Vidéo : Ski de randonnée - Grosses Fiescherhorn - 4049 m
Du Jungfraujoch à la Finsteraarhornhütte en passant par
le Mönchsjoch, le Fieschersattel - le Grosses Fiescherhorn
météo variable
igloo à l'arrivée (voir vidéo suivante : finsteraarhorn)
by Apoutsiak
Du Jungfraujoch à la Finsteraarhornhütte en passant par
le Mönchsjoch, le Fieschersattel - le Grosses Fiescherhorn
météo variable
igloo à l'arrivée (voir vidéo suivante : finsteraarhorn)
avec aussi un peu d'alpinisme
Igloo sur le Waliser Fiescherfirn
Finsteraarhornhütte
Frustucksplatz
Hugisattel
Finsteraarhorn 4274 m
Froid de gueux : -16°C 30 km/h de vent le soir et le matin au réveil.
Grâce au Covid, la station de Tignes est fermée, l'occasion d'aller gravir ce joli sommet ( toujours dans le froid)
Vidéo :
Topo :
Se garer au bout de la route du Val Claret - parking à droite, 2105 m.
Partir plein sud sous le télésiège des Lanches. Au bout du vallon prendre la pente qui part vers l'Est avant de revenir au Sud, on parvient au sommet du télésiègedes Lanches en bordure du glacier de la Grande Motte.
Rester sur le glacier de la Grande Motte à flanc avant de remonter à l'ouest du téléskis du Rosolin. On longe alors le Téléski de Champagny et, assez élégamment on pourra aller chercher le haut des téléskis des 3500 (3423 m)
De là, traverser le glacier pour rejoindre le haut des installation de Tignes. Contourner la barre rocheuse par le Nord et venir buter sur la face Nord, la pente se redresse (45 ° - 80 m environ) jusqu'au sommet.
Descente par le même itinéraire, on pourra éviter la remontée du glacier de la Grande Motte en passant par la station terminale du funiculaire
Récit :
Après la Grande Sache la veille, qui nous avait donné du fil à retordre, nous avions passé une nuit réparatrice à Seez, tout cela avant de reprendre les hostilités
J'entends du bruit dans la pièce à coté, il est 5 h 10, mon réveil n'a pas sonné... heureusement qu'on a fait la technique du double réveil... Bref, petit dej', embarquement du matériel, nettoyage de l'appart, on est dans la voiture avant la fin du couvre feu, dans le respect des gestes barrières, toujours !
Pendant que je termine ma nuit sur le siège passager, Bastien enchaînes les virages dans la Tarentaise endormie. Ma tête se fracasse à chaque virage à gauche dans le plastique de la poulie de ceinture de sécurité. Je supporte en revanche mieux, les virages à droite, qui m'envoie dans le vide intersiège. Le vide intersiège, c'est comme le vide intersidéral, mais c'est entre les deux sièges !
Bref, on avance à vive allure sur la route dégagée. Voilà déjà le barrage du Chevril, les lacets s'enchaînent et on se retrouve sur le parking de Tignes Val Claret, quasiment vide, c'est ça aussi, l'effet Covid, on est en pleine vacances scolaires, il devrait être plein !
Il fait nuit, il fait froid, on s'équipe, on met les peaux et on chausse à la sortie du parking, tout est calme.
Début de montée, le village éclairé est joli vu de dessus, on profite de l'ambiance. Je fini par quitter la trace qui a été faite dré dans le pentu en moto neige pour tracer de beaux virages dans la poudreuse, bien moins profonde que celle d'hier.
Le seul regret, ces pylônes qui viennent gâcher le paysage. Derrière, le Dôme de la Sache prend déjà le soleil, superbe !
Au dessus, virage à gauche moins raide, Bastien passe devant. Comme souvent, il a la soquette légère. Je le suis à distance. Le vent se lève, le paysage est vraiment chouette, le Mont Blanc, les Grandes Jorasses, le Valais, c'est superbe !
Nouveau changement de direction, virage à droite, on se retrouve dans une trace de raquettes, trop raide, avec pleins de petits virages, mais toujours moins dure à suivre que de continuer à faire la trace. Pas très agréable, on se retrouve sur plateau au dessus , au ras du glacier de la Grande Motte. Je propose une pause, Bastien me rétorque "plus tard"...
... et "plus tard", il y a du vent, du froid et tout de suite moins l'envie de faire une pause. On aurait du faire la pause tout de suite. Légère descente sur le glacier de la Grande Motte balayé par le vent. Le soleil de Février rend l'ambiance glaciale mais superbe. Bastien pense qu'il y aura moins de vent à la jonction des glaciers, j'ai de gros doutes, un col à gauche, ça me parait être l'endroit idéal pour les courants d'air. Et par moins 15...
10 minutes plus tard on a rejoint le soleil, sous le col, il fait méga froid. La pause est courte, je sors les gros gants (c'est rare !) A droite, la Grande Casse est magnifique avec son couloir des Italiens, gravi en solo il ya 4 ou 5 ans...
On repart à gauche, le glacier est plein de vaguelette créée par le vent. Voilà un replat, on tire à gauche des remontées.
