bien loin de nos montagnes valaisannes. Le soleil glisse de tristesse derrière un nuage noir... pour pleurer longuement

Je file dans la cuisine, ne souhaitant pas assister à la suite de ce triste spectacle. J'engloutis mon sandwich de gare ainsi que quelques chips; Je me change et file au lit bouquiner et déprimer quelle triste fin de journée...

"Triste et le jour sera pour moi comme la nuit."

 

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Nuit difficile

La peur de tomber de cette couchette exposée

La tristesse d'une soirée pleine d'espoir que l'autre est venu toute gacher

Minuit trente

Une frontale vient éclairer le dortoir.

Qui cela peut être ?

Je finis par comprendre que ça vient de dehors...

Ils discutent, Fort.

bon quand il rentrent dans le dortoir, ils se rendent compte de leur c....

Ils discutent encore mais un peu moins fort, et pour eux , c'est la loose, il n'y a plus de couchette, le mec à deux places à ma droite, se dresse et fixe les nouveaux entrants de ses yeux de kalachnikov (oui, les yeux de kalachnikov, ces comme des yeux avec des  mitraillettes mais en pire !) je pense qu'ils se sont installés par terre...

Je me rendors

Vers 3 h 15 c'est déjà le bin'z j'essaie de dormir

3 h 30, c'est pire, je finis par me lever (j'avais prévu 4 h 05 !) Mais vu le bruit, je ne peux plus rien espérer. je me lève. Les 2 arrivés fort tard hier soir ont récupéré deux places dans les couchettes libérées.

Cacun se précipite dans, l'entrée. Oui Tatiana et son Jules se sont levés les premiers. On aspire tous a voir Tatiana en dessous (même si on ne se l'avoue pas)... Mais Tatiana a de la réserve, elle s’éclipse dans les toilettes pour effectuer l'opération. Pas de dessous affriolants, pas même  une petite brassière, c'est presque  un ours qui revient de la fange...

Je grignote mes quelques gâteaux, l'âme en peine.

 

Les cordées lasses, quittent la cabane les unes derrières les autres.

Je sors... le dernier.

Ski de randonnée : Alphubel 4206 m
Ski de randonnée : Alphubel 4206 mSki de randonnée : Alphubel 4206 m

Il faut d'abord prendre le petit sentier et traversé quelques névés. J'arrive à la neige proprement dite. Les autres cordées sont juste devant. J'ai moins de 10 minutes de retard.

C'est parti. Mais je me rends vite compte que je n'avance pas. Le mauvais rhume de cette semaine a laissé des séquelles : je rencoye (alors petit aparté : Rencoyer, en terme Franc comtois ça veut dire avoir plein de glaires dans la gorge, fin de l'aparté. ) Pas de lune, juste ma frontale, la neige et au lon les autres cordées. Je ne parviens pas à les rattraper. La pente est plus ou moins raide, mais ça passe. Je visualise, une cordée de 3 qui me parait très rapide et deux cordées de deux.

Je finis par rattraper une cordée de 2  que je dépasse.

Je rejoins le passage raide qui permet d’accéder aux pentes sous le col et opère une pause.

Je repars vers le col et m'en fait une seconde (pause) histoire de laisser la corde et mob second piolet que j'avais initialement pris au cas ou je ferai le Rimpfischhorn. Le paysage est magnifique. Je file versant Saas Fee, je sais que le glacier est très crevassé, et j'avoue que ça me stresse un peu.   Je me permets une petite sieste d'un quart d'heure avant d'attaquer la montée finale.

Je parviens à rattraper une cordée de 2, le second est à l'agonie. Son premier essaie de le motiver, mais il est au bout de sa vie !!! Je les laisse un peu sur place. avant de gravir les derniers mètres où je croise Tatiana et son Jules. Elle virevolte, elle rayonne, le soleil a de la concurrence. Elle ne s'est même pas arrêté pour un salut amical... Quand on a la loose...

Derniers mètres et sommet ! Je rejoins la cordée de 3 qui y a fait sa pause.

On papote et on profite.

J'ai juste un peu de mal à avaler les fruits secs que j'avais pris ce matin.

Les 3 repartent, la cordée de 2 arrive, épuisée pour le second. A mon tour de quitter le sommet.

Ski de randonnée : Alphubel 4206 m
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Ski de randonnée : Alphubel 4206 m
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Quelques jolis virages dans la pente raide avant d'attaquer a longue traversée vers le col..

