by Apoutsiak
Equateur
Chimborazo : Un but "émeutes" - bloqués à Banos
Ce matin, c'est le grand jour. On doit partir pour le refuge du Chimborazo, l'occasion de gravir mon premier 6000. On a rendez vous à 11 h avec Miguel.
Ce matin au petit dej, on voit à la télé (toujours à fond dans les resto Équatoriens) qu'il y a des grèves importantes à Quito. Mais Quito, c'est loin. On a décidé d'aller profiter des bains de Banos, donc on file et on profite de l'eau à 42 °C !!!
Retour à l'hôtel , on ferme les sacs quand Miguel toque à la porte.
Il y a un souci, il y a des grèves, Diego ne peut pas venir, il est coincé à Quito. Et pas sûr qu'on puis atteindre le refuge, il y a des barrages sur les routes ! Je propose à Miguel de faire une cordée avec Anne, et Thierry sera avec lui. Il valide mon idée. On part chercher une corde et on file sur une piste pour contourner la route principale qui est déjà bloquée.
On suit un pick-up avec plein de monde derrière, dont 3 Européens. Une européenne a un voile, elle se tient debout, et ressemble à Sheherazade. Elle masque son visage pour se protéger de la poussière, son voile vole, elle est magnifique.
Miguel semble se désintéresser de Sheherazade, il connait tout le monde ici et arrête chaque voiture pour demander si ça passe. Et ça ne passe pas. Les chauffeurs en sens inverse sont catégoriques. Demi tour.
La loose absolue, en plus j'ai perdu Sheherazade, même si elle n'a pas du aller très loin !
Retour en direction de l'hôtel, des barrages sont installés aux entrées de la ville, impossible de rejoindre l'hôtel. Il faut rentrer à pied avec nos lourds paquetages sur le dos !
Je sais qu'on peut dire Adieu au Chimborazo. Il va falloir se sortir de se guêpier. Je vois mal comment une grève pourrait se résoudre en 48 h... Et dans 48 h il y a notre vol...
Pour la petite histoire, le président Lénine (oui , c'est son nom) a eu a bonne idée de retirer les aides sur l'essence, bilan augmentation du prix de l'essence de 120 %, il a aussi enlever 2 des 4 semaines de congés aux Équatoriens ainsi que d'autres mesures bien impopulaires...
L'après midi, on part faire une rando au Sud de la ville, l'ambiance est tendue. Anne et Thierry marchent à fond, je peine à suivre. On est parti sans carte et on a du mal à trouver les bons chemins. les autochtones nous donnent de mauvaises indications, on tourne pas mal en rond Même les chiens (très (trop) nombreux en Equateur) nous poursuivent, leurs dents acérés menaçants nos frêles mollets !
Voilà le petit texte que j'ai écrit sur les réseaux sociaux ce jour là :
"Mauvaise nouvelle aujourd'hui
Blocage complet du pays depuis minuit
Des Barrages par les taxis et bus sur les routes empêchent de sortir de toutes les villes, le pays est paralysé.
Les espoirs de Chimborazo 6300 m (prévu demain) s'envolent. On espère juste avoir notre vol pour rentrer dans 2 jours. L'aéroport de Quito est bloqué pour le moment... (apparemment c'est l'état d'urgence)
En attendant on s'est fait une rando au dessus de Bagnos après une matinée dans les plus vieux bains de la ville."
Le lendemain, on est toujours coincés. Tout est intégralement bloqué. Anne et Thierry ont tendance à déprimer. De mon coté je cherche une solution. Partir dans un pays voisin pour prendre un avion si la frontière n'est pas loin. Impossible, la frontière la plus proche est à 400 km et 6 h de voiture (dans le meilleur des cas ! ) . Autre solution, y a t'il un petit aérodrome pour trouver un petit avion qui nous ramènerait à Quito (quitte à le rejoindre en vélo). Le fait de chercher des solutions m'occupe l'esprit. Il faut absolument que je sois rentré lundi pour le boulot . Bon j'avoue que le premier jour que j'ai fait hier (jeudi) c'est les appeler pour les prévenir de ma situation délicate.
Anne et Thierry restent prostrés et subissent les évènements. C'est vrai que c'était leurs premières grandes vacances depuis 3 ans :-(
On décide de faire une rando, en passant dans le centre ville, on croise une procession
Je décide de la suivre un peu , Anne et Thierry partent devant. On se retrouvera peut être. Ayant exploré les pentes aux sud de la ville hier, on part au Nord. Ça tombe bien, la procession part dans cette direction .
Et hop, je grimpe derrière les Saints et leurs porteurs. Ils font une pause, je poursuis, je sais que je ne rejoindrai pas Anne et Thierry, trop rapides pour moi. je suis seul et ça fait du bien, en fait pas si seul que ça, un chien se met à me suivre. il a l'air super sympa et je lui donne même un nom : Tungu ! (du nom du volcan qui surplombe la ville que nous avons gravi hier !)
Je grimpe tout en papotant avec mon fidèle compagnon, qui se fait régulièrement courser par les autres chiens quand il entre sur leur territoire. Beaucoup plus haut, je décide de faire demi tour. Je coupe les virages afin d'éviter à Tungu de croiser ses ennemis. Ça me vaut quelques passages un peu verticaux pour rejoindre la route Je demande à un éleveur s'il a vu Anne et Thierry, en fait non.
Plus bas, je décide de revenir par un autre chemin. Il me semble apercevoir mes acolytes, je les appelle. Mais ils sont loin et avancent quand même. Je finis par les rattraper, mais il ne s'agit pas de Anne et Thierry mais de Sarah et Adrien, 2 Suisses Allemands en balade (eux aussi coincés à Banos) On fait la descente ensemble, je passe un agréable moment. On rentre par Banos par la route, elle aussi bloquée par des bus.
Dans la ville je vois Tungu me quitter à regret et se mettre à suivre d'autres touristes, qui essaient de le faire fuir à coup de bouteille d'eau ! On aura quand même fait 13 km ensemble ! Chien infidèle ! Adieu Tungu.
Je finis par quitter Sarah et Adrien et retrouver l'hôtel et Thierry et Anne.
Miguel déboule
Le barrage au Nord de la ville a été levé, il faut partir
Et zou, faire les sacs, go vers le 4X4 et on file pour 3 km, on voit les stigmates des barrages, des poteaux en travers de la route. et 5 km plus loin on est bloqué. Miguel part aux nouvelles. L'attente dure, au boit de 3/4 d'heure, demi tour, ça ne passe pas, fausse alerte. Retour à l’hôtel, Anne qui craque, ambiance lourde. On n'est pas parti.
Miguel évoque deux solutions pour le lendemain, soit partir en motocross par les pistes, soit en ambulance.
(rien n'est gratuit, c'est 200 dollars par moto ou 240 dollars pour l'ambulance 2 personnes) On n'a pas le choix si on veut quitter la souricière...
On part voir le loueur de motos, mais je vois assez vite qu'il ne veut pas louer ni motos ni pilotes , trop dangereux. Des indigènes leur ont lancé des cailloux ce matin. Miguel négocie, peine perdue. Reste la solution de l'ambulance. Le souci, il n'y a que deux places. Nouvelle négociation, et notre Miguel réussi à obtenir que nous partions à 3... sans bagage ! On les rapatriera plus tard. Les passages de barrages seront chauds demain.
Rendez vous est pris avec l'ambulance, demain à 6 h du matin, Thierry jouera le malade, Anne sa femme et mi le traducteur (avec mes 3 mots d’espagnol ! ) (Sandrine m'avouera à mon retour que ça lui faisait penser à Tintin ! )
On va prendre le repas au resto et Miguel apprend que les barrages sont en train de se lever. Il annule l'ambulance (on est sur ? ...) et on programme un réveil demain à 5 h (perso j'aurais préféré garder l'option ambulance)
Retour à l’hôtel après le repas. Je raconte les épisodes du jours sur les réseaux sociaux , Anne et Thierry sont déjà dans leurs lits quand on tape à la porte. C'est Miguel, il faut partir tout de suite, il y a un convoi de touriste à rattraper qui file vers Quito, on est déjà en retard...
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"Ecuador news (nouvelles d'Equateur)
Bon, on est toujours coincé, toutes les entrées de la villes sont fermées. Deux hypothèses pour l'instant : soit on quitte la ville à moto soit en ambulance...
Le vol est demain à 20 h
En attendant, j'ai fait une rando seul (Anne et Thierry étaient partis avant) en suivant une procession, puis en trouvant un nouveau compagnon de marche que j'ai appelé Tungu avant de rencontrer deux Suisses Allemands : Sarah et Adrien avec qui j'ai fait la descente !
Tungu m'a délaissé pour d'autres baroudeurs une fois dans Bagnos... Pas très fidèle.
On est dans l'incertitude quand au retour à Quito
Pour le reste pas de souci, la ville est calme (pas comme les images d'émeutes qu'on voit à la télé sur les chaînes d'info dans les grosses villes.
D'autres news, peut être, demain "
La route...
Donc hier, après 3 départs de l'hôtel et 3 retours du fait de fausse alerte (départ), je rejoins un appel de Miguel, on part dans 5 minutes. La solution de l'ambulance est écartée, il semble que la grève soit suspendue. Anne et Thierry étaient déjà couchés, et perso, j'envisageai une agréable et méritée douche réparatrice...
On sait que la fenêtre pour quitter Banos risque d'être courte, 5 minutes plus tard on est en bas. La fin des grèves est annoncées mais ça pourrait reprendre demain, Samedi matin.
Départ pour Quito dans le 4X4 de Miguel, on remonte la route, où, bonne surprise, il n'y a plus de barrage. On parvient à Ambato, situé à une 20aine de kilomètres de Banos. Et là, on se fait coincer par de nombreux Indigènes qui bloquent un rond point : il y a des fagots devant les routes, et quelques feux. Demi tour, pour passer par les pistes... Et ça passe... mais il faut plus de 20 minutes pour se retrouver de l'autre coté du barrage bloqué. 5 km plus loin, nouveau barrage, en train de se monter : des pneus, de l'essence, un briquet.
Miguel descend du 4X4 et fin négociateur (et avec 5 dollars) le barrage s'ouvre avant de se refermer derrière nous.
On a déjà perdu 1 heure !
On est sensé rejoindre un convoi militaire qui nous assurerai d'aller à Quito sans embûche.
Sur la route il y des arbres, des restes calcinés, des bouts de goudron encore fumants.
On s'embarque sur la 2 X 3 voies de la Panaméricaine. Pas grand monde. On dépasse le convoi chargé d’emmener les touristes à Quito : voiture de police, militaires et devant, un camion avec un bulldozer pour enlever d'éventuels barrages !!!