Voilà l'Albaron et le Charbonnel, superbes ! Que de bons souvenirs.
Le sommet est encore loin mais en vue. Bastien est à fond. Je suis à mon petit rythme 5 minutes derrière. Le vent nous balaye la tronche régulièrement, et je suis bien. Un peu un sport de maso, l'alpinisme ! J'adore cette ambiance. Je commence à étudier l'accès au sommet, il y a risque 3 d'avalanche. L'idée serait de prendre dans la face Nord puis de tirer par l'arête. A droite on voit une belle accumulation, elle est dans le raide, on ne devrait pas avoir tendance à y aller trainer nos spatules. Le haut avant l'arête parait raide. Bastien m'attend au pied de la difficulté finale.
On fait le point...
On décide de partir pour l'arête. Bastien part en direction de la plaque, il n'est pas dans le raide, Je me dis que j'aurais déà fait ma conversion depuis longtemps, quant la plaquez part, 50 mètres devant nous. Bastien est face à moi, je lui gueule de se retourner, une jolie petite plaque à vent a été déclenchée à distnace. Elle vient terminer sa course sur la piste bleue (?) juste en dessous...impressionnant quand même. Il n'aurait pas fallut qu'il y aie du monde en dessous.
On poursuit à gauche, hésitation, la plaque nous a refroidi...
Bastien revient, je lui propose d'aller voir à l'arrivée du téléphérique, voir ce que ça dit de l'autre coté.
On arrive à l'épaule. Bastien me dit qu'il renonce à aller plus haut. Moi j'irai bien voir la suite, juste pour voir. Je ne suis pas venu pour monter juste en haut des remontées mécaniques, j'avoue !
Il me donne le feux vert pour y aller... Alors go, j'enfile mes crampons , prends mon piolet et file. Je crois qu'il ne reste que 100 m, en fait, il en reste 200 ! je descends puis me retrouve dan la pente, je retrouve un peu de neige glacée qui a vu le nuage du Sahara il y a 10 jours, puis il faut tracer dans de grosses congères au plus safe. Je me débrouille assez bien, le rythme est bon, le passage est un peu raide. Après une nouvelle épaule en neige, voilà un replat, je le remonte puis vient buter sur une barre rocheuse. La suite est plus raide, 45 ° en neige dure. Je contourne la barre par la gauche et remonte. En gros, une minute de montée, une pause pour affiner l’itinéraire. En 10 minutes je rejoins l'épaule, attention à la corniche ! Le vent balaye cette fin d'arête, il fait -15°C environ, et je suis bien. Je reste concentré sur les derniers mètres la Grande Casse, superbe, est en face ! Summit ! J'adopte la technique du gars qui ne traine pas. il caille ! : 3 photos, une petite vidéo et retour.
Et hop, dans l'autre sens, l'arête, la petite facette, la petite descente. Je vois Bastien et lui fait un grand signe du piolet, de loin. Je poursuis dans le partie raide, en avançant d'un pas rapide. Cinq minutes plus tard, je rejoins Bastien, qui n'a pas eu trop froid contrairement à mes prévisions, il s'est protégé du vent grâce à la cahute des pisteurs.
Je me remets en mode ski, on repart vers le bas. On crois assez vite des skieurs dans l'autre sens (oui jusque là, on était tout seul ! ) On leur livre quelques infos concernant les conditions pour la fin (pas trop non plus, on n'est pas Amazon !)
Et zou, on attaque la pente, "pas si pire". Je parviens à trouver de petits filons de bonne neige ! La descente est rapide, il y a du monde dans cette grande combe finale sous le téléphérique. A son pied on décide de continuer tout droit vers la station du funiculaire, petit élan, puis je décide de quitter les skis tandis que Bastien remonte à ski. Bilan match nul, on arrive presque en même temps en haut.
on repart vers le bas, la neige est légèrement transfo, bien agréable à skier, on enchaine les virages, de combes en combes, on a quitté le glacier. On aborde le dernier rush, on retrouve deux anciens de 70 ans qui skient comme des Dieux, des Belfortains tout heureux d'être là ! Le papy godille comme un pro !!!
Voilà la station, objectif, déchausser au plus prêt de la voiture.
Il fait ultra chaud, je suis en tenu "de sommet", il y faisait moins quinze... pas très adapté.
Reste plus qu' à ranger le matos et à rentre, le superbe week-end est terminé !
Ascension
Ascension du Dôme de la Sache depuis la Gurraz (Sainte Foy Tarentaise)
par le refuge de Turia
et le glacier de la voie normale
vent tempétueux lors de la montée au sommet et neige profonde. On a fait plus une tranchée qu'une trace
Presque trop de neige à la descente
ascension avec Bastien
Ascension de la Grande Motte depuis Tignes Val Claret
par le glacier de la Grande Motte
Année Covid 19, remotnée mécanique fermée, le rêve.
