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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Lofoten

Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeRaid à skiLofoten
Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
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Soirée pêche pour Philippe et Cédric. Je passe admirer leur courage, il doit faire -25°C et il y a 80 km/h de vent. Et eux, restent impassibles à taquiner le poisson. Enfin quand je passe, c’est plutôt les poissons qui les taquinent. Trois malheureux poissons, de taille bien modeste se débâtent dans la neige, transits de froid et asphyxié d’air… C’est comme si on nous noyait dans l’huile bouillante me dis je…. Horrible destin. Je profite du moment pour faire quelques photos et les abandonne à leur sort (les poissons et les pêcheurs), je n’ai pas la patience et j’ai peur d’attraper le mal de la mort.

Il parait que je porte la poisse, dès que je fus parti, la pêche devint miraculeuse, Jésus et ses apôtres sur le lac de Tyberiade ! et le soir au repas, un kyrielle de poissons nous ai servi en guise de repas. En plus de l’ensemble des restes accumulés pendant la semaine, autant dire qu’on a fait une orgie (à l'ail est il nécessaire de le préciser). Le repas se termine et nous filons au lit.

 

Le lendemain matin, grand beau, encore, parfait. Le Van nous emmène trois kilomètres plus loin. On chausse et on part. Et comme chaque jour : un peu de plat sur un lac, une forêt de bouleau rabougris et des grandes pentes de neige, ça en deviendrait presque lassant. Tel un accordéon, le groupe s’étire et se contracte, et je chantonne de temps en temps (emporté par la foule qui…  la la la )

Première petite pause, près d’un lac enneigé, au soleil, on est bien. Le groupe repart, au loin, comme d’hab’, la mer, devant, les montagnes. Les Lofoten, c’est surfait. J’en viens à me dire  "heureusement qu’on part demain." Les conversions s’enchaînent, facilement pour les uns, plus difficilement pour les autres. Certains, dans l'opération, plantent leur ski dans la neige, d'autres ne parviennent pas à le ramener…

Gabriel, qui a eu une semaine bien chargée en événements en tout genre, galère. Il  a déjà chu à de moult reprises, il a failli finir comme Henri II un bâton de ski planté dans le globe oculaire, ses projets de mariage contrariés.

C’est dommage d’ailleurs car si c’avait été le cas, on aurait peut être fait comme Henri II, sortir des prisonniers de leurs geôles humides et leur créer la même lésion pour voir comment la soigner. Autant dire qu’ils n’étaient pas ravis ravis… (tout ça sur une idée du grand chirurgien Ambroise Paré...

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Aujourd’hui, donc, nouveau souci, de la glace est venue sournoisement, s’installer dans sa fixation, impossible de remettre sa chaussure correctement, ça déchausse tous les 10 mètres. Olivier l’attend, ils tentent une réparation de fortune. Et la réparation de fortune ne tient pas, n’est pas MacGyver qui veut.  Olivier se charge des skis de Gabriel, et ce dernier remonte les 100 derniers mètres  à pied. Tel le Christ au Golgotha, il monte. Les chaussures s’enfoncent profondément dans la neige profonde. ! Du haut le spectacle est magnifique de ce Sisyphe remontant sa montagne. Un bonne grosse Galère, sans Simon de Sirène ni Marie-Magdeleine pour lui éponger le front. A la fois, il a un beau bandeau Font-Romeux, elle n’aurait pas servi à grand-chose, Marie-Magdeleine.

 

Pendant ce temps, nous sommes 4 à gravir le sommet principal, Philippe, Sylvie, Nathalie et ma pomme. Une petite arête sympa et facile. Je  galope  avec bonheur sur ce dernier sommet.  Joli 360 au sommet.  Sylvie sort alors un piolet tout neuf de son sac pour al descente. Et Philippe lui explique méticuleusement les différents usages de l’outil. In petto, je me suis dit que si j’avais sorti mon piolet, je n’aurais sans doute pas eu d’explication si précise, voir même aucune explication… Va savoir pourquoi …

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On quitte le sommet pour une descente rapide vers le col ou l’on retrouve les autres. Gabriel est au bout du calvaire, crucifié par l’effort. Heureusement qu’il n’y avait pas 3 clous, je l’aurais achevé en beauté. On repart sur le second sommet, à skis, pour un concours de conversion que Nathalie gagne haut la main, il faut dire qu’elle est au CAF de l’une des plus grandes villes de France (voir la plus grande, faudra que je vérifie 😉   )

15 m sans skis, petite pause et retour aux skis pour un embouteillage. On est 18 pour 10 m carrés. Les uns enlèvent les skis, les autres souhaitent partir. On bouscule son voisin l’air de rien, histoire de se faire une bonne place au soleil, si son sac ou ses skis partent dans la face, c’est pas grave, c’est à lui !

Et on attaque la superbe descente dans une poudreuse sympa, pour rejoindre le lac de la pause. Pic nique et nouveau peautage. On repart vers le haut, la trace est très esthétique. Le temps se refroidi, le vent apparait, ambiance… Derniers mètres de montée au Lofoten, je le sais, je vois ce petit col qui montre la fin de l’effort, j’ai une petite larme qui perle sous mes lunettes, j’ai adoré ses paysages uniques, ses montagnes sauvages se jetant dans les Fjords, la mer, noire et sombre, intense le soleil rasant et la météo imprévisible.

Les autres arrivent, je mitraille avec mon appareil photo, tentant comme je peux de faire de jolis portraits.

On se fait un dépeautage à la collant pipette, sans déchausser. Alors autant la première fois, j’avais été ridicule, autant là, j’ai été impérial, ou presque. Le plus dur a été de choper l’arrière du ski. Une fois cela fait, j’ai chopé ma peau et zip, l’ai décollé sans la laisser trainer dans la neige, fastoche. Il faut dire que je me suis placé à un endroit bien plat afin d’éviter de glisser une fois la peau enlève et le ski reposé… On est quelques uns à adopter la technique. Et on repart vers le bas. Dans la poudreuse, toujours. Les virages s’enchaînent. Et les petites traversées. Puis le vent se lève, fort, il balaye la neige que nous soufflons à chaque virage, c’est superbe, on s’en prend un peu dans la gueule, mais bon.

On retrouve les forêts de bouleau rabougris. Ski combat dans lequel j’excelle, enfin, je me croûte quand même, mais bon… je suis passé. Au dessus le groupe est tout éparpillé dans la forêt.

Voilà déjà la voiture.

Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m
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Un type en 4X4 est à deux doigts d’écraser Romain et ses skis, pas cool, tout ça pour déplacer sa voiture de 2m50… Rien de grave, on se rentre au camping. Au loin, je vois Nathalie et Gabriel se diriger vers la chapelle avec un prêtre devant eux. Mais, mais, c’est Laurent, qui a enfilé son aube   et son étole, quel prestance. Bon alors là j'avoue que ça en a éberlué plus d'un de découvrir notre Lolo prêtre !  J’imagine que Nathalie a réussi à convaincre Romain.  (je sais, la fin est un peu bâclée mais bon, l’avion va bientôt atterrir, il faut clore ce récit)

Les Orgues chantent l’Amour. On a même entendu l'olipfant !  Les mouettes bénissent cette union de leurs cris enthousiastes ! 

Tout le monde se réjouit !

Sauf Havald qui nous court après pour nous faire payer les Sauna 60 € par utilisation !!! (soit 180 € pour notre groupe...)

Le mariage étant terminé (qui a dit bâclé ?) La négociation commence, serrée, Havald monte sur ses grands chevaux, mais les filles ne veulent pas lâcher l’affaire, on ne lit nulle part que le Sauna est payant. Le ton monte. Sylvie souhaite simplement qu’il s’excuse. Nathalie obtient une remise. J’avoue que nous, les mâles de l’expédition, on aurait vite laissé tomber. C’est dommage, c’est l’un des rares Norvégien qu’on a croisé pendant le séjour et voilà que ça se termine mal !