Miguel, assez confiant, pense que ça va rouler sans problème jusqu'à Quito et dépasse le convoi à vive allure.
20 km plus loin, énorme bouchon. A l'arrêt pendant ¾ d'heure. Des voitures qui font demi tour sur l'autoroute, des ambulances qui se faufilent comme elles peuvent, oui, les gens utilisent aussi la bande d'arrêt d'urgence.
La loose complète, on voit le convoi de touriste passer sur l'autre voie en sens inverse alors qu'on est coincé dans le trafic. Notre chance est peut être passée.
L'attente est longue mais ça repart. Tout le monde est à fond, les camions, les voitures, on sent toute la tension du pays.
7 km plus loin, on est encore à l'arrêt. Avant de repartir après de longues minutes. On passe près des anciens barrages : pneus brûlés, goudron complètement fondu par la chaleur, cailloux en travers de l'autoroute, arbres en feux sur les bords Une fumée noire impénétrable par moment, une circulation hyperdense et parfois trop rapide. Il reste régulièrement des traces des affrontements...
Mais on avance, pas rapidement mais on avance. Je finis par m'endormir lors d'un arrêt bouchon. Le redémarrage me réveille.
On parvient aux abords de Quito. La circulation se fait fluide, en centre ville il n'y a personne. Miguel veut nous pauser à l'hôtel en centre ville. On lui dit qu'on préférerait dormir dans l'aéroport ou dans un hôtel à coté de celui ci, on n'a pas envie de se retrouver coincés demain... Finalement comme on est crevé (il est 3 h du mat, on accepte de dormir dans l'hôtel du centre ville).
Miguel sonne, il y a un problème, comme on n'est par arrivé avant 22h et que les places n'ont pas été confirmées par l'agence, elles ont été réattribuées... C'est pas de la chance ça !
On reprend la route, longue, il faut sortir du centre ville et rejoindre l'aéroport, 50 minutes de route, sans voir grand monde, par chance. On rejoint l'aéroport, Miguel nous pause, on lui demande s'il n'y pas un hôtel, il part en quête. Perso je me dis qu'il y a peu de chance de trouver une chambre de libre alors que c'est la crise ici.
Je pars en quête d'un endroit pour dormir dans nos duvets dans l’aéroport. "La galère , c'est comme les échecs, il faut toujours avoir un coup d'avance..." Je sais aussi, que trouver des solutions dans ces conditions là permet d'éviter la déprime. Anne et Thierry restent à dormioter vers les sacs.
Et la chance tourne, un peu, un pompier nous distribue sandwichs et boissons (ils ont fait ça dans tout l'aéroport, avec les grèves énormément de monde dormait dedans ). Miguel revient, il a trouvé un hôtel pas trop loin pour 15 dollars par personne.
On remonte nos affaires dans le 4X4
2 km plus loin, un petit hôtel. On se retrouve dans une grande chambre à 5 lits. J'envoie quelques nouvelles pour rassurer Sandrine et Maman.
Je me retrouve sans un lit d'enfant , avec comme tête de lit, Spiderman, Louis aurait adoré !
Demain, au pire, on peut aller à l'aéroport à pied (avec 33 kg sur le dos), mais ça pourrait se faire.
Je m'endors comme un bébé dans les bras de Morphée.
On n'a jamais été aussi près du but !
Retour à la maison
un peu fade
Avion presque à l'heure
RER RAS ( avec 32 kg sur le dos quand même !)
TGV RAS (pour l'instant)
Merci à tous pour vos messages ( qui maintiennent le moral au beau fixe !)
Plus qu'à organiser le prochain voyage... On ne se refait pas !
FIN !
Tungurahua - 5023 m
On ne le sait pas encore, mais ça sera notre dernier 5000 du séjour en Équateur.
On est parti un peu à l'arrache (il n'était pas prévu dans le programme) et vu qu'on est un peu obstiné, on s'est retrouvé au sommet de ce volcan hyperactif !
vidéo
Topo
Accès au parking, de Banos, sortir de la ville par l'Est (direction Ambato) puis prendre la route de Pondoa. Continuer la route jusqu'à la cabane des rangers, enregistrement obligatoire (et gratuit) - 2750 m
De là, remonter la route sur 100 m puis prendre à gauche (panneau) La suite remonte le long d'une arête du Tungurahua. Chemin assez raide, parfois sous les racines (spectaculaire) le tout dans la forêt Equatoriale.
Accès au refuge 3800 m (ancien refuge détruit par une éruption en dessous)
Possibilité d'y dormir.
Sommet, remonter le sentier qui part derrière le refuge. On gagne la barrière du volcan. Sente très raide au dessus, qui vient mourir au Mirador 4600 m Au dessus partir sur la gauche (Est) Remonter les pentes de cendre volcanique, et retrouver la sente (croix) remonter jusqu'au bord du cratère.
Le sommet est sur la gauche (avant il était sur la droite mais les dernières éruptions ont changé la topographie des lieux !!!) Rejoindre le glacier, le traverser (attention aux crevasses créées par les vapeurs volcaniques) remonter la pente raide derrière (chutes de pierres) puis accéder au sommet (croix 5023 m)
Pour mémoire l'ancien sommet culminait à 5016 m ( le nouveau est à 5023 m - jusqu'à la prochaine éruption ! )
F+ - 2200 m
Récit
Aujourd'hui, ça devait être la journée de repos avant le départ pour le Chimborazo. Bon, mais comme je vis avec deux tarés du sport, on a dans l'idée de gravir le Tungurahua, le sommet au dessus de Banos : Un volcan hyperactif de plus de 5000 m (une éruption tous les 4-5 ans, nécessitant l'évacuation de plusieurs villages dont Banos !!!
La veille on a calculé les dénivelés, les horaires, sachant qu'on ne peut pas partir très tôt et qu’officiellement, on n'a prévu qu'une balade "normale". Le timing va être serré, si on veut rentrer avant la nuit;
Miguel passe nous prendre à 9 h, et hop on monte jusqu'au parking des rangers. En montant je demande quelques indications concernant le sommet... Ça peut toujours servir...
On signe les papiers chez le rangers, et on file. Bon je sens que les deux ultrasportifs sont en forme. Je vais (encore) galérer aujourd'hui. Au départ ils me suivent poliment. On est dans la forêt équatoriale peu dense. Le sentier est très encaissé, entre 2 et 3 mètres, parfois, il est couvert de racine, ça forme de véritables tunnels !
Je fais l'erreur de m'arrêter prendre une photo, mes deux comparses me laissent sur place. Me reste juste mes petits bras pour pleurer !
Heureusement, un colibri a interrompu la marche d'Anne et le gentil petit oiseau me permet de recoller. Je n'aurai que le droit de l'apercevoir.
Sur le sentier, les kilomètres sont marqués, et ils sont assez déprimants, sachant que nous avons 1100 m de déniv' à faire pour rejoindre le refuge . Par contre les fleurs, variées et nombreuses agrémentent le parcours !
On croise des Équatoriens qui ont dormi au refuge, ont tenté le sommet ce matin et ont buté à 4600 m ! trop de vent... Ça s'annonce mal ! Bon, on voit bien qu'ils ont un peu moins expérience que nous mais bon, si Éole nous interdit l'accès il faudra se résoudre à buter !
je surveille l'altimètre du coin de l’œil, je sais que le refuge n'est plus très loin, mais avant lui, voilà le fameux ancien refuge, détruit lors d'une des récentes éruptions. "Quand volcan pas content, lui toujours faire ainsi !" Il ne fait pas bon être dans les parages, quand le Tungurahua s'excite ! C'est un volcan explosif, qui balance des frigos a des centaines de mètres de hauteur, gare à celui qui se balade dessous lors de l’atterrissage de ceux ci ! bon, aujourd'hui tout semble calme.
Le temps est gris, le vent bien présent. On arrive enfin au refuge. 2 h 05 de marche, on est dans les temps !
Pause au refuge et visite, c'est spartiate, mais ça doit être jouable de dormir ici, bien équipés !
Nous, on grignote, on boit avant de repartir. La végétation est magnifique. On remonte un sentier puis une sente raide, on passe une vieille barrière, ça se redresse. L'ascension est désagréable, dré dans le pentu, il faudra qu'on apprenne aux Équatoriens à faire des lacets ! Le vent est là, je n'ai pas emmené de Doudoune (et oui, j'ai voulu partir avec un sac light, sur un 5000 c'est un peu khon, mais je l'ai fait, bilan juste une goretex sur ma polaire fine, le vent a tôt fait de me subtiliser ma chaleur.
Les nuages montent au fur et à mesure que nous montons, j'en viens à espérer finir au soleil ! C'est toujours raide. Je mène notre petit groupe, balayé par les rafales de vent. On n'est pas en haut. Le point 4600 m n'est plus très loin, on rejoint une bande de rochers après une ascension raide longue et monotone. On se retrouve dans une semoule où la progression nécessite de gros efforts.
Autour du point 4600 m , le Mirador, on fait une pause à droite de grands rochers à l'abri du vent. Reste seulement 400 m , ça doit être jouable. Je mange un peu, et je bois. Ça doit être bon question timing, on va poursuivre vers le haut.
Et zou, on repart. Vu que la portion est physique, on met Thierry devant, pour qu'il s'use une peu à tracer. Il est trop fort, ça ne lui fait même pas mal ! Au dessus le terrain change, c'était déjà raide, ça s'accentue. Un mélange de pierres mal tenues dans un terrain instable... Avec quelques chutes de pierre venu du haut du volcan, (oui, par moment le soleil tape...) Situation scabreuse, désagréable, on va de zones de pierres à zones de pierre en traçant dans le sol friable raide.
Ça râle, ça peste, mais ça avance. Anne est passée devant. Sur la gauche, une croix nous attire, on traverse vers elle dans la difficulté et on retrouve, miraculeusement, une sente (on pensait qu'au dessus de 4600 il n'y avait plus rien ! La portion dangereuse est en dessous de nous, on n'est pas mécontents de l'avoir quitté !
Au dessus, c'est le brouillard et le vent. Je me fais larguer. Et mes deux avions de chasse ne sont pas là pour lambiner. Je prends mon rythme, je les retrouverai en haut. Ils disparaissent de temps en temps dans l'épais brouillard. Le terrain est volcanique, le sable volcanique a tendance à glisser sous les pas. Le rythme est lent. On remonte des bandes de rochers, puis le brouillard nous enveloppe complètement. A notre gauche, on aperçoit un petit glacier. On parvient à un replat, sans doute le bord du cratère, sans visibilité , dommage !