Sommet en crampons, beaucoup de vent, neige béton sur la fin
Magnifiques vues sur la Grande casse (entre autre)
avec Bastien
Dans le cadre de notre série "moi je, moi je"
je vous propose quelques images de la traversée Suchet Aiguilles de Baulmes
Neige délicieuse
météo capricieuse
journée de rêve
à refaire !
Première sortie de l'année 2021 (1er janvier 2021)
Et première sur le Suchet ( massif du Jura) au départ de Jougnes
Avec Bastien
J3 du raid à ski autour du Mont Collon, on part avec un timing serré pour Tête blanche ou Tête de Valpelline en passant par le col du Mont Brulé, on doit être à 13 h à Arolla. Assez rapidement on voit que le timing est trop juste on va juste repérer le pied du col Retour à Arolla par le pied de la cabane, et plan Bertol (on n'a pas osé passé par la prise d'eau pensant que ça ne passait pas ! oui, je sais, on est un peu timoré... Bilan : +1 h 30 ! pas glop ! )
ski de randonnée : Aouille Tseuque depuis la cabane des Vignettes
puis col du Petit Mont Collon
Col de l'evêque
cabane des bouquetins
arrivée à la cabane à la nuit !
Octobre 2020
De la neige, un petit créneau météo, et un raid à ski autour des Petits et grands monts Collon :
Pigne d'Arolla - nuit à la cabane des Vignettes - Aouille Tseuque, col du petit Mont Collon, col de l'évêque, cabane des bouquetins - on avait prévut tête de valpelline, tête blanche retour par bertol le dernier jour, mais le timing était trop serré..
Vidéo de la première journée : Pigne d'Arolla à la journée depuis Arolla
Il n'y a plus de saison, ma bonne dame...
Avant, tout était clair, on faisait de l'alpinisme l'été et du ski de rando, au printemps, le ski de randonnée s'appelait même le ski de printemps, c'est pour dire.
Ben maintenant, tu peux faire les sommets à tout moment, monter à 4000 m en plein hiver sans avoir trop froid, arriver au refuge dégoulinant de sueur tant il fait chaud !
Vidéo :
Topo :
Refuge Victor Emmanuel
Se garer au parking de Pont (Le Breuil) 1935 m
Grand parking gratuit pour le ski de fond
Partir à droite du torrent (rive gauche donc), on a voulu suivre les pistes de ski de fond, on s'est fait engueuler par le surveillant général, rejoindre le pont 400 m plus loin environ (à plat), le traverser et remonter les pentes en direction de l'Alpe Chanté (en suivant au mieux le chemin d'été) .
L'Alpe chanté n'a rien d'enchanteresse, on a eu droit à une neige béton, les skis sur le sac, on aurait même du sortir les campons si on avait été raisonnable.
Au dessus, remonter les combes faciles pour rejoindre le refuge Victor Emmanuel 2735 m
Refuge d'hiver au dessus
Couvertures, poêle, bois, pas de papier, quelques ustensiles de cuisine mais pas de casserole pour la neige.
Grand Paradis
Partir vers le Nord rejoindre la grande Combe et la remonter pour gagner le pied du glacier. Prendre à droite la rampe (pour info, le mieux est de remonter la deuxième rampe en neige avant le verrou) la remonter puis tirer à gauche dans la pente raide qui permet d’accéder à la partie supérieure du glacier.
Remonter le glacier en direction du Bec de Moncorve. Puis tirer à gauche après le col (pente raide) pour gagner le plat final et la rimaye (s'il y en une)
Laisser les skis vers la rimaye (pas dedans, vous en aurez l'usage à la descente) remonter l'arête facile plutôt versant ouest ou sur son fil. On passe sous une première tour que l'on laisse à droite. Le crux de la voie est 20 m avant le sommet. La petite tour se contourne par la droite, deux queues de cochon permettent d'assurer. Bonnes prises pour les pieds, gros vide en dessous. Vous atteindrez enfin la tant attendue vierge.
Descente par le même itinéraire.
Descente du refuge :
Soit par le chemin d'été
Soit, s'il manque de neige : Descendre sous le refuge en direction du Ciarforon, et remettre les peaux 50 m plus bas. Remonter les pentes qui permettent d’accéder au pied de l'éperon qui descend du Ciarforon (collet, cairn à main droite en haut) compter 40 minutes, moins si vous êtes en forme ...
Poursuivre le plus à flanc possible pour passer le plus possible le long du Bec de Monciair (au pied de son éperon) pas mal de pousse bâton. De là rejoindre le haut de la rimaye du glacier du Grand Etret. Descendre la rimaye (raide) et descendre le vallon, la fin en rive droite du torrent pour regagner la voiture.
Cet itinéraire n'a pas été validé par Benjamin...
Récit :
Bon moi, au départ, je voulais juste aller gravir la Rosablanche (après une multitude de buts !!! ) J'avais dans l'idée de gravir la Rosablanche le vendredi, de dormir à Bourg Saint Pierre et de partir pour le Combin de Corbassiere par le col de Pannossiere Samedi, un bon gros truc de bourrin avec près de 2500 m de dénivelé...