On part comme des voleurs (on a payé ce qu’on devait quand même) et le Sébastien Loeb d’Aubagne reprend le volant. On a du dépasser 50 voitures avant d’arriver à l’hôtel, près de Evenes et de l’aéroport.

L’hôtel est pas mal, confortable,  avec une superbe vue sur le pont. Si j’ai le temps, j’irai courir demain matin. Un repas copieux et au lit.

Ski de rando aux lofoten : Torksmannen - 755 m

Je suis réveillé à 6 h 15. Bon, ben go pour un petit footing sur route et à jeun (truc improbable qui ne m’arrive jamais) Je traverse le magnifique pont avant de partir vers le Nord, je trouve un joli panneau traversée de renne et zou, la photo,  retour par le pont, qui fait plus de 500 m de long et est assez haut, vent de face,  -9°C, 9 m/s de vent indiquait le panneau. Les mouettes se rient de moi ! Des corbeaux un peu gris aussi ! Par chance quasiment pas de circulation ce matin. Je repars vers le Nord, une route piétonne enneigée mais damée, malheureusement c’est en cul de sac.  Je galope dans la poudreuse profonde, traverse deux jardins pour retrouver la route. Je poursuis vers le Nord, le petit port de pêche observé sur la carte n’est en fait qu’un cimetière à bateau, une plaie dans le paysage.

Retour à l'hôtel pour un copieux petit dej puis un départ pour l'aéroport... Et le long retour en Franche Comté.

 

C'est sûr, je reviendrai

 

Air Scandinavian SAS entre Evenes et Oslo le 25 mars 2018

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Vidéo : Ski de randonnée aux îles Lofoten : Varden

Jour 2

Météo moyenne (surtout en haut !...)

Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet

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Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
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Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet

Ce matin, il fait toujours beau et les aurores boréales de la veille nous ont laissé le cœur léger. J’arrive le dernier dans la cuisine, oui, j’ai rattrapé mon retard en écriture en narrant la belle journée de la veille.

Le déjeuner avalé, on se retrouve dans le minibus pour 5 km vers le Sud, On rejoint Vaterfjord et son parking.  Hop, tout équipé pour une petite partie de ski de fond le long du joli Fjord. Il y a quelques kilomètres mais comme c’est joli, ça passe assez vite. Nathalie et Gabriel sont tout à leur plan de convaincre leurs aïeux d’agréer leur projet. La pente se fait plus raide, enfin, et chacun progresse. Tout en avançant, Gabriel tente une subtile négociation avec son père. Mais rien n’y fait, Olivier veut les terres d’Havard pour sa descendance, il ne cèdera pas.

Gabriel est dans un grand désespoir, il décide  de se laisser glisser dans le vide à la première plaque de glace venue. Chose faite sur une bosse. Les skis se font la males et Gabriel part pour le grand saut. Le sang d’Olivier ne fait qu’un tour, il se précipite sauver son fils et le retient. Les deux se retrouvent dans une facheuse posture sur une sale plaque de glace…Bon là, logiquement il ya du boulot pour superskiderandoman, mais ce dernier a du mal à enlever ses leashs (les attaches qui permettent de retenir les skis en cas de chute) . Il se fait aider par superskiderandowoman, une autre superhéroïne, plus petite, moins grasse et avec un petit crayon dans la tête à l’allure masculine qui elle a fait le bon choix de ne pas déchausser les skis. Superskiderandowoman se charge d’Olivier qui est dans une fâcheuse posture.

Mes leashs finissent par me libérer, je file à pied aider Gabriel. Je lui tends la main. Nos doigts s’effleurent, la catastrophe n’est pas loin, je parviens à le hisser et le hisse…  Sauvés !

Heureusement, le couple de superhéros a fait du bon boulot (au milieu des bouleaux), le reste à trouver une cabine téléphonique pour changer leur cape…. Le groupe un peu ému par l’événement repart. Gabriel et Olivier se sont réconciliés, et le père agrée à la demande de son fils. Restera à convaincre le discret mais décidé Romain.

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Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des vikings - Rundfjellet
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Dernier coup de cul avant le sommet. Paysages somptueux, comme d’hab. J’ai remarqué aujourd’hui que la différence entre les Lofoten et les Alpes, c’est que dans les Lofoten tu as beaucoup plus tendance à regarder le paysage vers le bas.

On ne traine pa, le vent nous accueille. Dépeautage plus ou moins rapide (plutôt moins pour certains … comme d’hab’…) et on repart vers le bas dans une poudreuse de cinéma (la poudreuse est toujours de cinéma)

Un truc m’échappe, je n’ai pas compris pourquoi Philippe souhaitait, lui,  se suicider. Ca n’était pas dans mon script…Il enquille des virages dans une pente raide, glisse sur une perfide plaque de glace et choit dans l’abîme. La pente est raide, la dernière fois que je le vois, il a les pieds en l’air dos à la pente, un ski déchaussé. Ca parait mal engagé, la pente est encore plus raide en dessous.

Je file voir comment il va et récupérer son ski si besoin est. Je vois assez vite qu’il s’est relevé mais je dois aller récupérer son ski. Un Français en bas me hurle de ne pas y aller. J’ai bien vu qu’il y avait de la glace, mais il doit falloir récupérer du matos. En fait non, Philippe est entier et tout équipé en ba, juste une petite brûlure à l’avant bras en dépit de plus de 50 mètres de chute ! On a eu chaud !

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Et le groupe part vers le bas, godillant à loisir, la pente est large et la neige plutôt bonne. Gabriel, fou de joie, joue les bonshommes de neige. Je le retrouve tanké dans 2 mètres de peuf ! Un petit coup de main pour l’aider à se relever et on rejoint les autres arrêtés pour la pause pic nique. Le hareng salé n’a pas trop de succès, mon chocolat au noisette beaucoup plus (oui, je me suis autoproclamé responsable sucre du groupe) . De toute façon il fait frais et on a froid, on repart donc vers le haut. Je me cale dans les spatules de Philippe, pour la première partie puis papote avec Nathalie dans la seconde. Les paysages sont toujours magnifiques. La seconde descente sera de toute façon très bonne.

Au sommet, l’exercice  du jour, c’est d’enlever les peaux sans déchausser. Sylvie y parvient avec grasse et légèreté.  Il n’y a donc pas de raison que je n’y arrive pas…

Avec difficulté, je parviens à chopper l’arrière de mon ski (limite crampe), d’un coup sec j’enlève la peau, mais je suis déséquilibré. Je repose donc mon ski, qui n’a plus de peau (forcement, je viens de l’enlever) je glisse et je tombe comme une bouse. Facteur aggravant, ma peau est trempée par la poudreuse pas sûr que je puisse la recoller si on repeaute. Pour le deuxième ski, je décide de la jouer prudent. Je fais ça couché. Je me contorsionne pour choper l’arrière du ski, et d’un coup sec, je tire, ça m’a eu l’air d’être assez efficace, faudra juste peaufiner un peu (beaucoup) la technique !

Nouvelle descente, à fond, gros plaisir, la neige est plus travaillée, pas mal de monde est passé mais on parvient à trouver encore quelques portions vierges.  Petite godille, grands virages. Tout ça avec vue sur les montagnes et les Fjords. Sur le bas, on se retrouve dans une forêt épaisse de bouleau. Ski combat, je talonne Philippe comme je peux, on s’en sort pas mal, mais on perd quasi tout le groupe. Sur le plat, il faut repeauter, on ne voit personne venir. Puis Olivier arrive après de longues minutes, enfin Cédric est là. Les autres ont pris un autre chemin.

