by Apoutsiak
Humeur
Livre "vous êtes montés à pied" au profit de "A Chacun son Everest"
Bonjour à tous,
Il y a un an et demi, je me suis lancé avec 7 autre co-auteurs dans l'écriture collaborative d'un livre sur notre passion pour la montagne et l'alpinisme, au profit de l'association A Chacun son Everest ! qui aide les enfants et femmes en rémission d'un cancer à guérir mieux grâce à l'ascension de leur Everest. Dès lors, l'énergie et la passion ont fait le reste : le livre "Vous êtes montés à pied !?" est désormais pleinement achevé !
"Vous êtes montés à pied !?" est dès à présent en pré-commande sur :
https://fr.ulule.com/1livre-1don-pour-acse/
Un seuil minimal de 500€ a été mis pour valider la commande auprès de l'imprimeur, mais il n'y a aucune limite supérieure : plus il y a de pré-commandes, plus il y aura de dons ! Ces dons viendront s'ajouter aux 150 livres déjà vendus en direct et au premier don de 1000€ déjà effectué à A Chacun son Everest !
Pour en savoir plus sur le livre ou si vous avez la moindre question, vous pouvez nous contacter :
- sur Facebook : https://www.facebook.com/1livre1donACSE/
- sur Twitter : https://twitter.com/1livre1donACSE
- par email : 1livre1donPourACSE@gmail.com
Quelques extraits sont disponibles ici :
https://www.babelio.com/livres/Huguerre-Vous-etes-montes-a-pied-/1021157
Bonne Année 2018
Ça fait bientôt 10 ans que je fais cette petite rétrospective
Les enfants grandissent, je vieillis (pas Sandrine qui reste toujours aussi jeune)
Les montagnes sont toujours aussi belles et se prêtent toujours aussi bien au jeu !!!
Je vous en souhaite bonne lecture.
Et c'est comme pour le film le Grand Bleu , il y a une version longue pour ceux qui ont un peu de temps devant eux ( ou qui veulent plus d'action, plus de sang, plus de chutes ...)
Bonne année à tous
R2trospective 2017 - version Courte
Rétrospective 2017 - Version longue ( 21 minutes)
On a croisé Ueli Steck au cours de sa traversée des Grandes Jorasses, et on apparait dans son livre "Une autre vie"
On avait croisé l'immense Ueli Steck, avec Anne, lors de notre traversée des Grandes Jorasses. J'avais raconté cet épisode dans le blog, Ueli a mis le récit dans son livre.
Récits croisés sur cette page.
Dans son récit, on apparait comme fatigués. Et à y bien réfléchir, je crois qu'on était bien naze après les journées passées sur cette arête... (Ca commence page 172 du livre d'Ueli)
Le récit d'Ueli Steck
J'atteins le bivouac Canzio tôt le matin. C’est une bonne chose, le ciel s'est couvert et des écharpes de brouillard apparaissent. Heureusement, il n'y a pas d'orage ni de précipitations. Le rocher sera sec demain. Ça m’apaise. Ma confiance en moi remonte un peu, je dois me réhabituer à grimper seul. Je suis heureux que le guide Dres Abegglen arrive au bivouac avec un client. L’attente est plus plaisante.
Le lendemain, je pars à 6 heures, il fait clair, ce qui me remonte le moral. Il me faut une ou deux longueur pour me libérer l’esprit. Puis ça revient, je grimpe facile. Avant la pointe Young, l’arête raide et exposée est extraordinaire. Au-dessus de moi, j'entends 1°hélicoptère. Jon et moi nous sommes donnés rendez-vous pour qu'il puisse faire des photos et filmer. J’arrive à cet instant précis sur l'arête. Je poursuis l'escalade à mon rythme. L’arête est tranchante comme un rasoir et toujours aussi exposée. A droite et à gauche, le vide. Souvent, j'ai les mains agrippées au fil de l'arête et les pieds contre la paroi. Un peu plus loin, je m'engage dans un couloir sur ma droite pour regagner l’arête. Le couloir est en neige mais il y a une trace et je grimpe sans remettre les crampons pour gagner du temps, me confiant à mes seuls piolets. Sur la pointe Margherita, le premier des cinq sommets des Grandes Jorasses, les chauds rayons du soleil m'atteignent. J'ai convenu avec Jon de l'attendre ici, afin qu'il puisse filmer. Je m'assieds au soleil, je bois et je mange. Presque vingt minutes passent avant que l’hélico arrive et que je reprenne l’escalade.