Bon jeudi soir, Benjamin me propose le Grand Paradis. C'est loin et je l'ai déjà gravi 3 fois, mais l'idée de le gravir en février m'amuse (et faire un joli hold-up). Il ne faut pas vraiment me pousser fort pour que je parte pour un 4000.
Jeudi soir, c'est soirée en famille (on est allée voir Kheiron, je recommande) couché tard, forcement, la destination des 2 jours n'est pas certaine, on décidera sur le parking à Martigny (mais vu que vous avez lu le titre de l'article, le suspens va être limité)
Courte nuit (trop courte) et hop direction Martigny, et décision de partir pour le Grand Paradis, Un tunnel du Grand Saint Bernard plus tard on se retrouve dans le val d'Aoste, bien sec, on remonte le Valsavarenche ou on fait le plein de bouffe à Introd dans une petite épicerie. Voilà Pont, le parking des pistes de ski de fond. Un chamois se donne en spectacle peu avant l'arrivée au parking sur le bord de la route, on est bien dans le parc du Grand Paradis !
Bon, j'avoue, je mets du temps à m'équiper, le sac était prêt pour une sortie à la journée et il faut tout modifier, changer de sac, prendre le matos d'alpi, la bouffe, sans rien oublier... Benjamin patiente poliment, je me suis étalé sur plusieurs hectares de parking pour m'organiser. Le casque... il ne rentre pas dans le sac, j'hésite, j'aimerai bien le prendre... Benjamin ne le prend pas . Ça m'aide à prendre ma décision. Où comment prendre une décision... bêtement !
Alors que Benjamin m'attend sur la piste depuis 3/4 d'heure, piaffant, je suis enfin prêt, on a à peine fait 10 m qu'un pisteur patibulaire vient nous indiquer qu'on ne peut pas passer par la piste de ski de fond. Ça commence mal. Vu la tête du pisteur on insiste pas et on fait demi tour. On prend un chemin à piéton bien désagréable tout en essayant de comprendre ce que nos skis de rando auraient pu faire à la piste de fond ...
A part le fait de ne pas payer le forfait pour 300 m de piste commune on n'a pas trouvé !
On progresse donc sur la piste à piétons avant de retrouver un pont, puis la vague trace de montée qui doit être celle qui mène au refuge. ...
Et c'est parti dans la forêt, la trace vient buter sur une barre rocheuse avec une cascade de glace... chaud. On hésite, je finis par sortir le portable avec une vague carto (oui j'ai la France et la Suisse, mais pas l’Italie, et comme deux pros, on n'a pas pris de carte... Comme excuse je peux dire que j'avais parfaitement préparé les autres itinéraires : Rosablanche, Corbassiere ou Vélan.
On finit par suivre une vague trace qui part à gauche et qui semble suivre le chemin d'été (tout cela n'est qu'hypothèse) CA doit être ça qu'on appelle : l'Aventure !...
Trace à flanc, raide, dans une forêt. On rejoint le véritable chemin d'été... ouf ! Au début facile, le chemin se raidit, dans une zone très à l'ombre, la neige est verglacée, parfois béton. On met les couteaux. Une petite traversée nous attend. Je suis devant, un abysse à gauche, neige béton sous les skis, pas droit à l'erreur. Je me concentre, j'avance de 10 m au milieu du couloir. Le mouvement de terrain devient défavorable, impossible de planter le couteau de l'un ou de l'autre des skis. Benjamin me conseille de monter, ça passerait mieux. Je ne le sens pas. Le vide m'aspire. Je décide de déchausser là, en pleine pente. Je tape un pied, il ne tient que sur 1/2 cm de profondeur. Bon, l'autre maintenant. Ça passe, je récupère mes skis, je fixe les couteaux sur mon sac. Je pars derrière Benjamin qui a opéré le changement plus rapidement. Il galère même à pied. La neige est vraiment hyper dure à cet endroit, on a bien fait de déchausser. le couloir est traversé, la suite a l'air plus facile, on reste à pied, il va falloir regagner la rive initiale, et les passages ont l'air aussi bétons et raides...
On décide de monter le long d'une zone mixte terre neige avant de traverser à un endroit où la neige semble être moins lissée et dure que dans l'étroiture du couloir. On monte, on hésite, mais on avance vers le haut. Benjamin se lance dans la traversée. Ça semble passer, il finit par se retrouver dans une zone pourrie où il s'enfonce jusqu'à la taille, mais les difficultés sont derrière nous. On aurait pu mettre les crampons... on aurait du mettre les crampons.
On monte encore un peu à pied et on tombe sur un chamois, tranquille pepouze, allongé sur la trace. Bon, malheureusement, on l'a réveillé et il s'est barré, il n'avait qu'à pas rester sur la trace.
On remet les skis et on poursuit vers le haut, une famille chamois traverse un relief au loin, ça nous occupe, ils viennent dans les rochers à notre gauche puis nous observent. Nouvelle pente raide à ski, quelques jolis virages, le refuge ne devrait plus être loin, reste un grand replat, on finit par l'apercevoir. On passe devant le grand refuge d'été fermé, pour rejoindre le refuge d'hiver au dessus. Petit mais cosi.