On les aperçoit plus près de la mer (sous la neige)

Reste une petite partie de ski de fond le long du Fjord. C’est beau et sa passe vite. On dépasse un autre groupe avant de retrouver la route. 100 m plus loin le minibus. Reste à rejoindre les chalets et à convaincre Romain de changer ses plans maléfiques. Non, on ne veut pas qu’elle aille au couvent !

 

A suivre donc…

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Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden

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Comme chaque soir, on mange un plat avec une énorme quantité d’ail, le cuisinier, c’est Philippe et il vient de Marseille, on mange de l’ail avec le poisson, le gigot, la salade, et même le café le matin.

Bilan, tu te lèves et tu as une haleine de chacal, l’halène d’Henri IV plus précisément, dont les maîtresses se plaignaient souvent de la  fétide exaleson …

Bref on en est là, mais personne ne dit rien on a tous la même haleine sauf Olivier qui a eu la sagesse de dire le premier jour qu’il n’aimait pas ça !!!

Le soir, tandis que je bouquine, j’entends une conversation entre Olivier et son fils, Gabriel

 

Olivier : Mon fils , j’ai pris une décision

Gabriel : Ah bon, tu vas m’acheter un scooter ?

Olivier : Non mon fils, à ton âge, il est temps de passer aux choses sérieuses, il est temps de te marier.

A ces mots, Gabriel ne se sent plus de joie, il ouvre un large bec et…

Olivier : J’ai décidé de te marier avec Havard

Gabriel : Havard ?!?!?!

Olivier : Oui Havard, le gérant du camping

Mais père, je ne suis pas homosexuel, et Havard est moche comme un pou.

Oui alors là, petite précision, Havard est le gérant camping. Qu’il fasse -10°C ou 0°C, il se promène la chemise ouverte, laissant paraître une bedaine pleine de graisse, à faire pâlir un phoque… Le portable vissé sur l’oreille, il ne le quitte jamais, même lorsqu’il honore sa femme on affirmé des membres du groupe qui paraissaient bien informés.

Il  prend un malin plaisir à nous réveiller tous les matins en déneigeant avec sa pelleteuse aux alentours de 5 heures et demi six heures. Les chalets vibrent de souffrance, notre sommeil aussi

Pour les réveils difficiles, on dit merci qui ? Merci Havard !

Gabriel : Mais mais, j’ai rencontré Nathalie, nous nous aimons d’un amour sans limite.

Olivier : Non mon fils, Nathalie est parisienne, et il est hors de question que tu épouses une parigotte. Havard est un bon parti, il possède des terres sur cette île, tout est arrangé, j’ai programmé le mariage l’été prochain. Sa dote s’élève à ¼ de ces terres et 10 % du revenu du camping , intéressant non ?

Gabriel : pas Havard père, je préfère encore Romain ou Lolo.

Fils ma décision est prise, elle est irrévocable !

A ces mots, Gabriel quitte le chalet et part pleurer dans les bras de sa dulcinée. D’aucun dise qu’il n’a pas pleuré longtemps…

 

Le lendemain matin, c’est le Grand beau sur les Lofoten, le bus s’ébranle, Gabriel, au fond de celui-ci rumine sa vengeance, hors de question qu’il  se marie avec Havard, c’est décidé il tuera le père (Œdipe quand tu nous tiens !)

Nous longeons la cote sur la E10, les paysages sont magnifiques, l’occasion pour nous de découvrir le Lofoten par beau temps. SUPERBE.

Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
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Au milieu du bus, Romain et Nathalie discutent, des bribes de conversation m’atteignent (oui, je suis devenu une vraie commère depuis quelques années) Romain a son casque (noir forcement) et dit à Nathalie : « Je suis ton père » d’une voie grave également (forcement !!!)

Oui ils se sont enfin rendu compte qu’ils avaient un lien de parenté relativement proche. C’est vrai qu’au vu de leur ressemblance on avait tous un peu des doutes. Moi perso, je pensais qu’ils étaient cousins !

Ils discutent, Romain, ses méticuleuses études sur les aurores boréales, le pk 2.33 prévu pour ce soir, les 3.7 prévu hier, les vents solaires, les protons, tout excités, eux aussi, venant se projeter sur l’atmosphère terrestre. Les atomes d’hydrogène enlaçant ceux d’oxygène, dans une danse sensuelle et suave. Le tango des atomes, la fièvre, le démon de minuit. Ils s’excitent tant et tant que dans un dernier orgasme, ils finissent par se fondre les uns dans les autres, créant de l’eau. Oui, deux atomes d’hydrogène pour un d’oxygène, ça crée de l’eau, vous avez vraiment l’esprit mal placé !

 Nathalie se met à lui raconter sa vie, ses sorties avec le CAF de Paris, le bus du Vendredi soir, le retour le lundi matin au boulot, la tête dans le fion mais les rêves de montagne, les footings dans le bois de Vincennes, les Velib qui ne fonctionnent plus, la fermeture des voies sur berge. Elle lui évoque cet amour naissant pour Gabriel

Romain, toujours avec sa voie grave lui affirme « Non ma fille, tu es promise au couvent ! »

Nathalie comprend qu’il n’y a pas lieu de discuter, les larmes coulent sur ses joues. La vie est vraiment trop injuste !

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Le minibus contourne notre magnifique île pour arriver sur le parking. Une groupe d’une dizaine de skieurs est déjà à son affaire, je ne les aime déjà pas. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne les aime pas. J’ai pourtant bien une idée, je sais qu’ils risquent de se faire les pentes  vierges avant nous ! Et on démarre, 300 m de route enneigée et verglacée avant de monter sur un sentier. Et de déchausser 300 m plus loin dans des gros blocs acérés. Il faut avouer que je n’ai pas été très correct, j’ai dépassé tout le monde par la droite, avant de déchausser, me permettant de dépasser une bonne partie du groupe. Puis j’ai filmé du haut, avant de les bouchonner en voulant remettre mes skis. Ne dit on pas : «  la fin justifie les moyens ? »

 

On sort de la forêt pour un passage magnifique, à flanc, vue sur le Fjord, juste l’envie de s’arrêter  toutes les 30 secondes pour une petite vidéo ou une photo. Du soleil, on passe à l’ombre, ça grimpe bien. Un petit replat nous ramène au soleil puis à un long faux plat ou Philippe décide d’attendre le groupe. Ca nous permet de nous rattrouper et d’attendre Nathalie et Gabriel on pleine discussion.

On a bien mitraillé !

Nouveau départ, paysages splendides. On rejoint alors une jolie antécime avec vue sur l’autre versant. Au cours d’une conversion, j’observe une scène inattendue, Gabriel se projette sur son père et tente de le faire basculer dans l’abîme. Olivier « Toi aussi mon fils ! » Celui-ci évite la chute de justesse, se redresse et tente d’un mouvement précis d’enfoncer son bâton dans le cœur de Gabriel. Ce dernier esquive le coup et tente un croque en ski précis et efficace. Olivier plie, mais ne rompt pas (un vrai roseau cet Olivier) Son second coût de bâton, tape dans le mile, il s’enfonce de plusieurs centimètres dans l’œil de Gabriel. Le sang couvre le visage de Gabriel qui forcement devient moins précis. Olivier parvient à se dégager de sa fâcheuse posture et repart comme si de rien, il ne faudrait pas que le groupe est vent de se différent familial

Une courte descente permet de gagner le pied du sommet, splendide. Je passe devant pour les derniers mètres et gagne l’apex ! Je croise les Espagnols qui se lancent dans la descente en braillant, je ne les aime pas ces Espagnols, ils vont nous pourrir la poudreuse. Un à un les autres arrivent. Olivier à installer un rétroviseur afin d’éviter les mesquines et peu courtoises attaques par derrière. Gabriel s’est essuyé le visage, Nathalie avec un point de compression judicieusement placé au fond de l’orbite à réussi à juguler l’hémorragie, seul le T-shirt de Gabriel porte encore des stigmates du combat, il est maculé de sang !

Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
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Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak au pays des Vikings - Svarttinden
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Pendant que nous nous restaurons au sommet, Cédric dessine un petit croquis du paysage. Et Sylvie se plaint du manque d’attention de son mari. De sa passion envahissante pour le dessin. « Il est dans une secte, la secte des Urbansketchers !!! » Des gens qui passent leur temps à croquer. Mais interdiction de faire ça sur photo, obligation est faite aux membres de le faire sur le terrain. Bref ça vie est un enfer. Elle se plaint même de ses prestations au lit. Parfois, il s’arrête en plein acte, afin de la dessiner dans une position improbable …

J’en reste bouche bée, les autres aussi, nous compatissons tous au calvaire de Sylvie. Sauf Cédric, qui poursuit son œuvre, concentré !

On attaque une première descente, dans un vallon, poudreuse de cinéma. Les Zags font des Zigs… et des Zags ! Quelle plaisir, ça marche tout seul. Chacun profite de ce moment de grâce, les amoureux, les belliqueux, les déçus…

En bas, on repeaute, je pars devant pour tracer un peu. Nous sommes à l’ombre, il fait plus frais. On remonte en direction du sommet avant de virer vers l’antécime. Je fais un petit cœur avec deux initiales : N + G ! Je sais c’est gratuit, mais ça agrémentera la montée des suiveurs !

Derrière, je vois Nathalie en pleine négociation avec Romain, espérons qu’elle gagnera gain de cause, je n’aime pas les histoires d’amour qui finissent mal.

On se retrouve en haut, photo de groupe avant de partir dans la descente. Magique. Chacun mange sa dose de pente vierge, de poudreuse légère.  On en profite comme des fous ! par contre on descend bien trop vite. J’essaie d’obtenir en vain, le droit de remonter m’en faire une seconde… Ben non.

Derniers virages. Les cailloux affleurent. Les skis crissent. Les possesseurs râlent. La plupart déchausse, les virtuoses, non (ou les bourrins) derniers virages  dans ce paysage de rêve, il est temps de rentrer. Le minibus transporte le petit groupe, Gabriel s’endort sur l’épaule de Nathalie, c’est trop mignon !

Ne reste qu’à manger un aliment rempli d’ail et finir par observer des aurores boréales, magique là aussi. Au loin deux amoureux s’enlacent sous la voute céleste.

 

 

Romain va-t-il accepter la proposition de sa fille, Sylvie se séparer t’elle de Cédric. Havard arrêtera t’il de passer son bruyant engin sous nos fenêtres tous les matins ? L’amour sera-t-il plus fort que la guerre.  Gabriel parviendra t’il à tuer le père. Vous le saurez en suivant nos prochaines aventures…

 

 

Remarques vespérale : Il m’est insupportable que certaines personnes viennent me souffler quelques idées de scenario, et n’assument pas, jouant les vierges effarouchées à la lecture du récit !

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Apoutsiak — Ski de randonnéeLofotenRaid à ski
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Petite sieste après la sortie de ce matin.

Je descends à la cuisine, la météo s’est améliorée.

Je croise Philippe

« On sort cette après midi, lance-je ? »

Pourquoi pas ?

Il n’a pas fallu me le redire deux fois, je suis allé chercher les autres. Qui sont arrivés au complet, Gabriel et Nathalie en dernier… Comme par hasard…

Zou en camion, on cherche un peu le parking puis on le trouve et c’est parti.

Classique, en file indienne. A peine est on parti, qu’on se prend une rabasse de neige sur la tronche, on a eu le nez creux, on est parti parce qu’il ne faisait pas trop moche ! Le vent, la neige, tout y est. Par chance on parvient à voir les chalets et la petite chapelle sur la presqu’île, c’est chez nous et c’est joli. Ca monte, ça descend, on sent que Philippe est un peu paumé.

Il y a deux choses qui sont interdites à Philippe, se perdre, et choir dans la neige. « Le guide ne se perd pas, il cherche son chemin, il ne tombe pas, il teste la gravité…. »

Bref, on louvoie de droite et de gauche, en haut et en bas, sous une neige battante, même si je ne sais pas si l’expression existe. Après pas mal d’hésitation, il opte pour la gauche, tout le monde suit, Nathalie est à l’arrière, elle profite de la vue sur son apollon, très beau sur ce versant là ! Je décide de ne pas la laisser seule, avec cette météo, elle disparait parfois derrière un voile de neige.  On remonte un petit dôme, sympathique au demeurant.

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La neige devient verglacée. Et ce qui devait arriver arriva, L’un de nous tombe, et c’est Gabriel qui a été tiré au sort pour jouer le rôle de la victime. Il est en fâcheuse posture, dos à la pente, avec les skis en salsifis ! Les autres sont loin devant, reste Roméo, qui profite de ces derniers instants de vie, Juliette et ma pomme. Je crois qu’il y avait aussi Sylvie, mais ça ne compte pas et n’a aucun intérêt pour ce récit. J’enfile ma cape de « superskiderandoman », et je file, je trace jusqu’à Roméo, le chope par le col, le redresse, le secoue pour remettre les skis dans l’axe et le repose délicatement dans la pente, puis je luis intime « Suis moi !» Je lui fais la trace dans une pente verglacée à l’extrême. Les pentes sont fuyantes, la chute serait fatale. J’imprime dans la glace la marque de mes carres afin que  Roméo n’aie qu’à poser ses skis sans difficulté. Il tente une scabreuse manœuvre, quitter la sécurité de MA trace pour rejoindre la trace originale, qui trône 5 mètres au dessus de nous. Je luis conseille de me suivre. Il opte, sagement pour cette option. Quelques pas, quelques derniers conseils

Roméo : «  Merci superskiderandoman » à oui, j’ai oublié de vous dire qu’il ne m’a bien entendu pas reconnu !

Juliette «  ¨Mon Roméo ! » Avec pleins de petits cœurs partout (dans les yeux dans la voie, dans le cœur )

Je file trouver une cabine téléphonique afin de remettre une tenue civile. Et je reprends la trace comme si de rien n’était !

Ca tombe bien, il ne reste plus grand-chose. Philippe a trouvé une bouse qui va nous servir de sommet, perso, je serai aller chercher le vrai sommet un peu plus à droite, mais il est déjà tard !

Pour le coup, il fait presque beau. On papote, on dépeaute, et on file.

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Neige variée. Certains font des figures de style. Les chutes sont nombreuses. Comme d’hab’. Alors que je filme une séquence, j’entends un tremblement de terre derrière moi, C’est Romain qui se prend une belle boîte. Tout le monde a le sourire et on descend tranquillement. Philippe décide de tracer dans les bouleaux. Je préfère perdre un peu d’altitude et prendre un peu d’élan plutôt que de galérer dans les branches. C’est efficace, je dépasse pas mal de skieurs avant une petite descente où j’ai pris un peu (trop) la confiance. Un tas de neige… trop tard, je viens droit dessus encastrer mes skis, et j’entends le bruit du caillou bloquant mes skis. Je bascule en avant, je sens que ça déchausse (tant mieux) et je pique la tête la première dans la neige…

Je me redresse… pas de bobo, pour les skis, on verra plus tard. Je descends et rejoint le lac ainsi que la file du groupe. Le reste est plutôt plat, dans ces forêts à rennes. On rejoint le parking et le minibus.

Message personnel : certains membres du groupe voudraient se servir de ce blog pour assouvir leurs pulsions. Notamment, Sylvie qui souhaitait avoir une relation homosexuelle avec Nathalie dans mon récit. Sachez madame que je ne mange pas de ce pain là, que le récit restera digne et d’un haut niveau de probité.

