by Apoutsiak
Anne
Une femme Alpiniste
Une femme est montée au sommet du Cervin,
Qui, presque pareil à un monument est pointé vers le ciel,
A peine moins raide que le fil d'une sonde
Suspendue, - que personne ne pourrait gravir, sinon une mouche
Cette femme a aussi escaladé le Weisshorn
Et ce qui est bien mieux, l'a aussi descendu
Les pieds les premiers; ce Weisshorn, on pourrait bien l'appeler "Icehorn"
Tant il est glissant, et ce n'est pas une petite affaire de s'y hisser !
Aucun glacier ne l'a fait reculer, aucun précipice ne l'arrête, Aucun pic n'est trop haut pour elle, si sublime soit-il !
Accordez trois fois des hurras en l'honneur de l'intrépide Miss Walker.
Dites donc, mes garçons, croyez vous qu'elle sait grimper !
Le Punch (revue britannique)
On pourra remplacer le nom de Miss Walker par celui de Miss Guillouzic (une Bretonne et non Grande Bretonne) qui a accompli de similaires exploits !
Les Exploits de Miss Guillouzic au Cervin
Vidéo Cervin Traversée Lion Hörnli
Cervin, 4478 m - Traversée Lion Hörnli
Breuil Cervinia - Zermatt - col Theodule
Version longue (20 minutes)
Cervin 4478 m - Traversée Lion Hörnli
Nous l'avons fait !
La course est magnifique.
Après la déception d'il y a 1 mois et demi , nous avons enfin foulé le sommet du Toblerone.
Vidéo
Version longue 20 minutes
Topo
Topo complet à venir
Carto fichier GPS
Récit
Le week-end approchait, avec lui ces incertitudes concernant la météo. Le Cervin me fascinait au plus haut point. Il y a un moi et demi, notre tentative s'était soldé par un échec météo, et je savais que c'était la dernière tentative de l'année. En cas de nouvelle déconvenue, il allait falloir attendre un an : l'été 2013 est bien loin !
Je prévoyais un plan B dans l'Oberland, mais je savais qu'Anne n'avait qu'un but : gravir ce magnifique sommet !
Elle me rejoignais et nous faisions route le samedi soir pour dormir à Saint Oyen, à château Verdun.
Après une nuit de repos, nous reprenons la route pour rejoindre le Valtournenche et Breuil Cervinia
Il fait froid, et tout gris. Nous démarrons à 9 heures , et rattrapons rapidement un gros groupe de randonneurs en vadrouille au refuge du duc des Abruzzes. Comme d'hab, Anne est en forme.Avec le brouillard, il fait frais, on ne souffre pas de la chaleur.
Passage à proximité d'une cascade, puis sortie du brouillard pour une mer de nuage
A l'approche du refuge Orionde (l'autre nom du refuge du duc des Abruzzes), je me rends compte que quelques randonneurs sont en passe de me rattraper, j'accélère le pas pour éviter l'affront de me faire passer dans les derniers mètres, ça passe, l'honneur est sauf.
Nous profitons d'un coca au refuge et papotons avec les gardiennes qui ne nous avaient pas oublié ! Je les interroge sur le lien de parenté avec Jean-Joseph Maquignaz, celui qui a ouvert la partie sommitale du Cervin (tel que nous le gravissons aujourd'hui, carrel ayant pris par la galerie Carrel) et comprends que c'est un aïeul de son mari !
Nous reprenons la route au milieu des randonneurs
Je fais une courte pause à la Croix Carrel tandis qu'Anne file devant. La montée est efficace et nous approchons rapidement du col du Lion. Je n'en revient pas, il y a 150 il bivouaquait là sous tente, l'endroit me parait peu approprié ! après nous être restaurés, nous poursuivons vers les dalles, la cheminée et le ressaut sous le refuge. Il y a un peu de neige, mais rien comparé à ce que m'avait annoncé la fille de la compagnie des guide de Breuil hier ! D'après elle ont cramponnait avant le col du Lion (et en pratique on n' a pas mis les vrampons avant le sommet ! )
Deux allemands nous dépassent au ressaut vertical : ils ne sont pas encordés et ne se pausent pas la question de savoir s'ils le font avec ou sans la corde : C'est super bourrin tirant sur la corde.
Nous on a hésité, le rocher est détrempé par une petite cascade qui coule au dessus, bilan : on a tiré sur la corde en essayant de ne pas trop bourriner ...
A part ce passage, on a tout fait sans corde, le rocher est bon, et le plaisir de l'escalade est là. Un petit virage, le refuge est là.
A peine entré, Anne est déjà la vaisselle, je connais mon rôle : approvionner en haut le refuge : (récolte de neige et "fondage" dans les grosses casseroles !
Je fais une petite sieste, tandis qu'Anne se repose sur la DZ au dessus du refuge.
Coucher de soleil magnifique sur la dent d'Herens
Repas en compagnie des Suisses
Nous sommes 14 au refuge, ça fait 7 cordées, ça fait pas mal de monde.
Veillée d'arme.
Nous décidons de nous lever à 4 h, c'est peut être un peu trop, il ne faudrait pas se perdre du fait du manque de visibilité ! le soleil ne se lève que vers 6 h 30 !
Mauvaise nuit
a 4 heures, ça sonne, je propose de dormir , une demi heure de plus (j'ai mal dormi), validé par Anne, A 4 h 10, je prends un énorme coup de poing dans l'épaule, ça doit vouloir ire "lève toi !" en Breton. La méthode est un peu brutale, mais efficace : je m'exécute.
Dans la foulée, les espagnols se lèvent. Déjeuner chuchotant. Tout le monde dans le pâté !
5 heures : Nous quittons le refuge. Anne attaque les cordes du réveil en râlant : c'est déversant, c'est merdique, ça ne lui va pas. On a les espagnols aux trousses. Il fait une nuit noir d'encre ! pas de lune à l'horizon pour aider notre progression. Assez vite on prend plaisir à l'escalade. Anne sort le topo régulièrement pour faire le point. On trouve vraiment facilement les passages, sans hésitation.
Voilà le mauvais pas, escalade en opposition, spectaculaire à regarder mais agréable à pratiquer. Le linceul est déjà là. Anne se fourvoie légèrement avant son accès mais c'est vite récupéré. Bon, le linceul est un peu décevant quand on connaît celui des grandes Jorasses, là c'est un mélange de neige et de rochers, il n'y a pas une belle pente de neige comme on pourrait s'y attendre. Voilà la chaîne Tyndall, qui porte le nom du célèbre alpiniste Anglais, qui était dans la course au sommet, et qui a été le premier a réalisé la traversée !
Nous parvenons à gravir le passage sans la chaîne !
Peu après elle, sur l'arête nous découvrons un alpiniste qui a bivouaqué là, je le salue et lui demande si tout va bien. Il grommelle des onomatopées que je ne parviens pas bien à traduire. Je vois qu'il a du gaz, et que celui-ci fonctionne, il a du passer là une nuit bien fraîche !
Nous poursuivons dans du mixte facile, légèrement en face Nord et rejoignons le plateau du Pic Tyndall nous opérons une courte pause à son sommet. C'est là que Tyndall s'était arrêté, pensant que le passage de l'enjambée était impossible De là, la partie finale est bien visible : l'échelle Jordan, la corde Pirovano, le col Félicité, la galerie Carrel !
Nous repartons, le passage de l'enjambée est spectaculaire mais facile. Un rocher solide permet la traversée. De l'autre coté , ça passe, nous passons au col Félicitée. Qui porte le prénom de la fille Maquignaz qui a attendu là que ses deux frangins gravissent le sommet directement lors de la 3ème ascension du sommet et non par la galerie Carrel qui passe dans la face Nord (première ascension par l'arête du Lion) Il fallait oser tirer tout droit dans la face !!!
Voilà les cordes, nous grimpons sans les utiliser; puis l'échelle Jordan, je filme l'ambiance, la corde pirovano vientpresque clore l'ascension. Voilà le sommet Italien. Quelle joie, Nous décidons de faire la grande pause au sommet Suisse.
Nous profitons de ces instants magique, sur ce sommet magistral, les jambes pendante dans la face Est !
C'est le départ pour la longue descente : il y a 1200 m de dénivelé jusqu'à la Hörnlihütte, Ca va être long !
Le début est en glace, sur l'arête et versant Nord. Les traces de crampons sont bien marquées, mais faux pas interdit. Nous dépassons un guide et sa cliente qui vont mettre, à notre avis, très longtemps à descendre. Puis une cordée typée "pays de l'Est", Nous progressons dans ces pentes stressantes. Nous avons du passer à coté du lieu de l'accident de Whymper lors de la première ascension à la descente. 4 alpinistes dont Michel Croz avaient perdu al vie à cet endroit là, dévissant dans la face nord. Seuls Whymper et les deux Taugwalder avaient eu la vie sauve !
A 4200 la neige laisse la place aux cailloux, nous enlevons les crampons. Les Suisses ouvrent le voie, nous suivons, et les Espagnols nous talonnent.
L'ambience est bonne. Il faut rester concentré ! Nous parvenons à Solvay, anne lance : "il ne reste que 200 m !" Ben non, Anne, Solvay est à 4000, le refuge à 3200 m il reste 800 m technique, on n'a fait qu'un tiers de la descente !
On poursuit, sur l'arête ou plutôt tout le temps légèrement dans la face Est.
A un moment, on arrive à un ressaut vertical. Les Espagnols et les Suisses nous larguent. Assez rapidement on perd la trace, et on se retrouve dans un couloir en rocher pourri. Ça parpine sec. Si on voulait tester l'adage du "si c'est du rocher pourri c'est que t'es plus sur la trace !" C'est réussi. On la retrouve la trace, un peu plus bas. Une dernière corde, et 5 minutes plus tard, la Hörnlihutte !
Nous discutons avec les espagnols et refaisons nos sacs. Une bière, un coca. J'ai déjà mal aux jambes alors que nous avons prévu de rentrer au Breuil dès ce soir (on bosse demain) Je prends un comprimé de cortisone pour soulager mes jambes bien dures et me donner du peps ! et voilà le jour où j'ai basculé dans le dopage !
Départ vers le bas. nous croisons d'improbables candidats au sommet. Nous ne le savons pas mais nous avons plus de 20 km à parcourir avec le col Theodule à passer à 3290 m soit plus de 700 m de dénivelé. Je crois qu'il vallait mieux ne pas le savoir !
Nous gagnons le pied de la face Est du Cervin avant de remonter par le sentier vers le glacier du Theodule (Theodule gletscher)
Nous traversons à flanc, le soleil se couche, c'est magnifique, mais le faux plat est interminable. La couronne de Zermatt s'embrase. Petite hésitation, point GPS, on repart. La nuit nous emporte. Je sors la frontale. Nous croisons une dameuse espérant secrètement que son pilote s'arrête et nous dépose au col Theodule. Mais nos rêves secrets ne se réalisent pas. La dameuse poursuit son chemin tout phares allumés, nous laissant suels dans cette immensité ! Nous remontons vers le col Theodule, il fait maintenant nuit noire. Passage au col. Début de descentee et pause ravito, il est plus de 21 heures ! Nous picorons, mais l'appétit n'est pas là !
La descente va ête bien longue sur les énormes piste de ski. Anne file devant. La grande ourse vient au dessus du Cervin , le décorer s'il en vait besoin. Je découvre des massifs d'étoiles inconnus. J'ai les quadriceps comme du béton. Mais ça avance. Voilà plan Maison. Nous poursuivons. Plus loin, hésitation GPS, finalement on retrouve une piste, Anne est loin. Arrivé sur Breuil, deux chiens agressifs m'agressent. Ma puissante frontale les maintient à distance. Ces cerbères sont ils les gardiens de l'enfer ? Je poursuis sous les aboiements. Et si Anne avait été dévorée par les molosses. S'il ne restait plus de leur forfait qu'une branche de lunette ou de sangle de sac à dos... Elle n'avait qu'à pas partir devant. Je sauve ma peau en filant par le bas. Jze vois déjà les gros titres dans les journaux : "Une Jeune alpiniste Vainqueuse (Vaincrice ?) du Cervin, disparait dévorée par des chiens à la descente ! " et le débat sur camp to camp pour savoir si elle avait le niveau pour cette course , pour savoir s'il est prudent de marcher de nuit, à proximité d'une bergerie...
Voilà Breuil, enfin, la ville est endormie. J'entends un appel, c'est Anne. Elle est vivante ! Nous gagnons la voiture, changement de tenue, rangement rapide et départ pour un long retour en voiture.
Quel sommet !
Photos
Le perchoir !
dans les dalles sous le refuge
la dalle du bourrineur !
refuge bivouac Carel
Coucher de soleil sur la Dent d'Herens
sur la terrase : "en passant par la Lorraine !"
Corde (chaine ?) Tyndall
Le soomet Italien
L'échelle Jordan
La Dent Blanche
Passage de l'enjambée
Pas de Mammouth
L'échelle Jordan
La Croix Italienne
En traversant sur le sommet Suisse
Début de descente de l'arête du Hörnli
Hörnlihütte : enfin !
Les Monts Roses
Embrasement final avant la nuit !
Cervin
... ou presque ...
Vidéo
Carto fichier GPS
à venir (ou disponible sur simple demande dans le formulaire contact !)
Topo du Cervin , Guide des Alpes valaisannes volume II 1922
pour le topo écrit voir en bas d'article
Récit
Après m'être bien défoncé les ongles de pied sur le Weisshorn, le réveil est difficile sur la camping de Randa.
Je décide de réaliser la technique quand on a les ongles des pouces de pieds cassés : les élastoplaster avec leur voisin !
Bon j'ai encore un peu mal, mais ça devrait passer. De toute façon il est hors de question de changer d'objectif : c'est traversée du Cervin ou rien (j'ai pourtant essayer de placer un petit Obergabelhorn mais bon)
On rejoint notre parking préféré, un petit coup de stop et nous voilà à Täsch le train, puis le téléphérique (hyper long !) J'en profite pour téléphoner à ma routeuse météo préférée, la Yahn Gizendanner des alpinistes de seconde zone : ma femme ! "Jeudi, cumulus dans l'après midi orageux ensuite..." je lui fait répéter plusieurs fois les infos afin de m'assurer que la météo est un peu floue... De toute façon on est déjà à moitié parti.
Arrivés au Matterhorn paradise (sic) qui n'a de paradise que le nom, étant donné qu'on est entouré d'énorme filets qui gâchent complètement la vue, la journée commence par 400 m de descente jusqu'à la testa Grigia par des pistes de ski d'été au milieu des dameuses et des pelleteuses occupées à boucher des crevasses et à retenir des séracs ?!?Arrivés à la testa Grigia nous pique-niquons. Anne entame la descente sur Plan Maison à pied par le col Theodule, je me paie un téléphérique pour soulager mes pieds. La vue sur le Cervin est très impressionnante ! De Plan Maison un panneau indique refuge du Duc des Abruzzes 2 heures. De là, il parait hyper loin ! Je file , les jambes ne vont pas trop mal, la douleur au niveau des ongles est supportable sauf lorsque je tape un caillou ....
Je compte les moraines : 3, le premier passage à gué est sport, le torrent coule plein pot, il est déjà 16h ! en face de moi le public des randonneurs est nombreux , à attendre un faux pas et une chute dans les eaux glaciales, je m'en sors assez bien ! J'apprendrai plus tard qu'Anne n'a pas réussi à le passer, elle a du remonter le torrent et perdre 20 minutes pour l'obstacle...
La suite sous la face sud du Cervin se passe bien, même si la vue de l'arête du Lion me tétanise un petit peu. Je parviens au luxieux refuge du Duc des Abruzzes (ou Orionde) où la chambre dispose d'une salle de bain attenante avec douche dont je profite avec délectation en attendant Anne.