A présent, il faut retrouver les réflexes de l'hiver
Faire du feu, faire fondre de l'eau, faire à manger, manger, dormir...
Étant donné qu'on a l'air aussi peu doué l'un que l'autre, je me lance pour faire le feu. Il n'y a pas de papier mais je trouve du PQ qui fera l'affaire, et vu que le bois est sec, le feu prend rapidement... ouf ! ( j'ai déjà eu de grandes galère à faire partir un feu en refuge d'hiver humide - Albaron, juin 2018)
J'attaque la fonte de la neige, puis je décide de fendre du bois, il y a un gros stock dans le sas d'entrée, mais il n'est ni coupé ni fendu. 2 grandes haches me permettent de libérer mon âme de bucheron.
A 18 h on attaque le repas
A 18 h 30, quelqu'un apparait à la fenêtre, un italien, Francesco, on papote, il nous annonce l'arrivée de 5 filles. On se pourlèche les babines, on commence à imaginer des trucs, (gras) quand il nous annonce que c'était juste une blague, la déception qui s'en suit est proportionnelle à nos espérances... (qui a dit qu'on était des pervers ? on a juste un peu d'imagintaion , c'est tout ! )
Demain, Francesco partira pour le Tresenta.
19 h 30, on se couche, 19 h 45, un petit cacheton pour dormir (je sais c'est mal,... mais, j'ai bien dormi ! )
3 h du mat, j'émerge, mais on a le temps, le réveil est à 5 h .
5 h, réveil, petit dej et départ, Benjamin est ddéjà prêt depuis longtemps quand je suis enfin sur les skis. Une énorme pleine lune va nous accompagner. C'est parti. Je fais la trace, vu que je suis le plus lent, ce qui donne le rythme. On part tranquillement sur la gauche pour récupérer la combe du glacier. Quand Benjamin me passe devant, il me largue. Derrière nous, la pleine lune fait un effet magnifique avec les nuages, un disque énorme bien plus grand ! Bref, je skie en regardant derrière moi, ce qui n'est pas très prudent.
On remonte la grande combe tout en hésitant sur la rampe à prendre à droite. Et oui, comme deux quichons on n'a ni carte, ni GPS, ni téléphone avec la carte !!! (on a juste les téléphones avec la carte française ou suisse !) Bref il faut faire appel à mes souvenirs, je suis passé par là il y a 10 ans... donc facile...
On finit par opter pour l'avant dernière rampe, avec les couteaux ... La neige est bien dure ce matin. Et on progresse de conversion en conversion dans la pente assez raide. Au dessus on arrive sous une pente encore plus raide. On met les skis sur le sac, les crampons (oui la leçon d'hier nous a servi ! ) et hop on galope vers le haut ! Enfin quand je dis galoper, tout est relatif, on dirait plutôt deux escargots qui galopent vers le haut avec leur maison sur le dos. On a donc bien le temps de les voir passer.
Le soleil point,
Le Mont Blanc rosi
Je crois même que les Grandes Jorasses m'ont fait un clin d’œil
Je montre à Benjamin, le col Emile Rey, lieu d'un bivouac Épique
Je suis quand même le mec le moins fort et le moins technique ayant réalisé les 82 4000
L'usurpateur !
Au dessus, on rejoint le glacier du Laveciau. La glace est apparente en plein centre du glacier... moche. On continue de remonter sur ce qui semble être la moraine. Au loin, le Bec de Moncorve, que j'avais trouvé si beau lors de ma première ascension , en 1990, je crois, et oui, ça date, je deviens vieux ! Mon premier 4000, il y a 30 ans !
Le vent est là, le temps n'est pas très beau, ça devrait se bâcher , de grands nuages longs annoncent le changement de temps. Dommage.
Courte pause au col, avant d'attaquer la dernière pente raide en crampons. Le paysage est magnifique, il y a de petites tours très esthétique partout, j'adore cet endroit.
Pendant la montée, l'émotion me gagne, je sais que mon père, décédé l'an dernier, est passé ici il y a près de 50 ans. Il était accompagné de quelques oncles et tantes mais surtout de mon Grand-Père et de ma Grand-Mère. Je pense aussi à l'ascension de 1990, ou ma tante, Jeanne, nous avait emmené, nous, 15 post-adolescents, jusqu'à la rimaye. Dans l'équipée il y avait Marie-Agnès et Claire, décédées depuis !
Je pense à mes cousines, Gabrielle et Catherine, qui ont gravi le sommet il y a peu d'année et pour qui cela restera sans doute comme l'exploit d'une vie alors que j'ai la chance de me retrouver là pour la 4ème fois au sommet que je vis des moments similaires de nombreuses fois dans ma vie. Je sais la chance que j'ai.
Je me laisse gagner par l'émotion, agréable. Ce sommet est vraiment un sommet familial.
La partie finale est si belle.
