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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Oberland

Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeValaisOberlandalpinisme

Ma seconde ascension du Wildhorn, arrivée au sommet dans une petite tempête de neige

Encore une course un peu trop plate par endroit !

 

Vidéo

Topo

Se garer aux Rousses 1766 m, au dessus d'Ayent, Valais (parking gratuit)

Remonter la piste de ski puis au mieux sous le télésiège pour gagner 1900 m (entre 1884 et 1997 m CNS), virer au Nord pour gagner le pied de la combe des Andins.

Remonter la combe  jusqu'au collet sous le Sé Rouge.

Poursuivre au mieux (montée descente, plutôt plat), pour rejoindre le pied des pentes qui permettent de gagner le glacier du Wildhorn (on passe au passage au dessus de la cabane des Audannes 2452 m (on n'y passe pas sauf si on souhaite faire la course sur deux jours)

Remonter jusqu'au glacier du Téné (glacier du Wildhorn) les pentes sont plus raides. Remonter le glacier  puis la pente finale plus raide pour gagner un collet. De là, quelques pas d'escalade permettent de gagner le sommet

Descente par le même itinéraire.

 

Récit :

36 h plus tôt, Jeff me propose le couloir Lagarde aux Droites. J'ai des doutes quant à mes capacités à gravir ce couloir en toute sécurité. Ça sent l'alpiniste au taquet. Je contacte Alpineiss. "T’inquiètes pas ça déroule corde tendue !" . Bon si c'est corde tendue, ça doit le faire. La Face Nord des Droites, c'est quand même mythique. Alpineiss me renvoie un message, "la rimaye est quand même technique" Je l'avais lu dans son compte rendu sur camp 2 camp... Au pire j'aurais le mal des rimayes...

Reste un problème de timing. Jeff veut être rentré le samedi midi, et moi je bosse le jeudi jusqu'à 18 h 30 ! Bon je refais le calcule plusieurs fois, mais ça ne va pas le faire, je ne suis malheureusement ni Kilian Jornet, ni Ueli Steck. (ça c'est joué de peu mais c'est comme ça)...

Je finis par jeter l'éponge...

Je sais que je n'aurai pas 36 occasions de gravir le Lagarde. Je pourrai toujours dire que j'ai failli le faire. Et c'est déjà pas mal.

Bon ça ne résout pas non plus mon problème, trouver un partenaire pour vendredi...

Et comme souvent, je me retrouve seul, je décide d'aller gravir le Wildhorn, une course que j'ai faite il y a longtemps (11 ans en fait !) , un chouette sommet à cheval entre Valais et Oberland.

Et zou, lever tôt, et un peu plus tard, j'arrive dans le Valais, je merdouille un peu dans la montée sur Ayent, puis voilà Les Rousses, son parking, personne...

Et c'est parti ! :-)

D'abord par la piste puis ça grimpe plus dur sur une trace verglacée. Je ne m'en sors pas trop mal, il fait grand beau, ça frise les poils du nez, j'adore ! Et hop, un petit replat, je file à droite, direction la combe des Andins. le soleil est là, la vue grandiose.

C'est un petit faux plat montant qui permet de gagner le frigo de la combe des Andins. oui, elle est belle mais elle est bien abritée du soleil. Bilan : il y fait encore plus froid.

 

 

Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 mSki de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 mSki de randonnée - Wildhorn - 3251 mSki de randonnée - Wildhorn - 3251 m

Assez vite, je sors les couteaux, et je suis les vagues traces présentes. De conversion en conversion, je progresse vers le haut.

A mi pente, je vois une silhouette en bas. Silhouette qui devrait sans doute me rattraper.

Je poursuis vers le haut, la combe est assez longue, coincée entre des montagnes à droite et une grande barre rocheuse à gauche. Austère !

J'en viens à bout, et je m'offre une bonne pause, histoire de pique niquer. Oui, j'ai faim et il est l'heure de manger. La silhouette a bien grossi, en fait c'est une skieuse d'un certain âge ! Et ça me fait mal de d'écrire ça, parce qu'elle doit avoir aux alentour de mon âge ! Je ne rajeuni pas ! Bref elle a mangé du Lion ! Elle me demande comment on accède au Sé Rouge, chose que je ne sais pas. Et elle repart pour une traversée à flanc bien merdique, me laissant à mes agapes : chips et sandwichs !

Au loin, le sommet du Wildhorn se couvre d'un gros lenticulaire, ça sent pas bon !

Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 mSki de randonnée - Wildhorn - 3251 mSki de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m

Pour moi, c'est courte descente puis nouvelle montée, s'en suit une sorte de plat qui ne dit pas son nom. Quand j'en arrive au bout, je me rends compte qu'il y a deux skieurs derrière moi. Bon, rapidement ils passent devant. Les pentes pour accéder au glacier sont raides. Ils tracent sur la droite, moi, sur la gauche, je suis une vieille trace.  Je me retrouve devant au dessus. , je continue. Petite pause au glacier, ils repassent devant (de toute façon, ils ont la soquette plus légère que moi, pas la peine d'essayer de lutter)

Le vent a forci, le temps a tourné complètement, il neigeote, le ciel est bas, je fais une pause pour sortie la cagoule et la goretex. pas la peine d'attendre le dernier moment.

Les deux autres ont filé. Je les aperçois au loin.

Le glacier est battu par le vent, la cagoule m'isole du reste du monde, elle me coupe aussi un peu le souffle. Je progresse à mon rythme, suivant au loin les deux autres.

En bas du collet, je les vois qui hésitent. Pas bon signe, l'un d'eux déchausse puis rechausse au dessus. Je parviens à passer sans déchausser. J'arrive au col, je ne les vois plus, ils doivent être déjà au sommet.

J'y file, petite escalade facile, mais il ne faut pas se gaufrer sur la neige pulvérulente.  j'arrive au sommet, personne. Ils doivent être sur l'autre sommet, à l'ouest.

Ma pause est courte, je redescends, et décide de monter au sommet ouest, pour voir, il y a un petit  rayon de soleil, autant en profiter !

J'arrive au second sommet

là aussi, personne. Ils ont, tout bonnement, disparu.

Flûte, je cherche d'hypothétique trace,mais avec le vent. deux hypothèse, soit ils sont descendus par un versant que je ne connais pas, soit ils sont tombé versant nord et ont péris dans une affreuse et douloureuse chute versant nord. Un coup d’œil dégouté versant nord plus tard ( on y voit pas à plus de 100 m de toute façon) , j'écarte la seconde hypothèse. Je me dis que je regarderai sur strava plus tard au cas où (et ma recherche s’avérera veine, pas de trace des deux skieurs !)

 

Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m

Je redescends à mes skis, et attaque la descente.

sans lunettes, trop de buée...

L'inconvénient c'est que je mange des flocons de la cornée, phénomène assez désagréable, j'ai beau plisser mes yeux de néandertaliens, ça ne suffit pas ! , je descends tout de m^me, la pente raide puis le plat du glacier. J'avale les pentes raides en dessous, sans problème, les virages s’enchaînent.

Ensuite, c'est la galère pour rejoindre la combe des Andins, il faut pousser sur les bâtons, ça n'avance pas ! Il neige.

Je bourre comme je peux, et je remets les peaux pour rejoindre le collet. Ouf.

La combe des Andins, en neige dure, est avalée, en bas, je dois à nouveau remettre les peaux pour en sortir !

Dernière descente, pour rejoindre les pistes de skis, et jolie descente de fin de journée pour gagner la voiture

Je ne me souvenais pas que cette sortie etait si plate !

Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m
Ski de randonnée - Wildhorn - 3251 m

Alpinisme : face Nord du Doldenhorn

Apoutsiak — OberlandLes 100 plus bellesalpinisme

Une magnifique face nord sur un sommet méconnu

D+ 800 m de face - 1100 m depuis le refuge

 

Vidéo :

Topo :

Fründenhütte

Se garer sur le parking du télépherique de Nidermatti (1195 m)

et remonter la piste aui mène à Oeschinensee (1522 m) le suivre le long de sa rive sud. remonter le sentier qui passe dans des pentes avalancheuses (I defründe) Le sentier est efficace il passe par Mittlechnubel, tout est équipé en été pour éviter les chutes (barres, garde fou...) on rejoint facilement la Fründenhutte (2561 m)

 

Face Nord du Dodlenhorn

Ne pas hésiter à demander au gardien qui n'est pas avare d'explication concernant l'approche ! (merci à lui)

Du refuge , redescendre derrière le refuge et rejoindre le glacier. Prendre à flanc et ne pas suivre les cairns pour venir buter sur les falaises et une vire (à repérer la veille) équipée d'un calbe que l'on remonte avant de trouver des marques jaunes puis un petit goulet à nouveau équipé d'un cable (toujours sur la vire) on débouche sur l'arête Gallet.

Remonter le névé pour gagner le pied d'une barre rocheuse. Gravir le ressaut III, torrent et glace sur les prises sur une quinzaine de mètres. Au dessus, repartir sur les névés de l'arête Gallet avant de bifurquer en direction de la face sur le replat. vers 2900 m.

Traverser le glacier et remonter à l’aplomb de la rimaye. Remonter la face nord au mieux et venir buter sous les rochers sommitaux (un petit col entre l'arête Gallet et les rochers). 55-60°

Un accueillant cable vous amène à une échelle métallique bien physique puis une corde prend le relai  avant un dernier névé qui vous amène au sommet 3638 m.

Descente du Doldenhorn

La descente est longue !

Redescendre vers le col 3436 m puis le long de la falaise à gauche nattention aux crevasses. sortir du glacier tout à gauche (Ouest) par le couloir évident le plus à gauche (45 - 50° 100 m rimaye potentiellement délicate)

Puis par les pentes de neige puis le sentier gagner la Doldenhornhütte (1915 m), de là par le sentier, retour au parking.

 

 

Alpinisme : face Nord du Doldenhorn

Récit

Il est difficile , en Suisse, de trouver une place de parking gratuite...

Ça se vérifie, on a prévu de covoiturer avec Ovidiu et impossible de trouver une place entre Bern et Thun. Finalement, vers Kiesen, on trouve le départ d'un parcours sportif. Et on laisse ma petite Berline de marque Française à l'ombre d'un châtaignier.

Je me retrouve avec Ovidiu et Jean-Pierre, en route vers Kandersteg. Une heure plus tard, nous sommes sur zone, pour un parking pas bucolique du tout : sur le parking (payant) du téléphérique ! Les sandwichs avalés, les vessies vidées, les sacs bien bombés...

Un groupe de jeunes allemands part devant.

Et zou, c'est parti. Incroyable le monde qui randonne à Kandersteg en semaine en ce début Juin. Au fil de la discussion, je comprend que Jean-Pierre a fait l'Eiger, et pas par n'importe quelle voie, il a fait l'Eiger par la face Nord , la voie Heickmar, mon rêve !  Et je ne sais pas pourquoi, je sais à partir de ce moment là, que je vais galérer... et ça commence... Tout de suite !

Les deux champions me larguent tranquillement, ils me laissent tout à ma sueur derrière. Je tache de faire bonne figure, mais je souffre... Je n'avance pas. Eux ont la jambe légère...

Regroupement au lac Oeschinensee.

On repart sur un sentier étroit, d'abord en bord de lac puis cela s'élève. Quelques traversées de torrent, quelques névés gelés et raides. Nous progressons. Nous dépassons deux téméraires randonneurs qui viennent sur nos terres.  Les sentier est efficace. Au dessus, on se rapproche du groupe des jeunes alpinistes allemands. Nous les dépassons un par un. Le sentier se fait plus scabreux. L'équipement est parfait : câbles, corde, garde fou (il en faut), je finis par débouler au refuge, dans le brouillard.

Celui ci est ouvert alors que nous le pensions fermé, nous avons monté la bouffe pour 3 jours !

 

Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn

Et là, il faut reconnaitre, que les gardiens de la Fründenhütte permettent de se réconcilier avec les gardiens suisses.

On ne prenait pas la demi pension, ils nous ouvrent la porte du local d'hiver pour faire notre bouffe et nous propose de manger dans la salle à manger.

Nous auront droit en soirée à une excellente explication concernant l'accès à la vire depuis le refuge (explication détaillée).

Tout ce qu'on attend d'un gardien !

 

En attendant, nous sommes dans le brouillard, la météo de demain n'est pas top, on va sans doute pouvoir faire une grasse matinée... Yes (enfin je dis Yes, mais pas trop fort pour ne pas que mes compagnons de cordée entendent...)

Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn

à 20 h 30, je ronfle

à minuit 12, je pique la bouteille de Jean-Pierre pour m'abreuver

à 02 h 42, je suis réveillé par la frontale d'Ovidiu, c'est l'heure.

J'attends qu'il vérifie la météo.

A priori, grand beau, go.

Je m'habille et vérifie la météo, on ne sait jamais, on pourrait se recoucher. On descend dans la fraicheur de la salle des chaussures pour déjeuner. Quelques gâteaux, du thé et nous voilà dehors, à 3 h du mat. Je suis déjà derrière, mes deux purs-sangs galopent. Je peine, mais je finis par les rejoindre, je reconnais le névé "crochu" décrit par le gardien, Ovidiu voudrait passer plus bas, mais je le reconnais il est là, et Jean-Pierre a déjà trouvé le câble. Il s'élève, je pars en second, Ovidiu fermera la marche.

Jean-Pierre il a fait l'Eiger...

Jean-Pierre il a fait l'Eiger !

Jean-Pierre il a fait l'Eiger !!!

Il y a moins de 2 mois !

Bref il grimpe à fond, et je suis pataud derrière.  Le câble, puis les points jaunes décrits par le gardien, la vire étroite sur laquelle il faut se baisser, heureusement qu'on n'a pas pris les skis, ça aurait frotté ! Voilà l'arête Gallet, on repart vers le haut, sur un névé dont la pente ne fait qu'augmenter. D'abord facile ça se raidit pour venir buter sur une barre rocheuse et un couloir dans lequel coule un torrent.

Je vois bien qu'Ovidiu et Jean-Pierre se battent pour prendre la tête. Je passe mon tour. Jean-Pierre part en premier. " Il ya de la galce sur les rochers" lance t'il. Ouh là, je n'aime pas ça, en 30 secondes ilest déjà en haut du couloir. C'est mon tour. J'hésite déjà quand au premier pas., où poser ce p... de pied droit. Je tire sur les bras, ça passe, je m'élève, 2 m plus haut, il ya de la glace partout sur les rochers de gauche, ceux qu'on serait tenté de prendre en temps normal, à droite, la sale, sèche ,est lisse. Au milieu, un petit torrent te mouille tranquillement le pantalon. Je progresse lentement, à gauche, tout glisse, normal, c'est lisse. A droite, le dévers, peu accueillant, je m'élève quand même , hésitant à chaque pas pour le choix de mes prises.

A main nue, sur la glace, tu as vite froid ! après pas mal d'hésitation, de non-choix, je finis tout de même par rejoindre Jean-Pierre, le pantalon mouillé, ah la joie de grimper une cascade.

Ovidiu n'a pas autant d'état, d'âme, il déboule peu de temps après moi !

Il est déjà reparti, sur le névé au dessus, enfin on aperçoit la face. Zone plus facile, petite pause, j'ai à peine le temps de grignoter qu'on est déjà reparti ! Tagadam Tagadam, on galope vers la rimaye comme si on avait un train à prendre et qu'on était en retard. Nouvelle pause équipement. Cool !

Alpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn

Ovidiu attaque la rimaye. Sans être extrême il y a un bon pas et au dessus une pente inclinée à 55° en bonne neige. Il file comme le vent. Vient mon tour, je plante les piolets, grime mes crampons sur la lèvre inférieure de la crevasse. La neige semble dure mais la couche est peu épaisse, elle pourrait céder. Je me redresse, ça tient, je progresse pour quitter la zone de danger. Devant, ça bourrine, derrière, ça bourrine, je fais ce que je peux au milieu.

