Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Ski De Randonnee

Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête

Apoutsiak — Dômes de MiageMassif du Mont BlancSki de randonnéealpinisme
Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête

J'ai déjà parcouru le bassin de Tré la tête en long, en large et en travers, je n'avais jamais fait les Dômes de Miage à l'envers, c'est chose faite !

 

Vidéo :

Topo :

 

Accès refuge :

Se garer à la Bottière en dessous du hameau de Cugnon. Remonter la piste et prendre à droite. 2 sentiers s'offrent à vous, soit par le bas, soit par le haut, c'est assez équivalent !

Rejoindre le refuge de Tré la Tête 1969 m

De là partir vers l'Est sur la crête au dessus du refuge puis en son versant droit pour rejoindre le lieux dit le Mauvais pas (le bien nommé), le traverser au mieux et rejoindre le glacier de Tré la tête. Le remonter d'abord en rive gauche puis le traverser pour gagner le pied de la pente raide en rive droite. La remonter, basculer vers la moraine de la rive droite. Remonter les pentes plus raides qui permettent de gagner le refuge des Conscrits 2602 m

 

Traversée des Dômes

Du refuge partir vers le Nord et gagner le pied de la partie sommitale de l'aiguille de la Bérangère. mettre les skis sur le sac et par une escalade facile et quelques pentes de neige raide, gagner le sommet 3425 m

Du sommet suivre l'arête II maxi III puis basculer à droite pour rejoindre le col de la Bérangère 3348 m (on descend sur le glacier d'Armancette dans la pente de neige évidente un peu avant celui ci) Remonter vers le Dômes de Miage occidental 3666 m puis le dôme central 3663 m . Deux solutions, soit passer par le col des Dômes pour rejoindre le dôme oriental, soit descendre la pente directement sous le Dôme central, gagner le glacier de tré la tête et descendre celui ci jusqu'à la voiture par l'itinéraire de montée. (et donc la remontée du Mauvais pas)

Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête
Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête

Récit

 

Après une bonne soirée chez Yves, un camp de base judicieusement placé (merci encore à mes hôtes pour leur accueil !), nous voilà parti pour de nouvelles aventures en direction des Contamines Montjoie. Bon , petite erreur tactique au départ, on part de cluses à 78 h du mat et on se tape les bouchons liés aux parents qui emmènent leurs enfants à l'école, la sortie de Cluse a été longue. Puis c'est du classique, on arrive au parking de Cugnon, on se prépare, un gros groupe par devant nous. 25 minutes plus tard, c'est notre tour. Le sac est lourd, je sais par internet qu'on ne trouve la neige qu'à 1700 m alors qu'on n'est à moins de 1200 m... on n 'a pas fini de porter ! Yves me laisse devant, ça le contient, je monte à mon rythme, tranquille ! Au bout d'une heure, on rattrape le groupe des guides. En pose... puré, ils ne vont pas vite, me dis-je in petto.

Un peu plus loin on met enfin les skis. Bon o fait un peu de la charpie avec les semelles, il y a pas mal de passages sans neige... On se la joue un peu bourrin mais on ne déchausse pas...

Puis vienne les grands pentes avant Tré la Tête, Yves m'a largué, ben oui in a plus de 60 000 m de déniv dans les pattes cette année donc... Il est en TRÈS grande forme !!!

On se rejoint à Tré la Tête, je fais une pause consultation de ma malléole douloureuse. Je ne fais aucun diagnostic, douleur mystérieuse, mais désagréable... On poursuit vers le haut, vers le mauvais pas. Je suis préposé aux passages techniques. je passe devants, skis sur le sac. On est dans un passage bien merdique, sans doute pas au bon endroit. Une cascade à traverser, tout est humide, glissant, on se fait arroser, quelques prises de main, il faut descendre. Les prises de pied on tendance à fuir. Scabreuse position. Tout glisse; Je me rétablis. Yves suit, j'observe sa main trembler sur le rocher. Le sac le tire en arrière. Croisement de mains, croisement de jambes. Mon Dieu, mais c'est du 6b+ !  Non, c'est simplement le Mauvais Pas ! Il me rejoint, le souffle court et met un certain temps à se remettre de ses émotions. je repars pour la traversée de cascade, bien glissante, je passe. Il suit, hésitant, il faut positionner ses pieds judicieusement, ne pas trop bourriner (ça on ne sait pas trop faire...) car si tu bourrines, tu glisses, et si tu glisses... tu tombes, et si tu tombes, c'est la chute, et si tu chutes ... C'est la t...

Ca passe. on se retrouve plus sur le bon chemin. Il ya des traces. C'est plus facile, il ne faut toujours pas s'en coller une. Le danger est au dessus (chutes de pierre) et en dessous (chute de nous...) Un névé bien raide. des trous à sauter. Je finis par remettre les skis tandis qu'Yves descend à pied, la faut à ses peaux qui ne veulent pas tenir...

Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête
Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête
Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête

Glacier de Tré la Tête, je pars devant, traverse la rivière. (enneigée) et je remonte le glacier qui recule. J'avance plus vite qu'il ne recule, ce qui me permet de progresser... On décide de faire une pause pique nique: fromage et saucisson. Ça fait du bien, et on repart vers la pente raide du glacier. Tandis qu'Yves peste avec ses peaux, je pars devant. Et je suis la trace qui est assez bien faite, bien large et pas trop raide, en 3 virages je suis au dessus. Je progresse encore un peu et attend Yves, il a fini par déchausser et monte à pied, la galère sous le cagnard à 14 h l'après midi. Heureusement qu'il a la caisse, perso, je serai scotché sur la montagne... Arrivé à ma hauteur il tente de remettre ses skis. Chose faite, on repart, moi devant, lui derrière, dans les pentes raies sous le refuge. Le voici, enfin. Les peaux d'Yves ont tenu.

On s'installe, il est tôt, petite sieste, lecture, il y a une impressionnante collection de BD au refuge... et Yves  plonge dans les Fluide Glacial , étonnant !

le groupe avec les guide arrive 2 h 1/2 après nous... Le guide en chef, s'est crouté dans le Mauvais pas, il aurait fait une chute d'une 30aine de mètres, et présente une plaie au cuir chevelu que la gardienne soigne avec quelques steri-strips. Plus de peur que de mal !

Le repas arrive tranquillement, il y a 4 groupes : le groupe avec les guides (8 personnes) 2 Français et 4 allemands. On se retrouve à table avec ses deux derniers. et on papote. plutôt en Français. Repas sympa et très bon.

Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête
Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête

On file au lit, réveil à 5 h.

Bon à 4 h 30 c'est déjà le binz dans le refuge, j'adore ! les gens ne sont pas capable de respecter un horaire... Bref, tu te fais réveiller 1/2 h plus tôt que prévu. Nous on essaie de grapiller quelques minutes sous les couvertures... réveil, petit dej. Les Allemands sont déjà bien avancés, les 2 Français aussi. Peu avant 6 h je sors  du refuge, temps pourri, vent à 80 km/h et de gros nuages sur la frontière italienne, pas engageant ! C'est pas gagné.

On part, moi devant, Yves dans mes skis, parfois sur mes skis tant il est proche ! Et on progresse dans les rafales de vent ! Au bout d'une demi heure, on se fait une petite réunion tupperware. Il me semble impossible de réaliser la traversée dans ces conditions. Il est plus sage d'aller faire la Bérangère. Trop de vent pour aller sur l'arête.