Je tiens à ajouter que d’autres m’ont avoué avoir observé Gabriel et Nathalie dans le saunât, ils m’ont décrit des scènes lubriques, des caresses sur des mamelons dodus, que je ne peux bien évidemment pas décrire précisément dans ce texte. Ces dérives sont inacceptables !

Toutes mes excuses chers lecteurs si ces dernières lignes sont venues perturber  le récit, mais il fallait mettre quelques points au clair, c’est chose faite, heureusement que je suis là pour faire régner l’ordre. C’est mon petit côté Ayatollah ! 

 

 

Demain, ça va croustiller ...

 

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Il a neigé depuis hier soir

30 cm de poudreuse devrait nous attendre demain...

La  météo est annoncée bonne ! YES, en gros, je la fait brève : beau le matin et nuageux l’après midi, sans précipitation.

Mais quand je me lève, il pleut. Le parfaite poudreuse s’est transformée en une soupe infâme, limite croutée

Je pleurs

Je pleurs à chaude larme

Inconsolable

Chacun déjeune, l’ambiance n’y est pas, les mines tristes, les regards sombres en disent long sur la déception. Le groupe déconfit monte dans le minibus, sans allant. Flûte il manque Nathalie et Gabriel. Je les cherche, chalet 3… personne, chalet 4, personne. Je file au sauna, on ne sait jamais, et là je les trouve dans une position que la morale réprouve. J’ai juste entrouvert la porte, ce qui n’a pas l’air de déranger les deux tourtereaux. Juste une remarque : quelle souplesse pour en arriver là ! Le sauna grince, crisse et gémi. Enfin je pense que c’est le sauna qui a gémi. 

Quand le calme revient, je leur lance doucement que nous les attendons au minibus mais qu’il n’hésite pas à prendre leur temps, on n’est pas en train de changer des peaux dans la tempête 😉 !  

 

Il me semblait pourtant bien avoir repéré hier soir, ces regards complices signe d’un amour naissant. Ces soupirs, ces « jamais le premier soir ». Bon, si c’était pour attendre le lendemain matin, elle aurait pu céder hier soir, ça n’aurait pas changer grand-chose à l’affaire et on aurait pu partir plus tôt !

Laupstad, charmante bourgade, quelques maisons éparses perdues au bord du Fjord, le minibus vrombi, notre pilote Marseillais a une conduite toute Parisienne…  Quand je dis conduit, le terme n’est pas tout à fait adapté, Philippe ne conduit pas, il pilote !!! Ca dérape, ça patine, ça freine dure, derrière, on est bien secoué.

Chacun s’équipe, on porte les skis le long de la route avant de partir.

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Je chausse et pars devant, me dégourdir les paluches. J’ai 2 - 3 minutes d’avance sur le groupe, Philippe, lui fais une trace parallèle à la mienne, 5 m à droite. Qu’est ce qu’elle avait ma trace. Je m’étais arrangé pour la faire bien droite, respectant les variations du terrain… Non, elle ne lui a pas . Flûte alors, un humble profane ne pourrait il pas faire une trace correcte.  Je suis vexé, humilié, moi qui aurais été si fier qu’il suive mes pas…

Bref, je me range dans la file des fayots qui ont, bien entendu, suivi  la trace du guide. Un petit plat en guise d’apéritif, avant d’entamer une montée, pas trop raide, entre les bouleaux. Un vol de perdrix des neiges vient agrémenter la montée. Tout va bien. A l’arrière du groupe, je note que l’idylle naissante roule à 130 sur l’autoroute de l’amour… « L’amour est enfant de bohême, qui n’a jamais connu de loi ! »

Les conversions s’enchaînent, quand le téléphone sonne. Et quand le téléphone sonne Philippe s’arrête et répond. J’en profite pour aller devant, et faire ma trace à ma façon, en gros, je récidive. Je sens que ça ne lui plait pas, à Philippe, mais comme je suis un rebelle, un révolté, je me lance. Et je fais une jolie trace en pente douce dont j’ai le secret. Je la peaufine, je place ma conversion à l’endroit idéal, je repars avec la même pente douce, tout ça afin d’éviter de se casser le dos dans une pente raide, oui, j’ose le dire, Philippe a tendance à tracer comme les Suisses, c’est à dire : dré dans le pentu.

On m’appelle, Philippe est reparti, il a continué sa trace, sans profiter de la mienne, qui était si belle , mon bébé, mon agneau. C’est la loose, deuxième revers de la journée. Et comme à chaque fois, les fayots enquillent derrière le chef, moi penaud, je reviens à la trace.

Plus on monte, plus le vent forci, plus il neige. La météo était quand même bien nulle !  Opération pause, j’enfile ma doudoune, remet la goretex, et met mon masque, ça serait toujours plus agréable que de se prendre des flocons compacts directement sur la rétine à 80 km/h.

Portion verglacée, on met les couteaux. Ca passe. Sur la crête, le vent est fort et bien désagréable. Le groupe avance rapidement.

Derrière, Nathalie avance un peu moins vite. Le cœur léger mais les jambes lourdes.  Peut être a-t-elle fait trop de sport aujourd’hui, elle flâne, papillonne. Sous son masque on devine un regard amoureux.

 On ne va pas vers le grand beau. Sous le sommet, grosses bourrasques, encore, on se fait balayé. Philippe est parti devant à pied. J’enquille, les autres resteront aux skis. Comme il doit faire la trace, je le rejoins assez facilement en bourrinant un peu. A droite, c’est à pic, si tu tombes, c’est la chute, si tu chutes, c’est la tombe. Le vent insiste, il est convaincant, Philippe décide de rebrousser chemin.

Aparté : Au repas de midi, quand Nathalie demandera à quelle distance du sommet nous nous trouvions, Philippe, fièrement, avec son délicieux accent Marseillais, lancera « La Bonne mère, il restait moins de 3 m de dénivelé ». Et dans cette phrase, j’ai vu tout Marseille défiler annonçant la taille de ses poissons pêchés. Il restait à mon avis plus de 15 m, avec la tempête on ne voyait pas très bien, il y avait peut être beaucoup plus !!!

On revient au groupe, qui cette fois ci aurait du avoir le temps de dépeauter et de se remettre en position descente. Je ne sais pas ce qu’ils ont foutu ces nazes, j’ai même le temps de leur offrir du chocolat, il y en a encore qui sont ne sont pas prêt quand je suis, fier comme Artaban, face à la pente, prêt à attaquer une nouvelle descente dantesque, dans le blizzard.

 

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Et c’est parti. Conditions difficiles. On essaie d’enchainer les virages. Même Philippe finit par se gaufrer. La neige est correcte mais la visibilité réduite.  Avec quelques traîtres changements de neige.  Un court passage un peu raide, on se retrouve sous le col, la neige devient plus lourde mais la visibilité est meilleure. Ski combat, Tout faute se paye cash dans cette neige lourde. Bon ben j’ai payé comme les autres. Les Nantais, Olivier et Gabriel, se montrent téméraires. Ils dévalent le passage à très vive allure ce qui impressionne tout le monde. Mais dame nature les ramène à la raison, ils finissent par choir, faisant au passage de spectaculaire figure !

Dernier petit plat, on rejoint le village, petit portage jusqu’au minibus. Et retour aux chalets

Nathalie et Gabriel se sont retrouvés cote à cote… Comme par hasard.

 

Comme souvent, les personnages et situations décrient dans cet article sont le fruit d’une imagination débridée. Tout rapport avec la réalité, s’il existe peut n’être que fortuit… ou pas !

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Aujourd’hui, c’est décidé, il va faire beau.

D’ailleurs, le temps est plutôt clair, ça va changer !!!

Yes !

