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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Alpinisme

Alpinisme : Traversée des Breithorn - Roccia Nera

Apoutsiak — 4000ValaisalpinismeMonts Roses

...ou presque

Mais pas très grave, j'avais déjà gravi les 2 derniers sommets durant l'été 2003 !

La course est magnifique .

Topo :

 

Se garer à Saint Jacques peu poser un problème les week end de beau temps...

Pour le reste parking en face de l'église ou plus haut.

 

 

Refuge des Guides du Val d'Ayas

 

de Saint Jacques (1689 m), suivre l'itinéraire balisé 7

Remonter le sentier qui rejoint Plan de Veraz (2050 m) puis plus haut le lac bleu (2215 m) pause obligatoire

Traverser le pont et suivre toujours le sentier 7, laissez la première moraine tranquille !... et par la seconde (bon sentier , rejoindre le refuge Mezzalama (3004 m).

Pour mémoire, quand le refuge n'est pas gardé, les toilettes sont crades et à priori il n'y a pas d'eau à proximité (ni neige)

Du refuge Mezzalama, prendre le sentier qui aprt sur la morraine et rejoint des barres rocheuses. Le balisage jaune est très esplicite il suffit de le suivre. Ca n'est jamais dur. Rejoindre le glacier sous le refuge Guide Val d'Ayas. traverser le bas du glacier et remonter les éboulis (cairns) qui permettent de gagner un collet sous le refuge (collet à l'est du refuge) La suite est faite de corde et d'escaliers en bois) évident juqu'au refuge des guides du Val d'Ayas - 3420 m

 

Refuge d'hiver : 20 places environ, gaz, matériel de cuisine couverture

confort 3*

Neige à proximité

On regrette juste, les toilettes fermées !

 

Roccia Nera

De refuge d'Ayas, remonter un peu au dessus du refuge puis prendre pied sur le glacier (crevasses) se diriger d'abord en direction Nord Est puis sur la rampe Est nord Est qui mène sous le col entre Castor et Pollux (crevasses toujours).

Longer la base du pollux et gagner le pied de Roccia Nera sous le Schwartzhor. Deux possibilités : soit passer par le bivouac Rossi et Volante (3787 m)

soir par un petit couloir rejoindre les pentes supérieurs de Roccia Nera

On remonte ces pentes assez facilement pour atteindre le sommet (35 °).

Roccia Nera 4075 m

 

Traversée des Breithorn

De Roccia Nera suivre l'arête (corniches) et rejoindre par des rochers peu difficile le sommet du gendarme (jumeau Est du Breithorn - 4106 m)

Par un rappel (annonce 20 m on a utilisé une corde de 60 m utile pour la deuxième partie de la course) on gagne le col et l'on remonte des pentes de eneige pui par une escalade relativement facile on gagne le jumeau ouest du Breithorn 4139 m

Trouver le rappel à l'ouest sous le sommet (un pas de désescalade un peu technique)

En un ( 2*30) ou deux rappels (2*20) gagner le glacier. Suivre l'arête pour buter sous le sommet 4159 m

 

La suite (non parcourue ce jour) Remonter les 3 ressauts en ce maintenant plutôt à gauche de l'arête dans des dièdres en III (possibilité pour le premier de monter sur l'arête IV)

Du sommet de la partie rocheuses suivre l'arête jusqu'au Breithorn ouest 4164 m

 

Descente

Par le grand glacier di Vera jusque sous le Castor (attention quelques montées et beaucoup de crevasse

Puis par l'itinéraire de montée.

 

 

 

 

 

Récit

Pas de partenaire de dispo pour cette course, je me tourne donc vers Camp2camp. Au départ on était 2... puis 3, puis 4 quand Ovidiu s'est proposé de venir avant de se retrouver à 2 après quelques annulations. C'est la joie des rencontres internet... Je retrouve Gianluca, un italien installé en Suisse à Aigle (ça tombe bien , c'est sur ma route) on file par le col du Grand Saint Bernard vers la vallée d'Aoste (deux raisons à cela : 1°) la route du rand Saint Bernard est très jolie - 2°) le tunnel est à mon goût un peu cher et vu que je suis un petit peu rapiat...)

Bref Gianluca l'estomac dans les talons quand on arrive à Aoste mais il ne perd rien pour attendre, 30 kilomètre plus loin on remonte la route tourmentée du Val d'Ayas. Gianluca sait se tenir, il tiendra jusqu'à Saint Jacques.

Bon, à Saint Jacques, c'est un peu le Bronx. Impossible de se garer, on monte au dessus du village puis on redescend vers l'immense parking 30 places du centre ville, pour trouver LA place : une voiture quitte son stationnement. Ouf !

On pique nique, on s'équipe et on décolle. Et qui a la corde... C'est bibi ! Me suis encore fait avoir. Gianluca se charge des lourds Friends et des 4 dégaines... J'oubliais les sangles.

Bref on décolle

Je ploie sous mon fardeau tandis que Gianluca virevolte. En plus il faut papoter et j'ai le souffle court. Ca monte assez rapidement mais je sais qu'à la descente on va morfler : des racines, des "escaliers de pierre", on ne va pas rigoler...

Gianluca me fait l'apologie du magnifique lac bleu. Je m'attends au meilleur, le reflet du glacier dans ses eaux profondes. Quand enfin on y arrive, je trouve un lac vert avec environ 200 personnes sur ses bords et pour tout reflet l’affreuse moraine. On y fait une pause. Au moins je comprends pourquoi le parking au village était complet... Ils sont tous là !!!

On repart, Gianluca m'explique que la première fois qu'il était venu il avait voulu monter vite au refuge en prenant la première moraine. La mauvaise... Grosse galère pour rejoindre le sentier sur la deuxième moraine sous le refuge Mezzalama.

On marche, deux techniques s'opposent : la mienne : sans pause jusqu'au refuge, Gianluca, des pauses tous les 100 m de dénivellation pour l’acclimatation. On se retrouve presque en même temps au refuge Mezzalama. Je visite des toilettes dans un état catastrophique et fais le tour du propriétaire. La pause est courte et on repart.

Je galope dans les passages rocheux, traverse le bas du glacier, en profite pour faire le plein d'eau dans un ruisseau glacière et file sous le refuge. Et me fourvoie. Oui messieurs dames, je me suis fourvoyé dans un pierrier immonde. Pas un bloc ne tenait, pas une pierre pour retenir l'autre. Et pourtant, je n'étais pas loin de la trace. Gianluca est derrière, il m'indique le bon chemin quand je tombe dessus. Je repars vers le haut. Quelques rustiques échelles, quelques salvatrices mains courantes m'amènent au refuge.

Première étape terminée.

Il y a du monde.

A peine arrivé, je m'attelle à la tache, recherche de neige pour faire de l'eau et faire bonne figure par rapport aux autres cordées. Oui, si on veut que tout se passe bien, il y a intérêt à ce que chacun mette de l'huile dans les rouages : il n'y a que 4 "feux" et nous sommes une bonne 15aine...

Mais il faut le dire, tout se passe bien, on mange assez rapidement. Un couple me reconnait. "On se connait me lance t'il ?" Moi, je me doute que c'est grâce au blog... "Apoutisak, c'est çà ?" et oui, bingo. "Ah, je croyais que vous étiez Suisse !" me lance sa femme un poil déçue quand elle apprend que je suis Franc Comtois. Le repas se passe bien, leur guide nous raconte ses exploits : il a fait le tour du monde en courant, en 5 ans à 12 km/h. Il lance des chiffres à la cantonade que mon cerveaux n'a pas le temps d'analyser, ça me fait voyager un moment, mais j'ai quand même mal aux jambes pour lui !

Nous sommes les premiers couchés et je suis le premier à dormir, lever demain à 4 h

Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama
Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama

Montée au refuge des Guide du Val d'Ayas via Mezzalama

4 heures, le réveil sonne, je me lève aussi discrètement que possible et rejoins la petite salle à manger. Déjeuner et préparation. Je sors du refuge et attends Gianluca qui tarde à arriver. Nous partons, la neige est tout de suite là, on s'élève un peu avant de prendre pied sur le glacier et ses énormes crevasses. Gianluca veut faire des nœuds sur la corde. J’obtempère, mais in petto, je me dis que l'intérêt des nœuds est de freiner la chute dans la crevasse, certes, mais que pour remonter, avec les nœuds, , ça ne sera pas un sinécure (en mouflant ou en remontant). On progresse, en louvoyant. Gianluca se moque de moi, j'ai pris une étoile au dessus du Castor pour une frontale, on peut toujours rêver. la route est longue, il faut passer au pied de ce Castor avant de repartir à gauche, On n'avance pas très vite mais c'est notre rythme.

On bifurque donc sous le Pollux puis on traverse le col. Il y a du monde au bivouac Rossi et Volante, deux cordées s quittent le refuge. Nous remontons un petit couloir qui nous amène aux pentes tranquilles de Roccia Nera. 30 minutes plus tard, nous arrivons sur l'arête et ses corniches. Nous croisons la deuxième cordée en provenance du sommet. et gagnons à notre tour ce sommet. Youhou. Courte pause, on s'en met plein les yeux, le paysage est superbe !

Roccia Nera
Roccia Nera
Roccia Nera
Roccia Nera
Roccia Nera
Roccia Nera
Roccia Nera
Roccia Nera

Roccia Nera

On repart en arrière, sur l'arête, on galope sur une arête de neige, puis sur du rocher engivré. Pas engivré sur quelques centimètres, plus de 50 cm de givre collé au rocher !!! Spectaculaire mais ça passe. On s’inquiète un peu pour la partie rocheuse du sommet central ! mais on n'y est pas encore !

Gianluca me fait remarqué que je lui demande en permanence si "ça va ?" et souhaite que je cesse. Je ne sais s'il souhaite que j'arrête de parler où s'il préfère que sa forme baisse sans que je m'en aperçoive ... De toute façon je continuerai à lui demander régulièrement son état...

Gendarme du Breithorn, on ne sait pas trop si ça compte pour une 4000, Gianluca me l'affirme, j'ai des doutes, mais on fait quand même une pause !

Sous le gendarme, on retrouve le second guide, qui nous indique qu'ils ont renforcé le relai pour le rappel. Pendant l'attente, je fais de superbes photos des cordées sur l'arête, une régal. Vient mon tour de descendre. C'est vertical et très impressionnant ! je ne m'attendais pas à un rappel si raide ! je rejoins Guianluca, on se réencorde et on repart sur les arêtes cornichées. quelques passages rocheux bien enneigés se laissent facilement traverser. Atteint le jumeau du Breithorn. Nouvelle pause sommet.

En bas on voit les cordées butées sur la partie rocheuse et faire demi tour. Mauvais présage.

Nouveau rappel, avec 60 mètres on est directement en bas pour se réencorder. Le passage neigeux est avalé. On décide de tenter de passer par l'arête (ou au moins de tenter) Gianluc apart devant. Mais assez vite il faut se rendre à l'évidence, il y a trop de neige, trop de givre pour passer par l'arête dans un temps correct si on veut être en bas ce soir.

On redescend sur l'arête de neige pour une pause (et réfléchir)

C'est vrai que j'ai fais les 400 qu'il me manquait et que je suis à présent un peu démotivés. En 2003 nous avions fait la fin de l'arête avec Christian Thiollot lors d'une traversée des Monts Roses avec le CAF de Besançon ! Gianluca me demande de finir l'arête en passant par le bas. Je me dis qu'il ne faut pas que je me la joue perso et accepte la proposition.

de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central
de Roccia nerra au breithorn central

de Roccia nerra au breithorn central

On observe en bas les cordées traversées les crevasses, un vrai dessin de Samivel. Je vois l'alpiniste fier qui traverse sans émotion, le peureux qui hésite à chaque pas, le résigné qui s'attend à la sanction suprême. Vu du haut, c'est vraiment beau !!!

A notre tour de jouer les passes crevasses. Et qui joue le bizuth suicide ? C'est bibi ! Je suis la trace pour traverser une énorme crevasse.

Une courte pause nous permet de décider de laisser tomber l'idée de remonter sur les sommets suivants : trop long. Je décide de "couper" pour rejoindre la trave qui nous ramènera sous Castor.

Mais couper, ça veut dire passer à travers un champs de crevasses récemment bien enneigé. Je m'engage donc, prenant garde aux lignes des crevasses lointaines. C'est chaud mais ça passe, on rejoins la trace.la trace monte et descend afin d'éviter les zones de crevasses. Ca use. Il faut remonter vers castor. Gianlica peine un peu. on croise la cordée du guide du tour du monde et de ses clients. On papote un peu avant de repartir chacun de notre coté : eux vers le proche et confotable téléphérique, nous, vers la lointaine vallée d'Ayas. ! On n'est pas rendus !

Enfin voilà le Pollux. On bascule dans la descente ,on louvoie encore dans les crevasses et on retrouve le refuge. Pause !

les crevasses à la descente
les crevasses à la descente
les crevasses à la descente
les crevasses à la descente
les crevasses à la descente

les crevasses à la descente

Gianluca refait son sac, et c'est rien de le dire, il met des plombes ! mais avec le sourire ! alors comment dire, je suis obligé d'attendre. On file dans la descente au bout d'un bon quart d'heure. Pause à Mezzalama puis pause photo pour les bouquetins, puis pour les marmottes ! On a toujours deux techniques différentes : Gianluca fait plein de petites pauses mais il marche assez vite, moi je marche longtemps s'en m'arrêter mais moins vite. bilan, je n'hésite pas à partir devant en attendant qu'il ne me rattrape.

Bref, je descends, et au loin j'observe de temps en temps Gianluca au dessus.

J'atteinds un vallon avec une piste. puis le sentier remonte sur la moraine, j'espère que Gianluca ne va pas louper le sentier. On s'est de toute façon donné rendez vous au lac bleu ! Je remonte la moraine et la suis sur la crête tout en regardant derrière mais je ne vois rien, j'ai pris trop d'avance. comme prévu je vais attendre Gianluca au lac. Tout en descendant, je regarde dans le rétroviseur. Toujours rien... Je décide de faire une pause avant le lac en vue de la moraine, je devrais le voir débouler assez vite. Les minutes passent, mais rien. Inquiétant. Je tente de l'appeler mais personne ne décroche (tu m'étonnes, ça appelait chez lui à Aigle en Suisse !!!)

Au bout de longues minutes, je décide d'avancer jusqu'au lac où je me fais héler ! C'est gianluca qui s'est trompé, il a pris la piste et se trouve au mauvais endroit. il me fait signe de nous retrouver plus bas. Je repars rassuré. Quand on se retrouve, je me moque de sa relation avec les moraines !

On poursuit vers le bas entres racines, pierres et escaliers. et voilà Saint Jacques, son église et son parking, à présent vide.

On range nos sacs et on repart sur les routes sinueuses italiennes, Gianluca n'a d’ailleurs pas apprécié les à-coups de ma conduite ... Italienne.

Faut dire qu'il n'aime rien Gianluca, il n'aime même pas que le Mont Blanc soit Français. Ça n'est pourtant pas moi qui le dit mais les excellentes cartes IGN !!!

 

 

 

Merci à Gianluca pour la jolie sortie

Salutation à Olivier et à sa compagne, de mon "fanclub", ravis de les avoir croisés là haut

Bonjour au Vosgien (du même groupe) dont je ne connais pas le prénom, mais avec qui j'ai partagé des idées de trails...

Je n'oublie pas le coureur de l'extrême : le guide Serge Roetheli. Il m'a fait faire le tour du monde en 5 minutes ! Rapide mais efficace. Par contre, je crois que j'ai fait une indigestion de chiffres, moi, le matheux !

A Catherine, croisée fugacement sur l'arête, les mystères d'internet (et camp2camp) nous ont permis de nous retrouver virtuellement !

Aux autres cordées croisées, les Belges et leur fondant au chocolat bien apétissant, il m'a fait salivé, les Français hésitants sur le bon refuge à choisir pour la nuit.

Bref, encore de belles rencontres là haut !

 

 

 

en descendant du refuge - bouquetins et marmottes
en descendant du refuge - bouquetins et marmottes
en descendant du refuge - bouquetins et marmottes
en descendant du refuge - bouquetins et marmottes
en descendant du refuge - bouquetins et marmottes

en descendant du refuge - bouquetins et marmottes

Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable

Apoutsiak — alpinisme4000Massif du Mont BlancLes 100 plus belles

Sans doute les 4000 les plus techniques des alpes

Corne du Diable - 4064 m

Pointe Chaubert - 4074 m

Pointe Mediane - 4097 m

Pointe Carmen - 4109 m

Isolée - 4114 m

et Mont Blanc du Tacul - 4248 m

 

 

 

Vidéo

 

Topo

D+ IV + qq pas de V  

Juste un conseil, prenez un vrai topo, le dernier "4000 m peaks of the alps" (en anglais) est très bien fait !

En gros accès possible depuis les Cosmiques ou Torino

Décrit depuis les Cosmiques :

Rejoindre le pied de la pointe adolphe rey et remontez au mieux le glacier qui mène à la combe Maudite. Le mieux est de remonter le large couloir à gauche du couloir du col du Diable, passer la rimaye puis 40 m au dessus tirer à droite par une vire qui ramène au couloir. Le suivre jusqu'au col du Diable

Remonter en direction du col entre la Corne du Diable et la pointe Chaubert. Remonter la Corne du Diable (annoncé III + j'aurais dit IV bien tassé) jusqu'au sommet de la corne du Diable.

Retour en rappel dans la voie.

Remonter la pointe Chaubert par l'éperon (gazeux à souhait !) et rejoindre le sommet de la pointe Chaubert.

Rappels pour rejoindre le col entre la pointe Chaubert et la Médiane

On monte d'abord en ascendance à drotie puis on rejoint un dièdre. Le gravir en son centre puis tirer à droite sur l'éperon à mi dièdre (relais) On remonte l'éperon sur 10- 15 mètres avant de rebasculer à gauche dans le dièdre. Sangle pour réaliser la traversée du haut du dièdre. De là on remonte à gauche les pentes qui mènent à la Médiane.

Perso , j'ai trouvé la Médiane le sommet le plus technique !

Rappels puis ascension de la pointe Carmen (je ne me souviens plus très bien)

Rappel puis contournement de l'Isolée. Le début d'ascension de l'Isolée n'est pas sur l'arête mais 15 m en dessous (prisu) . En ascendance sur la gauche légèrement. On atteint le sommet et on redescend en rappel dans la voie. La suite est plus ou moins sur l'arête pour rejoindre la bastion final du Mont Blanc du Tacul

descente par la voie Normale du Tacul.

Récit

 

Première journée, décollage de la maison et route jusqu'à Chamonix, temps mitigé, très mitigé. Vers 10 h je pars du Col des Montets en mode trail pour me faire : la fin de l'UTMB. Malheureusement il fait gris, mais le parcours est super sympa, surtout quand n n'a pas 160 kilomètres dans les pattes...

Malheureusement, pas de vue, le temps reste bouché et je retrouve Cham sans trop de difficulté !

Retour en stop à la voiture, et retour à Cham pour quelques emplettes en vue de la course...

Je retrouve Yannick (Graziani, oui le grand, le très grand alpiniste... je ne fais d'ailleurs de la montagne qu'avec des très grands alpinistes...) à l'aiguille et en deux coup de téléphérique nous voilà à 3750 m, ça calme. Brouillard, l'arête de l'aiguille est complètement défoncée, une crevasse longitudinale impose de passer en versant Est.

On s'équipe et on décolle, dans la purée de pois, visibilité par moment 10 mètres ! Jour blanc ! Je parviens à suivre la trace relativement facilement. Par contre je ne reconnais rien, il ya des crevasses partout dans la première partie. Une courte montée, et nous voilà au refuge. 25 minutes d'approche pour le refuge, c'est raisonnable !

Petite séance d'étirements, excellent repas fait de lasagnes et de pana cota (miam miam) et au lit à 8 h, réveil à 3 h...

Je cauchemarde en me disant que je vais faire les aiguilles du Diable par la combe Maudite... Qui a dit mauvais présage...

Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable

3 h moins cinq, mon réveil sonne, dans le dortoir, ça fait déjà 10 bonnes minutes qu'il ya du remue ménage... Habillage expresse pour se retrouver à attendre 3 minutes devant la porte du réfectoire fermée, trop tôt (et pourtant j'avais visé court !) La porte s'ouvre. J'attends Yannick, il arrive 10 minutes plus tard, panne de réveil !!!

On déjeune au nutella avec du pain frais excellent !

Je m'équipe et file dehors filmer les cordées qui partent. Bizzarement elles n’apprécient pas les 1200 lumens de ma frontale pleine face. "Ah oui flûte" me dis je in petto. Finalement j'ai pas filmé grand chose pour ne pas les déranger. Dommage (Désolé Jules et Alexis...)

Yannick me rejoins, et on part au grand galop vers la combe Maudite. Quand je dis au grand galop, c'est au sens propre du terme, on est à fond. Au départ sur un terrain facile, puis entre d'énormes crevasses Ouhaou.