J'ai recouvré ma confiance. Je ne suis ni stressé ni tendu, je continue de grimper comme avant, serein parce que je maîtrise ce que je fais. Je ne pense plus au chrono ou aux difficultés, juste à la descente. Si je continue sur un bon rythme, c'est parce que je veux être assez tôt sur le glacier pour que la neige soit encore dure et le risque de tomber dans une crevasse le plus faible possible. Je passe d'une traite les trois sommets suivants des Grandes Jorasses, Elena, Croz et Whymper. De là, j'aperçois deux alpinistes en train de redescendre de la pointe Walker, le sommet principal. Ils y sont allés tôt. Leurs traces me font dire qu’ils ont bivouaqué ici. Je continue à grimper et ils arrivent vers moi. C’est un couple de Français. Ils ont l’air fatigués. Nous parlons un peu, ils m'expliquent qu'ils ont passé quatre jours sur l'arête. Ils me demandent combien de temps j'ai mis pour venir du bivouac Canzio. Je regarde ma montre et m’assure qu’ils veulent vraiment le savoir. Oui, ils le souhaitent. Je suis en route depuis seulement 2 heures et 20 minutes.
Avant qu'ils reprennent leur descente, je leur donne quelque chose à boire, deux barres énergétiques et leur indique l’itinéraire. Puis je parcours le reste de la voie jusqu'à la pointe Walker. Un immense sentiment de soulagement me saisit. Je viens de poser le pied sur le dernier sommet du massif du Mont-Blanc. « Mist geführt », comme on dit chez nous, ce qui est fait n'est plus à faire.
Il ne reste que le Grand Paradis et la Barre des Écrins. Plutôt simples d'un point de vue technique. La météo n'est donc plus si décisive. Je reste quelques minutes encore au sommet, c'est un moment agréable. Il est assez tôt, le glacier sur lequel je vais descendre n’est pas encore exposé au soleil.
Jusqu'au couloir, je descends au pas de course. Le couple français n'a pas beaucoup progressé, je ne tarde pas à les dépasser. Ils me proposent de m'encorder avec eux afin que je ne me retrouve pas seul sur le glacier. Je refuse. Tout est encore gelé et, à mon rythme, je devrais y être dans une heure au plus tard. Je leur donne ce qu’il me reste de vivres et je poursuis ma course. À lafin de la matinée,j e suis de retour dans la vallée. C'est un sentiment libérateur. Désormais, plus rien ne risque de se gripper. En même temps, je suis un peu triste que ce projet touche à safin. Je me promets de savourer les deux sommets restants. Au camping, je retrouve l'ambiance chaleureuse et familière.
Matteo me félicite avec une bière. Après la douche, je me repose et m'installe avec Dani devant la tente. Nous partons le lendemain.
Le récit d'Apoutsiak : ma pomme !
Tout commence après un bivouac sur la pointe Whymper...
Au milieu de la nuit je sors la tête du duvet, magnifique nuit étoilée, deux étoiles filantes viennent traverser le ciel, bon présage ?
Je me recouche quelques minutes plus tard, tentant de dormir un peu.
Je m'endors forcement en fin de nuit...
Quand je sors ma tête du duvet, le jour point !
Il fait un temps glacial, nos mains abimées parviennent à appuyer sur le briquet pour démarrer le gaz ! C'est le grand beau. YES ! On glandouille dans les duvets en attendant l'eau chaude espérant retarder au maximum le moment où il faudra en sortir.