Demi tour, on continue en ascendance mais dans l'autre sens. Le vent balaie la neige, le soleil passe sous les nuages, c'est beau. Nos masques nous isolent un peu de cet environnement hostile. On remonte et on se retrouve sous les allemands, les Français, eux, ont poursuivi sur la traversée des Dômes.  On remonte les grandes pentes, et on finit par se retrouver au dessus des Allemands qui ont semble t'il un problème. On déchausse pour rien sur une antécîme puis je passe devant dans les pentes plus raides. je fins par rejoindre l'arête où je mets les crampons. Escalade facile, puis desecalade en neige, je suis monté trop haut. avant un petit couloir puis une arête facile, voici le sommet de la Bérangère.

Le vent a faibli, on décide d'aller au col de la Bérangère, delà, soit on descendra sur le glacier d'Armancette soit on remontera vers les Dômes.

Courte pause, avant de repartir vers l'arête.

Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête
Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête
Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête

Je pars devant. L'arête n'est pas tracée. Ça va me faire un bon exercice.

Première partie en neige, puis petite descalade. il y a bien 30 cm de poudreuse sur les rochers. Yves me rejoint, je repars, tapote mon crampon, quand je me rends compte qu'il s'est barré. Flûte... Flûte, je vois la barrette de devant... cassée ! Ouh, là, pas cool, la course  s'achève peut être ici. Je remonte vers Yves, me poser à l'abri et réfléchir à la suite. Soit on rentre, soit on fait une réparation de fortune avant de repartir vers le bas.

On prend la seconde option, si ça tient, on poursuit, sinon, demi tour. Un met une sangle pour bloquer l'avant du crampon. On laisse passer les allemands. Le premier virevolte, les autres sont plus empruntés, voir très empruntés. L'un deux me glisse : "c'est la première fois que je fais ça ! C'est vrai que ça manque un peu de grosses marches faciles pour des débutants. L'un des allemands nous passe une sangle. Pas mal pour consolider le montage. Et nous voilà à essayer de faire un truc solide. je passe dessus dedans, dehors, je reviens, j'ai les doigts gelés par la poudreuse froide. je resserre, ça ne sert à rien, ça serre tout de même un peu, beaucoup... à la folie, ça serait parfait.

Bon on verra bien, je vais y aller doucement, d'autant plus que le passage est un peu technique. Je pars, lentement, ça passe mais au bout de 5 mètres, je perds le crampon gauche, décidément. Yves me met en boite, décidément, je suis trop lent ! Je remets le crampon, au dessus du vide, finalement c'est pas mal d'avoir un peu de bouteille en montagne, ça évite de paniquer. On repart et on file, la suite est plus facile, tracée par les Allemands. Je botte, puré ces crampons commencent à me saouler ! on finit par rattraper les allemands puis les dépasser avant de rejoindre le col de la Bérangère. Le crampon a l'air de tenir, même si la chaussure n'est pas tout ç fait dans l'axe.

C'est décidé on va remonter les Dômes à l'envers, le coté Armancette a l'air tout crouté, on redescendra versant Tré la tête, j'imagine que ça sera meilleur ...

Les allemands partent pour la descente directe d'Armancette depuis le col.

 

 

Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête
Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête
Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête
Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête

Yves par devant, je resserre comme je peux les sangles et réaxe mon pied dans le crampon malade.  Il avance tellement vite que je ne peux pas le rattraper... Et ça m'arrange. J'avance à mon rythme dans sa trace. Au bout d'un moment, je le vois qui se retourne, il doit me trouver bien trop loin pour prendre un relais.  Je finis tout de même à le rejoindre et finis tout de même à faire un peu de trace...  On croise les Français, dans l'autre sens, à ski, le premier passe sans souci, quand je vois le second ,j'ai l'impression de me voir, tout crispé sur les skis avec la grosse difficulté de faire le premier virage pour ce mettre dans le bon sens. Ah mon frère, mon jumeau, le mebre de mon club des gars que ne savent que skier dans la bonne neige....

Il galère, je souffre avec lui, la neige est bien pourrie, on fait bien de faire le tour à l'envers.

J’essaie de voir où nous en sommes, je n'ai jamais parcouru cette arête dans ce sens ci alors que je l'ai déjà parcourue  5 ou 6 fois dans l'autre sens.  Je progresse. La pente diminue pour un dernier petit coup de cul, sommet des Dôme, inespéré quand on pense à la météo de ce matin.

Pause coure avant d'enchainer sur l'arête, les traces de la cordée facilitent la progression. On fait de courtes pauses à chaque sommet. on passe devant le couloir qu'on avait "ouvert" avec Claire il ya plus de 10 ans. On rejoint l'avant dernier Dôme. Je propose à Yves de ne pas descendre au col, mais de descendre par l'avant dernière pente.

Le vent est là, on rechausse, neige méga dure sur 20 m puis petite transfo parfaite

Le rêve du skieur de randonnée.

les virages s'enchainent, on fait des pauses pour se repérer... Il y a des crevasses et quelques séracs à contourner Mais on descend et on se retrouve au milieu du glacier. On rejoint les traces de montée sous le refuge. Il y a un monde fou en route pour le refuge. ce soir, il va être complet.

On rejoint le pied du mauvais pas, on papote avec un gros groupe en leur donnant quelques conseils. Puis on remonte, les skis sur le dos. Ca passe assez facilement quand on prend le bon chemin. On rechausse les skis, et on rejoint le refuge de Tré la Têt pour le pique nique...

Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête
Ski de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la TêteSki de randonnée : les Dômes de Miage à l'envers descente par le glacier de Tré la Tête

La pause est bonne, les téléphones se remettent à sonner, les SMS à arriver, c'est le retour à la civilisation. beurk.

On repart vers le bas et on rejoint le groupe des guides. On papote un peu mais on ne traine pas. C'est parti pour la partie la moins sympa, skis sur le sac, on galope vers le bas. Et on rejoint la voiture. On y retrouve les Allemands, à qui je peux rendre la sangle salvatrice et échanger les mails (ils me feront parvenir trois superbes photos)

 

Pour moi, la journée n'est pas fini

Je dois passer au Vieux Campeur réparer mon crampon

Prendre la route de la Fouly

Dormir, si 'ai le temps

Manger

Et repartir le soir même pour le bivouac de la Maye, rendez vous entre 19 h et 19 h 30 avec Matthieu. Je vais être bien cuit ce soir au bivouac...

 

A suivre donc...

 

Ski de randonnnée : Giglistock 2900

Apoutsiak — Ski de randonnéeOberlandbut

Une sortie ou j'ai failli renoncer à de nombreuses reprises.

Mais  comme je suis un peu têtu et que mon envie d'aller voir un peu plus loin est plus forte que mon envie de rebrousser chemin, je suis parvenu au sommet.

 

Vidéo :

Topo :

Aller à Gadmen, Gadmen se situe sur la route du Sustenpass après interlaken et remonter jusqu'au virage de Saageli - 1357 m (places de parking à l'intérieur du virage)

Emprunter le sentier en face , il ramène à la rivière.Steinwasser.

