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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

5000

Tungurahua - 5023 m

Apoutsiak — equateurexpé5000RandoAnne

On ne le sait pas encore, mais ça sera notre dernier 5000 du séjour en Équateur.

On est parti un peu à l'arrache (il n'était pas prévu dans le programme) et vu qu'on est un peu obstiné, on s'est retrouvé au sommet de ce volcan hyperactif !

 

vidéo

Topo

Accès au parking, de Banos, sortir de la ville par l'Est (direction Ambato) puis prendre la route de Pondoa. Continuer la route jusqu'à la cabane des rangers, enregistrement obligatoire (et gratuit) - 2750 m

De là, remonter la route sur 100 m puis prendre à gauche (panneau) La suite remonte le long d'une arête du Tungurahua. Chemin assez raide, parfois sous les racines (spectaculaire) le tout dans la forêt Equatoriale.

Accès au refuge 3800 m (ancien refuge détruit par une éruption en dessous)

Possibilité d'y dormir.

Sommet, remonter le sentier qui part derrière le refuge. On gagne la barrière du volcan. Sente très raide au dessus, qui vient mourir au Mirador 4600 m Au dessus partir sur la gauche (Est) Remonter les pentes de cendre volcanique, et retrouver la sente (croix) remonter jusqu'au bord du cratère.

Le sommet est sur la gauche (avant il était sur la droite mais les dernières éruptions ont changé la topographie des lieux !!!)  Rejoindre le glacier, le traverser (attention aux crevasses créées par les vapeurs volcaniques) remonter la pente raide derrière (chutes de pierres) puis accéder au sommet (croix 5023 m)

 

Pour mémoire l'ancien sommet culminait à 5016 m ( le nouveau est à 5023 m - jusqu'à la prochaine éruption ! )

F+ - 2200 m

Topo Tungurahua

Topo Tungurahua

Récit

Aujourd'hui, ça devait être la journée de repos avant le départ pour le Chimborazo. Bon, mais comme je vis avec deux tarés du sport, on a dans l'idée de gravir le Tungurahua, le sommet au dessus de Banos : Un volcan hyperactif de plus de 5000 m (une éruption tous les 4-5 ans, nécessitant l'évacuation de plusieurs villages dont Banos !!!

La veille on a calculé les dénivelés, les horaires, sachant qu'on ne peut pas partir très tôt et qu’officiellement, on n'a prévu qu'une balade "normale". Le timing va être serré, si on veut rentrer avant la nuit;

Miguel passe nous prendre à 9 h, et hop on monte jusqu'au parking des rangers. En montant je demande quelques indications concernant le sommet... Ça peut toujours servir...

On signe les papiers chez le rangers, et on file. Bon je sens que les deux ultrasportifs sont en forme. Je vais (encore) galérer aujourd'hui.  Au départ ils me suivent poliment. On est dans la forêt équatoriale peu dense. Le sentier est très encaissé, entre 2 et 3 mètres, parfois, il est couvert de racine, ça forme de véritables tunnels !

Je fais l'erreur de m'arrêter prendre une photo, mes deux comparses me laissent sur place. Me reste juste mes petits bras pour pleurer !

Heureusement, un colibri a interrompu la marche d'Anne et le gentil petit oiseau me permet de recoller. Je n'aurai que le droit de l'apercevoir.

Sur le sentier, les kilomètres sont marqués, et ils sont assez déprimants, sachant que nous avons 1100 m de déniv' à faire pour rejoindre le refuge . Par contre les fleurs, variées et nombreuses agrémentent le parcours !

 

On croise des Équatoriens qui ont dormi au refuge, ont tenté le sommet ce matin et ont buté à 4600 m ! trop de vent... Ça s'annonce mal ! Bon, on voit bien qu'ils ont un peu moins expérience que nous mais bon, si Éole nous interdit l'accès il faudra se résoudre à buter !

je surveille l'altimètre du coin de l’œil, je sais que le refuge n'est plus très loin, mais avant lui, voilà le fameux ancien refuge, détruit lors d'une des récentes éruptions. "Quand volcan pas content, lui toujours faire ainsi !" Il ne fait pas bon être dans les parages, quand le Tungurahua s'excite ! C'est un volcan explosif, qui balance des frigos a des centaines de mètres de hauteur, gare à celui qui se balade dessous lors de l’atterrissage de ceux ci ! bon, aujourd'hui tout semble calme.

Le temps est gris, le vent bien présent.  On arrive enfin au refuge. 2 h 05 de marche, on est dans les temps !

montée au reguge du Tungurahua
montée au reguge du Tungurahua
montée au reguge du Tungurahua
montée au reguge du Tungurahua
montée au reguge du Tungurahua
montée au reguge du Tungurahua
montée au reguge du Tungurahua
montée au reguge du Tungurahua
montée au reguge du Tungurahua

montée au reguge du Tungurahua

Pause au refuge et visite, c'est spartiate, mais ça doit être jouable de dormir ici, bien équipés !

Nous, on grignote, on boit avant de repartir. La végétation est magnifique. On remonte un sentier puis une sente raide, on passe une vieille barrière, ça se redresse. L'ascension est désagréable, dré dans le pentu, il faudra qu'on apprenne aux Équatoriens à faire des lacets ! Le vent est là, je n'ai pas emmené de Doudoune (et oui, j'ai voulu partir avec un sac light, sur un 5000 c'est un peu khon, mais je l'ai fait, bilan juste une goretex sur ma polaire fine, le vent a tôt fait de me subtiliser ma chaleur.

Les nuages montent au fur et à mesure que nous montons, j'en viens à espérer finir au soleil !  C'est toujours raide. Je mène notre petit groupe, balayé par les rafales de vent. On n'est pas en haut. Le point 4600 m n'est plus très loin, on rejoint une bande de rochers après une ascension raide longue  et monotone. On se retrouve dans une semoule où la progression nécessite de gros efforts.

Autour du point 4600 m , le Mirador, on fait une pause à droite de grands rochers à l'abri du vent. Reste seulement 400 m , ça doit être jouable. Je mange un peu, et je bois.  Ça doit être bon question timing, on va poursuivre vers le haut.

mirador 4600 m du Tungurahua
mirador 4600 m du Tungurahuamirador 4600 m du Tungurahuamirador 4600 m du Tungurahua
mirador 4600 m du Tungurahuamirador 4600 m du Tungurahuamirador 4600 m du Tungurahua

mirador 4600 m du Tungurahua

Et zou, on repart. Vu que la portion est physique, on met Thierry devant, pour qu'il s'use une peu à tracer. Il est trop fort, ça ne lui fait même pas mal ! Au dessus le terrain change, c'était déjà raide, ça s'accentue. Un mélange de pierres mal tenues dans un terrain instable... Avec quelques chutes de pierre venu du haut du volcan, (oui, par moment le soleil tape...) Situation scabreuse, désagréable, on va de zones de pierres à zones de pierre en traçant dans le sol friable raide.

Ça râle, ça peste, mais ça avance. Anne est passée devant. Sur la gauche, une croix nous attire, on traverse vers elle dans la difficulté et on retrouve, miraculeusement, une sente (on pensait qu'au dessus de 4600 il n'y avait plus rien !  La portion dangereuse est en dessous de nous, on n'est pas mécontents de l'avoir quitté !

Au dessus, c'est le brouillard et le vent. Je me fais larguer. Et mes deux avions de chasse ne sont pas là pour lambiner. Je prends mon rythme, je les retrouverai en haut. Ils disparaissent de temps en temps dans l'épais brouillard.  Le terrain est volcanique, le sable volcanique a tendance à glisser sous les pas. Le rythme est lent. On remonte des bandes de rochers, puis le brouillard nous enveloppe complètement. A notre gauche, on aperçoit un petit glacier.  On parvient à un replat, sans doute le bord du cratère, sans visibilité , dommage !

Tungurahua 5023 mTungurahua 5023 m
Tungurahua 5023 mTungurahua 5023 m
Tungurahua 5023 mTungurahua 5023 mTungurahua 5023 m

Tungurahua 5023 m

La suite doit être sur la gauche. On suit une sente, on passe à proximité de bouts de glace bizarres, posés là. Puis voilà ce qui doit être le glacier.  Anne et Thierry partent à droite, je pars à gauche (mon petit coté rebelle !)  Le bord du glacier est décalé du sol de 1 m, puis j'observe en dessous un grand trou. Il ne faudrait pas avoir un accident ici. Je monte sur le glacier et rampe pour éviter de trouer la glace. J'indique à Anne et Thierry de passer de leur coté. Une petite descente de 2 m pour eux et ils me rejoignent. Traversée du petit glacier, Je croise les doigts pour qu'on ne se mange pas une crevasse due aux sortie chaudes en provenance du volcan.