Vu qu’il est un peu tôt pour aller manger, j’opte pour une petite balade matinale et touristique, jusqu’à la petite chapelle qui trône fièrement en face du chalet. Je pars en chaussures de ski, il y a quand même pas mal de neige et je n’ai pas envie de me mouiller les pieds.

Arrivé à la chapelle, je vois un joli canard sur la plage, et le photographe animalier  qui sommeille en moi, décide de faire le clicher de sa vie.  On j’opte pour le panasomic et je règle le zoom au maximum… X24, il fait ce qui faut. Je zoom donc sur la bêêêête, flûte elle a décollé. Et ô surprise, il ne s’agit pas simplement d’un triste canard, mais c’est un magnifique Aigle de Norvège qui prend son envol. Je prends temps bien que mal 3 photos qui seront sans doute toute pourrie, la loose.

Je poursuis ma balade autour de la chapelle, mitraillant le fjord et les montagnes avant de rentrer déjeuner. Tout ça m’a mi en appétit.

Le soleil montre le bout de son nez, pas de vent… tip top.

 

Le bus s’ébranle, bien chargé. Huit skieurs mal réveillés à bord. Seul Philipe qui a sans  doute déjeuner au red bull est à fond… La route est enneigée, verglacée,  mais pour Philippe c’est simple, c’est pédale de droite enfoncé jusqu’à la garde et, règle absolue, ne pas appuyer sur la pédale de frein. Bilan, on va vite, inconvénient, on va un peu trop à fond à mon goût…

Virage à gauche, le fourgon glisse, virage à droite, il dérape, dépassement d’un poids lourd qui, il me semblait, roulait déjà assez vite. Mon estomac suit la courbe des virages. Un coup à gauche, un coup à droite, Sous le ciel bleu, la mer sombre, ma tête verdit. Je crois que je suis un peu malade. Je m’accroche comme je peux dans ce véhicule fou. Ne pas vomir, ne pas vomir, il faut faire bonne figure. Les paysages ont magnifiques, un fjord à droite, la mer à gauche, pas le temps de regarder, se concentrer sur son pylore pour passer le temps passer ce petit cap.

Le fourgon dans un dernier dérapage se gare sur le parking, il était temps.

 

Et on s’équipe, chacun de son coté, avant de partir vers le Cîmes.  Le départ va être assez plat, une piste de ski de fond nous attend pour les premiers kilomètres. Et nous voilà partis en file indienne, on n’a pas pris un guide pour rien. Tandis que nous suivons la piste de ski bien sagement, nous observons des prédécesseurs bien haut sur la montagne. Il fait beau mais un peu gris, tout va bien.

Je range la Goretex et me retrouve juste avec un fine polaire sans gant pour la suite…

Après les trop longs kilomètres de ski de fond (on n’est pas venus pour ça) on attaque les choses sérieuses, la pente se raidit, le sentier louvoie sur une jolie crête. Le groupe s’étire et se compresse comme un accordéon. Seul Philippe garde le même rythme, les autres vaquent à leurs occupations, flânent, font des photos et profitent du beau temps…

Plus on monte, plus la pente se fait raide,  et les premières conversions apparaissent. A chacune d’elle, le groupe s’étire, puis dans la ligne droite suivante, chacun fait un sprint pour rattraper le précédent et ne pas se faire larguer. La méthode est bonne mais nécessite d’avoir le cour solide.

Je me retrouve derrière Romain. Et Romain, bien que fort sympathique, n’est pas le champion du monde de la conversion. Je sais, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité, mais c’est la VERITE !!! Il ne faut pas se mentir, un jour, je lui donnerai quelques conseils. Bref, quand tu es derrière Romain, c’et pire, tu arrives au virage, tu freines un coup sec,  tu t’arrête et tu en profites pour admirer LONGUEMENT le paysage (tu peux même avoir le temps de faire une photo) Bref, le temps passe, son ski externe peine à tourner  mais quand c’est enfin fini, c’est ton tour, tu t’es bien refroidi, et le groupe qui était devant est déjà méga loin.

La vue est pas mal, à gauche au loin la mer avec de petits fjords, à droite, le Kongsvatnet, un chouette lac enneigé entouré de cabanes de pêcheurs avec  des cabânes au fond du jardîn…

 

Mais le temps change, il fait plus gris, il y a plus de vent, je remets la Gore tex. Nous croisons  de magnifiques skieurs au style épuré qui trace de belles lignes sans cette neige immaculé, ou presque. Jusque là, je virevoltais, passant de l’avant du groupe à l’arrière puis remontant devant. Et d’un coup, je ne sais pas ce qui s’est passé, je me retrouve à l’arrière. Je vais me refaire, je suis juste derrière  Nathalie et les sept autre sont 100 m devant. Je ne sais si c’est le parfum de Nathalie aux effluves enivrantes ou ma forme déclinante, mais je reste dans ses spatules, profitant de l’instant, du jasmin, et du romarin… Les minutes passent, aucune envie de dépasser. Ai-je été ensorcelé, impossible de la dépasser. Elle fin par proposer de me laisser passer, ce qui est idiot, il y a largement la place sur cette pente débonnaire. C’est à regret que je passe. Fini, le numéro 5 de Channel et son soleil radieux, je passe du coté obscure de la force. Il se met à neiger, le vent  souffle avec force. Le temps change. J’hésite encore, rester avec Nathalie, en profiter pour mettre un doudoune (je vois bien qu’au col, ça tabasse dur) ou filer vers l’avant pour faire des vidéos des 7 mercenaires, devant…

J’ai longuement hésité, mais mon devoir m’a appelé, et j’ai bourriné. Au départ, j’avais l’impression de ne pas rattraper le groupe. A bout, je suis à bout … Puis finalement, je rejoins Gabriel et Olivier , puis le reste du groupe.  Le col est là, dans la tempête, le groupe se réuni, on repassera pour el pic nique au col… Enlever les peaux dans le vent et le blizzard, o sent bien qu’on est au Nord du Cercle polaire, je me demande si on n’est pas encore plus prêt du pôle Nord au vu des conditions rencontrées.

Jour blanc ! Tempête de neige…

La descente commence, et c’est là que tu ne regrettes pas d’être partir avec un guide… En temps normal, je serai parti devant, dans un Chasse neige de compet afin d’éviter de tomber à l’arrêt, le nez dans le GPS. Là, j’adopte une technique assez mesquine qui consiste à utiliser les autres comme repère visuels dans le jour blanc. Tu laisses passer tout le monde, ou presque, puis tu te lances, en les dépassant et en se servant d’eux comme repère visuel… Méthode assez efficace qui permet de se faire un peu plaisir dans des conditions plus que moyennes…

Cédric entame la descente dans un style sobre et fluide, il virevolte à chaque virage, il ne skie pas, il danse, et Sylvie, sa muse, qui aimerait lui faire plaisir, tente de danser avec lui, mais c’est moins bien, ça déçoit, elle aurait sans doute du  le laisser filer seul, le tableau été plus joli, plus gracieux ! (l’occasion pour moi de dédicacer ce court passage à Cédric)

Chacun tente de ne pas tomber dans les passages croutés, mais ce ne sont que des tentatives, on se retrouve toujours par terre (ou plutôt par neige) à un moment donné.

Devant, Philippe Galère, la buée sur les lunettes de soleil, le jour blanc, la neige à l’horizontale. Il fait du Chasse neige !!! Et moi, quand je vois un guide faire du Chasse neige, ça m’éclate !!!