Je remets les peaux pour aller au Feechopf (dont je ne connais pas le nom au moment  où je m'y dirige. J'avais envisagé d'aller jusqu'à l'Allalinhorn ce qui aurait été classe. Mais ça n'est pas la grande forme et les grande journée chaude ne laisse pas un beaucoup de temps pour réaliser la traversée en aller retour...

Bref le petit sommet est assez vite atteint. Je profite quelques minutes du paysage avant de rejoindre le col et récupérer ma corde et mon piolet.

Je file vers le bas sur une neige encore bien dure. Puis passage à proximité d'un joli petit lac. Avant la soupe des derniers mètres. Je reprends le skis sur le dos et rejoint le refuge. Je rejoins 2 autres cordées. Petite sieste, petit repas et descente à pied vers la voiture.

Il n' y aura pas de Rimpfischhorn, ce que j'avais initialement prévu, la météo n'est pas top, il faut rentrer.

Ski de randonnée : Alphubel 4206 m
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Ski de randonnée - But au Mont Vélan - couloir Hannibal

Apoutsiak — butValaisSki de randonnée

3 grosses journées de montagne en préambule... montée au refuge des Conscrits avec Yves le premier jour. Puis Dômes de Miage "à l'envers" en raison de conditions météo déplorables le matin. Descente vers 15 h et remontée au bivouac de la Maye sous le Dolent dans la foulée départ 20 h arrivée au bivouac 22 h 15.... !!!

Le 3ème jour , Arête Gallet avec Mathieu, et descente à la voiture.

 

J'opère une petite sieste puis je me cherche un logement sur booking.com, l'objectif, être sur la route du Grand Saint Bernard pour gagner du temps demain matin. Pas mal de gîtes sont fermés. Je trouve un logement à Finhaut. je branche le GPS, et là hoops, c'est marrant, ça ne me mène pas où je croyais... Je me rends compte que j'ai confondu Finhaut et Fionnay ! La loose, je vais perdre 40 minutes aller... et retour !

tant pis, c'est fait.

J'opère donc la traversée qui m'amène à Finhaut. Je récupère les clefs de ma chambre. Je bouquine, je me fais une bonne salade valaisanne au repas avant de partir me coucher. Réveil 5 h.

 

Ski de randonnée - But au Mont Vélan - couloir HannibalSki de randonnée - But au Mont Vélan - couloir HannibalSki de randonnée - But au Mont Vélan - couloir Hannibal

Petit dej dans la chambre, jus de fruit et gâteaux. C'est parti. Je redescends à Martigny avant de remonter à Bourg Saint Bernard. Une heure plus tard je suis sur place. Pas mal de nuages sur les sommets, comme les autres jours... Tout ça vient d'Italie, comme d'hab ! Je mets les skis et je pars. Au dessus je vois un gars tout seul puis 2 personnes presque au niveau du glacier, cool, ils vont me faire la trace !

Je remonte la station désaffectée. Les pylônes rouillés, stigmate d'une époque qui sera bientôt révolue. J'ai un bon rythme et je vais aborder le passage raide. Le gars tout seul a mi les skis sur le sac pour monter sur une portion sans neige.

La trace, une fois n'est pas coutume est parfaite et je monte relativement facilement. Il ne faut pas tomber mais ça passe ! Je suis tout fier de remonter cette portion raide sans trop stresser. Forcement je vais plus vite que le gars à pied. Il remet les skis et je finis par le rattraper. Cet un ancien, on discute deux minutes. Il est en balade. Puré moi, j'ai une montagne à gravir alors j'abrège un peu la discussion alors que j'ai un peu l'impression qu'il comptait taper la discute plus longtemps. Suis pas très poli !

Oui parce que les voyants ne sont plus au vert ! la cordée de 2 est parti dans un petit couloir à gauche (Dent de Proz) , donc je vais devoir tracer. Et les nuages s'accumulent, menaçants sur le glacier de Proz sur lequel je me trouve.

Ski de randonnée - But au Mont Vélan - couloir HannibalSki de randonnée - But au Mont Vélan - couloir HannibalSki de randonnée - But au Mont Vélan - couloir Hannibal

Et je pénètre dans la purée de poix, un brouillard à couper au couteau. J'avance, dès que ça se lève un peu, je repère le pied du couloir. Je branche le téléphone sur la carte et le point GPS pour vérifier ma position. C'est pas gagné !

altitude 3000 m. Un peu en dessous du pied du couloir. Dans une coulée d'avalanche, je fais une pause. Je ne m'engage pas dans un couloir comme ça sans visibilité, d'autant plus que j'ai prévu de descendre de l'autre coté, avec son parcours peu évident, louvoyant entre les crevasses et les couloirs à trouver...