Arrivés en bas de la combe Maudite, sous la pointe Adolphe Rey, on repart vers le haut, D’abord quelques crevasses, pas trop technique, puis on en longe une plus grosse. Yannick hésite puis décide de passer à droite, le long de la pointe Adolphe Rey. Perso j'aurais suivi la trace, mais il a décidé que c'était la bonne solution. Et nous voilà sur des lames de crevasses à virevolter à droite à gauche, à contourner, à slalomer. Les trous sont énormes. Les passages délicats, quelques mètres verticaux en glace. Un pied à judicieusement placer entre deux trous, et le cauchemar annoncé de ne peut être pas trouver de solution de sortie par le haut (et de devoir tout se taper à reculons... Et pourtant au bout d'une demi heure riche en émotion (c'est rien de le dire) on se retrouve sur le plateau au dessus. Dire que je pensais que ça serait rando jusqu'aux aiguilles...

Et 5 minutes plus tard... c'est le Drame ! Une énorme crevasse nous barre la route. A gauche elle s'enfile dans un amas de séracs, à droite elle file jusqu'aux rochers. 10 mètres de large environ, même le meilleur sauteur en longueur du monde ne passerait pas (d'autant plus s'il a un sac à dos...) Purée, il va falloir tout redescendre. Yannick, lui croit en notre bonne étoile, et tel Moïse il avance vers le haut de la crevasse, le long des rochers... Infime espoir, ça passe, ça passe même facile, la crevasse se referme nous laissant passer. Après avoir ouvert les eaux, Moïse a refermé le pont de neige, permettant aux hébreux (nous) de traverser...

Bon dans l'opération , les deux autres cordées se retrouvent devant, on aurait peut être du passer à gauche, mais Yannick est trop sûr de lui pour que je mette en doute son choix. On poursuit au galop vers le pied du couloir.

C'est parti pour quelques mètres de couloir en neige. A l'approche de la rimaye, la cordée du dessus nous annonce "pierre !!!". On tire tous les deux à gauches, pensant que la pierre allait tomber à droite. Erreur, le frigo (petit mais frigo quand même) arrive à gauche, On repart en contre sens, laissant passer l'énorme bloc. Mais dans l'autre sens, il y a un petit bloc qui fuse au dessus de nos scalps. Fusé n'est pas touché, la cordée du dessus s'excuse, Yannick rale un peu, et on repart. On atteint le rocher. On décramponne et on file en traversée à droite rejoindre le bon couloir, quasiment vierge de neige.

Escalade facile, même si le rocher n'est pas bon. Il faut mille précaution pour ne pas faire partir de blocs. On progresse en parallèle avec la cordée de Jules et d'Alexis, mes éclairés du matin ! Pause au col du Diable, on va bientôt attaquer les choses sérieuses.

On repart vers le col entre la Corne et la pointe Chaubert. Hésitation, la corne fait elle partie des 4000, je ne sais plus, doute, Yannick me propose d'y grimper. J’accepte, ça m'échauffera; et il file tel un chat vers le sommet. Je me pelle un peu au relai. Mon tour vient, je décolle, sans sac (chouette !) le rocher est froid, mais la grimpe agréable et je rejoins Yannick au sommet de la Corne du Diable. Et de un !

Rappel, et on repart vers la pointe Chaubert. Jules et Alexis on shunté la Corne, et se retrouve donc, devant nous. Yannick part bille en tête. Je me retrouve derrière. Je sens qu'il veut rapidement dépasser. Escalade aérienne. J'ai mis mes gants de jardinage, fraichement achetés... erreur, ils sont élastiques et me coupent la circulation. Je ne sens plus mes doigts. Je les enlève rapido, mais c'est trop tard, j'ai déjà un bel onglet. Je rejoins tout le monde au sommet de la pointe Chaubert. Et de deux.

On file en rappel vers le col.

Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable

Et on repart. La Médiane, du bas, parait plus technique. Le départ est easy, mais ensuite ça se corse. Un dièdre peu prisu avec juste de quoi glisser un chaussure au fond du dièdre. Pas franc. Je me retrouve donc dans ce dièdre froid, quelque peu en difficulté. Peu de prise de main (ou je m'y prends mal) et les pieds qui ont tendance à zipper. Le froid qui me gèle les paluche et empêche une bonne préhension... Et ce qui devait arriver arriva... je zippe. Bon pas beaucoup. Bon petit coup de stress quand même. Je me reprends et repars. Négociant mieux le passage. S'en suit une traversée tout en finesse, sur la droite pour rejoindre le relai et l'arête.

La suite , c'est une dizaine de mètres sur cette arête aérienne avant de rebasculer dans le dièdre. Yannick y va tout en douceur pour traverser. Il retrouve l'autre coté et installe un relai au dessus. C'est mon tour. Le départ au dessus du relai un peu technique est facilement avalé. Puis il faut traverser. La sangle dans une main, je suis trop petit pour atteindre directement l'autre coté du dièdre (et pourtant le petit alpiniste est assez grand en réalité...) Je me retrouve en fâcheuse posture, tiraillé entre la "sangle main courante" et la paroi lointaine. La corde se tend, me permettant d’accéder au graal, je suis du bon côté.

Reste à remonter les derniers mètres vers la pointe Médiane. Je crois même avoir vu Yannick poser un genou dans l'un des passages. On se retrouve dans une sorte de tunnel. Après avoir pas mal hésité sur la technique à adopter, je finis par progresser en opposition sur les deux bord du passage. Ça frotte, ça fritte mais je progresse. et voilà enfin le sommet de la Médiane Ouf !

Les rappels pour descendre sont spectaculaires : en fil d'araignée, pleins gaz ! Ascension de la pointe Carmen, bien pointue, un poil physique et esthétique.

Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable

On refile alors en rappel vers l'Isolée. Que l'on contourne par la droite. La neige est bien présente à présent, ça change !

 

Courte pause. Yannick décide de traverser directement pour rejoindre la voie. J'avais pourtant bien vu qu'il y avait peu de prises... Très peu de prises ! Le voilà en traversée. La corde passe dans un vieux piton. et délicatement, tendu sur la corde il me demande du mou au fur et à mesure, pour progresser en équilibre sur d'hypothétique grattons, et la corde qui le tiraille à l'opposé. Après 10 minutes d'un intense combat il a traversé. Je me propose de redescendre un peu pour reprendre un chemin qui me semble plus facile. Bingo, c'est facile, il y a plein de petites prises partout. Je rejoins le relai avec une rare maestria...

 

Yannick bascule alors de l'autre coté d'un feuillet et je ne vois pas la suite. Rien que le basculement a l'air technique.  Il fait toujours froid à attendre au relai. J'ai bien le temps de cogiter sur le passage qui semble bien technique.

Mais viens mon tour, je bascule sur l'autre versant, et retrouve quelques prises. Je remonte délicatement une vire ascendante. Ma progression est lente mais régulière. Je finis par arriver sous le relai, mais je chope une crampe... au petit doigt !!! étonnant non. A la fois une crampe à l'auriculaire, c'est facile à passer, il suffit de l'étendre ! Chose faite.

 

Après le relai, c'est plus simple, le sommet est atteint, on aura fait les 5 4000 des aiguilles du Diable, et l'isolée n'aura pas été si difficile que ça !

 

Descente en rappel, pour une jolie pause ravitaillement et longue remontée dans des passages en II et III vers le Tacul. J'ai l'impression de me trainer mais je ne m’arrête pas. Un petit passage à flanc, sur la neige , et voilà l'antécîme du tacul pour une nouvelle pause. On rejoint ensuite le Tacul en papotant. Mon deuxième Tacul, la dernirèe fois c'était il y a fort longtemps avec Sandrine !!!

 

Quelques photos avant de redescendre, et dépasser les cordées un peu lente...

 

Puis , c'est le passage grandiose entre les crevasses et les séracs de la face Nord du Tacul. Grandiose mais dangereux. On file vers le bas, laissant sur place des cordées dont on ne sait si elles montent ou descendent. Je suis heureusement surpris, il n'y a pas de passage technique, une sente de glace louvoie entre les différentes crevasses avec un parcours assez logique. En bas du Tacul on papote avec un guide que Yannick connait bien avant d'attaquer la trop longue remontée à l'aiguille.

 

Montée au train, sans s’arrêter, et voilà l'aiguille et l'arête bien défoncée. J'ai failli me crouter sur la glace dans le tunnel !!! Ç’aurait été dommage devant tant de publique !!!

 

Bilan : une magnifique course, bien technique pour moi

Merci Yannick !!!

 

 

 

 

Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable
Alpinisme : Traversée des Aiguilles du Diable

Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m

Apoutsiak — famille4000alpinismeValaisAgatheMarieLouis

Vous avez oublié de gravir un 4000 lors de votre passage dans les Monts Roses

Vous êtes en vacances dans la vallée d'Aoste

Allez gravir la Punta Giordani, un petit 4000 pas trop difficile, juste parfait pour une sortie alpi...

 

 

Vidéo

vidéo version smartphones et tablettes

Topo

Prendre le téléphérique à Stafal

Stafal - Gabiet - Passo del Salati - Punta Indren

De Punta Indren : rejoindre le glacier.

Remonter le glacier en restant en rive gauche le sérac se contourne par la droite en montant (pente à 35°, glace possible) Au dessus quelques crevasses avant le sommet 10 mètres en II

Course F - 800 m de dénivelé

la vidéo au format compatible avec les tablettes et les smartphones

Récit

 

Nous quittons notre havre de paix de Rumiod (Saint Pierre) assez tôt pour rejoindre Stafal et avoir la première benne. 1 h 1/2 plus tard, les virages du Val de Gressonney nous font remonter le petit déjeuner Valdotain.

On s'équipe et on file aux caisses du téléphérique. Un guide et ses clients nous dévisage de haut en bas. Je sens toute sa réprobation dans son regard. C'est dûr d'être une famille d'aventuriers.

L'ambiance est bonne, les enfants ont la pêche, et on se retrouve à 3200 m. On traverse les dalles qui nous séparent du glacier , on met les crampons et on s'encorde. Enfin quand j'écris on met les crampons, c'est surtout moi qui met les crampons, les enfants, eux me tendent juste les pieds avec les crampons dessus, afin que j'ajuste les lanières... 2 Cordées : j'ai pris les filles, tandis que Sandrine est encordée avec Louis (il a le plus d'expérience des 3).

On est parti et au bout d'un quart d'heure, Louis perd un crampon. Ca m’occupe. On navigue entre soleil et brouillard, la montée est un poil monotone avec un sentier un peu trop raide à mon goût.

On croise une cordée avec un guide Italien qui nous envoie un grand bonjour, LUI, valide l'expédition, ça fait plaisir !

Au bout d'une heure, les filles qui avaient décidé que le sommet serait rapidement avalé, me font un léger coup de calgon... Sommet trop loin. La glace vive permet de les reconcentrer et oublier leurs états d'âme.

On rejoint le bas d'une zone de crevasse où nous opérons une petite pause alimentation.

Dans la zone de crevasse on croise des cordées en provenance de Marguerita et de la pyramide Vincent. Il y a de la place, on progresse le long d'une grosse crevasse, spectaculaire mais sans danger.

Au dessus, on retrouve la neige et quelques crevasses transversales, dont l'une d'elle impressionne plus qu'elle n'est difficile. Tout le monde fait son grand pas, le moral est bon, le sommet tout proche... On passe la barre des 4000, c'est la fête ! puis nous rejoignons le pied des rochers finaux. Courte escalade, je bascule versant Nord, bien raide mais bien prisu ( et plus impressionnant) Marie passe sans problème et Agathe la suit. On se retrouve tous au sommet ravis !

Une cordée avec un guide et ses clients (suisses allemands) nous rejoignent.

Nous pique niquons avant d'aborder la descente. Les filles sont ravis et trouve que l'alpinisme à la descente, c'est facile. Les crevasses sont passés au pas de course. On retrouve la zone de glace. La cordée des filles (dont je fais parti) largue la cordée mixte. Et Agathe, décide de passer plus à droite (oui, je lui ai expliqué, qu'en montagne, ça passait souvent partout) Et voilà comment on se retrouve dans une zone de crevasse qu'on n'avait pas croisé à l'aller ! Mais comme annoncé : ça passe. Reste quelques mètres pour retrouver le rocher.

On se déséquipe pour retourner à la gare de téléphérique où des bouquetins nous attendent.

On en retrouvera la station du col Passo dei salati et on file vers le bas pour retrouver le bar, ses boissons fraiches et ses glaces !

Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
Alpinisme en famille - Punta Giordani 4046 m
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Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses

Apoutsiak — alpinismeMassif du Mont BlancLes 100 plus belles4000Anne

et leur myriade de sommets

Pointe Young

Pointe Marguerite

Pointe Hélène

Pointe Magali

Pointe Croz

Pointe Whymper

Pointe Walker

Nous avons un peu explosé les timing pour la traversée. Mais ce fut un superbe voyage sur cette arête technique et engagée ! 2 bivouacs : un sur le sommet de la pointe Young, le second sur le sommet de la pointe Whymper et la rencotre avec Ueli Steck à 2 sommets de la fin sur la Walker !!!

Vous pouvez lire la première partie du récit : Traversée des arêtes de Rochefort ici !

Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses

vidéo version vimeo pour ceux qui ne peuvent pas lire la version youtube...

Topo :

 

La lecture d'un topo officiel me parrait indispensable sachant que

1°) on s'est complètement planté au départ de la Young

2°) les journées ont été longues et je n'ai pas imprimé dans l'ordre tous les passages.

Remarque : dans les topos, quand c'est écrit que ça déroule, méfiez vous, ça ne déroule jamais vraiment. Si c'est raide et technique, le rocher est solide, quand c'est moins technique, le rocher est pourri ! De toute façon , c'est long, c'est trèèèès loooong (sauf pour Ueli Steck !)

Bonne route !

 

1°) Pointe Young

Du bivouac canzio, trouver les deux premières longueurs qui permettent en ascendance à gauche de rejoindre un cirque qui amène par une cheminée tout à gauche du cirque en IV IV sup au sommet de la pointe Young

Bivouac Young : juste en contrebas (3m) derrière la pointe avec gaz à profusion mais possibilité de s'assurer facilement sur béquet pour la nuit

 

2°) Pointe Young - Pointe Whymper

Du sommet de la Young, redescendre à la brêche (désescalade et court rappel)

Remonter en face directement IV ce qui permet d'atteindre un second rappel qui ramène versant italien. On gagne alors le couloir qui est en face de la pointe Young (neige)

Remonter ce couloir (relativement facile) en haut , le couloir file à gauche, il ya une corde fixe qui ne set pas à grand chose, puis la fissure en IV IV sup permet de gagner une brèche, on contourne alors la pointe Marguerite par la face Nord et on atteint son sommet.

De là, c'est plus ou moins sur le fil, souvent raide, très expo et parfois technique pour atteindre la pointe Hélène. (2 gendarmes se passent par dessus, le troisième à droite)

De la pointe Hélène rocher pourri et plutôt en versant Italien pour rejoindre la pointe Croz

Terrain plus facile pour rejoindre la Whymper

Bivouac Whymper à 2 m du sommet en direction de la Walker (possiblement venté !) lever de soleil *****

 

3°) Pointe Whymper pointne Walker :

Rando glacière (ou presque) profitez en, c'est le seul moment ou ça déroule

 

4°) Descente

Attention : la descente est longue complexe, on n'est jamais arrivé sauf quand on trouve le refuge...

De la Walker revenir sous les rochers Whmpers et redescendre le long du sérac en longeant les rochers. 45 - 50° 300 m (chutes de pierre possible) poursuivre bien en bas des rochers les gravir, et descendre sur les rochers (rappels possibles) le long des rochers puis à droite pour rejoindre le glacier tourmenté(5-6 rappels) Le dernier rappel (tout en bas) permet de passer la rimaye. Traverser le glacier soit sous les séracs, soit au dessus pour rejoindre les rochers du reposoir.

Depuis les rochers, descendre plus ou moins sur la crête, et prendre la branche de droite en descendant (corde fixe attirante à gauche mais à mon avis merdique)

8 ou 9 rappels (évitables) permettent de rejoindre le pied du reposoir.

Ensuite c'est louvoyage dans les crevasses du glacier (au centre d'abord puis en rive gauche) Grosses crevasses, ambiance garantie !!!

On rejoint le refuge en suivant les cairns et la sente. Pour info le refuge boccalate est caché derrière la petite butte (il faut remonter une 10aine de mètres pour l'atteindre) il n'est visible qu'au dernier moment

 

5°) Descente du refuge

Sous le refuge on retrouve le sentier : attention au passage de barres et aux torrents. On retrouvera un bon sentier tardivement qui ramène à la civilisation - ouf !!!

Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses

Récit :

 

La première partie est ici : traversée des Arêtes de Rochefort : Torino Canzio

 

Je ne sais pas par où commencer, de peur d'en oublier : ce fut à la fois si long et si court à la fois, si intense. Je sais que partir de Canzio sera ma décision, mais quelle virée incroyable sur cette énorme montagne où l'on se sent si petits.

 

Bref, le réveil sonne à 5 h à Canzio, et à 6 h nous sortons de notre abri. J'ai mal dormi, mais la courte marche d'approche me réveille. On part dans le couloir, je précise à Anne mes doutes, mais elle a l'air sur d'elle... on sort à gauche du couloir, on enlève les crampons et c'est parti pour les longueurs. Au lieu de tirer à gauche comme je pensais le faire, Anne tire droit sur l'arête. On trouve des relais, c'est technique mais ça grimpe. Pourtant, je sais déjà qu'on est trop à droite. Anne m'affirme qu'il est possible de tirer directement par là, de toute façon on est lancés. Sauf que plus on grimpe, moins c'est évident. A présent, au dessus, c'est austère et surplombant, un rocher hyper compact et non prisu, on n'est plus dans le IV... Anne se lance quand même, mais la gravité à tôt fait de la ramener vers moi... Elle repart à l'attaque, dans une fissure mal commode. Elle a décidé de passer à coup de pédale, Gaston Rebuffat à ses plus belles heures. Elle est forte Anne en escalade, mais là, ça me parait bien chaud d'autant plus qu'il va falloir que je passe aussi. Un second retour au plancher des vaches marque la fin de ses nombreuses tentatives. On décide de partir en rappel pour tirer plus à gauche. Au bas du premier rappel, malgré la présence d'un second rappel, on décide d'explorer la vire enneigée à gauche.

 

Ça passe, on avance prudemment avant de retrouver un grand cirque enneigé sous le sommet. Pour moi c'est l'évidence , ça passe en face On rejoint le pied d'un couloir. Mais nous sommes maintenant pas mal entamés. Anne hésite quant à l'itinéraire à suivre. Elle tente tout ce qui est possible, on n'est plus du tout sur de l’endroit où l'on est. Elle tente à gauche, à droite, au centre. Après deux jolis pions, l'un où elle pendule en se ripant les mains, le suivant en faisant sauter le dernier friend. Déjà 3 coinceurs coincés définitivement, mon jeu va y passer... .Je décide d'appeler le PGHM pour lui faire part de notre situation (autant prévenir que guérir, il est déjà 16 h et je ne voudrais pas que la situation devienne critique) Le gendarme me décrit l'endroit où je me situe et m'indique la cheminée à gauche, celle que j'avais pisté dès le départ. Il me conseille soit de redescendre en rappel à Canzio, soit de poursuivre. ( Je suis aussi rassuré qu'il sache que nous sommes embarqués sur les Jorasses) Je suis ravi de savoir que nous sommes sur l'itinéraire. Le moral revient dans la cordée. Anne décide de partir sans sac dans le couloir. Nouvelles pédales pour le départ et Anne s'élève. Elle galope pour rejoindre un relai plus haut.

 

C'est mon tour, 3900 m, plein gaz, je fixe le sac d'Anne 4 m devant moi sur la corde. Opération bourrinage extrême sur les Grandes Jorasses. Il faut pousser le sac dès que je le peux et en même temps grimper dans du IV en grosse, complètement essoufflé par ce double effort !!! Le sac d'Anne rebelle et prend un malin plaisir à se coincer tout le temps. On essaie en braillant de synchronisé nos efforts. Pousser, hurler, grimper et recommencer pour gagner quelques décimètres. Simples fourmis sur cette montagne. Je finis par progresser, pestant contre le sac, ascension un peu galère, mais c'est le prix. Ca passe, l'escalade serait sympa sans le sac à pousser... Relai, j'arrive épuisé. Anne repart vers le sommet, sans doute la dernière longueur. En mixte. Je la suis. Je fais un stock de neige pour avoir de l'eau avant de passer au sommet. Le bivouac est superbe mais à l'ombre, 3 mètres sous le sommet. Anne y descend. Je me précipite quelque peu pour lui passer le sac de neige, et zou, tout se renverse... Bilan je dois repartir en chercher, 10 m de désescalade avant de remonter et de délicatement lui passer mon précieux chargement.