Au loin j'entends un hélico, il est sur les Jorasses. Et si c'était le PGHM qui s’inquiétait pour nous Je décide de leur faire signe qu'ils ne gâchent pas trop de kerosen pour nous. Je quitte mon duvet et enfile tant bien que mal mes groles gelées ! Bien agréable. Je me positionne sur le sommet de la Whymper, mais l'hélico cherche entre la pointe Marguerite et la pointe Hélène. Je vois qu'il tourne en rond. Je me décide à appeler le PGHM pour les prévenir que tout va bien... trouver le réseau, appeler avec des gros doigts fatigués. Avec les plaies qu'on a sur les mains, dès que l'on touche quelques chose, on saigne, pas pratique, bref, quelques gouttes de sans plus tard, j'ai le gendarme d'astreinte qui m'indique qu'ils ne cherchent personne, bilan, tout va bien, c'est pas pour nous... Et si c'était Ueli Steck ... Je sais qu'il zone dans le coin, et qu'il devrait passer par les Jorasses ces jours ci. L'hélico remonte jusqu'à nous et je distingue la caméra à présent. Peut être même qu'on sera sur le film (à moins qu'on soit coupé au montage...) Je fais signe que tout va bien, et rejoins Anne pour le déjeuner froid. On grignote quelques vivres on range avec difficulté le matos, nos doigts sont pas mal émoussés et on file, avec des réserves en eau minimale, le gaz refusant de fonctionner correctement par ces températures. On a les crampons, un peu de mixte avant la neige, un peu raide, un petit col et une remontée douce vers la Walker : Wooliz, traversée terminée. Reste cette immense descente...
On redescend un peu quand on voit Steck débouler au sommet de la pointe Whymper. Je le reconnais tout de suite à sa démarche efficace, il n'y a aucun doute. On l'encourage comme des spectateurs du tour de France, il nous rejoint. On papote, il nous offre un peu d'eau quand il apprend qu'on est parti léger (la classe) 2 h 30 pour faire Canzio Walker !!! on le laisse filer vers la Walker tandis qu'on entame la descente le long des rochers Whymper.
Pointe avant dans du 45 - 50° En neige d'abord, on entend l'eau sous le glacier, quand on a soif c'est une torture. Steck nous rejoint à mis pente du couloir. Il nous file quelques vivre de course. Et on discute topo, il repart, on le suit, mais il est déjà loin, Un peu de glace, on descend trop bas, il faut virer au dessus de la rimaye, pas mal de glace on tire une longueur en brochant ! Perte de temps en sécurité. Quelques pierres sifflent, il faut filer de là. On sort à hauteur des caméras qui filment les séracs. Et on se rend compte qu'on est trop haut trop tard, demi tour, il faut remettre les crampons et descendre plus bas, au plus logique devrait dire le topo !!!
On apparait dans la vidéo, ou plutôt, j'apparais dans la vidéo (je suis un pixel), au réveil je suis allé sur l'arête pour téléphoner au PGHM et j'ai vu l'hélico. Anne est restée dans son duvet faire la grâce mat !
La vidéo ci dessous
Je reconnais : c'est fugace !
J'attendais la sortie du livre avec impatience, j'espérais y figurer, juste pour une ligne, juste un peu fatigué. Et je ne suis pas déçu. La seule erreur, on n'est pas en couple avec Anne, mais il ne pouvait pas le savoir.
Ueli est parti vers d'autres sommets.
On garde le souvenir d'une rencontre, qui , pour nous, a été extraordinaire.
Alors encore :
MERCI UELI !
Bilan 2016
A quelques jours de la nouvelle année, voici pour moi l'occasion de faire un petit bilan
Et pour moi, 2016, restera, l'année de l'ascension de mon 82ème et DERNIER 4000 : le Zinalrothorn !
La saison avait pourtant mal débuté avec une météo assez capricieuse, quelques sorties dans le Jura, puis d'autre à la Clusaz en Février, avant d'attaquer plus sérieux : le couloir en Y à l'aiguille d'Argentière (branche de gauche, j'avais déjà parcouru la branche de droite) puis le Morgenhorn dans le brouillard avec une belle chute en rimaye
Je suis également retourné au sources, sur les montagnes de mon enfance avec le couloir des Italiens à la grande casse en Solo suivi du Charbonnel au dessus de Bessans
La saison des 4000 est alors venue cet été avec une semaine folle, D'abord dans l'envers du Mont Blanc avec l'arête de Peuterey enchaîné assez bizarement avec l'arête du Brouillard puis le Schreckhorn et le Lauteraarhorn, tout delà en 6 jours seulement.
Le sprint final des 4000 était alors lancé. J'ai gravi le Mont Maudit en passant par le Mont Blanc en Septembre avant de terminer par le Zinalrothorn la jolie série.
3 semaines plus tard, je jetais mon dévolu (ou plutôt on jetait mon dévolu) sur la Goulotte Gabarrou Albinoni au Mont Blanc du Tacul.
Pour le reste, je continue à faire du trail pour le plaisir, en entrainement mais également en compétition (Trail des Forts de Besançon, trail des Salines, Lyon Urban trail by night, Saintexpress)
Ainsi que l'ascension de quelques sommets du Jura dont je commence la "collection"
merci à tous mes partenaires de cordée : Alex, Gianluca, Yannick, Anne et Jeff.