Je décide de laisser un quart d'heure au beau temps...

Je téléphone à Sandrine, je m'installe tranquillement, dans ma ouate.

Un quart d'heure plus tard, je signe le bordereau de but. Ça faisait longtemps que je n'avais pas pris un bon petit but.

J'enlève les peaux, et je pars vers le bas. Suivant les quelques traces qui me permettent d'avoir des repères visuels. Je passe sous les nuages, la visibilité redevient correcte.  La pente est raide, elle n'a pas dégelé, mais ça passe. Au pied, il y a 4 personnes qui montent. Je papote avec le premier. Je lui annonce les conditions au dessus. Il a l'air motivé et essaie de me motiver à remonter avec eux ! Je ne dis pas si j'avais descendu 100 m, mais là, j'ai déjà parcouru 500 m de descente et ma décision est prise ! Je les laisse à leur objectif ! Je descends la piste de ski et rejoins ma voiture et l'ancien ! On a enfin le temps de discuter un peu.

Le soleil pointe le bout de son nez. Peut être que ça passait. Trop tard, j'ai pris ma décision ! Et dire que les 4 vont peut être réussir à passer. Il faudra revenir !

Fin d'un gros WE de ski avec un joli but.

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Ski de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 m

J'ai une longue histoire avec cette arête Gallet, histoire faite de but (4)  de de rencontres. Je l'ai déjà gravie il y a 9 ans avec Anne et Claire. C'est donc un retour aux sources, sur un de mes sommets préféré !

 

Vidéo :

 

Topo

Bivouac de la Maye

Depuis la Fouly, possibilité de monter par le chemin d'été.

L'itinéraire décrit ici est l'itinéraire d'hiver. De la Fouly, rejoindre le hameau de l'A Neuve et le pied de la Combe des grands Fonds, que l'on remonte jusqu'à 2000 m environ.

 Basculer en direction du glacier et remonter à flanc les pentes en passant par le point 2302 m (ou plus haut, ça passe un peu partout).

Rejoindre le bivouac de la Maye 2667 m.

Dolent arête Gallet

Du bivouac , rejoindre le glacier du Dolent et le remonter jusqu'à 3250 m (crevasses quelques pentes raides)

La rimaye peut être problematique, elle est souvent assez grosse. La remonter puis tirer à droite vers la grande pente de neige qui permet de rejoindre l'arête gallet (45 - 50°)

De l'arête basculer sur le glacier suspendu, le remonter jusqu'à sa rimaye (à ski) puis remonter les pentes superieures  (50 55°) en restant à proximité de l'arête , 30 derniers mètres en mixte)

Descente

Passer à la vierge et suivre l'arête, basculer versant italient par la pente mixte puis en neige.

La suite de la descente passe à proximité du bivouac Fiorio (au Nord Est) et viser le point 2513 m CNS qui permet de basculer vers le petit col Ferret (2490 m) descendre le petit col ferret et la Combe des Grands fonds jusqu'à la Fouly

Ski de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 mSki de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 m
Ski de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 mSki de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 m

Récit

Dans la vie il y a des grosses journées.

Celle ci en fut une... le matin, traversée des Dômes de Miage à l'envers. on se retrouve au parking de Cugnon, il est déjà 15h. Ça va être chaud, j'ai rendez vous avec Mathieu à la Fouly entre 19 h et 19 h 30. Je dois d'abord passer au Vieux campeur de Sallanches pour mes crampons cassés (voir les Dômes d Miage). Je file donc, bonne nouvelle dans le magasin, le remplacement est pris en charge par le SAV. Je repars vers le Fayet et sa grande surface. Je fais le plein de bouffe pour les 2 jours à venir. puis zou, traversée du col des Montets, j'arrive à 18 h 30 à la Fouly, cramé. Je prépare mon sac, je bouffe et je me repose un peu en attendant Matthieu qui est en retard. Le voilà qui arrive dans une puissante sportive.