On se vache au sommet, on installe tout le matos sur les sangles arrimés aux nombreux bequets. On s'installe pour la nuit, on aura les pieds dans le vide, baudrier obligatoire. La neige fond dans le réchaud, on peut tranquillement étudier la suite de l'ascension, face à nous la pointe Marguerite nous attend. Demain on ne devrait pas se tromper. Mais la journée va être encore longue.

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Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
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Nuit difficile mais pas catastrophique. J'ai réussi à allonger mes (grandes) jambes sur la vire. La presque pleine lune est venue nous éclairer, elle n'était pas obligée. On se réveille quand même reposés avec le jour qui poing ! Je m’occupe de l'eau. Le briquet ripe sur ma peau tout abimée par le granit des Jorasses. nos doigts ont pris cher. Mais le moral est bon. La météo a tourné, il fait un gris blafard ce matin... Les chaussures humides et froides accueillent nos petons...ambiance...

 

On démarre par une première longueur, Anne revient au départ de celui de la veille, on est bon pour en tirer une seconde tout en traversée. On rejoint l'anneau de rappel et on enquille (bon pour les manœuvres de corde on n'est pas les champions alors quand je dis qu'on enquille, l'opération d'installation a vite fait de prendre une bonne dizaine de minutes. De même que l'opération inverse qui consiste à se réencorder. On repart en face dans une longueur en IV ou l'on se fait plaisir avant d'entammer un gros rappel qui doit nous ramener au pied du couloir de la pointe Marguerite. Je laisse Anne aller au pied tandis que je rappelle le rappel (d'où son nom !) Tout va bien, on repart dans un couloir en neige étroit, au rocher parfois délicat... Premier relai. au second on opère une première pause casse croute avant les longueurs clefs : un dièdre avec un fissure. Anne grimpe, du bas, j'essaie de mémoriser quelques mouvements. c'est sûr, elle est efficace. C'est mon tour. La corde fixe est plus gênante qu'autre chose même si je finis par l'utiliser pour 2 pas.

Tout à coup, difficulté, je ne parviens plus à progresser, je ne trouve pas la solution... Temps de réflexion, Anne avait fait une jolie opposition avec le pied gauche assez loin, je me lance, ça passe, je progresse voilà déjà la brêche, je prends la place d'Anne au relai, un pied en face Nord l'autre en face Sud. ambiance.

Il s'est mis à neigeoté, la météo annonçait une perturbation dans l'après midi, elle est déjà là. Esperons que le rocher ne glisse pas trop ! En deux longueurs de mixte nous atteignons le sommet de la pointe Marguerite, il n'y a pas trop de place, on ne s'éternise pas.

Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
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Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
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La suite est annoncée aérienne, et on ne va pas être déçu, il y a du gaz partout même si on ne voit pas tout à cause des nuages. On avance corde tendu avec quelques points entre nous et quand ça devient plus technique on tire de vrai longueurs...

Un rappel va nous faire gagner du temps, on tente le rappel derrière béquet, qui forcement se coince et on perd un temps fou à remonter le décoincer et à trouver la bonne méthode pour descendre...

Rarement vu une ambiance pareil par endroit, le vide à gauche, le vide à droite, et quelques pises judicieusement cachées. Tout est gris, les nuages, Anne au loin qui parfois disparait soit derrière un rocher, soit derrière dans les nuages !

On passe deux gendarmes, on contourne le 3ème par la droite dans du rocher pourri, ça devient plus facile, mais franchement pourri, bilan, faut rester concentré. On monte on descend, on traverse, on fini par atteindre la pointe Croz, enfin l'une des pointes Croz, et vu que debout je suis au dessus des autres, je décrête que c'est le bon sommet (c'est même Anne qui me l'a confirmé !!!) On poursuit sur l'arête, le vent est important, il y a de plus en plus de neige, du mixte plutôt facile pour rejoindre la pointe Whymper  au moment ou le ciel se déchire, le beau temps devrait revenir. Il est déjà 18h, après avoir un peu hésité on décide de se poser là, il y a un bel emplacement de bivouac, on fera la Walker demain avant de redescendre...

Et, ô joie de l'alpiniste, quand t'as fini il y en a encore : il faut renforcer le bivouac par des pierres et de la neige, faire fondre de la neige pour avoir de l'eau, préparer le bivouac et sortir trois bonnes blagues pour bien rigoler... On fait quand même l'inventaire de nos victuailles, demain , on sera à sec !!!

Je pète mon thermarest au moment de l'essayage, bilan, je serai directement sur la neige, dommage ! (trop fragile )

Repas de luxe avec le butagaz qui travaille en mode léger, trop froid pour lui ! On finit avec une mousse au chocolat déshydratée succulente ! merci Anne !

Les nuages virevoltent, le vent est fort, mais le petit muret nous en protège un peu. Le coucher de soleil est splendide, on voit Courmayeur en bas dans al vallée, Nous sommes seuls perdus sur cette immense paroi, demain ça devrait se simplifier...

Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
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Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses

Au milieu de la nuit je sors la tête du duvet, magnifique nuit étoilée, deux étoiles filantes viennent traverser le ciel, bon présage ?

Je me recouche quelques minutes plus tard, tentant de dormir un peu.

Je m'endors forcement en fin de nuit

Quand je sors ma tête du duvet, le jour poin !

Il fait un temps glacial, nos mains abimées parviennent à appuyer sur le briquet pour démarrer le gaz ! C'est le grand beau. YES ! On glandouille dans les duvets en attendant l'eau chaude esperant retarder au maximum le moment où il faudra en sortir.

 

Au loin j'entend un hélico, il est sur les Jorasses. Et si c'était le pghm qui s’inquiétait pour nous Je décide de leur faire signe qu'ils ne gachent pas trop de kerosen pour nous. Je quitte mon duvet et enfile tant bien que mal mes groles gelées ! Bien agréable. Je me positionne sur le sommet de la Whymper, mais l'hélico cherche entre la pointe Marguerite et la pointe Hélène. Je vois qu'il tourne en rond. Je me décide à appeler le PGHM pour les prévenir que tout va bien... trouver le reseau, appeler avec des gros doigts fatigués. Avec les plaies qu'on a sur les mains, dès que l'on touche quelques chose, on saigne, pas pratique, bref, quelques gouttes de sans plus tard, j'ai le gendarme d'astreinte qui m'indique qu'ils ne cherchent personne, bilan, tout va bien, c'est pas pour nous... Et si c'était Ueli Steck ... Je sais qu'il zone dans le coin, et qu'il devrait passer par les Jorasses ces jours ci. L'hélico remonte jusqu'à nous et je distingue la caméra à présent. Peut être même qu'on sera sur le film (à moins qu'on soit coupé au montage...) Je fais signe que tout va bien, et rejoins Anne pour le déjeuner froid. On grignote quelques vivres on range avec difficulté le matos, nos doigs sont pas mal émoussés et on file, avec des réserves en eau minimale, le gaz refusant de fonctioner correctement par ces températures. On a les crampons, un peu de mixte avant la neige, un peu raide, un petiit col et une remontée douce vers la Walker : Wooliz, traversée terminée. Reste cette immense descente...

On redescend un peu quand on voit Steck déboulé au sommet de la pointe Whymper. Je le reconnais tout de suite à sa démarche efficace, il n'y a aucun doute. On l'encourage comme des spectateurs du tour de France, il nous rejoint. On papote, il nous offre un peu d'eau quand il apprend qu'on est parti léger (la classe) 2 h 30 pour faire Canzio Walker !!! on le laisse filer vers la Walker tandis qu'on entame la descente le long des rochers Whymper.

Pointe avant dans du 45 - 50° En neige d'abord, on entend l'eau sous le glacier, quand on a soif c'est une torture. Steck nous rejoint à mis pente du couloir. Il nous file quelques vivre de course. Et on discute topo, il repart, on le suit, mais il est déjà loin, Un peu de glace, on descend trop bas, il faut virer au dessus de la rimaye, pas mal de glace on tire une longueur en brochant ! Perte de temps en sécurité. Quelques pierres sifflent, il faut filer de là. On sort à hauteur des caméras qui filment les séracs. Et on se rend compte qu'on est trop haut trop tard, demi tour, il faut remettre les crampons et descendre plus bas, au plus logique devrait dire le topo !!!

Voilà le bon passage, on se met à tirer des rappels dès le premier relai, sans doute une erreur, on aurait pu desescalader, tant pis, on se lance.

On fini par trouver la cadence et au bout de 5 - 6 ou 7 rappels on se retrouve au dessus du glacier. Dernier rappel pour passer la rimaye. Je rejoins Anne on se réencorde et on file pour passer sous le sérac. Anne n'a plu de jus, elle n'avance pas et ça n'est pas le meilleur endroit. Je l'encourage dans la remontée sur l'autre rive. Un dernier passage un peu merdique pour quitter le glacier et gagner les rochers du reposoir, un peu d'escalade et voilà le reposoir, une belle dalle propice au bivouac, mais pas pour nous... On va tout de même se reposer et faire fondre de la neige pour boire. On vide les sacs de toute trace de nourriture ou presque. 3 dernière tranche de saucisson pour faire fête ! le repos fait du bien. On boit à fond, enfin le réchaud marche, il fait chaud ! Seul souci, je pensais qu'au reposoir on était sorti...

Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses

 

Et, le truc pas mal avec les Jorasses c'est que ça n'est jamais fini ! Alors que je pensais qu'au reposoir il fallait juste un petit quart d'heure de marche facile pour gagner le glacier, en fait, il faut louvoyer (pas trop technique quand même) sur la crête, hésiter quant à l'itinéraire à suivre, puis entamer des rappels, plein de rappel. Une cordée avec un guide et sa cliente nous rattrape. Et en 4 rappels nous passe, il faut dire que al technique est simple : le guide mouline sa cliente et que lui file en désescalade tel un cabri !!!

On se retrouve enfin au glacier après un nombre incalculable de rappel, Recramponage, réencordage, et on est reparti pour un louvoyage entre d'énormes crevasses ! Bon pour nous il suffit de suivre les traces. Pas dur ! on passe par une première zone bien impressionnante entre 2 ou 3 crevasses très proche. A présent il y a un peu de glace sur le glacier, il faut également faire attention à ne pas se gauffrer dans les quelques passages raides. Tiens en parlant de passage raide, une petite pente en glace à 45 ° sur 7-8 mètres puis une sorte de plongeoir avec une réception bien précise à faire, 2 m plus bas sur la lèvre inférieur de la crevasse. Anne se lance et lance un youhou à la réception. J'ai juste à l'imiter. Sans hésitation je m'execute, et me réceptionne sur les 40 cm2 propices ... on repart, encore des crevasses mais voilà la sortie du glacier. On rejoint le guide et sa cliente. Reste une petite rando pour rejoindre le refuge. On y arrive à 17 h et vu qu'on n'est pas pressé on décide d'y manger et d'y dormir..

On rêve de steak frites, de salades de pates ...

Bilan, refuge en mode hiver avec juste des sachets de sel, de sucre et des mini pots de confiture à la cerise. Pas de gros gardien barbu et sauvage pour nous materner, grosse déception !

On négocie avec le guide des nouilles chinoises en échange de l'usage de notre briquet ! (je crois qu'on n'y a pas perdu au change) De toute façon, mon estomac a du se rétrécir là haut : je n'ai plus faim !!! Je mangeotte et file au lit !

Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses
Alpinisme : Traversée Rochefort Jorasses : les Grandes Jorasses

Nuit pas géniale, sans doute ne suis je plus habitué au confort ...

Le réveil du guide nous sort du lit

Petit déjeuner frugal avant un grand rangement et le départ !

Et pour changer il faut rester vigilant : quelques barres rocheuses,, des cordes, du gravillon glissant, des traversées de torrent, pendant plus d'une heure le terrain demande de la concentration. On a gardé nos gants pour préserver nos mains défoncées. En bas on retrouve le sentier puis la Val Ferret Italien et plampaintieux

Séance de stop, ma pire en montagne depuis longtemps. Tout en marchant on fait du stop. Mais personne ne nous prendra , pas même 3 camionnettes vides de la compagnie des guides de Chamonix : pas classe et assez décevant ! Un italien fini par nous prendre et nous ramener au parking du téléphérique.

On défait les sacs et on se change avant de repartir pour de nouvelles aventures.

Mais déjà quelle aventure que ces magnifiques journées passées là haut !

 

 

 

MERCI ANNE !!!

Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort

Apoutsiak — alpinisme4000Massif du Mont BlancAnneLes 100 plus belles

Première partie d'un long périple

du refuge Torino au bivouac Canzio

 

 

La Vidéo

Topo

 

Montée au refuge Torino :

Téléphérique de l'Helbronner, panoramique, 2 tronçons (33 € l'aller simple) puis ascenseur en descendant 5 étages avant 100 m de galerie pour atteindre le refuge.

Traversée des arêtes de Rochefort

Du refuge Torino, partir derrière le refuge (coté galerie) et rejoindre le glacier.

Remonter en directino de la Dent du Géant en passant sous les aiguilles Marbrées et le col de Rochefort. Remonter le petit couloir ( rimaye - couloir à 45°) et atteindre un petit replat. De là, remonter vers la place du déjeuner en contournant le dernier gendarme par la droite.

De la place du déjeuner suivre l'arête en restant soit sur le fil soit versant Italien. On passe d'abord la corniche en restant bien à droite ( elle devrait céder incessamment sous peu) on remonte alors sur le fil de l'arête pour passer une première bosse puis une seconde (main courante à la descente de cette seconde) avant d'attaquer l'aiguille du Rochefort au mieux

sommet 4001 m

Redescendre versant Est le plateau en regard du Mont Mallet, puis passer un gendarme en mixte avant d'escalader le Dôme de Rochefort. Descente en mixte pour rejoindre la Calotte de Rochefort puis passages de gendarmes avant d’atteindre les 5 rappels qui ramène au col des Grandes Jorasses et au bivouac Canzio 3825 m

Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort

Récit

Premier jour, journée passée à attendre Anne sous la pluie à Courmayeur. Avec le tunnel du Mont Blanc qui bouchonne, son covoitureur a décidé judicieusement de faire le tour par Martigny. La situation paraissait au départ compromise pour avoir une benne dans la journée, s’éclaircit, on devrait avoir un peu de temps pour monter. Pourtant il pleut toujours...

Anne arrive, on prépare le matos (toujours sous la pluie) et on quitte le parking, lourdement chargé, (matos technique + bouffe pour 3 jours + bivouac !)

La gare de téléphérique est moderne et bien réussie et l'autochtone accueillant, on allège nos portefeuilles à la caisse et zou, c'est parti pour la Mont Blanc Skyway, malheureusement dans le brouillard, on en n'a pas profité ! Aujourd'hui c'est plutôt la Cloudway mais bon, on n'a pas le temps d'aller trouver les dirigeants  de la compagnie du Mont Blanc Italienne pour leur faire part de notre remarque.  Deuxième tronçon, puis visite de la gare supérieure, où nous profitons des écrans tactiles géants pour repérer nos futurs itinéraires sur de grandes photos. Il faut ensuite prendre l'ascenseur et traverser un long couloir pour trouver le refuge Torino. On se présente, on révise le topo, on mange dans le self (bof) avant de se coucher dans notre petite chambre individuelle. Voilà une première journée pas trop fatigante physiquement !!!

Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort
Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort
Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort
Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort
Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort
Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort
Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort

Le réveil sonne à 4 h , on sort du refuge vers 5 h 20, pétouillage dès le départ, on part sous le refuge, pas bon. Je l'avais pourtant bien dit qu'il fallait TOUJOURS faire le repérage de la marche d'approche le soir... On repart par au dessus et en 5 minutes on trouve facilement le glacier ! Encordement crampons et c'est parti, on dépasse rapidement l'autre cordée et on file vers le petit couloir. Rimaye avalée (et pourtant bien ouverte) puis couloir en 5 minutes. Tout va bien. Petite pause avant d'enchaîner. Au dessus, il ya 20 à 30 cm de neige fraiche déposée la veille ! 3 ou 4 cordée sont devant et ont bien marqué la trace.

C'est rando, dire que "le brevet d'escalade avait fait des relais dans cette portion roulante" ( voir 23 h sur la Dent du géant.)

Sur le haut quelques passages techniques. On se goure un coup de chemin (trop à droite). Il y a quelques grands pas à faire mais on fini par débouler à la salle à manger. Ca tombe bien, on va avoir du temps...

Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort

Au programme la Dent du géant, on enlève nos crampons et on part pour la file d'attente : 4 cordées plus une déjà engagée. Le soleil est là, je m’assoupis, assis sur un rocher peu confortable. La cordée nous précédant est une cordée de Français, nous papotons, j'ai juste l'impression qu'ils étaient partis pour les arêtes de Rochefort, mais devant l'absence de trace, il me semble qu'ils ont préféré aller vers le Monde. Moutons de panurges, il se retrouvent comme nous dans la queue. C'est long. Je dormiote. Au bout d'une heure et seulement une cordée de partie, j'annonce à Anne qu'il faut laisser tomber, on reviendra... Trop long. On retourne aux crampons, et on part, au total c'est prêt de 1 h 1/2 de perdu. D'autres cordées sont passé devant sur les arêtes de Rochefort. On attaque l'arête, c'est magnifique comme dans les livres, sauf que la grosse corniche présente une énorme crevasse qui présage d'une rupture de celle ci dans peu de temps.

En regard de la corniche on bouchonne, C'est le périph un Dimanche soir de retour de Week-end (de l'ascension) ou Fourvière pour les Lyonnais ! Deux cordées devant : un guide et ses 2 clients et 3 basques ou catalans ( je ne parle ni le basque, ni le catalan). Tout a l'air long au dessus et assez rapidement, Anne, ma Duracell préférée montre de gros signes d’impatience... Elle veut dépasser. L'endroit me parait inopportun et les cordées , encordées long sont à mon avis extrêmement difficile à passer, en plus , ça ne se fait pas... Je temporise et essaie de calmer mon dragon.On progresse hyper lentement passant beaucoup de temps arrêtés. Devant, ça brasse. Devant, ça fulmine. Je me demande même si à un moment, ça n'a pas craché du feu... Mais il est possible que j'ai rêvé...

Voilà la corde fixe. Anne peste devant la perte de temps, elle décide de passer à l'acte. Elle passe le dernier Catalan, je fais de même, baissant la tête , de honte de la scène qui est en train de se jouer. Mais je passe. Corde fixe, à la descente, je galope, c'est vrai qu'il n'y a pas vraiment de difficulté dans ces conditions. Je rattrape le second Catalan en faisant attention à "the rope" comme ce me fut précisé à mon passage. Contournement, escalade rapide, à 4000, je m'essouffle, voilà le premier Catalan au relais. C'est fait. On est passé mais ça a bien pris 10 minutes. On poursuit devant pour se retrouver assez rapidement derrière les deux clients du guide au pied de l'aiguille de Rochefort.

Il faut attendre, les Catalans, goguenards se retrouvent 10 mètres en dessous à attendre.

On repart et on passe par une manœuvre élégante les deux clients du guide. Escalade efficace pour atteindre le sommet de l'Aiguille de Rochefort en même temps que le guide. Premier 4000 de la série, on n'est pas en avance. Et pour le reste, il va falloir tracer !

Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort
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Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort
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Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort
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Descente facile de l'aiguille de Rochefort pour gagner un plateau. puis un petit gendarme en neige présente une rimaye que nous passons facilement. Quelques gendarmes, un peu d'escalade peu engagée et voilà le Dôme de Rochefort, nouvelle pause et 2ème 4000. La course est longue, le col des Grandes Jorasses parait encore bien loin.

 

Je n'ai pas aimé la descente du Dôme. Les dalles recouvertes de neige ne m'inspirait pas confiance. Bref, petouillage monstre du grand alpiniste que je suis dans des passages faciles. Heureusement il n'y avait personne pour me voir , à part Anne qui galope devant... En fait, ces arêtes de Rochefort sont beaucoup plus longues que je ne le pensais quand on s'enfile toute l'arête.

Quelques gendarmes, un peu de grimpe, un ou deux rappels. puis une dernier passage rocheux nous amène au rappel. Et c'est parti, tout en hésitation quant à la ligne à suivre.

A droite ou à gauche de l'éperon, il y a des relais et des anneaux partout. Quelques feintes de coinçage de rappel, juste pour stimuler le palpitant. Stressss ! Mais ça passe. En bourrinant dur, le rappel vient. Et au bout de 5 rappels nous voilà au col des Jorasses, on se réencorde pour aller jusqu'à Canzio il est déjà 20 h 40.

 

Là, bonne nouvelle : il y a un petit lac juste devant le refuge. Petit lac gelé, mais en creusant avec une gamelle on trouve l'eau facilement. Quel luxe. On aura pas la corvée de fonte !!! Je m'attelle à remplir les bouteilles. Anne cuisine. Elle n'a pas son pareil pour vous cuire un plat déshydraté. On ne fait pas de vieux os, au lit, il est déjà tard et la journée de demain va être longue !

