Vidéo : Ski de randonnée Ubaye - Pic de Panestrel 3254 m - Tête de Fer - Tour du Brec de Chambeyron
Vidéo Ubaye
Jour 1
Tour du Brec de Chambeyron
jour 2
tête de fer
Jour 3
Pic de panestrel
by Apoutsiak
Vidéo Ubaye
Jour 1
Tour du Brec de Chambeyron
jour 2
tête de fer
Jour 3
Pic de panestrel
La luette
Vidéo
Topo
cabane des Dix
d'Arolla, gagner les pistes de ski (possibilité de prendre une piste raquettes ou prendre les téléskis !) et remonter la piste des Hôtels jusqu'au sommet du téléski Passer au sud du Mont Rouge (point 2581 m CNS) le point 2738 m CNS pour gagner le pas de Chèvres (2855 m)
Descendre les 2 séries d'échelles puis gagner le glacier de Cheillon et rejoindre la cabane des Dix en passant au Sud de celle-ci par un mouvement enveloppant !
cabane des Dix 2928 m
Luette
De la cabane des Dix , gagner le glacier de la Luette et remonter celui ci jusqu'à l'épaule 3465 m
De là, à pied ou à ski, selon les conditions, gagner le sommet 3548 m
Descente : par le même itinéraire
Carto fichier GPS
Fichier GPS Luette au format GPX
Récit :
Le val d'Herens est bien enneigé ce matin, la route entre Evolene et Arolla est blanche, la remontée du village se fait tout en glissade, et je me gare assez bas, la voiture refusant de monter plus haut, la faute au verglas !
Nous nous équipons et partons du centre du village.
La première partie est bucolique, en forêt, couverte de neige, une piste de raquette, assez agréable. Cela nous permet de rejoindre les pistes de ski de piste. Il neige , le temps est gris, des éclaircies sont annoncées pour cet après midi.
Visibilité réduite, une petite descente, je me gaufre du fait d'un trou, ben vu du haut, je n'avais rien vu !
Nous poursuivons le long de la piste des hôtels, croisant quelques skieurs de rando dépités, ben oui, faire Chamonix Zermatt cette semaine, c'est passer son temps dans les perturbations... Ils faisaient bien la tronche, il y avait de quoi. En haut du téléski, nous quittons la piste, enfin, une trace passe dans la neige profonde, dès que le bruit des remontées a disparu, nous opérons une pause pique nique. Le soleil fait on apparition, nous repartons. Le moral est bon, j'ai l'impression d'être en forme. Rapido voilà le pas de Chèvre et Anne me lance, « mais je connais ! » il serait temps de me dire qu'elle connait. Pas facile de trouver des coins nouveaux, quand elle ne connait pas le nom du lieu et qu'il faut attendre de passer un col pour se rendre compte qu'elle est déjà venue !!!
Nous descendons les échelles du pas de chèvres. Vertigineuses échelles... Bon, nous les grands barroudeurs des alpes, ça n'est pas 2 echelles de 20 m qui vont nous impressionner... on file, rechaussage, traversée du glacier, nous dépassons quelques skieurs et voilà la cabane des Dix.
Nous y laissons un peu de matos avant de repartir vers la Luette. Après la tempête de neige du matin voilà, le cagnard de l'après midi, plus un nuage, grand soleil, grosse chaleur.
Anne montre quelques signes de faiblesse, pour une fois que je suis devant, ça me fait tout bizard ! Ca fait au moins un an que je ne me suis pas retrouvé devant. Je papillonne donc, tandis qu'Anne rale un peu de sa méforme du jour. Nous croisons quelques skieurs qui descendent du sommet, il y a près de 40 cm de poudre, ils se régalent !
Voilà le col sous le sommet, un randonneur nous conseils de déchausser de là. Mauvaise idée, on s'enfoncee jusqu'aux cuisses et la montée au sommet est un calvaire, ou presque. Voilà le sommet, jolie vue, petite pause avant de redescendre aux skis. Et là, c'est grand ski, ça manque juste un peu de pente ! Mais il y a de la poudreuse au large et de la place pour faire sa trace. Un régal ! On enchaine les pimbaroles devant le soleil qui commence déjà à se coucher.