Rester sur la rive droite et traveverser le tunnel (j'ai traversé) et remonter au mieux le vallon (il faut passer assez vite en rive gauche, nombreuses coulées d'avalanche) Remonter au delà de Wyssemad. De là on commence à monter au Sud en suivant le sentier sur la carte. Direcction Lischen 1811 m puis le Giglibach. Remonter au mieux les pentes en direction du collet à l'ouest du Brunnenstock (2763 m) la fin est à 50° sur 20 m

Basculer versant Sud et remonter les pentes qui amènent au sommet du Giglstock : 2920 m.

Récit :

 

Pas de partenaire en ce premier jour de sortie au Sustenhorn (j'ai rendez vous le lendemain avec René de C2C) Bref, je pars tout seul (je sais, c'est mal) tôt le matin, dans ma petite voiture en direction du Sustenpass. Le temps est beau. J'arrive à Gadmen vers 9 h 30.

 

Je prépare mon sac, et là, c'est le drâme ! Mon GPS indique fièrement : batterie 12% ! Et moi, sans GPS, je ne joue plus. Mon sang ne fait qu'un tour. J'ai opportunément emmené un chargeur. Je vais lentement faire mon sac pendant que ça charge, avec un peu de chance, ça doit passer.

Donc je fais lentement mon sac, surveillant du coin de l’œil que pépère GPS augmente sa charge. Au bout d'une demi heure, j'ai pris mon temps, il indique 37 %, ça devrait suffir, au moins pour la montée.

Et je pars, à ski, à plat puis en légère descente, passer sous un tronc d'arbre. Je parviens au lit du torrent, traversée sur un barrage. Ce que je ne sais pas, c'est que rive droite il y avait un petit tunnel qui m'aurait évité des surprises...

Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900
Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900

Je repars donc en rive droite, sur une trace raide et complètement regelée. Je finis par enlever mes skis, pas envie de me retrouver dans le petit lac, juste en contrebas de cette pente bien raide. Ça doit être ça , une pente expo !  Je rechausse les skis au dessus, par pour longtemps. Une petite falaise me coupe le chemin. De nouveau j'enlève les skis, pour descendre une 20 aine de mètres dans un pierrier infâme et dans les vernes.

Le parcours a l'air plus facile ensuite, ça doit passer à ski, mais en 20 minutes, je n'ai pas beaucoup avancé... Je poursuis donc, c'est un peu plus facile mais il faut tout de même remonter les énormes coulées d'avalanches de cette année 2018. Et c'est pas toujours facile à remonter une avalanche, il y a des gros blocs de neige, des murs de neige, je galère, sans rythme... mais je remonte le vallon. Le GPS m'indique qu'il est temps de remonter vers le sommet et de quitter le lit du ruisseau, enfin ! Je remonte des pentes un peu raides  mais qui passent relativement, suivant parfaitement le GPS. Puis il bifurque dans une forêt coupée de falaises. Je merdouille un peu au départ. Puis je me rends compte que ça devient méga raide ,je vais devoir monter à pied.

Je quitte le skis, les fixe sur le sac et j'entreprends la montée, 3 pas faciles puis la galère commence. Une couche de croute puis en dessous, une neige sans portance, jusqu'aux cuisses ! Il me parait impossible de monter longtemps comme ça. Je redescends en dessous et me pose, tout essoufflé. Que faire, puré si je m'en retourne, c'est la loose, mais remonter plus haut me semble trop physique. Je fais le tour des différentes hypothèses.  Redescendre et remonter au sustenpass pour atteindre le sommet par un autre versant... trop long. Si je revient à la voiture, je trouve qu'il est méga tôt pour buter.  Finalement je décide de forcer un peu le passage, on verra bien au dessus.

Et je suis reparti, pour une galère. les skis dans les branches des sapins, les pieds s'enfonçant sous la croute de neige. Chaque pas est bien galère. Je progresse tout de même. Il y a des passages ou la neige est inconsistante, d'autre où elle est un peu plus dur. Je progresse entre les  barres rocheuses, lentement.

Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900
Ski de randonnnée : Giglistock 2900
Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900

La pente devient plus raide. J'hésite à progresser. Je peux encore faire demi tour. C'est vraiment raide et expo. Le GPS m'indique que je suis au bon endroit, j'ai quand même des doutes. Je regrette de ne pas l'avoir vérifié sur la carte, truc que je fais toujours d'habitude. Au dessus, il semble que la pente s'aplanisse, ça me motive. Et je pars dans cette pente raide, la neige est bien dure à présent. Je progresse, remonte un petit couloir et me retrouve enfin dans des pentes plus cool. J'opère une pause, c'est passé, pas très agréable quand même.

 

Je remets les skis et je repars vers le haut. La première partie m'a bien calmé La suite a l'air plus tranquille, mais je vais devoir faire la trace tout du long, il n'y a que de vagues traces de descente, et je ne sais pas d'où elle vienne ! Je repars à flanc vers la droite. Je suis tout seul dans cet immense endroit.  Je progresse vers le haut; visant une sorte de vallon. La neige y est poudreuse ,"c'est là qu'il faudra prendre à la descente" me dis je.  A la montée, je prends les pentes plus verglacées à droites, pas parfaites mais plus faciles à tracer ! Je rebascule dans le vallon puis remonte la moraine du glacier Taleggigletscher. Le col est bientôt là. Le temps s'est gâté , pleins de nuages, de la neige...  La pente est bien raide sous le col. J'opère une pause. Le GPS a rendu l'âme, ou plutôt sa batterie .  Vais je aller jusqu'au col. Hésitation , je suis bien naze et le col est raide... 2 arguments pour redescendre. Mais je ne connais pas la vue du col. Un argument pour aller voir au dessus. Et , contrairement à ce que les mathématiques me proposent ainsi que mon corps... Je décide d'aller voir au dessus. Je remonte les quelques mètres à 50°, la neige est correcte et je suis vite en haut.  Je me fais une pause. C'est étonnant, neige, il y a du soleil, des nuages et du ciel bleu ! Je grignote, j'appelle ma routeuse météo qui glandouille au Portugal (d’ailleurs ce titre de routeuse météo va bientôt disparaitre à l'heure de la 4G, plus besoin de l'appeler pour savoir où aller !). Je fais une petite vidéo où j'annonce le but (voir vidéo !)

 

Le soleil point

Le sommet parait si proche...

Moins d'une demi heure à vue de nez (toujours s'en méfier)

Je consulte la carte... Il n'est vraiment pas loin.

 

Je décide de descendre chercher mes skis pour aller au sommet.

 

Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900
Ski de randonnnée : Giglistock 2900

Je descends.

Je charge les skis sur le sac...

Je remonte.

Je remets les skis tout en laissant le matos inutile au col. le GPS à nouveau en charge.

Et je file. De ce coté ci, c'est la fournaise. Le soleil tape, je cuit. Au début c'est un faux plat, puis la pente se redresse sous le sommet . Yes. J'ai bien cru ne jamais y arriver à ce sommet. Et pourtant il n'a pas une grande renommée.

Je me décide à faire un tuto enlevage des peaux sans déchausser. Truc que je me suis mis à faire depuis les Lofoten. En gros, c'est la troisième fois, dont une première ratée !

Je branche la caméra, j'enlève la première peaux sans souci. Je me lance pour la seconde. Au  départ, tout va bien, puis la peau se coince... Je tire vainement, le skis en l'air, la pointe coincée dans la neige... Je vais m'effondrer. Impossible de décoller la peau qui  a du gelé sur le skis. Dans un effort herculéen, je parviens à la dégager. YES... "On coupera au montage", en fait, je n'ai rien coupé, j'ai juste accéléré le passage pour ne pas y passer la nuit.