 

 

 

La suite : la traversée des Grandes Jorasses

Alpinisme : traversée Rochefort Jorasses - les arêtes de Rochefort
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Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m

Apoutsiak — 4000Massif du Mont BlancalpinismeLes 100 plus bellesAnne

Traversée depuis Gonella vers Monzino

Grande, Grande Aventure dans l'envers du Mont Blanc.

Vidéo

Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m

Topo :

Refuge Gonella 3071 m

Attention : Cotation T5 en randonnée ( qui compte 5 niveaux) Compter 6 - 8 h !

Du parking du Frêney, remonter la Doire et traverser les deux ponts (note : il n'y a plus de pont en bas) Suivre le sentier qui longe la paroi sud du Mont blanc : bien balisé et bien tracé.Rejoindre le lac des marmottes.

Du lac, nous vous conseillons de poursuivre au Sud Ouest pour traverser le glacier du Miage. Ne pas suivre la sente qui monte sur la moraine rive gauche, la descente de la moraine est périlleuse (le sentier est malheureusement bien noté sur la carte).

Rejoindre la rive droite du glacier du Miage et le remonter (cairns) au mieux jusqu'à l'altitude de 2500 m.

Virer à droite pour retrouver une vire qui mène à un sentier qui permet de gagner par des passages de via ferrata et des sentes le refuge Gonella 3071 m

Col Emile Rey 4030 m

C'est la voie historique

Elle n'est plus pratiquée d'après le gardien de Gonella ( gardien depuis 17 ans il n'a vu personne y monter depuis qu'il est gardien...)

Mais elle passe encore très bien (vu qu'on est passé !)

Note : attention il faut remonter successivement 2 couloirs de 700 m environ chacun, ce qui fait 1400 m de dénivelé sur les mollets...

Du refuge Gonella, partir derrière le refuge en légère descente : sentes et névés.

Rejoindre le glacier du Miage (3027 m) traverser au mieux le glacier en évitant les crevasses et rejoindre la base du couloir Quintino Sella (celui qui est en face du refuge) Passer la ou les rimayes et le remonter au mieux. Le couloir d’élargi et on laisse le bivouac Quintino Sella à droit e(on en voit juste le toit. Vers 3660 m, on arrive à une épaule qui permet de basculer sur le glacier du Mont Blanc. Le glacier est assez crevassé. Nous avons utilisé les coulées d'avalanche pour le descendre en son centre, sinon privilégier la rive gauche. Rejoindre la base du couloir Est du col Emile Rey - 3335 m

Passer la rimaye (pour nous à droite)

Remonter le couloir au mieux et gagner le col Emile Rey

Col Emile Rey - Mont Brouillard - Pointe Baretti

Du col traverser vers le second col. Grimper alors sur l'arête au mieux pour rejoindre le sommet du Mont Brouillard.

Du sommet passer versant Est pour rejoindre l'antécîme Nord de celui ci. On suit alors une arête plutôt facile pour rejoindre le pied de la punta Baretti. Gravir un petit couloir qui permet de rejoindre l'arête et le sommet. retour par le même itinéraire, possibiltié de réaliser un rappel au petit couloir

Compter 3-4 heures

Descente par le glacier du Brouillard.

Basculer versant Est, le couloir est raide 50°. Il faut rester à proximité de la paroie sud du Mont Blanc. Basculer sur le plateau en face du bivouac des Eccles. Si c'est possible, remonter au bivouac des Eccles pour retrouver la voir de montée. Nous avons choisi de descendre le glacier du Brouillard, hyper crevassé ! Tout en cherchant à atteindre la rive gauche et la voir normale de montée. GLACIER EXTRÊMEMENT CREVASSE !!!

Passer sur la rampe qui se situe sous la pointe de l'innominata puis après cette rampe descendre directement dans la pente avant le point 3376 m. Descendre la branche de gauche du glacier puis quitter celui ci. et rejoindre le refuge Monzino 2590 m

Du refuge Monzino, c'est un joli sentier avec une grosse via ferrata qui permet de descendre à la Doire. Attention, sentier également coté T5 !!! On ertouve le senter de motnée à Gonella et le parking du Frêney !

Récit

Dans la quête des 4000, il y a pour moi 4 grands problèmes qui se situent tous dans le massif du Mont Blanc : l'arête du Brouillard, Peuterey Pilier de l'Angle, la traversée des Jorasses et la traversée des Aiguilles du Diable.

Avec Anne nous avons décidé de nous frotter au premier problème et de découvrir l'envers du Mont Blanc.

Bref, long voyage matinal avant d'arriver à Courmayeur par le col du Grand Saint Bernard. On s’équipe sur le parking du Frêney. Et c'est parti. Premier stress, il n'y a pas de pont en face du parking (alors que le sentier passe là sur la carte) heureusement, c'est déjà réparé un peu plus haut, ils ont fabriqué un beau pont en bois, tut beau, tout neuf ! On remonte le joli sentier qui passe sur une moraine. Les discussions tournent autour du trail et du triathlon, chacun sa spécialité ! Nous retrouvons le bas du gigantesque glacier du Miage et rejoignons le lac des marmottes, que dis je, le bucolique lac des marmottes !

Pause photo et respiration. Nous remontons alors la jolie combe qui passe derrière la moraine de la rive gauche du glacier. On croise des os de chamois ! Mauvais augure ? Le sentier est parfois éffondré sur la moraine. Et au bout, il n'y a rien, juste un vieil éboulement ! Le versant glacier de la moraine n'est vraiment pas accueillant, une bonne pente à 50° en gravillon infâme et gros blocs, sur 20 m de déniv ! ! On revient en arrière pour trouver un passage. Si ça se trouve il faudra retourner au lac des marmottes et perdre une heure. La montée au refuge est déjà assez longue !

Un collet me semble un bon endroit pour passer (au moins aç réduit la hauteur de la moraine ! Anne essaie, je lui conseille de remonter, on va voir 10 m plus loin. Je trouve une vieille corde fixe cachée. Mon sang ne fait qu'un tour, amarrage, et zou en route pour la descente à l'aide la corde ! Anne passe, je la suis, je me brûle un peu les mains dans la manœuvre. On ressort avec les mains toutes jaunes, la couleur de la corde mais on est sur le plat rocailleux du glacier ! En face on voit sur la moraine, des skieurs avancer , leurs skis sur le sac, ils n'ont pas fini de porter !

O remonte le glacier pour trouver la rive droite et les cairns.

Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 mAlpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 mAlpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m
Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m

L'heure de la pause pique nique, il est déjà bien tard ! Et on repart guilleret, sur ce looooong glacier du Miage. Et Anne prend quelques imperceptibles mètres de retard. (pour une fois, ça change !) Je reste devant à tracer, la neige est apparu. On passe sous le glacier du Mont Blanc, austère et magnifique ! Ambiance magique ! Je me demande comment on peut bien accéder par là, sans risque, au bivouac Quintino Sella. Mais pour nous l'objectif (finalement) du jour sera Gonella.

pendant ce temps, Anne perd mètre après mètre. Il reste encore 600 m de dénivelé. Je m'arrange pour être juste assez loin pour ne pas l'entendre pester... On opère une pause pour recharger les batteries. Le temps est gris, l'ambiance maussade. Au loin les skieurs sont dans la partie finale. Je calcule mentalement le temps qu'ils ont en avance sur nous... 30 minutes ! On repart, et on quitte le glacier pour un sentier puis des névés raides. Il ne faut pas s'en coller une sinon c'est 200 m de chute au bas mot ! On traverse un gros névé et on sort par un passage ultradélicat pour rejoindre le pied d'une viaferrata. Grosse corde et bourrinage. J'attends Anne régulièrement. Elle peste, elle râle, elle souffle. mais elle avance !

Pour le coup, c'est moi qui galope, c'est moi qui virevolte et pourtant j'ai mal au dos, sous ce lourd sac à dos prévu pour le bivouac ! Enfin le voici, juste au dessus de nos têtes. Il a l'air ouvert. J'entre, je m'annonce. Le sympathique gardien italien m'accueille. Le refuge est sympa, on doit juste faire la bouffe dans le refuge d'hiver, pas de problème ! Il y a même de l'eau accessible au refuge !

Assez vite on fait la bouffe. Je vais voir le gardien pour lui annoncer notre projet

Il me regarde avec des yeux ébaubis ! "17 ans que je suis gardien ici, jamais vu personne passer par là !" J'ai juste l'impression d'être un guignol. Et Anne va me tuer si on ne passe pas ! Je lui réponds, que c'est ça l'aventure ! Il me confirme que oui, mais je vois dans son œil rieur qu'il s'attend à nous revoir assez vite...

Voilà, j'ai le doute...

J'en fais part à Anne qui me dis que pour elle c'était bien par Eccles que ça montait et non pas par ici. Mon seul argument, j'ai trouvé une trace GPS (de descente) qui passait par ici. Bon c'est pas gagné ! (d'autant plus qu'on voyait bien sur la trace GPS qu'ils avaient galéré sur le glacier du Mont Blanc aux crevasses profondes.

Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 mAlpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 mAlpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m
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Nuit de doute, à rêver en boucle à des crevasses infranchissables sur le glacier du Mont blanc. A des dalles de bout de glacier verglacées et en-gravillonnées ! A des séracs menaçants. Et si on rentrait tout de suite...

Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 mAlpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m
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3 h le réveil, les gens du refuge sont déjà partis à 1 h pour le Mont Blanc par les aiguilles grises. On s'habille et on file vers le refuge d'hiver qui est... fermé de l’intérieur. Quelqu'un a du s'y enfermer pour dormir. On entrouvre comme on peut la porte, et j'éclaire avec ma puissante frontale. S'il vous plait, on aimerait déjeuner et récupérer notre bouffe. 5 minutes de stress et j'aperçois que ça bouge, un type bient nous ouvrir et retourne sur sa couche, houf ! On déjeune aussi discrètement que possible , on fait les sacs et on part. On rejoint le glacier et on commence le sport national de l'envers du Mont Blanc : le contournement de crevasse. Il faut dire qu'on s'en sort pas trop mal !!!

Et on rejoint la base du couloir Est de Quintino Sella.

C'est parti pour un premier rush de 700 m sur les pointes de crampon. Monotone mais on avance, à environ 200 m heure, on es pas des Ueli steck (et pourtant on a presque le même objectif, seule la durée diffère, nous on s'octroie 80 ans pour boucler notre périple !).

Bref : c'est le bon vieux rythme crampon - crampon - piolet - piolet, avec sa variante crampon - piolet - crampon - piolet que nous prenons ! Avec quelques pauses vidéo, spécialement pour vous, lecteur. En haut le couloir d’élargi, mais oh surprise, ça continue de grimper ! Donc on grimpe en laissant le bivouac, au loin , à droite. Voilà l'épaule et le crevassé glacier du Mont Blanc. De grosses avalanches l'ont balayé.

On traverse le glacier, l'objectif est de suivre au mieux la trace GPS qui passe en rive gauche. On traverse les coulées et nous voilà dans les pentes raides de la rive gauche. C'est bien, question crevasse, mais c'est raide. Finalement on décide de basculer au milieu du glacier sur les coulées d'avalanche, ça semble passer. Et zou, bibi en tête, avec pour titre le bizuth suicide testeur de crevasse ! Je m’attelle à ma tache avec succès. L'énorme coulée d'avalanche à bien bouché les trous. La progression n'est pas facile mais on avance. Parfois on fait le point pour se mettre d'accord sur l’itinéraire à suivre. L'avantage c'est que souvent encordés ensemble, on n'a pas besoin de longues discussion pour se mettre d'accord. Dernier louvoiement, dernière crevasse, on quitte la partie crevassée, partie que je craignais depuis la menace du gardien. On est passé !!!

On fait une bonne pause, le deuxième couloir du jour s'annonce ! avec encore 700 m. Anne part devant. Je lma suis et nous passons la rimaye tout à droite sans problème avant de tirer à gauche pour se remettre dans l'axe du couloir. On progresse lentement, le soleil fini par faire son apparition. Quelques rares pauses nous avançons, même si Anne râle, le couloir lui parait plus long que prévu. C'est vrai qu'il est long ! (Ce récit aussi non ?)

Le couloir se rétrécit, la neige devient plus dure, on touche la glace dessous, le col n'est plus très loin. Quelques mètres, le voilà. On sait qu'on va dormir là, il y a juste la place pour deux.

Il fait grand beau on est heureux.

On décide d'enquiller tout de suite avec les deux sommets.

Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 mAlpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 mAlpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m
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On laisse les sacs au col, j'emmène une bouteille d'eau quelques barres du matos et un piolet et on est parti. Anne se lance, il faut tracer dans 20 à 30 cm de neige. Elle se débrouille avec maestria, se jouant de toutes les difficultés. Elle trouve rapidement le bon itinéraire comme si elle était téléguidée !

On passe sur le second col puis au sommet du Mont Brouillard. courte pause avant de repartir vers la point Baretti qui est à Tataouïne ! (bon en fait je viens de regarder, il y a juste 500 m de distance, mais je vous promets que là haut on aurait dit qu'il ya avait 10 km !!!)

Bref on part et Anne continue ses prouesses, un crampon à gauche, un à droite. Chaque fois que je lui suggère un itinéraire, j'ai faux. Je finis par la laisser me guider avec son sens inné de l'itinéraire(moi qui pensais en posséder un...) Elle parviens même à deviner ce qu'il y a derrière une montagne ! On passe des antécîmes. Des arêtes de neige vertigineuses. Mais on avance pour rejoindre la base de la Punta Baretti.

Ça repart un peu raide, par un couloir. De grands pas permettent de rejoindre l'arête et voilà le sommet : Youhou !!! On fête ça dignement, sans trompettes ni cotillons ! Mais on est content. On va pouvoir revenir au col Emile Rey par l'arête déjà tracée : fastoche.

Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 mAlpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m
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Enfin fastoche, c'est vite dit par ce qu'il faut quand même rester vigilant. On opère un court rappel toronnant à la base de la pointe Baretti et on file sur l'arête. On passe les deux pointes non répertoriées, on passe sous le Mont Brouillard et c'est seulement la petite descente sur le col qui nous posera de petits problèmes, des dalles de rochers sous la neige à gérer. Mais aç passe, voilà le bivouac et la pause ? Non, il faut préparer le bivouac et le repas du soir.

C'est là que l'on retrouve notr e belle société machiste et patriarcale : Je m'attelle à la construction du gîte tandis qu'Anne s’occupe du couvert. Je lui crée un petit espace cuisine de moins de un mètre carré (duquel s'il est fait un pas en arrière elle retombe 700 m plus bas sur le glacier du Mont Blanc).

De mon coté, je façonne la chambre, creusant l'arête sur 50 cm et faisant des parois pour nous protéger du vent. Anne m'interrompt régulièrement pour me prévenir d'éviter de traverser la corniche. Mais je suis lancé et satisfait de la tournure du projet : que je nomme Apoutsiak's bivouac's projekt, ça fait plus classe !

Régulièrement, je m'allonge pour vérifier que je tiens (oui parce que c'est sûr, Anne, elle, elle tient large !)

On se fait un petit diner ou j'ai un peu de mal à manger les pattes déshydratée. Je préfère les sprits ! Une tisane et au lit. L'occasion de tester mon matelas rempli d'air et mon super duvet conseillé par Jeff !

Tout de suite, j'ai chaud et j'enlève couche après couche pour me sentir mieux ! Au fond du sac les chaussures sont très désagréables. Je me fais une soirée mp3 tandis qu'Anne ronfle à coté !

Il se met à neigeoté. Pas grave c'est annoncé par la météo et ça devrait s'arrêter... Je emmitoufle sous mon duvet et fini par m'endormir.

Régulièrement l'absence d'air dans le duvet (ou l'excès de CO2 me réveille, j'aère , et je sens qu'il neige toujours. Anne râle régulièrement elle a froid !

Je tente différente solution. La tête dehors, on se fait tremper par la neige, dedans, il faut maintenir une ouverture pour respirer correctement. Mais je dors, par accoup, mais je dors.

Lors de mes réveils, j'essaie de sentir à la main si la neige est arrêtée ou si l'on voit les étoiles, amis rien. Il neige toujours

Nous sommes perdus sur ce col à 4035 m installés sur une petite plateforme de 2 m sur 1 m 50. Avec deux parois vertigineuses de chaque coté. J'imagine un dezoomage géant de notre frêle bivouac vers la terre ! Et me sens alors tout petit, tout fragile !

Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 mAlpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m

J'ouvre les yeux. Il fait jour.

Anne à coté, grelotte, pourtant emmitouflée dans son duvet. Elle a même eu droit à ma goretex par dessus !

Je regarde l'heure : 7 h ! On n'est pas en avance ! Je m'habille en essayant de rester au sec. Tout st blanc, il a neigé 20 cm de neige. Tout a disparu autour du bivouac sous l'épais manteau blanc. Une fois lentement habillé il faut agir. Je mets en route le gaz pour préparer une tisane avec de la neige. Anne me semble avoir passer une nuit passablement mauvaise, alors que, j'ai honte, mais même si je me suis réveillé régulièrement, je pense avoir pas mal dormi. Elle grelote, je me demande si elle va être en mesure de bouger ! Je commence à chercher nos affaires sous la neige, mon baudard, mes gants ! mes crampons. Le vent est là, glacial, il nous amène un peu de neige supplémentaire. Le temps est gris, on sent que le soleil est levé, mais caché, il ne nous réchauffera pas.

Anne fini par s'extirper de son duvet, trempé. Elle grelotte. Je luis fais boire une première tisane, puis une deuxième. Le gaz a du mal à fonctionner, c'est un vielle appareil et le froid le limite dans la puissance On grignote et on continue de ranger.

Anne est congelée, je tente de la réchauffer. Je pense un peu à appeler les secours s'il elle ne va pas mieux, mais elle fini par prendre le dessus.

On discute de la suite, monter au Mont Blanc par le pic Louis Amédée et le Mont Blanc de Courmayeur semble difficile. Reste à descendre, les deux couloirs gravis la veille me semblent bien longs à descendre. Reste à descendre versant Eccles, inconnu pour nous mais sans doute plus court. On consulte la carte, et on décide de fuir par le glacier du Brouillard sous le bivouac Eccles.

Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m

On décolle, on passe la corniche, laissant notre bivouac au dessus. Tout de suite, al neige semble hyper pourri, on s'y enfonce par moment jusq'aux cuisses. C'est raide. Il neige. On progresse. Pente à 50- 55° Neige profonde, croutée, inégale ! Mais on avance. Objectif numéro 1 rejoindre le plat du glacier sous le bivouac des Eccles, de là, on avisera.

On y parvient. Je monte sur une sérac en pente douce et essaie de mémoriser u trajet dans les premières crevasses : but du jeux : traverser le premier champ de crevasse et retrouver la rive gauche et la voir normale de montée au bivouac.

On repart pour contourner deux crevasses en rive gauche, on avance., il ya d'énorme crevasses ,des séracs menaçants, on se sent touts petits. on louvoie, un coup à gauche un coup à droite. Le jour blanc nous empêche d'anticiper beaucoup. Quand la pente se raidi , on hésite on essaie de faire rouler la neige pour voir à quelle vitesse elle chute. Les demis tours s’enchaînent mais on avance. A chaque demi tour, on change de leader, derrière c'est cool, il n'y a pas à tracer ! Anne tente à gauche, elle trouve ça trop crevassé, je pars alors sur la droite. Je vois une crevasse en 3 étages. Je descends, le bâtons dedans, puis le pied, en dessous, se retrouve dans le vide. Je remonte réfléchir les deux pieds au sol (c'est mieux que les pieds dans le vide) Je propose à Anne de la mouliner, qu'elle bourrine la rimaye et je passerais quand tout sera au clair. On hésite et on se dit que peut être plus haut, ça passait mieux à gauche pour rejoindre la voie normale.

On remonte mais le passage envisagé est peu avenant. On décide de tout remonter jusqu'au bivouac des Eccles. Et on remonte. Finalement ça n'est pas si long que ça (on n' a pas tant avancé que ça en fait) Mais en haut il faut se rendre à l'évidence. A cette heure avancée avec de al neige jusqu'aux cuisses, une rimaye peut être infranchissable, ça va peut être être (sans doute) opération impossible

Nous voilà, assis sur la neige à 10 m l'un de l'autre. Appeler les secours ? J'envisage sérieusement cette possibilité. Mais en Italie l'évacuation non sanitaire est payante. J'envisage de mentir (je sais, c'est mal, mais j'ai l'honnêteté de livrer toute ma réflexion du moment) et de prétexter une entorse. Le pire c'est que ce matin, si Anne était restée dans le même état, j'aurais appelé sans état d'âme. Mais là, on est coincé comme deux cons sur ce glacier méga crevassé sans parvenir à trouver la sortie ! Et puis, pas classe de finir une course en hélicoptère, est ce que ça la valide ? Et Anne va t'elle accepter de mentir ? Peut être est ce à moi de mentir, je boite un peu, hélicoptère, hosto, radio, rien de grave (forcement il n'y a rien à voir) et hop, on est dehors. (puré il y a des procès en France pour usage abusif des secours. Et là, on est en danger ou pas. On pourrait toujours nous rétorquer qu'on a qu'à rebivouaquer, on a de la bouffe et on sait faire. Ouai, mais Anne, je ne pense pas qu'elle supporte un second bivouac dans elle froid, la nuit d'hier l'a déjà bien entamée ... Et on est sur un gruyère plein de trou, pas l'endroit idéal pour se regrouper pour un bivouac.