Point météo avec notre routeuse.
Le repas est à la hauteur du refuge, succulent
et c'est parti pour une bonne nuit de récup avant les choses sérieuses !
La Croix Carrel
Lever 7 h , départ 7 h 30, sous un beau soleil matinal ! Nous rejoignons rapidement la Croix Carrel, hommage au premier vainqueur de l'arête du Lion, décédé à cet endroit là. Nous poursuivons jusqu'à un couloir, casque de rigueur. L'ambiance est bonne, j'essaie de faire bonne figure derrière une Anne toujours en grande forme (est il nécessaire de le préciser) Nous dépassons des alpinistes en petite forme, en croisons d'autres qui ont butés (en général vers le pic Tyndall à cause de la glace) et sont sur le retour. Un peu de neige, du rocher pourri, et voilà le col du Lion avec vue imprenable sur la face nord !!! La pause est courte il y a du vent. Nous poursuivons vers le haut, escalade facile, puis un peu plus technique, les premières cordes fixes. Anne m'épate en les évitant soigneusement, j'ai essayé, puis me suis dit que ça serait plus simple avec.
Nous arrivons à un impressionnant ressaut vertical d'une dizaine de mètres ! On s'encorde (enfin) Anne part devant avec la même politique : pas de corde fixe. Elle commence à se plaindre , le rocher serait froid. Moi j'ai annoncé la couleur dès le départ, ça sera AVEC corde fixe. Puré le père Carrel, il était sacrément balaise !
Pendant ce temps Anne a posé le premier point, elle passe sous la corde fixe et se retrouve dans une position inconfortable, la corde au dessus de son sac. Je l'écoute pester contre la température du rocher et la lourdeur de son sac, à croire que j'ai rempli le mien d'hélium...
Elle se repose sur un point, fini, pour mon plus grand bonheur par utiliser la corde, je jubile ! Elle prétexte le sac, le froid, elle repart et sort.Quel plaisir de voir qu'elle rejoint le camp des nullos qui utilisent la corde, je ne suis plus seul !
Dans les cordes fixes
C'est mon tour, j'attaque la paroie bille en tête, en tirant sur la corde, au premier point je suis tout essoufflé, les avant bras tétanisés. Je poursuis de point en point, le souffle court, les bras durcis par l'effort ! Moi qui pensait qu'avec la corde, c'était rando ! Je me demande même si ça n'est pas plus difficile ! Je passe devant pour la longueur suivante, plus facile et attends Anne au dessus. Le refuge est juste au dessus perché ! Un névé et le voilà. Nous pénétrons dans l'antre et 2 espagnols nous accueillent avec un Lituanien !
Nous papotons, les espagnols ont fait le sommet et sont arrivés hier à 2 h du mat au refuge... ils s'apprêtent à descendre.
le refuge est un taudis et Anne décide de remettre tout en ordre. Avec en numéro 1, gérer la vaisselle qui est nombreuse et intégralement dégueulasse ! Je file casser de la glace devant le refuge, et la mettre à bouillir, Anne se lance dans une énorme vaisselle, les gens sont des porcs ! Je m'affecte au nettoyage du reste du refuge avec dans l'ordre les tables, triage des poubelles, nettoyage astiquage puis balais, s'en suit un pliage des couvertures , tache pour laquelle j'engage le lituanien qui s'avère assez doué (jusque là, il nous avait observé un peu interloqué !)
Anne s'est attaqué au tri de la nourriture, conservant les denrées non périssables, lançant par dessus bord les produits périmés ou immangeables, laissant ainsi les choucas faire bombance au risque de s'exploser la panse !
Le refuge propre a un aspect coquet, mes premiers alpinistes qui arrivent sont impressionnés et Anne leur fait savoir l'état dans lequel nous l'avons trouvé et le temps qu'il nous a fallu pour nettoyer. (plus de 2 h 1/2 de nettoyage tout de même !)
tel un Cerbère elle surveille chacun afin que notre havre de paix , le reste, au moins jusqu'à notre départ ...
Et je peux vous dire que la plupart des alpinistes n'ont pas mouvetés...
Les nettoyeurs de l'extrême
On fait un peu peur
Voilà le repas, nous sommes nombreux, et c'est cosmopolites, des Français (des pyrénéistes pour être plus précis) des Allemands, des Espagnols, des Lituaniens, des Anglais, des Suisses...
Au lit avec 1/2 comprimé pour bien dormir, l'autre moitié étant pour Anne. Une demi heure plus tard, on se prend un fou rire, aucun de nous ne dort !!! Discretos, je prends un deuxième demi comprimé pour me rendre compte à minuit qu'Anne ne dort pas, elle non plus !Quelle efficacité, faudra que j'en parle à mon pharmacien !
Dehors on entend la pluie et la tempête... moyen, enfin, à la Meije avec Claire on avait eu un orage la nuit et le lendemain, c'était passé !
2 h, mon Ibère voisin se lève et vient se recoucher, c'est mauvais signe...
3 heures, mon alti sonne, l'Ibère m'interrompt et me dit "lot's of snow and ice !"
Bon en gros, il a neigé et verglacé ! et pour le Cervin, c'est mort !
Anne veut aller voir d'elle même, elle revient , dépitée !
La veille ... ... Le lendemain
5 h 30 on se réveille, j'ai annoncé à Anne la couleur, on file les premiers pour ne pas bouchonner dans les rappels !
On déjeune et on file. Tout le monde a la tête des mauvais jours , Anne la première !
dehors tout est blanc, et verglacé, c'est sûr que c'est mort !
On attaque la descente bien merdique, de la neige sur 2 à 3 mm de glace sur le rocher. Le terrain est méconnaissable et je suis mal réveillé. Je pétouille les premiers mètres. On arrive à la première corde, complètement verglacée.
Anne a déjà mis en place le rappel, elle file avec un tronche digne des grognards de Napoleon au passage de la Berezina ! " Libre" c'est mon tour, j'enchaîne, la montagne est blanchie par la neige, les crampons crissent sur le rocher en perçant la gangue de glace, il fait froid, nous sommes emmitouflés comme une hivernale alors qu'hier nous sommes montés en short !
Second rappel, avec passage du "mur" vertical ! Nous enchaînons facilement. Je stresse au rappel de la corde, je n'ai pas envie de remonter la paroie et la corde verglacée afin la décoincer. La vue est magnifique. Au 5ème rappel (environ) nous désecaladons quelques mètres et retrouvons le col du Lion. Une porcherie lui aussi, des alpinistes ont bivouaqué là cette nuit et laissé tout en plan : bouteille d'eau, couverture de survie... Nous nettoyons le col avant de poursuivre. Anne est toujours devant, à fond, l'humeur maussade (quoique maussade, ça n'est pas tout à fait le bon terme, elle a l'humeur massacrante en fait ! )
Col du Lion
J'essaie de tenir le rythme avec mes ongles qui détestent la descente. cherchant vainement à retrouver la croix Carrel, nous la loupons, en venant du haut, difficile de la trouver !
Voilà le refuge du Duc des Abruzzes où nous opérons une courte pause (pour laisser les déchets des autres...)
Puis c'est le départ pour le col Theodule. Je pensais que nous l'avalerions mais en fait c'est super long ! Dans les montées Anne me largue, et je refais en parti mon retard sur les plats. Il y a de la distance, et c'est moche ! Oui, les pistes de ski, l'été, c'est moche ! Voilà le col, qui est très moche, c'est la graduation de la mochitude !
On bascule sur le glacier en Suisse. Glace humide, sorbet, torrent glacière, soupe.
Nous contournons la face Nord du Cervin et je crois observer son oeil un brin moqueur ! C'est vrai qu'avoir passer 3 jours sur la montagne sans sommet, c'est pas mal !
Nous rentrons penaud le long des téléskis d'été qui ne fonctionnent plus depuis un moment !
Voilà la station la station de Trockener Steg, mètre étalon dans ce qui peut se faire de plus moche ! des cailloux broyés , du béton armé en veux tu en voilà, des téléskis, des télésièges et des câbles de téléphériques. Ce coin de glacier a perdu tout son charme.
Trockerner Steg : c'est moche
Nous prenons un dernier coup d'aspirateur à porte monnaie en prenant nos tickets retour. Et hop, dans les oeufs, puis traversée de Zermatt à pied avec pèlerinage au cimetière puis train puis stop et enfin courte marche pour retrouver la voiture !
Merci Anne pour ce beau périple
Et ce qu'il y a de bien, c'est que le Cervin reste dans les trucs à faire !
Photo
Le Cervin vu de Matterhorn paradise
Vue de Plan Maison : l'arête du Lion
le breithorn et le petit cervin
Coucher de soleil et lever de lune
le refuge Orionde - refuge du Duc des Abruzzes
Anne
La Croix Carrel
Sous le Cervin
Aux abords du col du Lion
La Dent Blanche, le sommet de l'été passé !
Le Lion et la Dent d'Herens
Dans les cordes fixes
Dans les cordes devant le lion et le col du Lion
Cabane Carrel
Anne a encore le sourire, pas de panique, ça va passer !
Les cordes du réveil
les Espagnols dans la descente du refuge
Nettoyage du gourbi
5 h 30, il a neigé
Le beau temps est pourtant là !
Dent d'Herens
Anne au col du Lion
Trockener Steg
Alpinisme : Weisshorn 4508 m
La vidéo
Topo
AD III
Le topo du Guide des alpes valaisannes Volume II datant de 1922
Weisshornhütte
Depuis Randa, petit parking avant Randa à coté d'un torrent, à gauche dans un virage (parking gratuit , 3 places environ)
Départ en face de la gare !
Rejoindre Eien 1403 m
Remonter à Rötiboden 1970 m
Puis Jatz 2246 m
et par le sentier la Weisshornhutte 2932 m
De Täsch
Rejoindre le parking des bus (point 1428 m Schali) , passer le lac et trouver le sentier raide (panneaux Weisshornhütte) qui mène au point 1727 m
Rejoindre l'alpage de Jatz 2246 m et par le sentier la Weisshornhütte 2932 m
Weisshorn
Il est conseillé de reperer la veille, attention le bon reperage est long, il faut gravir la cote 3145 m et non rester à son pied !
Rejoindre le Schaligletscher et le traverser, à flanc, d'abord en montant légerement puis en descendant.
On arrive au pied d'une paroie imposante, sur la carte ça ne se voit pas !
Tirer d'abord à gauche en traversant par le torrent : avant de rejoindre une vire 20 ou 30 m au dessus pour tirer à drotie (cairns)
de nuit on a tendance à prendre les vires en bas à droite, et ça ne passe pas.
Un indice important : il faut avaoir les mains mouillées assez vite !
La vire par donc à droite puis à gauche, evident !
Point 3145 m Suivre l'eperon au mieux et gagner le haut du Schaligletscher vers 3500 m
Traverser legerement vers la gauche un névé (pour retrouver le rocher (cairn)
Remonter au mieux dans du rocher pourri mais facile pour rejoindre l'arête Est proprement dite ! Frühstückplatz 3916m
Gravir l'arête par le fil en commençant par le Lochmaterturm (plaque) (crux)
Les difficultés sont de III
C'est long.
Vers 4000 m on rejoint la neige et l'arête finale qui se gravit versant Nord (évident)
Le sommet se gravit en contournant les difficultés par la droite (mixte)
Carto fichier GPS
à suivre, disponible sur simple demande (formulaire contact)
Récit :
Tout avait pourtant bien commencé, on avait même trouvé LA place de parking gratuite de la vallée...
Un petit coup de stop, et un autochtone nous amène quasi jusqu'à Täsch nous affirmant qu'il connait, en réalité, il ne devait pas connaitre grand chose... Bon, on l'arête pour revenir en arrière à pied et repérer un autre sentier menant à la Weisshornhütte.
"Pour l'instant , tout va bien ! " photo Anne
Je pars devant pour contenir Anne (voir raid à ski au Dammastock 2012, stratégie efficace, j'ai l'impression d'être en forme. Nous parlons montagne, sous le caillouteux Mettelhorn. Les 4000 de la couronne de Zermatt sont magnifiques, et sont presque tous passés sous mes crampons pour ma plus grande fierté !!!
Nous dépassons un asiatique lourdement chargé à l'alpage de Jatz puis opérons une courte pause avant le final ou Anne me passe et me largue ! Quelques moutons d'une autochtone race nous croise, voilà la cabane.
Etonnement de notre part, nous sommes seuls avec un allemant en solo en partance pour l'arête Est
Plus une famille en rando
Et c'est tout
Dire que c'est la pleine saisons en alpinisme et que la météo annonce grand beau ...
Anne part faire un reperage jusqu'au glacier tandis que je me repose.
Repas et bonne nuit, lever 3 h
Départ 4 h
Nous filons jusqu'au glacier, à fond, Anne me propose de couper au plus court tandis que je luis propose de suivre mon fichier GPS qui remonte le glacier avant de descendre, j'emporte la decision tandis qu'elle peste derrière moi contre cette avancée technologique majeure qu'est le GPS !
Un peu de glace nous oblige à mettre les crampons, mais on ne se débrouille pas trop mal on rattrape l'Allemand qui a choisi de traverser au plus court... Il est en pleine réflexion au pied de la paroi 3145 m. Je décide de partir sur la droite, rapido, ça devient surplombant et infranchissable. Retour à la case départ. Notre sympathique Allemand trouve un cairn sur la gauche (perso, je ne l'ai pas vu) Nous redescendons, remontant dans un ruisseau, les mains bien mouillées sur des dalles et gagnons les fameuses vires. Le glacier a perdu une trentaine de mètres en dix quinze ans et les vires ne sont plus à fleur de glacier ! Réchauffement climatique quand tu nous tient !
En deux coups de cuillère à pot nous sommes au dessus. Remonter d'une sorte d'éperon d'abord facile puis parfois un peu technique, ce qui est cool, c'est que quand c'est technique, le rocher est bon. L'allemand nous précède de 5 minutes environ .
A la sortie du rocher pourri photo Anne
Courte pause à 3500 avant de traverser un névé et de gagner les rochers pourris qui suivent. Bon c'est pourri, mais c'est facile, c'est ma spécialité. Anne trotte dans les difficultés .
Nous rejoignons la frustuckplatz ou place du déjeuner pour les non germanophones, pour la première difficulté : le Lochmatterturm. Ca passe tout seul, rocher agréable et ça se poursuit correctement, l'arête est hyper longue , du rocher, du mixte, quelques névés (bien raides surtout sans crampons), je me suis même retrouvé à califourchon sur l'arête pour progresser en sécurité. On chausse les crampons vers 3900 m pour la fin du rocher. Je suis un peu asphyxié, gros coup de fatigue, nous opérons une pause à 4100. La fin va être longue...
Je ne peux rien dire, Stéphane m'avait prévenu : le Weisshorn, c'est très long , je vais être servi...
Sortie sur l'arête de neige - photo Anne
Fatigue extrême ! photo Anne
il ne reste donc que 400 m , mais 400 m à 4000 m d'altitude, ça use dure ! J'essaie de prendre un rythme hyper lent mais régulier me fixant de petits objectifs atteignables relativement facilement !
on avance , devant Anne essaie de me faire un rythme correct, c'est long, l'Allemand à 3/4 d'heure d'avance sur nous, il progresse également lentement. C'est beau, mais je suis cuit, plus de souffle ni de jambes. Voilà le mixte sous le sommet, ça passe, et voilà le sommet, sa croix, l'arête Nord, la Schaligratt. Le vent nous accueille, le froid également, nous n'allons pas traîner, on repart pour la descente, je passe devant, et progresse au mieux. à 4100 nous opérons une pause, où je dors ! J'entends dans mon sommeil le bruit de l'appareil photo de Anne qui me prend en photo, je grignote et nous repartons. Pour gagner du temps, elle me mouline par endroit, l'arête est longue, mais on progresse, on se broie un peu les mains dans une manoeuvre à la c.. en haut du Lochmatterturm, le voilà passé. La descente de la Frustuckplatz se fait au GPS, on se perd par moment dans des combes bien merdique en rocher pourri, tout se ressemble, pour finalement rejoindre le névé à 3500 m.