On peaufine le matos et on part, il est bientôt 20 h. C'est chaud, se retaper plus de 1000 m de déniv après cette journée. On part, je préviens Matthieu que je vais monter à mon rythme, avec l’expérience, je sais que j'y arriverai, mais pas à fond.  C'est parti, moins de 10 minutes à pied, on chausse déjà les skis au pied de la combe des Grands Fonds. Dans les coulées d'avalanche, on papote et le temps passe vite. On remonte tranquillement la pente douce. Pour l’instant tout va bien. La luminosité baisse, ça tombe bien , j'ai la frontale dans la poche...  On aborde le "virage" pour revenir sous le glacier du Dolent et remonter vers le bivouac. Et bonne nouvelle on trouve une trace. La moins bonne nouvelle, c'est que la trace est parfois vraiment très raide. La nuit est noire. On se met les couteaux par sécurité.  (en fait semi utile, mais dans le noir, difficile d'anticiper correctement). Matthieu part un peu devant, je le suis 50 m derrière. Tranquillement, on progresse. De temps en temps je mets le mode boost de ma frontale afin de voir si on aperçois le bivouac. Mais je ne vois rien. Je réussi à me casser la gueule en croisant les skis, sans doute la fatigue.  Tel le mousse sur la vigie, Matthieu m'annonce '"Le refuuuuuuge !" Yes.  Encore quelques mètres. On chuchote et on parle peu, les gens doivent dormir. J'ouvre la porte, me pose, il y a 4 personnes endormies. (enfin plus ou moins, ils ont du nous entendre arrivé, il est 22 h 15)

Le bivouac est petit, on n'a pas trop de place, flûte, j'ai oublié le petit pipi avant de dormir. Je sors pieds nus, dans la neige, vider mon élégante vessie (oui, j'ai la vessie élégante...) Ça fait un peu froid aux pieds, il ne font pas glisser (oui, ça glisse) je reviens, je file direct dans mon lit pendant que Matthieu se restaure. Il fait froid. Avec la fatigue, je tremblotte mais je suis enfin là.

Demain est un autre jour.

Fin de cette grosse journée.

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4 h 45, les 4 sont déjà réveillés, je propose à Matthieu d'attendre qu'ils sortent pour nous lever, on aura plus de place. Vient notre tour. Petit dej, habillage, décollage ! les 4 sont 15 - 20 minutes devant nous. Mes peaux ne sont pas sèches, avec la montée en soirée elles se sont humidifiées et dans le froid du bivouac le séchage a été plus que relatif.

Pou l'instant elles tiennent. On remonte tranquillement. Matthieu devant, m'attend gentiment de temps en temps. Il ne fait pas méga beau, pleins de nuages partout autour.

On croise un gars du groupe de 4 à l'arrêt, il est malade, sans doute du mal à "digérer" l'eau du refuge... la loose.

Premier petit mur, la trace le contourne puis c'est le dilemme.

A gauche, un petit passage raide de 20 m à pied ou à droite, ça remonte vers une crevasse dans un passage qui semble merdique. Je décide de déchausser. Matthieu, lui part à droite.

Je mets les skis sur le sac. Me tape les 20 m et rechausse, et au premier pas à ski, c'est le drame, ma peau se barre. Elle ne colle plus. Je la remets comme je peux et je mets les couteaux, qui la caleront ... peut être !

Je repars, rejoins Matthieu  et lui annonce le problème,bon, pour l'instant ça tient. Le soleil est un peu là, on remonte les pentes sous la rimaye. Au loin, les 3 sont en train d'en découdre avec cette rimaye. Ça n'a pas l'air trop simple...

On arrive au pied, on met les crampons, on s'encorde. La rimaye nous menace, béante profonde et sombre... Elle est en appétit...

 

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Mathieu part devant. D'abord il remonte les 6 -7 mètres avec un beau pont de neige. Ça passe, puis c'est une traversée à gauche d'une 15aine de mètres. avec juste en dessous, la rimaye comme une gueule de baleine, attendant son plancton... avec Matthieu dans le rôle du plancton. Visiblement la neige est molle avec de la glace juste en dessous.

Un crampon de Matthieu ripe, stress, sans  gravité. Il progresse lentement mais surement. J'écoute le bruit des piolets et des crampons... La conclusion est sans appel, il y a plein de glace !!!