La suite doit être sur la gauche. On suit une sente, on passe à proximité de bouts de glace bizarres, posés là. Puis voilà ce qui doit être le glacier. Anne et Thierry partent à droite, je pars à gauche (mon petit coté rebelle !) Le bord du glacier est décalé du sol de 1 m, puis j'observe en dessous un grand trou. Il ne faudrait pas avoir un accident ici. Je monte sur le glacier et rampe pour éviter de trouer la glace. J'indique à Anne et Thierry de passer de leur coté. Une petite descente de 2 m pour eux et ils me rejoignent. Traversée du petit glacier, Je croise les doigts pour qu'on ne se mange pas une crevasse due aux sortie chaudes en provenance du volcan.
On parvient en face, c'est raide, on quitte le glacier pour une zone raide et bouillasseuse. La tendance est de faire tomber la montagne sur celui qui est derrière... Et celui qui est derrière c'est moi ! On bataille un peu mais on rejoint le replat au dessus. Anne et Thierry galopent... Une croix, le sommet ? j'y arrive, on est pas sûrs que ce soit le sommet, on n'y voit pas à 20 m... On descend un peu pour voir si on voit mieux en avançant. Ben non . On décrète donc que c'est le sommet ( ce qui s’avérera juste après analyse du GPS - l'altimètre non recalé le matin indiquait 5010 m )
On a mis 5 h 30 depuis le parking !
Et on fait une pause un peu en dessous à l'abri du vent , en attendant une éclaircie (oui, on sent que le soleil n'est pas loin)
Il se met à neiger...
On pli les gaules !
Et on galope, rejoindre le glacier, attention aux pierres puis attention aux crevasses. La visibilité est mauvaise, toujours. Traversée du glacier puis le petit passage raide, j'aide Thierry puis Anne qui râle, je l'ai tirée trop fort, trop vite. C'est vrai que je me suis peut être précipité, mais c'était pour aider... Dur.. on poursuit dans les glaçon puis dans la descente, rapide quand c'est du sable volcanique, très rapide. Les passages rocheux nous ralentissent d'autant plus qu'il ne faut pas qu'on se perde !
On évite la portion périlleuse prise à la montée. Grosse zone de sable volcanique, on s'enfonce jusqu'au mollet, on glisse vers le bas. C'est un plaisir et c'est vraiment rapide. Je me fais plaisir dans cette descente, je lâche les chevaux. On retrouve la sente raide, qui descend elle aussi rapidement même si c'est moins agréable.
La descente est vraiment très rapide, on mettra 1 h 10 pour rejoindre le refeuge, où on opere une petite pause
La suite est la descente depuis le refuge sur le sentier trop raide. Je pars devant, laissant les tourtereaux derrière (pour une fois) 45 minutes plus tard, je suis en bas, il aura fallu moins de 2 h pour descendre les 2200 m depuis le sommet. Par chance, Miguel et sa femme viennent d'arriver pour nous récupérer.
Reste à rentrer à l'hôtel, pour dormir et récupérer, demain, c'est le départ pour le Chimborazo !... Miam !
Alpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 m
Le plus haut volcan du monde en activité
Dernière éruption importante : il y a 2 ans
Et ce jour... il fume !
Vidéo :
Topo
Cotopaxi voie normale (Nord)
Parking à 4600 m
Refuge Jose F. Rivas - ou refuge du Cotopaxi
Deux solution : soit remonter la combe en cendres volcaniques juste à gauche en montant depuis le parking ( itinéraire à priviliégier à la descente)
Sinon, traverser la combe et prendre le sentier en lacet qui amène au refuge (4840 m)
Cotopaxi 5897 m
Du refuge, partir sur la droite pou monter sur un petit éperon (sente) et remonter au mieux cet éperon en direction du sommet ( point le plus haut sans glacier) il y a une sente jusqu'à l'accès au glacier 5250 m
Sur le glacier, remonter vers le sud et contourner au mieux les crevasses (grosses, c'est plus facile quand c'est tracé) puis partir direction Sud Est pour passer sous la Roccia Negra (que l'on ne voit pas de nuit) Crevasses (toujours)
Rejoindre une zone étonnante, ou la dernière erruption a fait fondre la glace rendant l'endroit un peu brun et noirâtre (glace sale) . poursuivre sans la même direction (pénitents)
et virer à droite à l'approche du cratère. 5897 m
Descente
Par le même itinéraire
Remarque
il faut être sorti du glacier à 10 h du matin
Récit :
Réveil tranquille dans l'hacienda cuelo de la luna ( la traduction de Cotopaxi en espagnol : le cou de la lune)
Miguel passe nous chercher avec le gros 4X4 avant de prendre la route du parc du Cotopaxi sur laquelle nous récupérons Diego avant de faire quelques courses alimentaires dans une micro épicerie.
Au niveau des rangers, passage au resto et achats de quelques souvenirs. Puis on suit la piste, le Cotopaxi se dévoile légèrement, il y a quelques nuages au sommet. On se sent bien petits !
On est sur le plateau au pied du cotopaxi, la route s'élève doucement, devient terreuse, donc piste. Puis c'est la montée finale, en lacets, jusqu'à 4700 m, presque le Mont Blanc, encore une fois. Au programme 45 minutes pour atteindre le refuge. Ça devrait le faire !
Et donc je pars, avec Anne dans la roue. Thierry lui est devant, il papillonne sur le sentier. Il fini par nous attendre, et je prends mon rythme, laissant ensemble les deux tourtereaux. Le chemin s'élève, j'avance d'un bon pas. Quelques lacets, quelques touristes laissés sur place malgré mon chargement, et zou, le refuge, 32 minutes ! J'arrive juste après Diego qui est monté directement sans prendre les lacets.
On s'installe, le refuge est très chouette, avec pleins de touristes à l'intérieur.
Il y a des drapeaux de pleins de pays accrochés aux murs et les gens signent sur le drapeau de leu pays. On voit des Dijonnais s’activer. Ce soir c'est la fête des guides, à priori on sera les seuls au refuge.
Grand dortoir confortable, on s'installe pour une petite sieste.
Puis bon repas dans la salle à manger.
On laisse les guides et les gardiens qui jouent au rami et vont y passer une partie de la courte nuit (et une partie de leur argent) Pas sur que Diego ai beaucoup dormi... A priori c'est la gardienne qui a raflé la mise !
Je file me coucher tôt, petit comprimé pour dormir ( au fait j'ai lu juste avant de partir un article qui déconseillait fortement cette pratique...). comprimé pas très efficace, je tourne pendant 3/4 d'heure avant de trouver le sommeil, la faute à la pluie qui pourrait s'inviter à la fête et nous gacher le sommet. Quand je me réveille, à minuit, tout le monde est déjà réveillé !
Descente à la cuisine, petit dej, sac à dos, l'envie d'en découdre, même si je n'aime pas trop se terme quelque peu guerrier. On quitte le refuge, comme d'hab, je scrute le ciel à la recherche d'étoile, il n'y en a pas trop, et il a pas mal de nuages à priori.
L’ordonnancement est le suivant, Diego devant, Miguel derrière et les 3 touristes entre les deux. Je joue les électrons libres avec mon appareil photo .
On quitte le refuge pour remonter un sentier un peu plus au Sud avant de remonter une croupe avec une sente. Diego a le sommet dans la peau, il l'a surtout gravi la semaine dernière, on ne devrait pas se perdre. Nuit noire, c'est le cas depuis le début de notre séjour, pas un pet de lune ! Dommage. On imagine à notre droite le glacier. On remonte une pente de sable et Diego nous trouve la trace. la neige tombé cette nuit, nous laisse une ambiance fraiche. on passe comme souvent les 5000 m et 200 m au dessus c'est le glacier; L'occasion d'une bonne pause pour se préparer boire et manger un peu.
Les cordées sont les mêmes que sur les Illinizas : Diego Thierry et moi ( je ferme la marche) et Miguel avec Anne, on part devant et ça m'arrange, je pourrai filmer la cordée de derrière. On est complètement seuls sur cet immense volcan, à priori, les jours de pleine affluence il y a la queue pour passer les crevasses ! La Chance !
Les crevasses parlons en, au bout de 5 minutes, on croise la première, l'embouchure est fine, bordée de stalactites mais profonde et vaste en dessous, comme une meringue, il y a plein d'air. Elle a dans l'idée de nous happer, mais nous, ben on ne veut pas. Le regel et bon et c'est sans encombre que nous la traversons.
Plus haut, dans le halo de la frontale, je vois un grand champignon de glace de 15 m de haut. Un sérac à la forme étonnante. Je sens déjà que la descente va être magique. Diego fait quelques pauses pour que les cordées se rattroupent.
On repart, nouvelles crevasses, petits séracs, on avance. Diego connait le chemin par cœur. Je ne sens aucune fatigue, l'acclimatation a été bonne et le rythme lent me laisse profiter de chaque instant ( et le comprimé pour dormir m'a permis d'avoir une bonne nuit...)
Pause sous un sérac, en bordure de crevasse. Le froid n'est pas intense mais il est bien là. Un peu de thé chaud, une barre et on repart. On longe une énorme crevasse, une autre plus petite, perpendiculaire vient nous barrer la route, un piolet au dessus, un grand pas, juste le temps de regarder avec la frontale au fond, mauvaise idée... ça fait peur, de toute façon, la corde se tend, il me faut avancer, et laisser là mon observation des entrailles du glacier. A droite, la crevasse principale me laisse imaginer les trous qu'il y a en dessous.
Le rythme est lent mais on avance bien !
Au dessus, les crevasses et les séracs se succèdent, le jour commence doucement à se lever. On approche une zone où l’éruption d'août 2015 a laissé des traces. La glace a fondu, elle est devenue noirâtre un peu sale. Le glacier prend une forme étonnante. On opère une pause au milieu de ce chaos. Anne a froid aux mains. Chacun s'active a essayer de la réchauffer, je lui masse les mains, tandis que Miguel lui propose une doudoune qu'elle refuse. Elle souffre d'un onglet de compet'. On prend le temps que la circulation sanguine reparte avant de repartir nous aussi.
Pour la suite, on remonte une pente monotone bordée de pénitents blancs (de petite taille) mais intérieurement je me dis qu'heureusement qu'il y a une trace, ça serait galère de marcher à coté ! Ça sent le sommet. Je sais qu'on va y arriver, je regarde le ciel un peu gris.
Nouvelle pause, Anne arrive en pleurs. Dur. Elle fini par accepter la doudoune de Miguel, on se remet à tous à la réchauffer. Et grâce à la grosse doudoune, elle reprend des couleurs. On opère un virage, l'un des derniers, on remonte sur le bord du cratère, j’aperçois le bas de celui ci ! Encore quelques mètres, Sommet !
