Le chauffeur a le pied enfoncé sur l’accélérateur, un bon vieux rock Russe sort des Hauts parleurs dans la chaleur du Caucase.
Au fond du van, les cancres, on est secoué par le pilotage à la Russe du véhicule
L’Hindoue devant moi a la tête qui bascule, sa tête vient parfois heurter la vitre du van, ça émet un gros « bang » et forcement la réveille. Katalina, le Roumain, à sa droite, baffré de friandises alors que j'ai le ventre vide, dort du sommeil du juste. Victor, à ma droite, l’œil vitreux, le décalage horaire, ça n'a pas que du bon ; s'enfonce doucement dans le siège tandis que notre chauffeur achève un nouveau dépassement, plus que limite. Nous ne devons notre salut qu'au bon vouloir des autres usagés de la route. Espérons que le Dieu Orthodoxe nous soit favorable.
Bienvenue en Russie
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Revenons en arrière, 12 heures plus tôt aéroport de Zurich, à l'enregistrement, je sais que ça va être limite, le poids maximum des bagages est de 23 kg, j'ai pré pesé à la maison... prêt de 22 kg, pourvu que la balance n'aie pas fait d'erreur. Ça passe. Puis c'est le classique, passage par les rayons X, la douane puis l'attente du vol.
L'avions est là, je traverse le long couloir d'accès, et pénètre dans l'habitacle. Ô mon Dieu, les hôtesses sont magnifiques. Superbes, longilignes, de belles brunes à l 'uniforme impeccable, un calot bleu sur la tête aux couleurs de l'aéroflot. La faucille et le marteau sont encore présents sur les armoiries ! Des avions de chasse dans un avion de ligne … ( la phrase n'est peut être pas hyper classe) J'avance, je croise Ludmila, puis Julia, mon regard croise le sien, et s'enfonce jusqu'à la rétine. Je plonge dans l'océan de son iris, je nage, il n'y a qu'elle et moi, la terre peut s'arrêter de tourner ! Je suis pétrifié, l'explosion du Vésuve n'aurait pas fait mieux. Je reste la , coi, à bafouiller quelques mots d'anglais, sans réel sens. Quelle beauté, tout est harmonieux, ses yeux, sa petite bouche au rouge à lèvre délicatement posé, ce visage parfait, la coiffure en chignon, le calot apporte une touche « années 40 »... J'adore.
Bon, sous la poussée des autres passagés, mécontents et pressés de décoller, il me faut bien avancer, je suis au fond de l'avion, le voyage va être long, mais il commence vraiment bien !...
L'avions finit par décoller, fait 3 petits tours au dessus de Zurich avant de prendre la direction de Moscou.
Je ne parviendras pas à faire une phrase correcte en Anglais durant tout le vol. Bafouillant à chaque fois des mots difficilement compréhensibles.
3 h plus tard nous atterrissons en Russie,
Je sors de l'avion en croisant à nouveau son regard
« Googbye sir » me lance t 'elle avec un joli sourire.
J'espere juste que ça ne soit qu'un au revoir et pas un adieu
La vie est cruelle...
Après avoir changé de terminal, je m'offre une petite nuit grâce à mon duvet et à mon karimat gonflable (oui, il est 3 h à mon arrivée). La voie du micro appelant les passagers en retard me réveillant malheureusement régulièrement.
7 h, je plie mon campement et me retrouve dans le vol pour Minerale vodie au nord du Caucase. Les hôtesses sont toujours aussi jolies, je vais finir par m'habituer. Et 2 h plus tard on atterri dans le toute petit aéroport. C'est plat, pas une montagne à l'horizon. Est on au bon endroit, on est sensé faire de l'alpi à 5000 m à 3 h d'ici. Une fille de l'agence m'accueille, je récupère mon gros sac North face tandis que Cataline , le Roumain, n'a pas la chance d'avoir le sien, il prendra sans doute le vol suivant... On retrouve Michal notre guide, puis Victor le Mexicain et l’Hindoue dont je n'ai pas bien compris le prénom. (en fait elle s'appelle Rachana)
Le chauffeur nous embarque pour un voyage que vous avez déjà lu au début
Les kilomètres défilent
Le soleil est là
la chaleur aussi
Bons baisers de Russie
à suivre...