Bon l'assurance CAF prendrait en charge l'intervention, à moins que ...

Pourtant ça doit être sympa de descendre en hélicoptère le glacier du brouillard (dernière réflexion faite à postériori !) Puis on serait vite à la maison !...

Bon, on décide de retenter par le bas, et zou, on redescend. On commence à connaître par coeur la zone. Et on arrive à ma crevasse. Il ne faut pas hésiter, je mouline Anne, elle passe la triple crevasse assez facilement. A mon tour, délicatement je pause les pieds sur les frêles lèvres de la goulue (oui, parce qu'elle a l'air goulue) je finis par passer ! Ouf, on continue. Mais à chaque changement de pente apporte une surprise, souvent mauvaise. Il faut louvoyer, revenir en arrière, contourner, se faire extrêmement léger. Deux crevasses parallèles, Anne progresse lentement, stressant. un pied dans le trou, elle ne scille pas. C'est bizzard, on s'est habitué au danger et on avance prudemment mais sans trop de peur. Elle passe, ensuite, si tout va bien on va pouvoir longer la rimaye et rejoindre la voir normale d'Eccles. Ca passe. Je n'arrive pas à y croire et m'attend à voir un nouvel obstacle se présenter devant nous ! Mais non, tous les feux sont au vert ! Enfin , on va pouvoir descendre. Je crois qu'on a mis près de 5 heures à descendre 400 m !

Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 mAlpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m
Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 mAlpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m
Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 mAlpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m

Pause après ces émotions. Je fais part à Anne de mes réflexions. On poursuis sur le glacier suspendu en dévers et raide. Je déteste marcher en crabe, pourtant il le faut. On repart dans un couloir raide pour rejoindre le plat du glacier. A présent nous disposons de mon fichier GPS qui nous permet de progresser sans trop d'hésitation Le plat est court. On retrouve une zone avec des crevasses et un peu de glace. C'est toujours un peu raide, ça doit être ch... de monter à Eccles par là ! Mais il le faudra bien, un jour ...

Derniers névés, on quitte le glacier, voilà le refuge Monzino.

On emprunte le sentier et on rejointe le refuge. L'aboiement du chien du gardien nous annonce. Nous passons 1/2 h à papoter avec lui, moment sympa. Avant de redescendre. Mais cette course ne sera jamais terminée, reste une Via Ferrata "toutdanslesbras) à se taper. L'équipeur a eu l'idée de mettre des barreaux bien régulièrement sauf à certains endroits ! Bref, il faut rester concentré !

Voilà le sentier. Enfin, on progresse tranquillement, la voiture n'est plus loin. J'ai Anne dans les pattes, ça n'est pas pour rien qu'on l'appelle Duracell ! Elle faisait moins la fier ce matin (ben oui, c'est comme une pile, quand il fait froid, ça marche moins bien !) Je sens que si elle passe devant, elle me largue en deux seconde.

Retour, les ponts, et la voiture enfin.

Suis heureux de cette belle aventure, et un peu déçu de ne pas avoir sorti le Mont Blanc par Amédée, je sais qu'il faudra revenir (sans doute par Eccles cette fois ci) pour finir le "travail" il nous faudra encore 3 jours !

Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m
Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m
Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m
Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m
Alpinisme : Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m

Vidéo : alpinisme - Mont Brouillard 4069 m - Pointe Baretti 4013 m

Apoutsiak — alpinismevidéo - Les vidéos d'Apoutsiak

par le refuge Gonella

retour par le refuge Monzino

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Montée à ski (petite erreur en ce moi de mai si sec...)

 

Traversée Aiguille du Jardin, Grande Rocheuse, Aiguille Verte

par le couloir armand Charlet et le couloir Whymer

 

23 h de course ! Presque un record pour moi, j'ai déjà passé 24 h sur la Dent du Géant !

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Topo

 

De Chamonix emprumpter le train du Montenvers (35 € aller retour) ou y monter à pied, c'est plus classe !

Du montenvers, 1913 m prendre le sentier qui descend vers la vire des guides, puis les Echelles pour trouver la mer de glace vers 1750 m.

remonter la mer de glace au mieux et gagner la jonction entre la mer de glace et le glacier de Leschaux.

 

rejoindre le pied des échelles des Egralets (2230 m) et les gravir (via ferrata expo !)

Du haut rejoindre la morraine du glacier puis le refuge du Couvercle 2687 m

 

Aiguille du Jardin

Remonter les pentes du glacier sous le mointe, l'évêque puis la Nonne passer sous le couloir Whymper et rejoindre le pied du couloir Armand Charlet (3500 m). Passer la rimaye au mieux (une rimaye se passe toujours au mieux, et pour nous, au mieux, c'était plutôt à gauche, pour le reste, elle était peu engageante...)

Remonter le couloir, 500 de long 50° de moyenne, quelques étroitures sortir au col Armand Charlet à droite 3998 m (c'est plus alléchant à gauche mais après, c'est plus long, ce point a été testé et validé par le petit alpiniste !)

Du col, remonter la pente de neige en suivant l'arête puis gravir le bastion rocheux en face. Une dernière pente de neige ramène au sommet 4035 m

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Traversée

 

Du sommet revenir au pied de la pente de neige finale. Possibilité de réaliser un rappel (hyper coinçable) qui évite une désescalade périlleuse. De là on retrouve la pente de neige que l'on descend. Un rappel (60 m) ramène dans le couloir Armand Charlet que l'on peut gravir à gauche pour rejoindre l'arête. En suivant l'arête de neige globalement plus facile (45 50° tout de même) on rejoint le sommet de la Grande Rocheuse (4102 m... comme la barre des Ecrins) De là descendre versant Whymper 7 ou 8 m on trouve un relais équipé pour les rappels. Le rappel se termine dans la face ouest (pas de relais en bas, un poil merdique) traversée à gauche pour rejoindre le col de la Grande Rocheuse. Puis par l'arête classique de la verte venant du couloir Whymper rejoindre l'Aiguille Verte 4122 m.

Retour au col. Le premier rappel est un peu caché dans les premiers rochers en rive gauche. Tous les rappels sont en rive gauche sur les 2/3 de couloir (rappels de 60 m) basculer alors dans les « goulottes » rappels à gauche et à droite. Le dernier rappel permet de passer la rimaye du Whymper. Descente au refuge puis au Montenvers par l'itinéraire de montée.

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Récit

 

C'est parti pour de nouvelles aventures avec Anne.

Nous nous retrouvons dans la voiture avec Anne. Hésitation sur le choix de la course : Obergabelhorn face nord ou traversée Aiguille du Jardin, Grande Rocheuse Verte. Nous décidons de commencer par la seconde solution , la descente de l'Obergabelhorn devrait être plus rapide et nous permettrai d'avoir plus de temps pour poser Anne à la gare Dimanche soir...

Chamonix, sacs vites faits et biens chargés. Rappel de 60 ski, matos bouffe et gamelle... Lourd. Train pour le montenvers, on est les seuls à ski... Et si on avait fait une erreur. Anne se rend compte qu'elle a oublié ses lunettes de vue, son descendeur et une polaire. Ca commence bien. Rien d'indispensable...

 

On pique nique en haut, au Montenvers, et c'est parti ! Bon, il y a peu de neige en cette fin mai, en tout cas moins qu'en Juin 2013 !!! Plus d'un mois de retard. Alors les skis... Descente aux échelles, descente des échelles, remontée du glacier on parvient à mettre les skis sur le replat. On skiera sur glace. En cherchant en rive droite et après un cours déhcaussage ça skie en continue jusqu'au glacier de Leyschaux. Là il faut baculer à pied pour traverser la haute morraine qui se dresse devant nous. On croise une cordée avec guide. Anne se croute, je fais de même deux minutes après, ben oui, il y a un peu de glace. Ils ont du nous trouver de sacrés pieds nickelés avec nos skis et nos figures. Après la morraine, il faut se rendre à l'évidence : impossible de trouver la moindre langue de neige sur le glacier de Leyschaux et impossible de gravir le glacier de Talèfre par la pierre à Béranger : il n 'y a plus de neige !

 

Direction les Echelles, c'est long et rocailleux, peu pratique avec nos chaussures de skis et nos sacs bien remplis. Pied des Echelles. On décolle. Les premiers passages sont bien vertigineux... Gazeux à souhait.

Un peu de stress, pas mal de concentration, ça passe. De grands alpinistes comme nous impressionnés par un passage rando pour monter à un refuge...

Bref on grimpe, on croise une marmote, on remet les skis et on arrive au refuge du Couvercle qui est visiblement ouvert … Damned. On a porté toute la bouffe et le gaz pour rien !

 

Je pause mes affaires sur une table dehors. Un type patibulaire se retourne... « Guillaume  ?» me lance t'il... Je balbutie "blpblp"...   lui :  « Guillaume Ledoux » Son accent russe est à couper au couteau (en fait il n'est pas russe) « Oui »réponds je. Et il m'explique qu'il est alpineiss de camp2camp, et qu'on a failli faire des courses ensemble, qu'il m'a reconnu grâce aux photos sur le blog. Nous sympathisons, discutons chiffons (ou plutôt montagne, il sort de la goulotte Naya !!!) Et une fois de plus c'est prouvé : je suis une star... notamment au refuge du Couvercle !

Je rentre dans le refuge pour m'annoncer. Le gardien me demande qu'elle course nous objectons, je lui répond l'aiguille du jardin et la traverséé. Un « Ouh là ... » conclue ma phrase « Vous n'êtes pas rendus ! »

Flûte, moi qui pensai que c'était en bonne condition. Apparement des gars on passé un bon moment sur la traversée des courtes gavée de neige. Un long nettoyage de corniche sur les arêtes nous attendrait !

Bon, on en reste à notre activité favorite : Fonte de neige rangement et préparation de la bouffe. Le gardien, sympa nous a fait payé le tarif refuge d'hiver vu que nous pensions que c'était le cas !

 

Et hop; 8 h 40 du soir, au dodo, réveil à minuit, c'est tôt... mais c'est la Verte !

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Minuit. Dring. Bon on est déjà réveillé car comme à chaque fois, il ya des gens qui se lèvent un quart d'heure 20 minutes avant l'heure officielle et ils font toujours du bruit avec leurs sacs plastiques !

On déjeune et on part les derniers, il y a 5 autres alpinistes sur la verte par le Whymper : on gars en solo et 2 cordées, tous à pied.

 

Nous on est à ski. Perso, j 'ai mis les couteaux. Sachant qu'Anne est une pro du sans couteau, je la laisse décider. 5 minutes après elle me reproche de ne pas les avoir mis... Mais d'habitude elle ne les utilise pas...

Ca grimpe, on est derrière une cordée dont le second est un peu à la peine. Ce sont les gentils d'hier qui se sont occupés de notre eau. Anne a la bave au lèvre; J'essaie de suivre. Je sais qu'il faut tenir l'horaire : objectif : descendre avant 14 h ! On progresse mais c'est long, il ya près de 800 m jusqu'à la rimaye. On finie par larguer la cordée. Au loin, le gars en solo est déjà à la moitié du couloir. Je sens que ce gars là, il va terminer la course de nuit, sans voir la vue !!! Nous passons sous le Whymper et nous retrouvons sous le couloir armand Charlet. On pause les skis et ongrimpe à la rimaye.

 

Au fait, elle passe où cette rimaye...

 

On part à droite, sa gueule béante nous surplombe de 5 ou 6 mètres, en continue jusqu'au Rocher. Anne envisage de passer un passage surplombant mais moins large. Je lui fais pars de mes doutes. Ca sent le but, un an après avec Jeff, au même endroit mais pas pour les même raisons. Ouhaou la loose ! On part à gauche, il semble y avoir un passage. Anne progresse délicatement. Elle s'élève. Les piolets crisses, les frêles crampons peinent à trouver une zone solide où se poser. Elle passe. En second c'est toujours plus facile, d'autant plus que je possède les quelques décimètres de plus nécessaires pour trouver un ancrage solide. Et notez que c'est important d'avoir des ancrages solides car je possède également quelques kilogrammes de plus nécessitants de tels ancrages, qui, si ces derniers n'étaient pas présents, projeterai mon corps dans la sombre guele du monstre. Bref, on est passé. Une grande pente de neige s'étend dans le faisceau de nos frontales.

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Et c'est parti pour 500 m de couloir , un poil monotone, mais le couloir est plus sympa que le Whymper, il y a quelques étroitures, un poil de glace par endroit, pour le reste, il est en bonne condition.. Arrivés en haut, hésitation, on laisse le premier couloir à droite, peu avenant, puis le second, mieux mais pas parfait, pour finir à gauche. Et, mais nous avons eu une idée topissime, il nous suffit à présent de traverser en contournant un gros gendarme pour rejoindre le haut du couloir de droite... Dans du rocher pourri, aux prises solides rarissimes, nous traversons. Anne devant. Moi ensuite. Parfois, je me demande comment elle a fait pour passer, n'ayant pas vu par où elle était passé. On fini après un long moment à avoir contourné le gendarme. Ce fut long, très long. L'attaque d'une belle pente de neige, ambiance magique, sauf que le relai est balayé par les vents et que je suis congelé. Et la congelation est lente, comme la progression d'Anne.

 

C'est mon tour. Le glaçon que je suis peine a retrouvé son état de marche puis se lance. Je rejoins Anne sous le bastion final. Elle repart, bille en tête. Beaucoup de neige comme annoncé. Travail de terrasement pour dégager les prises. Ca grimpe. Voilà mon tour. C'est plus facile, les prises sont dégagées, mais je progresse lentement, assurant chaque mouvement. Dernier relais, dernière arête Anne exulte au sommet, de là où je suis c'est superbe. On y est ! Je parcours les derniers mètres, nous y voici, on est hyper en retard. Tant pis, on devra attendre le regel du soir pour attaquer la descente du Whymper. Ca nous permettra de gravir la Verte tranquille …

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

On redescend la dernière pente et on décide de faire un rappel pour éviter la désescalade. Le rappel se passe, torronne un peu, je rejoins Anne, rappel la corde... qui se coince. Anne ne me laisse pas le temps de remonter, elle est partie. Elle ahanne et parviens à remonter les 15 mètres. Elle décoince le rappel pour s'en faire un petit. Dans le mouvement on a du encore perdre une petite heure... (apparement le coinçage de corde à cet endroit est un classique) Dans l'exercice elle a perdu son altimètre suunto jaune auquel elle tient vraiment (si quelqu'un le retrouve...) On fil rejoindre le col d'où l'on tire un rappel de 60 mètres versant Talèfre. La corde se met à torronner pas mal et on perd du temps. On reprend alors le couloir et nos traces pour retrouver l'arête et, relativement rapidement le sommet de la Grande Rocheuse, la mal nommée, le sommet de ce coté, est entièrement neigeux !

 

Anne découvre le rappel qui permet de descndre vers le col. Et zou, c'est reparti. Elle devant. Moi ensuite. Je décide de m'arrêter dans l'axe de la corde pour la rappeler. Hyper dur.. Anne me rejoint et à deux , avec de grandes difficultés nous parvenons à récupérer celle ci.

On traverse vers le col et la pente finale de l'aiguille Verte où nous arrivons un peu entamé. Et comme toujours aujourd'hui il fait froid. Impossible de rester pour se réchauffer. On décompresse un peu reste à gérer les rappels du Whymper et vu que c'est ma troisième descente, on ne part pas dans l'inconnu. Je donne quelques consignes à Anne concernant l'emplacement des rappels et c'est parti. On trouve le premier un peu caché... mais je le savais !

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Malheureusement, la corde torronne, je ne sais pas si c'est le demi cabestant d'Anne ou l'âge de ma corde. Mais on perd du temps. Au départ c'était un rappel sur deux. Mais sur le bas c'était presque à chauqe rappel. La galère ! Il fait froid à attendre au relai. Il faut rester concentré lors de l'installation du rappel. Il faut rappeler la corde ce qui tue les épaules (mais réchauffe), limite tendinite... Nous sommes dans le brouillard, puis dessous. Coucher de soleil léger, masqué. Dernier rappel, rimaye merdique, la corde qui fait encore des siennes, j'ai froid. La luminosité a baissé. Je descends dans la rimaye avant de basculer sur la lèvre avale délicatement. Je rejoins Anne, on rappelle une dernière fois la corde. Il fait presque nuit et le brouillard est là. On love la corde, et on rejoint difficilement nos skis dans une neige mouillée ou l'on s'enfonce jusqu'aux cuisses. Il se met à neiger dru, il fait nuit. On rallume les frontales.

 

Je passe devant. Anne a du mal. Visibilité réduite, ski difficile dans cette neige soupe de qualité internationale ! C'est toujours mieux qu'à pied. Au début on vire en conversion. Puis je tente le virage chasse neige. Anne est prudente derrière. Je l'entends raler c'est quelle est vivante, me dis je. On poursuis, la neige devient meilleur. Il neige toujours, dans le faisceau de la frontale, on ne voit que ça, il y a déjà 10 cm de peuffe sur fond sans consistance. On skie en parallèle de la trace de montée, souvent en traversée. Soudain j'entends un cri. C'est Anne, elle est tombée. A moitié dans une crevasse. Je remonte à elle et l'aide à sortir son ski, qu'elle déchausse et que je récupère. Puis elle bascule pour se sortir de cette mauvaise passe. Nous boirons donc le calisse jusqu'à la lie ! On repart, j'ai entendu un gros bruit mais ne sait ce que c'est vraiment. On poursuit, 5 minutes plus tard, un éclair énorme nous ébloui, le tonnerre quasiment synchrone, une sorte de Grand blanc juste devant les yeux . Stressomètre au maximum. Gestion du stress au maximum également. Ca a du tomber sur l'évêque ou la Nonne me dis je. De toute façon il faut descendre. 5 minutes plus tard, rebelote, mais en un peu moins fort, on sursaute bien quand même. Chacun sait qu'il a deux piolets judicieusements rangés commes des paratonerres sur son sac à dos.

J'ai l'impression d'être une brochette attendat son tour...

 

Descente plus raide, je me lance dans des virages, me méfiant des ce qui pourrait être une crevasse. On poursuit à flanc pour la dernière combe. La neige est hyper soupe et je plante les skis dedans en ayant du mal à les ressortir.

Il me semble voir le rocher du refuge. Mais ça reste assez confus. On retrouve le refuge d'été.

Puis le sentier. Je déchausse pour les derniers mètres, j'arrive au refuge d'hiver, 23 h 21, un gars m'ouvre la porte... Je lui mets le spot de ma frontale en mode XXXL dans la tronche pour le calmer ! Il est étonné, pas tant que moi. Je rentre mes skis mes bâtons. M'enquiert de savoir si des gens dorment. En fait il ya juste deux randonneurs en goguette. Je m'affalle sur une chaise. Il me demande des infos sur notre course et me file à boire. Ce que c'est bon. Je grignotte 3 coquillettes au sens strict du terme. Anne avale le reste.

Je me change avant d'aller me coucher

Quelle journée

Le vent tape dans le refuge. La neige fondue raisonne en coulant goutte à goutte sur celui ci, ambiance de fin du monde, mais nous sommes à l'abrit !

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
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Je cauchemarde de la descente, des vires enneigées, des échelles des Egralets verglacées, des rochers humides et glissants.

 

8 h, j'ouvre un oeil, le toc toc des gouttes sur le refuge n'annonce rien de bon. Je me lève, en fait, il fait grand beau ! C'est juste la neige qui vient taper le toît de la batisse.

On déjeune tranquillement avec le reste de nos vivres de course et on quitte le refuge vers 9 h sous le soleil et sur les 20 cm de poudre tombés hier. Malheureusement, la couche masque les obstacles ,et Anne débute la descente par une belle chute due à une grosse touchette.

De toute façon, la partie ski ne dure que 5 minutes, nous voyons au loin nos randonneurs nous observer. On déchausse et c'est parti pour de la rando obélix, c'est à dire avec un gros Menhir dans le dos. Avec mon poids faut peut être que j'envisage d'acheter des brais aux lignes verticales : ça aminci parait il.. Anne file devant, elle ne change pas ma Duracell. Derrière, je flane à regarder le paysage, les chutes de pierre sous l'aiguille du Tacul, les marmottes voraces, les chamois anxieux.

 

 

Voilà les échelles, je sens Anne inquiète. Je passe devant, ouvrant la voie, mais il n'y pas grand chose à ouvrir, suffit de suivre les portions de métal. Staline , voilà mon nouveau surnom. Nous progressons délicatement, nous savons que les passages délicats sont en bas. Anne râle, elle déteste ces portions exposées, elle n'a pas le mousqueton assez large, bref rien ne va ! Les marches écrasées par les chutes de pierres successivent, sont complètement inclinées, ne laissant qu'une faible surface pour le pied et une faible confiance à l'alpiniste. Le sac menhir nous tire en arrière vers le vide, les bras tétanisés sur le métal rouillé. Les muscles saillissent ! Le passage délicat est là. J'utilise discrêtement ma vache pour vaguement sécuriser mon passage, les deux pieds sur une petite marchette, le corps au dessus du vide. Ca passe, Anne me suit. Dernières échelles, tout se passe bien. Nous voilà sur le plancher de Leyschaux, à nous la bonne vieille cailllasse.

 

Pour le retour nous suivons les cairns qui nous ramène à proximité de la mer de glace. Je décide de couper dans la morraine pour pouvoir mettre les skis, et ce qui fut dit fut fait. Pour le reste : ski sur le glace bien bosselée, bien désagréable, ça en met plein les cuisses ! Anne peine une fois n'est pas coutume dans cet exercice de bourrin. Je fais régulièrement des pauses. Nous rejoignons la rive droite de la mer de glace et son torrent qui sert de terrain de jeux aux alpinistes débutants. Ils nous regardent éberlués avec nos skis alors que l'été est déjà installé. Mais nous progressons vite. Court déchaussage pour passer par le torrent. Descente sur de la glace un peu raide mais bien vive. N'ayant pas sortis les crampons, je vois des guides aspirer à ce que nous nous vautrions pour montrer à leur cleint ce qu'il ne faut pas faire... Mais notre technique bien qu'imparfaite nous permet tout de même à franchir l'obstacle. Encore un peu de ski, encore un peu de marche et voilà les échelles. L'effort est dur après ces deux journées de montagne. Le souffle est court. En haut trailers en goguette hésite à se lancer dans la descente. Un seul tentera l'expérience des échelles. Pour eux ça restera l'exploit, pour nous il est plus haut, à chacun son Everest !

Encore quelques centaines de mètres. Anne et partie devant. Nous commençons à croiser des touristes. Voilà le train, celui de midi 30 , un peu d'attente, juste le temps de refaire son sac et nous voilà en direction de Chamonix avec un programme en étapes :

 

1°) mettre tout dans la voiture

 

2°) traverser en voiture de Chamonix à Zinal

 

3°) Refaire les sacs

 

4°) Monter à la cabane du Mountet

 

La journée va être longue

 

à suivre

Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper
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Alpinisme : Traversée Aiguille du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte - par le couloir Armand Charlet et le couloir Whymper

Ski de Randonnée : Pigne de la Lé 3339 m - Pointe de Bricola 3658 m

Apoutsiak — Ski de randonnéealpinismeValaisLes 100 plus bellesArolla
Ski de Randonnée : Pigne de la Lé 3339 m - Pointe de Bricola 3658 m

Le Pigne de la Lé est à mon avis l'un des plus beau belvédère des alpes !!!

 

Topo

 

Montée à la cabane de Moiry depuis la Forclaz (les Haudères – val d'Herens)

 

De la Forclaz 1727 m remontéer le sentier qui rejoint les « pioches » que l'on suit jusqu'au hameau du Tsaté. Rejoindre alors le Liapey d'Enfer puis le col du Tsaté

J'ai fait un passage vers la pointe du Bandon 3064 m que l'on rejoint par un couloir raide (45°) puis une arête cornichée qui devient mixte sur la fin (pour mémoire je me suis arrêté 20 m sous le sommet avant le mixte)

Du col du Tsaté basculer versant Est jusqu'au lac de la Bayenna et gagner le versant ouest de la moraine gauche du glacier Moiry. Remonter dans ce vallon jusqu'au point 2687 m puis redescendre sur le glacier. Attention à se placer ni trop près des séracs en amont, ni trop près des crevasses en aval...

Traverser le glacier et rejoindre les pentes raides à droite de la cabane puis par une traversée Expo rejoindre celle ci – cabane de Moiry 2825 m

 

Pigne de la Lé 3396 m

 

De la cabane de Moiry : traverser au Sud Est (pentes raides est expo) pour rejoindre de larges névés. Les remonter pour rejoindre ka base de la face Nord Ouest du Pigne. Longer la base en direction Sud et contourner l'éperon Sud Ouest du Pinge et remonter les pentes terminales . Vue *****

 

Pointe de Bricola 3658 m

 

Redescendre les pentes terminales du Pigne jusqu'à 3300 m environ. Longer la Base des Bouquetns et traverser en direction de la Pointe de Bricola. Arête finale en mixte facile, je me suis arrêté au « Dôme »

 

Descente : par le même itinéraire

Ski de Randonnée : Pigne de la Lé 3339 m - Pointe de Bricola 3658 m
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Récit

 

Impossible de trouver un partenaire pour cette fenêtre météo. Les partenaires habituels sont tous occupés et les posts sur skitour et camptocamp ne mordent pas. Pourtant elle est là cette fenêtre, je la lis sur les site météo et je la sens.

Je me résoud à partir seul.

 

A 9 h 30 , je suis à la forclaz, ski sur le sac pour une grosse centaine de mètres de portage. Puis du ski, d'abord en évitrant l'herbe puis plus facile. Je remonte les pistes pusi bascule en esperant me trouver dans le bon vallon. La météo est maussade, il fait gris, la neige fait même sont apparition. J'inspecte régulièrement la carte et le GPS, je veux éviter de me trouver dans le mauvais vallon...

Les nuages se lèvent un peu pour que je le vois : LE col ! Je gravis les derniers mètres.

Au col je suis accueilli par des bourrasques de neige. Je me suis prévu une petite option sans sac : la pointe du Bandon : 200 m de déniv fastoche. Je laisse skis et sac au col et attaque un couloir un peu raide. Un peu raide, c'est un pléonasme : il est RAIDE. Et je suis monté light : les crampons sont dans le sac, le piolet est dans le sac. Neige béton, dur d'enfoncer les chaussures. Je commence à regretter de ne pas avoir pris mon matos. A aucun moment ça ne se couche. Je sens que la descente va être également galère... J'essaie d'emprunter l'itinéraire qui me semble le plus propre, pas évident. Enfin , ça se couche. Une corniche, je me tiens à l'écart. Plus loin il ya deu mixte, gavé de neige fraiche. Je décide de m'arrêter là, j'ai déjà assez joué.

Demi tour, descente raide, concentré je progresse vers le bas. La neige est toujours aussi dure. Le prochain coup : je passerais en crampons : confort.

Voilà le col, je rechausse les skis et file. Je rejoins le lac de la Bayenna sous la neige puis le vallon morrainique. Je remets les peaux et c'est reparti. J'ai tendance à passer par la morraine pour voir le passage qui permet de gagner le glacier, mais il est loin. La visibilité est réduite, jour Blanc, désagréable, je déteste ! Un petit col, ça redescend doucement, mais pour rejoindre le glacier , la pente est raide, et je n'y vois pas à 10 m. Le relief est absent. Je finis par passer, pas très élégamment... Petite pause avant de traverser sous les magnifiques mais mençants séracs. Je me tiens à distance et file.

Dernière pente, raide et en neige plutôt dure. Puis traversée expo pour gagner la cabane.

 

La porte s'ouvre.

Tout est nickel, il y a même du gaz mais je ne parviendrais pas à l'alluimer (je vous l'ai déjà dit que je n'étais pas doué)

Pour le bois, le souci, c'est qu'il n'y a qu'une feuille de papier journal bien humide... Il va falloir être bon, une fois n'est pas coutume... Je joue les bucherons pour fabriquer du petit bois. Premier essai, le papier journal, trop humide se consumme. Seconde tentative avec du PQ, ça prend, grande est am joie. Et c'est parti pour une soirée neige et flotte ou l'objectif principal est de transformer l'un en l'autre... Entre deux je mange, puis file au lit, pour une nuit méga fraiche . Le thermomètre de la Suunto a enregistré 4°C7 dans la cuisine le matin alors qu'elle avait chauffé la veille !...

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Départ au lever du soleil, magnifique, départ comme je les déteste, avec une traversée expo sur une neige verglacée par la nuit. Ca passe, je remonte les névés raides, l'avantage, c'est que c'est moi qui fait la trace, alors c'est à ma guise. La poudreuse fait son apparition un peu au dessus. Elle a l'air délicieuse, mais il va falloir la tracer. Car il n'y a personne dans le Vallon de Moiry aujourd'hui !

Je contourne la base du pigne et remonte vers le sommet ! La vue est magnifique : l'Obergabelhorn, le Zinalrothorn, le Weisshorn, au loin on voit le Cervin et le grand glacier de Moiry.

 

Il faut filer, vers la pointe de Bricola, courte descente, je remets les peaux, et ça repart dans la poudreuse à tracer. Je trace loin des crevasses, ou au mieux. La find de la montée est longue, un vilain faux plat sans fin. Voilà un Dôme, si ça n'est pas la pointe de Bricola, je décreterai que c'est le Dôme de Bricola. Déjà les lenticulaires sont sur le Grand Cornier, annonçant la fin de la fenêtre météo. Et c'est parti pour la descente. La poudre est parfaite, légère. Au loin , les 4000 se couvrent. Le passage raide à proximité de la cabane est en neige dure, vu l'expo, je reste prudent. Je remets les peaux pour remonter sur la moraine en rive gauche du glacier. Puis nouvelle descente pour retrouver le pied du col du Tsaté. Reste 4000 m. J'ai oublié un truc pour cette sortie : La crème solaire. Je sais que je suis crâmé, je le sens. Je subis un peu ces 400 m ! Je trouve une trace de montée, étonnant, je la suis, trace typée Suisse tendance dré dans le pentu. Et quand on a moins de guibole, c'est un peu dur, mais c'est toujours mieux que de tracer...

 

Voilà le col, le ciel est devenu tout gris. Descente dans le Val d'Herens au mieux, parfois trop palt, il faut pousser sur les bâtons. La neige est transfo, parfaite pour une fin mars !

 

Je déchausse et mets les skis sur le sac pour un e courte descente jusqu'à la voiture, où j'arrive crâmer dans les deux sens du terme !!!

Les 5 plus belles arêtes des Alpes

Apoutsiak — alpinismehumeur

La semaine dernière, je me suis offert le livre de Stéphane Maire "Alpinisme en Suisse"

Dans la page consacrée au Blüemlisalphorn il évoque les arêtes qui mériteraient la palme de plus belle arête des alpes.

 

Fan de ces traversées aériennes, je me suis dit que ça pouvait être un nouveau jeu intéressant

 

Alors, les nominées sont :

 

Parcourue avec Laurent en 2006, superbe arête !

arête et corniche de bionnassay

arête et corniche de bionnassay

Traversée Est Ouest, entre ciel et terre.

Traversée réalise en avec Helmuth et Jean-Marc 2007

 

Liskamm traversée

Liskamm traversée

L'arête est très effilée mais moins longue que les deux autrs courses.

Nous l'avons allongée : en partant du Piz Argient et en poursuivant par le Piz Zupo et les terrasses de Bellavista : plus de 3 km d'arête magnifique !

Traversée réalisée en 2014 avec Anne.

 

Entre les Piz Palü

Entre les Piz Palü

  • Les Arêtes de Rochefort

Que je n'ai pas (encore ) parcourues. A faire dans le cadre d'une traversée Rochefort Jorasses (projet ajourné en 2014 du fait d'un souci de conditions...)

 

 

Arête Rochefort Jorasses

Arête Rochefort Jorasses

  • L'arête Blüemlisalphorn Morgenhorn

Après la jolie face Nord du Blümelisalphorn

Itinéraire que j'ai en tête depuis quelques années

 

 

 

J'ajouterais à cette liste :

 

Sans doute plus aisée, plus classique, mais réellement belle

De nombreuses ascensions par un peu tout les versants (voie Normale, arête Mettrier, couloir Est...)

Traversée des Dômes de Miage : l'arête

Traversée des Dômes de Miage : l'arête

 

A vous de compléter cette liste...

Alpinisme : Triangle du Tacul - Goulotte Chéré

Apoutsiak — alpinismejeffMassif du Mont Blanc

Ma première voie dans le triangle du tacul

Avec une météo plutôt capricieuse (comme souvent cette année !). Jolie goulotte pour faire chauffer les mollets. Heureusement, on y trouve de rafraichissantes spindrifts !

 

 

 

Vidéo

Topo

Descendre de l'aiguille du midi au refuge des Cosmiques (ou au col du Midi si l'on y dort pas !) rejoindre le pied de la goulotte. De là remonter cette goulotte (évident) bien marquée à droite du triangle du Tacul !

D 4 II P3

 

 

Carto fichier GPS

Fichier GPS au format GPX

Récit

 

Maudit, je suis maudit, ça fait 3 semaines que c’est le grand beau, voilà que mon week end dispo arrive, et ils annoncent du moche.

Au départ, Jeff voulait m'emmener faire l'Innominata au Mont Blanc, je luis annonce que je suis plus intéressé par la Blanche de Peuterey ou l'arête du Brouillard, deux itinéraires qui rapportent plus au chasseur de 4000...

En début de semaine, la météo s'annonçant moyenne sur le Mont Blanc et meilleur en Valais, je propose l'Obergabelhorn ou le Zinalrothorn.

 

 

Mais la météo s'assombrit

Je connais Jeff, et je sens la proposition de goulotte au Tacul.

 

Bim, bonne pioche, il me propose la Bodin Afanasieff... Connais pas. Au départ je pensais que c'était à droite de la Chéré (ben oui, je connaissais pas) mais en cherchant dans le Damilano, je me rends compte qu'elle est toute à droite de l'épaule du Tacul. Superbe itinéraire, bien engagé, Ca me plait !

 

Rendez vous est pris à 16 h ce Vendredi pour prendre la benne. Après un footing matinal avec ma dulcinée, je rejoins Chamonix. Un coup de benne plus tard, nous voilà à l'aiguille. Temps (très) mitigé ! On s'équipe devant les touristes (classique) et on décolle sur l'arête. Toujours aussi effilée, c'est sûr que pour les débutants, elle peut être impressionnante !

Une arête plus tard, un petit plat plus tard et une courte remontée (mais à fond, je suis avec Jeff, on arrive au refuge essoufflés (26 minutes tout de même, c'est le GPS qui l'a dit ! ).

Bon accueil, il y a la un groupe en partance pour le Mont blanc (ils vont butter) et un guide et ses deux clients Belge en cours d'acclimatation pour le même Mont blanc la semaine prochaine.

Petite sieste pour Jeff, je bouquine et délicieux repas (lasagne) avec Rab de dessert !!! en compagnie du guide et de ses deux Bruxellois. On a passé une excellente soirée !

Cordée de guide et des deux belges le matin en direction de l'arête des Cosmiques

Cordée de guide et des deux belges le matin en direction de l'arête des Cosmiques

Nuit difficile, le vent qui frappe le refuge, la chambre est froide, les éclairs qui éclairent la fenêtre... ça ne sent pas bon. Je me lève à minuit... ciel étoilé, on voit la vallée... Miam !

Je me recouche, dors par intermittence...

4 h 45, Le réveil de Jeff sonne. On se réveille difficilement. Direction le petit dej, son pain croustillant et son Nutella, j'en fais discrètement une orgie ! Bon, tout n'est pas rose : dehors, la visibilité est nulle, il neige et les flocons voyagent à l'envers : du bas vers le haut ! Quelqu'un aurait il retourné le refuge cette nuit ???

Il y a 20 à 30 cm de poudre légère. Et ça continue de tomber ! On décide de se recoucher... Jeff me réveille à 8 h 30.

Le brouillard est tombé.

On part pour la Chéré (Ben oui, pour la Bodin Afanassieff, il y avait le risque d'errer au sommet du Tacul dans le brouillard sans compter la neige fraiche tombée... pas top !)

La gardienne : vous avez des masques ? Jeff répond que oui... Je sens qu'on va manger de la poudreuse !

Sommet de la Goulotte Chéré

Sommet de la Goulotte Chéré

9 h 11, on quitte le refuge, derrière la cordée Franco Belge qui file vers l'arête des Cosmiques bien platrée. Visibilité corrrecte pour le moment. on descend vers le col du Midi puis on avance vers le Tacul. Les nuages nous dévorent. Visibilité 20 mètres. Jeff progresse lentement (ça change !) on aperçoit une ombre grise, sans doute la rimaye.

Pause sous la rimaye, on laisse les sacs et on essaie de repérer le départ de la goulotte à l'occasion d'une éclaircie. C'est bon ! Jeff part, rimaye passée efficacement puis remontée  pour rejoindre la barre rocheuse à fond. C'est mon tour, bon, j'avance assez vite (à mon goût) mais beaucoup moins que Jeff. Pente à 45 - 50 ° gavée de neige, ça cramponne bien... premier relai.

 

Jeff repart, je l'assure, la corde fait des siennes, il me faut et l'assurer et déméller les torons... Et vu qu'il avance vite, je dois réaliser les deux opérations de concert ce qui n'est pas une mince affaire. Relais. A mon tour, je contourne l'éperon rocheux et me voilà dans la pente. Je peine à trouver un rythme efficace. J'essaie d'assurer chaque appui. La pente devient raide, bien raide ! Quelques broches plus tard, je suis au relais suivant.

 

...

 

Relais suivant, il est sur la droite, légèrement protégé par un bloc rocheux. Vaché à la cordelette, Jeff est déjà parti. Les spindrifts déjà présente s'intensifient ! Les plus grosses recouvrent l'intégralité de la goulotte ! Jeff disparait dans le brouillard de poudre ! Je mange dur, les spindrifts d'une part et quelques morceaux de glaçons envoyés par Jeff. Et pim, un glaçon dans le genou : Aïe !

 

C'est mon tour. Je m'applique dans cette portion raide. Les piolets ancrent bien malgré leur âge avancé : 13 ans ! Les crampons, eux, dans leur prime jeunesse, s'avèrent efficace.

C'est le passage à 85°, sur une 15aine de mètres. C'est raide, mais ça passe bien. J'arrive au relai suivant tout de même bien essoufflé.

 

 

 

 

Le guide 'No bonjour" et son client !

Le guide 'No bonjour" et son client !

Nous sommes sortis des grosses difficultés. La pente se couche (55-60° tout de même) A mon tour de passer devant. C'est bien concentré que je pars . Une broche, une pente raide, en glace. Je donne de tout petits coups de piolet pour assurer les ancrages. Ca grimpe parfaitement. De temps en temps , ça éclate la glace et il faut replanter. Alors j'ancre à fond, et parès je galère à retirer le piolet ! Classique.

Une broche, une dégaine et une autre broche suivante, je me retrouve au relais, fier comme Artaban Je serai passé en tête un court moment dans cette goulotte. Je suis bien essouflé. Et Jeff me rejoint quelques secondes plus tard ... Trop fort.

 

Il me propose de repartir devant, perso, j'ai les mollets en feux et il est monté si vite que je n'ai pas eu le temps de récupérer. Je le laisse donc terminer. Il file, et là, c'est un peu la galère. Il va tellement vite que j'ai du mal à suivre avec la corde. Assurage hyper rapide. Fatigant aussi pour les avants bras. Enfin il est en haut !

je pars, la longueur est facile (c'est pour ça qu'il filait, le bougre) un petit passage mixte, en traversée. Puis de la bonne neige (j'avais tout de même pas les talons pausés) Un petit ressaut et voici le sommet de la goulotte !

 

Jeff, me fait un petit topo sur les sorties des goulottes du Triangle et zou, on bascule sur les rappels ! Alors les rappels, c'est classique, il part devant, je me prépare, quand c'est libre je file, puis quand j'arrive, une fois vaché, MA mission : Rappeler la corde... Et 2 fois 60 m, c'est hyper dur à rappeler ! il faut tirer comme une brute tout en restant homogène dans le tirage. Le souci , c'est qu'à chaque rappel, il faut recommencer... J'ai les avants bras en feux, les doigts cripsés sur la corde. Chaque rappel augmente ma douleur !

Souffrance !

 

Au milieu de la voie, on croise une autre cordée. Un guide et son client, sans doute, je lance un bonjour, un mugissement me répond, bon, le guide n'a pas l'air de très bonne humeur.

Il file à la vitesse de l'éclair (comme Jeff) sautillant des piolets vers les crampons, je suis scotché !)

Jeff m'annoncera qu'il n'a pas eu de réponse  à son bonjour... lui aussi !

 

 

Vue du bas, encore un peu de soleil...

Vue du bas, encore un peu de soleil...

Plus bas, le client est plus sympathique (et plus lent), chaque piolet est ancré profondément, les pas sont lents, très lents !

Et moi pendant ce temps, je dois me taper de rappeler les rappels ! Tout en prenant des bouts de glaçon dans le Genou ... Ouïe !

Dernier rappel, rimaye traversée, je passe l'obstacle, facile, je descend rejoindre Jeff, tout en rappelant la corde. la corde vient tranquillement. elle descend... et bascule en partie dans la rimaye. Je rappelle, et là, c'est le drâme ! la corde est coincée au fond de la rimaye. Je remonte vers celle ci, la voilà, profonde et tortueuse, tourmentée et sombre ! Je reste prudemment sur la lèvre inférieure ! J' essaie de décoincer la corde , le premier brin coince , mais le second vient ! Je le tire délicatement... 5 minutes plus tard, tout est remonté ! Je redescends vers Jeff.