Un peu de croute par endroit aux abords du refuge et nous voilà en bas pour une bonne soirée à la cabane.
Sympatique repas avec un guide Suisso americain et ses clients canadiens
La suite c'est vaisselle avec les gardiens avant de monter se coucher pour une nuit difficile un ronfleur intempestif étant présent dans notre dortoir.
A lire dans le récit du pigne d'Arolla
Photo
Départ
Ici, à Arolla , il neige !
Les échelles du pas de chèvres
Passage à la cabane des Dix
Luette en vue
La banane !
Poudre
Summit : un de plus !
notre maitre à tous (surtout à nous) le Cervin
Vidéo
Topo
cabane des Dix
d'Arolla, gagner les pistes de ski (possibilité de prendre une piste raquettes ou prendre les téléskis !) et remonter la piste des Hôtels jusqu'au sommet du téléski Passer au sud du Mont Rouge (point 2581 m CNS) le point 2738 m CNS pour gagner le pas de Chèvres (2855 m)
Descendre les 2 séries d'échelles puis gagner le glacier de Cheillon et rejoindre la cabane des Dix en passant au Sud de celle-ci par un mouvement enveloppant !
cabane des Dix 2928 m
Traversée du Pigne d'Arolla
Descendre sur le glacier de Cheillon pour mettre les peaux et remonter le glacier de Tsena Refien en passant sous les poitnes de Tsena Refien. Se diriger vers le col de Tsijiore Nouve de là deux solutions
Soit rejoindre à droite l'arête de la Serpentine (3789 m) la remonter à pied pour gagner le sommet de la Serpentine redescendre au col du Brenay 3633 m et remonter au sommet du Pigne
soit remonter à ski la pente raide qui permet de gagner le col du Brenay et le sommet du Pigne (3790 m)
Descente du Pigne dArolla sur les vignettes
Par les pentes sud Est, descendre en direction de la cabane des Vignettes
traversée du col de l'Eveque Tour du Mont Collon
Du col de Charmotane 3024 m, passer sous le petit Mont Collon et remonter le glacier du Mont Collon pour gagner le col de l'Eveque
descente par le Haut glacier d'Arolla, passer à proximité du point 3264 m CNS (Rive droite)
Poursuivre ensuite au mieux (plutôt en rive gauche) Le glacier orienté Nord prend une orientation Est Ouest , on gagne alors le bas glacier d'Arolla puis par les pistes, Arolla.
Carto Fichier GPS
Fichier GPS au format GPX Pigne
d'Arolla
Récit
Nuit mouvementé...
oui, apprès une bonne soirée passée à table en compagnie de 3 canadiens et de leur guideamericano Suisse, une partie de vaisselle avec l'équipe du refuge, nous voilà dans le dortoir, où nous ne sommes pas trop serrés. Un coup de MP3, je m'endors, mais c'est sans compter ma partenaire montagne.
Un "chhhhutttt" tempetueux me réveille, il y a un gars qui ronfle, peut être que je l'accompagnais, le résultat, c'est que je suis réveillé, mais que mon comparse de ronflement poursuis son actin délétere pour un sommeil serrein. S'ajoute à celà,n Anne qui rale, tempette et mugit ! Bon j'essaie de rester zen, par un coup de MP3 dans les oreilles. Je continue d'entendre : 1°) les ronflements, 2°) Anne qui rale ...
Les minutes (heures) passent, Anne finie par se lever, je me demande si elle ne file pas chercher un piolet pour trucider le gars, et moi qui ne fait rien ! Elle va le tuer , et moi, je ne bouge pas le petit doigt. " Je vais sans doute prendre 10 ans de prison pour "non assistance en personne en danger" avec un bon avocat, tout ça pour avoir voulu garder ma confortable place auchaud.
A moins qu'elle ne décide juste de se coucher à coté du ronfleur pour le secouer judicieusement au moment ou le ronflement reprend... Je la bénie dans ce cas !
Je finis par m'endormir, Je verrais Anne revenir dans son lit vers 5 h du mat... (en fait elle a essayer de dormir dans la salle à manger , réveillée toutes les 5 minutes par les alpinistes à la vessie remplie ...