C'est déjà l'heure de redescendre. J'ai l'impression de voir au loin des choucas en train de bouffer mon dépot de matos (et de bouffe !!!....)

Le col est vite atteint dans une neige revenue sympa. Je désescalade le col et rechausse. Point de choucas, ouf !  La poudreuse est assez lourde et tassée, parfois un peu croutée. Je ne fais pas du grand ski, mais je me débrouille. La poudreuse envisagée au milieu du vallon est trop dense. Je me débrouille sur la neige dure revenue. Je bascule vers la droite, et poursuis tout au fond de la combe à l'est (je n'y suis pas passé à la montée mais ça doit être le bon chemin) Je suis des traces de skis, à flanc, c'est techniqiue mais ça passe. Quelques courts passages raides. Puis un passage en croutasse infâme me ramène au fond du vallon qu'il faut redescendre. Le départ se fait très bien puis il faut repasser par les coulées d'avalanches. Je ne me débrouille pas trop mal. Et je repasse les obstacles, la petite remontée de la falaise infâme et la petite descente en glace, toute revenue à présent. Je traverse le lac et je vois un tunnel, je vais y jeter un coup d’œil. Il m'aurait éviter 10 minutes de galère sur le mauvais versant... je remonte vers la voiture, qui, fidèle, m'attend patiemment ! Tout en faisant l'iventaire des moments ou j'ai failli renoncer ! Incroyable que je sois arrivé en haut .

Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeOberland
Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m

Jolie traversée d'un long (et plat glacier)

Météo moyenne malheureusement

Vidéo

Topo :

Depuis la Tierberglihütte rejoindre le plat du glacier Steigletscher. Le traverser et remonter les pentes  le long des séracs.

Traverser le plat du glacier (Sustenlimi) et remonter la rampe qui mène au Sustenhorn - 3502 m.

Redescendre au Sustenlimi.

Par les pentes tranquille rejoindre le Gwächtenhorn (3404 m)

Redescendre par le Steigletscher sur le Sustenpass

Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 mSki de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m
Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 mSki de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m

Récit

 

Après la bonne soirée de la veille, départ tranquille ce matin. Petit déj avalé, ski sous les pieds. Neige béton, et courte descente un peu raide.  Un virage... Deux virages. Je me casse la gueule. Vu que la neige est béton et la pente raide, je glisse, vite. J'enfonce mes bras dans la neige, autant que je peux. ça finit par freiner...  Je déteste les départs comme ça ! Je me redresse, rené se moque, il a raison, le truc qui est dommage, c'est qu'on ne pourra pas prendre d'élan pour le plat du glacier. Le truc qui est bien : personne n'a vu ma mésaventure, à part René, l'honneur est sauf. Je repars, penaud, et transi, j'ai un peu de neige dans le cou, un peu dans les chaussures ... pas cool. Petit à petit, rené me largue.  Et comme un âne, je filme et je photographie, donc je perds de plus en plus de temps. Je progresse à mon rythme, je remonte sur l'énorme plat du Sustenlimi. René est loin, je sens qu'on ne se retrouvera qu'au sommet... Il fait gris, très gris, c'est dommage. Je rattrape un ancien avant de le laisser sur place. Puis je perds les traces de montée. Tant pis, je fais sans, au loin, rené atteint le sommet. Je finis par le rejoindre. On fait une petite pause avant de redescendre. Neige un poil pourri mais skiable. Comme il fait gris , pas de moquette, pas de dégel. C'est limite crouté !

Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 mSki de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m
Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m
Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 mSki de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 mSki de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m

On redescend donc comme on peut au col. Longue traversée et on repart vers le Gwächetenhorn.  Le second sommet est vite atteint. Nouvelle pause. avant de repartir à rebours !  Visibilité moyenne, voir limite jour blanc. rené tombe... Je tombe...

La neige est dure, parfois croutée. On finit par en trouver de la bonne dans une pente un peu raide.  Grosse descente bien cuissue du Steigletscher. La neige est vraiment pourrie ! Mais ça descend bien et on rejoint facilement le pied du Sustenpass. La suite est à plat, le long de la route enneigée. A fond. Quelques passages expos, deux tunnels enneigés à traverser. Un chouilla de marche et voilà déjà la voiture, Week end terminé. Sustenhorn enfin atteint !

 

Merci René

Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m
Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 mSki de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m
Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 mSki de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m
Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 mSki de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m

Vidéo : Ski de randonnée : Sustenhorn - 3503 m

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'ApoutsiakSki de randonnéeOberland

depuis la Tierberglihütte

enchainé avec le Gwächtenhorn

Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeOberland

Une belle montée en refuge agrémentée d'un joli sommet

Et une neige sympa à skier à la descente

que demander de plus ?

 

Vidéo  :

Topo

Tierberglihütte : 2798 m

Départ de la route du sustenpass

La route peut être ouverte plus ou moins haut selon la saison et l'enneigement.

Départ de feldmoos pour nous 1638 m.

Remonter au mieux la route du Sustenpass (attention avalancheux +++) les tunnels se traversent. Il faut parfois quitter la route pour basculer en dessous.

Rejoindre Steingletscher 1865 m. Virer au sud et passer à l'est du Chööbärgli (2134 m) et par un épaulement on rejoint le glacier : Steigletscher. le remonter en direction des séracs puis virer à droite (Sud Ouest).

Un grand plat amène à la Tierberglihütte (SAC) 2798 m)

Mittle Tierberg : 3309 m

De la Tierberglihütte  direction sud pour venir sous les pentes raides du Gwächtenhorn. Virer au Sud Ouest par la pente évidente. Passer à proximité de la Chelenlücke 3202 m  et rejoindre le sommet  3309 m

 

descente : par le même itinéraire ou par les pentes Nord (plus raide)

Récit

De retour du Giglistock, je rejoins la voiture. Je me trouve un joli parking tranquille sur la route du sustenpass. Opération séchage et installation; Au programme une nouvelle nuit au calme dans la voiture. Le souci, c'est qu'un sournois nuage, vient se mettre juste entre ma voiture et le soleil, bilan, ça sèche mal !

Je bouquine

Je range (un peu)

Je grignote

et je finis par me coucher tôt.

Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m
Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m

7 h

Les voitures passent devant mon petit parking à vive allure. Il va y avoir du monde en direction de la Tierberglihütte aujourd'hui !

Je range ma voiture, prépare mon sac, déjeune et roule jusqu'au parking de départ 1 km au dessus. Une puissante  Alpha Romeo (pléonasme) passe devant moi. C'est René ! "René ne conduit pas, il pilote !" Présentation, ski sous les pieds, c'est parti. On s'élève pour couper le premier virage de la route. Un autre groupe est dépassé. On déchausse sur la route, dommage, pour rechausser un peu plus loin. On rattrape des raquettistes, eux, ils me font de la peine, c'est quand même la loose de devoir tout redescendre à pied en hiver. Il faut quitter la route pour un passage un peu scabreux. Les ski sur le sac. Quelques pas un poil merdique. On rechausse, et on rejoint de nouveau la route. Et des tunnels, remplis de neige !!! Ça passe à ski ! Yes ! Le second tunnel passe aussi. On rejoint rapidement Steigletcher sous le Sustenpass. On est dans le vent, René, parapentiste émérite me fait le topo sur  l'effet venturi. Je n'y comprends pas grand chose, sauf qu'il ne fait pas chaud alors que c'est sensé être un vent chaud...