On parvient en face, c'est raide, on quitte le glacier pour une zone raide et bouillasseuse. La tendance est de faire tomber la montagne sur celui qui est derrière... Et celui qui est derrière c'est moi !  On bataille un peu mais on rejoint le replat au dessus. Anne et Thierry galopent... Une croix, le sommet ? j'y arrive, on est pas sûrs que ce soit le sommet, on n'y voit pas à 20 m... On descend un peu pour voir si on voit mieux en avançant. Ben non . On décrète donc que c'est le sommet ( ce qui s’avérera juste après analyse du GPS - l'altimètre non recalé le matin  indiquait 5010 m )

On a mis 5 h 30 depuis le parking !

Et on fait une pause un peu en dessous à l'abri du vent , en attendant une éclaircie (oui, on sent que le soleil n'est pas loin)

Sommet du Tungurahua 5023 mSommet du Tungurahua 5023 mSommet du Tungurahua 5023 m
Sommet du Tungurahua 5023 mSommet du Tungurahua 5023 mSommet du Tungurahua 5023 m
Sommet du Tungurahua 5023 mSommet du Tungurahua 5023 m
Sommet du Tungurahua 5023 mSommet du Tungurahua 5023 m

Sommet du Tungurahua 5023 m

Sommet du Tungurahua
Sommet du Tungurahua

Sommet du Tungurahua

Il se met à neiger...

On pli les gaules !

Et on galope, rejoindre le glacier, attention aux pierres puis attention aux crevasses. La visibilité est mauvaise, toujours. Traversée du glacier puis le petit passage raide, j'aide Thierry puis Anne qui râle, je l'ai tirée trop fort, trop vite. C'est vrai que je me suis peut être précipité, mais c'était pour aider... Dur.. on poursuit dans les glaçon puis dans la descente, rapide quand c'est du sable volcanique, très rapide.  Les passages rocheux nous ralentissent d'autant plus qu'il ne faut pas qu'on se perde !

On évite la portion périlleuse prise à la montée. Grosse zone de sable volcanique, on s'enfonce jusqu'au mollet, on glisse vers le bas. C'est un plaisir et c'est vraiment rapide. Je me fais plaisir dans cette descente, je lâche les chevaux. On retrouve la sente raide, qui descend elle aussi rapidement même si c'est moins agréable. 

La descente est vraiment très rapide, on mettra 1 h 10 pour rejoindre le refeuge, où on opere une petite pause

Tungurahua - 5023 mTungurahua - 5023 mTungurahua - 5023 m
Tungurahua - 5023 mTungurahua - 5023 mTungurahua - 5023 m
Tungurahua - 5023 mTungurahua - 5023 mTungurahua - 5023 m
Tungurahua - 5023 mTungurahua - 5023 m
Tungurahua - 5023 mTungurahua - 5023 mTungurahua - 5023 m

La suite est la descente depuis le refuge sur le sentier trop raide. Je pars devant, laissant les tourtereaux derrière (pour une fois) 45 minutes plus tard, je suis en bas, il aura fallu moins de 2 h pour descendre les 2200 m depuis le sommet. Par chance, Miguel et sa femme viennent d'arriver pour nous récupérer.

Reste à rentrer à l'hôtel, pour dormir et récupérer, demain, c'est le départ pour le Chimborazo !... Miam !

Tungurahua - 5023 mTungurahua - 5023 mTungurahua - 5023 m
Tungurahua - 5023 mTungurahua - 5023 m
Tungurahua - 5023 mTungurahua - 5023 m

Alpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 m

Apoutsiak — equateur5000expéalpinismeLes 100 plus belles

Le plus haut volcan du monde en activité

Dernière éruption importante : il y a 2 ans

Et ce jour... il fume !

Vidéo :

 

Topo

Cotopaxi voie normale (Nord)

Parking à 4600 m

Refuge Jose F. Rivas - ou refuge du Cotopaxi

Deux solution : soit remonter la combe en cendres volcaniques juste à gauche en montant depuis le parking ( itinéraire à priviliégier à la descente)

Sinon, traverser la combe et prendre le sentier en lacet qui amène au refuge (4840 m)

Cotopaxi 5897 m

Du refuge, partir sur la droite pou monter sur un petit éperon (sente) et remonter au mieux cet éperon en direction du sommet ( point le plus haut sans glacier) il y a une sente jusqu'à l'accès au glacier 5250 m

Sur le glacier, remonter vers le sud et contourner au mieux les crevasses (grosses, c'est plus facile quand c'est tracé) puis partir direction Sud Est pour passer sous la Roccia Negra (que l'on ne voit pas de nuit) Crevasses (toujours)

Rejoindre une zone étonnante, ou la dernière erruption a fait fondre la glace rendant l'endroit un peu brun et noirâtre (glace sale) .  poursuivre sans la même direction (pénitents)

et virer à droite à l'approche du cratère. 5897 m

Descente

Par le même itinéraire

Remarque

il faut être sorti du glacier à 10 h du matin

 

 

topo carte Cotopaxi
topo carte Cotopaxitopo carte Cotopaxi

topo carte Cotopaxi

Récit :

Réveil tranquille dans l'hacienda cuelo de la luna ( la traduction de Cotopaxi en espagnol : le cou de la lune)

Miguel passe nous chercher avec le gros 4X4 avant de prendre la route du parc du Cotopaxi sur laquelle nous récupérons Diego avant de faire quelques courses alimentaires dans une micro épicerie.

Au niveau des rangers, passage au resto et achats de quelques souvenirs. Puis on suit la piste, le Cotopaxi se dévoile légèrement, il y a quelques nuages au sommet. On se sent bien petits !

On est sur le plateau au pied du cotopaxi, la route s'élève doucement, devient terreuse, donc piste. Puis c'est la montée finale, en lacets, jusqu'à 4700 m, presque le Mont Blanc, encore une fois. Au programme 45 minutes pour atteindre le refuge. Ça devrait le faire !

 

montée au refuge du Cotopaximontée au refuge du Cotopaximontée au refuge du Cotopaxi
montée au refuge du Cotopaximontée au refuge du Cotopaximontée au refuge du Cotopaxi

montée au refuge du Cotopaxi

Et donc je pars, avec Anne dans la roue. Thierry lui est devant, il papillonne sur le sentier.  Il fini par nous attendre, et je prends mon rythme, laissant ensemble les deux tourtereaux. Le chemin s'élève, j'avance d'un bon pas. Quelques lacets, quelques touristes laissés sur place malgré mon chargement, et zou, le refuge, 32 minutes ! J'arrive juste après Diego qui est monté directement sans prendre les lacets.

On s'installe, le refuge est très chouette, avec pleins de touristes à l'intérieur.

Il y a des drapeaux de pleins de pays accrochés aux murs et les gens signent sur le drapeau de leu pays.  On voit des Dijonnais s’activer. Ce soir c'est la fête des guides, à priori on sera les seuls au refuge.

Grand dortoir confortable, on s'installe pour une petite sieste.

Puis bon repas dans la salle à manger.

On laisse les guides et les gardiens qui jouent au rami et vont y passer  une partie de la courte nuit (et une partie de leur argent) Pas sur que Diego ai beaucoup dormi... A priori c'est la gardienne qui a raflé la mise !

Je file me coucher tôt, petit comprimé pour dormir ( au fait j'ai lu juste avant de  partir un article qui déconseillait fortement cette pratique...). comprimé pas très efficace, je tourne pendant 3/4 d'heure avant de trouver le sommeil, la faute à la pluie qui pourrait s'inviter à la fête et nous gacher le sommet. Quand je me réveille, à minuit, tout le monde est déjà réveillé !

Refuge du CotopaxiRefuge du Cotopaxi
Refuge du Cotopaxi
Refuge du CotopaxiRefuge du Cotopaxi

Refuge du Cotopaxi

Descente à la cuisine, petit dej, sac à dos, l'envie d'en découdre, même si je n'aime pas trop se terme quelque peu guerrier.  On quitte le refuge, comme d'hab, je scrute le ciel à la recherche d'étoile, il n'y en a pas trop, et il a pas mal de nuages à priori.

L’ordonnancement est le suivant, Diego devant, Miguel derrière et les 3 touristes entre les deux. Je joue les électrons libres avec mon appareil photo wink.

On quitte le refuge pour remonter un sentier un peu plus au Sud avant de remonter une croupe avec une sente. Diego a le sommet dans la peau, il l'a surtout gravi la semaine dernière, on ne devrait pas se perdre. Nuit noire, c'est le cas depuis le début de notre séjour, pas un pet de lune ! Dommage. On imagine à notre droite le glacier. On remonte une pente de sable et Diego nous trouve la trace. la neige tombé cette nuit, nous laisse une ambiance fraiche. on passe comme souvent les 5000 m et 200 m au dessus c'est le glacier; L'occasion d'une bonne pause pour se préparer boire et manger un peu.

 

 

du refuge du Cotopaxi au glacierdu refuge du Cotopaxi au glacierdu refuge du Cotopaxi au glacier
du refuge du Cotopaxi au glacierdu refuge du Cotopaxi au glacier

du refuge du Cotopaxi au glacier

Les cordées sont les mêmes que sur les Illinizas : Diego Thierry et moi ( je ferme la marche) et Miguel avec Anne, on part devant et ça m'arrange, je pourrai filmer la cordée de derrière. On est complètement seuls sur cet immense volcan, à priori, les jours de pleine affluence il y a la queue pour passer les crevasses ! La Chance !

