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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Ski de Rando aux Lofoten - Apoutsiak chez les Vikings - J 4 - Sautinden

Apoutsiak — Raid à skiSki de randonnéeLofoten
Ski de Rando aux Lofoten - Apoutsiak chez les Vikings - J 4 - Sautinden
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Il a neigé depuis hier soir

30 cm de poudreuse devrait nous attendre demain...

La  météo est annoncée bonne ! YES, en gros, je la fait brève : beau le matin et nuageux l’après midi, sans précipitation.

Mais quand je me lève, il pleut. Le parfaite poudreuse s’est transformée en une soupe infâme, limite croutée

Je pleurs

Je pleurs à chaude larme

Inconsolable

Chacun déjeune, l’ambiance n’y est pas, les mines tristes, les regards sombres en disent long sur la déception. Le groupe déconfit monte dans le minibus, sans allant. Flûte il manque Nathalie et Gabriel. Je les cherche, chalet 3… personne, chalet 4, personne. Je file au sauna, on ne sait jamais, et là je les trouve dans une position que la morale réprouve. J’ai juste entrouvert la porte, ce qui n’a pas l’air de déranger les deux tourtereaux. Juste une remarque : quelle souplesse pour en arriver là ! Le sauna grince, crisse et gémi. Enfin je pense que c’est le sauna qui a gémi. 

Quand le calme revient, je leur lance doucement que nous les attendons au minibus mais qu’il n’hésite pas à prendre leur temps, on n’est pas en train de changer des peaux dans la tempête 😉 !  

 

Il me semblait pourtant bien avoir repéré hier soir, ces regards complices signe d’un amour naissant. Ces soupirs, ces « jamais le premier soir ». Bon, si c’était pour attendre le lendemain matin, elle aurait pu céder hier soir, ça n’aurait pas changer grand-chose à l’affaire et on aurait pu partir plus tôt !

Laupstad, charmante bourgade, quelques maisons éparses perdues au bord du Fjord, le minibus vrombi, notre pilote Marseillais a une conduite toute Parisienne…  Quand je dis conduit, le terme n’est pas tout à fait adapté, Philippe ne conduit pas, il pilote !!! Ca dérape, ça patine, ça freine dure, derrière, on est bien secoué.

Chacun s’équipe, on porte les skis le long de la route avant de partir.

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Je chausse et pars devant, me dégourdir les paluches. J’ai 2 - 3 minutes d’avance sur le groupe, Philippe, lui fais une trace parallèle à la mienne, 5 m à droite. Qu’est ce qu’elle avait ma trace. Je m’étais arrangé pour la faire bien droite, respectant les variations du terrain… Non, elle ne lui a pas . Flûte alors, un humble profane ne pourrait il pas faire une trace correcte.  Je suis vexé, humilié, moi qui aurais été si fier qu’il suive mes pas…

Bref, je me range dans la file des fayots qui ont, bien entendu, suivi  la trace du guide. Un petit plat en guise d’apéritif, avant d’entamer une montée, pas trop raide, entre les bouleaux. Un vol de perdrix des neiges vient agrémenter la montée. Tout va bien. A l’arrière du groupe, je note que l’idylle naissante roule à 130 sur l’autoroute de l’amour… « L’amour est enfant de bohême, qui n’a jamais connu de loi ! »

Les conversions s’enchaînent, quand le téléphone sonne. Et quand le téléphone sonne Philippe s’arrête et répond. J’en profite pour aller devant, et faire ma trace à ma façon, en gros, je récidive. Je sens que ça ne lui plait pas, à Philippe, mais comme je suis un rebelle, un révolté, je me lance. Et je fais une jolie trace en pente douce dont j’ai le secret. Je la peaufine, je place ma conversion à l’endroit idéal, je repars avec la même pente douce, tout ça afin d’éviter de se casser le dos dans une pente raide, oui, j’ose le dire, Philippe a tendance à tracer comme les Suisses, c’est à dire : dré dans le pentu.

On m’appelle, Philippe est reparti, il a continué sa trace, sans profiter de la mienne, qui était si belle , mon bébé, mon agneau. C’est la loose, deuxième revers de la journée. Et comme à chaque fois, les fayots enquillent derrière le chef, moi penaud, je reviens à la trace.

Plus on monte, plus le vent forci, plus il neige. La météo était quand même bien nulle !  Opération pause, j’enfile ma doudoune, remet la goretex, et met mon masque, ça serait toujours plus agréable que de se prendre des flocons compacts directement sur la rétine à 80 km/h.

Portion verglacée, on met les couteaux. Ca passe. Sur la crête, le vent est fort et bien désagréable. Le groupe avance rapidement.

Derrière, Nathalie avance un peu moins vite. Le cœur léger mais les jambes lourdes.  Peut être a-t-elle fait trop de sport aujourd’hui, elle flâne, papillonne. Sous son masque on devine un regard amoureux.

 On ne va pas vers le grand beau. Sous le sommet, grosses bourrasques, encore, on se fait balayé. Philippe est parti devant à pied. J’enquille, les autres resteront aux skis. Comme il doit faire la trace, je le rejoins assez facilement en bourrinant un peu. A droite, c’est à pic, si tu tombes, c’est la chute, si tu chutes, c’est la tombe. Le vent insiste, il est convaincant, Philippe décide de rebrousser chemin.

Aparté : Au repas de midi, quand Nathalie demandera à quelle distance du sommet nous nous trouvions, Philippe, fièrement, avec son délicieux accent Marseillais, lancera « La Bonne mère, il restait moins de 3 m de dénivelé ». Et dans cette phrase, j’ai vu tout Marseille défiler annonçant la taille de ses poissons pêchés. Il restait à mon avis plus de 15 m, avec la tempête on ne voyait pas très bien, il y avait peut être beaucoup plus !!!

On revient au groupe, qui cette fois ci aurait du avoir le temps de dépeauter et de se remettre en position descente. Je ne sais pas ce qu’ils ont foutu ces nazes, j’ai même le temps de leur offrir du chocolat, il y en a encore qui sont ne sont pas prêt quand je suis, fier comme Artaban, face à la pente, prêt à attaquer une nouvelle descente dantesque, dans le blizzard.

 

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Et c’est parti. Conditions difficiles. On essaie d’enchainer les virages. Même Philippe finit par se gaufrer. La neige est correcte mais la visibilité réduite.  Avec quelques traîtres changements de neige.  Un court passage un peu raide, on se retrouve sous le col, la neige devient plus lourde mais la visibilité est meilleure. Ski combat, Tout faute se paye cash dans cette neige lourde. Bon ben j’ai payé comme les autres. Les Nantais, Olivier et Gabriel, se montrent téméraires. Ils dévalent le passage à très vive allure ce qui impressionne tout le monde. Mais dame nature les ramène à la raison, ils finissent par choir, faisant au passage de spectaculaire figure !

Dernier petit plat, on rejoint le village, petit portage jusqu’au minibus. Et retour aux chalets

Nathalie et Gabriel se sont retrouvés cote à cote… Comme par hasard.

 

Comme souvent, les personnages et situations décrient dans cet article sont le fruit d’une imagination débridée. Tout rapport avec la réalité, s’il existe peut n’être que fortuit… ou pas !

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