Descente sur l'arête
On merdouille un peu la partie suivante, ne trouvant pas quelques passages, je me pète les ongles en tapant dans un rocher , le gauche puis le droit à 100 m d'intervalle ! Je propose à Anne de rejoindre le névé et descendre en ramasse. Opération validée et exécutée sur les fesses pour ma part en réalisant une sorte de dévissage contrôlé ...
Ça descend vite mais c'est un peu fatigant. Nous voilà au point 3145 m
Anne a filé dans les vires , le torrent est énorme, il est 17 h , le glacier fond, et le ruisseau de ce matin est devenu un gros torrent. On ne reconnaît plus rien et on décide de descendre sur les dalles, dans la flotte ! bien merdique, avec la peur de glisser sur les rochers mouillés, là, on a été servi !
On rejoint le glacier
Anne veut couper tout droit, à l'Allemande, je lui propose de repasser par le haut. Elle insiste, je la suis, et on merdouille, il faut tout remonter pour retrouver notre trace du matin ! en passant par les crevasses ! Anne file devant et on arrive au refuge vers 18 h , je suis un peu explosé mais ça devrait aller ...
Je rentre dans la grande salle commander une bière et un coca et là, bizarrement il y a une dizaine d'alpiniste qui ne parlent pas ! Ambiance étrange !
Je propose à Anne de rester dormir ici, je connais sa réponse, elle veut enchaîner avec le Cervin. Je sais que la descente à Randa va être galère, mais si ça lui dit, si tout va bien on devrait être vers 20 h 30 21 h en bas.
il est 19 h quand nous quittons le refuge, mes pieds me font mal mais c'est supportable, je descends à environ 500 m / h, utilisant mes bâtons pour limiter l'appui sur les ongles de pieds et ma souffrance. Assez vite je me rends compte que je ne tiens pas le rythme, ma vitesse descente a baissé de 500 à 400 voir 300 m / h. Je sens derrière moi Anne qui peste contre mes doigts de pied fragiles à moins que ce ne soit contre un coéquipier pas au point onguleusement. Ca y est, c'est la galère, le soleil se couche, le Taschhorn et le Dom s'embrase avant la nuit, c'est à moins de 300 m / h que se poursuit la descente. Un chemin de croix, sans Simon de Sirène pour m'aider à porter ma croix, sans Marie Magdeleine pour m'éponger à mi descente. On n' a plus d'eau. Je ne parviens même plus à chanter pour me changer les idées. Il fait nuit noire à présent,je sais qu'on ne sera en bas que vers 23 h , je calcule que même en marchant lentement , on aurait été plus vite à la montée ! Anne allume sa frontale tandis que je progresse en m'aidant de son éclairage, nous croisons un animal que nous ne parvenons pas à identifier, Chamois, bouquetin, Cerf ou chevreuil ? dans la nuit noire, seule une grosse ombre a filé. A moins de 200 m / h la descente dure une éternité, on a l'impression d'être arrivé, et ce qui devrait prendre 1/4 d'heure, prend 1 h ...
Enfin la rivière de la vallée, dans la nuit nous rejoignons la route et la voiture, il est 23 h . Nous filons au camping il faut encore monter la tente (c'est là que je regrette de ne pas avoir une tente 2 secondes de Decathlon) je file prendre une douche, et voit les dégâts : j'ai les 2 ongles de pouce complètement défoncé et vert ! il rentre à leur base dans mes pieds, tout gonflés eux aussi. Je me couche sans manger tandis qu'Anne prend soin de se restaurer. Je crois que je me suis endormi tout de suite... Les projets de Cervin bien loin de moi.
Epilogue
Le lendemain, nous avons traversée de la Suisse vers l'Italie et le refuge du Duc des Abruzzes (le gros du trajet en téléphérique), le surlendemain nous sommes montés à Carrel avant de redescendre le 3ème jour devant la montagne complètement enneigée et verglacée ! Le jour suivant je suis allé chez le médecin qui m'a percé les 2 ongles ! un geyser de sérum est apparu (plus de 10 cm au dessus de mes ongles tout de même !), et les douleurs ont disparu lentement.
10 jours plus tard, j'ai perdu mes ongles dans l'atlantique...
Lever de soleil sur le Fletschhorn
Dammastock - jour 6 - Rhonestock 3589 m -Trifthütte - Realp
Dernier grande journée de ce raid de 6 jours
Vidéo
Raid à ski en Dammastock : les liens
Jour 1 : Goschenen - Chenelalphütte
Jour 2 : Chenelalphütte Sustenlimi Tiberglihütte
Jour 3 : Mittler Tierberg 3311 m
Jour 4 : Tiberglihütte Trifthütte par la Tierberglucke et le Steinhushorn 3121 m
Jour 5 : 4 sommets : Diechterhorn 3389 m -Tieralplistock 3383 m - Dammastock 3630 m - Wysse Nollen 3398
m
Jour 6 : Trifthütte Realp par le Rhonestock 3589 m et le Glacier du Rhône
Topo
29 km - deniv positif 1375 m - deniv negatif 2240 m - 8 h22.
Rhônestock 3589 m
Départ de la trifthütte
descendre sur le glacier
Le remonter sur sa rive droite.
remonter les pentes du Wysse Nollen
rejoindre l'ObriTriftlimi sous le Wysse Nollen
traverser à flanc pour rejoindre le pied du Rhone stock
Par une jolie pente finale , gagner le sommet
Descente
descendre la pente finale du Rhonestock puis le glacier du Rhône apr sa rive gauche ! Rhone gletscher.
Quitter le glacier en rive gauche au niveau de l'eisgrotte et rejoindre l'hôtel du Belvedere 2271 m
Remonter la route du Furkapass (2429 m)
Puis descente sur le Tiefenbach (2106 m)
De là Realp en coupant les dernies virages 1540 m !
Carto fichier GPS
Tour du Dammastock au format GPX
Récit
Et bien voilà, nous y sommes, dernier jour du raid, et dernier jours à la Trifthütte. cette nuit, il m'est arrivé un truc bizarre, j'ai rêvé en Anglais (oui après la séance vaisselle de la veille en Nepalais Anglais et Français, c'est tout ce qui pouvait m'arriver !)
Les autres groupes sont partis, et je me prépare doucement !
Un dernier "au revoir " à Irène et talak, et nous voilà dehors, grand beau et larme à l'oeil, discrète, on dira que c'est le vent !
Première descente pour rejoindre le glacier, en neige dure, je rejoins Anne pour mettre les peaux et les couteaux (les couteaux, c'est juste pour passer la première bosse)
C'est parti, elle a déjà pris 100 m d'avance, pas de répit pour moi !!! Je la suis. On a pris dans le plus raide et ce faisant on a dépassé les Allemands sans les voir. Bien groupés , bien ordonnés , les voilà qui nous rejoignent lors d'une pause photo. Le glacier est relativement plat, nous rejoignons les Espagnols, qui avancent tranquillement. Ici il me faut faire une aparté technique :
Aparté technique : différence entre civilisation : lorsque la pente se fait plus raide, deux solutions : Tout droit dré dans le pentu, tout debout sur les cales (solution du reste du monde)
Pente faible, nécessitant de nombreuses conversions mais beaucoup plus confortable : solution Française ("Une trace , ça se fait sans les cales de montées !" Mr X, CAF de Besançon ! ) La fameuse trace du Cafiste !
Bref, tandis que l'ensemble des groupes grimpent tout droit, nous on monte en zigzag et ça nous parrait plus sympathique (et au moins aussi rapide !)
de toute façon, les groupes se séparent : Au loin, les Suisses se dirigent vers le Diechterhon, les Allemands partent pour passer le petit col et rejoindre les pentes du Galenstock, les Espagnols, derrière suivent les Suisses à bonne distance, nous filons vers le col du Wysse Nollen à gauche , seuls.
La montée se passe bien. J'ai un peu la pêche, nous avons une pensée émue lors du passage à l'endroit de la chute d'Anne de la veille. Les conversions se succèdent, je jette fréquemment un oeil sur la Trifthütte qu'on ne distingue plus bien , elle est déjà bien loin.
Co du Wysse Nollen, nous opérons une pause dédicace à Irène et Talak (voir vidéo) sous le vrombissement d'un hélicoptère de l'armée Suisse (au début on les a hué, on pensait que c'était des héliskieurs ....)
On repart à flanc pour une longue traversée, qui nous mène au pied du joli Rhonestock.
Je décide de faire une belle vidéo et laisse Anne partir devant et tracer (elle sait faire, elle a fait ça toute la semaine) Et je film près des 3/4 de la montée finale.
Après je me vois dans l'obligation de bourriner un peu pour la rejoindre au sommet. Heureux, pas de vent, grand soleil, on, se repose tranquille.
On est reparti pour la descente. Première partie en poudre raide, précisions ici que Wonderwoman m'a refusé l'autorisation de couper la trace ! "Une trace, c'est sacrée !" On a les idoles qu'on peut ... J'hésite, mais me méfiant du couroux Breton, je préfère virer à quelques encablures des traces de montée. Pas envie de tester l'ultimate vengeance ...
La suite est transfo puis dure (un peu trop à mon goût)
On cherche un peu l'emplacement idéal pour descendre : une bonne partie du glacier est plate !
Et c'est là que je deviens le héros de l'histoire....
C'est mathématique !
ou plutôt physique
rappel : l'énergie cinétique : Ec = 1/2 mv2
étant donné que je suis près de 1 fois 1/2 plus lourd qu'Anne, sur le plat ou le faux plat, ... je gagne !
ENFIN !
après m'être fait humilié pendant 6 jours, voilà que je me retrouve devant.
je ne vous compte pas dans le calcul , la taille des bras (pour pousser sur les bâtons) et des jambes (pour le patineur)
Me voilà larguant wonderwoman sur les longs plats du glacier !
HOSANNA !!!
Nous progressons au cente, puis en rive gauche, dès qu'il y a un plat, je file (faut bien qu'elle voit qui s'est le plus fort ....)
Voilà la sortie du glacier (couverte d'un drap)
on remonte pour rejoindre l'hôtel du Belvedere cher à mon Grand père.
Repeautage, puis repérage de marmotte avant de se diriger vers le Furkapass
Anne râle, elle déteste le plat (je me délecte de ses paroles)
Elle fulmine ( je savoure),
peste ( je me complais...)
Au loin nous apercevons les Allemands, qui n'ont qu'un kilomètre d'avance.
Voilà le Furkapass
Nous basculons versant Realp et Andermatt, la route va être longue.
Nous rejoignons les suisses et opérons une courte pause.
Puis les rejoignons derechef, oui, il n'y a pas de trace et le traceur doit bosser, les autres suivent, glissant dans la trace. Nous prenons des relais, tranquillement, la descente va être très longue.
Les Suisses nous rejoignent.
Nous voilà nombreux pour les relais
Nous passons devant la Tiefenbach, où les Allemands vont dormir, et poursuivons vers Realp.
A présent , la route est damée. Je me tape une relais de la mort, mais vu que c'est damé, ça n'a plus d'intérêt.
on sort de la route pour le final. ça passe relativement bien pour passer les derniers virages et rejoindre Realp ! à ski !
Fin de ce superbe raid
nous reviendrons, au moins pour la Trifthütte !
Photo
Les Allemands bien groupés dans la première partie de la montée
Diechterhorn
Anne sous le soleil (et le Wysse nollen)
L'armée Suisse en maneuvre sur le glacier du Rhône
Pente finale du Rhônestock
Du Rhônestock, vue sur le Sustenhorn
Anne, sommet du Rhônestock
La magnifique pyramide du Galenstock
Vue sur l'oberland et le Finsteraarhorn
L'hôtel du Belvedere : glacier du Rhône
Pas traceur !
Raid dammastock - jour 5 - 4 Summits on the Dammastock
La journée des 4 sommets:
Diechterhorn : 3389 m
Tieralpistock : 3388 m
Dammastock : 3630 m sommet du massif ! et source du Rhône !
Wysse Nollen : 3398 m
Une belle journée de montagne
et une belle soirée au refuge
Raid à ski en Dammastock : les liens
Jour 1 : Goschenen - Chenelalphütte
Jour 2 : Chenelalphütte Sustenlimi Tiberglihütte
Jour 3 : Mittler Tierberg 3311 m
Jour 4 : Tiberglihütte Trifthütte par la Tierberglucke et le Steinhushorn 3121 m
Jour 5 : 4 sommets : Diechterhorn 3389 m -Tieralplistock 3383 m - Dammastock 3630 m - Wysse Nollen 3398
m
Jour 6 : Trifthütte Realp par le Rhonestock 3589 m et le Glacier du Rhône
Om mani padme hum
Vidéo
Topo
Pour les 4 sommets : 21 km 100
1925 m de dénivelé
8 h 50
Diechterhorn 3389 m
depuis la Trifthütte
Rejoindre la glacier de Trif (Triftgletscher) et mettre les peaux
rester rive droite du glacier jusqu'à 2900 m
remonter les pentes Est du Diechterhorn on arrive à une antécîme dépot des skis
il faut alors remotner l'arête au mieux ! On arrive alors au sommet secondaire
Pour le bon sommet , traverser versant Sud avant l'épaule et remonter au mieux au sommet principal (non réalisé )
Diechterhorn Tieralpistock 3388 m
Redescendre en passant sous le Diecterlimi (en gros l'objectif est de conserver l'altitude 3200 m
traverser sous le sommet (raide) et remonter sur le Tieralpistock que l'on peut traduire par montagne à vache !!! ( le sommet d'alpage pour animaux)
Tiealpistock Dammastock 3630 m
redescendre vers le Undri Trifltimi 3081 m
puis descendre sur le glacier du Rhone plein Est jusqu'à l'altitude 3000 m
On remet les peaux direction Est Nord Est vers le Dammastock, le sommet s'atteint en prenant l'arête à gauche !
Dammastock Wysse Nollen 3398 m
Du Dammastock redescendre sur le glacier du Rhône et prendre à flanc
passer sous le Schneestock et l'Eggstock et gagner le Wysse Nollen
descente
gagner l'Obritriftlimi
Descendre Ouest Nord Ouest sur l'obre triftchessel, on rejoint alors l'inéraire de montée et le refuge.
Carto fichier GPS
Ficher GPS du raid en Dammastock au format GPX
Récit
Nous sortons du refuge et enfin, voilà le soleil. Ca débute par une descente en nege dure, et oui, le matin à 2500 , il gèle ! On remet les peaux ,et Anne est à fond ! genre 250 pas à la minutes ! Dès que je fais une photo ou une vidéo , je perds 30 secondes que je mets une heure à rattraper. Nous voilà sur le glacier et j'ai un peu peur, on a décidé d'enquiller 3 ou 4 sommets assez éloignés et vu que la caisse n'est pas là cette semaine, je sens que ça va être dur, d'autant plus que ma Wonderwoman de partenaire ne semble pas disposée à limiter ses ambitions.
Le premier sommet va être un bon test, les pentes du Diechterhorn on l'air tranquille. Nous sommes seuls sur ces immenses glaciers, Talak et Irène nous surveillant sans doute du coin de leurs yeux bienveillants depuis le refuge. Il fait beau, un poil de vent, c'est agréable. Wonderwoman trace, je me cale à quelques encablures, pour l'instant tout va bien ! Mes peaux ont été réencollées grâce à la colle d'Irène au refuge, ça ne devrait pas poser de problème !
Nous progressons assez rapidement vers le sommet ( 500 m/h à vue d'altimètre) je peine un peu sur les 100 derniers ! Voilà l'antécîme.
Il faut poser les skis, je décide de mettre les crampons, Anne part, bille en tête, sans ! Là voilà virovelant avec le rocher. Mais je vois qu'elle merdouille, sans crampons on est moins a l'aise dans la neige... alors elle s'evertue à rester sur le rocher (c'est ça les grimpeurs...) Bon elle finie par passer et atteindre le sommet.
A mon tour, en crampons, c'est "finger in the noose !" ! je galope dans la neige profonde. Anne me fait un petit film souvenir sur le sommet ! Et à l'arrivée, nous nous rendons compte , que le sommet du Diechterhorn est un peu plus loin, 1 ou 2 m de plus mais inaccessible en suivant l'arête ! Nous décidons de nous contenter de notre sommet !
Pause sans vent avec une vue magnifique sur l'Oberland. bous retrouvons les skis, et c'est parti pour une courte descente avant repautage ! pour une traversée expo.
Anne part devant (comme toujours), je décide de la laisser traverser, m'octroyant une bonne pause repos tranquille !
Je l'ententds pester dans la neige profonde, "puré j'avance pas..." " Quelle galère !!!!" et quelques jurons que je ne peux reproduire ici !
Les 100 ou 200 m de distance passés, je la rejoins , ça remonte, on arrive au sommet pour une bonne pause pique nique, midi approche. J'ai plus la caisse que les jours précédent pour les 4 sommets, ça devrait le faire !
Nous redescendons et basculons sur l'immense glacier du Rhône (moins grand que le glacier d'Aletsch mais quand même !)
On repeaute, et c'est reparti pour 600 m de montée monotone !!! En bon scientifique je décide de diviser la montée en 3 parties de 200, sablant le champagne mentalement lorsque chaque partie est achevée. Anne réalise des conversions régulières, je me décide à calculer le nombre de pas entre chaque conversion ( environ 50), le dénivelé (environ 5 m) et me met à réaliser des calculs improbables, le nombre de conversion jusqu'au sommet (vertigineux, ( j'en ai parlé à Anne , je crois bien qu'elle m'a pris pour un Maboul !!!) Je pense à plein d'autres choses, bien entendu, pour m'occupper l'esprit, un conseil (comme dans "man versus wild", le mieux est de penser à des choses positives : la famille, les amis, les bons moment.... pour garder le moral !!!)
Le sommet approche plus que 120 m, je m'occtroie une petite pause vidéo photo réhydratation, les nuages bourgeonnent sur les sommets... ca accroche. Devant je vois que wonderwoman montre des signes de faiblesse, est ce possible. Quelques conversions plus tard, je la vois même s'arrêter pour reprendre son souffle ! Moi qui pensait que ça ne pourvait pas arriver ! Alleluya !
Bon elle arrivera quand même à fond au sommet.
Les nuages nous englobent, il y a encore un peu de soleil pour nous tenir chaud.
sommet Du massif, le Dammastock et sa croix.
On attaque alors la descente dans le brouillard , ça faisait longtemps. je guide les opérations, on se fie aux photos de carte (oui on a perdu la carte il ya 2 jours, depuis on fait des photos de carte pour se repérer !) Quand le soleil se lève, on fait le point et on affine avec le GPS ! Ca marche pas trop mal. On arrive sous le Wysse Nollen, sommet en glace sculté par le vent , étonnant, ambiance particulière avec le brouillard à coupé au couteau qui nous entoure. Finalement , c'est jour blanc au sommet.
On ne traine pas, il faut descendre, on attend une vague eclaircie, Anne part alors qu'on y voit rien, j'hesite à enclancher le premier virage, elle m'engueule, bon je fais mine de me décider à l'enclancher mais dans la pente et le jour blanc... Finalement discretos, quand elle a le dos tourné, je fais une legere traversée vers les rochers qui me permettent d'imaginer la pente et d'enclancher ce fameux premier virage en toute sécurité. Et là je me rends compte du problème du ski de rando avec un super héros : non content de skier à fond à la montée, il skie à fond également à la descente ! Puré, j'ai les cuisses en feux, on ne s'arrête jamais ! (si c'etait moi, on s'arrêterait deux fois plus ....)
Bon la neige est bonne et on peut se lacher, il faut tout de même faire gaffe aux énormes crevasses !
Ma petite wonderwoman préférée décide de faire des figures et j'ai même le droit à un salto avant, qui, il me semble , était peu contrôlé, se terminant dans la poudreuse 10 mètres plus bas avec de la neige au large ....
bon il faudra quelques minutes à l'heroïne pour se mettre en état de marche (la neige dans les lunettes posait quelques problème )
Nous voilà sous le refuge.
On repeaute, les autres groupes sont déjà là, on a vu leurs traces sur le Steinhushorn
Nous arrivons commes des héros (même moi)
Les espagnols nous offrent un peu de soupe (super sympa)
on leur expique notre périple et les rares difficultés rencontrées (quand je dis rare, c'est plutôt aucune !)
Le renard vient même prendre de nos nouvelles, mitraillage en règle pour ma part , il n'avait qu'à pas poser... (mon troisière renard après celui de la Schwarenbach et celui du Chasseron !
Nous rangeons nos affaires, et nous reposons une demi heure
Puis c'est une extraordinaire soirée qui s'en suit
Irène et Talak nous ont réservé leur meilleur table !
Repas délicieux puis vaisselle en compagnie de Anja ! où l'on a rit en multilingue ! Anglais, Français, allemand, Népalais et même Russe !!!
Merci pour l'accueil inoubliable !
J'ai eu de mal à m'endormir, c'est la première fois de ma vie que je rêvais en anglais !!!
Petit lexique franco nepalais
Namaste : Bonjour नमस्ते
Hanahanous : Bon appetit
danyabaad : Merci : दन्यवाद
Lasso : santé
Dhérai Raamro : très bienधेरै राम्रो
eau : pani
PauroTi : pain पाउरोटी
Photo
Le Wyse nollen sous le soleil
crevasses et séracs
Diechterhorn : le final
Diechterhorn, le final du final !
Diechterhorn, oups , le sommet d'à coté est un peu plus haut...
Diechterhorn : vue sur le Steinhushorn
Tieraplistock
Tieralpistock, vue sur le Diechterhorn
Wonderwoman au mode ski (méfiez vous, ça fait mal aux cuisses ...)
Votre serviteur dans le jour blanc (cette seamin là, on a eu notre dose !)
ca se lève
Ambiance détendue !
Pose !
Avec Irène et Talak, soirée géniale !
Raid Dammastock - jour 4 - Tierberglihütte - Trifthütte par le Steinhüschorn
Tres belle traversée entre les deux refuge pour rejoindre l'une des cabanes les plus isolée des alpes : la Trifthütte
Raid à ski en Dammastock : les liens
Jour 1 : Goschenen - Chenelalphütte
Jour 2 : Chenelalphütte Sustenlimi Tiberglihütte
Jour 3 : Mittler Tierberg 3311 m
Jour 4 : Tiberglihütte Trifthütte par la Tierberglucke et le Steinhushorn 3121 m
Jour 5 : 4 sommets : Diechterhorn 3389 m -Tieralplistock 3383 m - Dammastock 3630 m - Wysse Nollen 3398
m
Jour 6 : Trifthütte Realp par le Rhonestock 3589 m et le Glacier du Rhône
Topo
20km 800 - 1820 m deniv + 2125 m deniv -
8 h
De la Tierberglihütte (2795 m) , partie Ouest Sud Ouest en direction de la Tierberglucke (2986 m)
descendre dans le couloir Zwischen Tierbergen (un peu raide au départ) jusqu'en bas.
Attention, les vielles cartes marquent un glacier , mais à présent c'est un lac au fond de la vallée !
traverser en amont du lac (entre le lac et le glacier)
Remonter directement en face un couloir à proximité d'une cascade. Jusqu'au Trift Tälli
prendre alors Sud pour rejoindre le Sacklimi.
Les pentes Est du Steinhushorn vous accueillent, elles sont tranquille jusqu'au sommet 3121 m
De là redescendre le glacier jusq'au replat du Triftgletscher. Le traverser au mieux : à gauche des crevasses à droite, des séracs !!!
Par un petit collet rejoindre le pied de la Trifthütte que l'on attient facilement ( 100 m de monté tout de même !)
Carto, fichier GPS au format GPX
Fichier GPS au format GPX Dammastock
Récit
Le vent vient en bourrasque frapper les murs du refuge. Emmitoufflé dans mes couvertures, je me prépare à une grace matinée bien méritée ! Je suis bien au chaud et somnole. Je sens le dortoir vide et suis parti pour profiter de ma couchette.
C'etait sans compter ma partenaire de cordée, la Attila du raid. Elle me secoue comme un vulgaire prunier ! au départ, je fais celuis qui n'a rien senti, mais la puissance de la Hune me fait comprendre que je dois mettre un terme à mes projets , il me faut me lever...
"C'est vraiement trop injuste !" murmurais je, la Hune me menaçait de son regard perçant. Je décidais de me taire et d'ainsi proteger mon integrité physique ! Dans la cuisine, c'est déjà l'effervescence, je déjeune tout à mes pensées de gros dodo.
Me voilà dehors... Le vent est là, il fait froid et il neige un peu. On a décidé de partir vers la Trifthütte, tandis que toutes les autres cordées se lancent vers le Sustenhorn, projet beaucoup moins ambitieux mais beaucoup plus accessible !!!
Et c'est parti. Je laisse la guerrière partir devant, oui, c'est la tradition chez les Huns, laisser toujours les guerrières devant. Le soleil est là, avec des nuages et un vent à décorner des boeufs ! Assez facilement nous arrivons au col (ben oui, il n'y avait que 200 m de déniv !)
On depeaute, mes peaux ont une sale gueuele, j'espere qu'elles recollerons en bas !
C'est parti, Anne ouvre, je suis, la visibilité n'est pas top, on a du mal à voir le relief, mais la neige est bonne. Le couloir est magnifique. Toute cette neige vierge rien que pour nous !
Après la bonne neige, vient la neige dure et rapidment la croute inskiable sur quelques centaines de mètres !
Puis c'est de nouveau la neige hyper dure, la pente se raidit sur le bas, et là, c'est le drâme, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais après un virage, je me retrouve par terre (ou plutôt par glace) glissant vers le bas. Je sens que ça va s'arrêter,.. Non ça réaccelere, mon ski déchausse, je force mon bras et mon pied pour freiner, ça fonctionne. je freine Ouf ! Je me relève , appelle Anne, je n'ai rien, j'ai dévallé 20 mètres et me suis bien crispé pour m'arrêter sur cette neige vitrifiée raide ! Je n'ai pas perdu de matos !
Je rechausse, penaud, bien stressé par la chute.
Je vais assurer à fond (trop ?) pour la suite.
On rejoint le front du glacier par des passages en caillou un peu degueu à skier !
Pause entre le glacier et le lac, hésitation sur le chemin à parcourir et nous remontons en face !
Court passage à pied puis Anne file devant traçant le long de la cascade (De toute façon au cours du raide, j'ai pas tracé 1 mètre. De totue façon, Anne, c'est une sorte de superwoman en Goretex !!!
Je vois ma peau gauche se détacher à l'avant de mon ski, plus on avance, plus de la neige s'insere, et plus elle se détache ... Comment celà va finir. Avec une peau merdique, pleine de neige et peut être un peu de méforme, Anne me largue.
On trace maintenant sous l'épaule, je laisse Anne finir la trace dans le raide et me restaure.
Je la rejoins et nous voilà sur l'épaule.
On pause un peu de matos en contrebas et on file vers le Steinhushorn. Ma peau droite commence à merder, je botte (enfin je pense que je botte, en fait, la peau est décollée à moitié et retournée, elle colle la neige sur 1/2 ski ! J'ai l'impression d'avoir des skis de 5 kg ! On rajoute peut être à ça mon poil de méforme.... J'essaie de garder à Anne à 3 conversion maxi. Mais wonderwoman elle n'a pas que ça a faire ! Je sais que le sommet n'est pas très loin , mais pour moi c'est un peu la galère, la berezzina quoi ( quoi que concernant la berezzina, j'ai appris recement que la Berrezinna n'en etait ps une, Napoléon avait réussi en fait à gruger les russes piur traverser ce fleuve, m'enfin, là c'est une autre histoire !!!) Fin de la parenthèse historique !
Voilà le sommet, enfin, ne restera que 100 ou 200 m de dénivelé pour la montée au refuge !
Après avoir cherché le bon sommet (oui, la crête est assez plate et ça devient une habitude pour nous de terminer au GPS) Nous nous lançons dans la descente.
La neige est super bonne, et nous opérons quelques pimbarolles bien agréable !
La pente est douce, comme je les aime.
On récupère le matos et on traverse le plat du glacier faisant quelques contours de crevasse !
Nous voilà au pied du refuge
On remet les peaux, ou ce qu'il en reste pour ma part. Anne retrace, je suis à quelques encablures.
La montée se passe bien.
La gardienne nous accueuille : "Bienvenue à Trifthütte, je m'appelle Irène !" avec un grand sourire qui fait du bien. Je le sens bien parti ce séjour à Trifthütte. Elle diparait et revient avec un verre de Rivella ! Coooool ! 10 jours qu'ils n'ont vu personne ! Nous saluons son mari, Talak, Nepalais !
Nous sympathisons rapidement et nous installons . La soirée sera excellente, on essaiera vaienement d'installer le GPS de Tallak sur l'ordi du refuge (1 h 1/2 à discuter en allemand Anglais et Français, sur les notices (en allemand) , les logiciels en allemand ou anglais, chercher le driver, verifier le pilote....
Un bon repas
Le renard du refuge, vient nous rendre visite
L'ambiance est geniale et je suis bien content de rester 2 jours dans ce petit paradis !
Je réserve mon tour de vaisselle pour le lendemain !...
A suivre
Photo
Au petit matin, les cordées filent vers le Sustenhorn
Ca ne sera pas notre cas !
En direction de la Tierberlucke
La Tierberglucke coté Est (descente) bien platrée
Descente du Steinhushorn, la Trifthütte est en face
Le couloir sous la Tierberglucke vu des pentes du Steinhushorn
Raid Dammastock - jour 3 - Mittler Tierberg 3311 m
C'est ce jour là que nous avons atteint l'apogée de la météo de cette semaine : il a neigé toute la journée.
Vidéo
Raid à ski en Dammastock : les liens
Jour 1 : Goschenen - Chenelalphütte
Jour 2 : Chenelalphütte Sustenlimi Tiberglihütte
Jour 3 : Mittler Tierberg 3311 m
Jour 4 : Tiberglihütte Trifthütte par la Tierberglucke et le Steinhushorn 3121 m
Jour 5 : 4 sommets : Diechterhorn 3389 m -Tieralplistock 3383 m - Dammastock 3630 m - Wysse Nollen 3398 m
Jour 6 : Trifthütte Realp par le Rhonestock 3589 m et le Glacier du Rhône
topo
6km 500 - 700 m de déniv 4 heures aller retour
de Tierberglihütte
Prendre la rampe qui monte sous le Gwächterhorn pour atteindre la Chelen lucker 3202 m et le Tierberglimi, de la gangner le Mittler Tierberg 3311 m
Fichier GPS au format GPX
Raid à ski Dammastock fichier GPS au format GPX
Récit
Après la pluie du premier jour, et la tempête du second, la journée était annoncée la pire de la semaine, à l'avance nous savions qu'elle serait longue !