Encordés, nous remontons la petite pente raide qui permet de gagner les rochers, pas de rimaye aujourd'hui (enfin elle devait être là mais on ne sait pas où)
Je pars devant, laissant une grosse tour à main droite, pas vraiment de difficulté, l'escalade est en II, je suis à l'aise ! On parvient devant le crux, je laisse Benjamin passer devant pour faire une vidéo jolie. Benjamin virevolte dans le passage technique, 200 m de vide sous les pieds, il passe le long de la dalle, perché sur un poil de neige pausé sur une marche du rocher. Mais vu qu'il virevolte il avale le passage, je le rejoins, plus lourd, moins aérien, ben oui, on a la classe ou on ne l'a pas.
Dire que j'ai emmené Force Rose ici quand nous étions jeunes, je ne me souviens plus comment elle avait passé ce passage un peu vertigineux... Elle non plus, je lui ai demandé en rentrant !
Derniers mètres, le sommet, la joie, Bise à la vierge et moment rare : Seuls au sommet du Grand Paradis. Alors qu'en pleine saison il y a 200 personnes qui font la queue pour arriver ici, c'est d'ailleurs le seul sommet que je connaisse où a été instauré un sens giratoire entre la montée et la descente !
Pour ma part, c'est la deuxième fois que je me retrouve seul au sommet.
Une dernière bise à la vierge et on attaque la descente.
Les rochers sont avalés, ou presque puis la petite pente pour retrouver les skis. On sait que la descente va être un peu galère : la neige est béton avec de grosse masse de neige formée par le vent bien dure au milieu. Il va falloir skier concentré !
Et hop, Benjamin part devant , dans ce paysage de rêve mais dans cette neige piégeuse. Je le suis, on enchaine les virages jusqu'au col, tout va bien.
On repart vers le bas , en rejoignant la rive gauche du glacier, on se retrouve sur une sorte de bombement. Quand, sans crier gare, Benjamin chute, mauvaise posture, derrière lui, la pente s'accentue, s'il ne freine pas rapidement, il va se retrouver 100 m plus bas sur le glacier. Il parvient à s'arrêter au bout de 10 m, bon coup de stress pour moi ! Il a géré ! J'avoue que j'ai eu un bien peur pendant une demi seconde...
On repart, sur cette neige béton, plus prudents que jamais, et on attaque la pente raide. Je décide de passer à ski tout en dérapage, entre les bosses de glace. prudence, une faute de quart et c'est 100 m de déniv sur le cul... Concentré, je laisse benjamin partir devant. Je me contente d'un dérapage inélégant mais efficace et sécuritaire. Oui, dans cette pente, je deviens de droite, voir d'extrême droite... Je suis pour la sécurité !
Arrivé au pied, j'enchaine fièrement deux trois virages histoire de pouvoir affirmer que j'ai skier cette face. Ensuite on se perd un peu dans les pierriers. On cherche nos traces de montée, mais vu que la neige était méga dure, on ne trouve pas grand chose.
je vous donne ma recette pour nous sortir de là : un poil de GPS, un soupçon d'obervation et une grosse poignée d'instinct... Et hop, nous voilà sur la trace. Toujours dure mais avec moins d'obstacle, on skieee ! Les virages s'enchainenet, les cuisses chauffent, les sourires reviennent ! On atteint rapidement le bout du glacier.
La neige est meilleur, légèrement revenue (j'avoue, très légèrement) et on file vers le refuge ,qu'on atteint assez vite.
Juste le temps de refaire les sacs, de ranger un peu, de balayer, de tout refermer et de repartir.
J'ai proposé à Benjamin de repartir vers le haut, par le petit col sous le Ciarforon afin d'éviter le passage béton sous le refuge...
J'avoue que j'ai un peu insisté. Je n'avais pas envie de me taper une pente raide et béton (empruntée à la montée).
On descends légèrement sous le refuge avant de remettre les peaux.
Je passe devant pour faire la trace, et je sens que Benjamin n'a pas très envie de remonter. J'ai annoncé 20 minutes de montée, en fait je n'en sais rien, j'ai déjà réalisé ce retour il y a 10 ans, je me souviens que c'était un poil merdique après le col, qu'il fallait pas mal pousser sur les bâtons pour retrouver la combe tout au fond ! (et en fait, il nous faudra 40 minutes pour atteindre le col... désolé Benjamin)
J'ai un peu largué Benjamin, un écart pas énorme, je l'entends maugréer derrière moi. Je sais qu'il regrette mon idée. Je décide de ne pas trop ralentir, pour ne pas en entendre plus. Je me concentre juste pour remonter au mieux vers le col, sachant qu'il y a plein de vallons en travers, c'est déjà pas mal.