6 h 10, le réveil d'un de nos collègue de chambre sonne à tue tête ! alors que le réveil est prévu à 6 h 30, sympat ! 20 minutes de sommeil en moins. Forcemment, dans la salle à manger, le gardien n'est pas là, et il faut attendre !
Petit déjeuner avallé
Coup de genou dans la tête lorsque je mettais mes chaussure ... ça réveille...
Et c'est parti
La poudre est là pour la descente sur le glacier. Peautage, nous poursuivons un groupe de 4 qui fait la trace, perso, je ne suis pas pressé de tracer, mais apparament, Anne a la niak !
On les rejoint, Anne dépasse, je me repose derrière eux puis je me lance dans un dépassement. Dans la grosse poudre, je suis vite essoufflé quand je reprens la trace. Anne est devant. Pour l'instant elle trace dans une vieille trace, mais rapidement, il n'y en a plus. Derrière nous, c'est la meute, 80 personnes dans les pentes du Pigne.
Anne trace, je la relaie, quel plaisir d'être devant. Bon , ça bourrinne dur, mais ça me fait du bien. 2 americains nous rejoignent et prennent des relais, ça se passe bien. Le Cervin et la Dent d'Herens font leur apparition ! Dire que nous y etiens il y a 6 mois, on peut admirer le pic Tyndall... souvenir souvenir.
Arrivé sous la serpentine hésitation : le GPS indique à gauche la pente raide, à drotieil y a l'arête de la Serpentine. Les americains hésitent aussi. Nous partons à droite. Quelques skieurs nous suivent, les americains choisissent la pente. nous arrivons à l'arête, et Zou, ski sur le sac, dans l'opération Anne est partie devant, je la suis à 5 minutes suivi de deux autres skieurs. Ca grimpe dur, Anne au dessus m'annonce la présence de glace, tout le monde chausse les crampons. Ca grimpe dans 40 cm de poudre un passage à 50° puis l'arête se couche. Ca reste impressionnant avec une belle arête aérienne. Anne fait comme d'hab une superbe trace, je labourre derrière (ma spécialité)
je finis par la rejoindre au dessus. Nous remontons pour gagner la Serpentine. nous descendons du col du Brenay rejoindre la trace, que dis-je : l'autoroute qui mene au Pigne. Les hélicos, chargés d'héliskieurs, déposent leur colis sous le sommet dans un brouhaha. Nous remontons au sommet du Pigne ou le vent nous accueille et une trentaine d'autres skieurs... Ah le métro parisien.
Nous ne trainons pas, Anne désire se mettre à l'abrit du vent, je lui dis que je la rejoins. Elle file en contrebas pour m'attendre, un hélico arrive et atterie tout prêt d'elle, le vent lui projette 2 tonnes de neige à la figure... Voilà qui me fais bien marrer, pour quelqu'un qui voulai se mettre à l'abrit du vent, c'est réussi !!! Bon quel tête va t elle faire quand je vais la rejoindre, ça, c'est autre chose...
En fait tout se passe bien, la descente est parfaite, poudre pente et soleil, un régal !!!
On finit par se retouver sur le col de Charmotane pour repeauter et quitter la foule !
On opere une pause à l'abrit du vent sous le petit mont Collon, la vue est magnifique, nous pique niquons. On remonte vers le col de l'évêque. Le glacier est bien plat. Ca finit par monter et nous voilà au col de l'évêque. Petite pause devant la Dent d'Herens. ( et là encore la séquence souvenir souvenirs : nous l'avons gravie il y a deux ans avec Thib !
La descente est bien cool, sur le haut glacier d'Arolla, la neige est bonne, poudreuse. Bon la pente est un peu faible, mais ça passe. Passage devant la cabane des bouquetins. Nous rejoingnos des skieurs descendant de Bertol, la suite se poursuit en observant le glacier de Vuibé et les traces impressionnantes des skieurs au milieu des séracs, faut oser !
Nous rejoingnons une piste de ski de fond puis Arolla, où il faut remonter à pied, rejoindre la voiture !