Les crevasses parlons en, au bout de 5 minutes, on croise la première, l'embouchure est fine, bordée de stalactites mais profonde et vaste en dessous, comme une meringue, il y a plein d'air. Elle a dans l'idée de nous happer, mais nous, ben on ne veut pas. Le regel et bon et c'est sans encombre que nous la traversons.

 Plus haut, dans le halo de la frontale, je vois un grand champignon de glace de 15 m de haut. Un sérac à la forme étonnante. Je sens déjà que la descente va être magique. Diego fait quelques pauses pour que les cordées se rattroupent.

On repart, nouvelles crevasses, petits séracs, on avance. Diego connait le chemin par cœur. Je ne sens aucune fatigue, l'acclimatation a été bonne et le rythme lent me laisse profiter de chaque instant ( et le comprimé pour dormir m'a permis d'avoir une bonne nuit...)

Pause sous un sérac, en bordure de crevasse. Le froid n'est pas intense mais il est bien là. Un peu de thé chaud, une barre et on repart. On longe une énorme crevasse, une autre plus petite, perpendiculaire vient nous barrer la route, un piolet au dessus, un grand pas, juste le temps de regarder avec la frontale au fond, mauvaise idée... ça fait peur, de toute façon, la corde se tend, il me faut avancer, et laisser là mon observation des entrailles du glacier. A droite, la crevasse principale me laisse imaginer les trous qu'il y a en dessous.

Le rythme est lent mais on avance bien !

Dans les crevasses du Cotopaxi by night !Dans les crevasses du Cotopaxi by night !Dans les crevasses du Cotopaxi by night !
Dans les crevasses du Cotopaxi by night !Dans les crevasses du Cotopaxi by night !
Dans les crevasses du Cotopaxi by night !Dans les crevasses du Cotopaxi by night !

Dans les crevasses du Cotopaxi by night !

Au dessus, les crevasses et les séracs se succèdent, le jour commence doucement à se lever. On approche une zone où l’éruption d'août 2015 a laissé des traces. La glace a fondu, elle est devenue noirâtre un peu sale. Le glacier prend une forme étonnante. On opère une pause au milieu de  ce chaos. Anne a froid aux mains. Chacun s'active a essayer de la réchauffer, je lui masse les mains, tandis que Miguel lui propose une doudoune qu'elle refuse. Elle souffre d'un onglet de compet'. On prend le temps que la circulation sanguine reparte avant de repartir nous aussi.

Pour la suite, on remonte une pente monotone bordée de pénitents blancs (de petite taille) mais intérieurement je me dis qu'heureusement qu'il y a une trace, ça serait galère de marcher à coté ! Ça sent le sommet. Je sais qu'on va y arriver, je regarde le ciel un peu gris.

 

Nouvelle pause, Anne arrive en pleurs. Dur. Elle fini par accepter la doudoune de Miguel, on se remet à tous à la réchauffer. Et grâce à la grosse doudoune, elle reprend des couleurs. On opère un virage, l'un des derniers, on remonte sur le bord du cratère, j’aperçois le bas de celui ci ! Encore quelques mètres, Sommet !

Bizarrement, tout est calme, pas un bruit, le volcan émet des panaches de gaz toutes les 3 4 minutes... sans bruit (et sans odeur) Il y a peu de vent; on se congratule, Anne et Miguel déboulent derrière. Yes !

Et vu qu'il ne fait pas trop froid, grosse séance photos et vidéo; Je réussi à faire la roue . Anne embraye, la sienne est plus jolie, comme à chaque fois. Faudra un jour que je m'entraine en plaine !  A oui, j'ai oublié de vous dire que c'est mon nouveau record, 2 mètres plus haut que le Kilimandjaro !!! 5897 m !

Sommet du Cotopaxi 5897 mSommet du Cotopaxi 5897 mSommet du Cotopaxi 5897 m
Sommet du Cotopaxi 5897 mSommet du Cotopaxi 5897 m
Sommet du Cotopaxi 5897 mSommet du Cotopaxi 5897 m
Sommet du Cotopaxi 5897 mSommet du Cotopaxi 5897 m

Sommet du Cotopaxi 5897 m

Mais là, j'avoue que je ne pense pas à ce record, je regarde avec admiration le cratère, et les panaches de fumés qui en sortent ! Magique ! Au loin, les autres volcans de l’Équateur, ceux gravis, et le Chimborazo qui sera notre dernier objectif.

Chacun profite de ce spectacle incroyable. Le soleil peine à percer les nuages, mais ça reste magnifique. Je propose à Miguel de faire le tour du cratère, mais l'idée ne l'enchante guerre. Dommage.

On fini par plier les gaules, on aura passé trois quart d'heure au sommet.

Sommet du CotopaxiSommet du Cotopaxi
Sommet du Cotopaxi
Sommet du CotopaxiSommet du CotopaxiSommet du Cotopaxi

Sommet du Cotopaxi

On se lance dans la descente, moi devant , tel un bizuth suicide. Bon le départ est facile, descente le long de la paroi du cratère puis quelques virages dans les pénitents blancs. Tout va bien, on rejoint la zone qui a subi les foudre de l’éruption de 2015...  Pause. Et je repars dans le dédale de crevasses, ça remonte un peu puis ça en longe une. A l'aller on avait pas trop bien vu, au retour c'est vraiment spectaculaire.

Les crevasses sont énormes et les ponts de neige sont impressionnants.

Les obstacles juste aperçus dans le halo de la frontale à la montée , se révèlent dans toute leur splendeur sous le soleil à la descente. C'est incroyable, je profite de chaque instant dans ce paysage unique.

 

 

Les crevasses et séracs du CotopaxiLes crevasses et séracs du Cotopaxi
Les crevasses et séracs du CotopaxiLes crevasses et séracs du Cotopaxi
Les crevasses et séracs du CotopaxiLes crevasses et séracs du Cotopaxi

Les crevasses et séracs du Cotopaxi

Les crevasses s'enchaînent, j'essaie de me faire léger sur chacune d'elle (chose évidemment peu évident quand on me connait) . Par chance, ça passe sans souci aujourd'hui. et la progression vers le bas est rapide, en dépit des nombreuses pauses photos.

Derniers obstacles et c'est la sortie du glacier. La pause est courte, juste le temps de se décorder et de ranger les crampons.

Descente à fond dans le sable volcanique recouvert de neige. Je pars à fond vers le bas. Avec Thierry juste derrière. Il est doué Thierry.  Il passe devant. Je bourrine pour le suivre, ça va vite, le sable glisse sous les chaussures. Le refuge approche à grande vitesse. Faudra penser à freiner si on ne veut pas le rater... On récupère la sente pour les derniers mètres. Et zou, le refuge.

On étale nos affaires pour un court séchage. Et on grignote du maïs grillé, comme d'hab !

Crevasses et séracs - le glacier du CotopaxiCrevasses et séracs - le glacier du CotopaxiCrevasses et séracs - le glacier du Cotopaxi
Crevasses et séracs - le glacier du CotopaxiCrevasses et séracs - le glacier du CotopaxiCrevasses et séracs - le glacier du Cotopaxi
Crevasses et séracs - le glacier du CotopaxiCrevasses et séracs - le glacier du Cotopaxi
Crevasses et séracs - le glacier du CotopaxiCrevasses et séracs - le glacier du Cotopaxi

Crevasses et séracs - le glacier du Cotopaxi

Crevasses...Crevasses...Crevasses...
Crevasses...Crevasses...Crevasses...
Crevasses...Crevasses...
Crevasses...Crevasses...

Crevasses...

Alpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 mAlpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 mAlpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 m
Alpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 mAlpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 mAlpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 m
Alpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 mAlpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 mAlpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 m

Le repos est court, le sac est déjà sur le dos pour la descente à la voiture.

Je pars derrière Miguel, qui, je le sais à présent, est un moins grand descendeur que moi (ou moins bourrin) Je reste sagement 2 minutes derrière lui, puis je passe la surmultipliée. Descente rapide dans la combe en sable volcanique. ca va très vite, je laisse quelques touristes sur place, j'en croise d'autre. Il ne me faudra que 7 minutes pour rejoindre la voiture !!! incroyable !  Bilan, il faut attendre les autres.

La magnifique journée est terminée, reste la longue roue jusqu'à Banos, et le doux repos avant le Chimborazo ... mais nos plans seront contrariés.

Alpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 mAlpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 m

Épilogue

Arrivée à Banos, on décide de faire un petit tour de la ville et de profiter des bains réputés à l'autre bout de la ville. Arrivés au bain, on se rend compte que c'est la fermeture. Bref, on reviendra demain.

Un vieil Équatorien nous aborde; Il nous explique, en anglais, qu'il faut un bonnet de bain et que le tarif est de 2 € , mais que pour moi, l'homme du 3ème âge, ça n'est que 1 € 50 !