C'est mon tour, j'ai les jambes qui tremblent, de peur. D'abord m'élever, passer le pont de neige, en neige molle, voir le l'invisible fond de la crevasse entre mes crampons ... Souffler... Une fois au dessus, partir à gauche. Pas après pas, progresser. En dessous, un groupe de 3 venu du bas est à l'approche de la rimaye. Une goutte de sueur perle sur mon front... Je la vois glisser le long de ma tempe, puis quitter la douceur de ma peau, pour le vide, je la suis du regard, la chute verticale... abouti sur le front du premier de cordée de la cordée de dessous.  Je la vois, heureuse, poursuivre sa course sur son front, sa tempe...

Concentration. Je progresse, doucement mais je progresse. Les crampons s'enfoncent peu, les piolets également, mais ça tient...  Enfin, il faut partir au dessus.

On retrouve vite des grosses marches dans de la bonne neige profonde. Petit passage moins raide avant d'attaquer le couloir d'accès à l'arête. On raccourci l'encordement, et on  avance. Tout va bien, lentement mais tout va bien. Voilà l'arête Gallet, j'adore !

Le brouillard fait la guerre au soleil. Ambiance. On redescend sur le glacier suspendu. avant de remettre les skis. Les 3 skieurs nous rejoignent. 3 Valaisans pleins d'humour.  Je pars devant, je sais que Matthieu parviendra à me rejoindre.  La trace est raide mais ça passe. Je sais que vu de loin, l'endroit est magnifique. Matthieu repasse devant. On remonte jusqu'à la rimaye et le "dépôt" des skis, on remet les crampons (en terme de dépôt on repassera, c'est juste l'endroit où l'on met les skis sur le sac !). Et c'est reparti. Les nuages sont toujours là, alternance de nuages, de soleil et de brouillard, on ne verra jamais parfaitement notre environnement.

Matthieu grimpe efficacement, la trace est correcte. Quelques rochers sous-jacent viennent compliquer la progression (mais pas trop quand même). Un passage en glace. Les 3 devant sont dans la descente, à ski, dans le passage à plus de 50°. L'un d'eux déclenche une grosse coulée. Il arrive tremblant comme une feuille, il s'est fait peur ! Le sommet n'est plus très loin mais je ne parvient pas à me souvenir, 9 longues années sont passées depuis ma première ascension. C'est raide mais ça passe, les condition sont excellents. On laisse passer la cordée de 3 à quelques mètres du sommet. Reste un poil de mixte bien sympa puis le sommet. Yes !

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Le temps se met au beau à ce moment là. On opère une bonne pause entouré de sommets majeurs. Mont Blanc, grandes Jorasses, verte, Grands Combins... la liste est belle et non exhaustive...

On grignote et on se lance dans la descente, une bise à la vierge plus tard, la petite arête zou, on file versant italien. Matthieu chausse à mi pente. Perso je descends plus bas, au dépôt classique plus précisément (et c'est déjà raide ...).

J'étais déjà derrière à la montée. mais à la descente, c'est horrible. Matthieu skie méga bien et méga vite. Bon moi  j'ai deux grosses journées de montagne dans les pattes (et je suis toujours un skieur aussi moyen) Bref, je skie lentement et je réclame des pauses pour soulager mes cuisses surchauffées ! On descend relativement vite, on passe au dessus du bivouac du Dolent, puis on revient vers le petit col Ferret faire une petite pause.

Reste la jolie descente de la Combe des Grands Fonds, la neige est bonne à présent, juste transfo.  On rejoint le pied de la Combe et nos 5 minutes de marche pour gagner la voiture.

On se sépare, moi je fais une petite sieste avant de reserver un hôte à Finhaut (en fait je voulais reserver à Fionnay, mais mon cerveau a fourché... Bref je me rends compte de mon erreur quand je règle mon GPS sur le village. L'objectif de demain et le couloir Hannibal du Vélan pour terminer cette virée montagne...

 

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Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête

Apoutsiak — Dômes de MiageMassif du Mont BlancSki de randonnéealpinisme
Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête

J'ai déjà parcouru le bassin de Tré la tête en long, en large et en travers, je n'avais jamais fait les Dômes de Miage à l'envers, c'est chose faite !

 

Vidéo :

Topo :

 

Accès refuge :

Se garer à la Bottière en dessous du hameau de Cugnon. Remonter la piste et prendre à droite. 2 sentiers s'offrent à vous, soit par le bas, soit par le haut, c'est assez équivalent !

Rejoindre le refuge de Tré la Tête 1969 m

De là partir vers l'Est sur la crête au dessus du refuge puis en son versant droit pour rejoindre le lieux dit le Mauvais pas (le bien nommé), le traverser au mieux et rejoindre le glacier de Tré la tête. Le remonter d'abord en rive gauche puis le traverser pour gagner le pied de la pente raide en rive droite. La remonter, basculer vers la moraine de la rive droite. Remonter les pentes plus raides qui permettent de gagner le refuge des Conscrits 2602 m

 

Traversée des Dômes

Du refuge partir vers le Nord et gagner le pied de la partie sommitale de l'aiguille de la Bérangère. mettre les skis sur le sac et par une escalade facile et quelques pentes de neige raide, gagner le sommet 3425 m

Du sommet suivre l'arête II maxi III puis basculer à droite pour rejoindre le col de la Bérangère 3348 m (on descend sur le glacier d'Armancette dans la pente de neige évidente un peu avant celui ci) Remonter vers le Dômes de Miage occidental 3666 m puis le dôme central 3663 m . Deux solutions, soit passer par le col des Dômes pour rejoindre le dôme oriental, soit descendre la pente directement sous le Dôme central, gagner le glacier de tré la tête et descendre celui ci jusqu'à la voiture par l'itinéraire de montée. (et donc la remontée du Mauvais pas)

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Récit

 

Après une bonne soirée chez Yves, un camp de base judicieusement placé (merci encore à mes hôtes pour leur accueil !), nous voilà parti pour de nouvelles aventures en direction des Contamines Montjoie. Bon , petite erreur tactique au départ, on part de cluses à 78 h du mat et on se tape les bouchons liés aux parents qui emmènent leurs enfants à l'école, la sortie de Cluse a été longue. Puis c'est du classique, on arrive au parking de Cugnon, on se prépare, un gros groupe par devant nous. 25 minutes plus tard, c'est notre tour. Le sac est lourd, je sais par internet qu'on ne trouve la neige qu'à 1700 m alors qu'on n'est à moins de 1200 m... on n 'a pas fini de porter ! Yves me laisse devant, ça le contient, je monte à mon rythme, tranquille ! Au bout d'une heure, on rattrape le groupe des guides. En pose... puré, ils ne vont pas vite, me dis-je in petto.

Un peu plus loin on met enfin les skis. Bon o fait un peu de la charpie avec les semelles, il y a pas mal de passages sans neige... On se la joue un peu bourrin mais on ne déchausse pas...

Puis vienne les grands pentes avant Tré la Tête, Yves m'a largué, ben oui in a plus de 60 000 m de déniv dans les pattes cette année donc... Il est en TRÈS grande forme !!!

On se rejoint à Tré la Tête, je fais une pause consultation de ma malléole douloureuse. Je ne fais aucun diagnostic, douleur mystérieuse, mais désagréable... On poursuit vers le haut, vers le mauvais pas. Je suis préposé aux passages techniques. je passe devants, skis sur le sac. On est dans un passage bien merdique, sans doute pas au bon endroit. Une cascade à traverser, tout est humide, glissant, on se fait arroser, quelques prises de main, il faut descendre. Les prises de pied on tendance à fuir. Scabreuse position. Tout glisse; Je me rétablis. Yves suit, j'observe sa main trembler sur le rocher. Le sac le tire en arrière. Croisement de mains, croisement de jambes. Mon Dieu, mais c'est du 6b+ !  Non, c'est simplement le Mauvais Pas ! Il me rejoint, le souffle court et met un certain temps à se remettre de ses émotions. je repars pour la traversée de cascade, bien glissante, je passe. Il suit, hésitant, il faut positionner ses pieds judicieusement, ne pas trop bourriner (ça on ne sait pas trop faire...) car si tu bourrines, tu glisses, et si tu glisses... tu tombes, et si tu tombes, c'est la chute, et si tu chutes ... C'est la t...

Ca passe. on se retrouve plus sur le bon chemin. Il ya des traces. C'est plus facile, il ne faut toujours pas s'en coller une. Le danger est au dessus (chutes de pierre) et en dessous (chute de nous...) Un névé bien raide. des trous à sauter. Je finis par remettre les skis tandis qu'Yves descend à pied, la faut à ses peaux qui ne veulent pas tenir...

Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête
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Glacier de Tré la Tête, je pars devant, traverse la rivière. (enneigée) et je remonte le glacier qui recule. J'avance plus vite qu'il ne recule, ce qui me permet de progresser... On décide de faire une pause pique nique: fromage et saucisson. Ça fait du bien, et on repart vers la pente raide du glacier. Tandis qu'Yves peste avec ses peaux, je pars devant. Et je suis la trace qui est assez bien faite, bien large et pas trop raide, en 3 virages je suis au dessus. Je progresse encore un peu et attend Yves, il a fini par déchausser et monte à pied, la galère sous le cagnard à 14 h l'après midi. Heureusement qu'il a la caisse, perso, je serai scotché sur la montagne... Arrivé à ma hauteur il tente de remettre ses skis. Chose faite, on repart, moi devant, lui derrière, dans les pentes raies sous le refuge. Le voici, enfin. Les peaux d'Yves ont tenu.

On s'installe, il est tôt, petite sieste, lecture, il y a une impressionnante collection de BD au refuge... et Yves  plonge dans les Fluide Glacial , étonnant !

le groupe avec les guide arrive 2 h 1/2 après nous... Le guide en chef, s'est crouté dans le Mauvais pas, il aurait fait une chute d'une 30aine de mètres, et présente une plaie au cuir chevelu que la gardienne soigne avec quelques steri-strips. Plus de peur que de mal !

Le repas arrive tranquillement, il y a 4 groupes : le groupe avec les guides (8 personnes) 2 Français et 4 allemands. On se retrouve à table avec ses deux derniers. et on papote. plutôt en Français. Repas sympa et très bon.

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On file au lit, réveil à 5 h.

Bon à 4 h 30 c'est déjà le binz dans le refuge, j'adore ! les gens ne sont pas capable de respecter un horaire... Bref, tu te fais réveiller 1/2 h plus tôt que prévu. Nous on essaie de grapiller quelques minutes sous les couvertures... réveil, petit dej. Les Allemands sont déjà bien avancés, les 2 Français aussi. Peu avant 6 h je sors  du refuge, temps pourri, vent à 80 km/h et de gros nuages sur la frontière italienne, pas engageant ! C'est pas gagné.

On part, moi devant, Yves dans mes skis, parfois sur mes skis tant il est proche ! Et on progresse dans les rafales de vent ! Au bout d'une demi heure, on se fait une petite réunion tupperware. Il me semble impossible de réaliser la traversée dans ces conditions. Il est plus sage d'aller faire la Bérangère. Trop de vent pour aller sur l'arête.

Demi tour, on continue en ascendance mais dans l'autre sens. Le vent balaie la neige, le soleil passe sous les nuages, c'est beau. Nos masques nous isolent un peu de cet environnement hostile. On remonte et on se retrouve sous les allemands, les Français, eux, ont poursuivi sur la traversée des Dômes.  On remonte les grandes pentes, et on finit par se retrouver au dessus des Allemands qui ont semble t'il un problème. On déchausse pour rien sur une antécîme puis je passe devant dans les pentes plus raides. je fins par rejoindre l'arête où je mets les crampons. Escalade facile, puis desecalade en neige, je suis monté trop haut. avant un petit couloir puis une arête facile, voici le sommet de la Bérangère.

Le vent a faibli, on décide d'aller au col de la Bérangère, delà, soit on descendra sur le glacier d'Armancette soit on remontera vers les Dômes.

Courte pause, avant de repartir vers l'arête.

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Je pars devant. L'arête n'est pas tracée. Ça va me faire un bon exercice.

Première partie en neige, puis petite descalade. il y a bien 30 cm de poudreuse sur les rochers. Yves me rejoint, je repars, tapote mon crampon, quand je me rends compte qu'il s'est barré. Flûte... Flûte, je vois la barrette de devant... cassée ! Ouh, là, pas cool, la course  s'achève peut être ici. Je remonte vers Yves, me poser à l'abri et réfléchir à la suite. Soit on rentre, soit on fait une réparation de fortune avant de repartir vers le bas.

On prend la seconde option, si ça tient, on poursuit, sinon, demi tour. Un met une sangle pour bloquer l'avant du crampon. On laisse passer les allemands. Le premier virevolte, les autres sont plus empruntés, voir très empruntés. L'un deux me glisse : "c'est la première fois que je fais ça ! C'est vrai que ça manque un peu de grosses marches faciles pour des débutants. L'un des allemands nous passe une sangle. Pas mal pour consolider le montage. Et nous voilà à essayer de faire un truc solide. je passe dessus dedans, dehors, je reviens, j'ai les doigts gelés par la poudreuse froide. je resserre, ça ne sert à rien, ça serre tout de même un peu, beaucoup... à la folie, ça serait parfait.