On se retrouve un peu bas. Et le groupe enquille une petite traversée à droite pour rejoindre l’arête. Une jolie Norvégienne est tankée et, je comprends assez vite qu’elle attend sa copine. Que j’ai vu partir au dessus. Dans mon onglet de compet’ je lui lance «  You’re waiting for someone ? » et je comprends qu’elle attend sa copine. Je lui explique qu’elle est au dessus, d’ailleurs je la voie. J’aurai adoré que la conversation se prolonge, visiblement pas elle, déception de l’idylle débutante avortée dans l’œuf.  On a la loose ou on ne l’a pas. Faudra que je trouve une technique d’approche plus subtile si je ne veux pas rentrer bredouille de Scandinavie.

Bon pendant que je papote avec l’autochtone, les autres sont déjà loin. Je file, rejoins le groupe, il faut remettre les peaux et rejoindre l’arête. La voici, battue par les vents, ce matin il y avait une jolie vue. Là on peine à lever la tête dans la tempête.

Bon alors c’est l’occasion pour moi de faire une petite remarque à notre groupe  (je sais qu’ils lisent ces lignes avidement). Il serait pas mal que vous vous améliorerez dans les manœuvres de peautage et dépeautage. Je m’explique, on n’a pas besoin de 20 Minutes pour enlever des peaux, et ceci d’autant plus lorsqu’on est dans la tempête. Donc, plutôt que d’aller pêcher le soir, ou de passer votre vie au Saunât, réviser vos manœuvres dans les chalets pour qu’en situation extrême, ça ne prenne pas des plombes, j’ai froid … Fin du message personnel, à bon entendeur…  Fin du message personnel.

 

Tout  ça pour dire que j’ai froid, et que je suis ravi  quand le groupe repart. Descente dans les bouleaux, slalom sympa avec de la poudreuse par moment. On file, le vent se calme, les virages s’enchaînent. Cédric, ne skie pas, il ne fend pas la neige, c’est la neige qui s’ouvre devant ses skis. Il est, de loin, le meilleur skieur du groupe. Si on peut parler de skieur, les autres skient, lui, c’est le professeur, il apprend à chaque flocon où est sa place sur cette montagne, son nom norvégien Svekmlkist se traduit par : « Grand ordonnateur du Monde »

Là-dessus on rejoint les pistes de skis, où chacun se tire la bourre, surtout les

mecs. Un mec c’est un truc bourré de testostérone qui n’a qu’un objectif : surpasser son semblable. Et donc on est à fond, en canard, à savoir qui sera le plus rapide. Je me rends vite compte que ça n’est pas moi, et, vilement je m’arrange pour péter le ligament croisé de Svekmlkist, un adversaire en moins.  Les accrochages se multiplient et je ne sais pas par quel miracle, j’arrive devant à la voiture.

Le reste du groupe suit, les filles, sagement, prudemment, ferment la marche

 

Il neige

C’est toujours la tempête quand j’écris ces lignes…

 

Finalement, il n'aura pas fait beau !

Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak chez les Vikings- J3 : Varden
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Ski de rando aux Lofoten - Apoutsiak chez les Vikings- J3 : Varden
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Ski de rando au Lofoten - épaule du Blatinden

Apoutsiak — Ski de randonnéeRaid à skiLofoten
  Ski de rando au Lofoten - épaule du Blatinden
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6 h, dur dur quand l’hôtelier déneige l’entrée de l’hôtel en quad. Bon petite nuit. J’essaie de redormir, peine perdue. A 7 h, je descends déjeuner. Et si je profitais des 2 h que j’ai devant moi pour aller courir, je me suis préparé un petit fichier GPS hier.  7 h 30, prêt à partir, je dile dans Bogen. La route est bien damée. pas de poudreuse juste une couche de neige dure, pas de risque de se mouiller les pieds. L’idée est de faire le tour du petit lac au Nord du village. Je passe entre les jolies maisons norvégienne, tout est blanc, et j’arrive à la centrale électrique, la route s’arrête là. Le dilemme… C’est l’aventure ou pas ?  J’hésite une seconde avant de me lancer sur le sentier enneigé. Quan je dis enneigé, c’est rien de le dire, il y a plus de 30 cm de poudreuse. Je galope, on voit à peine les Salomon qui projettent la neige à chaque foulée. Le sentier longe le lac puis au fond, il suit sa berge. C’est joli, sauf qu’il fait gris. Retour en face, de l’autre coté avant de rejoindre Bogen.
Je m’offre un petit tour jusqu’à l’église avant de rentrer. Il est 9 h… J’ai ½ heure pour me doucher, faire sécher mes affaires et refaire mes sacs.  Opération réussie, sauf pour le séchage. Dommage, ça va puer ce soir quand je vais sortir mes affaires.

Quand je descends, je croise Sylvie, une fille du groupe qui pensait que je dormais encore. Tout le monde s’est inquiété de mon réveil, c’est trop mignon… Le soleil est arrivé avec la fin de ma sortie trail tourisme, dommage, à rpésent, les couleurs sont magnifiques.
Et zou dans le bus pour rejoindre l’aéroport et le guide qui arrive ce matin

A l’aéroport, je prends le temps d’écrire quelques lignes.
Et le groupe, cette fois ci au complet, se retrouve dans un minibus pour aller à notre camp de base Sildpollnes Kappel.
Route magnifique, qui longe la cote, des fjords magnifiques, des ponts superbes, il y a même des tunnels qui passent ous les fjords. 2 h 30 de route, c’est à la fois long et magnifique. Je suis callé à l’avant du véhicule, à ma gauche Cédric a entrepris de dessiner ce qu’il voit avec un tallent que je jalouse…  C’est très réussi, tout y est, le moindre détail est là.
Je profite de chaque virage et on finit par arriver au gîte. Quand on sort du minibus on est vite congelé par le froid, il ya un bon petit vent bien frisquet. Notre nouvel hôtelier dégage les chalets à la pelleteuse. Je me retrouve avec Gabriel et Olivier, un père et son fils dans un petit chalet. Il est déjà 13 h 30 quand on repart pour faire des courses pour le pique nique. La journée est longue… Puis on louvoie dans les rues de Solvaer, la ville locale, pour d’abord chercher le magasin de skis où notre guide doit louer des skis, les siens étant en train de survoler la Norvège a une heure différente de la notre… Puis pour trouver le départ de la course.

Tout le monde s’équipe, dans la tempête, une carline, deux polaires, une doudoune , ma goretex,  puis on part, plus ou moins en file indienne derrière Philippe, notre guide. Une montée un peu raide, suivie par la traversée d’un lac enneigé. J’ai chaud, j’enlève la doudoune et une polaire. Petite erreur. Il y a presque du soleil, je virevolte, faisant pas mal de photo, notamment de Solvaer et ses fjords, vue du haut c’est superbe, une carte postale. Plus on se rapproche du col, plus le vent forci. On fini par se retrouver dans une tempête de neige avec des vents approchants les 80 km/h par moment. CA fouette. Et je suis habillé léger à présent… J’essaie de faire bonne figure. Pause, dos au vent, les possesseurs de masques de ski jubilent, les autres plissent les yeux et les sourcils espérant éviter les pervers flocons qui percutent à pleine vitesse leur cornée.
Au col, on tire à droite, dos au vent. Le gars devant moi pétouille, je ne connais pas encore bien tous les prénoms… Et ça me rassure. Je ne passe pas trop mal, il y a des rochers, de la glace. Un passage verglacé me fait mettre les couteaux. Tout le monde se retrouve sur une pente  peu confortable. Philippe décide de descendre. On bascule en mode descente. Mais Sylvie décide de descendre avant les autres. Elle fait un virage et son ski déchausse, elle glisse sur la pente verglacé, son bâton lui aussi prend la direction de l’abîme. Il s’arête juste avant une barre. Ouf ! , elle, de son coté poursuit sa périlleuse glissade, la pente est raide et verglacée. Un rocher est sous elle, elle va se le manger ou parvenir à s’y agripper. Sera ce son sauveur, ou va-t-il provoquer sa perte. Dans un ultime effort, dos à la pierre, elle s’y arête. Cédric et Philippe descende l’aider. Plus de peur que de mal. Si elle avait passé la pierre elle partait pour une belle glissade jusqu’au col.  Le temps se lève. Le groupe mets léga longtemps à dépeauter, je suis congelé. On fini par descendre. Et me Zags masquent une fois de plus mon incompétence un pur bonheur. Sous le col, la neige est bonne, avec vue sur la mer, c’est vrai que ça a du charme. Je traverse le petit lac à fond avant une dernière descente un peu raide. Et je me route sur une partie dur, l’impression que mes skis ont déchausser sans que je ne leur demande rien, faudra que je le resserre demain.
Ce ne fut pas une longue sortie, mais une première approche des Lofoten

Retour au gîte en passant par un grand magasin pour les courses de la semaine

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Apoutsiak chez les Vikings, épisode 2

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Boeing 737 a destination d’Oslo

Je m’installe à la place A 10, judicieusement placée prêt du hublot lors de l’enregistrement réalisé la veille.