Petite pause, Jean-Pierre en profite pour reprendre le leadersheap. Et c'est reparti, la pente est raide, quelques passages en glace, peu d'endroit où bien protéger. On avance vite. Nouveau regroupement. Ovidiu préfère grimper seul qu'encordé sans point. J'avoue que la corde me rassure, je me dis qu'on pourra trouver un endroit où assurer de temps en temps. Jean-Pierre file, je suis juste derrière Ovidiu, position idéale pour filmer, je ne m'en prive pas.  Je finis par dépasser Ovidiu. Devant Jean-Pierre, l'homme de l'Eiger, ne fait jamais de pause. On avance en permanence et on largue Ovidiu. D'abord on bifurque sur une rampe à droite, puis après un passage raide en glace on retrouve des pentes de neige. Au 2/3 de la face on opère une pause. Ovidiu est loin mais il nous fait comprendre que tout va bien. Et on repart, on passe des portions de mixte, la sortie n'est plus très loin. Tandis que Jean-Pierre prend la direction de la barre sommitale directement, Ovidiu choisi de passer par dessous.

Perso, j'aurai fait pareil, la neige a l'air meilleur, alors qu'au dessus on sent qu'il y a de petites barres rocheuses avec du mixte incertain... Mais je suis encordé à Jean-Pierre, l'homme de l'Eiger donc, à mon grand regret, je dois aborder la difficulté, pour moi, c'est tout droit.

Assez finement, Jean-Pierre trouve un passage dans les barres, et les difficultés restent raisonnables. On longe l'énorme barre rocheuse terminale, Un dernier couloir en neige et nous voilà sur l'arête Gallet sous la barre terminale.

Ovidiu arrive un peu plus tard. Le topo indique qu'il reste des difficultés avec cette barre. Jean-Pierre file, un cable puis une échelle métallique, verticale, avant de disparaitre. C'est mon tour, jusqu'à l'échelle, tout va bien, puis ça devient méga physique, il faut s'élever, l'échelle bouge, les crampons viennent buter contre la roche. Mais je grimpe, essoufflé. Au dessus, on retrouve un câble puis un névé, Jean-Pierre atteint le sommet, vient mon tour puis celui d'Ovidiu. Le vent est là aussi, les effusions sont de courte durée, on repart vers le bas

Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn

Une petite arête d'abord puis une petite facette pour rejoindre un col où nous avons prévu une bonne pause à l'abri du vent.

Ovidiu se décorde pour descendre en ramasse (couché) . D'abord technique classique puis, face à la pente avec les deux piolets plantés. Très impressionnant, mais très efficace. On rejoint le petit col pour se restaurer.

La descente se poursuit, Ovidiu tout a sa technique jusqu' à une zone de crevasse apparaisse. On se réencorde. On passe puis c'est reparti pour les pentes où Ovidiu reprend sa technique, il nous attend de longues minutes. on traverse à gauche pour trouver l'entrée d'un couloir avec un câble selon le topo. Le souci, c'est qu'on ne trouve rien. Ovidiu part à gauche, Jean-Pierre au milieu, il y a plein de petits couloirs mais comment savoir lequel est le bon. Déprime, Ovidiu file à l'extrême gauche, et décrète le bon couloir. On suit, moi devant. pente de neige puis mixte merdique plein de petits cailloux. J'évite d'en envoyer plus bas (ben oui, il ya Ovidiu devant), Nouvelle pente de neige. Rimaye à la noix, j'hésite, je tente à droite, me retrouve sur un rocher branlant, je redescends le névé un peu, Ovidiu me conseil de partir à gauche (dans quel sens ?)  une petite langue de neige qui menace de s'effondrer... ça tient, 2 pas de désescalade, j'ai passé la rimaye.

Vient le tour de Jean-Pierre, qui sans une hésitation passe l'obstacle ! Ben oui, Jean-Pierre il a fait l'Eiger, c'est pas une petite rimaye qui va le perturber. On fini par se décorder et tout le monde me largue. Regroupement en bas du névé , j'avoue que je suis un peu fatigué.

La pause est courte. Je repars devant sur de nouveau névés et descends au plus bas.  Plus de neige, j'enlève les crampons et troque mon pantalon pour mon short.

Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn
Alpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du DoldenhornAlpinisme : face Nord du Doldenhorn

On part à la recherche du sentier, et grâce à mon excellent sens de l'orientation, je suis le dernier à trouver ! et ça file jusqu'au refuge (Doldenhornhütte) ou la gardienne nous accueille. Petite pause, on papote avant de repartir.

Ovidiu a mal aux pieds (enfin on a tous mal aux pieds mais Ovidiu semble réellement souffrir) Il aurait trop serré ses chaussures pendant la montée. Bilan il avance au ralenti. Je l'accompagne. Une courte pause dans un torrent pour des bains de pied et tenter d'améliorer la situation. Puis c'est la longue descente vers Kandersteg à allure tanquille. On arrive en bas fatigués mais content. On a plein de projets, pour moi ça serait l'éperon de la Brenva au Mont Blnac

Mais pour celle ci, c'est une autre histoire...

 

Ski de randonnnée : Giglistock 2900

Apoutsiak — Ski de randonnéeOberlandbut

Une sortie ou j'ai failli renoncer à de nombreuses reprises.

Mais  comme je suis un peu têtu et que mon envie d'aller voir un peu plus loin est plus forte que mon envie de rebrousser chemin, je suis parvenu au sommet.

 

Vidéo :

Topo :

Aller à Gadmen, Gadmen se situe sur la route du Sustenpass après interlaken et remonter jusqu'au virage de Saageli - 1357 m (places de parking à l'intérieur du virage)

Emprunter le sentier en face , il ramène à la rivière.Steinwasser.

Rester sur la rive droite et traveverser le tunnel (j'ai traversé) et remonter au mieux le vallon (il faut passer assez vite en rive gauche, nombreuses coulées d'avalanche) Remonter au delà de Wyssemad. De là on commence à monter au Sud en suivant le sentier sur la carte. Direcction Lischen 1811 m puis le Giglibach. Remonter au mieux les pentes en direction du collet à l'ouest du Brunnenstock (2763 m) la fin est à 50° sur 20 m

Basculer versant Sud et remonter les pentes qui amènent au sommet du Giglstock : 2920 m.

Récit :

 

Pas de partenaire en ce premier jour de sortie au Sustenhorn (j'ai rendez vous le lendemain avec René de C2C) Bref, je pars tout seul (je sais, c'est mal) tôt le matin, dans ma petite voiture en direction du Sustenpass. Le temps est beau. J'arrive à Gadmen vers 9 h 30.

 

Je prépare mon sac, et là, c'est le drâme ! Mon GPS indique fièrement : batterie 12% ! Et moi, sans GPS, je ne joue plus. Mon sang ne fait qu'un tour. J'ai opportunément emmené un chargeur. Je vais lentement faire mon sac pendant que ça charge, avec un peu de chance, ça doit passer.

Donc je fais lentement mon sac, surveillant du coin de l’œil que pépère GPS augmente sa charge. Au bout d'une demi heure, j'ai pris mon temps, il indique 37 %, ça devrait suffir, au moins pour la montée.

Et je pars, à ski, à plat puis en légère descente, passer sous un tronc d'arbre. Je parviens au lit du torrent, traversée sur un barrage. Ce que je ne sais pas, c'est que rive droite il y avait un petit tunnel qui m'aurait évité des surprises...

Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900
Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900

Je repars donc en rive droite, sur une trace raide et complètement regelée. Je finis par enlever mes skis, pas envie de me retrouver dans le petit lac, juste en contrebas de cette pente bien raide. Ça doit être ça , une pente expo !  Je rechausse les skis au dessus, par pour longtemps. Une petite falaise me coupe le chemin. De nouveau j'enlève les skis, pour descendre une 20 aine de mètres dans un pierrier infâme et dans les vernes.

Le parcours a l'air plus facile ensuite, ça doit passer à ski, mais en 20 minutes, je n'ai pas beaucoup avancé... Je poursuis donc, c'est un peu plus facile mais il faut tout de même remonter les énormes coulées d'avalanches de cette année 2018. Et c'est pas toujours facile à remonter une avalanche, il y a des gros blocs de neige, des murs de neige, je galère, sans rythme... mais je remonte le vallon. Le GPS m'indique qu'il est temps de remonter vers le sommet et de quitter le lit du ruisseau, enfin ! Je remonte des pentes un peu raides  mais qui passent relativement, suivant parfaitement le GPS. Puis il bifurque dans une forêt coupée de falaises. Je merdouille un peu au départ. Puis je me rends compte que ça devient méga raide ,je vais devoir monter à pied.

Je quitte le skis, les fixe sur le sac et j'entreprends la montée, 3 pas faciles puis la galère commence. Une couche de croute puis en dessous, une neige sans portance, jusqu'aux cuisses ! Il me parait impossible de monter longtemps comme ça. Je redescends en dessous et me pose, tout essoufflé. Que faire, puré si je m'en retourne, c'est la loose, mais remonter plus haut me semble trop physique. Je fais le tour des différentes hypothèses.  Redescendre et remonter au sustenpass pour atteindre le sommet par un autre versant... trop long. Si je revient à la voiture, je trouve qu'il est méga tôt pour buter.  Finalement je décide de forcer un peu le passage, on verra bien au dessus.

Et je suis reparti, pour une galère. les skis dans les branches des sapins, les pieds s'enfonçant sous la croute de neige. Chaque pas est bien galère. Je progresse tout de même. Il y a des passages ou la neige est inconsistante, d'autre où elle est un peu plus dur. Je progresse entre les  barres rocheuses, lentement.

Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900
Ski de randonnnée : Giglistock 2900
Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900

La pente devient plus raide. J'hésite à progresser. Je peux encore faire demi tour. C'est vraiment raide et expo. Le GPS m'indique que je suis au bon endroit, j'ai quand même des doutes. Je regrette de ne pas l'avoir vérifié sur la carte, truc que je fais toujours d'habitude. Au dessus, il semble que la pente s'aplanisse, ça me motive. Et je pars dans cette pente raide, la neige est bien dure à présent. Je progresse, remonte un petit couloir et me retrouve enfin dans des pentes plus cool. J'opère une pause, c'est passé, pas très agréable quand même.

 

Je remets les skis et je repars vers le haut. La première partie m'a bien calmé La suite a l'air plus tranquille, mais je vais devoir faire la trace tout du long, il n'y a que de vagues traces de descente, et je ne sais pas d'où elle vienne ! Je repars à flanc vers la droite. Je suis tout seul dans cet immense endroit.  Je progresse vers le haut; visant une sorte de vallon. La neige y est poudreuse ,"c'est là qu'il faudra prendre à la descente" me dis je.  A la montée, je prends les pentes plus verglacées à droites, pas parfaites mais plus faciles à tracer ! Je rebascule dans le vallon puis remonte la moraine du glacier Taleggigletscher. Le col est bientôt là. Le temps s'est gâté , pleins de nuages, de la neige...  La pente est bien raide sous le col. J'opère une pause. Le GPS a rendu l'âme, ou plutôt sa batterie .  Vais je aller jusqu'au col. Hésitation , je suis bien naze et le col est raide... 2 arguments pour redescendre. Mais je ne connais pas la vue du col. Un argument pour aller voir au dessus. Et , contrairement à ce que les mathématiques me proposent ainsi que mon corps... Je décide d'aller voir au dessus. Je remonte les quelques mètres à 50°, la neige est correcte et je suis vite en haut.  Je me fais une pause. C'est étonnant, neige, il y a du soleil, des nuages et du ciel bleu ! Je grignote, j'appelle ma routeuse météo qui glandouille au Portugal (d’ailleurs ce titre de routeuse météo va bientôt disparaitre à l'heure de la 4G, plus besoin de l'appeler pour savoir où aller !). Je fais une petite vidéo où j'annonce le but (voir vidéo !)

 

Le soleil point

Le sommet parait si proche...

Moins d'une demi heure à vue de nez (toujours s'en méfier)

Je consulte la carte... Il n'est vraiment pas loin.

 

Je décide de descendre chercher mes skis pour aller au sommet.

 

Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900Ski de randonnnée : Giglistock 2900
Ski de randonnnée : Giglistock 2900

Je descends.

Je charge les skis sur le sac...

Je remonte.

Je remets les skis tout en laissant le matos inutile au col. le GPS à nouveau en charge.

Et je file. De ce coté ci, c'est la fournaise. Le soleil tape, je cuit. Au début c'est un faux plat, puis la pente se redresse sous le sommet . Yes. J'ai bien cru ne jamais y arriver à ce sommet. Et pourtant il n'a pas une grande renommée.

Je me décide à faire un tuto enlevage des peaux sans déchausser. Truc que je me suis mis à faire depuis les Lofoten. En gros, c'est la troisième fois, dont une première ratée !

Je branche la caméra, j'enlève la première peaux sans souci. Je me lance pour la seconde. Au  départ, tout va bien, puis la peau se coince... Je tire vainement, le skis en l'air, la pointe coincée dans la neige... Je vais m'effondrer. Impossible de décoller la peau qui  a du gelé sur le skis. Dans un effort herculéen, je parviens à la dégager. YES... "On coupera au montage", en fait, je n'ai rien coupé, j'ai juste accéléré le passage pour ne pas y passer la nuit.

C'est déjà l'heure de redescendre. J'ai l'impression de voir au loin des choucas en train de bouffer mon dépot de matos (et de bouffe !!!....)

Le col est vite atteint dans une neige revenue sympa. Je désescalade le col et rechausse. Point de choucas, ouf !  La poudreuse est assez lourde et tassée, parfois un peu croutée. Je ne fais pas du grand ski, mais je me débrouille. La poudreuse envisagée au milieu du vallon est trop dense. Je me débrouille sur la neige dure revenue. Je bascule vers la droite, et poursuis tout au fond de la combe à l'est (je n'y suis pas passé à la montée mais ça doit être le bon chemin) Je suis des traces de skis, à flanc, c'est techniqiue mais ça passe. Quelques courts passages raides. Puis un passage en croutasse infâme me ramène au fond du vallon qu'il faut redescendre. Le départ se fait très bien puis il faut repasser par les coulées d'avalanches. Je ne me débrouille pas trop mal. Et je repasse les obstacles, la petite remontée de la falaise infâme et la petite descente en glace, toute revenue à présent. Je traverse le lac et je vois un tunnel, je vais y jeter un coup d’œil. Il m'aurait éviter 10 minutes de galère sur le mauvais versant... je remonte vers la voiture, qui, fidèle, m'attend patiemment ! Tout en faisant l'iventaire des moments ou j'ai failli renoncer ! Incroyable que je sois arrivé en haut .

Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeOberland
Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m

Jolie traversée d'un long (et plat glacier)

Météo moyenne malheureusement

Vidéo

Topo :

Depuis la Tierberglihütte rejoindre le plat du glacier Steigletscher. Le traverser et remonter les pentes  le long des séracs.

Traverser le plat du glacier (Sustenlimi) et remonter la rampe qui mène au Sustenhorn - 3502 m.

Redescendre au Sustenlimi.

Par les pentes tranquille rejoindre le Gwächtenhorn (3404 m)

Redescendre par le Steigletscher sur le Sustenpass

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Récit

 

Après la bonne soirée de la veille, départ tranquille ce matin. Petit déj avalé, ski sous les pieds. Neige béton, et courte descente un peu raide.  Un virage... Deux virages. Je me casse la gueule. Vu que la neige est béton et la pente raide, je glisse, vite. J'enfonce mes bras dans la neige, autant que je peux. ça finit par freiner...  Je déteste les départs comme ça ! Je me redresse, rené se moque, il a raison, le truc qui est dommage, c'est qu'on ne pourra pas prendre d'élan pour le plat du glacier. Le truc qui est bien : personne n'a vu ma mésaventure, à part René, l'honneur est sauf. Je repars, penaud, et transi, j'ai un peu de neige dans le cou, un peu dans les chaussures ... pas cool. Petit à petit, rené me largue.  Et comme un âne, je filme et je photographie, donc je perds de plus en plus de temps. Je progresse à mon rythme, je remonte sur l'énorme plat du Sustenlimi. René est loin, je sens qu'on ne se retrouvera qu'au sommet... Il fait gris, très gris, c'est dommage. Je rattrape un ancien avant de le laisser sur place. Puis je perds les traces de montée. Tant pis, je fais sans, au loin, rené atteint le sommet. Je finis par le rejoindre. On fait une petite pause avant de redescendre. Neige un poil pourri mais skiable. Comme il fait gris , pas de moquette, pas de dégel. C'est limite crouté !

Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 mSki de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m
Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m
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On redescend donc comme on peut au col. Longue traversée et on repart vers le Gwächetenhorn.  Le second sommet est vite atteint. Nouvelle pause. avant de repartir à rebours !  Visibilité moyenne, voir limite jour blanc. rené tombe... Je tombe...

La neige est dure, parfois croutée. On finit par en trouver de la bonne dans une pente un peu raide.  Grosse descente bien cuissue du Steigletscher. La neige est vraiment pourrie ! Mais ça descend bien et on rejoint facilement le pied du Sustenpass. La suite est à plat, le long de la route enneigée. A fond. Quelques passages expos, deux tunnels enneigés à traverser. Un chouilla de marche et voilà déjà la voiture, Week end terminé. Sustenhorn enfin atteint !

 

Merci René

Ski de randonnée - Sustenhorn 3502 m - Gwächtenhorn 3404 m
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Vidéo : Ski de randonnée : Sustenhorn - 3503 m

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'ApoutsiakSki de randonnéeOberland

depuis la Tierberglihütte

enchainé avec le Gwächtenhorn

Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeOberland

Une belle montée en refuge agrémentée d'un joli sommet

Et une neige sympa à skier à la descente

que demander de plus ?

 

Vidéo  :

Topo

Tierberglihütte : 2798 m

Départ de la route du sustenpass

La route peut être ouverte plus ou moins haut selon la saison et l'enneigement.

Départ de feldmoos pour nous 1638 m.

Remonter au mieux la route du Sustenpass (attention avalancheux +++) les tunnels se traversent. Il faut parfois quitter la route pour basculer en dessous.

Rejoindre Steingletscher 1865 m. Virer au sud et passer à l'est du Chööbärgli (2134 m) et par un épaulement on rejoint le glacier : Steigletscher. le remonter en direction des séracs puis virer à droite (Sud Ouest).

Un grand plat amène à la Tierberglihütte (SAC) 2798 m)

Mittle Tierberg : 3309 m

De la Tierberglihütte  direction sud pour venir sous les pentes raides du Gwächtenhorn. Virer au Sud Ouest par la pente évidente. Passer à proximité de la Chelenlücke 3202 m  et rejoindre le sommet  3309 m

 

descente : par le même itinéraire ou par les pentes Nord (plus raide)

Récit

De retour du Giglistock, je rejoins la voiture. Je me trouve un joli parking tranquille sur la route du sustenpass. Opération séchage et installation; Au programme une nouvelle nuit au calme dans la voiture. Le souci, c'est qu'un sournois nuage, vient se mettre juste entre ma voiture et le soleil, bilan, ça sèche mal !

Je bouquine

Je range (un peu)

Je grignote

et je finis par me coucher tôt.

Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m
Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m

7 h

Les voitures passent devant mon petit parking à vive allure. Il va y avoir du monde en direction de la Tierberglihütte aujourd'hui !

Je range ma voiture, prépare mon sac, déjeune et roule jusqu'au parking de départ 1 km au dessus. Une puissante  Alpha Romeo (pléonasme) passe devant moi. C'est René ! "René ne conduit pas, il pilote !" Présentation, ski sous les pieds, c'est parti. On s'élève pour couper le premier virage de la route. Un autre groupe est dépassé. On déchausse sur la route, dommage, pour rechausser un peu plus loin. On rattrape des raquettistes, eux, ils me font de la peine, c'est quand même la loose de devoir tout redescendre à pied en hiver. Il faut quitter la route pour un passage un peu scabreux. Les ski sur le sac. Quelques pas un poil merdique. On rechausse, et on rejoint de nouveau la route. Et des tunnels, remplis de neige !!! Ça passe à ski ! Yes ! Le second tunnel passe aussi. On rejoint rapidement Steigletcher sous le Sustenpass. On est dans le vent, René, parapentiste émérite me fait le topo sur  l'effet venturi. Je n'y comprends pas grand chose, sauf qu'il ne fait pas chaud alors que c'est sensé être un vent chaud...

On repart alors en direction du glacier. Ca monte peu, le paysage est sympa. Courte pause sur une épaule et on bascule sur le glacier. Jolis séracs, belle ambiance. Ca monte enfin. Avec ma petite grippe qui m'a ennuyé toute la semaine, je souffle comme un boeuf. Mais j'avance. On se retrouve sur l'énorme replat sous le refuge. Et on opère une pause casse croute, j'avais fini par avoir faim !

Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m
Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m

Le soleil cogne. on repart. j'ai fait un dépôt de matos au pied de a face. René, lui, préfère monter plus haut pour faire son dépôt. Il a sans doute raison, il va pouvoir descendre directement quasiment jusqu'au refuge. De toute façon, pour moi, il est trop tard. Je grimpe. Derrière, une équipe de 3 Suisses, attaquent la face Dré dans le pentu, à la Suisse quoi. Je sens qu'ils vont rapidement me dépasser. En fait, il n'en est rien, ils plafonnent, et on fini par les larguer !!!  Je passe devant, je trace un peu. Puis René reprend les rênes. Paysage superbe. Je revois les passages empruntés il y a 7 ans avec Anne, on était dans la tempête, on avait trouvé le sommet... au GPS.

Bon ben là, pas de souci, on dépose les skis sous le sommet, je pars devant. Et rejoint le joli sommet. Superbe. rené me rejoint. On fait une jolie pause photo avant de repartir. On retrouve les skis et le groupe de 3 qui y stagne. Puis c'est parti pour la descente. René tire à gauche direction le refuge tandis que je  file droit dans la superbe pente, un e moquette de rêve.

Je rejoins le dépot du matos. Je charge, je remonte un peu pour rejoindre la trace et file jusqu'au refuge où je trouve René une bière à la main...

Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m
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Petite sieste, lecture d'un chouette bouquin sur le Cervin  puis apéro offert par les gardiens. Ils nous donnent la météo en allemand, je capte un mot sur 3, mais ça me permet de me faire un petit avis. Puis belle soirée avec rené et un couple super sympa. On voyage en parapente, on se refait l'histoire de suisse. Les sournoises attaques des Suisses contre les Habsbourg à l'indienne. Les Suisses balançant des roches sur les "autrichiens" et les achevant à coup de hache et de massue. Les Suisses nous annoncent la présence d'un ours dans le coin.

Il est l'heure d'aller dormir.

Je rêve de l'ours, sur le glacier, je le photographie, Yes, à ben non, il me poursuit. J'essaie de filer ...

Nuit de cauchemard !

 

Ski de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 mSki de randonnée - Sustenhorn jour 1 : montée à la Tirberglihütte Mittle Tierberg 3309 m
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Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)

Apoutsiak — Ski de randonnéeOberland

Où comment rentrer des 4000 valaisans à Lauterbrunnen sans prendre le train !

 

Vidéo :

Topo

Descente de Hollandiahütte sur Fafleralp

Depuis Hollandiahütte, quitter le refuge (3240 m)  et rejoindre la Lötschenlücke (3140 m)

redescendre le Grossi Tola, d'abord en son centre puis en rive droite.

On rejoint le Langgletschher que l'on suit en rive droite.

S'il ya peu de neige, il faut sortir à droite sur le sentier qui permet de rejoindre l'Anenhütte (2358 m) De là suivre le sentier qui ramène au torrent de Lonza et de la à Fafleralp (1766 m)

 

Petersgrat depuis Fafleralp

Prendre le sentier qui part à l'Ouest de Fafleralp. et remonter le UistersTal. En fin de saison on remonte le sentier. Arrivé au fond du vallon prendre à gauche (Ouest) et remonter les pentes de celui ci. Vers 2540 m la pente devient moins raide, poursuivre à l'ouest et remonter les pentes qui passent entre les barres et permettent de gagner le plateau supérieur.

Prendre au Nord nord Est pour gagner le col de la Petersgrat 2115 m (possibilité de passer par le sommet un peu plus à l'Ouest (2202 m)

De la Petersgrat à Stechelberg (Lauterbrunnen)

Basculer versant Nord du glacier (Kanderfirn) et passer à proximité de la Mutthornhütte (2900 m) On emprunte alors le Tschingelfirn (sous la cabane) en restant plutôt en rive droite (attention avalanches possibles sur le bas dans les pentes) poursuivre vers l'Oberhoresee.

S'il n'y a plus de neige, prendre le sentier qui passe à flanc à l'ouest du vallon, il passe par les auberges Obersteinberg et Folla

S'il ya de la neige, la suite passe par le vallon (non testé)

 

 

 

Récit

Arrivés tôt  à la hollandiahütte, après avoir gravi la Face Nord de l'Äbeni Flue, nous grignotons un peu avant d'essayer de nous reposer.

Technique numero 1, afin d'éviter les ronflements d'Ovidiu, je le place en bas de la couchette tandis que j'occupe l'étage superieur. L'autre cordée se mettant en face. Il y a 12 places, nous sommes 4, ça devrait jouer.

J'essaie de m'endormir. Mes de nouveaux impétrants entrent dans le refuge. Et ils discutent. Et ils joue aux dés. Ô le doux bruits des dés qui s'entrechoquent quand tu veux t'endormir. Malheureusement le refuge ne fait qu'une seule pièce et il est impossible de s'isoler. La sieste est morte. Quand je me relève je constate que nous sommes beaucoup plus nombreux. Un groupe de 2 Suisses en provenance de la Guggiroute à la Jungfrau et 4 raquettistes.  Je regarde par la fenêtre, et je vois deux personnes qui grimpent à pied. Je refais plusieurs fois le calcul, et dans mon petit cerveau embrumé par l'altitude, ça fait Tilt et ça affiche : "Refuge complet" Bon, on se ratroupe avec Ovidiu, on range les affaires alors qu'on s'était quelque peu étalés... On décide de manger avant les autres, ceci afin d'éviter les les bouchons autour du poêle. Bref, vers 6 h 10 nous sommes à table, une vraie maison de retraite. On se restaure en papotant d'un mélange de pattes et de soupe au champignon, bien agréable pour mes papilles.

Ensuite, on monte se coucher, il n'y a pas d'autre solution...

Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)

Vers 21 h, il y a toujours du bruit. Nos amis Suisses, fort sympathiques au demeurant, braille comme s'ils étaient à la foire. Je finis par me lancer avec mon plus bel accent germanique : "Wir möchten schlafen", flûte, je ne sais plus 'il y a un ou deux f...

Malheureusement, avec les boules quies, je n'ai pas interpelé le bon groupe de coupables. Je réitère ma phrase. 10 minutes plus tard, c'est le calme plat dans le refuge, j'ai un peu honte d'avoir cassé l'ambiance. Mais bon, je voulais dormir.

Je me rendors, enfin... Réveil à 3 h 45, la journée va être longue.

 

3 h, A nouveau le bin'z dans le refuge, les cordées en partance pour la face Nord de l'Aletschhorn sont réveillés. Ovidiu me propose de nous réveiller, et vu que je ne dors pas, je valide l'idée. 45 minutes plus tard, nous sommes dehors, il fait tiède. Je filme les cordées en partance. Et nous partons, sur la neige dure, vers la Lötschenlücke.

Deux virages en dessous, il se croute, dans la croute. Rien de grave. On repart dans la nuit sur ce glacier, ou le halo de nos frontales fait apparaitre de sournoises crevasses. Brrrrr.

On décide de tirer à droite au départ. Puis on bascule vers le centre, on repéré que ça skiait plus bas à gauche. Dans les méandres du glacier et de ses moraines, je me retrouve dans un dédale de petites crevasses alors que je suis arrivé un peu trop rapidement dessus à ski. ça passe, simple avertissement, je ne m'attendais pas à en trouver là !

On fini par déchausser, plutôt au centre du glacier et on se met à descendre. Ovidiu m'annonce qu'il ne souhaite  pas revenir à ski à la voiture mais plutôt prendre le train. Je suis déçu. Il me propose que je fasse la traversée seul, mais ça ne m'enchante pas. Je poursuis en silence et tout en réflexion. On parvient devant le glacier,  à la confluence de deux torrents. Infranchissables. on regarde au dessus, celui de droite ne parait pas passable, alors qu'à gauche, c'est le bout de glacier qui forme une énorme arche, de 30 m de haut, il "suffit" de remonter au dessus pour se sortir de ce "mauvais" pas. Je pars devant et remonte le glacier. Quelques pierres pausées sur de la glace. J'essaie de me tenir à l'écart de l'arche et je redescends versant opposé. Quand je me retourne, Ovidiu est juste derrière, quel efficacité pour me rattraper. Malheureusement, on se rend compte qu'on est du mauvais coté du torrent. On voit un bon sentier à droite, alors qu'il n'y a rien chez nous. Mais on avance et on fini par trouver une sente. puis un bon sentier. Je pars un peu devant, toujours dans mes pensées. Je finis par me rendre à la raison, c'est plus simple de rentrer en train, mais c'est dommage, si j'avais su, on serait descendus hier !

Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)

Je déboule à Fafleralp, Ovidiu est 5 minutes derrière. Sur le parking il y a plein de voiture, je suis prêt à interpeller un gars pour faire du stop, mais il disparait dans un camping car. J'attends Ovidiu et lui annonce que le mieux est de rejoindre Blatten à pied, par la route, ça sera plus facile pour un éventuel Stop. On part ensemble et d'un coup, tel le Saint Esprit sur les apôtres, la Petersgrat se dégage, et Ovidiu hésite, et fini par se décider pour la traversée.

Flûte, j'ai bien bourriné depuis une heure en pensant que notre périple allait se terminer. Et on repart pour une potentielle galère  que je n'esperais plus. On fait une pause dans le village endormi, on s'abreuve à la fontaine et c'est reparti vers le haut, vers l'inconnu, j'ai vu que ça pouvait passer sur la carte, mais il n'y a pas de sentier en haut et une barre rocheuse pourrait rendre la remonter impossible, on ne le saura qu'en haut, il y a très peu d'info sur cette traversée dans ce sens là.

Un chevreuil traverse devant nous le sentier, puis on remonte, en ordre de bataille : Ovidiu loin devant, et moi, le lentosss, derrière. On retrouve un peu de neige, j'essaie de ne pas mouiller mes baskets, puis on surveille le sentier, qui remonte le vallon. tout se passe bien. On fini par traverser un grand névé pour s'élever vers l'Ouest, il fait frais, tout va bien. Je sens que le moral d'Ovidiu n'est pas au top. Il craint un portage trop important. Je ne peux le rassurer trop, C'est ça l'aventure, on ne sait pas ce qu'on va trouver... Et vers 2400 m... la neige !

Ca sent bon

On fait une petite pause casse croûte et on repart. D'abord entre les rochers dans une neige bien pourrie  puis le paysages s'ouvre au dessus. Ovidiu prend au plus court tandis que je vire sur une moraine pour voir ce qu'il y a au dessus. Et ça parait tout bon avec quelques passages raides - YES. Nous nous rejoignons et j'annonce la bonne nouvelle à Ovidiu. Je passe devant pour tracer. Et je remonte au mieux les pentes. C'est sans souci, sur le plateau terminal, on fait le point. Le col doit se situer sur la droite. Je prends mon azimut et je le tiens La distance est méga longue mais je suis motivé, je finis par larguer Ovidiu qui n'est devenu qu'un tout petit point, je ne m'arrêterai pas avant le col.