Je regarde Thierry qui me regarde. Visiblement on a bien compris qu'il me parlait d'un tarif 3ème âge compte tenu de mon âge avancé.

Le type s'en va

Ça m'a coupé les pattes

Le matin, tu virevoltes en faisant la roue sur un sommet de près de 6000 m

Et l'après midi, quelqu'un vient te dire que tu as l'âge du "3ème âge" !

Ça m'a détruit

Quand on a raconté l'anecdote à Miguel le lendemain, ça lui a fait la journée !

Alpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 mAlpinisme : Volcan Cotopaxi - 5897 m

Alpinisme Illiniza Nord - 5116 m

Apoutsiak — alpinismeequateurexpé5000Anne

Un sommet gravi un peu à l'arrache

La vengeance du Cayambé...

 

Vidéo :

Topo

Parking de la Vierge 3900 m

Passage obligatoire par la cabane de rangers (inscription obligatoire, entrée du parc gratuite) Le parking est à 5 - 6 km environ de la cabane, piste correcte

Refuge des Illinizas 4700 m

Suivre la piste  pui la sente qui amène à la moraine. Remonter la moraine puis par une traversée , rejoindr ele refuge des Illinizas 4700 m

Illiniza Nord

Quitter le refuge vers l'Est puis le Nord Est pour rejoindre le col des Illinizas.  remonter l'arête Sud en restant versant Est (sente, quelques passages aoù il faut mettre les mains) on vient buter sur un ressaut infranchissable avec de la glace en Chantilly (4950 m) Tirer alors à droite en descendant (II III) et contourner par le Nord. Rester à flanc sur la vire de la Mort  passez un collet et continuer à flanc .

Remonter le couloir soit en son centre (neige glace) soit par les rochers à droite (II III) en haut du couloir, basculer sur la vire à gauche et revenir sur l'arête. Le sommet se gravi en restant versant Sud.

Descente

par le même itinéraire

topo illiniza nord norte
topo illiniza nord norte

topo illiniza nord norte

Alpinisme Illiniza Nord - 5116 mAlpinisme Illiniza Nord - 5116 mAlpinisme Illiniza Nord - 5116 m
Alpinisme Illiniza Nord - 5116 mAlpinisme Illiniza Nord - 5116 m
Alpinisme Illiniza Nord - 5116 mAlpinisme Illiniza Nord - 5116 m

Récit

Bon, il faut bien avouer en préambule, qu'on avait été bien énervé par notre but au Cayambé. Et qu'on voulait rentabiliser ces deux jours au refuge des Illinizas... Le 4X4 quitte le refuge bien sympathique pour le pied des Illinizas. On récupère Diego, notre second guide sur la route, on passa faire 3 courses dans une supérette à moitié vide. Passage chez les rangers, puis la piste pour rejoindre le parking. Il fait gris, c'est pas grave, pourvu qu'il fasse beau demain !

La piste est bonne et on rejoint rapido le parking. Chacun se prépare tout en discutant. Et c'est parti, Diego se place devant, Miguel derrière, et nous entre les deux guides. On est à l'altitude des grandes herbes. Quelques jolies plantes vienne égayer le paysage. Il y a même de petits arbustes. Je surprend u npeu Diego en galopant devant pour faire des vidéos, il faudra qu'il s'habitue !

On progresse, je me retrouve devant, à faire le rythme, comme j'adore. On a prévu de pique niquer dans un chouette endroit, et je propose à Miguel, les jolis rochers à notre gauche. Choix non validé, il connait un endroit bien meilleur.

Un quart d'heure plus tard il s'arrête dans une zone toute boueuse, très satisfait de son choix ! On n'a pas de place, la zone est humide, il n'y a pas de vu, j'avoue qu'on n'a pas trop compris... Le pique nique est délicieux, il faut dire qu'il y a de très bons avocats !!! on repart vers le haut, il tombe trois goutes. Je suis devant.

On rejoint la moraine, les autres s'arrêtent, je continue, et je me retrouve une centaine de mètres devant le groupe. Il pleut plus fort à présent et l'orage claque au loin. Ca tombe bien on est pile sur l'arête de la moraine, si ça claque ici, ça va être chaud.

Miguel me rattrape et me passe.  La pluie est dense. chacun s'est arrêté pour mettre des vêtements de pluie. J'ai été assez fin, j'ai laissé la cape de pluie dans mon sac dans la vallée... bien joué. La pluie est dense, je finis par m'arrêter, mettre des gants.

Alpinisme Illiniza Nord - 5116 m
Alpinisme Illiniza Nord - 5116 m

On rejoint la moraine, les autres s'arrêtent, je continue, et je me retrouve une centaine de mètres devant le groupe. Il pleut plus fort à présent et l'orage claque au loin. Ca tombe bien on est pile sur l'arête de la moraine, si ça claque ici, ça va être chaud.

Miguel me rattrape et me passe.  La pluie est dense. chacun s'est arrêté pour mettre des vêtements de pluie. J'ai été assez fin, j'ai laissé la cape de pluie dans mon sac dans la vallée... bien joué. La pluie est dense, je finis par m'arrêter, mettre des gants.

J'avais en tête de monter au sommet Nord dans l'après midi, mais vu la pluie, ce projet est abrogé, on va se contenter d'essayer de faire secher les affaires.

Pendnat mes reflexions, tout le monde m'a passé, même Thierry qui semblait vouloir m'accompagner est devant, et il m'est impossible, même d'imaginer pouvoir marcher à son rythme. Alors, tel le capitaine Haddock , je me morfond, derrière, loin derrière les autres. Il pleut dru, l'orage claque, l'interminable moraine se moque de mon rythme de pachyderme !

 

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Il grêle à présent. Les grêlons viennent frapper la goretex et recouvrir le sol de leur blancheur. Des éclaires viennent sillonner le ciel, le tonnerre me glace le sang. Pas top,d'autant plus que je sais que le refuge est froid, ça 'est pas ce soir qu'on va faire sécher notre matos...

Après la grêle, la neige, Thierry a disparu, Miguel est une centaine de mètres devant moi. Il neige dru. L'avantage c'est que ça mouille moins, mais vu que je suis trempé...

La moraine s'achève un peu au dessus, enfin je peux apercevoir le refuge. Reste 5 minutes à pied. Petite traversée, le voici, il est sombre, froid et humide, ça va être chaud de faire secher les vêtements pour demain. On accroche tout ce qu'on peut aux clous et on file en cuisine pour le gouter. Du maïs, du thé, ça réhydrate et ça permet de se réchauffer. On papote avec Thierry, le temps a l'air de se calmer, on décide d'aller se balader, vers le sommet Nord, on verra bien. On propose à Anne de nous accompagner.

On annonce à Miguel notre intention de sortir nous dégourdir les jambes, sans lui préciser le fond de notre pensée.

Il est déjà tard (15 h 30) , le soleil se couche vers 18 h, il ne faut pas trainer...

 

Alpinisme Illiniza Nord - 5116 mAlpinisme Illiniza Nord - 5116 m

Et c'est parti, on galope jusqu'au col (en fait Anne  a pris du retard au décollage et on l'attend au col)

Il fait gris moche avec pas mal de vent. Je repère la sente pour la suite, et on file vers le haut. J'avoue que je suis hyper motivé, alors j'avance à fond, ça me permet d'anticiper et de trouver la sente facilement. Pour l'instant, on reste à gauche de l'arête avec quelques passages où il faut mettre les mains. Pour l'instant, tout va bien. J'ai hâte d'être invisible du refuge, que les guides ne nous voient plus ... on avance bien et on vient buter sur une paroie verticale avec un bout de glace sorbet à la forme bizarre. Courte hésitation, ça doit passer à droite.

Quelques pas d'escalade, prudence, le rocher trempé est glissant. Thierry, tel un chat me suit sans problème, quel surdoué.  On poursuit à flanc, sur la droite pour atteindre une vire. Pas difficile mais peu prisue, la partie superieur en dévers, laissant le corps penché vers l'arrière , vers l'abîme... La neige a fait son apparition et je trace à présent vers un petit collet. On entend des voix mais on ne voit personne, pour l'instant.

Je passe le collet et poursuit.

Devant moi un groupe de jeunes Equatoriens sous équipés (basket lisses, pas de vêtement technique) semblent congelés. Je leur demande combien de temps pour le sommet (en anglais) 1 h me répond t'on, ça va être juste (en fait il nous faudra une grosse dizaine de minutes). Je leur explique comment se réchauffer, et je comprends qu'ils se sont mangés l'orage que l'on a pris en montant au refuge. En plus ils ne sont visiblement pas doué, l'environnement étant particulièrement hostile aujourd'hui. Leurs guides (marrons) mettent du temps dans des manœuvres de corde dangereuses. Ils ont tous l'air tout droit sortis du congel, leur chaussures, lisses, me laissent sans voix !

On file vers le sommet, on les aidera à la descente...