Une belle , une magnifique année
Comme j'en souhaite à tout le monde...
Nouveau design des vidéos
J'ai changé la présentation des vidéos sur Youtube
J’espère qu'elle vous plaira
l'occasion de vous remettre en mémoire quelques jolies ascension...
pas mal non ?
Les projets pour 2016
Après une année 2015 plus que bien remplie, voilà l'heure de lancer les projets pour 2016. Et pour le coup c'est assez simple, le challenge des 82 4000 semble accessible (j'ai failli mettre facilement, mais quand je me suis souvenu des courses à réaliser, je me suis abstenu)
En gros il me reste 8 sommets qui peuvent se réaliser en 4 courses (de 2 à 4 jours) si tout va bien
Courses hivernales (à ski)
Mont Maudit par la voie normale
Barre des Ecrins face Nord (facultatif)
Grand Paradis face Nord (facultatif)
Courses estivales :
Zinalrothorn
Mont blanc Via ... : Blanche de Peuterey - Pilier de l'Angle - Nuit à Eccles - Pointe Louis Amédé.
Schreckhorn Lauteaarhorn - soit en traversée - soit séparément avec le Lauteraarhorn à ski
Dent du Géant (facultatif)
Y'a plus qu'à !
Un été efficace !
Bilan de la saison estivale
Et oui, à priori, sauf modification de dernière minute, ma saison estivale est terminée.
Bon, il faut bien avouer qu'elle a été chargée
Fin Mai : Aiguilles du Jardin - Grande Rocheuse - Aiguille Verte au départ du refuge du Couvercle par le couloir Armand Charlet descente par le Whymper - 23 h sur la montagne, retour à la nuit.
Le lendemain, descente du refuge et remontée à la cabane du Grand Mountet pour enchainer avec la Face Nord de l'Obergabelhorn !!!
avec Anne
Fin Juin : Pointe Baretti - Mont Brouillard, mais but le surlendemain pour atteindre la pointe Amédée. Bivouac au col Emile Rey 4030 m, premier bivouac de l'année déjà spectaculaire. Retour par le crevassé glacier du brouillard
avec Anne
Fin juillet : En famille, Punta Giordani, dans les Monts Roses.
avec Agathe, Marie, Louis et Sandrine : une famille à 4000 m !
Août : Traversée Rochefort Jorasses. On a un peu explosé le timing, mais on s'est fait plaisir. 2 bivouacs : un sur la pointe Young, un autre sur la pointe Whymper. Bien engagé !
Avec Anne
Septembre : Traversée des Aiguilles du Diable : grandiose et technique !
avec Yannick
Fin Septembre : Traversée des Breithorn partielle avec Roccia Nera
Avec Gianluca
Au total sur 2015 : 23 4000 ! dont 3 déjà parcourus ! A part Ueli Steck, qui dit mieux ? ;-)
Reste pour 2016 :
Le Zinalrothorn
Le Mont Maudit
La traversée Schreckhornlauteraarhorn
La Blanche de Peuterey Pilier de l'Angle à enchainer avec la pointe Louis Amédée et le Mont Blanc de Courmayeur... vaste programme !
Aidez moi pour le concours Cimalp
Aidez moi pour le concours Cimalp
Je participe à ce concours avec la vidéo de la traversée Midi Plan
Cliquez sur le lien et votez pour moi !!! MERCI !!!
En cliquant sur Voter !
MERCI
Nouveau design du blog - sondage
Bon, j'ai complètement modifié l'aspect du blog (tout en gardant l'idée)
J'espère que ça vous plait
Il peut y avoir quelques imperfections, n'hésitez pas à m'en faire part (dans la rubrique contact ou dans les commentaires)
Vous pouvez me donner votre avis rapidement en répondant au sondage ci dessous
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Bonne fin d'année
Apoutsiak et les Combins
Tout a commencé il y a fort longtemps et Mai 2002, par l'ascension à ski du petit Combin par la voie Normale en dormant à Pannossière. Je fus conquis par l'endroit !