Et là, je me rends compte, interloqué, que tous le monde est blond ! Les hôtesses, les passagers, pas une couleur foncée à l’horizon. Avec mes cheveux de neige, ça passerait presque. Chacun place son bagage à main, souvent aux limites de l’autorisable dans les soutes prévues à cet effet. Et s’assoit. Les deux places à coté de moi sont libres et je commence à espérer une jolie Norvégienne. On peut toujours rêver, sur un malentendu… Et j’ai de beaux restes, soit dit en passant.  Quant tout à coup, un viking pénètre dans l’appareil, il mesure plus de 2m, peut être 2 m 20, il a la carrure d’un footballer américain, la moustache fourni, la barbe également, il a même sa hallebarde en bandoulière et son impressionnant casque sur la tête. Derrière lui, sa douce vikinguette, qui au lieu de manger un gigot de renne lors de ses gouters, a du sans doute manger le renne complet, le résultat est là… Non, non, vikinguette s’installe à ma droite, ce qui me bourre vers le hublot. Son mari projette sa hallebarde et son casque dans la soute, et s’assoit. On a la loose ou on ne l’a pas, j’ai bien récolté une Norvégienne, mais elle ne correspond pas à l’image que je m’en étais faite. J’aurais sans doute plus de chance au prochain avion…

Me voilà litéralement incrusté dans la carlingue

 

Après un peu de lecture et une bonne sieste, je me réveille au dessus de superbes paysages, tout est blanc, sauf les forêts, tout est légèrement montagneux, les lacs sont gelés, je n’avais jamais vu de telles paysages, le soleil rasant éclaire le tout. C’est magnifique, je me délecte de ces paysages, l’avion fini par se poser, seule la piste est déneigée. Bienvenue à Oslo pour une escale de 4 heures.

Je bouquine, encore, j’écris ce récit (et oui presque en live), l’avion pour Narvik a 20 minutes de retard, la journée va être longue. J’espère être à l’hôtel à minuit…

 

 

Narvik, atterrissage dans 10 minutes, on est dans la tempête de neige, les réacteurs absorbent des quantités de neige impressionnante, il va y avoir de la neige sur la piste. Le pilote pose l’avion comme si de rien n’était. Tout est blanc, de la neige, du blizzard, une passerelle abandonnée est recouverte de neige et de givre.

L’avion s’arête, heureusement qu’on va directement de l’avion au terminal…

En fait non, c’est la passerelle enneigée qu’on nous amène.

Je mets rapido ma doudoune avant de sortir.  -4°C, 50 km/h de vent, quel choc. On rejoint rapido le terminal pour récupérer les bagages.

Et zou dans le bus de l’hôtel, chacun reste dans ses pensées. Les fenêtres sont couvertes de Givre, on n’y voit goutte. Un quart d’heure plus tard, voilà l’hôtel,  Il est prêt de minuit. Au dodo.

Ski de Rando - Aurores boréales au Lofoten - épisode 1

Apoutsiak — humeurLofotenSki de randonnéeRaid à ski

Jour 1

 

Le TGV traversait la gare à pleine vitesse. Le quaie trembla à son passage et chacun reculait d’un pas en arrière… voir plus. Ca n’était pas le notre, juste un TGV de passage, et sont machiniste avait décidé de ne pas freiner dans sa traversée de la gare.

Le notre, plus raisonnable, arrivait tranquillement, cahin caha, et freinait sereinement. Je chargeais mon lourd pactage dans le fleuron ferroviaire Français, le voyage pouvait commencer. Dans l’action, j’oubliais d’embrasser ma dulcinée sur le quai de la gare, j’avais du laisser mon petit coté romantique à la maison, si tant est que j’en ai eu un, un jour.

Un simple au revoir, la lourde porte se refermait, et le TGV se lançait. Je me mettais dans la lecture du livre de Maître Dupont Moretti, qui m’acapera jusqu’à la gare de Lyon.

Le train entre en gare sans crier gare… avec 7 minutes d’avance.  Je sors, et je porte mon lourf=d fardot dans la capitale : un sac de voyage d’une 20aine de kilo, un sac à dos et 14 kilo et un sac à ski  (avec bien entendu les skis dedans) soit 5 ou 6 kilo supplémentaire, pas forcement évident à porter.

Je fins par attraper le métro, me pause, il faut dire que pour un provincial, étonnamment, le métro c’est très exotique. Les effluves, la ville cosmopolite, le monde entier erre dans ses rames. On peut regretter les yeux fuyants. Changement à Bastille, ligne 5, un manouch’ entre, guitare en main, la musique est superbe, ses doigts dansent sur l’instrument, la mélodie est belle. Ambiance. Je quitte le métro, il neige à Paris, le 17 mars. Denier périple pour rejoindre l’appartement de ma tante alpiniste, Jehanne (oui, elle a même gravi l’Aconcagua !)  Un code, une cours, un autre corde, à faire dans le noir, sans lumière pour éclairer le document que j’ai imprimé, la porte fini par s’ouvrir, je grimpe les 3 étages et toque…

Une seconde fois un peu plus fort. Une vieille dame vient m’ouvrir et me fait passer les clefs. Je redescends, récupère me bagages, nouvelle opération code pour accéder à l’escalier A, ascenseur, 2 étages, puis clef pour une première porte, avant la porte d’entrée. Oui, Jehanne est au théâtre et m’a laissé ses clefs.

Je bouquine, puis je me couche, et je me rends compte qu’il ya la musique à fond dans l’immeuble.  Je vais chercher des boules quies dans le sac. Le lit vibre quand même, c’est un anniversaire, ça excuse un poil les fêtards. Morphée fini par avoir raison de moi. Je m’endors dans ses bras.

Tôt, je me réveille, sans doute le métro aérien qui passe sous les fenêtres… Je finis mon bouquin, qui devait me faire les vacances. Je retrouve Jehanne, on déjeune, on parle de tout et de rien, mais également de montagne, de ses exploits dans les Andes, de sa traversée Chamonix Zermatt a ski !

Elle a décidé de m’accompagner jusqu’au RER, sympa. Je luis laisse prendre les skis, le sac le plus léger, mais pas facile à manier. Je gère les deux autres. Et nous voilà parti, la bouche de métro est en face de l’appart. On file Gare du Nord, elle me laisse sur le quai du RER. Un au revoir et me voilà dans le train. Puis à l’aéroport. Je me débrouille assez bien avec mon chargement. Et je retrouve les autres membres u groupe Allibert alors que je fais la queue pour l’enregistrement.  Et me voilà, devant la porte d’embarquement, en train de taper sur cet ordi ce petit texte. J’adore l’aventure. Elle est déjà là ! C’est tout de même pas compliqué !

 

à suivre....