On repart alors en direction du glacier. Ca monte peu, le paysage est sympa. Courte pause sur une épaule et on bascule sur le glacier. Jolis séracs, belle ambiance. Ca monte enfin. Avec ma petite grippe qui m'a ennuyé toute la semaine, je souffle comme un boeuf. Mais j'avance. On se retrouve sur l'énorme replat sous le refuge. Et on opère une pause casse croute, j'avais fini par avoir faim !

Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m
Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m

Le soleil cogne. on repart. j'ai fait un dépôt de matos au pied de a face. René, lui, préfère monter plus haut pour faire son dépôt. Il a sans doute raison, il va pouvoir descendre directement quasiment jusqu'au refuge. De toute façon, pour moi, il est trop tard. Je grimpe. Derrière, une équipe de 3 Suisses, attaquent la face Dré dans le pentu, à la Suisse quoi. Je sens qu'ils vont rapidement me dépasser. En fait, il n'en est rien, ils plafonnent, et on fini par les larguer !!!  Je passe devant, je trace un peu. Puis René reprend les rênes. Paysage superbe. Je revois les passages empruntés il y a 7 ans avec Anne, on était dans la tempête, on avait trouvé le sommet... au GPS.

Bon ben là, pas de souci, on dépose les skis sous le sommet, je pars devant. Et rejoint le joli sommet. Superbe. rené me rejoint. On fait une jolie pause photo avant de repartir. On retrouve les skis et le groupe de 3 qui y stagne. Puis c'est parti pour la descente. René tire à gauche direction le refuge tandis que je  file droit dans la superbe pente, un e moquette de rêve.

Je rejoins le dépot du matos. Je charge, je remonte un peu pour rejoindre la trace et file jusqu'au refuge où je trouve René une bière à la main...

Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m
Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m
Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m
Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m

Petite sieste, lecture d'un chouette bouquin sur le Cervin  puis apéro offert par les gardiens. Ils nous donnent la météo en allemand, je capte un mot sur 3, mais ça me permet de me faire un petit avis. Puis belle soirée avec rené et un couple super sympa. On voyage en parapente, on se refait l'histoire de suisse. Les sournoises attaques des Suisses contre les Habsbourg à l'indienne. Les Suisses balançant des roches sur les "autrichiens" et les achevant à coup de hache et de massue. Les Suisses nous annoncent la présence d'un ours dans le coin.

Il est l'heure d'aller dormir.

Je rêve de l'ours, sur le glacier, je le photographie, Yes, à ben non, il me poursuit. J'essaie de filer ...

Nuit de cauchemard !

 

Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m
Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m
Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m

Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeRaid à skiLofoten
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m

Soirée pêche pour Philippe et Cédric. Je passe admirer leur courage, il doit faire -25°C et il y a 80 km/h de vent. Et eux, restent impassibles à taquiner le poisson. Enfin quand je passe, c’est plutôt les poissons qui les taquinent. Trois malheureux poissons, de taille bien modeste se débâtent dans la neige, transits de froid et asphyxié d’air… C’est comme si on nous noyait dans l’huile bouillante me dis je…. Horrible destin. Je profite du moment pour faire quelques photos et les abandonne à leur sort (les poissons et les pêcheurs), je n’ai pas la patience et j’ai peur d’attraper le mal de la mort.

Il parait que je porte la poisse, dès que je fus parti, la pêche devint miraculeuse, Jésus et ses apôtres sur le lac de Tyberiade ! et le soir au repas, un kyrielle de poissons nous ai servi en guise de repas. En plus de l’ensemble des restes accumulés pendant la semaine, autant dire qu’on a fait une orgie (à l'ail est il nécessaire de le préciser). Le repas se termine et nous filons au lit.

 

Le lendemain matin, grand beau, encore, parfait. Le Van nous emmène trois kilomètres plus loin. On chausse et on part. Et comme chaque jour : un peu de plat sur un lac, une forêt de bouleau rabougris et des grandes pentes de neige, ça en deviendrait presque lassant. Tel un accordéon, le groupe s’étire et se contracte, et je chantonne de temps en temps (emporté par la foule qui…  la la la )

Première petite pause, près d’un lac enneigé, au soleil, on est bien. Le groupe repart, au loin, comme d’hab’, la mer, devant, les montagnes. Les Lofoten, c’est surfait. J’en viens à me dire  "heureusement qu’on part demain." Les conversions s’enchaînent, facilement pour les uns, plus difficilement pour les autres. Certains, dans l'opération, plantent leur ski dans la neige, d'autres ne parviennent pas à le ramener…

Gabriel, qui a eu une semaine bien chargée en événements en tout genre, galère. Il  a déjà chu à de moult reprises, il a failli finir comme Henri II un bâton de ski planté dans le globe oculaire, ses projets de mariage contrariés.

C’est dommage d’ailleurs car si c’avait été le cas, on aurait peut être fait comme Henri II, sortir des prisonniers de leurs geôles humides et leur créer la même lésion pour voir comment la soigner. Autant dire qu’ils n’étaient pas ravis ravis… (tout ça sur une idée du grand chirurgien Ambroise Paré...

Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m

Aujourd’hui, donc, nouveau souci, de la glace est venue sournoisement, s’installer dans sa fixation, impossible de remettre sa chaussure correctement, ça déchausse tous les 10 mètres. Olivier l’attend, ils tentent une réparation de fortune. Et la réparation de fortune ne tient pas, n’est pas MacGyver qui veut.  Olivier se charge des skis de Gabriel, et ce dernier remonte les 100 derniers mètres  à pied. Tel le Christ au Golgotha, il monte. Les chaussures s’enfoncent profondément dans la neige profonde. ! Du haut le spectacle est magnifique de ce Sisyphe remontant sa montagne. Un bonne grosse Galère, sans Simon de Sirène ni Marie-Magdeleine pour lui éponger le front. A la fois, il a un beau bandeau Font-Romeux, elle n’aurait pas servi à grand-chose, Marie-Magdeleine.

 

Pendant ce temps, nous sommes 4 à gravir le sommet principal, Philippe, Sylvie, Nathalie et ma pomme. Une petite arête sympa et facile. Je  galope  avec bonheur sur ce dernier sommet.  Joli 360 au sommet.  Sylvie sort alors un piolet tout neuf de son sac pour al descente. Et Philippe lui explique méticuleusement les différents usages de l’outil. In petto, je me suis dit que si j’avais sorti mon piolet, je n’aurais sans doute pas eu d’explication si précise, voir même aucune explication… Va savoir pourquoi …

Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m

On quitte le sommet pour une descente rapide vers le col ou l’on retrouve les autres. Gabriel est au bout du calvaire, crucifié par l’effort. Heureusement qu’il n’y avait pas 3 clous, je l’aurais achevé en beauté. On repart sur le second sommet, à skis, pour un concours de conversion que Nathalie gagne haut la main, il faut dire qu’elle est au CAF de l’une des plus grandes villes de France (voir la plus grande, faudra que je vérifie 😉   )

15 m sans skis, petite pause et retour aux skis pour un embouteillage. On est 18 pour 10 m carrés. Les uns enlèvent les skis, les autres souhaitent partir. On bouscule son voisin l’air de rien, histoire de se faire une bonne place au soleil, si son sac ou ses skis partent dans la face, c’est pas grave, c’est à lui !

Et on attaque la superbe descente dans une poudreuse sympa, pour rejoindre le lac de la pause. Pic nique et nouveau peautage. On repart vers le haut, la trace est très esthétique. Le temps se refroidi, le vent apparait, ambiance… Derniers mètres de montée au Lofoten, je le sais, je vois ce petit col qui montre la fin de l’effort, j’ai une petite larme qui perle sous mes lunettes, j’ai adoré ses paysages uniques, ses montagnes sauvages se jetant dans les Fjords, la mer, noire et sombre, intense le soleil rasant et la météo imprévisible.

Les autres arrivent, je mitraille avec mon appareil photo, tentant comme je peux de faire de jolis portraits.

On se fait un dépeautage à la collant pipette, sans déchausser. Alors autant la première fois, j’avais été ridicule, autant là, j’ai été impérial, ou presque. Le plus dur a été de choper l’arrière du ski. Une fois cela fait, j’ai chopé ma peau et zip, l’ai décollé sans la laisser trainer dans la neige, fastoche. Il faut dire que je me suis placé à un endroit bien plat afin d’éviter de glisser une fois la peau enlève et le ski reposé… On est quelques uns à adopter la technique. Et on repart vers le bas. Dans la poudreuse, toujours. Les virages s’enchaînent. Et les petites traversées. Puis le vent se lève, fort, il balaye la neige que nous soufflons à chaque virage, c’est superbe, on s’en prend un peu dans la gueule, mais bon.

On retrouve les forêts de bouleau rabougris. Ski combat dans lequel j’excelle, enfin, je me croûte quand même, mais bon… je suis passé. Au dessus le groupe est tout éparpillé dans la forêt.

Voilà déjà la voiture.

Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m

Un type en 4X4 est à deux doigts d’écraser Romain et ses skis, pas cool, tout ça pour déplacer sa voiture de 2m50… Rien de grave, on se rentre au camping. Au loin, je vois Nathalie et Gabriel se diriger vers la chapelle avec un prêtre devant eux. Mais, mais, c’est Laurent, qui a enfilé son aube   et son étole, quel prestance. Bon alors là j'avoue que ça en a éberlué plus d'un de découvrir notre Lolo prêtre !  J’imagine que Nathalie a réussi à convaincre Romain.  (je sais, la fin est un peu bâclée mais bon, l’avion va bientôt atterrir, il faut clore ce récit)

Les Orgues chantent l’Amour. On a même entendu l'olipfant !  Les mouettes bénissent cette union de leurs cris enthousiastes ! 

Tout le monde se réjouit !

Sauf Havald qui nous court après pour nous faire payer les Sauna 60 € par utilisation !!! (soit 180 € pour notre groupe...)

Le mariage étant terminé (qui a dit bâclé ?) La négociation commence, serrée, Havald monte sur ses grands chevaux, mais les filles ne veulent pas lâcher l’affaire, on ne lit nulle part que le Sauna est payant. Le ton monte. Sylvie souhaite simplement qu’il s’excuse. Nathalie obtient une remise. J’avoue que nous, les mâles de l’expédition, on aurait vite laissé tomber. C’est dommage, c’est l’un des rares Norvégien qu’on a croisé pendant le séjour et voilà que ça se termine mal !

On part comme des voleurs (on a payé ce qu’on devait quand même) et le Sébastien Loeb d’Aubagne reprend le volant. On a du dépasser 50 voitures avant d’arriver à l’hôtel, près de Evenes et de l’aéroport.

L’hôtel est pas mal, confortable,  avec une superbe vue sur le pont. Si j’ai le temps, j’irai courir demain matin. Un repas copieux et au lit.

Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m

Je suis réveillé à 6 h 15. Bon, ben go pour un petit footing sur route et à jeun (truc improbable qui ne m’arrive jamais) Je traverse le magnifique pont avant de partir vers le Nord, je trouve un joli panneau traversée de renne et zou, la photo,  retour par le pont, qui fait plus de 500 m de long et est assez haut, vent de face,  -9°C, 9 m/s de vent indiquait le panneau. Les mouettes se rient de moi ! Des corbeaux un peu gris aussi ! Par chance quasiment pas de circulation ce matin. Je repars vers le Nord, une route piétonne enneigée mais damée, malheureusement c’est en cul de sac.  Je galope dans la poudreuse profonde, traverse deux jardins pour retrouver la route. Je poursuis vers le Nord, le petit port de pêche observé sur la carte n’est en fait qu’un cimetière à bateau, une plaie dans le paysage.

Retour à l'hôtel pour un copieux petit dej puis un départ pour l'aéroport... Et le long retour en Franche Comté.

 

C'est sûr, je reviendrai

 

Air Scandinavian SAS entre Evenes et Oslo le 25 mars 2018

Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 mSki de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m

Vidéo : Ski de randonnée aux îles Lofoten : Varden

Jour 2

Météo moyenne (surtout en haut !...)

Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet

Apoutsiak — Ski de randonnéeRaid à skiLofoten
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet

Ce matin, il fait toujours beau et les aurores boréales de la veille nous ont laissé le cœur léger. J’arrive le dernier dans la cuisine, oui, j’ai rattrapé mon retard en écriture en narrant la belle journée de la veille.

Le déjeuner avalé, on se retrouve dans le minibus pour 5 km vers le Sud, On rejoint Vaterfjord et son parking.  Hop, tout équipé pour une petite partie de ski de fond le long du joli Fjord. Il y a quelques kilomètres mais comme c’est joli, ça passe assez vite. Nathalie et Gabriel sont tout à leur plan de convaincre leurs aïeux d’agréer leur projet. La pente se fait plus raide, enfin, et chacun progresse. Tout en avançant, Gabriel tente une subtile négociation avec son père. Mais rien n’y fait, Olivier veut les terres d’Havard pour sa descendance, il ne cèdera pas.

Gabriel est dans un grand désespoir, il décide  de se laisser glisser dans le vide à la première plaque de glace venue. Chose faite sur une bosse. Les skis se font la males et Gabriel part pour le grand saut. Le sang d’Olivier ne fait qu’un tour, il se précipite sauver son fils et le retient. Les deux se retrouvent dans une facheuse posture sur une sale plaque de glace…Bon là, logiquement il ya du boulot pour superskiderandoman, mais ce dernier a du mal à enlever ses leashs (les attaches qui permettent de retenir les skis en cas de chute) . Il se fait aider par superskiderandowoman, une autre superhéroïne, plus petite, moins grasse et avec un petit crayon dans la tête à l’allure masculine qui elle a fait le bon choix de ne pas déchausser les skis. Superskiderandowoman se charge d’Olivier qui est dans une fâcheuse posture.

Mes leashs finissent par me libérer, je file à pied aider Gabriel. Je lui tends la main. Nos doigts s’effleurent, la catastrophe n’est pas loin, je parviens à le hisser et le hisse…  Sauvés !

Heureusement, le couple de superhéros a fait du bon boulot (au milieu des bouleaux), le reste à trouver une cabine téléphonique pour changer leur cape…. Le groupe un peu ému par l’événement repart. Gabriel et Olivier se sont réconciliés, et le père agrée à la demande de son fils. Restera à convaincre le discret mais décidé Romain.

Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet

Dernier coup de cul avant le sommet. Paysages somptueux, comme d’hab. J’ai remarqué aujourd’hui que la différence entre les Lofoten et les Alpes, c’est que dans les Lofoten tu as beaucoup plus tendance à regarder le paysage vers le bas.

On ne traine pa, le vent nous accueille. Dépeautage plus ou moins rapide (plutôt moins pour certains … comme d’hab’…) et on repart vers le bas dans une poudreuse de cinéma (la poudreuse est toujours de cinéma)

Un truc m’échappe, je n’ai pas compris pourquoi Philippe souhaitait, lui,  se suicider. Ca n’était pas dans mon script…Il enquille des virages dans une pente raide, glisse sur une perfide plaque de glace et choit dans l’abîme. La pente est raide, la dernière fois que je le vois, il a les pieds en l’air dos à la pente, un ski déchaussé. Ca parait mal engagé, la pente est encore plus raide en dessous.

Je file voir comment il va et récupérer son ski si besoin est. Je vois assez vite qu’il s’est relevé mais je dois aller récupérer son ski. Un Français en bas me hurle de ne pas y aller. J’ai bien vu qu’il y avait de la glace, mais il doit falloir récupérer du matos. En fait non, Philippe est entier et tout équipé en ba, juste une petite brûlure à l’avant bras en dépit de plus de 50 mètres de chute ! On a eu chaud !

Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet

Et le groupe part vers le bas, godillant à loisir, la pente est large et la neige plutôt bonne. Gabriel, fou de joie, joue les bonshommes de neige. Je le retrouve tanké dans 2 mètres de peuf ! Un petit coup de main pour l’aider à se relever et on rejoint les autres arrêtés pour la pause pic nique. Le hareng salé n’a pas trop de succès, mon chocolat au noisette beaucoup plus (oui, je me suis autoproclamé responsable sucre du groupe) . De toute façon il fait frais et on a froid, on repart donc vers le haut. Je me cale dans les spatules de Philippe, pour la première partie puis papote avec Nathalie dans la seconde. Les paysages sont toujours magnifiques. La seconde descente sera de toute façon très bonne.

Au sommet, l’exercice  du jour, c’est d’enlever les peaux sans déchausser. Sylvie y parvient avec grasse et légèreté.  Il n’y a donc pas de raison que je n’y arrive pas…

Avec difficulté, je parviens à chopper l’arrière de mon ski (limite crampe), d’un coup sec j’enlève la peau, mais je suis déséquilibré. Je repose donc mon ski, qui n’a plus de peau (forcement, je viens de l’enlever) je glisse et je tombe comme une bouse. Facteur aggravant, ma peau est trempée par la poudreuse pas sûr que je puisse la recoller si on repeaute. Pour le deuxième ski, je décide de la jouer prudent. Je fais ça couché. Je me contorsionne pour choper l’arrière du ski, et d’un coup sec, je tire, ça m’a eu l’air d’être assez efficace, faudra juste peaufiner un peu (beaucoup) la technique !

Nouvelle descente, à fond, gros plaisir, la neige est plus travaillée, pas mal de monde est passé mais on parvient à trouver encore quelques portions vierges.  Petite godille, grands virages. Tout ça avec vue sur les montagnes et les Fjords. Sur le bas, on se retrouve dans une forêt épaisse de bouleau. Ski combat, je talonne Philippe comme je peux, on s’en sort pas mal, mais on perd quasi tout le groupe. Sur le plat, il faut repeauter, on ne voit personne venir. Puis Olivier arrive après de longues minutes, enfin Cédric est là. Les autres ont pris un autre chemin.

On les aperçoit plus près de la mer (sous la neige)

Reste une petite partie de ski de fond le long du Fjord. C’est beau et sa passe vite. On dépasse un autre groupe avant de retrouver la route. 100 m plus loin le minibus. Reste à rejoindre les chalets et à convaincre Romain de changer ses plans maléfiques. Non, on ne veut pas qu’elle aille au couvent !

 

A suivre donc…

Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - RundfjelletSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet

Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden

Apoutsiak — Ski de randonnéeRaid à skiLofoten
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - SvarttindenSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - SvarttindenSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - SvarttindenSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - SvarttindenSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden

Comme chaque soir, on mange un plat avec une énorme quantité d’ail, le cuisinier, c’est Philippe et il vient de Marseille, on mange de l’ail avec le poisson, le gigot, la salade, et même le café le matin.

Bilan, tu te lèves et tu as une haleine de chacal, l’halène d’Henri IV plus précisément, dont les maîtresses se plaignaient souvent de la  fétide exaleson …

Bref on en est là, mais personne ne dit rien on a tous la même haleine sauf Olivier qui a eu la sagesse de dire le premier jour qu’il n’aimait pas ça !!!

Le soir, tandis que je bouquine, j’entends une conversation entre Olivier et son fils, Gabriel

 

Olivier : Mon fils , j’ai pris une décision

Gabriel : Ah bon, tu vas m’acheter un scooter ?

Olivier : Non mon fils, à ton âge, il est temps de passer aux choses sérieuses, il est temps de te marier.

A ces mots, Gabriel ne se sent plus de joie, il ouvre un large bec et…

Olivier : J’ai décidé de te marier avec Havard

Gabriel : Havard ?!?!?!

Olivier : Oui Havard, le gérant du camping

Mais père, je ne suis pas homosexuel, et Havard est moche comme un pou.

Oui alors là, petite précision, Havard est le gérant camping. Qu’il fasse -10°C ou 0°C, il se promène la chemise ouverte, laissant paraître une bedaine pleine de graisse, à faire pâlir un phoque… Le portable vissé sur l’oreille, il ne le quitte jamais, même lorsqu’il honore sa femme on affirmé des membres du groupe qui paraissaient bien informés.

Il  prend un malin plaisir à nous réveiller tous les matins en déneigeant avec sa pelleteuse aux alentours de 5 heures et demi six heures. Les chalets vibrent de souffrance, notre sommeil aussi

Pour les réveils difficiles, on dit merci qui ? Merci Havard !

Gabriel : Mais mais, j’ai rencontré Nathalie, nous nous aimons d’un amour sans limite.

Olivier : Non mon fils, Nathalie est parisienne, et il est hors de question que tu épouses une parigotte. Havard est un bon parti, il possède des terres sur cette île, tout est arrangé, j’ai programmé le mariage l’été prochain. Sa dote s’élève à ¼ de ces terres et 10 % du revenu du camping , intéressant non ?

Gabriel : pas Havard père, je préfère encore Romain ou Lolo.

Fils ma décision est prise, elle est irrévocable !

A ces mots, Gabriel quitte le chalet et part pleurer dans les bras de sa dulcinée. D’aucun dise qu’il n’a pas pleuré longtemps…

 

Le lendemain matin, c’est le Grand beau sur les Lofoten, le bus s’ébranle, Gabriel, au fond de celui-ci rumine sa vengeance, hors de question qu’il  se marie avec Havard, c’est décidé il tuera le père (Œdipe quand tu nous tiens !)

Nous longeons la cote sur la E10, les paysages sont magnifiques, l’occasion pour nous de découvrir le Lofoten par beau temps. SUPERBE.

Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden

Au milieu du bus, Romain et Nathalie discutent, des bribes de conversation m’atteignent (oui, je suis devenu une vraie commère depuis quelques années) Romain a son casque (noir forcement) et dit à Nathalie : « Je suis ton père » d’une voie grave également (forcement !!!)