Bizarrement, tout est calme, pas un bruit, le volcan émet des panaches de gaz toutes les 3 4 minutes... sans bruit (et sans odeur) Il y a peu de vent; on se congratule, Anne et Miguel déboulent derrière. Yes !
Et vu qu'il ne fait pas trop froid, grosse séance photos et vidéo; Je réussi à faire la roue . Anne embraye, la sienne est plus jolie, comme à chaque fois. Faudra un jour que je m'entraine en plaine ! A oui, j'ai oublié de vous dire que c'est mon nouveau record, 2 mètres plus haut que le Kilimandjaro !!! 5897 m !
Mais là, j'avoue que je ne pense pas à ce record, je regarde avec admiration le cratère, et les panaches de fumés qui en sortent ! Magique ! Au loin, les autres volcans de l’Équateur, ceux gravis, et le Chimborazo qui sera notre dernier objectif.
Chacun profite de ce spectacle incroyable. Le soleil peine à percer les nuages, mais ça reste magnifique. Je propose à Miguel de faire le tour du cratère, mais l'idée ne l'enchante guerre. Dommage.
On fini par plier les gaules, on aura passé trois quart d'heure au sommet.
On se lance dans la descente, moi devant , tel un bizuth suicide. Bon le départ est facile, descente le long de la paroi du cratère puis quelques virages dans les pénitents blancs. Tout va bien, on rejoint la zone qui a subi les foudre de l’éruption de 2015... Pause. Et je repars dans le dédale de crevasses, ça remonte un peu puis ça en longe une. A l'aller on avait pas trop bien vu, au retour c'est vraiment spectaculaire.
Les crevasses sont énormes et les ponts de neige sont impressionnants.
Les obstacles juste aperçus dans le halo de la frontale à la montée , se révèlent dans toute leur splendeur sous le soleil à la descente. C'est incroyable, je profite de chaque instant dans ce paysage unique.
Les crevasses s'enchaînent, j'essaie de me faire léger sur chacune d'elle (chose évidemment peu évident quand on me connait) . Par chance, ça passe sans souci aujourd'hui. et la progression vers le bas est rapide, en dépit des nombreuses pauses photos.
Derniers obstacles et c'est la sortie du glacier. La pause est courte, juste le temps de se décorder et de ranger les crampons.
Descente à fond dans le sable volcanique recouvert de neige. Je pars à fond vers le bas. Avec Thierry juste derrière. Il est doué Thierry. Il passe devant. Je bourrine pour le suivre, ça va vite, le sable glisse sous les chaussures. Le refuge approche à grande vitesse. Faudra penser à freiner si on ne veut pas le rater... On récupère la sente pour les derniers mètres. Et zou, le refuge.
On étale nos affaires pour un court séchage. Et on grignote du maïs grillé, comme d'hab !
Le repos est court, le sac est déjà sur le dos pour la descente à la voiture.
Je pars derrière Miguel, qui, je le sais à présent, est un moins grand descendeur que moi (ou moins bourrin) Je reste sagement 2 minutes derrière lui, puis je passe la surmultipliée. Descente rapide dans la combe en sable volcanique. ca va très vite, je laisse quelques touristes sur place, j'en croise d'autre. Il ne me faudra que 7 minutes pour rejoindre la voiture !!! incroyable ! Bilan, il faut attendre les autres.
La magnifique journée est terminée, reste la longue roue jusqu'à Banos, et le doux repos avant le Chimborazo ... mais nos plans seront contrariés.
Épilogue
Arrivée à Banos, on décide de faire un petit tour de la ville et de profiter des bains réputés à l'autre bout de la ville. Arrivés au bain, on se rend compte que c'est la fermeture. Bref, on reviendra demain.
Un vieil Équatorien nous aborde; Il nous explique, en anglais, qu'il faut un bonnet de bain et que le tarif est de 2 € , mais que pour moi, l'homme du 3ème âge, ça n'est que 1 € 50 !
Je regarde Thierry qui me regarde. Visiblement on a bien compris qu'il me parlait d'un tarif 3ème âge compte tenu de mon âge avancé.
Le type s'en va
Ça m'a coupé les pattes
Le matin, tu virevoltes en faisant la roue sur un sommet de près de 6000 m
Et l'après midi, quelqu'un vient te dire que tu as l'âge du "3ème âge" !
Ça m'a détruit
Quand on a raconté l'anecdote à Miguel le lendemain, ça lui a fait la journée !
Alpinisme Equateur : Illiniza Sud 5248 m
Une magnifique montagne, un peu technique mais belle.
Et zou, direction le sommet, beau temps au rendez vous !
Vidéo
Topo
D-
Du refuge des Illiniza (47OOm)
Partir à 'Est au dessus du refuge, non le sentier du col, mais le sentier qui part à gauche et rejoins une épaule au dessus du col
Poursuivre à flanc et venir buter sur une barre rocheuse avec un couloir raide de 30 m . Remonter ce couloir (escalade II III - rocher parfois instable parfois en mixte)
Au dessus, remonter la pente à gauche qui ramène vers le glacier.
Se mettre dans l'axe du glacier et remonter la pente raide 55 - 60° en glace 3 longueurs, elle se couche légèrement sur le dessus rejoindre une grosse crevasse, la traverser et remonter vers le pied d'une barre de séracs (avec stalactites) tirer à droite, une longueur en diagonale (qui longe les séracs) à droite permet d'atteindre un replat.
Tirer à gauche sur 150 m (plat) et remonter la zone mixte qui permet de gagner le col, de là , à droite par l'arête facile jusqu'au sommet
Descente par le même itinéraire.
Récit
Réveil à 3 heures, je m’habille, mécaniquement, j'en ai fait des réveils à 3h en montagne, c'est presque devenu une habitude, direction la cuisine-salle à manger voisine. Petit dej copieux, je n'ai pas trop faim, mais je me force un peu. Retour dans le dortoir, reste à passer au toilettes avant de mettre le baudrier.
Oui, je vais en profiter pour donner un conseil : Toujours mettre le baudrier au dernier moment, cela permet d'aller aux toilettes un peu moins au dernier moment, et de n'avoir pas à gérer les difficultés liées au retrait, mais surtout à la remise en place de celui ci... On a trop souvent vu des alpinistes avec le caleçon sur le baudrier !... Fin de l’aparté.
Bref, une fois les petites opérations matinales réalisées, Miguel réalise une rapide check-list du matos et lance le top départ, depuis le refuge. Et notre fine équipe s'ébranle dans le noir, sous le magnifique ciel étoilé.
Diego fait le rythme, nous on se retrouve intercalés et Miguel ferme la marche
Rythme assez lent mais efficace. Devant, on voit les frontales de l'unique cordée qui nous accompagnera aujourd'hui (avec comme guide, celui qui s'est moqué de nous hier).
On rejoint rapidement le pied des difficultés, l'autre cordée est là, en train de se préparer.
La cordée de devant part dans un couloir qui semble un poil merdique. Le guide est vite en haut, mais les deux Équatoriens petouillent pas mal, le second perd même son crampon. Diego file l'aider à le remettre. Ça ne semble par hypertechnique, mais ils ont l'air de galérer. Après une attente un peu trop longue, Diego s'engage dans le couloir ,et à fond, notre speedy gonzales des cimes atteint le relai.
Thierry et moi avançons jusqu'au pied des difficultés, et c'est parti, quelques rochers pour les mains, de la neige sous les crampons, on s'élève, je me permets de donner quelques conseils à Thierry qui visiblement n'en a pas vraiment besoin, il est doué, Thierry !
Au relai, on passe devant tout le monde, pour rejoindre la neige, derrière, l'ombre de l'Illiniza Nord, gravi hier. Tout est sombre. Voilà le glacier et les difficultés, une belle pente avec des passages à 60° par endroit, j'en ai rêvé !
Et zou, on part devant, d'abord en corde tendue, jusqu'à la première broche. De là Diego file vers le haut tel un chat, il porte bien son surnom El Gato : le chat ! Arrivé en haut, les autres cordées, celle de Papasito, le guide avec ses deux Équatoriens et celle de Miguel et Anne, remonte notre corde en l’utilisant comme corde fixe. Bon ben nous , dans les alpes on ne fait jamais ça. Miguel m'a expliqué que la veille, les guides se sont arrangés pour faire cause commune.
Attente un peu longue, puis départ vers le haut, glace noire recouverte d'une fine pellicule de neige. Par chance j'ai eu la bonne idée d'emmener mon quark, qui ancre parfaitement dans cette glace. C'est raide, Thierry, 3 mètres devant, ne voit pas les difficultés, trop fort.
On rejoint le relai, Diego repart, à fond, et tous les autres suivent, une fois que le relai suivant est installé.
Je sais que c'est ça que je suis venu chercher ici, un couloir raide, des séracs à notre droite, au dessus une grosse crevasse avec des stalactites énormes sur la lèvre supérieure, comme une gueule de requin qui souhaiterait nous manger.
Attention, nous ne sommes pas du menu fretin !
Nous rejoingnons la crevasse, court replat et pause sur la lèvre inférieure. Je suis aux anges, il fait grand beau, le soleil se lève sur l'Illiniza Nord, nous restons dans l'ombre.
On repart vers le haut, traversée du pont de neige puis pente raide avant de se retrouver sur des séracs tout aussi épatants avec leurs stalactites ! Chez nous, ils ne ressemblent pas à ça ! Relais sous les séras, Diego part à droite dans une pente de neige, longeant le pied de la barre de séracs. Nous, on suit, et on rejoint un joli replat pour une pause au soleil !
Boire, manger un peu avant la suite.
Petite traversée, le long de crevasse masquée que l'on sent imposante. C'est Diego qui joue les bizuths suicides et ça m'arrange. On arrive au pied d'un petit couloir en mixte. Et c'est reparti.
Bon, ben, si de loin, le couloir paraissait difficile, dedans, c'est plus simple.
on s'élève, que dis je on virevolte, je continue à donner d’inutiles conseils à Thierry, qui poliment, me laisse déblatérer, il se débrouille comme un vieux grigou des montagnes. Sur le haut, le col, magnifique, incroyable, des corniches en crème chantilly, au loin d'autres volcans, dont le Cotopaxi, notre futur objectif, je suis aux anges !!!
C'est beau !
Reste l'arête, elle parait simple, mais j'avais compris que la veille les cordées avaient buté sur celle ci. En fait, la fin est rando, et j'ai l'impression que les cordées d'hier ont fait demi tour tôt, dès les premières difficultés et la glace noire à 60 °...
Bref, quelques mètres de bonheur et d'émotion, des pensées pour plein de mondes, notamment papa, grand randonneur devant l'éternel, qui doit surveiller de prêt cette ascension.
Sommet, congratulation, la cordée Miguel Anne arrive 2 minutes plus tard avant les Equatoriens.
Classique pause au sommet, des photos, des films, seul, en groupe. Des photos des sommets , des corniches. Attention à ces dernières, la crème Chantilly n'aime pas le passage.
On repart vers le bas
première partie rando, je dépote.
On bascule dans le couloir en mixte, facile jusqu'au replat, où on m'impose une pause.
j'aurais bien continué. Pas grave , on poursuit à flanc, bord de crevasse que l'on longe. C'est jamais bon de suivre une trace qui va dans le sens des crevasses, tu ne sais à aucun moment si tu es dessus. Puis on bascule le long du séra, raide mais facile. En bas, pause. Les autres cordées descendent en main courante sur notre corde.
Partie suivante, descalade d'une première pente raide, entre le sérac et la crevasse, en pointe avant, la neige est correcte, ça passe. Pause dans la crevasse avant de repartir dans les pentes plus raides. Je dois retrouver le relai laissé en place. Trouvé, je me vache puis m'occupe de Thierry qui ne comprend pas trop les manoeuvres et passera la descente à essayer de comprendre, alors que c'est parfois difficile à expliquer (notamment du fait des techniques variées utilisées par nos guides) Diego arrive au relai, je pars devant avec pour mission de brocher en bas. Il me file une borche non vidée de glace le fourbe, mais je m'en rends comtpe et lui en demande une de qualité... On ne me la fait pas ! Je finis par m'executer, et , en bout de corde, je broche, je nous vache. Les autres descendent toujours en utilisant notre corde comme corde fixe. Toujours etonnant. Les Equatoriens passent, on voit que leur technique est imparfaite. Les gestes sont imprécis et ils sont peu à l'aise. Leur guide les assure.
Papacito les descend en moulinettes. Miguele et Anne passent, en desescalade. Anne a du mal à cramponner la glace noire. C'est l'endroit le plus raide Elle en chie comme on dit dans le jargon. Je la vois s'énerver. C'est vrai que la qualité de la glace n'y est pas !
Diego nous organise une moulinette à deux !
Je pars et j'aide Thierry à trouver la bonne position. On descend assez rapidement cette longueur jusqu'au relai suivant. Anne poursuit vers le bas en désescalade. Notre tour vient. Quelques pas face à la pente, puis on se retourne, les difficutlés sont derrière nous
Reste à rejoindre le petit couloir mixte. La neige à fondu. La descente est aisée. Reste juste à se décorder et à enlever les crampons. Une jolie rando nous ramène au refuge, on est heureux !
Petite pause le temps de boire un peu et de refaire les sacs. Des groupes d'Equatoriens, partent à l'assaut du sommet nord, bien tard, mal équipés et mal encadrés, comme hier !
Puis on se lance dans la descente.
D'abord la moraine , à fond ! Je rattrape des groupes avant d'attendre les autres. Puis le plat, je me plate un peu de sente, on est trop au dessus de la trace. Anne râle, elle ma suivi et le regrette. Le bon sentier ne me parait pas loin en dessous; Je finis par me résoudre à le rejoindre. Ca pique un peu les guiboles au passage.
Alpinisme Illiniza Nord - 5116 m
Un sommet gravi un peu à l'arrache
La vengeance du Cayambé...
Vidéo :
Topo
Parking de la Vierge 3900 m
Passage obligatoire par la cabane de rangers (inscription obligatoire, entrée du parc gratuite) Le parking est à 5 - 6 km environ de la cabane, piste correcte
Refuge des Illinizas 4700 m
Suivre la piste pui la sente qui amène à la moraine. Remonter la moraine puis par une traversée , rejoindr ele refuge des Illinizas 4700 m
Illiniza Nord
Quitter le refuge vers l'Est puis le Nord Est pour rejoindre le col des Illinizas. remonter l'arête Sud en restant versant Est (sente, quelques passages aoù il faut mettre les mains) on vient buter sur un ressaut infranchissable avec de la glace en Chantilly (4950 m) Tirer alors à droite en descendant (II III) et contourner par le Nord. Rester à flanc sur la vire de la Mort passez un collet et continuer à flanc .
Remonter le couloir soit en son centre (neige glace) soit par les rochers à droite (II III) en haut du couloir, basculer sur la vire à gauche et revenir sur l'arête. Le sommet se gravi en restant versant Sud.
Descente
par le même itinéraire
Récit
Bon, il faut bien avouer en préambule, qu'on avait été bien énervé par notre but au Cayambé. Et qu'on voulait rentabiliser ces deux jours au refuge des Illinizas... Le 4X4 quitte le refuge bien sympathique pour le pied des Illinizas. On récupère Diego, notre second guide sur la route, on passa faire 3 courses dans une supérette à moitié vide. Passage chez les rangers, puis la piste pour rejoindre le parking. Il fait gris, c'est pas grave, pourvu qu'il fasse beau demain !
La piste est bonne et on rejoint rapido le parking. Chacun se prépare tout en discutant. Et c'est parti, Diego se place devant, Miguel derrière, et nous entre les deux guides. On est à l'altitude des grandes herbes. Quelques jolies plantes vienne égayer le paysage. Il y a même de petits arbustes. Je surprend u npeu Diego en galopant devant pour faire des vidéos, il faudra qu'il s'habitue !
On progresse, je me retrouve devant, à faire le rythme, comme j'adore. On a prévu de pique niquer dans un chouette endroit, et je propose à Miguel, les jolis rochers à notre gauche. Choix non validé, il connait un endroit bien meilleur.
Un quart d'heure plus tard il s'arrête dans une zone toute boueuse, très satisfait de son choix ! On n'a pas de place, la zone est humide, il n'y a pas de vu, j'avoue qu'on n'a pas trop compris... Le pique nique est délicieux, il faut dire qu'il y a de très bons avocats !!! on repart vers le haut, il tombe trois goutes. Je suis devant.
On rejoint la moraine, les autres s'arrêtent, je continue, et je me retrouve une centaine de mètres devant le groupe. Il pleut plus fort à présent et l'orage claque au loin. Ca tombe bien on est pile sur l'arête de la moraine, si ça claque ici, ça va être chaud.
Miguel me rattrape et me passe. La pluie est dense. chacun s'est arrêté pour mettre des vêtements de pluie. J'ai été assez fin, j'ai laissé la cape de pluie dans mon sac dans la vallée... bien joué. La pluie est dense, je finis par m'arrêter, mettre des gants.
On rejoint la moraine, les autres s'arrêtent, je continue, et je me retrouve une centaine de mètres devant le groupe. Il pleut plus fort à présent et l'orage claque au loin. Ca tombe bien on est pile sur l'arête de la moraine, si ça claque ici, ça va être chaud.
Miguel me rattrape et me passe. La pluie est dense. chacun s'est arrêté pour mettre des vêtements de pluie. J'ai été assez fin, j'ai laissé la cape de pluie dans mon sac dans la vallée... bien joué. La pluie est dense, je finis par m'arrêter, mettre des gants.
J'avais en tête de monter au sommet Nord dans l'après midi, mais vu la pluie, ce projet est abrogé, on va se contenter d'essayer de faire secher les affaires.
Pendnat mes reflexions, tout le monde m'a passé, même Thierry qui semblait vouloir m'accompagner est devant, et il m'est impossible, même d'imaginer pouvoir marcher à son rythme. Alors, tel le capitaine Haddock , je me morfond, derrière, loin derrière les autres. Il pleut dru, l'orage claque, l'interminable moraine se moque de mon rythme de pachyderme !
Il grêle à présent. Les grêlons viennent frapper la goretex et recouvrir le sol de leur blancheur. Des éclaires viennent sillonner le ciel, le tonnerre me glace le sang. Pas top,d'autant plus que je sais que le refuge est froid, ça 'est pas ce soir qu'on va faire sécher notre matos...
Après la grêle, la neige, Thierry a disparu, Miguel est une centaine de mètres devant moi. Il neige dru. L'avantage c'est que ça mouille moins, mais vu que je suis trempé...
La moraine s'achève un peu au dessus, enfin je peux apercevoir le refuge. Reste 5 minutes à pied. Petite traversée, le voici, il est sombre, froid et humide, ça va être chaud de faire secher les vêtements pour demain. On accroche tout ce qu'on peut aux clous et on file en cuisine pour le gouter. Du maïs, du thé, ça réhydrate et ça permet de se réchauffer. On papote avec Thierry, le temps a l'air de se calmer, on décide d'aller se balader, vers le sommet Nord, on verra bien. On propose à Anne de nous accompagner.
On annonce à Miguel notre intention de sortir nous dégourdir les jambes, sans lui préciser le fond de notre pensée.
Il est déjà tard (15 h 30) , le soleil se couche vers 18 h, il ne faut pas trainer...
Et c'est parti, on galope jusqu'au col (en fait Anne a pris du retard au décollage et on l'attend au col)
Il fait gris moche avec pas mal de vent. Je repère la sente pour la suite, et on file vers le haut. J'avoue que je suis hyper motivé, alors j'avance à fond, ça me permet d'anticiper et de trouver la sente facilement. Pour l'instant, on reste à gauche de l'arête avec quelques passages où il faut mettre les mains. Pour l'instant, tout va bien. J'ai hâte d'être invisible du refuge, que les guides ne nous voient plus ... on avance bien et on vient buter sur une paroie verticale avec un bout de glace sorbet à la forme bizarre. Courte hésitation, ça doit passer à droite.
Quelques pas d'escalade, prudence, le rocher trempé est glissant. Thierry, tel un chat me suit sans problème, quel surdoué. On poursuit à flanc, sur la droite pour atteindre une vire. Pas difficile mais peu prisue, la partie superieur en dévers, laissant le corps penché vers l'arrière , vers l'abîme... La neige a fait son apparition et je trace à présent vers un petit collet. On entend des voix mais on ne voit personne, pour l'instant.
Je passe le collet et poursuit.
Devant moi un groupe de jeunes Equatoriens sous équipés (basket lisses, pas de vêtement technique) semblent congelés. Je leur demande combien de temps pour le sommet (en anglais) 1 h me répond t'on, ça va être juste (en fait il nous faudra une grosse dizaine de minutes). Je leur explique comment se réchauffer, et je comprends qu'ils se sont mangés l'orage que l'on a pris en montant au refuge. En plus ils ne sont visiblement pas doué, l'environnement étant particulièrement hostile aujourd'hui. Leurs guides (marrons) mettent du temps dans des manœuvres de corde dangereuses. Ils ont tous l'air tout droit sortis du congel, leur chaussures, lisses, me laissent sans voix !