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Au dessus, une cordée dans un couloir en neige est glace. Je gravis le bord droit du couloir en escalade puis traverse. Le croisement avec ces débutants est particulièrement dangereux. Nouvelle vire, on repasse de l'autre coté de l'arête. Ca sent le sommet, et ça fait du bien. Je grimpe, je file, voilà la croix, dans le brouillard, ça ne fait rien, je suis content d'être là ! à ma place !

Thierry et Anne arrive 1 minute plus tard (il faut dire que j'ai bourriné pour faire la vidéo) Et on se retrouve joyeux mais sans vue, là haut. Anne est montée en pyjama à 5000, une simple sous couche sur les jambes !

La pause est courte, on sait qu'il faut qu'on rentre tôt pour ne pas inquiéter nos guides (et faire sérieux)

 

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Et go, bon des le départ, je suis trop haut, et Anne retrouve la sente. J'avoue qu'autant à la montée tout m'avait paru évident, pendant 5 minutes je ne reconnais plus rien. Jusqu'au début du couloir, dévalé sans souci. Sur la vire, pas de traces des Equatoriens qui ont du descendre directement vers le parking. On entend leurs voix au loin sans les voir.

Anne est devant, Thierry se débrouille derrière et je ferme la marche, on passe les vires de la mort ( on a su après qu'elles s'appelaient comme ça ! C'etait sans doute aussi bien !)

Nous voilà sur l'épaule, le vent, un poil de neige, on sait qu'il n'y a plus de grosses difficultés.

Et on galope vers le bas, j'enlève les lunettes de glacier, le givre en a envahi l'interieur, et il fait bien sombre maintenant. On commence à se demander ce qu'on va dire à Miguel. Je sais d'avance qu'il doit se douter de l'objectif de notre petite balade. on en discute en rigolant, tout en dévalant les sentes. On voit le refuge, voilà le col, toujours le vent, étonnament, lors de la sortie, les vêtements on donner la sensation de secher ...

On s'approche du refuge, je vois Miguel qui fait les 100 pas devant. Anne et Thierry m'ont laissé judicieusement passer devant (quoi, ils ne seraient pas téméraire); Je salue Miguel, je vois qu'il fait un peu la tronche,

"vous etiez où ?",

moi "au sommet nord"  c'est sorti tout seul, de toute façon, je n'aurais pas pu lui mentir !

Miguel "sans casque ?"

Moi "ben non mais on a vu pire"

Je vois qu'il n'ai pas ravi de notre sortie. Moi je suis tellement content que je pense que lui explique la promenande, la vire, les Equatoriens congelés, le couloir, le sommet dans le brouillard.

on rentre dans le refuge. Tout le monde est atablé, on bois du thé en mangeant du maïs (comme d'hab)

Le repas est mangé dans une ambiance bizzare, je comprends qu'un autre guide espagnol se moque de nous "Ils n'ont qu'à aller faire l'Illiniza Sud tout seuls !"

C'est pas grave, on a retrouvé la banane, et le guide Equatorien sera bien content de nous trouver sur sa route demain ! ...

Reste à essayer de faire secher les affaires, à manger et à dormir...

Demain, en route pour l'Illiniza sud, une autre affaire

Alpinisme Illiniza Nord - 5116 mAlpinisme Illiniza Nord - 5116 mAlpinisme Illiniza Nord - 5116 m
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Vidéo : alpinisme : Volcan Cotopaxi 5897 m

Apoutsiak — equateuralpinisme5000vidéo - Les vidéos d'Apoutsiak

Magnifique ascension du volcan Cotopaxi

Départ 1 h pour un sommet vers 7 h (sans forcer)

Au sommet, fumées du volcan ! et descente magique entre les crevasses (géantes)

 

Vidéo : Volcan Tungurahua - 5023 m (Equateur)

Apoutsiak — expé50005000 mvidéo - Les vidéos d'ApoutsiakEquateurRandoTrekkingalpinisme

Ascension du Volcan Tungurahua 5023 m

Malheureusement, pas mal de vent et surtout, du brouillard

Volcan en activité tous les 4 - 5 ans

au repos lors de l'ascension

Au dessus de Banos (Equateur)

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie

Apoutsiak — expéRando5000m5000

Seconde partie du Trek au Kilimanjaro (et sommet ! )

Karanga camp 4200 m

High camp - Brafu Hut - 4700 m

Sommet - 5895 m

Mwekacamp - 3100 m

et Mweka gate

 

Vidéo :

Récit :

Karanga camp (camps des cacahuètes)

Je me lève tôt, avant le lever du soleil.

Mer de nuage gigantesque.

le camp est encore endormi.

Je me trouve un confortable rocher, et je profite de ces instants calmes.  Certains porteurs sont déjà en action.  La journée s'annonce magnifique. Sandrine se réveille, rangement, toilette, petit déjeuner, départ. La journée est annoncée courte. Je suis toujours autant surpris de voir le monde ! La file de trekkeurs et de porteurs est impressionnante ! Agoraphobe s'abstenir. Comme chaque jour, on va un peu plus vite que la plupart des groupes de trekkeurs. Notre ordre de passage est immuable, Emmanuel, Sandrine, ma pomme puis Holson. On discute, on chantonne. Ça grimpe doucement au milieu des gros rochers ronds : sans doute les cacahuètes qui ont donné leur nom au camp (au Teide, dans les Canaries, les gros rochers ronds ont pris le nom d’œuf du Teïde ! )

Passage à une épaule avant d'attaquer une descente un peu vertigineuse. Je me la fais au début à fond, avec les porteurs. Mais assez vite, je me mets à bouchonner dans un groupe de trekkeur. Dommage. Arrivé en bas, il me faut attendre Emmanuel et Sandrine. J'observe les porteurs faire leur pause, certains sont bien fatigués.

Je commence à en reconnaître certains, on se fait un petit signe de loin.

"Kazym Géma" : bon courage !

Sandrine arrive. Pause tous ensemble, j'attaque ensuite la raide montée au camp avec Holson, à fond, au milieu des porteurs (j'arrive même à en dépasser ! )

On parvient à l'arête qui mène au camp. Passage au bureau des rangers, puis je me pose sur un rocher pour attendre Sandrine et Emmanuel, qui arrive tranquillement, en papotant. Arrivé à la tente, ça put les chiottes qui sont juste à coté, sous le vent. Bilan, toutes les tentes sont déplacées de 20 m.

Au dessus, on voir arrivé des trekkeurs venus du sommet, mals en point, des types de 100 kg soutenus par de frêles porteurs !

Incroyable.

Repos, avec Sandrine on se bat pour leur seul livre qui reste (oui, moi j'ai emporté un bouquin tout pourri, que j'ai fini dès le deuxième jour) bref, je pique le bon polar de Sandrine, chaque jour. Gouter, puis repas, puis test oxymètre et questionnaire médical (comme chaque soir )

On se couche tôt, réveil à 11 h 00 (de ce soir ...    sad! )

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
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23 h

Réveil, sac préparés puis déjeuner. Sandrine a du mal à manger (Ce sont pourtant les excellents pancake de Novatus).

Moi je mange, puis je me prépare, tôt. Je vois les groupes de trekkeurs partir par paquets de 10 ! Les frontales en file indienne. On ne va pas être devant !

Enfin, on est prêt, il fait froid, c'est la nuit noire, pas de lune. Départ, on quitte rapidement le camp (notre tente est une des plus en hauteur) On attaque vite les dalles au dessus du camp. Un peu d'adhérence à minuit, rien de tel pour se réveiller. Le rythme est ultra lent. On rattrape des groupes, on les dépasse, un à un.

On passe les 4810 m, altitude du Mont Blanc. Je le signale à Sandrine. C'est marrant, ça me fait toujours quelques chose de dépasser cette altitude.

Au dessus, il y a le camp des "riches", ça leur fait moins de dénivelé à faire. Le givre est là, on éclaire les tentes dans le halo des frontales. Tout va bien sur ce replat. On fait une première pause à peine au dessus. Boire beaucoup pour éviter le mal des montagnes, telle est la consigne.

Et on refile au dessus. Des groupes nous sont repassés devant, tout est à refaire. Quand tu es dans la file des trekkeurs, c'est un peu la galère, dès que l'un d'eux s’arrête, tout le monde s’arrête. impossible de prendre un bon rythme !

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie

5000 m , barrière dépassée .

Toujours dans le monde, je dis à Emmanuel que je préférerais être devant l'énorme groupe, plutôt qu'au milieu. Sandrine valide ma proposition. On repart. On dépasse et on se retrouve tranquille, entre deux groupes.

5200 m, altitude de l'Iztaccihuatl, un volcan du Mexique, gravi l'an dernier. Toujours le noir, le halo des centaines de frontales, Sandrine dans les pas d'Emmanuel. Avec ma Petzl hyper puissante, je me fais des petits panoramique pour voir le paysage autour de nous ...