Première tentative sur le Grand combin et premier but, en Juin 2008 , avec Steph et Florian. Une fenêtre météo mal calculée, on s'était pris une tempête de neige dans le couloir avec un retour à la base... au GPS
Juin 2009, retour sur le site, mais cette fois ci par la face Sud et le refuge de Valsorey. Avec Jean-Marc. La face Sud fut lonnngue ! Arrivée au sommet du Combin de Valsorey nous sommes pris dans le brouillard. Echec pour descendre par le mur de la cote, nous retrouvons le sommet du couloir du Gardien au GPS et descendons à Fionnay dans la neige et la pluie ! Seul le Combin de Valsorey fut atteint !
Septembre 2011 je monte au Petit Combin en solo par l'arête des Avagères. Dernière grosse sortie de l'année, à deux doigts du but quand la météo a tournée
Juin 2012 : Départ avec Engue depuis Pannossière, traversée des sommets ascension par le couloir du gardien, on monte le Combin de valsorey puis celui de Grafeneire avant de redescendre par l'aiguille du croissant et le mur de la cote... Une heure et demi pour descendre le mur verglacé
juin 2014, Bouquet final, le dernier sommet : le Combin de Tsessette, sommet sans importance sauf pour les collectionneurs de 4000 ! il est dans la liste ! Accompagné de Engué à ski, dans une météo de rêve !
Grand Combin traversée des Sommets
Voilà, 6 séjours dans le coin des Combins, 4 week end pour enfin parcourir les 3 sommets du Grand Combin... Il en a fallu de l'abnégation !
sondage : pour vous, la plus belle arête des alpes c'est ?
A vous de répondre au sondage et de faire des propositions dans les commentaires
Pour visualiser les arêtes, c'est ici !
Les 5 plus belles arêtes des Alpes
La semaine dernière, je me suis offert le livre de Stéphane Maire "Alpinisme en Suisse"
Dans la page consacrée au Blüemlisalphorn il évoque les arêtes qui mériteraient la palme de plus belle arête des alpes.
Fan de ces traversées aériennes, je me suis dit que ça pouvait être un nouveau jeu intéressant
Alors, les nominées sont :
Parcourue avec Laurent en 2006, superbe arête !
Traversée Est Ouest, entre ciel et terre.
Traversée réalise en avec Helmuth et Jean-Marc 2007
L'arête est très effilée mais moins longue que les deux autrs courses.
Nous l'avons allongée : en partant du Piz Argient et en poursuivant par le Piz Zupo et les terrasses de Bellavista : plus de 3 km d'arête magnifique !
Traversée réalisée en 2014 avec Anne.
- Les Arêtes de Rochefort
Que je n'ai pas (encore ) parcourues. A faire dans le cadre d'une traversée Rochefort Jorasses (projet ajourné en 2014 du fait d'un souci de conditions...)
- L'arête Blüemlisalphorn Morgenhorn
Après la jolie face Nord du Blümelisalphorn
Itinéraire que j'ai en tête depuis quelques années
J'ajouterais à cette liste :
Sans doute plus aisée, plus classique, mais réellement belle
De nombreuses ascensions par un peu tout les versants (voie Normale, arête Mettrier, couloir Est...)
A vous de compléter cette liste...
La dernière course
La dernière course
Je reprends ce titre à Joe Simpson, la comparaison s'arête là, je n'ai ni ses talents d'alpinistes, ni ceux d'écrivain
Juillet 2005, je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai proposé à ma mère, de réaliser une jolie course d'alpinisme. Et elle a accepté. Il faut dire qu'elle a un joli passé : nombreuses rando dans les alpes, et quelques sorties « alpinisme » dans sa jeunesse. Bref elle ne part pas dans l'inconnu.
Sauf que lorsque je la retrouve, je me rends compte que son entrainement cet année est proche de zéro et qu'elle n'a même pas essayé les chaussures d'alpi que mon frère lui avait passé alors que la sortie est prévue de longue date.
La météo pour le séjour n'est pas parfaite, orages annoncés dans l'après midi pour le retour des Dômes. Il ne faudra pas trainer.
Départ à 8 heures du matin, de Luthézieu. Nous vérifions les sacs sous l'oeil attentif de Claude et Sandrine, nos époux respectifs... à 10 heures, nous sommes aux Contamines, le temps est magnifique, un peu trop...
La montée à Tré la Tête se fait en une heure vingt, pardois à 500 mètres heures, ce qui me parraît assez élevé étant donné l'âge de maman, mais je profite de sa forme pour me dégourdir les jambes.