On avalle la corde, et on file, pause sur le glacier au soleil. On remonte au refuge pour grailler une croûte au fromage délicieuse ! (Depuis la veille je l'avais repérée sur le menu).

Puis décollage pour rejoindre l'aiguille du midi, dans le brouillard. On remonte relativement rapidement. L'arête est fine, mais passe bien. On se retrouve à l'aiguille. On file vers le téléphérique où il faudra attendre la benne 25 minutes (on en profite pour trier le matos) et le retour, en héros (ben oui, on a quand même 2 piolets techniques dans le dos ! )

 

Dernière course d'alpinisme de 2015 ? ... A suivre

A Venir : Biancograt au Piz bernina et Face Nord Nord Est de la Lenzspitze

Apoutsiak — alpinisme

Récit photos et vidéo dans la soirée ou demain....

 

J 1 : Montée à la cabane Tscherva depuis Pontresina

J 2 : Biancograt Piz Bernina nuit au refuge Marco e Rosa

J 3 : à l'abordage des 3900 :

            Piz Argent - Piz Zupo - BellaVista - Piz Palu et descente au col de la Bernina

J 4 : Montée à la Mischabelhutte

J 5 : Face Nord Nord Est de la Lenzspitze et traversée sur le Nadelhorn

 

 

A Venir : Biancograt au Piz bernina et Face Nord Nord Est de la Lenzspitze
A Venir : Biancograt au Piz bernina et Face Nord Nord Est de la Lenzspitze
A Venir : Biancograt au Piz bernina et Face Nord Nord Est de la Lenzspitze
A Venir : Biancograt au Piz bernina et Face Nord Nord Est de la Lenzspitze

Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m

Apoutsiak — alpinismeMassif du Mont BlancfamilleLouis

Sortie classique avec Louis (mon fils de 12ans)

Et son nouveau record !

4ème génération à passer au sommet !

Topo :

 

Refuge Albert 1er

3 options s'offrent à vous :

Depuis le tour par la morraine : long, rébarbatif mais ECONOMIQUE

Depuis le haut de la télécabine du Charamillon

ou depuis le haut du télésiège du col de balme par le sentier balcon (1 h 45)

 

Aiguille du Tour par le col Supérieur du Tour 3542 m

Du refuge, partir derrière le refuge (à repérer la veille) cairn et gagner le plat du glacier sous le col du Midi des Grands vers 2840 m. Contourner par la droite les 3 éperons (2 de l'aguille du Tour 1 de l'aiguille de Purtscheller) remonter le couloir en provenance du col supérieur du Tour et par 30 mètres d'escalade (II III max) gagner le col 3289 m

 

Basculer versant Trient. Remonter le glacier jusque sous al rimaye sous le sommet de l'aiguille sud. Passer la rimaye et gravir en diagonal vers la droite pour rejoindre l'arête Nord de l'aiguille Sud du Tour (30 mètres au dessus du col environ. Remonter cette arête jusqu'au sommet (II III)

 

Descente : par le même itinéraire

 

Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m
Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m

Récit :

 

Tout est une histoire de météo

Elle annonçait Beau temps avec quelques averses l'après midi, on a été servi

11 h, il pleut à Argentière, on décide de "glandouiller un peu en attendant que ça se lève. On sandwiche dans le coffre de la voiture tandis que les averses passent. Le ciel bleu apparait on file au Tour, coup de télécabine, il fait beau, au milieu du télésiège, ça se gatte, il bruine et le brouillard est là. En haut, il pleut, FORT. On est trempé. On sort les blousons. on garde les shorts pour laisser les pantalons au sec !

C'est parti sous cette flotte. on espère que la météo a dit vrai, on rêve d'éclaircie. aux averses presque permanentes succèdent des périodes de vent glacial. Dire qu'à la télé hoer, le monsieur météo expliquait que le vent était du à une tempête tropicale... j'ai pas bien senti le coté tropical de la tempête !

On file dans ce brouillard, trempés jusqu'aux os. Louis garde le moral. Les conditions ne sont vraiment pas top, trop tard pour renoncer. Je fais quelques vidéo grâce à mon nouvel appareil photo étanche, l'occasion est trop belle pour ne pas le tester !

le refuge ne se dévoile que lorsque nous sommes à 50 mètres de celui ci. On y entre trempés. Malheureusement, les places sont chers même pour les vêtements !

Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m
Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m

Après midi en refuge classique, Un chocolat pour se réchauffer, séchage des affaires (comme on peut), lecture, sieste... réveillée par un tintamarre dans le couloir. quelqu'un court dans le couloir. ça ne peut être qu'un enfant. avec le parquet flottant le bruit de course emplit le refuge. Le bruit va d'un bout à l'autre du couloir et revient. Le souci c'est que ça dure plus d'une demi heure. De toute façon, je suis réveillé. Je décide de sortir et d'expliquer au gêneur que pour beaucoup, la sieste, c'est sacré !

Je sors, et croise, un adulte en train de courir, sans doute un gars qui s'entraine pour l'UTMB, je luis annonce "vous savez que ça raisonne et que vous réveillez tout le refuge" "Ah bon ! " il file... vers les escaliers, je le retrouve là, en train de faire des montées descentes... ils sont fous ces UTMBistes !

 

Repas sympa avec une grande tablée de jeunes, de guides et d'hollandais ! puis corvée de vaisselle pour Louis et moi et au lit.

Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m

Réveil 3 h 40, décollage 4 h 45, on louvoie dans la nuit sur les rochers menant au glacier. cairns gigantesques. Sur le glacier on file. parfois derrière une cordée, parfois devant une autre. Ça ne bouchonne pas, le regel est bon. On passe la passage à Marie. Le soleil peine à se lever, j'ai encore des courbatures de mon trail avant hier. Louis est en forme. Il y a pas mal de nuages dans le ciel, et le vent nous glace un peu !

Courte pause avant de repartir pour le col Supérieur du Tour, un passage d'escalade et voilà le col dans le vent, je suis congelé, on ne traine pas et on bascule coté Trient.

 

Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m
Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m

On galope jusqu'à la rimaye. Un Grand pas on remonte jusqu'aux rochers et zou escalade facile. Perso , ça m'a paru beaucoup plus long que les autres coups. J'aide un gars qui a le crampon qui se fait la malle. on suit cette cordée jusqu'au sommet. Louis me suit en stressant pour la descente, saura t'il se refaire les pas d'escalade à la descente. il faut dire qu'il y a parfois de grands pas !

 

Sommet, record battu (de 9 mètres) pour Louis (ça efface des tablettes le col du Tour Noir !)

4ème génération au sommet après mon Grand-père, sans doute ma Grand-mère, ma mère, et moi !!! (et je ne compte pas les oncles et tantes) il y a de la génétique au sommet ! L'amour de la montagne est il ancré dans les gênes, vous avez 2 heures !!!

 

On sort notre phrase : "à 3500 mètres, l'oxygène se fait rare !" pour la vidéo , phrase tirée d'un reportage de M6 à l'aiguille du Tour qui nous avait fait explosée de rire et qu'on se sort régulièrement en famille ! Ils sont trop forts ces journalistes !

Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m
Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m
Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m
Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m
Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m

Descente rapide, tout se passe bien, je film une "belle" chute de pierre sur la rimaye qui aurait pu mal tourner ... mais tout se termine heureusement bien. On file vers le col supérieur du Tour, puis sur le plat du glacier. Je filme le passage d'une crevasse pour belle maman, elle va me tuer si elle sait que son petit fils passe là !... On galope jusqu'en bas du glacier puis jusqu'au refuge .

Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m
Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m
Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m
Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m
Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m

Après avoir ingurgité un délicieux brunies - chantilly et papoté avec les gens de notre tablée de la veille, nous filons vers le bas dans le monde, il fait beau à présent et le sentier est noir de monde, randonneurs , alpinistes ( je ne sais pas pourquoi ils montent, demain, il fait pourri...) nous rejoignons facilement la Balme puis la voiture, tout content  de notres jolies sortie !

Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m
Alpinisme : aiguille du Tour - 3542 m

Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m

Apoutsiak — Valais4000Ski de randonnéealpinisme

Après un but il y a quelques années, me voilà de retour par l'autre versant.

 

Jolie ascension en très bonne condition

 

En attendant le topo et le récit complet, voici la vidéo

Topo

 

Accès à la cabane Weissmieshütte

 

Prendre les télécabines de Kreuzboden 2397 m (30 CHF aller retour)

 

De là, rejoindre la cabane soit en remontant la piste de ski, soit en empruntant le sentier sur la crête. Attention aux marmottes sur le sentier !

 

Sommet :

De la Weissmieshütte 2726 m , rejoindre la piste au Nord et la remonter pour gagner le plateau au dessus (pont 2892 m CNS) et Hohsaas, le haut de la télécabine 3135 m.

Rejoindre le glacier : Triftgletcher par la piste.

Rester en rive droite et traverser le palteau glacière vers 3200 – 3300 m

remonter au mieux le système de bandes de glace. (crevasses) et rejoindre l'arête qui passe par le poitn 3307 m vers 3500 m d'altitude.

Remonter cette arête pour arriver au Nord du point 3813 m puis suivre l'arête versant Ouest jusqu'au sommet 4017 m

 

Descente

par le même itinéraire.

 

Carto - fichier GPS

Récit

Mardi, nous venons de terminer l'ascension du combin de Tsessette et j'apprends que la météo est mauvais pour le week-end, et qu'Anne ne pourra me rejoindre ce soir. Que faire, rentrer ou trouver un sommet à faire rapido pour profiter de cette semaine de vacances. Un coup de fil à ma routeuse préférée, la Yann Giesendanner de Haute-Marne : ma femme ! Demain devrait rouler. Je vérifier que je peux atteindre Saas Grund avant la fermeture du téléphérique et je file dans la vallée de Saas.

 

16 h, je suis équipé et plonge dans la télécabine qui me projette à Kreuzboden. Je pars en baskets, skis sur l'épaule et les pompes de ski en bandoulière ! La neige n'est pas loin. Devant pareil spectacle, les marmottes fuient, c'est vrai que je dois faire peur ! La neige arrive rapidement après 20 minutes de marche, je chausse les skis. Tranquille je remonte les névés. Un passage le long d'une cascade est assez stressant, je finis pas passer le ski au fond.

 

Quelques virages, voilà le refuge, 2 allemands en provenance du Weissmies m'accueillent, ils l'ont fait à pied, et ont l'air bien nase (surtout le plus jeune)

Séchage, préparation de la course du lendemain, repas, et au lit... A 19 h 50, j'ai dormi d'une traite jusqu'à 4 h du mat et j'ai du bien ronfler (ben oui, j'ai le nez bouché en ce moment!)

Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m

4 h, je décolle en essayant de ne pas réveiller les « casques à pointe ». 4 h 35, je fais une photo du coucher de lune et je pars. Je me suis prévu 2 h pour rejoindre le glacier. La montée remonte une piste (bleue je pense) et ça grimpe efficacement. Je laisse le Lagginhorn et son lenticulaire. Voilà déjà Hohsaas, 1 h seulement que je skie.

Je me fourvoie un quart d'heure en voulant suivre une hypothétique trace sur mon GPS alors qu'il suffisait de suivre la piste... Je me prends une bonne gamelle dans la croute en réparant mon erreur ! Il suffisait... de suivre la piste !

Bref, voilà le glacier, j'enfile mon casque et c'est parti, d'abord rester en rive droite puis traverser le plat glacière en se méfiant des sournoises crevasses. Je traverse une énorme coulée d'avalanche pour me retrouver en rive gauche. Je me pause des questions, qu'est ce que je fais là, seul dans cette grosse montagne. La réflexion laisse place à l'action, je progresse. Je dois être un tout petit point dans cette immensité de glace vu du bas !

Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m

Je mets les skis sur le sac quand c'est raide et trace vers le haut, il me semble que c'est le plus facile pour traverser la zone , comment dirais je … tourmentée. Je rejoins la trace des allemands, c'est plus facile , même si la trace est souvent trop profonde, ils ont du descendre fort tard, hier … Je traverse et gagne le point 3530 m pour une première bonne pause. Je poursuis à ski, puis à pied dans la portion raide de l'arête, pas envi de m'en coller une sur cette neige bien dure ! , voilà l'arête , le brouillard (un nuage stagne sur le sommet depuis ce matin) et le vent ! Je laisse les skis au col enfile mon masque et pars pour les 200 derniers mètres. Visibilité réduite, je suis les traces de mes prédécesseurs. Je longe l'arête, et progresse vers le haut, le vent forci, la visibilité rétréci, tiens, voilà le sommet, dire que j'avais buté à 50 m de celui-ci par l'autre versant il y a quelques années.

Bon , pour la vue faudra revenir.. ; Je fais quelques pitreries au sommet (il faut bien alimenter le blog qui est un gros mangeur …) avant de me lancer dans la descente à corps perdu, le but, avoir la télécabine avant midi (oui, tout ferme entre midi et 14 h!) Je rejoins les skis, puis neige béton sur une pente raide, ça descend rapido vers le passage technique, crampons piolet, j'effectue la traversée à pied, avant de remettre les skis dans pour la partie moins expo. Je file dans les coulées d'avalanche pour rejoindre le plat du glacier et son pied. Puré ce que ça va vite ! Depuis Hohsaas, la neige est juste revenue comme il faut et c'est un régal. Ayant bien repéré je parviens à rejoindre le refuge , à ski ! Je récupère mes quelques affaires et file vers Kreuzboden ses marmottes et ses télécabines. 11 h , je suis large !

 

Une belle journée de montagne...

Encore !

Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m
Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m
Ski de randonnée : Weissmies - 4017 m

Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m

Apoutsiak — Ski de randonnéealpinisme4000Valais

Tsessette Express !

 

Par le Corridor

 

Reste encore quelques photos a publier

 

Les tentatives précédentes :

But dans la tempête dans le couloir du Gardien Juin 2008

Traversée Sud Nord (Valserey - Panossière face Sud -> couloir du Gardien par le Combin de Valsorey) juin 2009

Combin de Valsorey - Combin de Grafeneire Juin 2012

Combin de Tsessette : Juin 2014

 

 

 

Topo

 

Cabane F X Bagnoud – Panossière

 

Se garer à Mauvoisin 1821 m

emprunter le sentier qui mène à la Tseumette puis à la combe des Otanes (au dessus du point 2506 m CNS)

Remonter la combe des Otanes jusqu'au col des Otanes 2846 m (la combe garde la neige longtemps en fin de saison au chausse vers 2500 m!)

Redescendre au mieux plein ouest pour rejoindre la cabane de Panossière (cab FX Bagnoud) 2641 m

 

Combin de la Tsessette

descendre la morraine et ganger le glacier de Corbassière

Traverser le glacier en diagonal pour passer en rive gauche sous le Combin de corbassière (2 km!)

Longer la rive gauche et gagner la pente sous le plateau du déjeuner qui permet de gagner le plateau des Maisons blanches.

Remonter le plateau du déjeuner

remonter le Corridor, assez exposé au chutes de séracs !!! surtout dans sa première partie, (dans la seconde on peut se tenir à distance – à vérifier …) puis poursuivre vers le sommet par un dernier plateau … plat ! 4135 m

Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m

Récit

 

Au concours de celui qui est le plus en retard, c'est Enguérran qui a gagné : 1 h et quart, merci les grèves de Taxi, bilan, il est arrivé tout chaffouin à Martigny et passablement énervé. On a filé à Fionnay, laissé une voiture sur place puis on est monté au lac de Mauvoisin pour pique-niquer sous le cagnard.

 

Aparté refuge. Perso, je comptais monter au refuge pendant qu'il était ouvert mais non gardé (avant, en juin c'était comme ça et avant, c'était il ya deux ans!). Durant la semaine, Anne, connaissant mon projet, m'avertie qu'une sienne amie a contacté le gardien pour ce Week-end. Et que celui-ci lui a indiqué que le refuge était fermé, pas de local d'hiver. Je file sur le site internet, et effectivement, en tout petit en bas de page d'accueil il est indiqué qu'il n'y a pas de local d'hiver. Je consulte Enguerran pour décider d'y aller quand même, en bivouaquant !

Je suis outré du fait que l'on puisse fermer un refuge. Dans ce cas là, ça n'est plus un refuge, c'est un hôtel, enfin bon, on a beau maudir cette décision, on en est tributaire...

 

Bilan, entre 18 et 20 kilo sur le dos pour le départ sous le cagnard de Mauvoisin. Il fait chaud sur le sentier bien raide. Nous discutons tranquillement sous nos charges espérant la neige pas trop loin... Une heure et demi plus tard, Hosanna au plus haut des Cieux, elle est là, nous pouvons enfin chausser les skis, ça fait toujours quelques kilos de moins su le sac !

Nous remontons la combe tranquillement, pour gagner le col des Otanes. La pause est courte, nous filons vers la cabane. Un court déchaussage, nous permet de rejoindre la moraine du refuge où nous cherchons un emplacement de bivouac à l’abri des orages, pas facile sur une moraine...

 

Nous décidons d'aller voir la terrasse du refuge, et là, ô joie le refuge est ouvert, enfin juste le sas d'entrée où l'on enlève d'habitude nos chaussures. On a porté tout ce matos pour rien. Je suis vert ! Dans le refuge il est indiqué : ceci n'est pas un local d'hiver, ceci est un local de secours ! Et bien cela aurait pu être stipulé sur le site internet !

 

Nous sommes dégouté mais c content, cela résout notre problème de possible perturbation orageuse cette nuit, sous un toit en dur, c'est mieux !

Dans le refuge, il y a tout ce qu'il faut, on a tout monté pour rien : du gaz, des matelas, des couvertures, des ustensiles de cuisine et de la bouffe !

 

Pendant qu'Enguerran part pour la corvée d'eau j'opte pour la petite sieste dès qu'il est loin.

Fin d'après midi a discuté de la stratégie de demain, pour nous c'est opération Tsessette, que nous avons loupé il y a deux ans presque jour pour jour, à 20 minutes du sommet environ, la descente du mur de la Cote, en glace nous avait pris 2 heures et il était déjà tard... Engue est favorable a une ascension Blitz type Tsessette Express en montant directement par le Corridor, j'opterais plutôt pour une traversée des 3 sommets en passant par le couloir du Gardien, la face nord Ouest est en glace) , beaucoup plus longue mais également plus élégante.

 

Pourvu qu'on ne butte pas...

 

2 lagopèdes en pleine mue (corps bruns ailes blanches) viennent briser nos discussions

 

Repas sympa puis coucher vers 8 h, le réveil est à 2 h 30 !

Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m

2 h 30, la musique du Grand Bleu trop rapidement éteinte, j'en aurais bien profité un peu plus, pour nous pas de Grande Bleue mais une salle froide et obscure. Petit dej vite avalé tout en s'équipant. Le bruit du bau dard et du matos qui cliquète, les frontales nous donnent un teint blafard. Il fait beau, mais le Grand Combin est couvert, un lenticulaire ? Dans le noir difficile de se prononcer.

 

Descente vers le glacier par la moraine, à pied, skis sur l'épaule, efficace. On chausse, et c'est parti pour 2 kilomètres de plat, la lune s'est couchée, il fait nuit noire. Au début Engue devant, puis derrière après qu'il ait opéré une pause. Nous remontons le glacier sous le Combin de Corbassière. Derrière nous ça se lève doucement et les couleurs ne sont pas bonnes... le mauvais temps ? Aller à Tsessette et en finir, c'est juste l'objectif. Je parviens à suivre Enguerran sans trop de problème. Pour une fois j'ai l'impression d'être en forme.

Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m
Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m

Gros coup de fatigue sur le plateau du déjeuner, je sens que la nuit a été trop courte. Et je quille sur mes skis tandis qu'Enguerran file sur la crête qui permet de voir le Corridor (« c'était pour skier au soleil prétendra t il à postériori) Je n'avance plus, je ferme les yeux pendant 5 ou 6 pas avant de les entrouvrir et de progresser. Engue fait une pause, je le rejoins. Je suis bien mûr pour une solution rapide. Corridor et Tsessette express, il ne faudra pas trainer.

 

Pour ceux qui ne connaissent pas le Corridor, il faut le décrire : Un pan incliné pas très large , une 50 mètres au plus étroit sur 600 ou 700 m de long, avec 300 mètres au dessus, des immeubles de glace de plusieurs étages qui ne demandent qu'à tomber plus bas (des séracs) , c'est à dire sur le Corridor. (bon pour le couloir du Gardien, on n'est pas tout à fait sûr que ça soit moins exposé vue qu'en haut du couloir il y a un sérac et qu'on y passe près d'une heure et demi en dessous)

 

Bref, c'est la pause avant le Corridor, et je m'endors sur mon sac. C'est Engue qui me réveille en me parlant. On repart, il faut filer, la micro sieste m'a fait du bien. Je parviens à suivre à nouveau Engue. Nous passons la première partie, la plus exposée avant de nous retrouver un peu à l'abri. C'est magnifique, mais impressionnant, j'avoue que je n'ai pas beaucoup regardé tout en haut.