Tout va bien, on fait des petites pauses pour boire et éviter le MAM. Je suis en bonne forme, il faut dire, le rythme est très lent. Le froid est mordant, on regrette d'avoir oublier d'emmener des cuissards de la maison... Mais on a deux pantalons l'un sur l'autre.

régulièrement, Emmanuel s’inquiète de savoir comment on va. Bon ben nickel !  On chante un peu pour passer le temps.

Les guides discutent, il y a un problème, on marche trop vite, à ce rythme là on va arriver trop tôt au sommet, bien avant le lever du soleil. Il va falloir faire de pauses pour attendre le soleil...

Le problème c'est qu'il y a du vent. Je passe un peu devant, "faire la trace". dans le même temps, je cherche un endroit abrité du vent où faire la pause. Je trouve enfin une petite place sous une grosse barre rocheuse, parfaite. Pause.

On repart : 5630 m ... à 32 m du est à l'altitude du Pico de Orizaba, à 36 à celle de l'Elbrus

Bon, ben ça y est, j'ai dépassé mon record !

 

Et on monte, sur le sentier en cailloux

On arrive à Stella point, le bord du cratère, grand froid, nuit encore noire. 3 photos et en avant !

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie

Il est trop tôt, on fait une première pause à l'abri du vent, alors que le sommet est tout proche, puis une seconde. On voit au loin le premier groupe au sommet, nous serons les seconds. Le soleil se lève à 6 h 30, il est 6 h 15. Mais ici, contrairement à chez nous, le soleil ne point pas. Il se lève d'un coup.

Bon, il point quand même un petit peu...

On repart, les derniers mètres, le fameux panneau, personne ne parle, juste le silence, le vent et le froid.    YYYYYEEEEESSSSS ! On est là à deux, en amoureux, au sommet du Kilimanjaro ! avec nos deux supers guides !

Le soleil n'est pas encore là, mais le jour point.

Emmanuel a froid (il n'a pas osé l'avouer mais j'ai bien vu qu'il était pressé de redescendre ! )  Un énorme groupe s'approche derrière nous, on ne traine pas !

Demi tour, sur le cratère, on commence à croiser du monde, à gauche je vois le soleil qui sort des nuages. Pas un énorme soleil comme dans les reportages sur l'Afrique, mais un tout petit soleil bien lointain, il n'est pas prêt de nous réchauffer. Les trekkeurs ne l'ont pas vu, alors je leur annonce ! Moments magiques, à droite, les glaciers du Kilimanjaro et le Meru Peak, devant, le Mawenzi, second sommet du Kilimanjaro, avec à sa gauche, le soleil et une immense mer de nuage ! Le cratère à notre gauche n'a plus son fameux glacier, fondu depuis longtemps.

Les glaciers n'ont rien à voir avec ceux des alpes, ils sont posés là, attendant on ne sait quoi !

Tout est orange, les trekkeurs soufflent, les guides encouragent. On croise le "chef guide" avec son groupe, qui nous félicite !

Je galope vers le bas, ben oui, j'ai fait des photos, alors j'ai pris un peu de retard. En courant, j'envoie des panaches de poussières dans le ciel (mais aussi dans la tronche des trekkeurs à la montée, je m'en excuse, même si sur le coup, ça m'a un peu amusé)

Je rejoins Emmanuel et Sandrine. Holson me connait et me surveille.  On se fait la descente à fond, en ramasse dans les rochers volcaniques, la descente est hyper rapide.

Stella point, nouvelle pause photo du panneau. Je file ma seconde paire de lunettes de glacier à Emmanuel qui a oublié les siennes ! il en est très fier !

On croise des trekkeurs en grosse difficultés en dessous de Stellapoint; ils n'iront sans doute pas au sommet.

Descente à fond en direction du cirque du Mawenzi. Le soleil commence enfin à chauffer, J'ai failli avoir froid. Je me demandais pourquoi il fallait des guêtres, en fait ça n'est pas pour al neige, mais pour a poussière de volcan qui pourrait rentrer dans les chaussures.

Sandrine, qui a des genoux délicats, descend à son rythme. Je ne luis ai rien dit et je n'ai pas encore calculé, mais on va passer de 5900 m à 3100 m soit 2800 m de descente dans la journée avec une pause au milieu ! Les genoux vont craquer en fin de journée.

 

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
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On perd très vite de l'altitude,  au détour du sentier on voit Novatus arrivé avec des boissons ! Cool. Mais il n'aurait pas du , il aurait du se reposer au camp, pour une fois qu'il avait une matinée à attendre.

Bon on profite de l’instant pour le remercier Asante Sana !

Puis on repart vers le bas , un porteur arrive pour ... prendre nos sacs ! Bon, ben moi je suis en pleine forme et je préférerai qu'il se repose. Je leur fait comprendre que je veux garder mon sac, que je sais que leur job est assez dur comme ça. Emmanuel m'explique que ça ne se fait pas, je lui dis de faire comprendre au porteur, âgé (il doit avoir près de 60 ans)  les raisons de mon choix. On est passé prêt de l'incident diplomatique !

Bon au porteur suivant, je n'ai pas le choix, je dois donner mon sac !

J'aurai préféré qu'ils se reposent au camp.

Reste 200 m de descente, on parvient aux dalles au dessus du camp, qui me semblait moins raide ce matin. Novatus aide Sandrine, je galope vers le bas.

Petite sieste et petite collation !

Il était prévu qu'on reste 2 h, on ne restera qu'une heure.

Et, mauvaise nouvelle, Emmanuel doit nous quitter, de mauvaises nouvelles l'amènent à partir pour son village.

On a à peine le temps de se dire au revoir.  Forcement on a les larmes aux yeux, le fier Massaï aussi.

Il nous confie aux bons soins d'Holson.

 

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
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On repart vers le bas,

Sandrine a rapidement les genoux qui grincent, et pourtant le départ n'est pas très raide.

Holson me montre tout en bas le camp, je n'ose pas le montrer à Sandrine, il est si loin !

On avance , on retrouve petit à petit, la végétation. Les porteurs nous dépassent, à fond, on était au camp tout à l'heure, les tentes étaient montées, quand on arrivera au camp, 3 h plus tard, elles le seront également !

On traverse un camp vide (non utilisé quand on fait la voie Machamé). Petite pause boisson avant de repartir.

Le sentier est beau, mais escarpé. Sandrine a du mal à suivre mon rythme.  Quelques courts passages d'escalade (raisonnables) des grandes marches, des rochers, c'est beau mais beaucoup moins roulants. pas mal de porteurs nous dépassent à présent. Ceux de notre groupe nous saluent ! Ça fait plaisir !

Le camp est si loin. Et pourtant on avance. De petits arbres encadrent le sentier, plus on descend plus c'est épais.  On a perdu de vue le Kilimanjaro, et  au détour du sentier, le camp, le panneau, les rangers, et en bas du camp, les tentes

Après midi lecture, On se dispute un peu pour avoir LE livre qu'il faut se partager ...

Sandrine a de nouveau des problèmes digestifs liés à une cétose désagréable.

et poulet frites le soir ! INCROYABLE !

Et distribution des pourboires. Un truc assez compliqué pour un Français. En gros il y a une sorte de tarif tacite, mais pas tout à fait, et tu ne peux pas donner ton pourboire comme tu le souhaites, il y a un ordonnancement. Bon, on pense avoir  bien fait, sans faire de bourde... Mais la séance est assez "malaisante" comme disent nos enfants !

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
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Réveil, tôt en ce dernier jour : 5 h

A 6 h nous sommes sur les sentiers.  On galope vers le bas. Il y a 3 h de descente. On est de nouveau dans la forêt tropicale, sur un chemin en terre, bien tracé. On rattrape des groupes et on les dépasse, je finis par me retrouver devant; Je marche seul pendant un quart d'heure. Puis je me dis qu'Holson risque de s’inquiéter, je fais alors une pause, à un endroit, où, vu l'état de la piste et son aptitude à glisser, il devrait y avoir des chutes !

Bingo,  j'assiste à de belle glissades. Sandrine dans l’intervalle, a fait connaissance avec une Bretonne. Le truc qui tue, son couple est sportif mais ils n'ont jamais fait de rando avant de venir au Kili ! Ben ça relativise ton exploit ! Si le moindre pékin peut venir faire ce sommet sans préparation...

Sandrine a mal au genou, je l'assiste dans la descente. Et pour la première fois, on fait une partie du chemin avec un autre groupe. Le sentier s’élargit, devient en parti goudronné. On voit deux singes au dessus des arbres nous narguer, ils sont trop loin pour faire de belles photos !

Reste quelques mètres, voilà la porte de sortie, Mweka - camp.

On passe à la maison des rangers, avant de recevoir notre diplôme d'ascension !

Il se met à pleuvoir, les larmes du Kilimanjaro.

on a droit aux fameux chant de porteurs.

On offre nos médicaments à Holson, mes chaussures de rando resteront là à gravir le Kili des dizaines de fois, je les passe au frère d'Emmanuel, qui les lui remettra. J'ai laissé un bout de moi au Kilimanjaro, mais je suis ravi que mes vielles chaussures finissent leur vie ici plutôt que sur une étagère de mon grenier.