Le voilà

Derrière plus d'Ovidu

Il fini par arriver un peu plus tard...

Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)
Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)
Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)
Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)

Alors pour l'ambiance au col, il faut dire, ça n'était pas top, non qu'on ne se soit pas entendu avec Ovidiu mais pour l'aspect sonore.

Les hélicos tournent en continu !

Pas une minute de calme.

Alors quand il y a un hélico , ça va, c'est quand il y en a plusieurs que ça pause des problèmes ! Et là, c'est un relai continue avec un brouhaha. Les turbines chauffent, ils visitent l'arête rocheuse, se pause, les clients boivent un coup, tournent autour de l'hélico (de peur de se manger une crevasse) et repartent.

Bon au bout 'une demi heure, tu n'as qu'une seule envie ,c'est de  leur faire un d.... Mais j'ai reçu une bonne éducation et je ne l'ai pas fait. Je crois qu'Ovidiu n'a pas pu s'empêcher.

Et le paradoxe, c'est que ce sont les mêmes hélicos qui assurent le secours. E alors dans ces cas là, tu es tout content d'entendre l'énorme bruit de la turbine.

Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)
Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)
Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)

On reprend la carte pour la descente, il s'agit de ne pas se louper. Finalement on prend la bonne direction et on rejoint la Muttornhütte. En  dessous, ça ski bien dans une bonne pente. On décide de prendre à flanc ce qui nous permet de faire la course avec des chamois. Pas sûr que les chamois ai aimé... On n'a pas fait exprès.

Puis Ovidiu souhaite continuer à flanc. Je passe par en dessous, il me rejoint, à flanc, c'est plein de coulées d'avalanche. Ca sent déjà la fin, on retraverse le glacier à droite courte descente. Ovidiu se place à gauche, je trouve un petit couloir à droite, je lui annonce que ça passe à ski, il est loin pas sûr qu'il aie entendu. Je file, le couloir est super sympa. Et  me pose vers 2200 m, je déchausse pour remonter sur un promontoire qui me permettra de voir Ovidiu, mais je ne vois rien.

Je décide d'attendre un peu, il va sans doute devoir changer d'équipement. Je fais de même. 5 bonnes minutes plus tard, rien, je commence à m'inquiéter.  Je regarde de part et d'autres de la moraine, personne, en haut, personne, pourvu qu'on ne se soit pas loupés. Je gueule (et j'ai une grosse voie) l'echo me renvoie ma voie, mais pas d'Ovidiu.  Je surveille depuis mon mirador , je réfléchis aux différents passages qui pourraient être cachés. Flûte, chaque fois qu'on se sépare, c'est la merde. Je braille, je panique un peu. je rebraille. Rien. Mon belvédère devrait être parfait, mais j'ai un doute, et s'il s'était cassé la gueule, j'envisage tout. Quand d'un coup, je vois tout en haut, la haute stature d'Ovidiu, les skis sur le sac, qui se présente au dessus d'une barre. Ouf, la tension redescend ! Il descend prudemment, je l'appelle pour le remettre dans le bon sens afin qu'il trouve le sentier présent un peu plus bas. Il me rejoint. J'ai eu un bon moment de stress !

On repart vers le bas, et on passe devant un superbe lac avec plein de touristes et un panneau déprimant : Stechelberg 2 h 50  on n'est pas rendu. On repart, je m'arrête près d'une cascade pour me réhydrater et faire rafraichir la bête, il fait maintenant bien chaud.

 

Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)
Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)
Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)Petersgrat (3202 m) Traversée Hollandiahütte - Stechelberg (Lauterbrunnen)

Le sentier prend à flanc, on rejoint un premier alpage, un superbe chalet avec pas mal de randonneurs attablés. Ovidiu me propose de faire une pause mais je suis pressé de rentrer et pas très lucide, je luis dis qu'il me rattrapera. 5 minutes après je regrette, je regrette le bon saucisson et le bon comté. Trop tard.

J'aborde un second alpage, deux chiens sortent de la belle bâtisse tous crocs dehors. Bien agréable. Pas un proprio pour les rappeler, j'adore !  Bon ils sont petits, j'ai mes bâtons en guise de protection et je finis par passer, mais c'est bien désagréable. Je continue vers le bas. Je mesure le temps que je gagne par rapport aux panneaux d'indications, ben en fait... pas trop !

Le sentier devient moins bon, plus raide, on rejoint alors une piste et le village de Stechelberg. Enfin !

Ovidiu arrive quelques minutes plus tard. Ne reste plus qu'à quitter Lauterbrunnen la cupide. et rentre à la maison la tête pleine de souvenir.

Alpinisme: Äbeni Flue 3962 FACE NORD

Apoutsiak — OberlandalpinismeFace NordLes 100 plus bellesAlpineis

Magnfique face nord gravie avec Ovidiu

 

Vidéo

Topo

refuge : Rottalhütte

Se garer à Rütti (Stechelberg) 910 m

parking 8 CHF/ jour Interdit d'y dormir et d'y pique niquer !!! 2755 m

Remonter la rive droite du torrent sur une piste  puis au niveau prendre à gauche (panneau sur bois peu lisible) sur un sentier. Le sentier remonte pour venir buter sous un e barre rocheuse, il poursuit alors à droite traversant le magnifique torrent de Staldenbach. continuer en ascendance à flanc et rejoindre le chalet d'Altläger (1580 m)

Remonter le sentier qui rejoint le torrent de Schafbach (1720 m) le sentier gagne alors la barre rocheuse de Bäreflue (2096 m) (Attention  à ne pas prendre le sentier de gauche qui mène à la Silberhornhütte)

Remonter le Bäreflue, barre rocheuse équipée de cables et gagner le plateau superieur. le sentier remonte ce plateau pour rejoindre la moraine du glacier (Rottalgletscher) on longe alors celle ci pour gagner la Rottalhütte (quelques pas avec cables juste avant le refuge)

2655 m

 

Äbeni Flue

Descendre du refuge en partant vers l'Est (cairns au départ) tout en descendant au mieux pour rejoindre le glacier.

Traverser le glacier pour rejoindre le pied de la face.

Par un mouvement enveloppant tirer à droite au départ sur le Stuefesteigletscher avant de revenir à gauche sous la rimaye à partir de 3000 m. Rejoindre la rimaye. 3200 m environ. Passer la rimaye.

la face est à 50 55 ° (60° sur le haut si l'on sort tout droit)

Le bas de la face peut être en mixte (rochers) le haut en direct sort entre un sérac peu menaçant et une petite barre rocheuse.

Du haut de la face on rejoint le sommet  en 5 minutes en tirant à gauche.

 

Descente.

Descente classique de l'Äbeni Flue pour rejoindre Hollandiahütte

 

De là 2 options :

Option 1

De Hollandiahütte, gagner  Fafleralp et Blatten ou on peut rejoindre les transports en communs qui permettent de revenir à Lauterbrunnen par le train Goppenstein - Kanderstegg Interlaken

Option 2

L'autre solution est de passer par le haut et la Petersgrat, solution que nous avons adopté !

Elle sera décrite dans l'article suivant

Pour mémoire : Hollandiahütte Lauterbrunnen par la Petersgrat : 1500 m de dénivelé et 31 km !!!

 

 

Récit

Comme souvent, tout commence la veille, j'avais décidé de mettre pas dans ceux d'Ueli Steck (je sais c'est extrêmement prétentieux, mais je voyais ça plus comme une sorte d'hommage). Bref, dans son dernier livre (livre où Anne et moi apparaissons sur une page, aux grandes Jorasses, un peu fatigués... Je reviendrai sur cet épisode dans un prochain article) Ueli décrit une jolie sortie trail qui permet de mener de Lauterbrunnen à Kanderstegg en mode trail, le parcours avait l'air sympa, il y avait juste la quantité de neige qui pourrait me poser des problèmes ainsi que la logistique, il ne fallait pas arriver trop tard à Kanderstegg pour pouvoir prendre le train et revenir à la voiture.

Quelques heures plus tard, j'atteignais seulement le premier col, la SefinaFurgga (premier des deux cols à passer), bien entamé, de toute façon, la quantité de neige ne m'incitait pas à poursuivre et me donnait au passage une bonne excuse pour pouvoir faire demi tour (C'est toujours plus classe que d'avouer que j'étais crevé. Je n'avais pas ou peu couru à la montée, je ferrai pareil à la descente, là où le trailer se transforme en randonneur. Par contre j'avais pu observe tranquillement notre objectif du WE, la Face Nord de l'ÄbeniFlue semblait en condition.

Je regagnai ma voiture à Schetelberg, bien fatigué et m'endormait dans celle ci comme un bienheureux.

Stechelberg (Lauterbrunnen)  Rottalhütte
Stechelberg (Lauterbrunnen)  RottalhütteStechelberg (Lauterbrunnen)  Rottalhütte

Stechelberg (Lauterbrunnen) Rottalhütte

Le lendemain matin, je me lève à 6h.

Vers 7 h , je vois un type dans le parking qui prend en photo ma voiture... Je tente de lui parler dans la langue de Goethe. Je sens que c'est un contrôleur du  parking, que j'ai payé ! Par contre j'ai enfreint  l'interdiction de dormir et il n'a pas l'air content du tout.  Je ne suis pourtant pas en train de dormir et rien ne prouve que j'ai dormi là, mais il n'est pas dupe. Il y a plein de camping car en mode "nuit" sur le parking. Ils dorment encore et ne vont pas se rendre compte de ce contrôle inopiné... Il me montre le panneau, je l'avais bien lu, il est même interdit de pique niquer ! Ca, ça me tue. Bref, je je laisse à ses occupations, je poursuis les miennes, on verra bien, mais je suis quand même un peu énervé (beaucoup).

Ovidiu me rejoint. On fait une navette pour trouver un parking gratuit (ou presque) pour la seconde voiture. Je repaye le parking. Et là, Ovidiu me propose de monter en baskets avec les skis et les chaussures sur le sac, sachant que le portage va sans doute durer ... 1700 m, soit toute la journée. Je ne suis pas sûr que ça soit la meilleur solution, mais bon, je m'incline.

Et on part lourdement chargés de Stechelberg. On gagne le petit sentier. Et là, Ovidiu adopte sa tactique habituelle, il part devant hyper vite, et m'attend pausé sur un rocher 10 minutes plus tard. Il marche deux fois plus vite que moi, impossible de le suivre.

Le sentier est raide, il dénivelle bien on rejoint une magnifique cascade. puis un joli chalet. Le temps est un peu couvert, on n'a pas trop chaud, avec un tel chargement, c'est une chance. Un peu plus haut on opère une pause vers un torrent, l'occasion d'un bon pique nique comté saucisson offert par Alpineis.

Montée a Rottalhütte BäreFlue et chamois
Montée a Rottalhütte BäreFlue et chamoisMontée a Rottalhütte BäreFlue et chamois
Montée a Rottalhütte BäreFlue et chamois

Montée a Rottalhütte BäreFlue et chamois

On repart repus, le sac toujours lourd. Ovidiu gambade devant, je peine derrière. Chaque pas est une souffrance. On rejoint le pied de la barre rocheuse "Bäreflue". D'abord des pentes raides en caillasse puis un passage équipé de cable. Ca se passe bien, on se retrouve au dessus. Je sens que le refuge n'est plus hyper loin. La neige commence à être présente. Avec les baskets, il faut l'éviter. On quitte donc le précieux confort du sentier, pour des pentes herbeuses envahies de rochers. Mais on avance et on rejoint la moraine du glacier. Au détour d'un virage on aperçoit le refuge, tout proche...

Au départ on avance vite, puis un névé nous barre le chemin. Je décide de mettre les chaussures de skis pour le traversée. Ovidiu passe par le bas? Une fois en bas, il m'intime l'ordre de faire le plein d'eau dans la cascade au dessus. Je m'execute. Je remonte un délicat pierrier, prend une douche obligatoire, et me retrouve mes deux pieds dans le raide torrent, la poche à eau dans une main essayant de capter le précieux liquide, tandis que l'eau pénètres par tous les pores de mes vêtements en Goretex HCX... Je redescends , trempé, mais victorieux...

Je reprens mon sac ,traverse le névé et rejoint Ovidiu qui en a fait le tour. Une petite barre rocheuse nous barre le chemin. Elle est équipé mais humide. On remonte les quelques mètres qui nous séparent du refuge, le voilà, enfin !

Installation, je m'occupe du feu qui peine à démarrer (je ne suis pas un pro du barbec) Opération neige pour avoir de l'eau. Thé puis sieste.Repérage du départ de demain, photo de la rimaye pour voir où elle passe, la face reste embrumée... Un bon plat de pâte et au lit.

Rottalhütte
RottalhütteRottalhütte

Rottalhütte

Nous sommes bien, il y a 2 lits dans la cuisine avec le poêle qui ronronne. Je m'offre un épisode musical grâce à mon MP3. J'entends le doux bercement des ronflements d'Ovidiu qui perce les écouteurs et rythme mes musiques. Finalement je passe des écouteurs au boules quies... Mais impossible de dormir. Le doux bercement des ronflements s'est transformé en une fanfare et rapidement il faut me rendre à l'évidence ,je ne dormirai pas dans ces conditions là. Je pèse le pour et le contre. Le calme des autres dortoirs , mais le froid intense qui va y reignier.  Je finis par opter pour l'emigration. Et je quitte la chaude pièce à regret, avec mes couvertures. Je fais le tour de la salle à manger et me hisse sur le lit.

Au bout de 10 minutes je me rends compte que je suis juste au dessus d'Ovidiu, mais dans la pièce voisine. Les couchettes sont imbriquées l'une au dessus de l'autre. J'entends son râle, mais moins proche que tout à l'heure. Je finis par m'endormir...

Äbeni Flue, lever de lune sur la face NordÄbeni Flue, lever de lune sur la face Nord

Äbeni Flue, lever de lune sur la face Nord

4 h, Ovidiu vient me réveiller, habillé, je file à la cuisine pour une rapide petit déjeuner. On quitte le refuge à 4 h 45. Et on débute par une descente de moraine un peu délicate, mais prêt de 30 ans d'alpinisme me permette de descendre sans trop de difficulté. On rejoint le glacier, Ovidiu me propose de m'encorder, je pense que ça devrait jouer sans, d'autant plus que je ne compte pas garder mes skis sur le sac éternellement, il semble que ça ne soit pas son choix. Il part à crampon, je mets mes skis. Quand je me redresse, enfin prêt, il a déjà traversé  le plat du glacier, je m'élance. Je le rejoins de l'autre coté. Il me propose de monté tout droit vers la face, d'après lui, ça passe. J'ai repéré un joli mouvement enveloppant qui devrait permettre de monter à ski à la rimaye sans trop de crevasse. il décide de me suivre, à crampons, je file à ski. Après une partie plus raide, la pente s'aplanit et je le largue. Je sens qu'Ovidiu va tire vers le centre de la face. Je finis par faire une pause pour l'attendre, je ne le vois plus. 5 minutes plus tard, je le vois comme prévu bien à gauche. J'ai toujours dit que j'étais un peu devin. C'est dommage ça semblait bien passer à droite. Bref, je le rejoins au centre, et je le suis. La pente devient plus raide, on est obligé  de mettre les crampons et de s'encorder. Il part, et finit par rejoindre une crête. "Il y a une énorme Crevasse, je ne sais pas si ça va passer" Bravo le passage direct au centre (me dis je in petto)  Ovidiu part sur la gauche, il disparait, la corde file lentement puis plus rapidement, je fins par entendre... C'est bon. C'est mon tour, je rejoins la lèvre de la crevasse, large d'unez dizaine de mètre mais peu profonde (enfin ça devait être surtout un énorme pont de neige, mieux vaut ne pas savoir) Je descends les 2 mètres pour me retrouver sur la crevasse. Mon pied gauche est solide mais mon pied droit fait s'effondre la neige, un trou, béant. Je repère u nendroit plus solide. Je traverse l'énorme crevasse, sur des oeufs... Je rejoins la porte opposée, vérifie mes appuis et remonte la lèvre supérieure, sans trop de difficulté, la rimaye est à portée de fusil. On grimpe jusqu'à elle pour une pause assurage.