Nous avons déjeuné à 7 heures, et les minutes, que dis je , les secondes commençaient à s'egrener, très lentement. A 9 heures, il n'est que 8 heures. Je plonge dans mon bouquin, je sais que sans doute nous allons devoir rester toute la journée dans le refuge. Dehors c'est la neige et le vent ! je surveille la pendule 8 h 17.... 8 h 18. Le temps a ralenti, ça va être long. Anne est comme un pile, "il me l'avait pourtant bien dit, François, de ne pas partir, lui, il le savait qu'il ferait mauvais" "Bon ben ça va !" me dis je in petto " on va le savoir que François c'est le meilleur et que moi je ne suis qu'une brêle juste bonne à emmener des gens prendre des buts ...." 8 h 19. Qui s'amuse à ralentir le temps dans le grand cosmos ??? Ils ont du voir qu'on allait passer la journée à rien faire, alors ils s'ont ralenti la course générale du temps, pour voir notre réaction à nous , pauvres mortels .... 8 h 20, je remonte au dortoir, dehors, il neige , il y a près de 40 cm de fraiche, visibilté.... 10 mètres, quand tout va bien !
Je bouquine, et finis par s'assoupir ( je vais pas vous décrire chaque minutes tout de même, ça serait trop long, d'autant plus qua ce furent de longues minutes.
Une bonne sieste avant le repas.
Le repas parlons, depuis hier, on a commencé à se rationnner, on a entamé les vivres de courses. A midi, c'est 20 grammes de fromage (un excellent Comté), 40 grammes de tomates séchées d'Anne (c'est pas bon mais bon , quand il n'y a que ça on en mange... et dire qu'elle apprend ça en lisant ces lignes...) et un mélange noix de cajou noisette....
Ca ne fut donc pas un grand gueueleton.
A notre grand étonnement, les différents groupes se préparent ( à redescendre ?) on se demande pourquoi ...
Même les espagnols, les moins téméraires d'après nous tentent une sortie, tandis que je pensais opérer une rentrée dans ma couchette...
Je vois qu'il filent vers un sommet proche, et propose à Anne de sortir. Le gardien nous conseille le Mittler Tierberg, comme les autres , plus facile pour surveiller toutes les cordées lui fis je remarquer !
Et nous voilà dehors, la visibilité est un peu meilleur, mais il y a du vent et il neige.
Nous partons , d'abord moi devant, avec Anne quasiement sur l'arrière de mes spatules. A l'occasion d'une pause photo, elle me dépasse et me largue, ça commence à devenir une habitude... Nous doublons les Espagnols dans une purée de poix. et croisons les 3 Suisses qui descendent déjà, n'ayant pas le temps de leur passer commande, de toute façon on avait pas le catalogue ! (voici un sale jeux de mot sur les 3 Suisses....)
Nous poursuivons, devant il y a deux costaux qui font la trace dans 50 cm de poudre tassée... Nous les rejoignons vers 3100 m, visiblment ils font demi tour.
Je me retourne pour voir les Espagnols à 50 m de moi, à peine visible...
nous décidons de poursuivre vers le haut. Et oui, nous avons mon GPS (sans la trace, malheureusement je ne comptais pas aller sur cette bouse) mais avec le point GPS du sommet, ça, je ne le sais pas encore...
Anne trace, ben oui, elle est 10 fois plus en forme que moi, alors je ne vois pas pourqoui, je tracerai... Moi j'essaie de diriger les opératinos de l'arrière. Jour blanc total, et encore je suis derrière avec Anne comme repère visuel. Quelques grosses crevasses nous servent de repère (et quel repère...) puis une grosse barre de sérac au dessus de nous ... premier repérage à la carte pour voir où nous en sommes. Nous voyons au lon une barre rocheuse, toute la difficulté consite à rejoindre le col en descendant un peu (mais pas trop) et au bon endroit.
Nous resortons al carte à son approche. Discussions, on se met d'accord sur la suite, mais au moment de ranger la carte, on la lache tous les deux. Elle fait ziiiiip sur la neige bien dure, ah oui, une carte dans une pochette plastique, ça fait ziiiiip sur la neige dure. On la voit disparaitre 10 mètres plus bas dans le blanc .... impossible de savoir si elle est allée très loin ou pas. Et M...., en plus on avait toute les cartes du raid dans la pochette.
Bon on a eu le temps de mémoriser la suite, et en plus je me rends compte que j'ai le point du sommet sur le GPS.
On repart, J'essaie de guider Anne au GPS mais elle a tendance à ne pas aller droit. Ce qui m'oblige à lui faire prendre un 90° à gauche pour la remettre dans l'axe du sommet ( vous avez qu'à regarder sur le fichier GPS, vous verrez au niveau du col, une manoeuvre originale... En fait Anne elle a tendance à tourner à droite légèrement quand elle va tout droit !!!
Nous butons sur le bastion sommital. C'est parti pour la série de converson. On hésite, la pente est raide, mais nous finissons par arriver sur une crête sommitale. Un leger merdouillage plus loin, Anne arrive à ce qui semble être le sommet, je vérifier sur le GPS, c'est bien ça. Ca nous rappelle le sommet de la Dent d'Herens l'été dernier où nous avions vérifié que nous étions au sommet à l'aide du GPS (on savait pas si on était sur une antécîme...)
On fait une courte pause, heureux d'avoir atteint ce petit sommet.
et c'est parti pour la descente, on laisse les peaux pour la première partie
on rejoint le col en suivant un peu nos traces et beaucoup le GPS...
Puis, plus de trace. le vent a tout balayé
On remonte à hauteur du sérac pour enlever les peaux.
Puis c'est la descente pourrie dans le jour blanc où on ne peut pas vraiment se lacher parce qu'on ne voit rien.
On en profite vraiement pas, mais on finit par retrouver les traces et le refuge.
Ca nous aura occupé l'après midi, cette petite histoire, ça, c'est bien cool !
Soirée occupée au séchage du matos dont les peaux qui commencent à monter de grand signes de faiblesses au niveau de la colle....
Au dessus du refuge
Là , il faisait encore plus pourri que pourri
Au sommet
Au sommet
Cordée victorieuse, sous la neige
Raid Dammastock - Jour 2 - Chenelalphutte Tierberglihutte Sustenlimi
Ou but au Sustenhorn 3509 m...
Raid à ski en Dammastock : les liens
Jour 1 : Goschenen - Chenelalphütte
Jour 2 : Chenelalphütte Sustenlimi Tiberglihütte
Jour 3 : Mittler Tierberg 3311 m
Jour 4 : Tiberglihütte Trifthütte par la Tierberglucke et le Steinhushorn 3121 m
Jour 5 : 4 sommets : Diechterhorn 3389 m -Tieralplistock 3383 m - Dammastock 3630 m - Wysse Nollen 3398
m
Jour 6 : Trifthütte Realp par le Rhonestock 3589 m et le Glacier du Rhône
Topo
6 km 700 - 840 m deniv + 395 m deniv - 2 h 52 (hors Sustenhorn)
de Chenelalphutte, gravir les pentes dominant le refuge (un peu raide), rejoindre les environ du point 2592 m
rejoindre le Brunnenfirn et le Sustenlimi 3129 m
remonter alors les pentes Est pour gagner le Sustenhorn 3503 m
Du sommet, rejoindre le Sustenlimi
passer sous le Rostock et la petite combe sous l'éperon rocheux en dessous de 3000 m et gagner la Tierberglihütte (SAC) 2795 m
Carto fichier GPS.
Le récit
Ambiance fraiche à la Chenelalphütte, le poêle qui fonctionnait à fond la veille, s'est rapidement éteint cette nuit, et il fait frais et humide (ça nous change de la veille....)
Anne prend son temps pour déjeuner, moi avec mes deux tartines et on part, je suis rapido d'attaque... Il a neigé, et le lever de soleil est assez chouette !
Ca y est on est parti. Anne est devant, il fait froid, la neige parrait dure, la pente raide, j'ai presque envie de mettre les crampons, elle me regarde comme un extraterrestre, "mais ça passe ! " Elle ne met même pas les couteaux, je suis carrément humilié , oui, parce que moi, j'ai mis tout de suite les couteaux...
La pente est raide, et elle file, à fond, sans les couteaux dans une neige bien gelée. Nous nous elevons au dessus du refuge, enneigé ce matin.
Je ne parviens pas à réduire la distance qui me sépare d'Anne. Tant pis, il faut se rendre à l'évidence, elle a plus la caisse que moi, et je poursuis à mon rythme. Nous avons droit à quelques belles éclaircies ce matin. Le vent forcit plus on monte. A l'approche du Sustenlimi, on se rend compte que c'est la tempête. Une fois passé le col c'est l'horreur. D'énorme bourrasques de vent balaye ce col-plateau. Je me souviens de la météo à présent : 175 à 2000 km/ h de vent annoncé au Jungfraujoch à 3500 m et le Sustenhorn culmine à 3500 m . Ça s'annonce bien. Je décide vite de ne pas monter ! A notre droite une cordée de 2 file vers le sommet tandis qu'une autre de trois est balayée par le vent, les skieurs perdent l'équilibre et tombent comme des pantins....
Nous enlevons les peaux, et décidons de filer vers le refuge. Le plateau est plein de vaguelettes dures, difficiles à skier. il faut chercher les endroits plats. Une petite combe avec du bon ski puis un grand plat et la Tierberglihutte est déjà là, il n'est que 10 h du mat. Anne est énervée, on avait prévu de faire le sustenhorn et de filer jusqu'à la trifthütte , et là au bout de seulement 3 h de progression il faut glandouiller au refuge, et la journée de demain est annoncée mauvaise....
Nous expliquons la situation à la gardienne qui parle allemand et un peu anglais. Pour moi c'est un peu un havre de paix, depuis ce matin je n'avais pas la caisse. Je propose à la gardienne de l'aider si elle a besoin d'aide, elle me fait comprendre que ça n'est pas nécessaire. Nous nous installons, il n'est que 10 h, la journée va être longue, très longue... (en plus demain est annoncée la journée la plus pourrie de la semaine, je vais me faire agonir par Anne ! )
Nous grignotons à midi en essayant de nous rationner car nous avons pris 2 jours de retard en une journée, le repas est frugal : quelques baies glanées dans nos sacs, quelques fruits secs... Nous entamons l'après midi le ventre vide par une longue sieste et une séance de bouquinage. Pour ma part c'est le livre femme de dictateur assez facile à lire tandis qu'Anne lis un bouquin en anglais, la classe !
Les autre cordées rentrent victorieuse du Sustenhorn malgré le vent pas si fort que ça au sommmet !!!
A suivre...
Vidéo
Raid Dammastock : Jour 1 - Chenelalphütte
Une belle journée de montagne sous des trombes d'eau !!!
Raid à ski en Dammastock : les liens
Jour 1 : Goschenen - Chenelalphütte
Jour 2 : Chenelalphütte Sustenlimi Tiberglihütte
Jour 3 : Mittler Tierberg 3311 m
Jour 4 : Tiberglihütte Trifthütte par la Tierberglucke et le Steinhushorn 3121 m
Jour 5 : 4 sommets : Diechterhorn 3389 m -Tieralplistock 3383 m - Dammastock 3630 m - Wysse Nollen 3398 m
Jour 6 : Trifthütte Realp par le Rhonestock 3589 m et le Glacier du Rhône
Topo
16 km 1350 m déniv - 5 h 30 ( 185 m de deniv négatif !)
De Goschenen (accessible en train)
Se rendre à Abfrutt (accessible en voiture) à 2 km de goschenen dans le Chenelalptall
. Se garer là ou plus haut, si la route est ouverte (avalanches)
Remonter la route pour rejoindre le Jantelbodel : plateau sous le lac.
Remonter la voute du barrage pour sortir à droite (Nord)
Rejoindre le point 1951 m sur la CNS
avant de poursuivre à flanc et redescendreau Vorder Roti 1836 m
suivre le ChenelReuss (vallon) , jusqu'au point 2043 m
De là plein Nord en direction de la Chenalphütte (ski sur le sac pour nous)
Carto fichier GPS
Récit
La météo de la semaine etait toute pourrie pour l'ensemble de la semaine et sur toutes les alpes !
Anne m'avair rejointe , et nous cherchions le lieu où il ferait le moins pourri... J'avais jeté mon dévolu sur la région d'Andermatt que je ne connaissais pas. J'étais le chef, et c'est moi qui emportait la édécision, nous supporterions la météo pourrie... à Andermatt
11 h 30, Dimanche 29 Avril. Nous nous retrouvons au dessus de Göschenen. Les premières gouttes de pluis frappent le pare brise, annonçant la suite, le sourire au lèvre. (Z'avez jamais vu le sourire d'une goutte de pluie)
Nous pique niquons dans une sorte de garage, à l'abrit de la pluie. Sandwwitch au jambon, Kouglof de Anne qui a ainsi étreiné son moule à Kouglof. On se baffre, on s'habille, on visite rapido la petite chapelle de Abfrutt, dont l'autel est défendu par Saint Pierre et Saint Paul, et on est parti... Il pleut.
Anne commence par râler : il pleut, le sac est lourd et il faut porter les skis pour une distance inconnue. J'essaie de rester optimiste.On commence par un long plat, puis la route s'élève. Nous croisons des voitures de locaux ui eux, ont le droit de l'emprunter, nous on est bon pour se taper les 6 ou 7 km à pied, sous la flotte. A la fois on a signé. Anne commence déjà regretter de ne pas avoir suivi les conseils avisés sde son pote François du CAF de Paris : renoncer !!!
Pour am part, j'aime me retrouver en montagne, c'est toujours mieux lorsquil fait beau, mais on arrivera toujours àa faire quelque chose...
On arrive enfin sous le barrage, il pleut de plsu en plus, on chausse les skis, les peaus sont rapidement trempées.
Nous remontons la voute puis basculons à droite (rive gauche pour les ignares) Il pleut de plsu en plus. Il faut traverser la route, Anne merdouille en descendant et se cogne dans un panneau !!! Elle rale, déjà que le moral n'était pas au beau fixe. On poursuit au dessus. Je la guide au GPS , ce qui a le don de l'énerver. ell aime voir sur la carte ce que l'on fait. Et moi je lui dis juste : un peu plus à gauche, un peu plus à droite, Tel Tournesol et son pendule....
Le vetn s'ajoute à la pluie. Ma goretex neuve, gagnée on concours cham3s me protège bien ce qui n'estp lus le cas de mon pantalon millet, je suis humide du bas... (à interpreter comme on veut...)
Bon, Anne, elle a pas gagné au concours vidéo Cham3S, et comme elle a du vieux matos, elle est complètement trempée !
Après la descente au bout du lac, il faut remonter le ruisseau de Chenel, très long. Je n'ose annoncer les kilomètres qu'il reste à parcourir à Anne. Par moment j'enlève ma capuche pour écouter le bruit de la montagne, mais 1 ou 2 minutes maximum plus tard, il me faut la remettre : il pleut trop.
Je monte en chantant singing in the rain, pour me donner de l'entrain, la chanson est judicieusement choisie dans le répertoire.
Anne est devant, j'essaie de faire mentalement le calcul de la localisation du refuge., le GPS m'indique 1 km 7000 à vol d'oiseau, Anne est à 80 pas devant moi (oui, j'ai compté!) Je fais des pas entre 50 cm et 1 m (oui, c'est pas très précis , mais je n'ai pas emmené de décamètre avec moi)... combien de fois la distance Anne-Moi dois je parcourir pour atteindre le refuge ???