Arrivés sur place, nous pique-niquons, règlons son sac et ses problèmes d'ampoules.
Nous repartons pour le passage du mauvais pas, où elle a du mal à trouver son souffle, nous passons le premier névé et c'est le début du glacier de Tré la Tête, couvert de cailloux ! Le monstrueux coup de barre frappe Geneviève, nous faisons une pause avant de traverser le glacier, nous passons sous le chemin classique mais éboulé du refuge, pour gagner la rive droite du glacier et cheminer entre celui-ci et les barres rocheuses, sur des blocs particulièrement instables (super pour le rythme) Arrivés au niveau du drapeau, nous remontons le sentier et gagneons le refuge, Geneviève est exténuée...
Le gardien, voyant l'âge de ma coéquipière nous attribua une chambre de guide ( 4 couchettes) où nous siègerons à deux ! C'est la première fois que ça m'arrive.... (et la dernière, pourtant j'y ai dormi un paquet de fois aux Conscrits !...)
Après un repérage, le rangement du matériel, et un bon repas, nous nous couchons vers huit heure et demi.
A 4 heures, il est l'heure, le déjeuner vite avalé, nous fillons vers le glacier , à flanc de montagne. 1 heure plus tard, nous sommes encordés. Geneviève est moyennement en forme, mais nous restons au milieu des cordées. Nous nous dirigeons vers le bien nommé col infranchissable et nous bifurquons plein ouest vers le col des Dômes . Je sens que Geneviève n'est pas au mieux, le vent souffle à présent très fort, la fenêtre météo prédite est bien là, mais le temps change, et comme prévu, il devrait pleuvoir cette après-midi.
Enfin au col, je sens Geneviève très faible. Pâe comme un cachet d'aspirine. Le vent est glacial et balie l'endroit, difficle de se parler, impossible de rester là sans rien faire, je laisse tomber rapidement mon idée de la laisser une demi heure seule et de me faire le sommet en solo avant de la récupérer, il fait trop froid et il y a trop de vent, elle est très fatiguée. Nous décidons de redescendre rapidement après une courte pause.
Sur le replat du glacier, tout va mieux, nous en profitons pour faire quelques photos avant de redescendre. Geneviève fait quelques chutes mémorables, se prenant les crampons.
Nous arrivons au refuge des Conscrits, le temps est couvert, la pluie n'est pas loin. Nous le quittons un quart d'heure plus tard. Le passage le long du glacier est bien "merdique"... les rochers et gravillons glissent sur la glace, emportant le pied de l'alpiniste fatigué
Sur le plat du glacier, les premières gouttes tombent, l'averse est rapidement énorme, nous sommes trempés en moins d'une minute et c'est l'orage qui arrive derrière le mont Tondu, il faut se réfugier à Tré la Tête. Il est seulement midi et quart et le mauvais est déjà là ! Je prends le sac de Maman qui est morte de fatigue, et lui dis de droper! Nous passons le mauivais pas sous la pluie avant de rejoindre Tré la Tête au triple galop et sous la pluie batante.
Nous décidons d'opérer une bonne pause en attendant que ça se calme. Une salade pour se restaurer, le temps à l'air de se stabiliser, Maman n'a pas trop faim, et je menfile presque les deux salades (salade de Tré la tête : excellente soit dit en passant)
Nous nous changeons, ça fait du bien d'être au sec !...
Nous repartons, il ne pleut plus, un quart d'heure après c'est le déluge, de pluie et d'orage.
"Mère gardez vous à droite, mère gardez vous à gauche !", tel Philippe à la bataille de Poitier en 1356, je conseille mon aïeul. Mais les Anglais éclairs sont trop nombreux... Le Prince noir va t'il récidiver ?
Le ciel est blanc d'éclairs, ambiance électrique, les sentiers ne sont plus que ruisseau. Nous sommes trempés derecher, jusqu'aux os !
Les éclairs tombent tout prêt de de nous, le tonnerre gronde en permanence, c'est le déluge, l'apocalypse ! trop tard pour remonter à Tré la tête, il faut filer vers le bas. nous décampons comme nous pouvons vers la voiture, sursautant lors des éclairs trop proches ! A 15 h 40 nous y sommes, trempés mais heureux...
Les pieds de Geneviève se souvendont longtemps de cette balade, avec mes excuses pour les âmes sensibles. Elle mettra un peu de temps à récupérer...