Et Ovidiu repart devant, je l'assure depuis la rimaye, qui me protège d'éventuelles chutes de séracs... Il galope et m'enjoint à le suivre. Les piolets ripes dans une neige  pas assez consistance, je finis par enfoncer mes deux manches. je lève le crampon gauche au dessus de la lèvre, quel manque de souplesse... Je me hisse dessu, je tire sur les bras, me voilà passer, ensuite il faut remonter la pente en traversée pour se retrouvée dans l'axe de la face à l'abri des séracs supérieurs. Crampon crampon, piolet piolet (bis). Je prends le rythme. On contourne une zone rocheuse.

on se décorde pour grimper la partie en neige. Et c'est parti pour une ascension un peu monotone, la face fait 700 m, il va falloir être patient et un peu costaux.

 

Äbeni flue : de la Rottalhütte à la rimayeÄbeni flue : de la Rottalhütte à la rimaye
Äbeni flue : de la Rottalhütte à la rimayeÄbeni flue : de la Rottalhütte à la rimaye

Äbeni flue : de la Rottalhütte à la rimaye

Comme souvent, je laisse Ovidiu faire le gros du travail, en gros, je suis passé devant de 3400 à 3500, altitude à laquelle bous avons commencé à broché. Et notre cordée a commencé à se fissurer. Le premier de cordée reprochant à son second, la corde trop tendue , il lui faudrait 2 mètres de mou. Le second reprochant au premier de ne jamais être second de cordées. Et oui, les premiers de cordées ne voient jamais le travail des seconds. Il faut s'adapter au rythme du premier, quand c'est peu raide, c'est pire, lors des virages, le second doit s'arrêter parce que la corde le gêne, puis piquer un sprint pour rejoindre le virage avant que la corde ne soit trop tendue. S'il arrive trop tard, gare à lui, la soufflante du premier peut être terrible, il déteste s'arrêter, et pas la peine d'espérer qu'il ralentisse en sortie de virage pour faciliter la manoeuvre de son suivant.

Dans une face, c'est pareil, trop de moi, c'est pas bon, trop court, c'est pas bon. Il faut veiller à ce que le premier ravance, mais dès qu'il s'arrête, il faut faire de même, Le premier stoppe dans une zone neigeuse bien confortable, son second se retrouvera sans doute sur une zone de glace, quelques milimètres de crampons ancrés dans la glace, les piolets à peine enfoncés , les trémulations de ses mollets lui faisant espérer une séance chez le kiné aussi rapidement que possible ... Mais ça, le premier n'en a que faire, c'est lui qui dirige la cordée, confortablement installé dans une neige dure mais agréable, les talons appuyés sur une neige solide. Le second derrière s'épuise dans ses manoeuvres, courir autant que faire se peut dans la glace pour éviter toute tension de la corde puis s'arrêter dans des endroits malvenus.

C'est ça la galère du second de cordée. Et Ovidiu m'enjoint à marcher avec 2 mètres de corde, tenus en main.

Alors  je décide de m'executer au départ, puis , lorsqu'il est loin, je finis par décider que c'est plus simple avec la corde entre les jambes. Mais, le problème ,c'est que j'avance plus vite que lui, et c'est parfois 10 mètres qui pendouillent. Je m'arête, attend que sa majesté daigne progresser. et repart.

Gare au passage de broche, quand tu arrive à la broche anticipe, tu n'as que 30 secondes pour réaliser l'ensemble des opérations necessaire à son retrait. 1°) récupérer la dégaine, parfois dès cette première opération, la corde se tend et tu as du mal à la déclipser. 2°) plier la dégaine, j'adopte la technique d'Ovidiu, enfin j'essaie, mais avec des gros gant, pas toujours facile à raliser 3°) dévisser la broche, alors que ça fait déjà un moment que tu es sur les pointes avant et tes muscles tressaillent mais pas de joie !  4°) clipser la dégaine sur la broche (ou l'inverse) et 5°) ranger la broche sur ton porte matos, alors que la dégaine n'à qu'une envie, c'est de ne pas se fixer. Pendant toute l'opération la corde s'est tendue et tu prends des a coup, oui, ton premeir de cordée est impatient de progresser.

 

et on repart...

et on progresse

comme des petites fourmis sur cette grande face

Ovidiu dans la face Nord de l'Äbeni Flue (Jungfrau)Ovidiu dans la face Nord de l'Äbeni Flue (Jungfrau)
Ovidiu dans la face Nord de l'Äbeni Flue (Jungfrau)Ovidiu dans la face Nord de l'Äbeni Flue (Jungfrau)
Ovidiu dans la face Nord de l'Äbeni Flue (Jungfrau)Ovidiu dans la face Nord de l'Äbeni Flue (Jungfrau)

Ovidiu dans la face Nord de l'Äbeni Flue (Jungfrau)

Les relais s'enchainent, la glace est bien présente, on progresse généralement corde tendue avec deux broches entre nous.

Pour mémoire nous avons gravi les 2 premiers tiers de la face non encordé avant de tirer des longueurs dans la partie supérieure.

Je vois qu'Ovidiu part tout droit alors que la sortie par la gauche parait plus facile. Non, il souhaite sortir élégamment en sortant tout droit... Une sorte de directissime. c'est élégant, mais c'est plus raide, avec du mixte à la fin ( 60 65° sur le haut, sans doute) La glace est bien là, 100 m sous l'arête. Les piolets font partir des piles d'assiettes quand on les désancre. L'inconvénient, c'est quand on est second (encore un avantage du second) On se prend des morceaux de glace bien régulièrement. et quand les morceaux sont partis 60 mètres plus haut, ils arrivent à 200 km/h, c'est la mitraille sur le pauvre second . Qui n'a qu'à pleurer sous ses lunettes julbo spectron 4*....

Je progresse, il faut être bien concentré. chaque appui doit être assuré. Le retrait des broches est un moment clef, il ne faut pas trop tétaniser alors que les appuis sont courts. Je rejoins Ovidiu qui se retrouve juste sous le passage mixte final. Ovidiu repart, il veut passer par la gauche des rochers, je vois bien quà droite, ça semble plus facile. Il fini par m'écouter, il a déjà posé une broche bien à gauche. Il repat à droite, il pause ses piolets sur une petite bande de rochers, une grand pas et il fini par poser ses pieds sur la bande de rochers inférieurs. Dégageant la neige, j'en prends plein la g....  ça a l'air un peu coton, mais ça passe. Mon tour vient... Je progresse dans une glace bien dure vers la broche, enlevée puis je dois traveser à droite. j'ancre les piolets, un dessus, un dessous. Le pas est bien large après quelques hésitations, je finis par poser mon pied droit, et le charge. j'avance mes piolets, mon pied gauche le rejoint. je refais la même opération, c'est plus facile. Il faut ensuite remonter au dessus de la petite barre, j'ancre les piolets au mieux au dessus, et après un grand pas, je passe. Quelques mètres en glace, une nouvelle broche à enlever, la pente est moins raide. Une crevasse masquée, ça se couche. Je poursuis, seul, juste la longue corde devant moi. je finis par voir Ovidiu qui l'avale au loin, je le rejoins, on a sorti la face, parfait.

 

Apoutsiak dans la face Nord de l'ÄbeniFlue
Apoutsiak dans la face Nord de l'ÄbeniFlue
Apoutsiak dans la face Nord de l'ÄbeniFlue
Apoutsiak dans la face Nord de l'ÄbeniFlue

Apoutsiak dans la face Nord de l'ÄbeniFlue

Hésitation quant à la marche à suivre? Ski ou crampons pour les derniers mètres. J'opte pour les skis, Ovidiu m'imite. Au bout de 20 mètres il y a de la glace, m'obligeant à mettre les couteaux. ... On remonte les 60 m de déniv et voilà le sommet. Mon second äbeni Flue. Vue superbe sur les 4000 de l'Oberland et la belle face Nord de l'Aletschhorn.

La cordée est réconciliée (Y a t'il eu réellement altercation ou le récit est il romancé ?)

On remet les skis et on file vers le bas. La neige est revenue, elle se skie assez bien. De toute façon, assez vite, c'est plat. Mais ça passe sans trop pousser. Le décor est magnifique, on se sent touts petits. Sur le bas, on retrouve de grosses creavasses, à priori faciles à contourner. Oui, c'est facile tant qu'on ne tombe pas dedans, et on n'est pas tombés dedans. Voilà le refuge, on aperçoit  2 alpinistes. On les rejoint, on les salut. Et on se pause, il n'est pas tard, pour une fois on va pouvoir glandouiller en refuge !

 

La suite de l'aventure c'est le retour à Lauterbrunnen par la Petersgrat...

Sommet de l'Äbeniflue et descente sur la Hollandiahütte
Sommet de l'Äbeniflue et descente sur la HollandiahütteSommet de l'Äbeniflue et descente sur la HollandiahütteSommet de l'Äbeniflue et descente sur la Hollandiahütte
Sommet de l'Äbeniflue et descente sur la HollandiahütteSommet de l'Äbeniflue et descente sur la Hollandiahütte

Sommet de l'Äbeniflue et descente sur la Hollandiahütte

Vidéo alpinisme : Äbeni Flue - 3962 m Face Nord

J1: Schetelberg (Lauterbrunnen) Rottalhütte

J2: Rottalhütte - äbeni Flue (3962 m) face nord descente sur Hollandiahüte

J3: Hollandiahütte Fafleralp Petersgrat (3115m) Schetelberg

 

Ski de randonnée : Wetterhorn 3692 m

Apoutsiak — OberlandSki de randonnéealpinisme
Ski de randonnée : Wetterhorn 3692 m

Jolie course de l'Est de l'Oberland

Coin pour le peu, méconnu pour moi.

Le jour où j'ai skié avec le dompteur d'avalanche ...

 

Vidéo

Topo

Bivouac de Rosenlaui (Rosenlauibiwak)

pour mémoire nous sommes passés par le chemin d'été

Se garer en face de l'hôtel ou un peu plus haut (1327 m)

Remonter le sentier qui longe la Rosenlauischlucht (canyon) traverser la passerelle au point 1487 m  et remonter le sentier jusqu'à 1673 m.

Partir au sud sur le sentier à plat

avant de remonter vers la Moraine du Dossenweg. Attention aux avalanches venant des pentes superieures. remonter les pentes puis le verou (ça passe à gauche ou à droite) puis par un mouvement rejoindre le bivouac

Bivouac

11 places, couvertures, pas de gaz mais des embouts, des gamelles et des assiettes mais pas de couverts

Neige à proximité

 

Sommet

Traverser le Tossenpleteschen et rejoindre le glacier (Rosenlauigletscher) le remonter avant de traverser vers 2500 m (crevasses - séracs). rester en rive gauche et gagner le Wellhornsattel (3199 m)

Basculer versant Nord (Hengsterengletscher) en prenant à flanc, passer une zone de crevasse et rejoindre le pied de la partie raide finale (rimaye) remonter au mieux les pentes finales pour gagner le sommet (maxi 50° corniche à la fin)

 

 

Récit

Météo merdique, il a beaucoup neigé, Adieu face nord, Adieu course engagée. On se dirige vers une course de ski de rando dans un secteur méconnu pour moi : Objectif Wetterhorn.

Je rejoins Ovidiu à Meringen, on se fait délester de 8 CHF pour le péage qui donne l'accès à Rosenlaui et nous voilà sur le parking. Il a tellement neigé qu'il ya de la neige à proximité du parking. Il est midi et on commence par un petit pique nique, on s'équipe et on part sac sur le dos vers le haut. 30 mètres plus haut on hésite à la première intersection. On sort la carte, le GPS et on repart. Le long d'un magnifique canyon équipé pour les touristes, il faudra revenir et payer pour découvrir ses profondeurs !

Il ya de la neige un peu partout, les dalles du sentier glissent u peu, et je sens Ovidiu en grande forme. Il avance, m'attend, avance de nouveau, m'attends. On papote lorsqu'il est à proximité, je reste dans mes penées quand je suis seul.

On passe une petite passerelle,  et on remonte le sentier quelque peu enneigé. Pas mal de dalles, il faut se méfier de ne pas glisser. On opère une première pause, puis on poursuit à flanc. Le sentier rejoint le torrent, nous croisons quelques randonneurs. On parvient dans un vallon bien enneigé. On fait le point pour voir où ça passe, rien n'est tracé. On suit le chemin de la moraine, au dessus des avalanches se déclenchent, le soleil a fait son apparition et ça chauffe. On stope pour faire le point. M^me si en restant sur la moraine ça devrait passer en ne se prenant que le soufle des avalanches, o njoue la sécurité et on décide d'attendre le regel.

On assiste à de multiples avalanches assez spectaculaires, bien à l'abri au pied de la moraine. On décide d'attendre 2-3 h, le temps que tout se calme. On se demande dans quelle condition on va trouver le ressaut sous le refuge (un peu raide).

On parle d'un éventuel bivouac, on discute d'Ueli Steck, le temps passe vite, les avalanches s'espacent. Puis plus rien, le soleil s'est caché derrière les nuages, il fait froid.

Ski de randonnée : Wetterhorn 3692 m
Ski de randonnée : Wetterhorn 3692 mSki de randonnée : Wetterhorn 3692 m
Ski de randonnée : Wetterhorn 3692 m

On décide d'attendre encore un quart d'heure pur voir ce que ça donne. Tout a l'air calme, on se remet en route, les skis toujours sur le sac. Une fois arrivé à la moraine, on voit que les avalanches n'atteignent pas celle ci. On met les skis , enfin, on remonte vers le verrou, Ovidiu trace raide, je déteste, et retrace à ma façon... Quelle perte d'énergie. on se retrouve sous le verrou, il part devant, à pied, ça passe, je le suis, on remet vite les skis. Je finis par passer devant pour tracer le dernier grand virage et je rejoins le refuge. Petite boite de Sardine adossée à la montagne.

L'intérieur est accueillant et assez bien équipé, manque juste des couverts et un petit poëlle pour avoir chaud.

Tout de suite on s'attaque à faire fondre de la neige, à boire du thé puis à préparer notre repas. Visiblement, on risque d'être seuls. On réfléchis à la tactique pour demain. Il faudra rentrer tôt pour éviter les avalanches au dessus de la moraine. on décide de se lever à 4 h. Et de ne pas trainer.

Ski de randonnée : Wetterhorn 3692 mSki de randonnée : Wetterhorn 3692 m
Ski de randonnée : Wetterhorn 3692 mSki de randonnée : Wetterhorn 3692 m

Et au dodo, il est 8 h, et rapidement je me rends compte, qu'Ovidiu ronfle hyper fort ! Je finis par enfoncer deux boules quies, qui viennent appuyer fortement sur mon tympan. C'est désagréable, mais enfin, je n'entends plus ce bruit de rotor d'hélicoptère. Et je finis par m'endormir.

A 4 heures, je vois deux jambes descendre de la couchette supérieure, c'est l'heure. On se lève, on s'habille on plie les couvertures. "Ovidiu, tu es bien réveillé ?" "Approximatif" me répond t il. L'eau boue, On sirote notre thé, tout en mangeant quelques gâteaux. on sort du refuge, il fait froid, gros regel, on décide de mettre les couteaux pour être tranquille. Et c'est parti, le jour point.  Les frontales éclairent devant nous. On fait un dépôt de matos à un endroit repérable, et on file vers le haut, les couteaux mordent dans la neige bien regelée. Ovidiu est devant. Je suis à petite distance. On rejoint un plateau à 2500 et on hésite, soit passer par le haut (une pente raide) soit traverser le glacier par une série de crevasses.