J'arrive au col, versant opposé il y a une énorme corniche. Je cherche le meilleur passage, il n'y en a pas ,la corniche semble prendre toute l'arête. Je décide de passer devant, c'est mon idée de passer par là, je vais assumer jusqu'au bout, je vais jouer le Bizuth suicide... On descend coté sud, la pente devient raide, je vérifie l'absence de corniche là où je veux descendre, ça passe, je sais qu'il va falloir pousser sur les bâtons, je file dans une neige toute pourrie qui ne fait que me ralentir. Puis je pousse, je pousse et je repousse (comme aux toilettes, mais dans un cadre de rêve !) je me retourne et je vois que Benjamin est loin. Je file jusqu'à l'épaule suivante. J'attends Benjamin qui arrive en râlant : on aurait du descendre sous le refuge. Oui, je sais ! Je sais aussi qu'il faut rester le plus haut possible, mais qu'avec cette neige qui ne glisse pas tellement on a tendance à perdre de l'altitude trop vite. Tant pis, pour lui remonter le moral, à défaut de remonter la pente, je décide de descendre, on verra bien comment ça passe à la moraine suivante qui est annoncée raide. Je bascule dans une combe peu raide et remonte sur la moraine tout en poussant. on a deux choix, soit on remonte une peu, mais il faut remettre les peaux, soit on descend, et on essaie de descendre à vue. En dessous, ça semble passer. Au loin un bouquetin regarde nos pérégrinations. Je trouve une belle pente plein sud, je sens que ça va passer, on file, on n'est pas encore dans la bonne combe, mais ça devrait aller. En fait non, 5 minutes plus tard, on est bloqué par une barre. On décide de repartir ver le Nord chercher un meilleur passage. Nouvelle tentative, et nouvel échec, ça ne passe vraiment pas. Le doute s'installe. Bon ben là il va falloir un peu de chance pour trouver un couloir pas trop raide à descendre entre ces barres. De conciliabules en conciliabules, on finit par trouver une pente raide, il y a des chances pour qu'on mette les crampons en bas.
Pas droit à l'erreur. Le haut est moins raide je fais quelques virages; Benjamin passe devant, il tire sur la gauche. C'est méga raide et la neige est méga dure. Le bruit métallique des skis sur la neige verglacée. Les planches vibrent... La concentration, le corps tendu. Je m'applique, tout mon corps vibre avec les défauts du terrain. La pente s'accentue encore, trop tard pour mettre les crampons, la sortie semble si proche. Benjamin, lui, file devant !
Je perds de l'altitude, longe une cascade de glace, ça devrait enfin être plus facile. les secondes passent, lentement. Enfin la délivrance, on est dans la bonne combe et le terrain est moins raide.
La fin sera à l'ombre, on skie les contrepentes ouest avant de traverser le torrent à ski, pour une partie de ski en forêt, ludique. J'ouvre le chemin essayant vainement de choisir LA bonne trace, on retraverse le torrent, j'ai 50 m d'avance sur Benjamin, quand je me rends compte qu'il lui est possible de couper. Je le hèle, le pauvre se croute en essayant de suivre mon indication. Il boira le calice jusqu'à la lie !
Court passage au fond du torrent entre deux rochers où un peu de neige nous permet de garder les skis. On rejoint alors les pistes de ski de fond et enfin la voiture.
Reste juste à rentrer à la maison après un joli sommet de 4000 m... en février !
Merci Benjamin pour ce joli plan foireux
Premier globule rouge projekt de l'année !
Ma seconde ascension du Wildhorn, arrivée au sommet dans une petite tempête de neige
Encore une course un peu trop plate par endroit !
Vidéo
Topo
Se garer aux Rousses 1766 m, au dessus d'Ayent, Valais (parking gratuit)
Remonter la piste de ski puis au mieux sous le télésiège pour gagner 1900 m (entre 1884 et 1997 m CNS), virer au Nord pour gagner le pied de la combe des Andins.
Remonter la combe jusqu'au collet sous le Sé Rouge.
Poursuivre au mieux (montée descente, plutôt plat), pour rejoindre le pied des pentes qui permettent de gagner le glacier du Wildhorn (on passe au passage au dessus de la cabane des Audannes 2452 m (on n'y passe pas sauf si on souhaite faire la course sur deux jours)
Remonter jusqu'au glacier du Téné (glacier du Wildhorn) les pentes sont plus raides. Remonter le glacier puis la pente finale plus raide pour gagner un collet. De là, quelques pas d'escalade permettent de gagner le sommet
Descente par le même itinéraire.
Récit :
36 h plus tôt, Jeff me propose le couloir Lagarde aux Droites. J'ai des doutes quant à mes capacités à gravir ce couloir en toute sécurité. Ça sent l'alpiniste au taquet. Je contacte Alpineiss. "T’inquiètes pas ça déroule corde tendue !" . Bon si c'est corde tendue, ça doit le faire. La Face Nord des Droites, c'est quand même mythique. Alpineiss me renvoie un message, "la rimaye est quand même technique" Je l'avais lu dans son compte rendu sur camp 2 camp... Au pire j'aurais le mal des rimayes...
Reste un problème de timing. Jeff veut être rentré le samedi midi, et moi je bosse le jeudi jusqu'à 18 h 30 ! Bon je refais le calcule plusieurs fois, mais ça ne va pas le faire, je ne suis malheureusement ni Kilian Jornet, ni Ueli Steck. (ça c'est joué de peu mais c'est comme ça)...
Je finis par jeter l'éponge...
Je sais que je n'aurai pas 36 occasions de gravir le Lagarde. Je pourrai toujours dire que j'ai failli le faire. Et c'est déjà pas mal.