Oui ils se sont enfin rendu compte qu’ils avaient un lien de parenté relativement proche. C’est vrai qu’au vu de leur ressemblance on avait tous un peu des doutes. Moi perso, je pensais qu’ils étaient cousins !

Ils discutent, Romain, ses méticuleuses études sur les aurores boréales, le pk 2.33 prévu pour ce soir, les 3.7 prévu hier, les vents solaires, les protons, tout excités, eux aussi, venant se projeter sur l’atmosphère terrestre. Les atomes d’hydrogène enlaçant ceux d’oxygène, dans une danse sensuelle et suave. Le tango des atomes, la fièvre, le démon de minuit. Ils s’excitent tant et tant que dans un dernier orgasme, ils finissent par se fondre les uns dans les autres, créant de l’eau. Oui, deux atomes d’hydrogène pour un d’oxygène, ça crée de l’eau, vous avez vraiment l’esprit mal placé !

 Nathalie se met à lui raconter sa vie, ses sorties avec le CAF de Paris, le bus du Vendredi soir, le retour le lundi matin au boulot, la tête dans le fion mais les rêves de montagne, les footings dans le bois de Vincennes, les Velib qui ne fonctionnent plus, la fermeture des voies sur berge. Elle lui évoque cet amour naissant pour Gabriel

Romain, toujours avec sa voie grave lui affirme « Non ma fille, tu es promise au couvent ! »

Nathalie comprend qu’il n’y a pas lieu de discuter, les larmes coulent sur ses joues. La vie est vraiment trop injuste !

Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - SvarttindenSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - SvarttindenSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - SvarttindenSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - SvarttindenSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - SvarttindenSki de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden

Le minibus contourne notre magnifique île pour arriver sur le parking. Une groupe d’une dizaine de skieurs est déjà à son affaire, je ne les aime déjà pas. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne les aime pas. J’ai pourtant bien une idée, je sais qu’ils risquent de se faire les pentes  vierges avant nous ! Et on démarre, 300 m de route enneigée et verglacée avant de monter sur un sentier. Et de déchausser 300 m plus loin dans des gros blocs acérés. Il faut avouer que je n’ai pas été très correct, j’ai dépassé tout le monde par la droite, avant de déchausser, me permettant de dépasser une bonne partie du groupe. Puis j’ai filmé du haut, avant de les bouchonner en voulant remettre mes skis. Ne dit on pas : «  la fin justifie les moyens ? »

 

On sort de la forêt pour un passage magnifique, à flanc, vue sur le Fjord, juste l’envie de s’arrêter  toutes les 30 secondes pour une petite vidéo ou une photo. Du soleil, on passe à l’ombre, ça grimpe bien. Un petit replat nous ramène au soleil puis à un long faux plat ou Philippe décide d’attendre le groupe. Ca nous permet de nous rattrouper et d’attendre Nathalie et Gabriel on pleine discussion.

On a bien mitraillé !

Nouveau départ, paysages splendides. On rejoint alors une jolie antécime avec vue sur l’autre versant. Au cours d’une conversion, j’observe une scène inattendue, Gabriel se projette sur son père et tente de le faire basculer dans l’abîme. Olivier « Toi aussi mon fils ! » Celui-ci évite la chute de justesse, se redresse et tente d’un mouvement précis d’enfoncer son bâton dans le cœur de Gabriel. Ce dernier esquive le coup et tente un croque en ski précis et efficace. Olivier plie, mais ne rompt pas (un vrai roseau cet Olivier) Son second coût de bâton, tape dans le mile, il s’enfonce de plusieurs centimètres dans l’œil de Gabriel. Le sang couvre le visage de Gabriel qui forcement devient moins précis. Olivier parvient à se dégager de sa fâcheuse posture et repart comme si de rien, il ne faudrait pas que le groupe est vent de se différent familial

Une courte descente permet de gagner le pied du sommet, splendide. Je passe devant pour les derniers mètres et gagne l’apex ! Je croise les Espagnols qui se lancent dans la descente en braillant, je ne les aime pas ces Espagnols, ils vont nous pourrir la poudreuse. Un à un les autres arrivent. Olivier à installer un rétroviseur afin d’éviter les mesquines et peu courtoises attaques par derrière. Gabriel s’est essuyé le visage, Nathalie avec un point de compression judicieusement placé au fond de l’orbite à réussi à juguler l’hémorragie, seul le T-shirt de Gabriel porte encore des stigmates du combat, il est maculé de sang !

Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden

Pendant que nous nous restaurons au sommet, Cédric dessine un petit croquis du paysage. Et Sylvie se plaint du manque d’attention de son mari. De sa passion envahissante pour le dessin. « Il est dans une secte, la secte des Urbansketchers !!! » Des gens qui passent leur temps à croquer. Mais interdiction de faire ça sur photo, obligation est faite aux membres de le faire sur le terrain. Bref ça vie est un enfer. Elle se plaint même de ses prestations au lit. Parfois, il s’arrête en plein acte, afin de la dessiner dans une position improbable …

J’en reste bouche bée, les autres aussi, nous compatissons tous au calvaire de Sylvie. Sauf Cédric, qui poursuit son œuvre, concentré !

On attaque une première descente, dans un vallon, poudreuse de cinéma. Les Zags font des Zigs… et des Zags ! Quelle plaisir, ça marche tout seul. Chacun profite de ce moment de grâce, les amoureux, les belliqueux, les déçus…

En bas, on repeaute, je pars devant pour tracer un peu. Nous sommes à l’ombre, il fait plus frais. On remonte en direction du sommet avant de virer vers l’antécime. Je fais un petit cœur avec deux initiales : N + G ! Je sais c’est gratuit, mais ça agrémentera la montée des suiveurs !

Derrière, je vois Nathalie en pleine négociation avec Romain, espérons qu’elle gagnera gain de cause, je n’aime pas les histoires d’amour qui finissent mal.

On se retrouve en haut, photo de groupe avant de partir dans la descente. Magique. Chacun mange sa dose de pente vierge, de poudreuse légère.  On en profite comme des fous ! par contre on descend bien trop vite. J’essaie d’obtenir en vain, le droit de remonter m’en faire une seconde… Ben non.

Derniers virages. Les cailloux affleurent. Les skis crissent. Les possesseurs râlent. La plupart déchausse, les virtuoses, non (ou les bourrins) derniers virages  dans ce paysage de rêve, il est temps de rentrer. Le minibus transporte le petit groupe, Gabriel s’endort sur l’épaule de Nathalie, c’est trop mignon !

Ne reste qu’à manger un aliment rempli d’ail et finir par observer des aurores boréales, magique là aussi. Au loin deux amoureux s’enlacent sous la voute céleste.

 

 

Romain va-t-il accepter la proposition de sa fille, Sylvie se séparer t’elle de Cédric. Havard arrêtera t’il de passer son bruyant engin sous nos fenêtres tous les matins ? L’amour sera-t-il plus fort que la guerre.  Gabriel parviendra t’il à tuer le père. Vous le saurez en suivant nos prochaines aventures…

 

 

Remarques vespérale : Il m’est insupportable que certaines personnes viennent me souffler quelques idées de scenario, et n’assument pas, jouant les vierges effarouchées à la lecture du récit !

Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>