On file vers le sommet, on les aidera à la descente...
Au dessus, une cordée dans un couloir en neige est glace. Je gravis le bord droit du couloir en escalade puis traverse. Le croisement avec ces débutants est particulièrement dangereux. Nouvelle vire, on repasse de l'autre coté de l'arête. Ca sent le sommet, et ça fait du bien. Je grimpe, je file, voilà la croix, dans le brouillard, ça ne fait rien, je suis content d'être là ! à ma place !
Thierry et Anne arrive 1 minute plus tard (il faut dire que j'ai bourriné pour faire la vidéo) Et on se retrouve joyeux mais sans vue, là haut. Anne est montée en pyjama à 5000, une simple sous couche sur les jambes !
La pause est courte, on sait qu'il faut qu'on rentre tôt pour ne pas inquiéter nos guides (et faire sérieux)
Et go, bon des le départ, je suis trop haut, et Anne retrouve la sente. J'avoue qu'autant à la montée tout m'avait paru évident, pendant 5 minutes je ne reconnais plus rien. Jusqu'au début du couloir, dévalé sans souci. Sur la vire, pas de traces des Equatoriens qui ont du descendre directement vers le parking. On entend leurs voix au loin sans les voir.
Anne est devant, Thierry se débrouille derrière et je ferme la marche, on passe les vires de la mort ( on a su après qu'elles s'appelaient comme ça ! C'etait sans doute aussi bien !)
Nous voilà sur l'épaule, le vent, un poil de neige, on sait qu'il n'y a plus de grosses difficultés.
Et on galope vers le bas, j'enlève les lunettes de glacier, le givre en a envahi l'interieur, et il fait bien sombre maintenant. On commence à se demander ce qu'on va dire à Miguel. Je sais d'avance qu'il doit se douter de l'objectif de notre petite balade. on en discute en rigolant, tout en dévalant les sentes. On voit le refuge, voilà le col, toujours le vent, étonnament, lors de la sortie, les vêtements on donner la sensation de secher ...
On s'approche du refuge, je vois Miguel qui fait les 100 pas devant. Anne et Thierry m'ont laissé judicieusement passer devant (quoi, ils ne seraient pas téméraire); Je salue Miguel, je vois qu'il fait un peu la tronche,
"vous etiez où ?",
moi "au sommet nord" c'est sorti tout seul, de toute façon, je n'aurais pas pu lui mentir !
Miguel "sans casque ?"
Moi "ben non mais on a vu pire"
Je vois qu'il n'ai pas ravi de notre sortie. Moi je suis tellement content que je pense que lui explique la promenande, la vire, les Equatoriens congelés, le couloir, le sommet dans le brouillard.
on rentre dans le refuge. Tout le monde est atablé, on bois du thé en mangeant du maïs (comme d'hab)
Le repas est mangé dans une ambiance bizzare, je comprends qu'un autre guide espagnol se moque de nous "Ils n'ont qu'à aller faire l'Illiniza Sud tout seuls !"
C'est pas grave, on a retrouvé la banane, et le guide Equatorien sera bien content de nous trouver sur sa route demain ! ...
Reste à essayer de faire secher les affaires, à manger et à dormir...
Demain, en route pour l'Illiniza sud, une autre affaire
Alpinisme : Epaule du Volcan Cayambe - 5400 m
Je pensais qu'on allait au sommet
Une légère incompréhension avec le guide et une grosse déception !
Vidéo :
Topo
Accès refuge :
On monte en 4x4 au refuge : à plus de 4700 m
De la ville de Cayambe, prendre la route qui part au sud de la ville vers l'Est. Passer à El halto puis à Monjas Halto. Un peu plus haut se trouve la cabane des rangers, passage obligatoire. reste 10 km de mauvaise piste (après 10 km de piste plus que moyenne). Quelques kilomètres plus haut, une mamy va faire en sorte que vous vous acquittiez d'un péage très local. Une pièce et elle laissera passer votre voiture (possibilité de péage également à la descente)
Seuls les 200 derniers mètres de déniv nécessitent le 4X4 en position 4X4, la route étant de mauvaise qualité.
Epaule 5400 m(F)
Penser à repérer le départ la veille (de jour) attention, la sente de descente est bien balisée (poteaux blancs) mais doit être galère à remonter dans du sable volcanique
Remonter au dessus du refuge en légère ascendance à gauche pour venir buter sur une barre rocheuse. (panneau). Barre rocheuse que l'on remonte (II III) pour parvenir à un replat. 4800 m. Poursuivre NNE en descendant un peu avant de remonter au mieux vers le glacier (sente)
Remonter le glacier en direction nord nord est. Laisse l'épaule 5200 m à gauche et poursuivre vers la droite, traverser à flanc et revenir sur le col à 5400 m
Sommet
Louvoyer vers l'Est au mieux entre les crevasses et les séracs. et après un replat, gagner le sommet ( cette dernière partie n'a pas été vérifiée)
Récit
On descend du Volcan Imbabura, bon, on es allé jusqu'au Primera Cumbre, c'est à dire le premier sommet. Le second était, d'après Miguel, trop loin pour être atteint. Le 4X4 redescend dans la vallée la route bien raide. Puis on sillonne les vallées entre Otavalo et Cayambe. Les glaciers du volcan Cayambe brillent et leurs séracs m'attirent. Pause dans la ville de Cayambe histoire de préparer le pique nique de demain. On reprend la route. La piste est de qualité moyenne, on avance lentement et, au bout de 10 km... je vois un panneau "Refuge 10 km" on n'est pas rendu ! La cabane des rangers est déjà fermée, on poursuit, quand une vieille Mamy se met en travers de la route, au ras du 4x4. Miguel nous explique : "c'est le péage" Il sort une piecette de sa bourse et la Mamy repart dans le bosquet d'où elle avait surgit !
La voie est libre, les pavés sont défonçés par le passage des 4X4. C'est long, mais c'est beau ! On voit de lapins détalés, des cerfs et des biches paitre. Petite pause photo ,le Cayambe brille, c'est beau. Derniers mètres, Miguel met le 4X4 en mode 4X4 et ces mètres sont avalés.
On se gare en face du refuge : 4700 m ... Incroyable pour nous , Européens !
On décharge le matos, on s'installe dans le refuge un peu froid, puis on passe boire du thé et manger du popcorn.
Repas du sort excellent avant d'aller se coucher tôt, demain, on se lève à 3 h
J'ai bien dormi, passage au petit déjeuner puis équipement, je suis prêt le premier. Dehors, il y a du brouillard à couper au couteau. Anne arrive dans le sas de mauvais poil, elle est la dernière (il n'y a pourtant pas de compétition pour être prêt le premier) Je tente une blague misogyne... erreur (elle était pourtant drôle !) je suis renvoyé dans mes cordes (un vilain uppercut !) , sans le moindre procès.
On quitte le refuge pour entrer dans le brouillard, épais. Les frontales éclairent les fines gouttelettes. On part vers le haut , sur une sente. Je trace un peu, puis Miguel reprend le leadership pour venir buter sur une barre rocheuse. Il fait quelques pas d'escalade, Thierry suit, mais il petouille dans une traversée. Sa frontale n'éclaire pas ses pieds. Il finit par traverser. Je suis le dernier, le rocher est humide, mais ça passe. Au dessus, c'est plus facile. On fait une petite pause juste avant 4000 m. Brouillard épais, toujours.
Petit plat, petite descente. Au loin sur le glacier, on voit les cordées parties vers minuit.
On avance bien dans des coulées de lave gelée. Le glacier est déjà là.
Sortie des crampons, des piolets, de la corde. L'ordre de la cordée est assez logique (selon moi) : Miguel, Thierry, Anne puis ma pomme.
Et c'est parti, sur un glacier peu raide et au départ assez en glace. Nous progressons tranquillement, Miguel nous fait le rythme, lent, comme d'hab. La nuit est noire, et une couverture nuageuse dense nous empêche de voir les étoiles. On progresse. Toutes les 15 minutes, Miguel fait des pauses, courbé sur ses bâtons. On a du mal à comprendre pourquoi, on aurait bien continué au même rythme sans s'arrêter. Il nous explique que c'est pour note acclimatation. Bon, ben on n'en sent pas vraiment le besoin. Nous on aime marcher sans s'arrêter (même si c'est lentement ! )
Et hop on repart, à un petit rythme, mais on avance bien. Je repère le point 5200 m (il était prévu de monter entre 5200 et 5400 m) Mais je commence à espérer pourvoir aller au sommet. J'en fait part à Anne qui a des doutes; Je vois que les cordées au dessus de nous me semblent proche. Il suffit de passer en mode "boost" et en 2 h on les rattrape.
Le ciel reste gris et bas. Il commence à faire jour, ambiance un peu lugubre. Miguel fait des pauses mais continue de monter. Je le sens bien ce sommet. Et on avance, on passe à flanc vers 5300 m puis nouvelle montée vers une épaule.
Je vois les cordées au dessus, la dernière est à moins d'une heure. Ça devrait le faire.
L'épaule approche, le vent est là, il fait froid.
Bon, j'ai l'impression qu'on a passé le point de non retour, et je suis en mode "Summit", ne reste que 300 gros mètres. 1 h 30 peut être 2 max pour atteindre le sommet.
Pause sur l'épaule, Miguel nous propose de faire une photo.
On s’exécute, puis il nous annonce qu'on redescend.
Quoi ? Ben non, on peut pas redescendre on est trop prêt du sommet.
Bon, alors je tente une négociation serrée. Du genre : on est en forme, on a le niveau, et jamais nous on ne serait redescendu.
Mais Miguel est intransigeant, il nous faudrait deux guides pour aller au sommet, tout seul, il ne peut pas.
Je propose de payer une décharge, de payer pour les derniers mètres. Mais Miguel reste sur sa position.
Anne et Thierry sont restés à l'écart, le me laissant les opérations de négociation.
Bon ben échec pour moi et ÉNORME déception, je me voyais déjà au sommet à 5700 m, Miguel m’annonce qu'il reste au moins 2 h 30 pour aller au sommet. (Il aurait fallu lui dire il y a 2 jours afin qu'il y ai un second guide)
On prend le chemin du retour. La looosse complète. J'avoue, vu que je suis devant, je mène un rythme d'enfer, et je ne me suis pas retourné. J'ai rarement été autant énervé , sentir le goût du sommet, sans pouvoir aller le cueillir. On aurait été sans guide, on y serait allé ! la loose !