 

Enfin nous voilà au dessus du Corridor. Engué a un coup de barre, il file à fond sur 20 ou 30 mètres puis s’arrête. Je le suis à mon rythme, opérant des pauses quand je le rejoins. Je le laisse légèrement mariné dans sa galère avant de passer devant sur le plateau supérieur, espérant lui donner le bon rythme : le mien ! Je progresse tranquillement, le temps est magnifique, il reste moins de 100 mètres de dénivelé, je vois Engué qui galère à fond sur ces derniers mètres. Pour une fois que ça n'est pas moi... Le mythe de l'aspi invincible tombe ! Voilà le sommet, superbe. Engue me rejoins quelques secondes plus tard. Nous profitons du moment. Il m'aura fallu 4 sorties, 8 jours pour me faire les 3 sommets du Combin... (un but dans la tempête pour la première tentative, le Combin de Valsorey par la face Sud descente par le Gardien pour laEric Houlley deuxième avec brouillard sur le plateau supérieur, la traversée Combin de Valsorey et Grafeneire en butant à quelques encablures du Tsessete il y a deux ans.

Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m

A oui, en parlant de but, j'ai mesuré le temps qu'il nous a fallu pour atteindre le sommet depuis le point atteint il y a deux ans : 17 minutes ! 17 minutes sans aucun difficulté, un simple faux plat montant ! Merci Engué (ben oui, moi j'étais partant pour le sommet il y a deux ans)

Son seul argument c'est qu'auourd'hui on a une superbe vue.

 

Je lui propose sans conviction de monter au Grafeneire, mais Engue préfère en rester à son Tsessette Express, et la descente tranquille me plait pas mal...

 

Et zou, c'est pari pour la descente, Corridor avalé, en neige dure. Puis transfo ensuite. Le paysage file, on se fait plaisir. Une petite pause avant le plat du glacier, un poil de canard et voilà la moraine. On remonte au refuge, on récupère le matos laissé et on repart à ski vers plan Goli. Dernier déchaussage. On a la bonne surprise de voir qu'il font un nouveau sentier de bisse, bien plat, et hyper efficace. On prend une douche de cascade au milieu (obligatoire) , une pause au bien nommé lieu dit mon repos avant la trop longue descente vers Fionnay dans le cagnard.

 

Merci Engue pour ce Tsessette Express !

Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m
Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 mSki de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m
Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 mSki de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 mSki de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m
Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 mSki de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 mSki de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m
Ski de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 mSki de Randonnée - Grand Combin de la Tsessette - 4137 m

But à l'Aiguille du Jardin et à la Grande Rocheuse

Apoutsiak — butMassif du Mont BlancalpinismeSki de randonnée

Deux sommets peu connus, mais en fait ce sont deux 4000 un peu techniques des alpes (4035 m et 4102 m) . L'idée était de montée au Couvercle puis de gagner le Col Armand Charlet par le couloir du col (un couloir parallèle au Whymper à la Verte. De là, à droite pour l'aiguille du jardin, puis retour au col pour gagner à gauche, la Grande Rocheuse.

Puis ç'aurait été rappel puis Aiguille Verte et retour par le Whymper

ou

descente directe dans le Whymper

ou

descente par le col Armand Charlet le couloir

Mais rien ne s'est passé comme prévu

But à l'Aiguille du Jardin et à la Grande Rocheuse

Topo

Accès au refuge du Couvercle

Depuis le Montenvers.

Prendre le sentier qui mène aux échelles du Montenvers qu'il faut bien entendu redescendre. Attention au pierrier délité en bas de celles ci.

Remonter la mer de glace et gagner la jonction avec le glacier de Leschaux. Gagner le refuge soit par les échelles des Egralets (pour ceux qui aiment le gaz ils vont être servis) et la morraine du glacier de Talèfre

Soit par la rive gauche du glacier (à droite donc) par la Pierre à Béranger. Rocher pourri et moraine parpinante. C'est la solution choisie en ce 25 mai 2014

Accès aux sommets

Du refuge du Couvercle, gagner le pied du couloir (c'est le même itinéraire que pour gagner le pied du Whymper), il faut suivre la rive droite du glacier en longeant la base du Moine , de la Nonne et de l'évêque. Passer le Whymper, c'est le couloir suivant La Rimaye se situe à 3530 m.

Remonter le couloir jusqu'au col Armand Charlet 3998 m.

A droite sommet de l'aiguille du Jardin avec 5 à 10 m de mixte : 4035 m

A gauche sommet de la Grande Rocheuse en neige.

Descente soit par le Whymper soit par le couloir (attention pour la seconde solution, désescalade)

But à l'Aiguille du Jardin et à la Grande RocheuseBut à l'Aiguille du Jardin et à la Grande RocheuseBut à l'Aiguille du Jardin et à la Grande Rocheuse

Récit

 

Mercredi, mail de Jeff, qui me propose une sortie ce Week-end, voilà une proposition qui ne se refuse pas.

Il me propose une goulotte au Grand Capucin puis un couloir Rebuffat à la Tour Ronde.

Je valide.

Puis mon esprit s'envole vers les 4000, et je repère l'aiguille du Jardin et la Grande Rocheuse qui doivent être en condition (et oui, le Whymper a été fait la semaine dernière et il l'est et le couloir d'accès possède la même orientation)

Jeff me répond qu'il y a trop de neige. (il pensait que je proposais l'arête du Jardin). Alors là, je sors les arguments chocs, les photos de chaque aiguille glanées sur internet pour lui montrer qu'en haut au pire il y a 10 - 15 m de mixte. Et à mon grand étonnement, mes arguments font mouche.

Vendredi, la voiture pleine, direction Chamonix, en faisant étape à la Fully en suite pour me tester sur un kilomètre vertical (que je parcours en une heure environ, loin des 32 minutes du vainqueur de 2013 ...) puis je vais me ruiner au Vieux Campeur, il y a pas mal de matos à changer...

But à l'Aiguille du Jardin et à la Grande RocheuseBut à l'Aiguille du Jardin et à la Grande RocheuseBut à l'Aiguille du Jardin et à la Grande Rocheuse

7 h 45, Samedi, Jeff est ponctuel comme une horloge astronomique, ça tombe bien, moi aussi, nous filons au Montenvers, et choppons le train de 8 h 30, blindé, (oui, c'est le premier train, rempli d'alpiniste en partance pour la mer de glace et sa fameuse école ( la high school of the ice see) et des hindous qui souhaite voir la mer de glace dans le brouillard (ils vont être servis)

Le train nous dégueulle à 1913 m, et nous nous mettons sur les rails du sentier, direction les échelles. Ça réveille,avec les skis sur le sac, c'est un bonheur. Je repense aux Droites, gravies l'été dernier et ce fameux retour à 20 h 30 jusqu'en bas dans la vallée, ben oui, à 20 h 30, il n'y a plus de train.

Mer de glace, pleine de cailloux. Ben on est pas prêt de skier. Je me demande même si c'est une bonne idée de les avoir emmené...

Finalement, sur un replat, on chausse. Jeff a pris ses skis d'approche, je suis avec mes skis de rando classiques. Au retour, ils vont souffrir...

On traverse un torrent grâce à un rocher-pont, nous voilà sur la rive droite. Tout va bien, j'ai déjà faim ! Après avoir bien insisté je réussi à glaner une modeste pause ravitaillement sur la moraine entre le glacier de Leschaux et la mer de glace. Ouf.

Nous louvoyons dans la morraine pour optimiser le ski et parvenons à remonter le glacier jusqu'au bas du glacier de Talèfre. Il faut déchausser pour gravir des rochers, où rien ne tient ! Quel bonheur. Le Nirvana du skieur alpiniste, un sac hyper lourd (ben oui, y a la bouffe, le matos, la corde de 60 m pour les rappels, deux piolets techniques) les skis sur le sacs, et sous les pieds, Ô joie, de jolies rochers ronds, et aucun d'entre eux ne décide de rester en  place ! Vous ajoutez un bon petit soleil qui vous tape sur le crâne, et vous retrouvez ainsi la bonne ambiance du bas de la moraine de la Pierre à Béranger.

Un peu plus haut, on retrouve la neige, pour gagner du temps on ne met pas les skis. Ca se remonte bien, mais on essaie de rester à l'abrit des chutes de pierre à droite. La pente se redresse, quelques chutes de pierre. L'une d'elle traitresse, feint un rebond à gauche avant de repartir à droite, droit dans mon épaule. "Outch ! " Bon, rien de grâve, la douleur  n'est pas importante, mais je suis pressé de quitter ce passage.

But à l'Aiguille du Jardin et à la Grande Rocheuse

Voilà le sommet de la moraine, un peu de rochers (toujours un peu instable) et voilà la neige. On peut remettre les skis pour une grande traversée du glacier de Talèfre. Je me retrouve devant, à tracer au mieux entre les bandes sans neige. Quelques déchaussages en rive droite et nous gagnons le refuges du Couvercle dans un dernier raidillon tout en soupe.

Un bon pique nique, une bonne sieste (2 heures ! ben oui la nuit va être courte on a prévu de se lever à minuit et demi). Vient ensuite la corvée d'eau, il faut aller chercher l'eau sous le nouveau refuge. Après avoir un peu cherché, nous trouvons une cascade. Nous remplissons à moitié les bidons du refuge avant de remonter. Deux techniques s’affrontent : moi, le bidon en main en guise de bâton, ça fait une trace bizard et ça tue un peu le dos, Jeff : le bidon accroché au sac à dos en son sommet, le déséquilibrant à tout moment. Bilan, on a bien trempé les peaux qui étaient sèches, mais on a de l'eau pour un régiment, ça devrait suffire pour les 7 personnes au Couvercle ce soir.

Soirée sympathique, repas à 18 h 30 avec deux souris entre les jambes... dont la résidence se situe dans les couchettes du bas de notre petit dortoir, à 19 h 30 nous sommes dans les dortoirs. Dur de s'endormir quand il fait grand jour, que les 5 autres alpinistes discutent dans la pièce à coté, de planche de surf, de voyage en Norvège, de Fjord, d'aurore boréale. Moustiques ou pas. "J'hésite entre ça et la bringue avec des potes dans les pays de l'est !" La Croatie... Bon ça fait toujours rêver.

But à l'Aiguille du Jardin et à la Grande Rocheuse

Minuit quinze, je contrôle fébrilement l'heure, plus qu'un quart d'heure à dormir. je crois que j'ai tout de même dormi. Minuit trente, j'éteins le réveil après la première sonnerie, je réveille Jeff et jette un coup d’œil fébrile par la fenêtre. On voit des étoiles. Oui, le premier réflexe de l’alpiniste, le matin, c'est de regarder le ciel pour savoir s'il fait beau. On déjeune en silence, à la bougie (oui, l'alpiniste aime le XVIIIème siècle, époque bénie où il n'y avait pas d’électricité, où l'on s'éclairait à la bougie). On échange quelques mots, en silence (notez que ça n'est pas facile !). On s'équipe, et on quitte le refuge aussi silencieusement que possible... La première porte claque et la seconde grince comme celle d'un vieux manoir hanté (désolé pour les autres occupants, mais à 20 h hier soir ils n'ont pas arrêté EUX AUSSI de faire des aller retour, et on a nous aussi profité de ces deux doux bruits.

On décolle, nuit d'encre. Jeff m'indique que sa frontale est faible, c'est assez finement joué de s'en rendre compte le matin d'une course où l'on décolle à 1 h 05 et où le soleil se lève vers 6 heures. Je me cale derrière lui pour l'éclairer et c'est parti. Première pente raide. Jeff a du mal, les chaussures d'alpi dans les skis d'approche sans couteau, c'est pas top ! Tandis que je virevolte derrière. (Ben oui, chaussures de ski, ski de rando et couteaux, LE bon choix technique)

But à l'Aiguille du Jardin et à la Grande Rocheuse
But à l'Aiguille du Jardin et à la Grande Rocheuse

Nous progressons, Jeff a l'air de vouloir longer la base de "l'éperon" Moine Nonne Évêque. Le souci c'est qu'il n'y a quasiment aucune trace. Je dois régulièrement mettre ma frontale "plein gaz" pour éclairer la montagne... ou presque. On avance, et je me trouve plutôt en forme car j'arrive à suivre Jeff relativement facilement... à moins que ...

La météo annoncée n'est pas parfaite et nous surveillons du coin de l’œil les nuages qui s'accrochent aux Jorasses ainsi qu'un hypothétique lenticulaire sur le Mont Blanc au loin. Dans le noir, rien n'est net. Jeff passe en mode crampons, il en a marre de se tordre les chevilles. 20 minutes plus tard, une pente raide me fait l'imiter. Il me dit qu'il n'a pas la caisse. C'est vrai qu'il a une sale gueule. M'enfin qui n'aurait pas une sale gueule en se levant à minuit 30 ?

Nous progressons, Jeff annonce le Whymper à notre gauche. On se croirait aux Louvres avec un guide conférencier des monuments de France, "à votre gauche, la Joconde de Léonard de Vinci" Sauf que dix minutes plus tard, je sors le GPS qui m'indique que 1°) on a pas atteint le pied du couloir Whymper et que 2°) on est trop haut. On opère un dépôt des skis, petite pause ravitaillement. Jeff a mal au ventre et à la tête. Qui a dit "alouette" ?

 

Nous poursuivons, toujours encordés, Jeff passe le pied dans une crevasse, je l'imite à mon passage alors que j'avais tenté la technique du gars qui se décale de deux mètres pour pas faire comme son prédécesseur... Rien de grave. La neige n'est pas régulière par moment et nous use quelques peu.

On passe sous le vrai Whymper, on contourne l'énorme éperon qui descend de la Grande Rocheuse et on commence à remonter ce qui nous semble être le couloir Armand Charlet.

C'est vrai que j'arrive à suivre Jeff facilement . Khomeiny serait il vieillissant ? Le Burgener haut savoyard serait il fatigué. La pente se raidi. La cordée s'élève vers la rimaye. Jeff s'affale pour une pause juste en dessous de celle-ci. Elle est béante, comme la gueule d'un cachalot affamé. Ça ne va pas. Jeff a froid, ses jambes tremblotte comme un alpiniste débutant, il a envie de vomir et la le mal de tête persiste.

Au dessus une énorme rimaye et un micro pont de neige me font comprendre que c'est le point de non retour. 500 mètres de couloir entre 45 et 55° nous attende si nous poursuivons.

J'essaie de réchauffer Jeff qui n'y  parvient pas . Je lui file un anti inflammatoire (automédication quand tu nous tient) Nous décidons qu'il est plus prudent de rebrousser chemin. Je suis hyper déçu, mais je sais que c'est la bonne décision. (J'enrage quand même car ça sentait bon le hold-up du week-end)

 

Ô Rage Ô désespoir...

 

 

3531 m 4 h du mat'

Nous rebroussons chemin, pour rejoindre les skis, au GPS, dans la nuit noir, on ne voit pas à 50 m même avec la frontale.

Puis c'est le skis, sur de la neige béton. Le bruit que font les skis sur la surface est insupportable, faudra que je pense à monter un casque antibruit la prochaine fois. Heureusement, ça se ski bien, mais ça durci les cuisses. On décide de descendre directement sans passer par le refuge. En jouant judicieusement on arrive à traverser de l'autre coté du glacier de Talèfre (quand je dis judicieusement , c'est relatif, il faut quand même pas mal pousser sur les bâtons mais ça aurait pu être pire...)

Descente, skis sur le sac, sur la moraine, avec les crampons sur le névé central puis sur les Rolling stones... Là, c'était pas la même musique... Mais je ne suis pas tombé. On se retrouve sur le plat du glacier de Leschaux. On file vers la jonction avec la mer de glace. On fait une pause sur la moraine. puis c'est ski sur glacier au programme avec pleins de petites pierre pour bien n.... (CENSURE) les skis. Mais bon j'avais pas envie de marcher. On essaie de trouver le meilleur passage à ski au milieu de ces cailloux. On fini par déchausser à porter des échelles. Je remonte les échelles, suant comme un boeuf et pensant à mes grands parents qui avaient le glacier au ras du Montenvers (ou presque), en plus, habilement, j'ai décidé de garder la Goretex, pour bien mariner dans mon jus. On pique un judicieux sprint pour avoir le premier train de 8 h 30... qui ne part ... qu'à 9 heures ! La pause au Montenvers passera vite. Premier train à la descente, seuls occupants. Nous dormons. A 9 h 30 nous sommes dans Cham. Il fait beau et ça m'énerve.

On a tout de même passé un bon moment, et ç'aurait pu être un hold up dont j'aurais été fier... CA n'est que partie remise.

But à l'Aiguille du Jardin et à la Grande RocheuseBut à l'Aiguille du Jardin et à la Grande Rocheuse
But à l'Aiguille du Jardin et à la Grande Rocheuse
But à l'Aiguille du Jardin et à la Grande RocheuseBut à l'Aiguille du Jardin et à la Grande RocheuseBut à l'Aiguille du Jardin et à la Grande Rocheuse

Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m

Apoutsiak — OberlandSki de randonnéealpinisme3900 m

Konkordiahütte Blatten par l'Äbeni Flue

Dernier jour du raid à ski en Oberland

Après 4 4000, la fin d'ascension se fera avec des semelles en plomb et un souffle d'asthmatique...

Topo

De la Konkordiahütte, gagner la Konkordiaplatz, que l'on traverse vers l'ouest.

Remonter le Grosser Aletschfirn

Virer à droite, Nord après les points 3227 m et 3463 CNS pour rejoindre l'Äbeni flue firn.

Louvoyer entre les crevasses 3400 3500 m pour gagner le plateau glacière puis la grande pente Ouest de l'Äbeni flue. 3962 m

Carto fichier GPS

Fichier GPS de l'Äbeni flue au format GPX

Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m

Récit

 

Dernier jour du raid, et dernier jour de cette semaine à 4000 après la Nordend, la pointe Dufour, le Gross Grünhorn , et la Jungfrau, le programme a été bien rempli.

Dernier reveil de type Orangina par François, je me retrouve dans la salle à manger à mâchonner mes tartines de beurre qui ce matin ont du mal à passer.

Décollage, et drnière descente pour rejoindre la Konkordiaplatz.

Balais des frontales, je tente quelques photos, et certaines sont assez réussies.

Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m
Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m
Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m

c'est parti pour 6 ou 7 km de plat, presque comme chaque jour. Nous rattrapons un goupe d'anciens, ils doivent être 7 ou 8. Sous l'Aletschhorn, c'est très beau. Comme d'hab, Yves et François prennent les devants, comme d'hab', je lambine derrière. Je scrute ma montre, 2 heures qu'on a quité le refuge et 65 m dénivelé positif... UN RECORD !

Enfin ça monte, Yves se calle derrière moi, il se dit fatigué, et trouve mon rythme à sa guise. Nous montons tranquillement tandis que François file comme le vent. Passage entre les crevasses, je me retrouve à nouveau seul derrière. On va bientôt rejoindre le monde en provenance d'Hollandiahütte.

quelques crevasses plus tard, je propose à Yves et François de laisser les sacs pour les 300 derniers mètres, proposition qui rencontre l'approbation générale. Ca fait du bien je commençais à montrer de gros signes de lassitude.

Quel plaisir de skier sans sac !

Et pour une fois je suis devant, avec Yves et François à 30 cm de l'arrière de mes skis, parfois ça touche, je ne dis rien mais n'en pense pas moins !

Sans sac la dernière pente est relativement vite absorbée, voilà le sommet, joli panorama sur les 4000 environnants.

Il est temps de descendre. C'est parti pour une jolie descente de ce sommet qui est ... tout moche ! (ben oui c'est une dépose d'héliski, ça n'aide pas, pourtant on n'a pas trop été dérangé. )

On retrouve , les sacs, et les faux plats (descendants)

La Hollandiahütte devant nous, nous décidons de pique niquer au col. Et Yves m'offre les tant attendues sardines à la tomates, excellent mais tachant !

Je partage mon repas avec quelques choucas.

Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m
Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m

Puis c'est la descente, à fond, vers Blatten, tout se passe bien, nous descendons en rive droite alors que nous sommes montés en rive gauche. Nous amusant à la vue de nos traces, perdues dans le brouillard à la montée, on a presque tourné en rond... Quelques faux plats plus tard (ben oui, c'est ça l'Oberland), un peu de canard, des skis qui collent, nous arrivons à Fafleralp. Sous le soleil, les randonneurs arrivent nombreux. Et lambinent au soleil. La route est à présent complètement dégagée et une navette est mise en place. Nous la prendrons (10 CHF !) Ça économise 5 km de portage. Nous descendrons avec les musiques traditionnelles Suisse en fond sonore

La balade est finie, je me retrouve dans la 206 SW avec mes fix dans la joue et un bâton dans les flancs, mais ça, c'est une autre histoire (voir épisode 1)

Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m
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