On décide partir par au dessus. Puis rapidement on se rend  compte que ça passait peut être mieux à droite. Ovidiu hésite, mais je sens que ça passe et je pars devant, encordé... On passe quelques bosses, on surveille les crevasses, les séracs. et on rejoint le passage par le bas. le soleil se lève, la vue est superbe, à droite une mer de nuage dans la vallée, à gauche les séracs et le glacier tourmenté. Les passages sont jolis, entre les crevasses, et pas trop impressionant. on se retrouve en rive droite et on remonte. Passage dans la pente un peu raide, au loin, 3 skieurs apparaissent, ils sont partis du bas.  Plus le temps passe, plus ils s'approchent, puré on n'est pourtant pas des billes avec Ovidiu. Mais on perd du temps. Je décide d'arriver en tête au Wellhornstattel, je sais, ça n'a aucun intérêt, mais j'aime bien me lancer des petits défits, je fais ça depuis que je suis petit. Bon, là le défit n'est pas impressioant, mais l'adversaire a l'air affuté. J'avance et en plus je trace. Plus question de faire un film ou une photo, objectif arriver en tête à ce col. L'adversaire se rapproche, mais le col est bien proche et je gagne ce petit défit. On opère une pause pique nique, eux aussi ! On repart devant. En traversée descendante puis sur le glacier. Je trace, entre deux grosses crevasses puis sur le plat, le club des 3 nous suit, puis fini par faire sa trace, à droite, sous la face Nord du Mittlehorn. Il nous dépasse de loin, de toute façon, je ne lutte plus, je sais qu'ils sont plus forts. je finis même par rejoindre leurs traces, c'est tout de même plus facile. Je sens Ovidiu qui scrute toutes les faces Nord du coin, elle exercent sur lui une grosse fascination. Je le suspecte presque d'être un pervers des faces Nord... Il faudra que j'enquête un jour...

 

 

Ski de randonnée : Wetterhorn 3692 mSki de randonnée : Wetterhorn 3692 m
Ski de randonnée : Wetterhorn 3692 m
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Ski de randonnée : Wetterhorn 3692 m
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On aborde le pied de la face, un grand virage nous ramène à la rimaye, on dépose les skis, eux devant et nous derrière. Skis sur le sac, je sens qu'Ovidiu souhaite les laisser tracer, alors que je me verrais presque le faire. De toute façon, je veux faire des films ou des photos. Je me glisse donc derrière le club des 3 à bonne distance. Je remonte tranquillement la pente finale, on sent parfois la roche pas loin sous les frêles crampons en alu, pourvu qu'ils ne plient pas !

Les deux de devant on une caisse pas possible. On sent le pas surs. Derrière j'avance bien , les marches sont bien marqués en troisième position. Dernière pente. En haut, ils pètent la corniche. Je les suis quelques minutes plus tard. Youpi c'est le sommet !

 

J'observe Ovidiu en dessous, qui monte tranquillement. On se retrouve sur ce magnifique sommet avec vue sur le Schreckhorn et sa face Nord, le Mönch et l'Eiger offrent une vie originale d'ici. On mange, on fait quelques photos, puis je passe dans la face. Je file le club des 3 qui eux, skient la face (très impressionnant).

On se retrouve au pied, une coulée a emporté nos skis  et nos sacs sur quelques mètres, conclusion, il fait déjà chaud. On décide de filer vers le Mittelhorn. Je descends et attends Ovidiu au col. Quand il me rejoint il n'a pas l'air hyper motivé. Le club des 3 est déjà à mi pente. J'avoue que je me vois déjà au sommet. Mais Ovidiu voudrait tenir l'horaire, il me propose d'y aller seul, je refuse. On choisi de descendre ensemble. Je reviendrai !

J'ai du mal à enchainer les premier virages, puis tout va mieux. On file sur le petit glacier entre les crevasses puis on repeaute pour quelques mètres. On repart vers le bas en optimisant pour éviter les remontées. Paysages magnifiques.  On se retrouve au milieu des crevasses, à éviter de se planter.  Puis on recherche notre dépôt, pas si évident à trouver... Passage dans le gouter bien raide, et bien verglacé, on ne serait pas descendus un peu tôt Ovidiu. puis c'est neige bien dure au dessus de la moraine. 2 avions de chasse me laissent sur place, je suis vraiment un mauvais skieur !

On descends la moraine puis on enlève les skis, trop de rochers.

Je pars devant chercher un endroit bucolique pour pique niquer, et je le trouve, le long du torrent, de jolies dalles plates.

Pause, sèchage, pique nique et papotage. On profite de l'eau fraiche du torrent et du soleil ardent. On repart vers le bas, la neige a bien fondue. On voit bien le sentier à présent. et on rejoint rapidement Rosenlaui.

Course terminée, nouveau coin découvert.

Il faudra revenir

 

Ski de randonnée : Wetterhorn 3692 m
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Alpinisme : Schreckhorn 4078 m - Lauteraarhorn 4042 m

Apoutsiak — OberlandLes 100 plus bellesalpinisme4000

Le sommet de la peur

et le sommet du néant

Une course dantesque où il a fallu gravir les deux sommets, en repassant par le bas !

Vidéo

Topo

Schreckhornhütte

Grindelwald

Prendre le téléphérique de Pfingstegg 1392 m.

remonter le sentier qui permet de rejoindre Bäregg 1772 m.

De là, ça redescend le sentier qui surplombe l'under Ischmeer.

La suite est en Via Ferrata facile et permet de rejoindre le refuge.

Schreckhorn

Du refuge redescendre le sentier et rejoindre le glacier

Le remonter et repérer le départ du sentier qui mène à Gaag (l'idéal est d'avoir repéré la veille parce que de nuit, on n'a rien vu !)

Remonter jusqu'à Gaag(pour info, il y a une sente. 3200 m

Longer la base de l'arête entre le Schreckhorn et le Lauteraarhorn. Retrouver la base d'un couloir qui provient de l'arête Ouest du Schreckhorn. Remonter son bord Est, le traverser et remonter l'éperon ouest de ce couloir. rejoindre l'arête Est et la remonter au mieux jusqu'au sommet.

L'escalade se fait dans du rocher solide.

descente en rappel au départ puis en désescalade.

Lauteraarhorn

Depuis Gaag, partir vers le col Strahlegpass (332 m) et descendre ce col versant Est désescalade et rappels.

Descnedre au pied du couloir qui vient de l'arête du Lauteraarhorn (3000 m environ)

Remonter soir par le couloir soit par les rochers à gauche. On remonte d'un couloir à l'autre. tout en ascendance à gauche jusqu'à l'arête (point 3915 m)

remonter l'arête jusqu'au sommet soit par l'arête (bon rocher) soit versant Nord

Descente par le même itinéraire.

la remonter au Strahleggpass demande pas mal d'énergie...

descente de Gaag vers le refuge par le même itinéraire.

réaliser l'ensemble des 2 sommets : 24 km - 3600 m de dénivelé positif

On a mis 21 h

Alpinisme : Schreckhorn 4078 m  - Lauteraarhorn 4042 m

Récit

Yannick est tout le temps en retard, et aujourd'hui, il ne déroge pas à cette règle, on avait rendez vous à 9 h 30, puis 10 h , on part de Cham à 11 h pour rejoindre Grindelwald. On se gare sur le parking, on pique nique et on prend nos billets de téléphérique, il est déjà 15 h00.

Au milieu des touristes Jordaniens, on fait un peu tache, mais perso c'est pas mal de prendre le téléphérique ambiance palais des milles et une nuit. Les princesses sont superbes... Et c'est parti pour une montée au refuge qui est annoncée longue (plus de 4 h) on va être en retard pour le repas.

On discutte pendant la première partie de la montée. Yannick me raconte ses histoires de cœur. Sa vie, c'est Santa Barbara, en plus intense !!! Je n'en raconterai pas plus, mais ça vaudrait le coup d'écrire un roman (à succès sans aucun doute), je ne sais plus très bien si j'ai le rôle de confident ou de conseillé conjugal, faut peut être que je pense à me recycler. Et étonnamment la montée passe vite, malgré les montées descentes qui se succèdent et nous dépriment !

Je fais quelques pauses et Yannick part devant.

Le beau temps du départ a laissé la place aux nuages, et à une bonne averse ! Le paysage reste splendide, les 4000 de l'Oberland, cachés par les nuages nous laissent admirer le bas de leurs glaciers. Grandiose !

Un long passage en Via ferrata, il faut traverser quelques torrents, vu que la journée est avancée et qu'il a fait chaud, les traversées sont délicates et je finis par prendre une vague, dans la chaussure : pied gauche trempé !

Je poursuis, surveillant l'heure... 18 h passe, au loin, Yannick galope au refuge.

Je finis par l'atteindre à 18 h 34, juste l'heure du repas, pile poil, on aura mis 3 h et 1/4 seulement pour monter !

Je rentre dans le refuge avec mon légendaire sourire et là, je vois le masque sur celui de Yannick. Il vient de rencontrer le gardien, qui lui a fait un accueil peu accueillant !!!

"Qu'est ce que vous faites là ?" lui a t'il demandé en suisse Allemand, et Yannick lui explique que nous avons réservé et que nous souhaitons nous restaurer et dormir.

La réponse a fusé en Suisse Allemand elle aussi, mais vu le ton, ça devait pas être hyper sympa.

A oui, il y a une règle a toujours respecter en refuge : Ne jamais se mettre à dos le gardien, et la seconde règle capital : ne pas le contrarier pour ne pas se le mettre à dos.

Vu que j'ai loupé le premier épisode, je fais le dos rond, en attendant la suite. je m'assois face à Yannick, le gardien, une sorte d'énorme ours mal léché s'approche de moi, me toise d'un regard dédaigneux et s'en retourne. J'ai juste l'impression d'être face à un ogre qui va me dévorer. Heureusement la femme de l'ogre, comme dans le petit poucet, elle est sympa et nous apporte une sorte de thé d'accueil (sans doute pour compenser celui fait par son mari...)

Ce soir, je dévore, on est avec un guide Tessinois, Nikita et son client Jurgen, repas très agréable à échanger. Nikita est arrivé sur mes talons et a eu droit à l'accueil local !

On rigole sous cape à chaque fois qu'on voit l'ogre arrivé, et on s'explique à présent le nom de la montagne : Schreckhorn : sommet de la frayeur, C'est le gardien qui a donné son nom à celle ci , plus de doute !

Le repas terminé, il faut aller négocié l'heure du lever. La règle, c'est 2 h au plus tôt , c'est écrit en gros sur les murs du refuge, mais vu qu'on veut faire la traversée Schreckhorn Lauteraarhorn, on souhaiterais se lever à 1 h. Le gardien se braque, Yannick insiste, Nikita lui aussi, on fini par obtenir un petit déj' à 1 h 30, mais c'est lui qui nous réveille !!! La négociation a été houleuse, je suis étonné qu'il ai cédé ! A priori, la traversée n'a pas été faite cette année, nous sommes les premières cordées à la tenter !

Au lit, une grosse journée nous attend (et une petite nuit).

Schreckhornhütte : la cabane de la frayeur
Schreckhornhütte : la cabane de la frayeur
Schreckhornhütte : la cabane de la frayeur
Schreckhornhütte : la cabane de la frayeur
Schreckhornhütte : la cabane de la frayeur

Schreckhornhütte : la cabane de la frayeur

1 h 15... La douce voit de l'Ogre nous réveille, j'ai cru que c'était pour nous dévorer. Je m'habille, arrivé en bas Yannick m'annonce qu'il vient de se faire engueuler, nous n'avons pas dormi au bon endroit dans le dortoir... Encore eut il fallut qu'on nous indique les lits ... On déjeune d'un excellent fromage blanc aux fruits dont seul la femme de l'ogre a le secret.

Et c'est parti, nous sommes la troisième cordée. Cette course commence par une bonne descente pour rejoindre le glacier sur un sentier pas mal marqué. Le halo des frontales éclaire le chemin, une cordée tous les 100 m. Sur le glacier, hésitation, chacun sait que le pasage pour passer la barre rocheuse et remonter est difficile à trouver de nuit. 2 GPS en route, le mien refuse de trouver son emplacement, celui d'un Suisse le fait, on se retrouve tous dans une pente de neige raide. finalement on prend des vires pour se faire doucher par une grosse cascade, à 2 h du mat !!!

On poursuit dans les vires et la pente s’aplanit, on remonte à présent des éboulis raides. Avant de trouver une sente, lieu de regroupement des 3 cordées. On repart vers le haut, au loin, à gauche un guide suisse a choisi la voie directe et exposée qui monte directement du refuge. Il va nous mettre une heure. Je sens que Yannick regrette de ne pas être monté par là !

On arrive à Gaag pour une pause générale équipement et restauration avant de repartir sur le glacier. On galope tous, on papote un peu, il fait encore nuit. La traversée sous l'arête passe vite et on se retrouve tous à la rimaye, j'ai cru qu'il y avait une réunion tupperware !

La rimaye passe facilement, puis la courte escalade au dessus, on traverse le couloir et nous voilà sur l'éperon. on enlève les crampons et on part vers le haut, le soleil est là, le rocher excellent et pas trop dur. Je profite, et je garde des forces pour l'arête. on arrive sur l'épaule, et poursuivons vers le haut. e vent fait son apparition, il était annoncé fort, il est là. Les nuages sont là aussi, petit à petit l'ambiance change, on passe de l'été à l'hiver. Les passages d'escalade un peu plus technique mais toujours agréable. Je suis à ma place. Nous sommes la 3ème cordée, les deux jeunes en dessous ont du faire demi tour. Au dessus, les autres sont dans les nuages. Voilà la neige, la pente s'adoucit, un petite antécîme et voilà le sommet. Et de 79 ! Chacun félicite les autres et je regarde la suite, qui est dans un brouillard complet. Il y a énormément de neige sur l'arête et le rocher est verglacé (sur le haut de notre versant il l'était déjà)

Je vois Yannick faire quelques mètres vers l'arête et réfléchir.

Nikita a déjà annoncé qu'il redescendait avec son client.

Yannick se retourne et le verdict tombe, on redescend. Il me propose d'enchainer avec le Lauteraarhorn par le bas.

On finis par se dire qu'on verra bien quand on sera en bas.

Et on pars dans le brouillard pour atteindre les rappels.

Brouillard, vent, la corde vole.

Dans les rappels, le piolet de Yannick vole, je pensais l'avoir bien fixé sur son sac, mais de la neige a du bloquer le clip de fermeture... et un piolet de moins ! :-(

On retrouve l'épaule et le soleil. On désescalade à présent dans un temps plus clément. On avance bien. le petite couloir est retraversé, on passe la rimaye et on se pause un peu plus loin pour manger et discuter un peu avec Nikita et Jurgen.

Discussion, Hésitation, que faire, Yannick souhaiterai redescendre tôt demain et moi je ne souhaite pas passer à coté du Lauteraarhorn qui est si proche.

Chacun présente ses arguments, et la synthèse est : on fera le deuxième sommet dans la foulée du premier. Perso j'aurai préféré dormir au Lauteraarbivouac avant de remonter, mais Yannick, lui, souhaitais descendre.

Synthèse.

Schreckhorn
Schreckhorn
Schreckhorn
Schreckhorn
Schreckhorn
Schreckhorn
Schreckhorn
Schreckhorn
Schreckhorn
Schreckhorn
Schreckhorn
Schreckhorn
Schreckhorn
Schreckhorn
Schreckhorn

Schreckhorn

On descend à Gaag, on laisse un peu de matos et on repart vers le col. Rythme lent, neige déjà molle, il est déjà 14 h. On atteint le Strahleggpass. Que l'on redescend en neige hyper molle. Chaque pas déclenche des petites coulées. On prend sur le rocher délité, le versant Est est bien raide ! un poil de neige, 2 petits rappels et nous voilà sur le névé du bas, ça va être coton de repasser ici ce soir ! Je stresse à l'avance !

On file sur le glacier (Strahlegggletscher) et Yannick décide d'attaquer par les rochers plutôt que de prendre les coulées d'avalanche, trop de risque de s'en prendre une. C'est raide, mais ça grimpe bien, puis ça s’aplanit et on finit même par trouver une source, l'occasion de faire le point d'eau et une petite pause bienvenue. On est parti dans une sacrée aventure, Yannick prévoit un retour refuge pour 20 h, je penche plutôt pour 23 h ...

On repart, alternant des passages de rochers et de neige, avant de se retrouver dans les grandes pentes de neige. C'est parti, on s'enfonce pas mal, jusqu'au genou parfois, mais on grimpe. C'est assez raide, entre 45 et 50°. On reprend les rochers où le rythme est plus dur à tenir (mais là au moins, je ne m'enfonce pas) avant de reprendre une seconde pente de neige. Plus on monte, plus c'est raide, plus de 50° à présent, dans une neige soupe à souhait. Je vois l'épaule où il faut rejoindre l'arête. Yannick doute de mon alti et pense qu'on est plus haut que les 3700 m annoncés. Je ne me fais pas d'illusion, au mieux, l'erreur est de 20 mètres. Je m'enfonce bien régulièrement jusqu'aux cuisses. L'effort est intense et on a déjà pas mal de dénivelé dans les pattes ! Dur de prendre un rythme quand tous les huit pas, ça s'enfonce et tu patines, le deuxième pied n'arrive pas à tenir et s'enfonce lui aussi. Je redouble d'effort, tandis que l’Himalayiste vole !

On délcneche quelques coulées qui prennent de l'ampleur en dessous. Proche des passages rocheux, il y a de la glace, cachée par une bonne couche de neige soupe, il faut rester bien concentré et se motiver pour poursuivre. On pause chacun un bâton à récupérer à la descente à un endroit différent. On rejoint l'épaule. Ca grimpe mieux à présent, plus de neige, des passages rocheux un peu technique, juste comme il faut. J'essaie de garder le rythme, mais le souffle est court. Un replat, encore un peu de grimpe. Yannick annonce le sommet sans en être sur, il y a une antécîme sur l'arête du Schreckhorn, je vois la petite boite du sommet, c'est le bon, on s'y rejoint, hilares, usés mais heureux : mon 80ème 4000 ! le deuxième de cette journée dantesque, il est déjà 17 h 30 . Yannick appelle le gardien pour lui annoncer qu'on serait en retard et qu'il nous laisse un peu à manger pour notre retour, celui ci lui rétorque d'aller au bivouac, mais Yannick lui précise que c'est bien dans son refuge que nous comptons aller.

J'appelle Sandrine lui annoncer le sommet.

On ne traine pas et on attaque la descente. désescalade , puis spectre de broken, que je ne parviens pas à photographier. Vient la neige, on est trempé dans les chaussures depuis longtemps. Je désescalade aussi vite que je peux les pentes de neige, tout en repérants nos traces. Des coulées partent, j'ai les gants trempés et les doigts congelés par la neige soupe dans laquelle j'enfonce mes mains à chaque pas,  limite onglet !  On ne parvient pas à retrouver nos bâtons dans les rochers, un partout , la balle au centre !

on poursuit, dans la neige en traversée puis dans les rochers. J'essaie de progresser au plus vite, et au plus vite après 16 h de course, ça reste assez lent. Mais on descend, alternant les grandes pentes de neige soupe ou tu t'enfonces jusqu'aux cuisses, ou les coulées partent, où tu te méfies de la glace, et les passages de rochers, relativement bons. Nouvelle pente de neige, , derniers passages de rochers, nous sommes sur le plat du glacier. Il va falloir remonter au Strahleggpass.

"Chaque pas te ramène un peu plus au refuge"

Et je vois la partie raide du col, lentement s'approcher. Yannick attaque, survole, je monte, je stresse un peu, quel manque de confiance, en fait, ça passe plutôt bien. la partie rocheuse terminée , je suis rassuré, reste la neige, il faut être doux, on est dans une soupe infâme, mais on grimpe, lentement certe pour ma part, mais on grimpe, et on se retrouve au col. Yes ! plus que de la descente.

Et on lance les hostilités de la descente, on rejoint Gaag. Pour une courte pause, on voit à présent le refuge.

on attque la descente par la sente puis les grands névés. que l'on descend en ramasse. Nouveau passage de sentier, j'allume la frontale, Yannick aussi. C'est toujours bizarre de rallumer une frontale le soir à la fin d'une grosse course. Nouveau névé, nouvelle ramasse, à fond, je me fais larguer par Yannick, et je me prends une bonne grosse gamelle en allant trop vite . Pas de bobo, je reprends, un peu plus lentement. Je rejoins Yannick et on trouve la sente qui permet de rejoindre le plat du glacier plutôt facilement. On repart à plat, je repère au GPS la remontée. Petite pause technique avant de remonter, je laisse Yannick filer. Dernière montée, il est 23 h, 21 h que l'on marche sans grosse pause, et je garde le rythme, lent certe, mais je le garde, je pourrais continuer de marcher si le refuge était plus loin. Je vois le refuge, je m'imagine que le gardien va être là pour nous accueillir, peut être va t'il nous gronder mais il sera là, il est prévenu que nous serons là tardivement ce soir.

Le refuge s'approche, je fais un dernier film, je suis heureux, la journée a été méga longue, dantesque mais magnifique. Je rentre dans le refuge, et je trouve Yannick et deux tasses de thé : c'est tous que le gardien a trouvé à nous laisser. Pas une tranche de jambon, pas de petite soupe, rien ! Sympa, on a bien fait de prévenir. On se déséquipe lentement, tout en papotant chuchotant.

2 tasses de thé, c'est quand même incroyable !

Je grignote une dernière barre, une pomme. De toute façon je n'ai pas faim.

 

Je regarde les données GPS, et je lis : 24 km et 3600 m de déniv !!! Incroyable, si j'avais su qu'on se lançait vers ça, jamais je ne l'aurais tenté, comme quoi. Déjà avec 2800 m de déniv, j'aurais hésité !

 

Je repère dans la salle à manger le dortoir qui se lève à 4 h et je monte le trouver. J'ouvre la porte, un énorme ronflement m'accueille. Je la referme et stoppe dans le couloir. Il faut quand même y aller. Deuxième tentative, je trouve un lit. M'y couche, et fini par m'endormir malgré les ronflements. C'est ça aussi la haute montagne !

Lauteraarhorn
Lauteraarhorn
Lauteraarhorn
Lauteraarhorn
Lauteraarhorn
Lauteraarhorn
Lauteraarhorn
Lauteraarhorn
Lauteraarhorn
Lauteraarhorn
Lauteraarhorn
Lauteraarhorn

Lauteraarhorn

4 h 15, Yannick me réveille, il faut se lever si on veut déjeuner.

Je retrouve avec bonheur le fromage blanc aux fruits, le gardien dort encore, c'est la gardienne qui nous accueille.

Je retrouve avec un autre bonheur, mes chaussures trempées. Le doux contact de la semelle humide avec ma chaussettes sèche, qui ne l'est déjà plus. Je lace les lacets trempés, refais mon sac une dernière fois et on quitte le refuge.

On ne fera pas de Selfie avec l'ogre alors que c'était notre ultime objectif, mais de toute façon, je crois que je n'aurais pas osé lui demander ...

On part, Yannick prend un bon rythme, je le suis à distance, m’arrêtant par moment, la journée est belle pour les photos. Il m'attend au refuge intermédiaire. Et c'est la première fois de ma vie que je prends un sandwich au saucisson cornichon à 7 h du mat ! L'accueil est à l'opposé du refuge supérieur. Un énorme coca accompagne la libation. Ne reste qu'une petite descente pour rejoindre le téléphérique. Celui ci descend à notre arrivé, parfait.

L'énorme course est terminée, l'énorme semaine aussi, je suis heureux, tout s'est presque passé comme sur des roulettes.

Merci Yannick pour les belles et longues heures passées là haut !

Descente de la Schreckhornhütte - Finsteraarhorn - Mönch - GrossFiescherhorn NordWand - Eiger
Descente de la Schreckhornhütte - Finsteraarhorn - Mönch - GrossFiescherhorn NordWand - Eiger
Descente de la Schreckhornhütte - Finsteraarhorn - Mönch - GrossFiescherhorn NordWand - Eiger
Descente de la Schreckhornhütte - Finsteraarhorn - Mönch - GrossFiescherhorn NordWand - Eiger
Descente de la Schreckhornhütte - Finsteraarhorn - Mönch - GrossFiescherhorn NordWand - Eiger
Descente de la Schreckhornhütte - Finsteraarhorn - Mönch - GrossFiescherhorn NordWand - Eiger
Descente de la Schreckhornhütte - Finsteraarhorn - Mönch - GrossFiescherhorn NordWand - Eiger
Descente de la Schreckhornhütte - Finsteraarhorn - Mönch - GrossFiescherhorn NordWand - Eiger
Descente de la Schreckhornhütte - Finsteraarhorn - Mönch - GrossFiescherhorn NordWand - Eiger
Descente de la Schreckhornhütte - Finsteraarhorn - Mönch - GrossFiescherhorn NordWand - Eiger
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Descente de la Schreckhornhütte - Finsteraarhorn - Mönch - GrossFiescherhorn NordWand - Eiger

Morgenhorn - 3623 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeOberlandalpinisme
Morgenhorn - 3623 m

On était parti pour la face Nord du Bluemlisalphorn.

Le Foehn tempétueux a retardé notre départ.

Nous obligeant à changer de projet.

On aurait pu prendre un but.

Mais même une rimaye traversée ne nous a pas arrêté !!!

 

Vidéo

Topo

Montée à la Bluemlisalphornhütte

 

Se garer au parking sur le plat de Tschingel (1159 m) 10 CHF jour

Remonter la route goudronnée annoncée à 28 % ! Magnifique avec de superbe cascade et rejoindre Griesalp.

De Griesalp rejoindre Oberi Bundalp (1840 m) et de là remonter la combe su Schwartzhore.

Deux possibilités : passer Uf der Wacht (2508 m) et remonter la combe sous le refuge (attention, combe plein Est qui prend le soleil le matin, avalanche de neige humide possible)

L'autre solution est de remonter jusqu'à la crête ( à droite du col 2703 m CNS), de suivre l'arête et par 2 rappels de 15 m (ou 1 de 30 ;-) ) de gagner le col Hohturli et de remonter jusqu'au refuge (cairns géants !) Bluemlisalphornhutte (2834 m)

 

Sommet : Morgenhorn 3623 m - AD

 

Gagner le Bluemlisalpgletscher puis remonter vers Ufem Stock (crevasses) Revenir vers le Morgenhorngletscher. Tirer à gauche vers l'arête. Remonter le long de l'arête. Nous avons basculé à droite sous la pente de glace pour prendre une pente en face Nord (en neige) qui arrive 100 m à droite du sommet environ.

Descente : par le même itinéraire

Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m

Récit

 

"Rendez vous à 10 h au parking !". Bon, j'arrive à -10, mais la mauvaise surprise c'est qu'on ne peut pas monter jusqu'à Griesalp, ça rajoute 200 m dé déniv dans une journée qui devrait déjà être longue. J'appelle Gianluca, il s'est trompé de vallée. Il arrive plus tard. Quand il arrive, viens se poser le problème du parking payant, on n'a pas de monnaie et l'appareil ne prend pas la carte. Gianluca repart au village trouver un distributeur et revient. Bon, l'appareil ne parle que Suisse allemand, et son fonctionnement n'est pas tellement intuitif... Finalement le contrôleur du parking arrive, nous aide, (un peu), moi qui finalement allais jeté l'éponge. Je le vois qui se met à contrôler l'ensemble des véhicules du parking... Gianluca se prépare lentement, il est 11 h 30, on n'a toujours pas fait un mètre, (voir on en a rajouté 200) je trépigne...

Départ, sur la route, mais dans un paysage a couper le souffle, la route et tracée à flanc de falaise avec de superbes cascades de tout coté, incroyable. En 40 minutes on rejoint le point de départ officiel, on chausse les skis et c'est parti.

D'abord on suit une route forestière buccolique avant de remonter des combes faciles.

On opère une pause pique nique, où je me délecte d'une boite de sardines à l'huile, avant de repartir.

Une petite rampe, et zou on poursuit, pendant 20 minutes, je ne regarde plus ma montre, et là, c'est le drame. On est sans doute monté trop haut.

On sort la carte, le GPS de rando, on consulte les oracles. On s'en remet aux esprits. Tout ça pour redescendre de 150 m et basculer sous l'arête en provenance du Schwartzhore, on est monté trop tôt !

On redescend avec les peaux (on pensait qu'il y avait moins de descente...) Avant de prendre la bonne combe.

Vu que la neige est soupe, on ne se bat pas pour faire la trace. Chacun fait ses 100 m de déniv réglementaire, essayant de négocier un changement de traceur à chaque bonne occasion. Les arguments sont plus fallacieux les uns que les autres. La mauvaise foi est de rigueur. Vient mon tour de passer devant. Je progresse dans cette combe immense. Quand je me retourne, je me rends compte que Gianluca flâne derrière.

Je poursuis, surveillant mon partenaire du coin de l’œil. Je crois que je suis bon pour tracer jusqu'à la crête. Je parviens sur la crête, 2700 m , le refuge est à porté de fusil. ne reste qu'à attendre Gianluca. Il me rejoint un peu plus tard. Petite pause, on repart sur l'arête, d'abord à ski, puis à pied, puis... Ca devient infranchissable, une corde fixe dans du rocher délité, un rappel s'impose.

Et nous qui croyons être au refuge, nous retrouvons pendus dans le vide pour 2 rappels.

Au pied il ne reste que quelques minutes pour rejoindre le refuge, vide !

Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m

Le refuge est super confortable, une 20aine de places, du bois, un poêle, que demander de plus ?

tandis que Gianluca part en repérage au dessus du refuge, je m'attelle aux taches ménagères : faire le feux et fabriquer de l'eau... Nombreux aller retour pour récupérer de la neige qui a pris la tempête de sable saharien de la semaine dernière, bref, il y a des catons dans l'eau !

L'eau boue, le refuge chauffe peu, mais l'ambiance est bonne. on sera seuls ce soir.

On réfléchi aux différentes options :

objectif 1 : Face nord du Bluemlisalphorn et traversée

option 2 : Face nord descente par l'arête ouest

option 3 : Face nord descente par la face, pour le reste, on verra

On se couche, et mon esprit reste fixé sur la météo merdique, Foehn important, isotherme haut. Et si le regel ne faisait que solidifier le dessus. Je m'imagine, déclenchant une traitresse mais annoncée plaque à vent. Il faudra être prudent.

Bilan, mauvaise nuit, l'impression de ne s'endormir que le matin, et le matin c'est tôt : la sirène du réveil de Gianluca nous braille dessus à 3 h 45. on se lève, petit point météo, visiblement il ya du vent dehors et quand on sort dehors, ça souffle. Lorsqu'on passe le coin du refuge, c'est à peine tenable. Retour au logis. On petit déjeune et on se recouche. On fera le point vers 7 h 30...

Morgenhorn - 3623 mMorgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 mMorgenhorn - 3623 m

Je dors
.

7 h 20, deuxième réveille, j'appelle la merveilleuse routeuse météo : ma femme. Bon, je la réveille (ah oui, c'est Dimanche aussi en France ...) Elle me fait un petit point : Foehn, vent tempétueux, isotherme 3000 m). On décide de sursoir au départ, vu que le vent tempétueux est bien là, il fait trembler le refuge...

8 h 30, je décide de décider : on descend, on monte à l'un des deux cols au dessus, ou on tente le Morgenhorn, il est trop tard pour le Bluemlisalp.

on se décide pour une tentative vers le haut, on pourra toujours faire demi tour si c'est insupportable...

10 h, on quitte la cabne (oui, Gianluca n'a pas été hyper rapide là aussi ;-) ) Étonnamment on voit 3 skieurs sortis de nule part devant nous. Ils font la pause, on les dépasse on remonte une zone crevassée, on tire à droite vers le col qui donne accès à la Face nord du Bluemlisalphorn : elle a l'air en condition ! En plus, le vent faibli, la paroi nord du Bluemlisalp nous protège du foehn !

on repart vers la gauche rejoindre le pied du Morgenhorn. On a deux choix (c'est digue le nombre de décision qu'on peut prendre en alpinisme) :

Tirer droite dans la face Nord pour 400 m de face ou emprunter la voie normale qui est tracée au moins au départ sur la gauche (elle s'appelle aussi Face Nord, mais elle louvoie plus)

On décide d'aller voir la "Directissime" !

A ce moment là, un des Suisses nous passe et nous demande nos intentions, on lui explique le projet, il nous indique " il y a une grosse rimaye ! " Aurait on croisé un devin ???

On pause les skis, une sac, Gianluca part devant sans sac, tandis que je fais le Sherpa, dans ces traces.

Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m

La Rimaye

 

Il remonte la pente à un bon rythme et voilà la rimaye. pente à 45°, elle semble bouché, Il pause délicatement un pied, puis l'autre, et le voilà qui disparait presque doucement dans la gueule du monstre. Pour moi, étonnamment, pas d'à-coup, je m’aplatis contre la pente attendant une grosse tension de la corde, et c'est juste une petite tension.

je m’enquiers de la santé de Gianluca, mais avec le vent et la distance, difficile de communiquer. Une minute plus tard je vois un piolet, un bras, puis un bonhomme de neige sortir des entrailles de la terre ! Il est enneigé mais sans bobos ! On repart trouver un autre passage plus à gauche. Gianluca tel Charles (ben oui, Charles le téméraire, le duc de Bourgogne !) repart à l'assaut, un Woof se fait sentir, mais visiblement il ne souhaite pas rééditer l’expérience de la chute en rimaye, on décide de passer par la voie normale.

les Suisses , dans l’intervalle, on fait demi tour.

Demi tour, je galope rejoindre l'arête à gauche. On remonte un peu avant d'opérer une pause. nouveau choix, droit au dessus dans la glace, moins raide mais en glace, ou à droite dans la face nord, en neige mais plus raide. On prend la seconde option. Ça grimpe raide 50 - 55° dans une neige qui devient bien dure sur le haut. Le brouillard nous a avalé ! Jour Blanc. Au dessus, on rejoint l'arête, attention à la Corniche dans le jour blanc. Gianluca trace à bonne distance. Un dernier point GPS nous indique qu'on est à une 50aine de mètres du sommet. Le voici, c'est dommage, on n'y voit goute ! Mais on est content quand même de ne pas prendre un bon gros but !

On ne tarde pas, d'autant plus qu'on a retrouvé le vent sur l'arête. On revient sur nos pas. La pente raide est sécurisée pas trois broches , puis on galope jusqu'à nos skis (surtout moi !) De là, c'est le concours du plus mauvais skieur de randonnée du siècle, et avec Gianluca on se tire bien la bourre. Chasse neige, virage pourri sur une neige travaillée par le vent. Je chute en tapant le ski dans un trou ! Je me relève , sans bobo, à part peut être mon amour propre. Gianluca se croute peu de temps après, mais il casse son bâton tout neuf ! On tente une réparation au scotch américain mais c'est trop facile. tant pis, il faut descendre comme ça ! On passe au refuge faire une réparation plus sérieuse. On fixe le manche de sa pelle avec de l'élasto le long du bâton, comme une attelle.

Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m
Morgenhorn - 3623 m

Et on rpart sous le refuge, d'abord c'est facile , jusqu'au col, en dessous une purée de pente à 45° avec de la neige toute fondue tout pourrie.On hésite à déchausser, pour descendre à pied... mais ça doit passer en dérapage. je fais quelques virages avant le passage le plus raide, puis je dérape. Je vois Gianluca qui se lance dans des virages à la conclusion incertaine, il est plus téméraire que moi. Je progresse vers le bas et parviens à tourner. La neige laisse partir des gros blocs de neige sous les skis. On rejoint le passage qui permet de gagner la grands combe sous le Schwartzhore. Le ski y est bien meilleur, on se fait plaisir ( si on écarte le fait que le sac pèse sans doute entre 15 et 17 kg !)

on profite de ces bons moments de ski avant de regagner Griesalp.

Puis c'est la descente à pied par la route avant de nous séparer

 

Un beau week end passé là haut !

 

Alpinisme : Finsteraarhorn 4274 m

Apoutsiak — 4000Oberland
Alpinisme : Finsteraarhorn 4274 m

Topo

Du refuge, gagner le glacier au dessus

rejoindre le point 3617 m CNS Frustuckplatz

basculer de l'autre coté de l'éperon

Remonter au Huggisattel 4088 m

de là par l'arête en restant Versant Ouest jusqu'au sommet 4273 m

 

Fichier GPS Finsteraarhorn au format GPX

Le sommet de l'Oberland

 

Récit - Vu par par Christian

 

 

Ce 8 juillet (1999) , nous avions rendez-vous à Martigny (Valais Suisse) sur une aire d’autoroute pour se répartir dans les voitures. Je retrouve Nelly et Jean-Michel, les organisateurs de la semaine, Evelyne, que je connais depuis plus de 20 ans au CAF, Francine et Guillaume, deux petits nouveaux au CAF… 1 h 30 plus tard, nous sommes à Fiesh au pied du Massif de l’Oberland. Nous prenons le téléphérique de Kühboden. De là, c’est parti pour la cabane de Konkordia à 2850 m. Les sacs pèsent plus de 17 kg. Un premier sentier nous amène à l’Aletschgletscher, glacier le plus grand d’Europe avec ses 24 km de long. Le pique-nique est pris, les cordées formées, je suis avec Guillaume. Je prends donc la tête de notre cordée. La montée se fait sur 8 km de glacier sur la rive gauche, en louvoyant entre les crevasses. Une échelle puis 90 mètres d’escaliers au-dessus du vide (365 marches) nous conduisent à la Konkordia Hütte.

 

 

9 Juillet : Départ pour le Trugberg (3880 m). Nous redescendons les escaliers, nous encordons et prenons un premier raidillon sur le glacier. J’attaque face à la pente, mais je ne trouve pas mon rythme. Guillaume passe alors devant . Nous contournons des crevasses (toujours nombreuses dans l’Oberland) traversons le glacier et grimpons vers le sommet. Une petite arête de 100 m de dénivelé avec quelques passages de mixte m’achève, j’avoue que je ne suis pas très technique, les autres ont l’air bien en forme . Au sommet, la vue sur la Jungfrau est magnifique.

Nous redescendons le glacier. Pour la remontée par les échelles au refuge, je m’arrange pour suivre quelqu’un : le vide m’effraie !

 

10 Juillet : Je prétexte une grippe pour me reposer alors que les autres partent faire le Grünegghorn à 3860 m (PD). Je me lève à 8 heures prends bien mon temps, un bon repas accompagné de bon vin, me permettent de récupérer. Ils sont parvenus au sommet par une arête rocheuse puis en neige assez impressionnante. Le retour s’est fait en parti en ramasse.

 

Le saviez vous

 

Le sommet de l’Oberland Bernois n’est ni l’Eiger (et sa fameuse face Nord), ni la Jungfrau, (à proximité du petit Train à crémaillère), ni le mönsch. Non, le sommet de l’Oberland est bien le Finsteraarhorn et son arête Nord Est mixte il culmine à 4280 m d’altitude !

 

11 Juillet : Journée de repos, nous traversons vers la Finsteraarhorn-hütte par le Grünhornlücke (3286 m). En 2 heures nous sommes à ce col. Jean-Michel, Francine et Guillaume s’engagent sur le Wissnollen tandis que nous redescendons vers la cabane en 1 h ¼ . Nous suivons leur progression à la jumelle et utilisons des radiotéléphones pour prendre des nouvelles. Guillaume prévoit 1 h 30 du col au sommet, ça me paraît un peu optimiste. Au bour de 1 h, ils n’ont pas gravi 200 mètres et annoncent 1 h environ pour sortir au sommet. Ils merdouillent dans l’arête, nous apercevons des points qui ne progressent pas ou progressent très lentement (en fait ils assuraient Francine, peu à son aise dans une neige pourrie et raide en faisant des relais tous les 30 m ce qui a pris un temps fou. Ils ne nous téléphonent pas à 12 h ce qui augment notre inquiétude. Enfin à 13 heures le radiotéléphone émet, c’est Guillaume, ils sont sortis de l’arête en un temps record : 2 heures pour faire moins de 100 mètres de dénivelé… (la moyenne normale sur terrain glacière est de 300 mètres par heure N.D.R.). Ils passent 70 mètres de rocher et nous rappellent du sommet. Nous leur précisons que leur voie de descente passe bien à gauche du glacier pour éviter des zones de crevasse. A la jumelle, nous les suivons, ils dévalent la pente, Guillaume devant tire Francine épuisée et longe les rochers complètement à gauche comme prévu. Mais il s’engage à gauche d’une zone de séracs qui devient infranchissable en dessous, nous tentons de l’avertir au téléphone et en faisant des grands gestes depuis le retour. Nous sommes bien inquiets. La cordée stoppe à gauche des séracs. Le radiotéléphone grésille d’un ait narquois « qui a dit qu’il fallait prendre bien à gauche », c’est Guillaume qui rajoute « nous sommes il me semble trop à gauche ». Nous les guidons pour qu’ils repassent au dessus des séracs et redescendent au bon endroit. Ils remontent vers la Finsteraarhorn-hütte vers 16 heures.

 

Tempête de neige sur la Grünhornlücke

 

12 Juillet : Ce matin, le temps est gris, nous décidons de tenter le Gross Wannenhorn. Nous partons vers le Fiesh gletscher et le traversons. Deux politiques s’opposent : Nelly et Jean-Michel sont partisans du passage par le centre du glacier alors que Evelyne et Guillaume passeraient plutôt par la rive gauche. Les premiers l’emportent nous passerons par le centre. Nous passons des crevasses, longeons des séracs, les contournons, nouvelles crevasses, nouveaux séracs. Notre cordée passe alors devant et se retrouve coincée par des crevasses. Tout le monde se retrouve là. Certains passent le pied dans des ponts de neige, nous sommes dans une souricière, il s’agit de rejoindre au plus vite la gauche du glacier plus saine. Nous formons alors une caravane encordés tous les 6 à 15 mètres et nous nous dirigeons en louvoyant vers ce bord gauche. Le taux d’adrénaline est au beau fixe, contrairement à la météo. Enfin la rive arrive. Nous remontons alors sur des pentes assez raides. Sur un petit col à 3365 m nous décidons de nous arrêter, le temps est trop « dégueulasse » et le sommet encore loin. Nous redescendons rive gauche et effectivement cela passe facilement. Puis nous faisons des moufflages sur une crevasse du bas du glacier avant de rentrer au refuge.

 

 

13 Juillet : Nous partons pour le sommet de l’Oberland : le Finsteraarhorn (voir encadrés). Personne n’est très motivé : il y a des nuages et il fait très chaud, nous n’irons sans doute pas au sommet. Nous remontons jusqu’à l’ancien refuge. Puis Guillaume trace jusqu’au Frustucksplatz (emplacement du déjeuner) où nous rejoignons la trace des Tchèques, il y a une Rimaye à passer. Guillaume passe, le pas est important me précise t’il du haut. Je m’avance, il m’assure au piolet, corde tendue. Je me prépare « un, deux et trois » Je ne comprends pas, je me retrouve sur la lèvre supérieur, les jambes dans le vide soutenu par Guillaume, je cris « tire – tire » alors qu’il est impossible de tirer . Finalement je me reprends et passe l’obstacle. Après le Frustucksplatz, nous reprenons un glacier. Nous sommes à près de 4000 et mon souffle est court, Guillaume ne fait aucune pause dans les traces faites par les Tchèques. Je réclame quelques pauses, il m’en accorde certaines, … difficilement ! Nous parvenons au Huggisattel à 4088 m. Le vent souffle et les nuages sont là. Seuls Guillaume et Jean-Michel iront au sommet à 4280 m. 1 h 30 plus tard, par radio téléphone ils nous annoncent qu’ils sont au sommet, après une escalade mixte rocher neige, ils précisent que les conditions sont bonnes ! Nous filons alors que l’orage menace. Alors qu’ils descendent l’arête, quelques coups de tonnerre se font entendre, ils se prennent une tempête de neige. Un appel alors qu’ils sont au Huggisattel nous rassure ; Ils redescendent très vite et nous rejoigne au refuge après l’épisode des abeilles (voir encadré).

 

S’il n’en reste qu’un…

 

Avec le sommet du Finsteraarhorn conquis, il ne reste plus qu’un sommet pour que la sexalogie des sommets des massifs des alpes soient complète !

En effet après le Grand Paradis, pour le massif du même nom ; le Mont Blanc ; la Barre des Ecrins ; la Grande Casse pour la Vanoise ; et le Finsteraarhorn pour l’Oberland Bernois, il ne reste plus qu’à gravir la Pointe Dufour , sommet des Monts Roses et deuxième sommet des Alpes, et les 6 sommets seront gravis !

 

Les Abeilles

 

Mardi 13 juillet, 15 h , De retour du Finsteraarhorn, Le glacier a été quitté il y a quelques minutes et dans un quart d’heure nous serons au refuge ; une descente rapide dans les pierriers s’engage. Je suis accompagné de Jean-Michel qui était avec moi au sommet et d’un couple de Nancéens.

Une petite arête à 3200 m conduit à l’emplacement de l’ancien refuge, un sentier y mène avant de reprendre la descente. Je m’engage sur celle-ci, quand tout à coup j’entends un bourdonnement sur mon sac à dos, c’est mon baton téléscopique ! Je cris à Jean-michel de quitter l’arête est de se mettre à l’abrit. Nous délaissons les sacs et descendons sous l’arête. 5 minutes passent les Nancéens s’engagent sur l’arête alors que je remonte récupérer mon sac, quand tout à coup, rebelotte lorsque je soulève le sac, j’entends de nouveau les abeilles (signe de foudre N.D.R.). Je me replonge dans la face, les Nancéens font de même avec doutes. Une troisième tentative me permet de sortir le baton du sac, mais c’est le piolet qui se met à chanter… Je quitte à nouveau l’arête sans mon sac. Je décide de passer en force, je prends mon sac et cours me mettre à l’abrit, à l’endroit de l’ancien refuge, le piolet bourdonne au départ, puis le bruit cesse. Nous redescendons et apercevons les Nancéens sur la courte arête, Madame lache le piolet qu’elle portait à la main, les abeilles y faisant du bruit !

 

 

14 Juillet : Nous devions revenir à Fiesch par le glacier du même nom, mais sa descente par des rappels, des mains courantes et une sorte de via ferrata, demande des bonnes conditions météo or, il pleut et le brouillard se prépare par endroit. Il faut remonter la Grünhornlücke sous la pluie et redescendre par où nous sommes venus : le glacier d’Aletsch. Au col, nous sommes pris dans une énorme tempête de neige, nous redescendons face au vent la visibilité restant très faible. Au niveau de la Konkordiaplatz, nous avons de la peine à trouver notre chemin au milieu des crevasses, mais nous y parvenons après un gros aller-retour. Le long Aletschgletscher est suivi le long de sa moraine gauche, puis un sentier nous ramène au téléphérique.

 

Le séjour se termine dans la bonne humeur !

Alpinisme : Finsteraarhorn 4274 m
Alpinisme : Finsteraarhorn 4274 m
Alpinisme : Finsteraarhorn 4274 m
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