Photo
1er jour du raid dans le Val d'Annivier
Vidéo
Liens du raid en Val d'Annivier sur la Haute Route imperiale
Raid en Val d'Annivier
Jour 1 : Omen Rosso 3031 m
Traversée Mottec Turtmannhütte
Jour 2 : Brunegghorn 3833 m arête nord Est
Jour 3 : Bishorn 4153 m
Depuis la Turtmannhütte descente sur Zinal
Topo
de Mottec 1556 m
Possibiltié de se garer après le bvillage à gauche sur la route de Zinal ( à 100 environ)
Prendre le sentier qui monte sous le Mayens de la barneuza.
De là, rejoindre la barneuza alpage. 2211 m
Poursuivre par la piste au fond du vallon de la Barneuza avant de remonter au mieux les pentes de l'Omen Rosso 3031 m
On accede au sommet à pied par la gauche.
De là, redescendre vers le col de l'Omen Rosso
Descendre lors le Frilitälli
Possibilité de descendre jusqu'au barrage Amont (attention barres rocheuses)
Point 2191 CNS
Remonter alors endirection du Bruneggbach et par un mouvement en écharpe prendre alors à falnc direction Nord vers la Turtmannhütte 2519 m
Carto fichier GPS
Fichier GPS au format GPX Omen Rosso Turtmannhütte
Récit
omen Rosso, ce nom m'évoquait des pentes douces et agréables, j'avias en tête une photo des 100 plus belles où l'on voyait un groupe de skieur en file indienne au lever du soleil, rien que le nom se laissait désirer...
Ca commence dur
Je décrete qu'on ne va pas chausser les skis du fait qu'il faille déchausser 100 m plus loin et on se tape la traversée d'un champ de soupe à pied, de la neige jusqu'aux cuisses par moment ... Dur. On chausse un peu plus loin, pour déchausser rapidement dans la forêt. Ca n'est pas grave, il n'y a qu'à suivre le sentier, me dis je, mais en fait, le sentier est glacé, il faut être méfiant, à chaque lacet, une couche de verglas nous attend. Rien de tel pour fatiguer nos organismes ... On avance et nous finissons par chausser les skis. C'est toujours pourri, il faut remobnter des pentes raides à la neige sans consistance, parfois des zones verglacées dans une forêt hostile. Enfin nous voilà vers la barneuza, nous décidons de nous offrir là notre pique nique, usés par cette première partie d'étape.
Nous poursuivons vers l'alpage de la Barneuza, puis dans le vallon, nous arrivons à la limite des nuages, et bien sûr, vu que l'on monte on se retrouve dans les nuages ! Et qui dit nuages, dit ... Jour Blanc, visibiltié Zero, montée au GPS avec juste quelques cailloux comme poitn de repère pour indiquer la pente. Comme on ne voit rien, on ne prend pas forcemment les bons endroits et la pente est raide... Dur.
Anne, qui a le voyage depuis Paris dans les pattes en ch.... J'essaie de tracer au mieux. Je trouve le sommet (merci à mon fidèle garmin au passage, sans lui nous y serions encore)
Je redescends chercher le matos d'Anne.
Au sommet il est déjà 18 h, je téléphone au refuge pour prévenir de notre retard conséquent !
Nous ne trainons pas, un fort vent permet un pliage facile des peaux et nous nous lançons dans la descente vers le col de l'Omen Rosso.
Jour blanc, encore, toujours. Nous skions rapprochés pour ne pas nous perdre. Par moment on s'arrête sans s'en rendre compte. Je distingue au loin un skieur, étonnant non ? en fait ça n'est qu'un rocher !
La descente se poursuit sous la couche nuageuse. C'est mieux. Quelques virages au milieu de barres rocheuses pour atteindre le lac Turtmannsee.
On repeaute pour le bouqeut final, heusreusement, ici, il y a une trace ! C'est long mais on s'en sort. 20 h 15, voilà le refuge. On entre, il y aplein de monde dans la salle à manger. Le gardien nous accueille super bien. Un délicieux repas !
Omen Rosso : Homme Rouge, en référence peut être au cairn qui ornent son sommet. Le cairn est noir...
Photo
Dans les pentes sous la Barneuza
Somme de L'Omen Rosso, devant le cairn rouge ?
Et on repart en direction du Turtmanngletscher
La Turtmannhütte
2ème jour de notre raid en val d'annivier
Vidéo
Liens : Raid dans le Val d'Annivier - sur la haute route Imperiale
Raid en Val d'Annivier
Jour 1 : Omen Rosso 3031 m
Traversée Mottec Turtmannhütte
Jour 2 : Brunegghorn 3833 m arête nord Est
Jour 3 : Bishorn 4153 m
Depuis la Turtmannhütte descente zur Zinal
Topo
AD
De la Turtmannhütte 2519 m
Le gardien nous a conseillé de passer par la langue glacière plutôt que de passer par le Gassi ( couloir étroit et raide mais qui évite de perdre 100 m de dénivelé). bonne solution
Quitter la cabane et descendre à flanc vers le bas du Bruneggletscher
Remonter celui ci, la langue tout d'abord, puis le long glacier pour rejoindre le Bruneggjoch. 3401 m.
basculer versant Nord sur l'Abbergletscher ( le passage se situe presqu'au plus bas)
Prendre à flanc pour rejoindre l'épaule
remonter l'arête d'abord neigeuse
Puis un ressaut rocheux vient barrer le sommet.
Un pas technique (III+ - IV) ( 7 m d'escalade)
L'arête s'effile, et on gagne au mieux le sommet
descente par la voie normale
d'abord en direction du Biesjoch puis au mieux sur l'énorme glacier.
On repeaute en bas du glacier pour remonter éventuellement à la Turtmannhütte
Carto Fichier GPS
Fichier GPS au format GPX Brunnegghorn
Récit :
Après une bonne nuit réparatrice (réveil à 7 heures), nous voilà reparti vers les cîmes, avec pour objectif : le Brunnegghorn et sa face Nord !
Décollage à 8 heures
Anne a la caisse, ça change d'hier. Nous descendons au pied du glacier pour peauter et remonter celui-ci. Nous dépassons un premier groupe assez lent avant de voir partir les premiers vers le Barhorn. Le glacier se fait moins raide. Nous partageons la trace dans un décor féerique (il n'y a pas de trace)
Par erreur nous sommes un peu trop au Nord, nous passons à proximité du Chanzitli (3075m) Par chance, ça redescend sans problème vers le glacier proprement dit. Nous filons vers le Brunegjoch. Nous cherchons le passage pour basculer versant Nord... Trop haut. Enfin , nous trouvons la solution. 2 m à pied, on rechausse et on file au pied de la face Nord. Pique nique. Remontée à ski tout d'abord, puis à crampons. Rimaye, Anne passe tout en finesse. Je me débrouille pas mal. On monte vite, malheureusement ce que nous craignons arrive, la glace est là alors que nous pensions l'éviter. Une belle glace noire bien désagréable. On remonte encore une 20aine de mètres. Je sens que ça va être impossible, nous décidons de redescendre. Désescalade, passage de rimaye, moi tout en finesse, Anne tout en brusquerie, je l'ai entendue pester.
Nous longeons alors la base de l'a rimaye pour couper et rejoindre l'arête Nord Est au tiers de sa hauteur.
Je passe la rimaye en premier, neige bien dure mais pas impressionnant ! Anne me suit. Au départ la neige la neige est hyper dure, compacte, puis vient... la glace noire sous une fine pellicule de neige ! Viennent alors 100 m d'ascension tout en finesse, avec un piolet technique et un piolet light chacun. Dur dur, on en a plein les mollets. Anne peste, ses crampons encrent mal !
Voilà l'arête, je lui lance "ça se couche" De la neige, enfin de la neige" Anne fait une dernière mini zipette et s''écroule de fatigue sur l'arête en grosse poudreuse !
Mais l'invincible Anne a de la ressource.Elle file tracer l'arête. D'abord en neige, un ressaut rocheux se dresse devant nous. Elle tente de le contourner, glace noire, il faut faire front. Puré, si on ne passe pas il faut tout redescendre. Anne passe en réalisant un pas superbourrin, genre grand écart pied mains, bourrinage des bras. Je la suis, tout en finesse... ou presque. Je tente l'escalade à mains nues, mais la froideur de la neige me fait comprendre que ma technique habituelle ne fonctionnera pas... Escalade en gros gants avec des prises dure à nettoyer. Je nettoie pour trouver ou glisser mes paluches. Un bel effort, ça passe. Au dessus, c'est toujours dur. Je prends mon temps pour grimper correctement. Anne m'annonce "ça passe !!! " Je la rejoins, l'arête est méga effilée. Telle une funambule elle fonce vers le sommet.
Bon, pour moi, c'est autre chose... Je crois ne jamais avoir vu de passage aussi effilé. En plus, c'est méga corniché. Au loin Anne approche la croix, je me lance.
Caché par une corniche, je passe l'endroit le plus périlleux à 4 pattes, allongé, progressant à genou, J'avoue que j'ai un peu mis ma fierté de coté ! L'arête est magnifique, mais technique (si on peut parler de technicité dans ma façon de progresser. Voilà le sommet, on reste un moment au dessus d'une mer de nuage géante.
Longue pause au sommet. Anne remplit le livre . Nous entamons la descente à pied : C'est hyper sec, il y a pleins de cailloux affleurants.
Forcément en descendant on se retrouve dans le brouillard... Jour Blanc, chouette, le thème du Week-end. Enfin quand je dis chouette... On fini par mettre les skis, il faut s'atteler à skier entre les cailloux et les plaques de glace, sans visibilité !!! Ô joie ! La suite s'opère au GPS pour garder la trajectoire, en essayant de suivre de vielles traces. On finit par basculer sous la couche nuageuse. On peut enfin envoyer dans une bonne neige ! Le faux plat du glacier est vite avalée devant l'impressionnante face Nord du Bishorn. La poudreuse est bonne. Voilà le bas du glacier.
Nous repeautons pour remonter à la Turtmannhütte, où nous arrivons à 17 h 53, Repas à 18 h , juste le temps de se changer avant de déguster le repas en compagnie de 4 hollandais et de leur guide.
Une belle et longue journée de montagne.
Photo
Départ de la Turtmannhütte
Sur le Brunegggletscher
Anne
Le Bishorn
Le Brunegghorn (à gauche)
On a tracé toute la journée !
Weisshorn et Bishorn
Les séracs du Bishorn (et son arête)
Première rimaye : on part dans la face Nord
Deuxième rimaye... pourvu que ça tienne !
Tout doux, tout doux ...
Anne sur l'arête
Au sommet : Weisshorn et Bishorn
La fin de l'arête : Apoutsiak
Traversée Turtmannhütte Zinal
3ème jour de notre raid
Liens 3 jours de raid dans le Val d'Annivier:
Jour 1 : Omen Rosso 3031 m
Traversée Mottec Turtmannhütte
Jour 2 : Brunegghorn 3833 m arête nord Est
Jour 3 : Bishorn 4153 m
Depuis la Turtmannhütte descente zur Zinal
Topo :
De la Turtmannhütte descendre au pied de la langue glacière
Remonter le Brunegggletscher (Notez les 3 G consécutifs !)
But de l'opération, contourner l'Adlerflüe.
Vers 2950 - 3000 m, virer plein ouest et perdre 250 pour rejoindre le Turtmanngletscher que l'on traverse pour rejoindre sa rive gauche. La remonter et gagner la cabane Tracuit
De Tracuit , remonter en direction du col Uber den Megasch sans l'atteindre puis remonter les pentes plus raide qui mènent au Bishorn, Attention aux crevasses vers 3900 - 4000 m (il y en a ailleurs, mais celles-ci s'ouvrent vite !)
On arrive à une antécîme et l'on gagne le sommet par 20 m d'ascension plus raide, à pied.
Vue imprenable sur le Weisshorn !
Descente : par le même itinéraire jusqu'à Tracuit.
De Tracuit, repartir à l'Est et descendre au mieux le long du torrent du Barmé
Remonter le roc de la Vache
redescendre vers le torrent de la Navisence par le Chieso (2082 m)
De là, la route ramène à Zinal (une courte remontée) et une longue partie de ski de fond, grosses cuisses obligatoires !
Carto fichier GPS
Fichier GPS au format GPX Bishorn
Récit
Réveil tôt ce matin : 4 heures: objectif, l'arête Nord Est du Bieshorn !
Gros objectif, d'autant qu'Anne a un train à prendre ce soir ! Timing serré.
Je range mon sac aussi discrètement que possible, en ayant l'impression de faire un bruit énorme dans le dortoir. Enfin, je file au petit dej où je finis ma nuit... mal : Il n'y a pas de fromage blanc à la framboise comme hier...
5 h, nous quittons notre havre de paix. Une dizaine de skieur dans les startings blocks. ambiance, il neige, il y a du brouillard et les frontales balayent l'espace. Nous entamons les premiers la descente. Peautons en bas du glacier avant d'entamer la remonter de celui ci devant la meute de frontales !
Notre objectif est ambitieux, si le temps ne tourne pas au beau à 3000 m j'ai décidé de changer d'objectif, nous ferons la voie normale.
Il neige dru !
Anne est devant ( comme d'hab) Je surveille nos poursuivants qui ne nous rattrapent pas. J'en profite pur réaliser quelques films (et oui, faut bien alimenter la vidéo du blog...)
Arrivé à 3000 m , toujours dans le brouillard, toujours sous la neige. J'annonce à Anne que nous n'irons pas faire l'arête, mais nous contenterons de la voie normale... Elle est hyper déçue est râle : la météo est bonne, les altimètres on perdu 40 m cette nuit, le beau va s'installer. En attendant, on n'y voit rien. J'ai pris ma décision. Superwoman peste contre ma celle-ci. Pourvu qu'il continue de faire pourri, sinon je vais me faire massacrer à coup de piolet sur le Turtmanngletscher. Elle aura juste à me basculer dans une crevasse pour effacer les traces de son forfait et dire qu'elle m'a perdu sur l'immense glacier...
Ca redescend.
Le groupe nous a dépassé.
Vu la visibilité, je conseille à Anne que nous les suivions , ça sera plus facile de skier. Je file et au bout de 5 minutes me rends compte que je ne vois plus sa frontale. Je laisse le groupe filer en l'attendant. Au loin une frontale dans le brouillard et le jour gris foncé. Nous repartons ensemble, gallèrant pour trouver la trace, c'était mieux avant ! Avec le gros groupe comme point visuel. On les rejoint sur le glacier.
Nou repassons devant. Traversée du glacier au milieu des crevasses dans le jour blanc. La trace est bonne. Nous gagnons la rive gauche et remontons ses pentes . Tout se passe bien. Je vois que les nuages se déchirent laissant place à du ciel bleu. "Pas trop tôt, pas trop tôt" me dis-je, sinon j'aurais droit aux foudres de ma partenaire !
Pour l'instant ça tien, il neige toujours, nous apercevons par endroit, le magnifique Turtmannglestscher. Je suis passé devant pour la partie finale, nous arrivons à la cabane de tracuit dans le brouillard. je suis surpris par le nouveau bâtiment hyper laid alors que l'ancienne cabane était si mignonne . Ah la modernité à ses secrets que la raison ignore... C'est MOCHE !
Nous opérons 15 minutes de pause réparatrice au refuge. il est bien chauffé c'est agréable.
Puis nous repartons dans le gris, pas longtemps, le soleil déchire tout, c'est le Grand beau. Puré il ne pouvait pas attendre ue heure ou deux. Anne me fait part de ses observations météorologiques tandis que j'espère sans trop y croire, que ça se bâche de nouveau. Mais rien n'y fait, le soleil est bien là, nous sommes passés des enfers vers la lumière et pour moi c'est plutôt l'inverse.
Anne "J'avais raison !"
Moi, in petto : "Ben oui ma ptite dame, mais il y a 2 heures on était dans le pépè , et moi, je n'engage pas une course AD+ à 4000 m dans ces conditions là !"
On est reparti sur le glacier ensoleillé. Loin devant nous les cordées parties directement de Tracuit, moins loin, les cordées de ce matin qui n'ont pas fait la pause à Tracuit. Le plat du glacier est avalé, ça monte plus raide, nous voilà dans les traces des 6 prédécesseurs encordés. Anne les dépasse. Je tente un premier dépassement en coupant un lacet, je me retrouver sur de la glace, et après un effort intense, je me retrouve toujours derrière eux, avec une légère différence, je suis complètement essoufflé par l'effort ! Je prends mon mal en patience, derrière la cordée. Je fais une nouvelle tentative plus haut, fructueuse celle-ci, tout ça pour que 5 minutes plus tard, les deux cordées opèrent une pause !