Bon ben moi j'ai conclu que ça ne serait plus très long.
30 minutes plus tard on mettait les skis sur le sac ( toujours sous la pluie)
Anne filait devant (bon, à ce moment là, je pensais que je pourrais encore faire illusion et faire la trac epar moment, la suite me donnera tort ) et 1/2 heure plus tard on se retrouvait dans le refuge.
Je partais en quête de neige à faire fondre, Anne allumait le feux, opération maxi sechage.
Il faut préciser ici, que le tirage du poelle de la Chenelaphutte n'a que deux positions : zero, nul, éteint, hyperfroid et à fond, étuve, maxi chaud, son hamam et tout le tuttim.
Nous avons opté pour la position 2, consommatrice en bois qu'il faut aller régulièrement chercher dans l'entrée, mais confortable et idéale pour secher deux alpinistes trempés !
Repas aux chandelles et couchage d'abord couchette du haut (trop chaud) puis couchette du bas (trop froid)
Il n'y avait pas d'étage intermediaire, dommage.
Je m'endors tout de même comme un loir.
A suivre....
Ski de Rando - Bernina- Cab Boval Cab Coaz par le Piz Tschierva 3546 m
Magnfique (et longue) traversée ...
Topo
De la cabane Coaz (2495 m) remonter les pentes au Nord du refuge (le départ se fait à gauche des toilettes) passer à proximité du point 2611 m prendre le vallon au dessus du point 2598 m à l'altitude 2700 m environ. Vallon orienté Ouest Sud Ouest. Le remonter et passer au sur du point 2784 m
Remonter le Vadret Boval Dadour et la Fuorcla Misaun par une pente raide. ( remonter d'abord sous les barres rocheuses puis traverser à droite avant de remonter dans l'axe du col) (Usage crampons piolet possible)
Basculer sur le Vadret Missaun par une pente raide.
remonter le glacier en direction de la Fuorcla Tchierva (Sud) puis Ouest en direction du Piz Tschierva (3546 m) redescendre à la Fuorcla Tschierva (3336 m) Redescendre au Sud par des pentes parsemées de cailloux sur le glacier (Vadrettin da Tschierva) redescendre Sud en restant rive droite du glacier pour gagner au mieux le Vadret da Tschierva sous la cabane Tschierva (2584 m) (on on passe pas à la cabane)
Redescendre jusqu'à proximité du point 2132 m (on peut aussi couper) et rejoindre la rive ouest du lac Lej da Vadret. Le longer puis grimper les pentes caillouteuses ouest jusqu'à un replat. De là à flahc jusqu'à la cabane Coaz 2610 m !
Dénivelé positif 1650 m
Déivelé négatif 1650 m
Distance parcourue 17 km
Carto fichier GPS
Fichier GPS au format GPX du raid en Bernina à ski
Récit
Troisième jour de notre raid en Bernina
La météo annonçait moche le Lundi et beau ensuite..; nous etions mardi et il faisait moche ! Gris... pas beau !
Le déjeuner englouti, tout le monde se retrouve sur la terrasser pour peauter : les 8 marsellais, les 6 Anglophones (Ecossais, Americains - Anglais) et nous. Premier probleme, trouver le départ. Ca c'est souvent le probleme, faut il passer au dessus deu refuge ou, moins classe mais plus rapide... par les chiottes. Nous optons pour la première solution, moins rapide et plus expo... mais Clâââââssssseee !
Dans le truc, on se fait dépasser par les Ricains, plus efficace, mais qui par le manoeuvre hasardeuse, ne sentait plus la rose ensuite ! Bref, temps gris, vent, je ne sais plus comment, je me retrouve devant. Un coup de GPS toutes les 5 minutes pour vérifier que la trace est la bonne, je progresse. Derrière moi, la Meute ! 16 personnes avide d'en découdre...
Steph et Sophie me suivent à faible distance, tout est gris. L'ambiance est bonne. Nous nous consultons, les Marseillais et nous avant de prendre les grandes décisions. Un petit vallon, nous le remontons. Alban, le chef des Marseillais passe devant et file comme le vent. Sa troupe obéissante enquille, nous nous intercallons, les Anglophones à l'odeur fétide sont derrière .
Petite pause en haut du vallon, histoire de reprendre des forces avant d'attquer le col :le Fuorcla Misaun. La pente se redresse, avec la neige qui est tombée hier, les pentes sont cahrgées, nous nous espassons. Sophie me fait remarquer la piètre qualité de mes conversions. Je lui rappelle que je suis un alpiniste qui fait du ski de rando par necessité... et tente d'améliorer la technique en suivant son conseil lors des conversions suivantes. Je l'entends pester devant le faible niveaux des conversions de l'ensemble des participants...
Devant les premiers peinent à tracer la poudreuse raide. Une traversée pause quelques problèmes. certains passent d'autres déchaussent. Je finis par quitter les skis et traverse à pied... fastoche. Les Marseillais pausent une main courante, plus rassurante qu'utile...(et assez chronophage...) Parvenus au dessus, la question se pause, faut il rechausser. François (je crois que c'est son prénom) commence à tracer. J'essaie de progresser à pied, pour voir, en 10 mètres, c'est tout vu, mauvaise idée, je m'enfonce jusqu'aux genoux ! Je rechausse. François a fait 3 conversions, il peine à faire la trace. Tout le monde s'arrête et attend Alban, le Messie encore occupé à démonter la main courante. (A oui, je dois ici souligné que le Messi n'a pas seulement multiplié les pains, transformé l'eau en vin, fait recouvrer la vue à l'aveugle et permettre à Lazard de ressusciter, il a également tracé la Forcla Misaun en ce mois d'Avril 2011) . Il s'élève, Alban, une sorte de résurection, ou plutôt une ascension. Auréolé, pas seulement de gloire, il progresse. Et ses apôtres, en dépit de la trace parfaite ne parviennent pas à la suivre.
Sophie, telle une diablesse, râle, trouvant la pente démoniaque ! serions nosu trop nombreux... Elle est à deux doigts de faire libérer Barabas... (et oui, les petits gars , il va falloir lire l'évangile pour comprendre certaines blagues...)
Pourtant, la trace est parfaite. Je m'applique sur chaque conversion ( oui, Sophie est juste derrière moi, elle inspecte chacun de mes gestes, avide d'une critique acerbe.)
Je me débrouille pas mal. Voilà le col, et le vent puissant
Je déchausse, dépeaute, remets les skis et vais voir la pente... Tro praide pour moi... Je redéchausse, et mets les crampons. Les premiers Marseillais ont filé, je suis le premier en crampons. Ca passe nickel, face à la pente. En bas, je patiente. Un Marseilais décide de faire une figure dans les couloir : Il coince les skis sur des rochers en bord de couloir, chute, se retrouve la tête en bas et glisse un des ski déchausse et file sur le glacier à vive allure tandis qu'il parvient à s'arrêter, il en sera quitte pour aller le chercher ( 20 minutes tout de même)
Passe encore une Marseillaise à ski, une autre en crampon et bien plus tard, Sophie et Steph encordé et en crampons.
Les Marseillais se sont étalés le long du glacier da Misaun. Nosu repartons loin derrirèe en direction du Piz Tschierva. Je suis devant, Sophie au milieu et Steph derrière, les écarts se creusent. Je finis par rattraper les derniers Marseillais. Et décide de m'arrêter faire quelquesp hotos (de la Biancogratt de la Bernina) et laisser mon sac ! Le vent nous saoûle jusqu'au sommet. La vue est splendide ! On voit même la cabane Coaz où nosu allons dormir ce soir, elle est HYPER loin !
Courte descente, le sac, puis le col, un peu raide, mais ça passe à ski jusqu'au glacier da Tschierva. Au début neige un peu dure. Puis ça décaille. Nous sommes repassés devant, les Marseillais ont fait une pause.
Hésiation vers 3200 m , ça passe par où, il y a des traces qui remontent à droite vers les Terrassa (itinéraire de montée d'été ?) Nous décidons de descendre. La neige est excellenticime ! les virages s'enchainent, juste poncuté de quelques pauses orientation en zone inconnue. Nous finirons par atteindre le Vadret da Tschierva sans déchausser alors qu'il n'y avait qu'une bande de neige
Le ski est excellent. Gros gavage comme on dit !
Nosu passons sous le refuge Tschierva (fermé) . La neige devient plus lourde, le soleil a tapé. et l'arrière des skis a tendance à s'enfoncer de façon impressionante par endroit.
L'arrivée en bas du vallon se fait dans al soupe, avant un pique nique bien mérité ! Sous le cagnard.
Bon, je sais, mes accolytes vont vouoir préciser qu'en matière de pique nique je suis un peu léger (je n'avais rien prévu) et que j'ai mangé sur leur dos mon repas de midi telle le poux sur la tête à Matthieu. Mais je me suis tout de même claqué la corde, le gaz, et les gamelles pendant toute la semaine... De toute façon, pour le nombre de fois où l'on a pique niqué ...
Nous repartons pour une galère : la remotnée à la Cabane Coaz : 2 km de plat le long d'un lac et 500 m de montée !
Steph est devant, sophie seconde, et je ferme la marche. Technique particulièrement adaptée : je dois peser 1 fois 1/2 leur poids, sac compris, soit prêt de 100 kg (nu peu moins... je crois... j'espère !) Bref , je m'enfonce tous les 10 mètres dans la soupe. Rires ! mais fatigant. Plus haut il afut traverser la rivière. Il y a une sorte de pont de singe, mais ça semble passer à ski un peu plus loin... sophie décide de prendre un premier passage, scabreux me semble t'il. Je passe en amont, tranquille. Sophie de son coté merdouille, elle s'enfonce, le torrent est en dessous... Je finis par aller sauver la gueuse en bien mauvais posture.
Nous repartons pour une sorte de calvaire (après al Fuorcla Missaun ,ça tombe bien !) 4 pas, je scrounche, 7 pas, je scrounche, tandis que Steph, également appelé Body light, ne connait pas les affres de cette progression ! Heureusement, l'ambiance est au beau fixe et Sophie m'accompagne par moment dans les difficultés, elle fini même par se tanker une seconde fois (après le torrent !) Et mettra bien 10 minutes à sortir son ski enfoncé dans l'épaisse couche de neige humide ! A cette occasion, les marseillais nous ont rattrapé et dépassé ! Nous somems au bout du lac, et c'est parti pour une portion merdique. Saint Alban trace une nouvelle fois, nous, ses disciples, suivont : La portion est raide, ponctuée de passages en rochers, en herbe ou en caillasse par fois sur 4 - 5 m ! Mes skis tout neufs...
Le soleil commence à baisser et la fraicheur est de nouveau là. La neige durcit déjà par endroit. Nous rejoignons le haut de la morraine. Les deux groupes se retrouvent. Les Marseillais partent devant. Nous peu de temps après. Le coucher du soleil est splendide. Je rattrappe un à un nous Méditerranéens sauf Alban et Jean-Mi qui tels Moïse et Eli survolent la montagne dans une grande clartée. Voilà la chabanna Coaz. La jeune gardienne me saute dessus pour me montrer notre dortoir et remplir le livre de cabane. Je m'execute u peu étonné, pas le temps de souffler.
Un peu plus tard, Sophie et Steph me rejoignent. Une belle journée de ski : près de 1750 m de dénivelé !
Sophie a le temps de remplir son journal. Elle gratte des tonnes de page me laissant dubitatif quand à ma capacité à raconter cette aventure (on se croirait dans une téléréalité !... : Sophie, je vote pour toi car tu n'as pas su t'adapter au groupe... Sophie, ils ont voté, tu dois quitter l'île... vloup (vloup, ça c'est le bruit du flambeau qui s'éteint !) )
Un bon repas et au lit, dans le même dortoir que les Marseillais, la cohabitation se passe bien ! (comme au meilleur temps Chirac Mitterand ?)
Raid à ski en Bernina 2011
Les liens au jour le jour
J1 : But au Munt Pers
J2 Piz Palü cabane Diavolezza - cabane de Boval
cabane de Boval - cabane Coaz
J4 Il Chaputschin
cabane Coaz - refuge Marco e Rosa
refuge Marco e Rosa - refuge Marinelli
Refuge Marinelli - Alp Grüm |
Alpinisme - Dent d'Herens - 4171 m
Encore un hold up estival. Le GPS nous a ramené dans le bon chemin, notre sens de l'orientation a fait le reste. Refuge bondé au départ avec le même objectif que nous, nous fumes les seuls au sommet !
Dent d'Herens face Nord, vue de la Dent
Blanche
Topo
Refuge Aosta
La montée est annoncée en 4-5 heures, la descente est longue aussi (c'est plat !) 14 km aller !
Du barrage de Place Moulin (1920 m env) suivre la piste qui longe la rive droite du lac des Places de Moulin, rejoindre Par Raye et son refuge (de Praraué (2010 m). Poursuivre le long du torrent Buthier (belles cascades) et passer devant l'arbre Magnfique (plus de500 ans) Vers 2200 m ça monte enfin pour erjoindre une sorte de Delata à 2400 m par des dales équipées (balisage - cairn), balisage, rejoindre le refuge Aosta 2781 m
Dent d'Herens
Du refuge , descendre sous le refuge 50 m (sentier) et rejoindr le pied de la morraine. Remonter la morraine (cairns) puis sentier jusqu'au glacier sous la tête de valpelline (3000 m ) chausser les crampons et remonter au mieux le glacier passer sous le Tiefmatenjoch. Sur le glacier des Grandes Murailles, opérer un grand mouvement enveloppant en gros droite gauche en direction de l'épaule de la Dent d'Herens et obliquer vers 3700 m en direction de la petite facette Ouest. Passer la rimaye au mieux et rejoindre à gauche l'éperon rocheux à gauche du couloir (cairn) ( ne pas s'élever dans le couloir) Remonter les pentes de mauvais rocher (très mauvais rocher) et rejoindre l'arête Ouest. De là par la pente de neige puis du rocher de bonne qualité (équipé de broches scellées tous les 20 m, rejoindre l'antécîme puis par des rochers aériens mais solides, le sommet. 4171 m
Descente
par le même itinéraire, possibilité de faire un rappel dans en haut de la facette en rocher pourri !
Topo, carto, fichier GPS
Dent d'Herens fichier GPS au format
GPX
Récit
Mon frère, Thib, fait de la montagne tous les 4 ans. Et oui, il habite en Guadeloupe, ne passe en France que tous les 2 ans, et ne gravi les cîmes des alpes qu'une fois sur deux...
J'avais un cahier des charges précis : une course technique mais courte et oui, la dernière fois nous avions fait la petite Verte, il voulait rester dans le thème... Et j'avais ce qu'il lui fallait : la Dent d'Herens, technique... mais pas court. Je voulais me faire plaisir...
Thib parraissait un peu inquiet de la durée de la course, mais étant donné que j'étais le chef, il n'avait qu'un avis consultatif et non décisionnel à donner.
Nous récupérions Anne au train au Fayet et l'équipe de 3 partaient à l'assaut de cette géante à cheval entre le valais et le Val d'Aoste.
Les virages de la Valpelline avalé ainsi que le pique nique au bord du parking, nous attaquons le long plat le long du lac des Places de Moulin.L'ambiance est bonne, nous regrettons les VTT que j'avais commandé à Thib... trop compliqué. C'est plat, et ça aurait bien roulé !
Bref nous passons par le refuge de Prarayé, puis l'arbre Magnifique, puis les cascades se font admirer. Nous opérons une judicieuse pause, puis repartons. Thib est lopin devant, Anne un peu derrière, et je joue les capitaines Haddock loin derrière (voir Tintin au Tibet). Je les vois gambader loin devant.
Nous parvenons au delta 200 mètres sous le refuge. regroupement général et je repasse devant pour maitriser mes troupes. Quelques pas rocheux avec cable et voilà le refuge avec quatre tête de Maures, j'apprendrais plus tard que le gardien aime la Sardaigne.
Thib est heureux ça va être la première fois qu'il prend la demi pension, ses papilles gustatives sont en émoi... Il bave !
Je monte bouquiner et m'endors j'ai pourtant essayer d'éviter mes impossible de résister. Un guide fort sympatique aide Anne a réparer ses crampons, il nous a donné une belle leçobn d'humanité. Malheureusement, je n'ai pas eu la présence d'esprit de prendre ses coordonnées. Nous discutons et voilà le repas.
Thib est pressé de déguster les mets. Et hop, les couverts (en plastique) arrivent... Déception, discussion sur l'écologie, "De la place de l'homme dans cet environement", du coût de retraitement des déchets... Puis le repas, Anne râle de l'absence de rabe et des portions congrues. Thib lance "c'est comme à la cantine !" Bref, tournée de déception générale ! Et zou, les assietes à la poubelle et les alpinistes au lit.
Le lendemain matin, lever 3 heures. Déjeuner aux biscottes (pas de pain) mes deux accolytes font une mine déconfite, près rapidement je les attends dehors. Je ne sais pas ce qu'ils font, une à une, les cordées partent. Même la gardienen qui me dit, vous ferez attention aux chiens , qu'ils ne sortent pas, sinon, ils vont nous suivre. bref, nous sommes les derniers à quiter le refuge vers 4 h-10. Nous descendons vers la morraine et rattrapons rapidement une cordée anglophone, vue leur technique, ils n'iront pas en haut, le guide les promène, me dis je ! Morraine, sans doute un peu trop à fond, nous rattrapons les autres cordéees qu glacier. Crampons corde casque piolet, c'est parti, en file indienne, toutes les cordées. Un peu lente à mon goût, je décide de dépasser, mes dans les lacets, ma manoeuvre n'est pas très adroite et les cordées se chevauchennt, il n'y a que peu d'espace entre deux pour passer ( je m'excuse auprès des autrescordées, à postériori, pour mes manoeuvres pas forcement judicieuses...) Un replat, une cordée part vers la voie normale, les autres vers le Tiefmattenjoch, j'ai décidé de me contenter de la voie normale, le ciel est bouché il y a pas mal de vent et l'arête risque d'être inconfortable. Ma décision sera la bonne, 30 minutes plus tard, les cordées redescendront du col pour nous suivre, trop de vent sur l'arête Ouest.
Gros coup de barre pour moi, je décide de laisser Anne devant (parti trop rapidement sans doute dans la morraine puis sur le glacier...) Le brouillard nous englobe, jour blanc, avec à voir, la trace et Thib devant moi. Pause vers 3800 m et scrutage de GPS, Oh, mais nous ne sommes pas au bon endroit, nous sommes en direction de l'épaule !
Nous quittons la trace au GPS en direction de la base de la facette ouest. Le GPS indique notre position, je guide Anne poursuivre la trace qui me semble opportune, elle répond au doigt et à l'oeil...
Sous la rimaye, je décide de passer à droite, un passage me semble solide. Anne toujours devant, s'execute, ça tient, une langue de neige joint les deux lèvres. Puis il faut traverser tout à gauche au dessus de la rimaye. Thib peine par moment, la pente est un peu raide, nous sortons sur une arête secondaire. Anne poursuit devant en trouvant un itinéraire correcte dans du rocher super pourri. qulques cairns jalonnent l'itinéraire en dale et vires éboulités. Peu agréable. Thib est un peu fatiqué. Nous finissons par monter trop haut. Je vois Anne qui s'échine dans un passage improtégeable.. Je fais redescendre tout le monde et trouve une vire qui nous ramène sur l'arête Ouest. Thib décide de jeter l'éponge et de nous attendre. Je lui conseille de se construire un muret en pierre pour se protéger du vent. Nous filons, dans le brouillard vers le sommet, laissant le fréro dans le froid ! Le rocher devient réellement agréable à gravir et bien protégeable. Je suis repassé devant et je profite enfin de l'escalade. Anne suit sans problème. Je reperds parfois l'itinéraire aux traces de crampons laissés sur les rochers. Un passage aérien, il était mentionné sur le topo et voilà l'antécîme. Rien de très difficile, juste rester un peu concentré sur la fin de l'arête assez aérienne. D'un coup, la pente redescends, le GPS inidque le sommet à moins de 10 mètres. Nous y sommes ! Dans le brouillard !
Devant nous devrait se dresser le fier Cervin et son arête du Lion, mais là, rien, tout est blanc. Ni l'Obergabelhorn, ni la Tête Blanche, ne reste qu'Anne et moi sur ces morceaux de caillou. nous sommes heureux mais, il faudra revenir, pour la vue !
Nous faisons rapidement demi tour, afin que Thib n'attende pas trop La désescalade est relativement facile. Je l'appelle, il me répond, nous finissons par nous repérer visuellement 100 m au dessus de lui. Il a eu froid mais ça va, pour se maintenir en vie il a fini la boite de Bastogne sur laquelle je lorgnais, le chien ! Nous repartons vers la facette. et on organise un rappel pour démarrer la descente (thib aime les rappels, ça lui fera plaisir...) Et hip, nous filons un peu au GPS vers le bas de la pente pourrie. Quelques rochers dégringolent en dépit de nos précautions. Passage au dessus de la rimaye sans problème et nous décidons de suivre les traces directes qui passent dans les crevasses au lieu de remonter pour les éviter. Et ça passe, 1/2 heure de gagner ! Nous voilà presque sortis du glacier. La morraine, un peu de ramasse et voilà le refuge.
Nous buvons un coup et c'est parti pour la looooonnnngue descente. Le lac fut bien long, nous en sommes même venus à calculer le nombre de jour necessaire à son remplissage pour passer le temps, et on est arrivé à un chiffre improbable !
Et le lac s'est terminé et le parking est arrivé ouf, juste à rentrer à la maison !
Merci et bravo à Thib et Anne !
Photos
Anne et Thib au départ
Vaches à la plage !
Thib à la pause
Le refuge Aosta, bon accueil
Le matin sur le glacier, départ un peu rapide de ma part...
La plupart des cordées à l'attaque du Tiefmattenjoch
Sortie du glacier sous la facette Ouest
A l'approche du sommet - pas le grand beau
Petite mine au sommet ! et nuages !
Anne dans le dédale
Thib, position peu accadémique, Anne veille !
Sur le glcier, satisfait
Machoires mangeuses d'hommes
Le drapeau de la Sardaine à têtes de Maure flotte
Thib
Vidéo
Alpinisme - Dent Blanche - 4357 m
Pour une belle course, ce fut une belle course... J'avais estimé nos chances d'échec, la veille, à 98 % (avec la météo déplorable que nous avions eu le samedi) , nous avons tapé dans les 2 % restant !
Topo
AD IV (escalade III ou IV)
Refuge de la Dent Blanche
Depuis le parking de Ferpècle 2828 m, prendre la route de gauche et la quiter un peu plus hazut, panneau, un sentier monte dans la forêt. Suivre alors le sentier qui monte en direction Est (raide, régulier efficace et permet d'atteindre l'alpage de Bricola (2415 m) De là, poursuivre Sud Ouest le long du ruisseau de Bricola pour rejoindre la morraine droite du glacier des Manzettes (sentier) Traverser sous le glacier (cairns et poteaux indicatifs) puis remonter les dales (ou névés) cairn pour rejoindre le Roc Noir (3105 m). De là par des éboulis (cairns) et une pente finale en neige on rejoint le refuge de la Dent Blanche (3507 m)
Dent Blanche
Du refuge, partir derrière celui ci et suivre les cairns (pas toujours évident) qui mènent aux pentes de neige de là Wandfluelücke, rejoindre la base de l'arête Sud en rocher facile et la suivre jusqu'à un petit collet en neige 3887 m
Contourner versant Ferpècle le petit sommet 3907 sur la CNS et rejoindre la base du Grand gendarme 4097 m. Ce gendarme se contourne par la gauche, rejoindre un couloir (goulotte facile) et le remonter (broches scellées) puis escalade pour rejoindre l'arête.
Le second gendarme se contourne par la droite à flanc puis sur l'arête secondaire. On peut passer directement par son sommet, mais c'est plus long)
Le troisième gendarme se contourne par la gauche : traversée un peu expo (à protéger quelques spits) puis belle escalade directe derrière le gendarme.
La suite est plus aisée : une succession de passages rocheux et de pentes de neige jusqu'au sommet. 4357 m
Descente
Par le même itinéraire : rappels conseillés pour le troisième gendarme et le Grand Gendarme.
Possibilité d'en faire sur le second gendarme, mais plus rapide de redescendre versant Est à pied !
L'arête Sud de la Dent Blanche
carto fichier GPS
Dent Blanche - fichier GPS au format GPX
Récit :
Dernirèe sortie des vacances, nous quittons Luthézieu avec Anne au petit matin pour rejoindre Ferpècle au fond du val d'Herens en passant par les originales pyramides d'Euseignes !
A Ferpècles, il fait un froid de canard, nous pique niquons avant de partir vers midi. Anne a mis les gants, je garde la polaire. Rapidement nous nous élevons, le moral est bon, le sentier dénivèle bien et avec un peu de chance nous ne mettrons pas les 6 heures annoncées par le topo ! Nous rejoingons l'alpage de Bricola, une fine bruine nous y accueille. Une cordée nous rejoint. Il nous annonce qu'il a neigé 15 cm au refuge et que le sommet est compromis (ils ont téléphoné au refuge et interrogé les gens qui descendaient). Mon moral en prend un coup ! se taper 6 heures de montée pour se prendre un but... J'avance avec moins d'entrain. Nous rattrapons un couple, qui nous suit sur la morraine du glacier des Manzettes, la visibilté est réduite, le brouillard nous a englouti ! Dans les cairns, ils disparaissent derrière nous. Nous faisons une courte pause pour mettre nos Goretex, il neigeotte. Passage des dales (je me gauffre sur une zone verglacée) puis névé, heureusement que c'est bien balisé ! puis dernier névé sans visibilité, nous allons des tripoteau à l'autre, ils osnt espacés d'une 30 aine de mettre, c'est, en gros la visibilité. Nous arrivons au pied du refuge sans le savoir, seul l'altimètre m'indique que nous ne sommes pas loin ! Nous grimpons dans les rochers et le voilà, tout est givré et le vent soufle, ambiance hivernale. Nous pénétrons dans le refuge déjà bien plein, où la gardienne autoritaire mais sympatique nous accueille. De toute façon, avec toute la neige tombée, ça sent le but à plein nez, j'exprime mes doutes à Anne et estime nos chances de succès à 2 %. ca tombe bien, on sera plus vite rentré !
Soirée bouquinage et étirements. Un excellent repas et au lit !
Réveil 4 heures.
Au sortir du refuge, il fait super beau, nous assistons au coucher de lune ! puis, dans le froid et la neige raiche tombée hier, nous progressons dans les rochers. fourvoyages en suivant une cordée, nosu nous retrouvons sur une dale merdique. Anne la passe magistralement "pourquoi ne passes tu pas par l'écaille ?" je suis tout peneau (aux deux sens du terme). Pente de neige facile pour rejoindre le col, le soleil se lève, les cordées font la pause pour en profiter. Le Cervin et la Dent d'Herens sont magnifiques, le ciel s'embrase ! Nous repartons, nous sommes la 3ème cordée. personne ne speed pour ne pas faire la trace. et on rejoint un deuxième collet après des rochers faciles, nouvelle petite pause. Passage près des corniches, magnifque. Nous approchons du grand gendarme, imposant.Ca bouchonne, nous observons la première cordée qui penne à progresser. L'attente est longue et froide. Puis, c'est un peu la guerre des cordées. Le couloir est parfois occupé par deux cordées en parallèle, je déteste. Je pause régulièrement des points et, pour ne pas perdre de temps, je repère où la cordée précédante en a mis. Un friends, une sangle. Les relais sont solides. Anne me suit sans problème. Il y a juste surpopulations aux relais et dans la voie. C'est Cosmopolites, des catalans, des Norvégiens, des Suisses (Allemands) des Français... Dans la guerre de la progresion, nous sommes un peu dépassés, et au sortir du gendarme, 5 cordées nous précèdent. Nous décidons de suivre les Espagnols qui respectent le topo en contournaant le gendarme par la droite dans du mixte facile. Les guides sont sur le second gendarme. ca passe relativement facilement et se protège bien. Le second gendarme est avalé que voilà que ça bouchonne au pied du troisème, et ça bouchonne à fond. La traversée a l'air technique, tout le monde enlève les crampons. Et c'est parti, un friend, une sangle... Relai au pied d'un passage rocheux. J'aide un client à enlever son friend, ça faisait 5 minutes qu'il se battait avec son gants pour le sortir... Je le suis, il peste, bourrinne et hésite à chaque instant. Je le suis, plutôt à l'aise dans cette escalade bien protégée, il y a quelques spits judicieusement placés. Plaisir de l'escalade. Anne grimpe tranquille, avec le soleil, on se réchauffe un peu. Nous sommes hyper en retard, avec les "bouchons". Je discutte avec un catalan de la course. Il ne reste plus de difficulté. Nous rejoigons le sommet avec une joie et une émotion perceptible, près de 7 heures ont été nécessaire pour y parvenir. Grignotage, photos et départ pour la descente. Nous dépassons rapidement la cordée de suisse Allemand. Et rejoignons les rappels du 3ème gendarme. C'est encore un peu la course, 2 cordées nous précèdent. Je décide de nous décaler à droite. puis pour la traverser vers le second gendarme c'est un peu les cordées imbriquées. Je déteste. On a du y perdre un friend !!!
Pour le second gendarme, je décide d'éviter les rappels et de descendre à pied, à priori, ça doit être plus rapide. Anne execute mes ordre et part à gauche alors que les cordées montent pour les rappels. La descente n'est pas très difficile, et par cette manoeuvre, nous nous retrouvons tout devant. La cliente du guide Français nous rejoint. Le brouillard aussi, le mauvais temps arrive. Rappels du premier gendarme en parrallèle avec le guide et la cliente française Corinne. Bonne ambiance. Nous nous rééquipons et repartons devant. Il n'y a plus de grosse difficulté, mais plein de petites ! C'est assez long, mais on se voit progresser, même si on ne voit pas grand chose. Au col, nous sommes dans le brouillard complet, devant, Ane suit les traces, je contrôle au GPS. Tout va bien. Il neige. Nous remerdouillons au dessus du refuge en passant par une petite vire expo bien givrée. Nous pénétrons dans le refuge en héros ! 4 heures pour redescendre, nous avons enfin tenu le timing. La gardienne s'inquiete un peu de la situation et des conditions, nous sommes la première cordée à rentrer, il en reste 6 au dessus ( les autres ont rebroussé chemin !) Nous discuttons des conditions dans un anglais approximatif avec des autres cordées qui vont le tenter demain. Un thé de marche 3 gateaux et nous repartons pour la descente dans le mauvais temps. Nous croisons le guide et sa cliente qui arrive quant nous démarrons. Grand mauvais : vent neige et jour blanc. Les poteaux cairns seront bien utile. Je décide d'utiliser les névés au maximum pour de belles parties de ramasse (parfois sur les fesses), avec le gros avanatage de descendre sans trop d'effort. Anne, toujours en forme me suit sans problème. Enfin, nous sommes sous lea couche nuageuse et ça fait du bien d'avoir un peu de visibilité. La suite, c'est à fond ou presque, dans la morraine et sur les sentiers pour rejoindre la voiture vers 19 heure 30 après 2 h 38 de descente ! Le reste est assez long, rentrer à la maison en passant par mes parents... Trèèèèès long
Belle course Merci Anne !
Photo
Anne au départ à ferpècle - frais !
Arrivée à l'Alpage de Bricola, on commence à être dans les nuages
Roc Noir - Hivernale au 25 Juillet
Le refuge givré à notre arrivée
Lever de soleil sur la Dent d'Herens
Anne devant le Cervin
Monts Roses et Cervin
Breithorn et Cervin (arête de Zmutt)
La Dent d'Herens sur laquelle nous etions il y a 3 jours...
Anne
Cordée - Corniche
Sous l'imposant premier gendarme
Dans le premier gendarme, le couloir goulotte
Dent d'Herens
Le premier gendarme vu du dessus
traversée du second gendarme par la droite
Traversée du second gendarme directe (ou à droite on voit une cordée)
Cervin et Dent d'Herens
Weisshorn et Zinalrothorn
Le sommet
Au sommet
Anne, rappel du premier gendarme, tiens il y a du brouillard...
Mont Blanc : arête des Bosses - 3 Monts - Bionnassay
Mont Blanc par les 3 Monts - 2000
Montée au refuge du Gouter - bivouac - 2002
Mont Blanc par l'arête des Bosses 2002
Mont Blanc par l'arête des Bosses (bivouac au col des Dômes) 2005
Traversée Aiguille de Bionnassay Mont Blanc 2006
Traversée du Mont Blanc 3 Monts - Bosses - 2009
Mont Blanc - arête des Bosses à la journée 2011
Topo photo Mont Blanc
Matos à emporter
Vidéo : le Mont Blanc pour les Nuls
reste une ascension non décrite, celle de 1992...
Traversée du Mont Blanc : arête des Bosses - Trois Monts - alpinisme
Premier Mont Blanc pour mes deux accolytes !

vidéo :
Topo
1er jour : refuge de Tête Rousse
Prendre le Train du Mont Blanc depuis le Fayet ou Saint Gervais pour démarrer au Nid d'Aigle
Du Nid d'Aigle (2372 m) remonter Nord Est en direction des barraques forestières de Rognes (2768 m) De là direction Sud Est en direction de l'éperon rocheux. Au point 3132 m, traverser Sud le glacier de Tête Rousse et rejoindre le refuge du même nom (3187 m)
2ème jour Sommet du Mont Blanc
Repartir en direction de l'éperon (Nord ) et remonter pour traverser le Grand Couloir (autrement appelé couloir de la mort...) une fois en rive gauche, des câbles vous accueille pour arriver au dessus sur une plate forme.
Gagner en ascendance à gauche l'éperon. Le suivre plus ou moins jusqu'au refug du gouter. (3817 m)
Suivre l'arête du Gouter jusqu'à l'aiguille et remonter les pentes du Dôme du Gouter (on passe en réalité en général au Nord du Dôme) Gagner le col des Dôme puis le bivouac Vallot (4362 m). Remonter la pente qui mène à l'arête des Bosses proprement dite, passer la Grande et la petite Bosse avant d'atteindre le sommet du Mont Blanc par une dernière arête un peu effilée. (4810 m)



Descente par les 3 Mont Blancs
Descendre plein Nord par les petits Mulets et contourner les petits rochers rouges par l'ouest. Rejoindre le mur de la côte qui permet de rejoindre le col de la Brenva (4303 m) Poursuivre à flan pour erjoindre l'épaule du Mont Maudit (4345 m env) Descendre cette épaule raide (45 - 50 °en neige ou en glace) en cours de saison il y a un pieu à neige au sommet et des cordes fixes au nivau des rochers centraux. La partie basse peut être shuntée par un rappel de 45 mètres minimum, sinon on arrive au dessus de la rimaye !

Fichier GPX Profil et vue aérienne
Récit
Tout ça pour arriver avec une minute d'avence...
Ca sentait le roussi, le programme étant le suivant : monter à l'aiguille du Midi pour réaliser la traversée Midi Plan puis le Mont Blanc en traversée en passant par les 3 Monts avec descente par les Bosses. Laurent en etait à sa 5ème programmation en 5 ans. La veille il avait plu des quantités de flotte impressionante et la météo etait tout humide ce samedi !
Bref nous montons à Chamonix pour prendre la première benne, on verra bien. (première benne à 7 h 10 jecrois !) mais là, ô surprise, on nous annonce qu'il y a trop de neige à l'aiguille et que la benne ne partira pas avant 9 heures, pour mdi plan c'est raté. Je passe un coup de fil aux Cosmiques pour avoir les conditions sur le Tacul, mais il ne peuvent pas m'en dire plus. Je décide de changer nos plans et de partir par les Bosses, ça sent trop le but de passer par le Tacul et ses pentes avalancheuses...
J'appelle le gouter (difficilement), qui est complet, c'est bon pour Tête Rousse, tant pis, ça nous fera une bonne grosse journée de montagne ! On n'est plus pressés à présent. Nous repartons pour Saint Gervais où le TMB nous grimpe au Nid d'Aigle. Pique nique devant le train et les bouquetins peu farouches. Et nous partons pour une montée cool vers Tête Rousse. Il fait gris, puis il y a du brouillard.
Nous montons tranquille, nous faisant dépasser par des groupes flechette, il y a énormément de monde sur le chemin, et oui, c'est le Mont Blanc.
Nous arrivons au refuge dans le brouillard.
Après un repas trop léger d'après Anne mais passé en compagnie de 4 alpinistes sympathiques, direction le dortoir à 8 heures pour une courte nuit...
1 h 20, c'est le réveil. Direction le petit dej, puis décollage à 2 h 30 dans la nuit, le brouillard, la neigeotte et le vent ! Nous nous équipons, Laurent me fait une mise en place de crampon Portnawak, je lui remets tout en place et nous partons. Ambiance bizzare avec ce brouillard, la nuit et la neige. Nous rejoignons le Grand couloir, bien enneigé puis c'est la longue remontée vers le Gouter, l'avantage avec cette neige, c'est qu'il y a une trace et qu'on ne peut pas se perdre ! Les passages d'escalade sont courts et faciles, mais empêchent de prendre un bon rythme. Nous essayons de grimper corde tendue, et on avance bien. La frontale de Laurent montre de beaux signes de faiblesse, il est obligé de grimper presque dans le noir ( " j'avais pourtant changer la pile avant de partir !")
Nous arrivons au Gouter ou nous faisons une petite pause réparatrice dans la partie droite du refuge ( je crois que c'est l'entrée du refuge d'hiver)
C'est reparti, le vent nous accueille dès la sortie du refuge sur l'arête du Gouter, il fait hyper froid, il n'y a plus de brouillard et le soleil commence à se lever. Le vent est impressionnant. Nous poursuivons sur l'arête avant d'entamer les pentes du Dôme du Gouter. Les traces sont effacées par le vent et il faut retracer ! usant. A mi Dôme, je suis usé et fatigué ( la courte nuit ne doit pas y être indifférente) , je demande à Anne de passer devant. Elle s'exécute, je me repause, j'en vais besoin. Sortie sur le Dôme, nous rejoignons Vallot.
Cette pause est toujours aussi désagréable, seul avantage, il n'y a pas de vent ! De la neige a envahie en partie le refuge et elle tien ( il fait en dessous de zero dans le bâtiment), un Dame tente de se réchauffer sous une couverture, d'autres alpinistes papottent en essayant de se réchauffer ! Nous nous essayons et j'essaie de dormir un peu, mais le froid me réveil. Sur un matelas (en plastique) du vomi congelé atteste la présence antérieure d'un alpiniste victime de MAM...
Une demi heure plus tard, nous décidons de repartir.
Je repasse devant et monte d'un rythme lent. Les rafales de vent nous bousculent. Courte accalmie derrière la grande Bosse, ça fait du bien ! Puis tout se poursuit normalement, dans le vent, j'ai retrouvé une petite forme, et je sens que derrière, c'est dur. Je reconnais chaque passage, c'est agréable, je peux mesurer la distance qui nous spare du sommet. Belle émotion à l'approche de celui ci, et enfin le voilà, je me retourne pour serrer Laurent et Anne.
Cette dernière relève notre challenge de faire la roue au sommet ! Nous pas ! On est vraiment des faignants.
On se pause côté Italien, à l'abrit du vent !
Puis, c'est le départ pour une longue descente. Les pentes sommitales, les Rochers Rouges, le mur de la côte, la vue est magnifique, longue est la traversée pour rejoindre l'épaule du Maudit. Pas de pieu pour assurer Laurent. On descend corde tendue avant de faire un rappel du pied de la corde fixe. On perd un peu de temps, en fait, Anne et Laurent descende sur 1 brin de 60 mètres, et je fais un rappel sur 2 brins de 30 m avant de descendre les 10 derniers mètres .
Anne pers son gant dans la manoeuvre... On repart dans une neige pourrie, on ne peut pas aller vite, la trace passe juste en dessous de séracs bien menaçants ! on rejoint le col du Tacul puis longue montée vers l'épaule du Tacul ! Le brouillard nous rejoint. Nouvelle pause, nous sommes cuits. on devrait avoir l'avant dernière benne. Nous repartons, on n'y voit pas à 50 mètres. Anne est devant à trouver la trace, et nous suivons. La descente du Tacul passe bien, il n'y a pas de gros obstacles comme certaines années ! Nous rejoignons le col du Midi, toujours dans le brouillard, c'est long, je sens que ça va être juste pour al banen, on devrait avoir 10 minutes d'avance. Ca remonte à présent, devant, Anne est cuite, et ça se sent alors que Laurent semble en bonne forme. Il reste ebncore le raidillon de la fin. Nous croisons des cordées , je leur demand l'horaire exact, je sens que ça va être juste, je pensais que la dernière benne etait à 17 h 35 en fait c'est 17 h 30 ! Nous remontons le raidillon , Anne est morte, je l'encourage, Laurent fait de même, on entend la "voix" de l'aiguille annoncer le dernier départ mais sans comprendre le temps qu'il nous reste. Je brailel pour qu'on aille plus vite. J'entends " Dernier départ pour Chamonix, départ dans 2 minutes", je suis encore sur l'arête ! Je gueule (excuses moi!) " On enlève juste les crampons et on file encordés à la caisse" Je sort dans la grotte, Laurent n'arrive pas à enlever ses crampons, tant pis on y va comme ça. Passage à la caisse, fermée, nous filons vers la benne et là houf, les gars se la compagnie du Mont Blanc sont compréhensifs. Quelques manips plus tard nous sommes dans la benne qui part avec 7 ou 8 minutes de retard à cause de nous ! Ce fut juste !!!
Nous sommes heureux.
Je donne un petit cours d'auto stop à Laurent et Anne pour rentrer à Saint Gervais (merci à nos deux chauffeurs) et nous retrouvons la voiture de superkélou ainsi que mon piètre bolide ! Quelle journée
Mais pas de but (une fois n'est pas coutume !)
Photos























Vidéo
Arête des Cosmiques - Aiguille du Midi

Le rocher (granit ) y est excellent)
déjà parcourue lors de l'ascension de la goulotte Vogler à l'aiguille du Midi dans une tempette de neige en Mars 2006.

Topo
II AD+ IV
Du refuge des Cosmiques, rejoindre l'abri Simon ( jusque là, tout va bien) . Remonter à droite les pentes (mixte facile) pour rejoindre l'arête : c'est l'éperon des Cosmiques. On trouve alors un anneau qui permet de réaliser une désescalade ou un petit rappel permettant de rejoindre le vrai rappel un peu en dessous ( départ entre deux dalles) .
Du pied du rappel remonter en direction de l'arête jusqu'au pied du grand Gendarme, continuer en contournant la petite tout par la droite et rejoindre l'arête. On arrive au pied d'une dale : le Crux de la voie (IV+) Il y a une broche scellée avec une pédale ( cette dernière est dure à utiliser) Une fissure ascendante de gauche à droite et des prises pour les crampons artificielles !!!
De la vire au dessus partir à droite et remonter entre les deux blocs puis sur le droit. Contourner ensuite le bastion pour passer versant Chamonix. Remonter une rampe à 60 ° pour rejoindre le "sommet" Delà, une balade permet de faire le kékou sous les viva des touristes de l'aiguille du Midi. Une échelle permet de rejoindre une terrasse de l'aiguille.

Récit
Préparation Mont Blanc 1 : J - 8
Préparation Mont Blanc 2 : J - 2
Samedi 20 Septembre : But sur Midi Plan
Dimanche 21 Septembre : Traversée des Pointes Lachenal
Après la traversée des Pointes Lachenal ( les deux premières) nous revoilà au refuge des Cosmiques. Courte pause où tout le monde se sent prêt à partir pour l'arête des Cosmiques. Je suis encordé avec Anne, Jean-Marc avec Laurent, Matthieu et Stephane sont partis devant, il doivent récupérer leur bivouac au pied de l'aiguille du Midi.
Nous partons derrière une cordée relativement lente. Le guide nous propose de les dépasser, je m'execute, le rocher est bon et vraiement agréable, il y a pas mal de neige, mais ça n'est pas vraiement génant. Rapidement nous perdons de vue Laurent et Jean-Marc, notre débutant ralenti sa cordée, et c'est bien normal, l'escalade est facile mais présente.
Nous arrivons au sommet de l'éperon des Cosmiques. Jean-Marc et Laurent nous rejoignent pendant que nous attendons qu'une cordée d'Italiens libère la place. Anne part en desescalade, Je décide de passer en rappel, un légèrement pendulaire. Pression sur notre groupe 3 cordées patientes. Laurent démarre, un guide envoie son client au milieu. Anne rale, elle se pelle au relais, partie moins agréable de la course. Jean-Marc nous rejoint, Anne réinstalle le rappel suvant et part dans la foulée.
Je filme Laurent et ... Son piolet n'est attaché à son sac que parle bout, il va tomber , c'est sûr, il ballotte et ADIEU... chance, il se plante dans la neige un peu en dessous du pied du rappel. Laurent le récupère. Je descends, suivi de Jean-Marc et on se réencorde. Quelques jolis passages d'escalade avec la neige pour embelir tout ça et nous arrivons à la dale. Je sais que c'est le passage clef, et je suis un peu inquiet de la passer en tête. Jean-Marc passe en premier. Laurent passe un peu hissé... Je suis le 3ème ... en second ! Je passe donc pas trop mal la fissure, mais pas en tête. Un guide et son client s'impatiente .. Petit mic mac sur la vire, où l'on doit se croiser. Anne me rejoint et nous repartons. Nous passons versant Chamonix, dernière petit couloir un peu reide et en glace. j'assure : une sangle un friends... fier comme Artaban je débouche sur le haut de l'arête, je filme Laurent qui sort sur la terrase de l'Aiguille, je passe ensuite, puis Anne.
Après nous être chaudement congratulés, nous rangeons le matos avant de perdre Jean-Marc dans les dédales de l'aiguille du Midi. Vains coups de téléphone, nous traversons les terrasses pour le retrouver. Enfin, un appel, il s'est fait prendre sans un flot de touristes japonais et s'est vu obligé de prendre le téléphérique.
Un Warrior dans un bar de Cham offert par Laurent plus loin, chacun rentre dans ses pénates !
Et voilà pour ce bon petit Week end
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