Bref, descente à fond, en 20 minutes on est au pied du glacier. On se décorde et on file vers le bas. A peine a t'on envie de faire les photos du magnifique glacier. On décide de descendre vers le lac vert (laguna verde);
Miguel, qui sent la tension , décide de rester sur la trace de descente.
Au lac, on se retrouve sur une terre glaiseuse craquelée. Je décide de me faire une pause sur des rochers histoire de méditer et de relativiser.
La pause me fait du bien, on papote et on grignote un peu. Au dessus, Miguel fait également une pause. On remonte jusqu'à lui. Un petit plat et on attaque à nouveau la descente, dans le sable volcanique. En deux temps 3 mouvements on est au refuge.
On remonte ranger le souk qu'on a laissé dans le dortoir. Miguel vient me voir pour me préciser que ce qu'on a fait c'est ce qui était prévu dans le programme. Je lui explique qu'on aurait du prendre un second guide, et qu'il n'est en rien responsable.
On ne traine pas, je ne veux pas voir les cordées descendre du sommet.
Et zou, on charge le 4X4. Au loin on voit les vainqueurs du jour en passe de rentrer au refuge.
Le 4X4 file pour la longue descente jusqu'à Cayambé.
On attaque la longue route pour rejoindre le pied du Cotopaxi ... avec pause obligatoire sur la ligne de l'Equateur.
Pour le Cayambé, faudra malheureusement revenir (ce qui reste compliqué, l'Equateur, c'est loin ! )
Trekking Equateur : Volcan Imbabura 4609 m
Nouvelle journée d'acclimatation (la 3ème)
Sur le volcan Imbabura
Vidéo :
Topo
Accès : de Otavalo, rejoindre Ibarra puis La Esperanza. De là, une route pavée monte à Punguhuaico, parking à 3380 m.
Remonter la rout epavée sur 500 m puis un sentier s'enfile, comme d'hab, dré dans le pentu, dans les herbes hautes, pour rejoindre un chateau d'eau (bomba de agua) . Au dessus, reprendre la piste à droite sur une 100aine de mètres avant de repartir vers le haut (à nouveau), toujours dans les hautes herbes, toujours dré dans le pentu.
Le sentier arrive sur une épaule, partir à flanc à droite (sentier) pour venir sur l'arête, on bascule alors à gauche (sud) à flanc pour rejoindre un joli col (bosque polylepis 4290 m)
Au dessu, suivre le sentier sur le fil de l'arête qui fini par partir sur la gauche quand la pente se redresse trop. (escalade facile II) on rejoint une antécîme. En redescendre puis remonter en face pour rejoindre le Primera Cumbre 4570 m.
Nous n'avons pas rejoint le sommet principal (Cumbre Maxima 4690 m) C'est sans doute la portion la plus technique, mais ça ne parait pas infaisable passages de II peut être de III) par contre, il y a de la distance.
Récit :
3ème journée d'acclimatation et bonne journée. On quitte Otavalo, la journée se terminera au refugedu Cayambe.
On traverse la grosse ville d'Ibarra, avant de remonter la vallée. Miguel est épatant, il connait chaque ruelle, ce qui nous fait gagner du temps. Vient la route du volcan, comme d'habitude pavée. On remonte celle ci jusqu'à 3300 m, pour se garer à coté d'une ferme.
Notre petit groupe démarre sur la route pavée. Je me fais larguer à l'occasion d'une pause vidéo. J'essaie de recoller vite. Le sentier part sans un panneau, dré dans le pentu (comme d'hab' en Equateur) Il est vraiment bien raide. On se met dans les pas de Miguel, avec son rythme bien lent et on rejoint un chateau d'eau. A droite une piste. Une vache est prise dans sa corde (oui, ici, les vaches sont souvent attachées) Miguel prend le temps de la débobiner. La corde passait entre les cordes, les pattes avant et les pattes arrière. Nous restons ébaubis devant la libération de l'animal, qui meugle pour remercier son sauveur.
Aujourd'hui, Anne est malade, pas sûr qu'elle aille au sommet, soutient t'elle... J'ai des doutes (qu'elle n'y aille pas, je la connais !) La faute à une tourista qui ne dit pas son nom.
Résultat, je ne suis pas le dernier, pour une fois. Et nous progressons vers le haut dans un sentier toujours raide. Faudra quand même que quelqu'un apprenne aux Équatoriens à faire des lacets... J'en fait part à Miguel, qui rejette ma proposition d'un revers de main !
On passe la barre (mythique des 4000 m, oui, cette barre est toujours mythique), Anne fait une nouvelle pause "rejets toxiques" pendant que je taquine Thierry, le photographe de fleurs....
Et c'est reparti, on est passé des grandes herbes monotones à une végétation extrêmement riche, parfaitement adaptée à l'altitude, j'adore. J'accompagne Anne pendant cette partie buccolique. Miguel et Thierry galopent devant jusqu'à un petit col, l'occasion d'une bonne pause récupération.
Au dessus, c'est plus technique, quelques passages rocheux, le sentier est bien fait, il contourne les grosses difficultés. Le paysage volcanique est parfois lugubre avec le brouillard qui nous envahie. Thierry, va à nouveau battre son record ( pour Thierry, à chaque sommet, c'est un nouveau record ! ) Il faut parfois mettre les mains, ça reste assez ludique.
On arrive à une petite bosse, est ce le sommet, vu qu'on voit que Miguel continue, on se dit que c'est plus loin. Petite descente, petite remontée, et on arrive au Primera Cumbre.
Anne et moi essayons de négocier avec Miguel pour aller au sommet principal. Bon à priorir, c'est beaucoup plus technique et ça prend du temps. Bon on se laisse convaincre de s'arrêter là. L'arête est pourtnat bien attirante. On inspecte les portions de sentier. ça ne doit pas être bien compliqué d'aller tout en haut même si l'arête à l'air, par endroit, bien découpée...
On attaque la descente, première partie rapide pour rejoindre l'antécîme. Je profite de la vue pour faire quelques photos.
On croise un Américain avec un guide Equatorien. enfin quand je dis guide, c'est pas vraiment un guide. Il connait juste le chemin pour le sommet. L'Américain est à l'agonie, son seul but c'est de redescendre. L’Équatorien l'a encordé, avec deux bouts de cordes fins raboutés l'un avec l'autre. Il a fait un baudrier avec une sangle et un mousqueton et tient l'Américian en laisse (lui n'est pas encordé ! ) Je crois que ça se faisait avant les années 1900 en Europe, les guides tenaient leur client en laisse !
Bref, tout ce qu'il ne faut pas faire en montagne !
On poursuit vers le bas, les passages de désescalade, puis le sentier qui s'avère hyper glissant avec l'humidité ambiante. Chacun aura droit à sa petite chute... et les glissades incontrôlées seront nombreuses.
On rejoint le petit col pour le pique nique, Miguel en profite pour faire une petite sieste bien installé sur deux végétaux parfaitement disposés !
La suite se fait à flanc, prudemment (ça glisse) on progresse vers le bas. On recroise les jolies fleurs.
Descente ensuite dans les herbes hautes sur un autre chemin. Je fais quelques cabrioles pour réaliser de jolies vidéos (les cabrioles étaient d'ailleurs plus jolies que les vidéos finales) Je me suis crouté en galopant entre les herbes hautes.
descente rapide, on recroise la vache puis on rejoint la route pavée puis la voiture.
Reste à gagner le refuge du Cayambe à plus du 4700 m, et ceci en 4X4 pour finaliser l'acclimatation.
Trekking Equateur Fuya Fuya 4263 m
Acclimatation en Equateur, on passe la barre des 4000 m
vidéo :
Topo
Se garer au lac de Caricocha (3715 m) Au sud d'Otavalo
De là, retrouver le sentier qui part au Sud Ouest dans les hautes herbes, le sentier devient plus raide (les équatoriens n'ont pas encore inventé les lacets) Passer la mythique barrière des 4000 m et rejoindre le col par un sentier qui devient très raide.
Du col, partir à l'ouest, passer la bosse et contourner l'arête par la droite, le sentier redescend de quelques dizaines de mètres. Remonter le couloir, la fin en mettant les mains, puis versant sud de l'arête pour gagner le sommet ouest (4263 m)
retour au col par le même itinéraire
remonter par l'arête au sommet Est sans difficulté (4115 m)
Descente NNE jusqu'à une épaule, puis le sentier plonge (raide) pour rejoindre l'itinéraire de montée
et le lac.
T4 5 km 630 m de déniv
1 h 30 pour le premier sommet
2 h 50 la boucle complète
Récit :
Deuxième jour d'acclimatation
Le 4X4 qui vrombi sur la route pavée qui mène à 3700 m, le sommet qui joue a cache cache avec nous, les nuages sont là. Le tranquille lac d'altitude nous accueille, nous serons presque seuls !
Et c'est parti. Dans de grands foins, dans les pas de Miguel, au rythme ultra lent. C'est ça, le secret de l'acclimatation. Je sens Thierry, le chien fou, qui piétine dans mes pas. La barre des 4000 m est passée ,pour moi, la dernière fois c'était il y a 10 jours, pas si longtemps que ça . Pour Thierry, c'est une première, je lui annonce qu'il doit payer le champagne (champagne dont on ne verra pas la couleur du séjour, soit dit en passant) Je prends le temps de faire quelques photos, quelques films, peut être ce sommet méritera t 'il une vidéo (ben la réponse est oui, voir plus haut)
A force de faire des pauses, je me retrouve à l'arrière du groupe. Heureusement le rythme est lent, et tranquillement, je parvins à recoller. La pente se fait raide, la végétation devient variée. J'adore. On se retrouve au col, il y a un couple qui souhaite faire le sommet le plus facile, Miguel les envoie sur le sommet Ouest, nous, on part vers l'Est, le vent fait monter le brouillard dans de jolies volutes. On n'a pas une grande vue , mais ça reste joli comme ambiance.
Miguel bascule vers le bas pour contourner un gendarme en forme de doigt, puis remonte un couloir péteux. Quelques pas d'escalade facile nous ramènent vers l'arête. le reste est plus facile, sommet dans le brouillard, mais sommet quand même - Yes !!! (et un 4000 de plus ...)
On fête le premier 4000 de Thierry à coup de pompe dans le fion (c'est la tradition en Equateur) puis on repart en arrière, ça déroule, désescalade, petite arête puis col. On repart vers le second sommet, même quai en face, sentier facile et petit sommet bien plat. Et zou deuxième quatre mille avec moins de 20 minutes entre les deux, c'est abusé, je sais !
Après une traditionnelle petite roue (oui, c'est une nouvelle tradition, je tente des roues sur les sommets qui s'y prêtent), en fait j'ai écris je tente des roues, mais nous tentons des roues (oui, des roues de gymnastique) Anne en avait fait une il y a une dizaine d'année sur le Mont Blanc, et j'avoue que je tente le truc de temps en temps quand le sommet s'y prête et la forme est là (facteur limitant bien entendu !)
Bref, deux roues plus tard, Thierry et Miguel n'ayant pas souhaité jouer, on par pour la descente, au départ tranquille puis bien plus raide et peu agréable. On rejoint le sentier de montée puis rapidement le parking.
Reste à redescendre à Otavalo et partir à la découverte du fameux marcher artisanal. La Carte Bleu va chauffer ... (en fait pas la carte bleu, mais les dollars vont me quitter...)
Randonnée Equateur : Laguna de Cuicocha
Une superbe rando pas trop longue autour d'un magnifique lac volcanique !
Et deux îles, vestiges d'anciennes coulées de lave
Acclimatation en Equateur
Topo :
Accès parking, prendre la route au Nord d'Otavalo, au croisement à gauche jusqu'au parking du lac
Accès après passage chez les rangers (gratuit) et parking gratuit.
13 km et 600 m de déniv
Partir vers le Nord et rejoindre un belvédère (mirador). Poursuivre toujours vers le Nord (ça monte dru jusqu'à 3500 m) avant de redescendre dans une rivière (pont) , à l'est.
Nouvelle grimpette, la suite est plus roulante pour rejoindre le parking.
Récit :
Première vrai journée en Équateur, le matin, lever tôt, jetlag oblige, on en profite pour visiter notre quartier dans Quito au lever du soleil. L'assemblée Nationale est à deux pas ! puis on remonte pour retrouver un parc avant de revenir à l'hôtel pour le petit déjeuner.
Miguel, notre guide vient nous prendre, en route pour l'aventure, direction Otavalo, les yeux collés à la vitre du 4x4 pour profiter des paysages et s’imprégner du pays ! (on aura les mêmes yeux collés aux mêmes fenêtres, lors de notre retour à l'aéroport, mais pour d'autres raisons...)
Petite pause pour faire 3 courses, et on repart vers le parking. Miguel nous laissera faire le tour, seuls, il doit surveiller nos affaires dans le 4X4.
On part pour ce tour de 4 - 5 h. Ca grimpe, et vu que je suis avec mes deux mobylettes , j'ai deux choix, soit je fais le rythme, les empêchant de me dépasser, soit je déprime derrière. Mes deux grands sportifs ne sont pas venus là pour glandouiller.
Bon, il faut le dire, il manque juste un poil de soleil, mais le paysage est magnifique !!!
Sur le chemin, des plantes variées, superbes, le lac est magnifique avec ses deux îles volcaniques, au dessus, perce par moment des nuages, le volcan Cotacachi, qui culmine à 4944 m !
Et bim, voilà que Thierry et Anne décident de monter sur la butte qui culmine au dessus de nous (300 - 400 m au dessus tout de même, en fait 3950 m) . J'avoue que la rando toute simple m'aurait bien suffit. Mais, vu que je veux garder mon aura et ne pas faire le pleutre, je pars en tête. Au bout d'une centaine de mètres, le sentiers est bouché par une végétation impénétrale, chouette, on va pouvoir reprendre tranquillement le tour du lac. C'était sans compter mais ultrasportifs, qui décident de prendre la route. Par chance, on ne voit pas bien où elle va , la route, et assez rapidement, tout le monde fait demi tour, il y a deux déçus et un heureux ... Le simple tour du lac me suffira bien ( pour la petite histoire, en suivant la route et en faisant une longue épingle à cheveux, la route allait bien vers le jolie butte ...)
On a décidé de faire la pause tout en haut de la balade, malheureusement il y a du monde (dont beaucoup de Français), alors on poursuit, pour faire la pause dans un endroit tout pourri (ou presque) ) mon initiative. Les deux tourtereaux ne se lassent pas de me le rappeler !
On repart vers le bas, on redépasse les Français, qui ont profité de notre pause pour nous repasser devant (tout en nous envoyant, au passage, plein de poussière dans la tronche).
Bref vengeance immuable, on leur passe devant et on ne les reverra plus. Le sentier descend bas, jusqu'à un petit pont qui permet de remonter vers l'ancien bord du cratère. Bien raide, il fait chaud, on prend une bonne suée.
Arrivé sur le bord, le sentier devient plus roulant, il passe sous une jolie maison avant de croiser quelques lamas ! Bon, ben le voyage en Equateur est réussi. On doit pouvoir rentrer.
On galope pour le retour, en bas, de petits bateaux emmenent des touristes faire le tour des îles.
Dernière descente, on retrouve le parking et Miguel, qui nous a attendu.
Direction Otavalo et son petit hôtel confortable, lie de 3 jours d'acclimatation.
Voyage en Equateur, "à l'assaut des volcans" , le voyage
Lundi matin, 5 h 15, le réveil sonne, ma garde se termine, une bonne grosse semaine de garde bien usante. Je me suis arrangé pour que mon associé me fasse les 2 dernières heures. Petit dej', et Sandrine a la gentillesse de me poser à la gare TGV de Besançon.
Et là, c'est la loose, la première du voyage. Le TGV a deux parties, une qui va à la gare de Lyon (la mienne) l'autre va directement à Roissy !!!. J'ai pas osé monter dans l'autre rame... Ça va être la galère, il va me falloir traverser Paris avec 30 kilos sur le dos !
En route pour l’Équateur a plus de 300 km/h. Je bouquine un peu, et c'est déjà Paris, les couloirs du métro, la queue pour récupérer deux tickets (au moins 20 minutes pour ces malheureux tickets) puis le RER en retard, j'ai heureusement prévu large. Enfin, le voilà qui part. malheureusement, la dernière gare de RER est fermée (celle de mon terminal) Bref, je me trimbale mes deux énormes sacs dans le Roissyval... puis je finis par trouver le comptoir d'enregistrement. Me voilà allégé de 20 kg !!!
Je me dirige vers la porte d'embarquement et je retrouve Thierry et Anne.
Voilà l'avion, bien installé, un Équatorien vient s'assoir à ma droite (j'apprendrai plus tard que c'est un Indigène). C'est marrant, quand tu es dans l'avion, tu espères toujours que Scarlett Johanson vienne s'assoir à coté de toi. Mais non, Guillaume, Scarlett elle est en classe affaire (quand elle ne se déplace pas en Jet privé!) Et, toi, tu te retrouves avec une fille moyenne voir très moyenne (selon tes critères, forcement ! ) à coté de toi. Notez au passage, que je ne suis pas Tom Cruise non plus.
Je me fais une série de film (dont 120 battements par minute, que je vous conseille ! ) sans m'intéresser outre mesure au personnel navigant ...
La fille moyenne s'endort, elle vient pauser sa tête contre mon épaule... Quelques pellicules viennent se pauser sur ma polaire Millet bleu argent. Je n'ose la réveiller. C'est à ce moment là qu'une hôtesse de l'air avec une tête d'Angelina, passe dans le couloir, voit l’idylle naissante entre la passagère au cheveux sec qui nécessiterait un shampoing antipelliculaire approprié, et son voisin un bientôt vieux beau, qui se croit toujours jeune.
Elle me fait un gros clin d’œil complice, du style : bien joué !. Mais moi, j'ai rien joué du tout, j'ai juste essayé de ne pas réveiller la fille Moyenne qui dormait du sommeil du juste...
Par contre, Angelina Jolie... Ben oui, je me doute que c'est loupé...
"Encore raté Carmaba !"
La fin est longue (pas le film, le vol ) , on survole les caraïbes puis le Nord de l’Amérique du Sud, mon épaule blanche de pétales de pellicules, le doux bruissement du ronflement de ma "Moyenne". Enfin, vers 22 h , l'avion atterri.
On quitte l'avion, ma "Moyenne" est largement défraichie, le chemisier à carreau à moitié rentré dans le pantalon, le haut mal boutonné, le mascara a coulé, une trace de mon épaule reste marqué sur sa joue . Je ne suis pas à mon avantage non plus. On passe devant Angelina, les cheveux tirés, comme pendant tout le vol, à 4 épingles. Elle me lance un gros, au revoir et bonne chance ! Du style, n'oubliez pas de m'envoyer un carton d'invitation pour le mariage ! Je perds de vue ma "Moyenne" et retrouve Thierry et Anne qui n'ont rien vu.
On récupère les sacs puis on cherche notre guide à la sortie de l'aéroport. Le voilà, parfait, dernier effort jusqu'à la voiture.
L'hôtel est en centre ville, c'est à dire loin (50 minutes ). La route est encore longue et on est bien crevé. L'hôtel est près de l'assemblée Nationale (c'est un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup, surtout lors de notre retour... comment dirais je ... mouvementé ! (à suivre donc)
Dernier effort du dernier effort, l'hôtel est tout en hauteur, il faut monter des escaliers méga raides , toujours avec nos sacs lourds. J'arrive en haut repu. Une douche et au lit.
Vidéo : alpinisme : Volcan Cotopaxi 5897 m
Magnifique ascension du volcan Cotopaxi
Départ 1 h pour un sommet vers 7 h (sans forcer)
Au sommet, fumées du volcan ! et descente magique entre les crevasses (géantes)
Vidéo : Alpinisme : Illiniza Sud 5248 m
Illiniza Sud
Illiniza Sud au départ du refuge des Illinizas
Grand beau temps
course D- - magnifique
Vidéo Alpinisme : Illiniza Nord 5116 m
Bon, on est arrivé au refuge, on a fait une petite pause d'une heure, puis on a dit aux guides qu'on allait faire une balade. Et on est monté au sommet (en 1 h 20 !!!)
Pour en redescendre en 1 h, avant la tombée de la nuit (pour rentrer dignes)
Vidéo alpinisme : Volcan Cayambé
Ascension de l'épaule du Volcan Cayambé 5400 m
J'ai pourtant insist épour que nous allions au sommet... sans résultat, malheureusement !
Vidéo - Acclimatation Equateur : Fuya Fuya - 4263 m
Premier jour d'acclimatation en equateur
Rando trek aux sommets des Fuya Fuya
Au dessus d'Otavalo
Vidéo : Volcan Tungurahua - 5023 m (Equateur)
Ascension du Volcan Tungurahua 5023 m
Malheureusement, pas mal de vent et surtout, du brouillard
Volcan en activité tous les 4 - 5 ans
au repos lors de l'ascension
Au dessus de Banos (Equateur)