Nous en faisons une au dessus. Pour repartir devant. je réussi à dépasser Anne (exploit jamais renouveler dans l'Histoire de l'alpinisme !) Nous remontons à 300 400 m/h , pas très rapide, mais nous sommes maintenant à 4000 m. Nous croisons et longeons quelques sournoises crevasses, si nous pouvions éviter d'y tomber... uis voilà le replat final. Il y a près de 80 personnes entre là et le sommet.
On attend que le monde descende du sommet pour nous y rendre Et bizarrement on s'y retrouve seuls. La vue est toujours magnifique. Nous en profitons.
Puis 2 jeunes nous rejoignent et enfin les 6 alpinistes qui nous accompagnent depuis ce matin.
quelques photos avant de redescendre, le Weisshorn vaincu cet été nous ébloui, il est magnifique !
Nous redescendons aux skis. De là, poudreuse maximum sur le glacier !!! Nous rejoignons Tracuit tous contents (Anne aurait elle oublié l'objectif de départ)
Pause pique nique au refuge, rejoints assez vite par ceux qui étaient avec nous au sommet.
Puis c'est la descente... dans le brouillard (ben oui, la mer de nuage étant toujours là) Jour Blanc (thème du Week end)
Ça passe. La neige est juste transfo. a un moment, anne fait un saut, je me déconcentre, ma spatule entre dans la soupe et je suis bon pour un "hélicoptère" incontrôlé : 360 ° avec chute en sortie.
Anne elle se fait une jolie chute un peu plus loin, 1 partout la balle au centre ! A présent c'est croûté.
sous le Roc de la vache on retrouve les cordées parties avant nous de Tracuit.
On repeaute pour quelques mètres. Il doit y avoir 40 personnes. Dans les manoeuvres de peautage dépeautage nous les dépassons.
Et là , c'est le drame ! Soupe infâme, ou le ski doit se faire tout en finesse !
Première chute...
Deuxième chute, la tête en avant s'enfonçant dans la soupe directe...
3ème chute, je perds la rondelle de mon bâton ( je la retrouve en farfouillant la neige)
Voilà mon Golgotha !
Anne, légère et plus technique ne tombe qu'un fois sur cette portion !
7 fois pour moi...
Derrière nous, c'est l'hécatombe, tout le monde se vautre plus ou moins.
bilan final 7 à 1
On se retrouve dans la forêt à naviguer au mieux dans la tempête (de soupe)
Gros chasse neige - grosses cuisses
voilà le pont, traversée scabreuse... à la sortie il est noté : traversée dangereuse ! Le pont était tout vermoulu avec un m de neige ! Deuxième pont, 3 filles hésitent avant de s'engager... Par rapport au premier s'est du gâteau ! Tout plat, suffit de skier droit (et de ne pas tomber sinon..)
Voilà la piste, une courte remontée en canard avant de filer dans une descente rapide, et la piste de ski de fond de Zinal. Longue piste de ski de fond, dire que l'été on fait ça à pieds) Avec mes grands bras et mes grands jambes ,je largue Anne pour l'attendre à quelques encablures du village.
Un peu de stop, un sympathiqueue valaisan nous emmène à Mottec, fin du raid.
Merci Anne pour ses 3 jours
Photo
Ca se lève ...
Sur le Turtmanngletscher
C'est beau non ?
On s'élève : Anne
Votre serviteur (photo Anne)
Il y a du monde aux abords du sommet
L'impressionant grand gendarme
Le Weisshorn
Dom et Taschhorn (entre autre)
Du monde sur le Roc de la vache
Magnifique raid de 3 Jours dans le Val d'Annivier
Raid en Val d'Annivier
Jour 1 :
Traversée Mottec Turtmannhütte
Jour 2 :
arête nord Est
Jour 3 :
Depuis la Turtmannhütte
descente sur la cabane tracuit et sur Zinal
Les Vidéos
Jour 1 : Omen Rosso
Jour 2 : Brunegghorn
Jour 3 Bishorn
Vidéo de la première partie
1er Jour
Ascension de la Luette depuis Arolla par le Pas de Chèvres
Deuxième partie
2ème jour
Traversée du pigne d'Arolla depuis la cabane des Dix
Col de l'éveque
Arolla
Rando raquettes
Roc des Tours 1994 m