Le Van nous emmène en ville, on fait des achats dans une boutique à touristes, puis direction l'hôtel, la douche, la piscine avec vue sur le kili, et son mojito. J'arrive à faire notre enregistrement sur les vols avec difficulté.

L'aéroport, la douane, l'attente, dans l'avion, on retrouve la fille de l'aéroport. Encore une fois le voyage est bizarre, on part vers le sud pour 2 h d'avion, pour une escale technique à Daar El Salam avant de repartir vers le Nord, et de passer au dessus du Kilimanjaro (de nuit, on n'a rien vu) et passer par Amserdam avant de revenir à Genève. On a presque survolé le chalet de maman où on avait rendez vous après avant d’atterrir !

 

FIN de l'aventure

 

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie

Kilimanjaro - première partie - 5895 m

Apoutsiak — expeexpé50005000mRandoTrekking

Première partie du Trek en Tanzanie

Kilimanjaro, voie Machamé

J1 à J4

  • Porte Machamé 1500 m
  • Machamé camp 3000 m
  • Shira camp 3840 m
  • Lava Tower 4600 m
  • Barranco camp 3950 m
  • Karanga camp 4200 m

 

Vidéo :

Récit :

Quelle idée.  Le but est de partir en Tanzanie : nos aurons une escale à Amsterdam. 2   heures de vol vers le Nord avant de repartir vers le Sud (et presque repasser au dessus de l'aéroport de départ : Genève !)

Bref, rien de très logique, mais on n'a pas le choix, lever à 2 h à Saint Sorlin d'Arves, on essaie de ne pas faire de bruit mais ma maman vient tout de même nous dire au revoir (Ah les mamans ...). On file sur la route qui tourne puis sur les Autoroutes des Alpes. Arrivée à Genève, j'ai réservé dans un parking à l’extérieur de l'aéroport. Le gars a l'accueil est patibulaire, mais on ne discute pas, et on monte dans le van déjà plein en direction de l'aéroport. Le pilote grogne mais avance. Tout se déroule comme sur des roulettes.

Sur le tarmac, ô surprise, quand l'avion recule, je vois sur un chariot au sol deux sacs North Face, un rouge et un noir, comme les nôtres. Je n'en dis mot à Sandrine, mais ça me stresse quelque peu... L'avion part presque en avance, et arrive avec 20 minutes d'avance à Amsterdam, ça tombe bien j'avais prévu une escale courte ! ...

Le Vos suivant, Amsterdam Arusha, a une population divisée en trois catégorie : les Tanzaniens, qui rentrent au pays, les Safaristes, qui vont découvrir les magnifiques réserves du pays et les Trekkeurs du Kilimanjaro. Je m'amuse à repérer les uns de autres, et parfois, c'est trop facile, surtout quand ils ont des chaussures de rando aux pieds... Certains emmènent l'intégralité de leur matos en bagage à main ! Pas sur que ça passe dans le gabarie...

Le voyage est long, l'occasion de faire son retard en matière de cinéma, et zou, on atterri à Arusha en fin de journée. On sort dans les derniers, comme souvent, et malheureusement, quand tu sors en dernier de l'avion, tu es dans les derniers à faire la queue pour obtenir un Visa. Derrière nous, une aventurière au visage buriné s'impatiente. Elle n'a pas encore pris le rythme de l'Afrique. L'opération est longue, on préférerait se retrouver à l'hôtel pour dormir !

Visa en poche , la douane à passer, on aperçoit des bagages, mais... pas les nôtres. On fini par passer la douane et hourra, ils sont là.  Dehors, une voiture de safari nous attend, direction l'hôtel qui n'est qu'à 2 km de là.

A l'accueil, ils m'offrent un jus de fruit, je n'ai pas pu refuser (ça ne se fait pas) mais dans les consignes, on est sensé ne rien boire comme ça sous peine de tourista... trop tard !

Il fait nuit, enfin dans la chambre, une douche, et au lit, sous la moustiquaire. On est top au point en matière de paludisme après être passés nous faire vaccinés au centre de vaccination  de Besançon. Crème anti-moustique et bonne nuit.

 

Ah oui , les topos ... :

topo Kilimanjaro - Kilimandjaro - Machamé routetopo Kilimanjaro - Kilimandjaro - Machamé route
topo Kilimanjaro - Kilimandjaro - Machamé routetopo Kilimanjaro - Kilimandjaro - Machamé route

topo Kilimanjaro - Kilimandjaro - Machamé route

7 h 15, le téléphone sonne pour nous réveiller. Puré on nous avait dit 7 h 45.

Décollage rapido, Sandrine file sous la douche. On sonne, notre guide est là, je le fais patienter pendant que Sandrine termine sa douche, elle n'avait pas envie de rencontrer notre guide en tenue d'Eve !  Vérification du matériel, élément par élément, je sors tout le matos des sacs et Emmanuel valide nos choix.  C'est un souk incroyable dans la chambre, dommage, on avait bouclé nos sacs hier ! ...

On file déjeuner avant de partir.

Un Van nous attend. Et C'est parti. 1 h 30 de retour dans la campagne Tanzanienne. Les Champs, les vaches, le maïs, le tournesol. Puis la pente se redresse, on se retrouve dans des plantations de bananiers. Emmanuel nous explique le pays, son histoire, ses cultures.  Et on arrive à la porte Machamé dans un dernier virage très raide.  Longue attente pour remplir les papiers, d'abord chez les rangers (chaque jour, il nous faudra remplir la fiche d'arrivée ou je m’évertuai à écrire pour la profession de Sandrine : Firewoman !)

On fini par nous remplir nos gourdes dans lesquelles nous mettons une pastille d'aquatab (oui il faut stériliser chaque goutte d'eau non bouillie !)

Il y a une grosse animation, de nombreuses "expés", on ne va pas être tout seul, ça grouille de partout!

Les porteur se répartissent les sacs (les sacs sont pesés, pas plus de 12 kg par porteur)

 

porte Machaméporte Machaméporte Machamé
porte Machaméporte Machamé

porte Machamé

Au bout de 2 bonnes heures, on est parti. Non, il nous manque un papier, une ranger nous bloque 2 minutes avant de nous donner le feux vert. Enfin. Nous voici dans la forêt tropicale. Ça grimpe, sur un bon  sentier, autour, tout est vert, des fougères arborescentes, des grands arbres. Régulièrement, les porteurs nous dépassent. Emmanuel nous fait faire des pauses, pour que nos porteurs aient le temps de nous dépasser.

Il est midi, l'heure de manger, nous, on s'attend à un sandwich assis sur une pierre ou une racine en bord du chemin.

Quelle n'est pas notre surprise de voir une table et deux chaises, une nappe, et un serveur qui nous sert des pâtes et du poulet (chaud bien sûr), incroyable. On est assis là, confortablement, au bord du chemin. Mais on n'est pas habitué à ce luxe !

On mange tout en regardant passer l'ensemble de la caravane : porteurs, trekkeurs...

Et c'est reparti, toujours en forêt. On aperçoit un singe, je dis aperçoit parce qu'il est tout en haut des arbres. Le sentier grimpe, nous aussi, Emmanuel, guide francophone, nous raconte sa Tanzanie, le peuple Massaï, dont ils fait parti, les traditions. Première journée qui se passe bien en dépit de nos petits pépins physiques, ongle pété (percé par ma belle sœur préférée ! )  pour moi, et crise d’ Herpes pour Sandrine avec de grosses douleurs articulaires, le climat tanzanien nous va bien !

Assez vite on rejoint le Machamé Camp (3000 m), passage à la maison des rangers pour signer les papiers et découverte du camp.

On a une tente 3 places pour nous deux, avec nos affaires dedans, une tente toilette, dont on nous explique le complexe fonctionnement, une tente mess, pour nos repas, à cela s'ajoute une tente cuisine plus une autre tente pour les porteurs ! Ça fait un paquet de tentes.

Pour le reste, il y a des tentes partout C'est assez impressionnant, il doit y avoir plus de 500 personnes ici !

Le temps est frais, la doudoune de rigueur. On se fait une petite toilette, un bon repas et au lit.

Montée à Machamé CampMontée à Machamé CampMontée à Machamé Camp
Montée à Machamé CampMontée à Machamé CampMontée à Machamé Camp
Montée à Machamé CampMontée à Machamé Camp
Montée à Machamé CampMontée à Machamé Camp

Montée à Machamé Camp

Machamé CampMachamé CampMachamé Camp
Machamé Camp

Machamé Camp

2ème jour , Novatus vient nous réveiller, café et chocolat  dans la tente. Le programme le matin sera immuable, lever à telle heure (thé et café dans la tente) le temps de ranger la tente de s'habiller et de faire nos sacs, 30 minutes plus tard (précise), petit déjeuner dans la tente mess, 30 minutes plus tard, on part. Moi qui m'attendait à avoir un rythme "africain", tout est réglé comme du papier à musique, avec une incroyable précision Suisse.