Bon ça ne résout pas non plus mon problème, trouver un partenaire pour vendredi...
Et comme souvent, je me retrouve seul, je décide d'aller gravir le Wildhorn, une course que j'ai faite il y a longtemps (11 ans en fait !) , un chouette sommet à cheval entre Valais et Oberland.
Et zou, lever tôt, et un peu plus tard, j'arrive dans le Valais, je merdouille un peu dans la montée sur Ayent, puis voilà Les Rousses, son parking, personne...
Et c'est parti ! :-)
D'abord par la piste puis ça grimpe plus dur sur une trace verglacée. Je ne m'en sors pas trop mal, il fait grand beau, ça frise les poils du nez, j'adore ! Et hop, un petit replat, je file à droite, direction la combe des Andins. le soleil est là, la vue grandiose.
C'est un petit faux plat montant qui permet de gagner le frigo de la combe des Andins. oui, elle est belle mais elle est bien abritée du soleil. Bilan : il y fait encore plus froid.
Assez vite, je sors les couteaux, et je suis les vagues traces présentes. De conversion en conversion, je progresse vers le haut.
A mi pente, je vois une silhouette en bas. Silhouette qui devrait sans doute me rattraper.
Je poursuis vers le haut, la combe est assez longue, coincée entre des montagnes à droite et une grande barre rocheuse à gauche. Austère !
J'en viens à bout, et je m'offre une bonne pause, histoire de pique niquer. Oui, j'ai faim et il est l'heure de manger. La silhouette a bien grossi, en fait c'est une skieuse d'un certain âge ! Et ça me fait mal de d'écrire ça, parce qu'elle doit avoir aux alentour de mon âge ! Je ne rajeuni pas ! Bref elle a mangé du Lion ! Elle me demande comment on accède au Sé Rouge, chose que je ne sais pas. Et elle repart pour une traversée à flanc bien merdique, me laissant à mes agapes : chips et sandwichs !
Au loin, le sommet du Wildhorn se couvre d'un gros lenticulaire, ça sent pas bon !
Pour moi, c'est courte descente puis nouvelle montée, s'en suit une sorte de plat qui ne dit pas son nom. Quand j'en arrive au bout, je me rends compte qu'il y a deux skieurs derrière moi. Bon, rapidement ils passent devant. Les pentes pour accéder au glacier sont raides. Ils tracent sur la droite, moi, sur la gauche, je suis une vieille trace. Je me retrouve devant au dessus. , je continue. Petite pause au glacier, ils repassent devant (de toute façon, ils ont la soquette plus légère que moi, pas la peine d'essayer de lutter)
Le vent a forci, le temps a tourné complètement, il neigeote, le ciel est bas, je fais une pause pour sortie la cagoule et la goretex. pas la peine d'attendre le dernier moment.
Les deux autres ont filé. Je les aperçois au loin.
Le glacier est battu par le vent, la cagoule m'isole du reste du monde, elle me coupe aussi un peu le souffle. Je progresse à mon rythme, suivant au loin les deux autres.
En bas du collet, je les vois qui hésitent. Pas bon signe, l'un d'eux déchausse puis rechausse au dessus. Je parviens à passer sans déchausser. J'arrive au col, je ne les vois plus, ils doivent être déjà au sommet.
J'y file, petite escalade facile, mais il ne faut pas se gaufrer sur la neige pulvérulente. j'arrive au sommet, personne. Ils doivent être sur l'autre sommet, à l'ouest.
Ma pause est courte, je redescends, et décide de monter au sommet ouest, pour voir, il y a un petit rayon de soleil, autant en profiter !
J'arrive au second sommet
là aussi, personne. Ils ont, tout bonnement, disparu.
Flûte, je cherche d'hypothétique trace,mais avec le vent. deux hypothèse, soit ils sont descendus par un versant que je ne connais pas, soit ils sont tombé versant nord et ont péris dans une affreuse et douloureuse chute versant nord. Un coup d’œil dégouté versant nord plus tard ( on y voit pas à plus de 100 m de toute façon) , j'écarte la seconde hypothèse. Je me dis que je regarderai sur strava plus tard au cas où (et ma recherche s’avérera veine, pas de trace des deux skieurs !)
Je redescends à mes skis, et attaque la descente.
sans lunettes, trop de buée...
L'inconvénient c'est que je mange des flocons de la cornée, phénomène assez désagréable, j'ai beau plisser mes yeux de néandertaliens, ça ne suffit pas ! , je descends tout de m^me, la pente raide puis le plat du glacier. J'avale les pentes raides en dessous, sans problème, les virages s’enchaînent.
Ensuite, c'est la galère pour rejoindre la combe des Andins, il faut pousser sur les bâtons, ça n'avance pas ! Il neige.
Je bourre comme je peux, et je remets les peaux pour rejoindre le collet. Ouf.
La combe des Andins, en neige dure, est avalée, en bas, je dois à nouveau remettre les peaux pour en sortir !
Dernière descente, pour rejoindre les pistes de skis, et jolie descente de fin de journée pour gagner la voiture
Je ne me souvenais pas que cette sortie etait si plate !