Bon on verra bien, je vais y aller doucement, d'autant plus que le passage est un peu technique. Je pars, lentement, ça passe mais au bout de 5 mètres, je perds le crampon gauche, décidément. Yves me met en boite, décidément, je suis trop lent ! Je remets le crampon, au dessus du vide, finalement c'est pas mal d'avoir un peu de bouteille en montagne, ça évite de paniquer. On repart et on file, la suite est plus facile, tracée par les Allemands. Je botte, puré ces crampons commencent à me saouler ! on finit par rattraper les allemands puis les dépasser avant de rejoindre le col de la Bérangère. Le crampon a l'air de tenir, même si la chaussure n'est pas tout ç fait dans l'axe.

C'est décidé on va remonter les Dômes à l'envers, le coté Armancette a l'air tout crouté, on redescendra versant Tré la tête, j'imagine que ça sera meilleur ...

Les allemands partent pour la descente directe d'Armancette depuis le col.

 

 

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Yves par devant, je resserre comme je peux les sangles et réaxe mon pied dans le crampon malade.  Il avance tellement vite que je ne peux pas le rattraper... Et ça m'arrange. J'avance à mon rythme dans sa trace. Au bout d'un moment, je le vois qui se retourne, il doit me trouver bien trop loin pour prendre un relais.  Je finis tout de même à le rejoindre et finis tout de même à faire un peu de trace...  On croise les Français, dans l'autre sens, à ski, le premier passe sans souci, quand je vois le second ,j'ai l'impression de me voir, tout crispé sur les skis avec la grosse difficulté de faire le premier virage pour ce mettre dans le bon sens. Ah mon frère, mon jumeau, le mebre de mon club des gars que ne savent que skier dans la bonne neige....

Il galère, je souffre avec lui, la neige est bien pourrie, on fait bien de faire le tour à l'envers.

J’essaie de voir où nous en sommes, je n'ai jamais parcouru cette arête dans ce sens ci alors que je l'ai déjà parcourue  5 ou 6 fois dans l'autre sens.  Je progresse. La pente diminue pour un dernier petit coup de cul, sommet des Dôme, inespéré quand on pense à la météo de ce matin.

Pause coure avant d'enchainer sur l'arête, les traces de la cordée facilitent la progression. On fait de courtes pauses à chaque sommet. on passe devant le couloir qu'on avait "ouvert" avec Claire il ya plus de 10 ans. On rejoint l'avant dernier Dôme. Je propose à Yves de ne pas descendre au col, mais de descendre par l'avant dernière pente.

Le vent est là, on rechausse, neige méga dure sur 20 m puis petite transfo parfaite

Le rêve du skieur de randonnée.

les virages s'enchainent, on fait des pauses pour se repérer... Il y a des crevasses et quelques séracs à contourner Mais on descend et on se retrouve au milieu du glacier. On rejoint les traces de montée sous le refuge. Il y a un monde fou en route pour le refuge. ce soir, il va être complet.

On rejoint le pied du mauvais pas, on papote avec un gros groupe en leur donnant quelques conseils. Puis on remonte, les skis sur le dos. Ca passe assez facilement quand on prend le bon chemin. On rechausse les skis, et on rejoint le refuge de Tré la Têt pour le pique nique...

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La pause est bonne, les téléphones se remettent à sonner, les SMS à arriver, c'est le retour à la civilisation. beurk.

On repart vers le bas et on rejoint le groupe des guides. On papote un peu mais on ne traine pas. C'est parti pour la partie la moins sympa, skis sur le sac, on galope vers le bas. Et on rejoint la voiture. On y retrouve les Allemands, à qui je peux rendre la sangle salvatrice et échanger les mails (ils me feront parvenir trois superbes photos)

 

Pour moi, la journée n'est pas fini

Je dois passer au Vieux Campeur réparer mon crampon

Prendre la route de la Fouly

Dormir, si 'ai le temps

Manger

Et repartir le soir même pour le bivouac de la Maye, rendez vous entre 19 h et 19 h 30 avec Matthieu. Je vais être bien cuit ce soir au bivouac...

 

A suivre donc...

 

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