Le paysage change, après la forêt tropicale, avec l'altitude, la végétation est moins haute, et la rando offre des points de vue sur le Mera peak et le Kilimanjaro. On repart avec nos deux guides, Emmanuel et Holson. Ce dernier est anglophone, et je travaille mon anglais (poor), même s'il est loin d'être parfait. Emmanuel est devant, Sandrine suit et Holson est derrière. On fait des pauses quand la vue est belle. Une gigantesque mer de nuage entoure le Kilimanjaro. Elle laisse juste le Mera peak émerger.

Le soleil est là, il y a toujours un flux de personnes, trekkeurs, porteurs (qui vont deux fois plus vite alors qu'ils sont 3 fois plus chargés ! Va comprendre !)

Bon, on avance bien, et on arrive au Shira camp 3700 m. Je papote avec un guide Tanzanien rigolo. Le nombre de tente est incalculable (hier avec les arbres on avait pas une vue sur l'ensemble du camp).

Repas, sieste, puis baladette à la grotte de lave. L'inconvénient, c'est que tous les guides font la même balade, on se retrouve dans le monde. L'endroit est chouette !

Gouter (et oui, au Kilimanjaro, on goute) et nouveau repas avant un superbe cocher de soleil.

 

 

Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)

Montée à Shira camp (Jour 2)

Montée à Shira CampMontée à Shira CampMontée à Shira Camp
Montée à Shira CampMontée à Shira CampMontée à Shira Camp
Montée à Shira CampMontée à Shira Camp

Montée à Shira Camp

Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)

Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)

3ème jour : au programme, la montée à Lava Tower, à 4270 m avant de redescendre au camp suivant.

On est levé tôt, il fait méga beau, la vue est splendide et on part dans les premiers groupes. Nos guides, comme chaque jour prennent un rythme hyper lent, objectif l'acclimatation. Avec le même objectif, on fait pleins de pauses pour boire, et on mange beaucoup ! (objectif : boire 4 litres d'au par jour pour bien s'acclimater !)

Bon, avec Sandrine on a le rythme pole pole, mais on avance quand même et on dépasse les autres groupes.

Le paysage à présent est sans arbres, très minéral avec juste quelques petits bosquets de végétation. Le Kilimanjaro nous surplombe, son sommet est encore loin. Petite pause, on repart, 5 minutes plus tard, je vois Holson qui me file mes bâtons, je les avais oublié à la pause, cool qu'il s'en soit aperçu !

On approche de lava Tower, et je vois qu'on peut grimper sur la tour. Je négocie avec Emmanuel l'autorisation de grimper dessus, c'est validé ... YES !

Bon avant cela on doit pique niquer...

On arrive au col, du vent, des tentes. Oui messieurs dames, les porteurs montent les tentes pour le repas, et même une tente toilettes !!! Sandrine a mal à la tête, l'altitude sans doute. On mange, et le mal de tête s'aggrave. No bueno !  Quand on a fini de manger, le temps a tourné, de grands nuages passent devant la lava tower. Sandrine est vraiment mal, et Emmanuel est "réquisitionné" pour aider un autre groupe. Bilan, pas de lava tower... la loose, petite déception, mais vu que Sandrine est très mal, je sais qu'il faut qu'elle descende vite. Perdre de l'altitude pour récupérer de ce MAM (mal des montagnes). Elle, têtue, insiste pour rester là ("pour m’acclimater !" )

Bon elle est têtue, mais on est parti vers le bas. Ambiance spectrale, on passe entre deux falaises, le brouillard s'y engouffre aussi. Je vois qu'elle est vraiment dans le dur. elle avait eu la même chose au Mexique au Nevado de Tolluca à 4300 m , bon, c'est vrai que là bas, on avait fait ZERO acclimatation ! Les maux de tête avaient durer plus de 12 h après notre descente à l'altitude de Mexico : 2000 m environ.

Elle avance lentement, je vois bien que ça ne va pas, devant, il y a une asiatique méga lente que j'avais déjà repéré les autres jours. On fini par la rattraper, et la dépasser. Le paysage est joli, mais difficile d'en profiter. On descend et on retrouver un peu de végétation. Pause boisson, le temps de laisser passer les infatigables porteurs, et arrivée au Camp

Passage chez les rangers, puis, ce qui me surprend toujours, Holson trouve notre tente au milieu de ces centaines de tentes !

La situation de Sandrine est inquiétante, les maux de têtes de ne passent pas.

On fini par décider d'appeler l'IFREMMONT, (institut de formation et de recherche en médecine de montagne) d'abord avec mon téléphone, qui refuse de fonctionner correctement (j'ai pourtant des bâtons) puis avec le téléphone satellite des guides. Bon l'avantage, c'est que Sandrine est pharmacienne, elle a déjà fait un inventaire de la pharmacie des guides. Ça passe et on nous passe un médecin de Genève. Diagnostic : mal des montagnes avec œdème cérébral. Si on peut, (mais on ne peut pas) il faut descendre dormir 400 m plus bas. Traitement Diamox à 2 cp matin et soir et bétamethasone ! Si ça ne passe pas, descente obligatoire demain... :-(

Ça va être chaud. J'ai du mal à me dire que Sandrine va guérir en une nuit tant elle a mal. Soirée bizarre, je me sens en pleine forme (et c'est rien de le dire) et je vois les maux de tête de Sandrine en regardant sa tête. Le front plissé par la douleur !

On se couche, petite prière à tous les Dieux, vers 1 h, Sandrine me dit qu'elle a beaucoup moins mal à la tête, elle passe aux toilettes, quand elle revient, les maux de tête sont revenus ! La loose...

Montée au Lava Tower depuis Shira campMontée au Lava Tower depuis Shira campMontée au Lava Tower depuis Shira camp
Montée au Lava Tower depuis Shira campMontée au Lava Tower depuis Shira campMontée au Lava Tower depuis Shira camp
Montée au Lava Tower depuis Shira campMontée au Lava Tower depuis Shira camp
Montée au Lava Tower depuis Shira campMontée au Lava Tower depuis Shira camp

Montée au Lava Tower depuis Shira camp

Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m

Lava Tower 4700 m

Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)

Lava Tower et descente Baranco camp - (avec maux de tête)

4ème jour

Je sais que ça va être décisif, Sandrine m'annonce qu'elle n'a presque plus mal à la tête. Incroyable !

Le soleil n'est pas levé, on a choisi de partir tôt pour ne pas bouchonner dans les passages d'escalade.

Décollage, avec Emmanuel et Holson dans l'ombre du Kilimanjaro.  On traverse à flanc pour passer à gué deux rivières avant d'attaquer les passages plus techniques (C'est le Crux du Trek, des passages en II)

On se retrouve au milieu des porteurs dans des passages d'escalade; Ils sont impressionnants, leurs charges, parfois encombrantes, vient buter contre les parois. Ils s'adaptent et progressent rapidement. Sandrine va bien et c'est le principal ! elle stressait un peu des passages d'escalade, mais elle s'en sort très bien, ça n'est pas si technique que ça !

On rejoint une jolie épaule avec une superbe vue sur la gigantesque mer de nuage et le Meru peak

Pause photo

Sieste pour Sandrine

Roue pour moi... Et Emmanuel qui ne savait pas ce que c'était , m'interdit de la faire au sommet du Kili ! Dommage ! (il a peut être raison !)

On regarde les glaciers suspendus du Kilimanjaro, il y a 20 ans ils venaient jusqu'à nous (Holson qui a notre âge nous le confirme) aujourd'hui, ils sont faméliques, dans 10 ans, ils auront disparus !...

Barranco camp - Karanga campBarranco camp - Karanga campBarranco camp - Karanga camp
Barranco camp - Karanga campBarranco camp - Karanga camp

Barranco camp - Karanga camp

Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)

Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)

On repart, le sentier monte, descend, remonte un peu, puis redescend, c'est joli, Dernière montée, je la fais à bloc avec Holson, pour me dégourdir les jambes, au rythme des porteurs ... mais sans la même charge !

On arrive au Karanga camp : le camp des cacahuètes ! Passage chez les rangers et recherche de la tente, toujours judicieusement placée, un peu à l'écart des autres tentes. Sandrine arrive un peu plus tard, avec un grand sourire, incroyable que son mal de tête se soit guéri ! On profite de la forme pour faire un petit tour du camp. On trouve un gros rocher avec une vue synoptique et on s'amuse à compter l'intégralité des tentes (hormis les tentes toilettes) On arrive à 225 tentes environ ce soir ! Soit à mon avis, plus de 600 personnes !!! Incroyable !

Soirée un peu apaisée à apprendre des mots en Swaheli la langue tanzanienne. En fait, on apprend pas, on révise les mots appris sur les sentiers...

Demain, petite journée pour rejoindre le camp de base. Certains y montent directement dans l'après midi, et font le trek en un jour de moins !

 

(à suivre)

 

Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !
Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !
Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !
Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !
Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !
Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !
Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !

Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !

Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes

Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes