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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Expe

Vidéo : Volcan Tungurahua - 5023 m (Equateur)

Apoutsiak — expé50005000 mvidéo - Les vidéos d'ApoutsiakEquateurRandoTrekkingalpinisme

Ascension du Volcan Tungurahua 5023 m

Malheureusement, pas mal de vent et surtout, du brouillard

Volcan en activité tous les 4 - 5 ans

au repos lors de l'ascension

Au dessus de Banos (Equateur)

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie

Apoutsiak — expéRando5000m5000

Seconde partie du Trek au Kilimanjaro (et sommet ! )

Karanga camp 4200 m

High camp - Brafu Hut - 4700 m

Sommet - 5895 m

Mwekacamp - 3100 m

et Mweka gate

 

Vidéo :

Récit :

Karanga camp (camps des cacahuètes)

Je me lève tôt, avant le lever du soleil.

Mer de nuage gigantesque.

le camp est encore endormi.

Je me trouve un confortable rocher, et je profite de ces instants calmes.  Certains porteurs sont déjà en action.  La journée s'annonce magnifique. Sandrine se réveille, rangement, toilette, petit déjeuner, départ. La journée est annoncée courte. Je suis toujours autant surpris de voir le monde ! La file de trekkeurs et de porteurs est impressionnante ! Agoraphobe s'abstenir. Comme chaque jour, on va un peu plus vite que la plupart des groupes de trekkeurs. Notre ordre de passage est immuable, Emmanuel, Sandrine, ma pomme puis Holson. On discute, on chantonne. Ça grimpe doucement au milieu des gros rochers ronds : sans doute les cacahuètes qui ont donné leur nom au camp (au Teide, dans les Canaries, les gros rochers ronds ont pris le nom d’œuf du Teïde ! )

Passage à une épaule avant d'attaquer une descente un peu vertigineuse. Je me la fais au début à fond, avec les porteurs. Mais assez vite, je me mets à bouchonner dans un groupe de trekkeur. Dommage. Arrivé en bas, il me faut attendre Emmanuel et Sandrine. J'observe les porteurs faire leur pause, certains sont bien fatigués.

Je commence à en reconnaître certains, on se fait un petit signe de loin.

"Kazym Géma" : bon courage !

Sandrine arrive. Pause tous ensemble, j'attaque ensuite la raide montée au camp avec Holson, à fond, au milieu des porteurs (j'arrive même à en dépasser ! )

On parvient à l'arête qui mène au camp. Passage au bureau des rangers, puis je me pose sur un rocher pour attendre Sandrine et Emmanuel, qui arrive tranquillement, en papotant. Arrivé à la tente, ça put les chiottes qui sont juste à coté, sous le vent. Bilan, toutes les tentes sont déplacées de 20 m.

Au dessus, on voir arrivé des trekkeurs venus du sommet, mals en point, des types de 100 kg soutenus par de frêles porteurs !

Incroyable.

Repos, avec Sandrine on se bat pour leur seul livre qui reste (oui, moi j'ai emporté un bouquin tout pourri, que j'ai fini dès le deuxième jour) bref, je pique le bon polar de Sandrine, chaque jour. Gouter, puis repas, puis test oxymètre et questionnaire médical (comme chaque soir )

On se couche tôt, réveil à 11 h 00 (de ce soir ...    sad! )

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
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Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie

23 h

Réveil, sac préparés puis déjeuner. Sandrine a du mal à manger (Ce sont pourtant les excellents pancake de Novatus).

Moi je mange, puis je me prépare, tôt. Je vois les groupes de trekkeurs partir par paquets de 10 ! Les frontales en file indienne. On ne va pas être devant !

Enfin, on est prêt, il fait froid, c'est la nuit noire, pas de lune. Départ, on quitte rapidement le camp (notre tente est une des plus en hauteur) On attaque vite les dalles au dessus du camp. Un peu d'adhérence à minuit, rien de tel pour se réveiller. Le rythme est ultra lent. On rattrape des groupes, on les dépasse, un à un.

On passe les 4810 m, altitude du Mont Blanc. Je le signale à Sandrine. C'est marrant, ça me fait toujours quelques chose de dépasser cette altitude.

Au dessus, il y a le camp des "riches", ça leur fait moins de dénivelé à faire. Le givre est là, on éclaire les tentes dans le halo des frontales. Tout va bien sur ce replat. On fait une première pause à peine au dessus. Boire beaucoup pour éviter le mal des montagnes, telle est la consigne.

Et on refile au dessus. Des groupes nous sont repassés devant, tout est à refaire. Quand tu es dans la file des trekkeurs, c'est un peu la galère, dès que l'un d'eux s’arrête, tout le monde s’arrête. impossible de prendre un bon rythme !

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie

5000 m , barrière dépassée .

Toujours dans le monde, je dis à Emmanuel que je préférerais être devant l'énorme groupe, plutôt qu'au milieu. Sandrine valide ma proposition. On repart. On dépasse et on se retrouve tranquille, entre deux groupes.

5200 m, altitude de l'Iztaccihuatl, un volcan du Mexique, gravi l'an dernier. Toujours le noir, le halo des centaines de frontales, Sandrine dans les pas d'Emmanuel. Avec ma Petzl hyper puissante, je me fais des petits panoramique pour voir le paysage autour de nous ...

Tout va bien, on fait des petites pauses pour boire et éviter le MAM. Je suis en bonne forme, il faut dire, le rythme est très lent. Le froid est mordant, on regrette d'avoir oublier d'emmener des cuissards de la maison... Mais on a deux pantalons l'un sur l'autre.

régulièrement, Emmanuel s’inquiète de savoir comment on va. Bon ben nickel !  On chante un peu pour passer le temps.

Les guides discutent, il y a un problème, on marche trop vite, à ce rythme là on va arriver trop tôt au sommet, bien avant le lever du soleil. Il va falloir faire de pauses pour attendre le soleil...

Le problème c'est qu'il y a du vent. Je passe un peu devant, "faire la trace". dans le même temps, je cherche un endroit abrité du vent où faire la pause. Je trouve enfin une petite place sous une grosse barre rocheuse, parfaite. Pause.

On repart : 5630 m ... à 32 m du est à l'altitude du Pico de Orizaba, à 36 à celle de l'Elbrus

Bon, ben ça y est, j'ai dépassé mon record !

 

Et on monte, sur le sentier en cailloux

On arrive à Stella point, le bord du cratère, grand froid, nuit encore noire. 3 photos et en avant !

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie

Il est trop tôt, on fait une première pause à l'abri du vent, alors que le sommet est tout proche, puis une seconde. On voit au loin le premier groupe au sommet, nous serons les seconds. Le soleil se lève à 6 h 30, il est 6 h 15. Mais ici, contrairement à chez nous, le soleil ne point pas. Il se lève d'un coup.

Bon, il point quand même un petit peu...

On repart, les derniers mètres, le fameux panneau, personne ne parle, juste le silence, le vent et le froid.    YYYYYEEEEESSSSS ! On est là à deux, en amoureux, au sommet du Kilimanjaro ! avec nos deux supers guides !

Le soleil n'est pas encore là, mais le jour point.

Emmanuel a froid (il n'a pas osé l'avouer mais j'ai bien vu qu'il était pressé de redescendre ! )  Un énorme groupe s'approche derrière nous, on ne traine pas !

Demi tour, sur le cratère, on commence à croiser du monde, à gauche je vois le soleil qui sort des nuages. Pas un énorme soleil comme dans les reportages sur l'Afrique, mais un tout petit soleil bien lointain, il n'est pas prêt de nous réchauffer. Les trekkeurs ne l'ont pas vu, alors je leur annonce ! Moments magiques, à droite, les glaciers du Kilimanjaro et le Meru Peak, devant, le Mawenzi, second sommet du Kilimanjaro, avec à sa gauche, le soleil et une immense mer de nuage ! Le cratère à notre gauche n'a plus son fameux glacier, fondu depuis longtemps.

Les glaciers n'ont rien à voir avec ceux des alpes, ils sont posés là, attendant on ne sait quoi !

Tout est orange, les trekkeurs soufflent, les guides encouragent. On croise le "chef guide" avec son groupe, qui nous félicite !

Je galope vers le bas, ben oui, j'ai fait des photos, alors j'ai pris un peu de retard. En courant, j'envoie des panaches de poussières dans le ciel (mais aussi dans la tronche des trekkeurs à la montée, je m'en excuse, même si sur le coup, ça m'a un peu amusé)

Je rejoins Emmanuel et Sandrine. Holson me connait et me surveille.  On se fait la descente à fond, en ramasse dans les rochers volcaniques, la descente est hyper rapide.

Stella point, nouvelle pause photo du panneau. Je file ma seconde paire de lunettes de glacier à Emmanuel qui a oublié les siennes ! il en est très fier !

On croise des trekkeurs en grosse difficultés en dessous de Stellapoint; ils n'iront sans doute pas au sommet.

Descente à fond en direction du cirque du Mawenzi. Le soleil commence enfin à chauffer, J'ai failli avoir froid. Je me demandais pourquoi il fallait des guêtres, en fait ça n'est pas pour al neige, mais pour a poussière de volcan qui pourrait rentrer dans les chaussures.

Sandrine, qui a des genoux délicats, descend à son rythme. Je ne luis ai rien dit et je n'ai pas encore calculé, mais on va passer de 5900 m à 3100 m soit 2800 m de descente dans la journée avec une pause au milieu ! Les genoux vont craquer en fin de journée.

 

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
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Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie

On perd très vite de l'altitude,  au détour du sentier on voit Novatus arrivé avec des boissons ! Cool. Mais il n'aurait pas du , il aurait du se reposer au camp, pour une fois qu'il avait une matinée à attendre.

Bon on profite de l’instant pour le remercier Asante Sana !

Puis on repart vers le bas , un porteur arrive pour ... prendre nos sacs ! Bon, ben moi je suis en pleine forme et je préférerai qu'il se repose. Je leur fait comprendre que je veux garder mon sac, que je sais que leur job est assez dur comme ça. Emmanuel m'explique que ça ne se fait pas, je lui dis de faire comprendre au porteur, âgé (il doit avoir près de 60 ans)  les raisons de mon choix. On est passé prêt de l'incident diplomatique !

Bon au porteur suivant, je n'ai pas le choix, je dois donner mon sac !

J'aurai préféré qu'ils se reposent au camp.

Reste 200 m de descente, on parvient aux dalles au dessus du camp, qui me semblait moins raide ce matin. Novatus aide Sandrine, je galope vers le bas.

Petite sieste et petite collation !

Il était prévu qu'on reste 2 h, on ne restera qu'une heure.

Et, mauvaise nouvelle, Emmanuel doit nous quitter, de mauvaises nouvelles l'amènent à partir pour son village.

On a à peine le temps de se dire au revoir.  Forcement on a les larmes aux yeux, le fier Massaï aussi.

Il nous confie aux bons soins d'Holson.

 

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
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Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
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On repart vers le bas,

Sandrine a rapidement les genoux qui grincent, et pourtant le départ n'est pas très raide.

Holson me montre tout en bas le camp, je n'ose pas le montrer à Sandrine, il est si loin !

On avance , on retrouve petit à petit, la végétation. Les porteurs nous dépassent, à fond, on était au camp tout à l'heure, les tentes étaient montées, quand on arrivera au camp, 3 h plus tard, elles le seront également !

On traverse un camp vide (non utilisé quand on fait la voie Machamé). Petite pause boisson avant de repartir.

Le sentier est beau, mais escarpé. Sandrine a du mal à suivre mon rythme.  Quelques courts passages d'escalade (raisonnables) des grandes marches, des rochers, c'est beau mais beaucoup moins roulants. pas mal de porteurs nous dépassent à présent. Ceux de notre groupe nous saluent ! Ça fait plaisir !

Le camp est si loin. Et pourtant on avance. De petits arbres encadrent le sentier, plus on descend plus c'est épais.  On a perdu de vue le Kilimanjaro, et  au détour du sentier, le camp, le panneau, les rangers, et en bas du camp, les tentes

Après midi lecture, On se dispute un peu pour avoir LE livre qu'il faut se partager ...

Sandrine a de nouveau des problèmes digestifs liés à une cétose désagréable.

et poulet frites le soir ! INCROYABLE !

Et distribution des pourboires. Un truc assez compliqué pour un Français. En gros il y a une sorte de tarif tacite, mais pas tout à fait, et tu ne peux pas donner ton pourboire comme tu le souhaites, il y a un ordonnancement. Bon, on pense avoir  bien fait, sans faire de bourde... Mais la séance est assez "malaisante" comme disent nos enfants !

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partieKilimanjaro 5895 m - 2ème partie
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Réveil, tôt en ce dernier jour : 5 h

A 6 h nous sommes sur les sentiers.  On galope vers le bas. Il y a 3 h de descente. On est de nouveau dans la forêt tropicale, sur un chemin en terre, bien tracé. On rattrape des groupes et on les dépasse, je finis par me retrouver devant; Je marche seul pendant un quart d'heure. Puis je me dis qu'Holson risque de s’inquiéter, je fais alors une pause, à un endroit, où, vu l'état de la piste et son aptitude à glisser, il devrait y avoir des chutes !

Bingo,  j'assiste à de belle glissades. Sandrine dans l’intervalle, a fait connaissance avec une Bretonne. Le truc qui tue, son couple est sportif mais ils n'ont jamais fait de rando avant de venir au Kili ! Ben ça relativise ton exploit ! Si le moindre pékin peut venir faire ce sommet sans préparation...

Sandrine a mal au genou, je l'assiste dans la descente. Et pour la première fois, on fait une partie du chemin avec un autre groupe. Le sentier s’élargit, devient en parti goudronné. On voit deux singes au dessus des arbres nous narguer, ils sont trop loin pour faire de belles photos !

Reste quelques mètres, voilà la porte de sortie, Mweka - camp.

On passe à la maison des rangers, avant de recevoir notre diplôme d'ascension !

Il se met à pleuvoir, les larmes du Kilimanjaro.

on a droit aux fameux chant de porteurs.

On offre nos médicaments à Holson, mes chaussures de rando resteront là à gravir le Kili des dizaines de fois, je les passe au frère d'Emmanuel, qui les lui remettra. J'ai laissé un bout de moi au Kilimanjaro, mais je suis ravi que mes vielles chaussures finissent leur vie ici plutôt que sur une étagère de mon grenier.

Le Van nous emmène en ville, on fait des achats dans une boutique à touristes, puis direction l'hôtel, la douche, la piscine avec vue sur le kili, et son mojito. J'arrive à faire notre enregistrement sur les vols avec difficulté.

L'aéroport, la douane, l'attente, dans l'avion, on retrouve la fille de l'aéroport. Encore une fois le voyage est bizarre, on part vers le sud pour 2 h d'avion, pour une escale technique à Daar El Salam avant de repartir vers le Nord, et de passer au dessus du Kilimanjaro (de nuit, on n'a rien vu) et passer par Amserdam avant de revenir à Genève. On a presque survolé le chalet de maman où on avait rendez vous après avant d’atterrir !

 

FIN de l'aventure

 

Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie
Kilimanjaro 5895 m - 2ème partie

Kilimanjaro - première partie - 5895 m

Apoutsiak — expeexpé50005000mRandoTrekking

Première partie du Trek en Tanzanie

Kilimanjaro, voie Machamé

J1 à J4

  • Porte Machamé 1500 m
  • Machamé camp 3000 m
  • Shira camp 3840 m
  • Lava Tower 4600 m
  • Barranco camp 3950 m
  • Karanga camp 4200 m

 

Vidéo :

Récit :

Quelle idée.  Le but est de partir en Tanzanie : nos aurons une escale à Amsterdam. 2   heures de vol vers le Nord avant de repartir vers le Sud (et presque repasser au dessus de l'aéroport de départ : Genève !)

Bref, rien de très logique, mais on n'a pas le choix, lever à 2 h à Saint Sorlin d'Arves, on essaie de ne pas faire de bruit mais ma maman vient tout de même nous dire au revoir (Ah les mamans ...). On file sur la route qui tourne puis sur les Autoroutes des Alpes. Arrivée à Genève, j'ai réservé dans un parking à l’extérieur de l'aéroport. Le gars a l'accueil est patibulaire, mais on ne discute pas, et on monte dans le van déjà plein en direction de l'aéroport. Le pilote grogne mais avance. Tout se déroule comme sur des roulettes.

Sur le tarmac, ô surprise, quand l'avion recule, je vois sur un chariot au sol deux sacs North Face, un rouge et un noir, comme les nôtres. Je n'en dis mot à Sandrine, mais ça me stresse quelque peu... L'avion part presque en avance, et arrive avec 20 minutes d'avance à Amsterdam, ça tombe bien j'avais prévu une escale courte ! ...

Le Vos suivant, Amsterdam Arusha, a une population divisée en trois catégorie : les Tanzaniens, qui rentrent au pays, les Safaristes, qui vont découvrir les magnifiques réserves du pays et les Trekkeurs du Kilimanjaro. Je m'amuse à repérer les uns de autres, et parfois, c'est trop facile, surtout quand ils ont des chaussures de rando aux pieds... Certains emmènent l'intégralité de leur matos en bagage à main ! Pas sur que ça passe dans le gabarie...

Le voyage est long, l'occasion de faire son retard en matière de cinéma, et zou, on atterri à Arusha en fin de journée. On sort dans les derniers, comme souvent, et malheureusement, quand tu sors en dernier de l'avion, tu es dans les derniers à faire la queue pour obtenir un Visa. Derrière nous, une aventurière au visage buriné s'impatiente. Elle n'a pas encore pris le rythme de l'Afrique. L'opération est longue, on préférerait se retrouver à l'hôtel pour dormir !

Visa en poche , la douane à passer, on aperçoit des bagages, mais... pas les nôtres. On fini par passer la douane et hourra, ils sont là.  Dehors, une voiture de safari nous attend, direction l'hôtel qui n'est qu'à 2 km de là.

A l'accueil, ils m'offrent un jus de fruit, je n'ai pas pu refuser (ça ne se fait pas) mais dans les consignes, on est sensé ne rien boire comme ça sous peine de tourista... trop tard !

Il fait nuit, enfin dans la chambre, une douche, et au lit, sous la moustiquaire. On est top au point en matière de paludisme après être passés nous faire vaccinés au centre de vaccination  de Besançon. Crème anti-moustique et bonne nuit.

 

Ah oui , les topos ... :

topo Kilimanjaro - Kilimandjaro - Machamé routetopo Kilimanjaro - Kilimandjaro - Machamé route
topo Kilimanjaro - Kilimandjaro - Machamé routetopo Kilimanjaro - Kilimandjaro - Machamé route

topo Kilimanjaro - Kilimandjaro - Machamé route

7 h 15, le téléphone sonne pour nous réveiller. Puré on nous avait dit 7 h 45.

Décollage rapido, Sandrine file sous la douche. On sonne, notre guide est là, je le fais patienter pendant que Sandrine termine sa douche, elle n'avait pas envie de rencontrer notre guide en tenue d'Eve !  Vérification du matériel, élément par élément, je sors tout le matos des sacs et Emmanuel valide nos choix.  C'est un souk incroyable dans la chambre, dommage, on avait bouclé nos sacs hier ! ...

On file déjeuner avant de partir.

Un Van nous attend. Et C'est parti. 1 h 30 de retour dans la campagne Tanzanienne. Les Champs, les vaches, le maïs, le tournesol. Puis la pente se redresse, on se retrouve dans des plantations de bananiers. Emmanuel nous explique le pays, son histoire, ses cultures.  Et on arrive à la porte Machamé dans un dernier virage très raide.  Longue attente pour remplir les papiers, d'abord chez les rangers (chaque jour, il nous faudra remplir la fiche d'arrivée ou je m’évertuai à écrire pour la profession de Sandrine : Firewoman !)

On fini par nous remplir nos gourdes dans lesquelles nous mettons une pastille d'aquatab (oui il faut stériliser chaque goutte d'eau non bouillie !)

Il y a une grosse animation, de nombreuses "expés", on ne va pas être tout seul, ça grouille de partout!

Les porteur se répartissent les sacs (les sacs sont pesés, pas plus de 12 kg par porteur)

 

porte Machaméporte Machaméporte Machamé
porte Machaméporte Machamé

porte Machamé

Au bout de 2 bonnes heures, on est parti. Non, il nous manque un papier, une ranger nous bloque 2 minutes avant de nous donner le feux vert. Enfin. Nous voici dans la forêt tropicale. Ça grimpe, sur un bon  sentier, autour, tout est vert, des fougères arborescentes, des grands arbres. Régulièrement, les porteurs nous dépassent. Emmanuel nous fait faire des pauses, pour que nos porteurs aient le temps de nous dépasser.

Il est midi, l'heure de manger, nous, on s'attend à un sandwich assis sur une pierre ou une racine en bord du chemin.

Quelle n'est pas notre surprise de voir une table et deux chaises, une nappe, et un serveur qui nous sert des pâtes et du poulet (chaud bien sûr), incroyable. On est assis là, confortablement, au bord du chemin. Mais on n'est pas habitué à ce luxe !

On mange tout en regardant passer l'ensemble de la caravane : porteurs, trekkeurs...

Et c'est reparti, toujours en forêt. On aperçoit un singe, je dis aperçoit parce qu'il est tout en haut des arbres. Le sentier grimpe, nous aussi, Emmanuel, guide francophone, nous raconte sa Tanzanie, le peuple Massaï, dont ils fait parti, les traditions. Première journée qui se passe bien en dépit de nos petits pépins physiques, ongle pété (percé par ma belle sœur préférée ! )  pour moi, et crise d’ Herpes pour Sandrine avec de grosses douleurs articulaires, le climat tanzanien nous va bien !

Assez vite on rejoint le Machamé Camp (3000 m), passage à la maison des rangers pour signer les papiers et découverte du camp.

On a une tente 3 places pour nous deux, avec nos affaires dedans, une tente toilette, dont on nous explique le complexe fonctionnement, une tente mess, pour nos repas, à cela s'ajoute une tente cuisine plus une autre tente pour les porteurs ! Ça fait un paquet de tentes.

Pour le reste, il y a des tentes partout C'est assez impressionnant, il doit y avoir plus de 500 personnes ici !

Le temps est frais, la doudoune de rigueur. On se fait une petite toilette, un bon repas et au lit.

Montée à Machamé CampMontée à Machamé CampMontée à Machamé Camp
Montée à Machamé CampMontée à Machamé CampMontée à Machamé Camp
Montée à Machamé CampMontée à Machamé Camp
Montée à Machamé CampMontée à Machamé Camp

Montée à Machamé Camp

Machamé CampMachamé CampMachamé Camp
Machamé Camp

Machamé Camp

2ème jour , Novatus vient nous réveiller, café et chocolat  dans la tente. Le programme le matin sera immuable, lever à telle heure (thé et café dans la tente) le temps de ranger la tente de s'habiller et de faire nos sacs, 30 minutes plus tard (précise), petit déjeuner dans la tente mess, 30 minutes plus tard, on part. Moi qui m'attendait à avoir un rythme "africain", tout est réglé comme du papier à musique, avec une incroyable précision Suisse.

Le paysage change, après la forêt tropicale, avec l'altitude, la végétation est moins haute, et la rando offre des points de vue sur le Mera peak et le Kilimanjaro. On repart avec nos deux guides, Emmanuel et Holson. Ce dernier est anglophone, et je travaille mon anglais (poor), même s'il est loin d'être parfait. Emmanuel est devant, Sandrine suit et Holson est derrière. On fait des pauses quand la vue est belle. Une gigantesque mer de nuage entoure le Kilimanjaro. Elle laisse juste le Mera peak émerger.

Le soleil est là, il y a toujours un flux de personnes, trekkeurs, porteurs (qui vont deux fois plus vite alors qu'ils sont 3 fois plus chargés ! Va comprendre !)

Bon, on avance bien, et on arrive au Shira camp 3700 m. Je papote avec un guide Tanzanien rigolo. Le nombre de tente est incalculable (hier avec les arbres on avait pas une vue sur l'ensemble du camp).

Repas, sieste, puis baladette à la grotte de lave. L'inconvénient, c'est que tous les guides font la même balade, on se retrouve dans le monde. L'endroit est chouette !

Gouter (et oui, au Kilimanjaro, on goute) et nouveau repas avant un superbe cocher de soleil.

 

 

Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)
Montée à Shira camp (Jour 2)

Montée à Shira camp (Jour 2)

Montée à Shira CampMontée à Shira CampMontée à Shira Camp
Montée à Shira CampMontée à Shira CampMontée à Shira Camp
Montée à Shira CampMontée à Shira Camp

Montée à Shira Camp

Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)
Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)

Shira Camp et la grotte de lave (lava cave)

3ème jour : au programme, la montée à Lava Tower, à 4270 m avant de redescendre au camp suivant.

On est levé tôt, il fait méga beau, la vue est splendide et on part dans les premiers groupes. Nos guides, comme chaque jour prennent un rythme hyper lent, objectif l'acclimatation. Avec le même objectif, on fait pleins de pauses pour boire, et on mange beaucoup ! (objectif : boire 4 litres d'au par jour pour bien s'acclimater !)

Bon, avec Sandrine on a le rythme pole pole, mais on avance quand même et on dépasse les autres groupes.

Le paysage à présent est sans arbres, très minéral avec juste quelques petits bosquets de végétation. Le Kilimanjaro nous surplombe, son sommet est encore loin. Petite pause, on repart, 5 minutes plus tard, je vois Holson qui me file mes bâtons, je les avais oublié à la pause, cool qu'il s'en soit aperçu !

On approche de lava Tower, et je vois qu'on peut grimper sur la tour. Je négocie avec Emmanuel l'autorisation de grimper dessus, c'est validé ... YES !

Bon avant cela on doit pique niquer...

On arrive au col, du vent, des tentes. Oui messieurs dames, les porteurs montent les tentes pour le repas, et même une tente toilettes !!! Sandrine a mal à la tête, l'altitude sans doute. On mange, et le mal de tête s'aggrave. No bueno !  Quand on a fini de manger, le temps a tourné, de grands nuages passent devant la lava tower. Sandrine est vraiment mal, et Emmanuel est "réquisitionné" pour aider un autre groupe. Bilan, pas de lava tower... la loose, petite déception, mais vu que Sandrine est très mal, je sais qu'il faut qu'elle descende vite. Perdre de l'altitude pour récupérer de ce MAM (mal des montagnes). Elle, têtue, insiste pour rester là ("pour m’acclimater !" )

Bon elle est têtue, mais on est parti vers le bas. Ambiance spectrale, on passe entre deux falaises, le brouillard s'y engouffre aussi. Je vois qu'elle est vraiment dans le dur. elle avait eu la même chose au Mexique au Nevado de Tolluca à 4300 m , bon, c'est vrai que là bas, on avait fait ZERO acclimatation ! Les maux de tête avaient durer plus de 12 h après notre descente à l'altitude de Mexico : 2000 m environ.

Elle avance lentement, je vois bien que ça ne va pas, devant, il y a une asiatique méga lente que j'avais déjà repéré les autres jours. On fini par la rattraper, et la dépasser. Le paysage est joli, mais difficile d'en profiter. On descend et on retrouver un peu de végétation. Pause boisson, le temps de laisser passer les infatigables porteurs, et arrivée au Camp

Passage chez les rangers, puis, ce qui me surprend toujours, Holson trouve notre tente au milieu de ces centaines de tentes !

La situation de Sandrine est inquiétante, les maux de têtes de ne passent pas.

On fini par décider d'appeler l'IFREMMONT, (institut de formation et de recherche en médecine de montagne) d'abord avec mon téléphone, qui refuse de fonctionner correctement (j'ai pourtant des bâtons) puis avec le téléphone satellite des guides. Bon l'avantage, c'est que Sandrine est pharmacienne, elle a déjà fait un inventaire de la pharmacie des guides. Ça passe et on nous passe un médecin de Genève. Diagnostic : mal des montagnes avec œdème cérébral. Si on peut, (mais on ne peut pas) il faut descendre dormir 400 m plus bas. Traitement Diamox à 2 cp matin et soir et bétamethasone ! Si ça ne passe pas, descente obligatoire demain... :-(

Ça va être chaud. J'ai du mal à me dire que Sandrine va guérir en une nuit tant elle a mal. Soirée bizarre, je me sens en pleine forme (et c'est rien de le dire) et je vois les maux de tête de Sandrine en regardant sa tête. Le front plissé par la douleur !

On se couche, petite prière à tous les Dieux, vers 1 h, Sandrine me dit qu'elle a beaucoup moins mal à la tête, elle passe aux toilettes, quand elle revient, les maux de tête sont revenus ! La loose...

Montée au Lava Tower depuis Shira campMontée au Lava Tower depuis Shira campMontée au Lava Tower depuis Shira camp
Montée au Lava Tower depuis Shira campMontée au Lava Tower depuis Shira campMontée au Lava Tower depuis Shira camp
Montée au Lava Tower depuis Shira campMontée au Lava Tower depuis Shira camp
Montée au Lava Tower depuis Shira campMontée au Lava Tower depuis Shira camp

Montée au Lava Tower depuis Shira camp

Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m
Lava Tower 4700 m

Lava Tower 4700 m

Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)
Lava Tower et descente  Baranco camp - (avec maux de tête)

Lava Tower et descente Baranco camp - (avec maux de tête)

4ème jour

Je sais que ça va être décisif, Sandrine m'annonce qu'elle n'a presque plus mal à la tête. Incroyable !

Le soleil n'est pas levé, on a choisi de partir tôt pour ne pas bouchonner dans les passages d'escalade.

Décollage, avec Emmanuel et Holson dans l'ombre du Kilimanjaro.  On traverse à flanc pour passer à gué deux rivières avant d'attaquer les passages plus techniques (C'est le Crux du Trek, des passages en II)

On se retrouve au milieu des porteurs dans des passages d'escalade; Ils sont impressionnants, leurs charges, parfois encombrantes, vient buter contre les parois. Ils s'adaptent et progressent rapidement. Sandrine va bien et c'est le principal ! elle stressait un peu des passages d'escalade, mais elle s'en sort très bien, ça n'est pas si technique que ça !

On rejoint une jolie épaule avec une superbe vue sur la gigantesque mer de nuage et le Meru peak

Pause photo

Sieste pour Sandrine

Roue pour moi... Et Emmanuel qui ne savait pas ce que c'était , m'interdit de la faire au sommet du Kili ! Dommage ! (il a peut être raison !)

On regarde les glaciers suspendus du Kilimanjaro, il y a 20 ans ils venaient jusqu'à nous (Holson qui a notre âge nous le confirme) aujourd'hui, ils sont faméliques, dans 10 ans, ils auront disparus !...

Barranco camp - Karanga campBarranco camp - Karanga campBarranco camp - Karanga camp
Barranco camp - Karanga campBarranco camp - Karanga camp

Barranco camp - Karanga camp

Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)
Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)

Entre Barranco camp et Karranga camp, on saute (Kilimanjaro)

On repart, le sentier monte, descend, remonte un peu, puis redescend, c'est joli, Dernière montée, je la fais à bloc avec Holson, pour me dégourdir les jambes, au rythme des porteurs ... mais sans la même charge !

On arrive au Karanga camp : le camp des cacahuètes ! Passage chez les rangers et recherche de la tente, toujours judicieusement placée, un peu à l'écart des autres tentes. Sandrine arrive un peu plus tard, avec un grand sourire, incroyable que son mal de tête se soit guéri ! On profite de la forme pour faire un petit tour du camp. On trouve un gros rocher avec une vue synoptique et on s'amuse à compter l'intégralité des tentes (hormis les tentes toilettes) On arrive à 225 tentes environ ce soir ! Soit à mon avis, plus de 600 personnes !!! Incroyable !

Soirée un peu apaisée à apprendre des mots en Swaheli la langue tanzanienne. En fait, on apprend pas, on révise les mots appris sur les sentiers...

Demain, petite journée pour rejoindre le camp de base. Certains y montent directement dans l'après midi, et font le trek en un jour de moins !

 

(à suivre)

 

Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !
Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !
Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !
Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !
Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !
Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !
Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !

Arrivée à Karanga camp : le camp des Cacahuetes !

Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes
Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes

Arrivée à Karanga camp - le camp des Cacahuetes

Vidéo : Kilimanjaro 5895 m - seconde partie ! [summit day]

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'Apoutsiakexpé5000 m

Voie machamé

de J5 à J7

Summit Day

Guides : Emmanuel et Holson

La première partie est ici !

Viséo : accimatation Elbrouz - Pashtukov Rocks - 4700 m

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'ApoutsiakElbrousElbrouzElbrusExpé

Acclimatation et rencontre avec un renard

Alpinisme : Elbrus - 5642 m елбрус

Apoutsiak — alpinismeElbrusElbrousElbruzexpéLes 100 plus belles5000m
Alpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрусAlpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрусAlpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрус

Forcement, le sommeil ne vient pas

je tourne et retourne

Je change l'oreillé de sens (oui, j'aime quand il est frais)

et le rechange, espérant une hypothétique amélioration

Bon je patiente

 

enfin 11 h sonne (du soir bien sûr)

Je me lève, m'habille dans le couloir et récupère mon matos

je le descends et file dans le réfectoire, la gardienne est devant un film sur Edward Snowden... Oui, ça fait un peu film de propagande en Russie...

 

La gardienne vient nous servir des œuf, de la saucisse et du porridge.

J'attaque l’œuf .. à 11 h du soir au réveil … la saucisse … au même horaire …. puis le pooridge... bon je stoppe à la moité du pooridge.

Alpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрусAlpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрусAlpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрус

On se prépare, je suis prêt le premier à moins le quart ( 45 minutes c'est mon temps moyen pour me préparer le matin en refuge...) Misha et Rachana sont prêt à minuit, à minuit deux on est dehors, dans le froid de la nuit caucasienne. Et c'est parti, Misha devant, Rachana puis moi pour fermer le ban.

Pour la tenue : en bas : un pantalon d'alpi et par dessus, un pantalon type doudoune !

En haut : un carline + une polaire manche longue + une polaire manche courte + une doudoune légère + une Gore tex + une doudoune épaisse

Sur la tête : une cagoule + bandana Népal

 

Je n'ai pas trop froid, il fait entre – 20 et -25°C

 

On traverse le haut de la station de ski endormie, les motoneiges au repos, les dameuses somnolent, en attendant demain. Nous montons, traversons le plateau, la lune elle nous fait bye bye , elle part se coucher à l'ouest, je remarque qu’étonnamment, il y a assez peu d'étoiles dans le ciel, et je ne comprends pas pourquoi, la pollution lumineuse est faible et le ciel est clair. Truc à éclaircir, y aurait il une autre pollution dans le coin ( il y a 10 fois moins d'étoiles que dans les alpes)...

 

Au bout du plateau séance cramponnage avant de repartir, on remonte la piste puis le second plateau

L'œuf a du mal à passer, la saucisse aussi, ça doit être la journée de la digestion et je suis servi... On passe sous le mémorial toujours dans le même ordre, sans s'arrêter, très lentement et je finis par remarquer que Rachana, marche un pas derrière Misha, avec le même rythme qui lui... EXACTEMENT. Et ça me fait flipper, j'avais déjà remarqué qu'elle restait toujours calée derrière lui, mais là, ça fait peur. (suffit de regarder la vidéo pour ceux qui douteraient de mon affirmation)

 

C'est son ombre... The shadow.

Alpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрусAlpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрусAlpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрус
Alpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрус

Derrière, parfois je suis sans trop de souci, le rythme est lent. Je monte soit derrière soit en zigzagant (Mishal a tendance à tracer dré das le pentu ( à la Suisse) ) J'ai même eu l'autorisation, hier, de passer devant pour prendre quelques photos et vidéos , alors j'en profite.

 

On progresse et débute la mégapente des Pashtukov rocks (que j'aurais appelé pastafolrocks toute la semaine...) . À 30 - 35 °, sans fin.

 

Je m'amuse lors des pauses à passer devant Rachana. Dans la nuit, elle me lance un regard noir, empoigne son piolet et vient me le planter, tel les sbires de Staline sur Trotsky, dans le crâne.  Je souffre le martyre, le sang jailli du pertuis, mais j'ai la présence d'esprit de boucher le trouve avec le fond de crème solaire que j'ai dans la poche. Ouf. L'Hindoue a son petit caractère... On ne m'y reprendra plus

Derrière nous une rivière de sang fini par geler, laissant ainsi la trace de ma souffrance ainsi que la couleur du communisme sur le glacier Caucasien .

 

Ça avance et je commence à regarder en dessous si les motoneiges sont en route, nous avons rendez vous à 5 h au Pastafol rocks et ils ne sont plus très loin.

Misha finit par m'expliquer qu'on se retrouve plus haut, au virage avant la traversée. Je braque la frontale à fond, puissance maximium, la pente et sans fin, déprimante à souhait. Et plus raide qu'en bas. On est à 4700 m, je suis sûr qu'il y a encore 300 m de déniv comme ça.

 

Heureusement, c'était sans compter le lever de soleil, magique. D'abord un léger changement de couleur du ciel, à l'est. Pour finir par un superbe embrasement. On mitraille, et les motoneiges finissent par nous dépasser et déposer Boris, Victor et Cataline au virage, 150 m au dessus de nous.

On opère une pause avant la jonction , sur une dameuse en panne, envahie de neige à prêt de 5000 m ! On remonte encore les 50 m qui nous séparent du reste du groupe. Retrouvaille, joie d'être à nouveau réuni. Ils ont vraiment shunté la partie sans intérêt.

Alpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрус
Alpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрусAlpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрус
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On repart dans la traversée. Enfin un « sentier de glacier » fait de pas d'homme et non de machines. Rachana, the shadow, est à sa place, puis vient Cataline, Victor et Boris, qui ferme la marche.

Je suis l'électron libre, en forme, je peux me permettre de m'arrêter, de faire des photos , de repasser devant et de recommencer, sans véritablement réguler mon allure. Le soleil est rasant, la lumière magnifique. Misha et moi en profitons pour faire de multiples photos (et vidéos pour moi)

 

Le groupe se scinde un peu en deux, devant Misha, the shadow et Catalin, derrière, Victor et Borris, j'ai tendance à faire la jonction entre les deux.

 

Après la traversée, on prend la direction du col entre les deux sommets, pause au col, où Victor se met à jouer au Mexicain, il braille dans la montagne des insultes mexicaines. El loco !

 

Il faut repartir, Misha s'encorde avec Rachana et moi tandis que Boris prend Catalin et Victor.

On galope dans la pente un peu raide au dessus du col. Une corde fixe est en place, c'est presque trop facile. On déboule sur un plateau. Pause pour attendre les autres.

 

Je reviens en arrière, au virage pour faire une petite vidéo, ils sont 50 m derrière, je vois Boris qui tempête, il faut dire qu'il a Victor a gérer et il ne va pas très vite. En fait, Victor perd son baudrier, il descend sous ses genoux !!! Bref, ils mettent des plombes, là où je suis, le vent est là, les -20° annoncés par Boris au col, me calment. Je finis par prendre une photo de trop loin et remonter jusqu'à Rachana blottie dans une sorte de trou dans la neige. Je surveille du coin de l’œil, tout mouvement suspect de son piolet... Ils finissent par arriver. Le sommet est tout proche. On repart à fond (pour les 3 premiers) petite pente, un passage horizontal, Misha accélère, j'embraye , YES ! 5642 m Rachana nous rejoint, belle émotion, même si la course n'a pas été hyper dur, nous sommes heureux d'être là, ensemble ! Catalin fini par arriver et Victor et Boris achèvent notre succès !

 

Quelle joie d'avoir tous réussi !

Alpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрусAlpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрус
Alpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрусAlpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрус
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Summet de l'Elbrus
Summet de l'Elbrus
Summet de l'Elbrus
Summet de l'Elbrus
Summet de l'Elbrus
Summet de l'Elbrus
Summet de l'Elbrus
Summet de l'Elbrus
Summet de l'Elbrus

Summet de l'Elbrus

Alpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрус

Après les embrassade, c'est la traditionnelle séance photo, la mienne est rapide, je fais 3 petits sauts, que Misha met dans la boite ! On se fait une photo de groupe puis c'est plus long, Catalin, peaufine ses photos en noir et blanc pour son Instagram, Rachana a plusieurs drapeau dont le drapeau Indien avec lequel elle veut une photo et le pire,  El Meixano, Victor a un énorme drapeau du Mexique et une casquette de certains de ses sponsors ! (oui Victor a des sponsors, LUI!) Le pire, c'est que c'est Catalin qui prend les photos, et qu'à priori, elles seront floues (la faute au froid?) Heureusement, je me suis amusé à prendre des photos de toute cette agitation, ce qui permettra à Victor de remercier ses généreux mécènes ! (oui Victor est une star dans sa ville au Mexique!)

 

Misha reprend en main le groupe, il ne faut pas rater la dernière benne. On file, je cours un peu sur le petit plateau sous le sommet et invite Misha à en faire autant ! Quel bonheur d'être là. On se réencorde, à 4, Victor et Boris, vivant une belle histoire d'amour sont ensemble. Je file vers le bas, tête de cordée , Malheureusement je vais un peu vite et il faut ralentir, Cataline à du mal à suivre mon rythme. Dommage, mais « la sécurité avant tout » je baisse le curser. Le col est vite atteint.

 

Je mets au défit Mishal de sauter un bâton trouvé sur le col, fixé entre me deux bâtons (à 1 m du sol environ, peut être un peu plus). Et vu qu'il se dégonfle et me réponds de le faire, je m’exécute. 10 m d'élan, envolée, réception. Je cours comme un footballer ayant marqué un but lors de la champion's league, attention, à cette altitude, tu ne fais pas un 100 m à fond au risque de te griller les poumons … Les autres trouvent la barre trop haute, c'est vrai qu'en saut, j'ai mon petit niveau. Et la nouvelle épreuve olympique de saut à 5300 m a lieu, Misha échoue lamentablement tandis que Rachana passe allègrement la barre.

Boris nous prend pour un groupe de cinglés mais me met au défit de faire une roue, il l'a fait, je suis obligé de tenter... Ça fait 25 ans que je n'en ai pas faite... Course d'élan, appel, bim, les mains, les crampons décollent, ça passe YEEEEEESSSSSS ! Comme souvent, je suis tout fier, ça m'arrive souvent

Alpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрус
Alpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрус
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Alpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрус

Bon, tout se fini en ravitaillement, petite sieste et nouveau départ, vers le bas.

 

Comme d'hab, Boris et Victor ferment la marche, Victor a les genoux en feu. Devant, on galope, on croise la seule cordée du jour à tenter le sommet avec nous (partis beaucoup plus tard)

 

Devant nous, un homme dans le sens de la descente, en rouge, vêtements de ski élimés, il avance tout hésitant sur la trace. Je vois le drame arriver gros comme une maison, 700 m de pente, j'ai pas envie de le voir dévisser, j'en parle à Misha. On prend en charge le type qui n'a visiblement pas le niveau et s'est retrouvé dans une fâcheuse position. Il est Russe, tandis que Misha lui explique comment se servir du piolet (que je lui ai sorti) je fais les manips pour ranger le bâton et sortir le piolet. Je lui place la main sur le piolet afin qu'il comprenne comment se tient l'engin, on repart, une fois au milieu de notre groupe, le gars est rassuré et avance d'un bien meilleur pas, on a bien failli assister une catastrophe.

On parvient au virage à 5000 m

Le type hésite à poursuivre sans nous.

Misha lui propose de prendre une motoneige, il refuse. Et continue sa route.

 

On a tous rendez vous ici, donc regroupement général, Victor et Cataline doivent descendre en motoneige. Malheureusement, pour eux, les conditions de neige ne sont pas bonne, et la motoneige ne peut que monter au niveau en dessous !

 

On se tape de descendre au Kangourou, nouvelle pause, la motoneige arrive, la manœuvre est délicate, le pilote n'en mène pas large, dans la pente à 35° l'engin menace de basculer, son pilote aussi.

Rachana et moi regardons ça de loin. On nous propose de prendre nos sacs à dos, Rachana refuse, et par solidarité (et parce que ça m'aurait bien saoulé d'utiliser une motoneige pour l'ascension, je fais pareil), on repart, Victor n'est pas encore là, Misha va l'attendre avec Boris, ils descendront plus tard. Nous voilà à deux dans la descente, on rattrape un polonais, un autre Boris, avec lequel on fait une partie de la descente. Je papote avec lui, il n'a pas réussi à monter au sommet, trop fatigué ! Le Russe en difficulté, finit par prendre une motoneige pour redescendre en bas.

Je ramasse quelques bouteilles d 'eau jetées sur le chemin !

Alpinisme : Elbrus - 5642 m                       елбрус

Et on rejoint le cirque de la station, le bruit des motoneiges, des dameuses, les gens qui crient (oui, ils ont peur sur la motoneige)

 

Au loin un énorme groupe d'alpiniste vient de la petite arête de gauche, rocher pourri garanti. Je lance à Rachana, « Un groupe comme ça, ça ne peut être que des militaires » On s'approche, j'ai un doute, ils sont tout habillés dépareillés. Et vu qu'on va plus vite qu’eux, on va en savoir plus. Après mon premier Priviet qui a une fois de plus débouché sur une réponse en Russe, on dépasse tout le groupe croisant quelques motoneiges, à fond, sur l'étroite piste , j'ai failli me prendre une gerbe de neige, de flotte et de boue mêlée dans la tronche, ça ne s'est joué à rien ; avant de retrouver le tronc d'arbre où l'on enlève les crampons. L'un d'eux nous interpelle en Anglais pour connaître les conditions sur l'Elbrus. Je finis par poser la question qui me brule les lèvres : Miltary or Tourist ? Nous avons des têtes de Touristes ? me répond t ' il . C'est vrai qu'ils sont dépareillés mais pas mal en militaire quand même. On salut Boris qui nous a rejoint et reste à discuter et on redépasse toute la troupe : On marche plus vite que l'armée Rouge !!! C'est pas classe, ça ! Le replat passé, on rejoint le bin'z du bas, les motoneiges nous dépassent, les Dameuses... Horreur !

 

On passe devant des touristes interloqués par notre équipement et on retrouve le refuge. Victor et Catalin sont là !

 

Je monte ranger mes affaires, quand je redescends, je retrouve Misha et Boris qui viennent d'arriver. On fait les sacs et on file. Dommage on avait rendez vous avec le Polonais Boris. De toute façon, le couple de gardien est dans l'entrée, sac à main... en main, attendant qu'on quitte les lieux pour fermer le refuge. Je sens la gardienne s'impatienter devant le temps qu'on met à boucler nos sacs (pourtant on a été rapide). On quitte les lieux et on remonte les quelques mètres qui nous séparent du télécabine. Zoup, c'est parti pour une descente peu fatigante. On recroise les carabiniers à matraque !!! Fin de cette belle ascension.

 

Le lendemain, étant un jour de réserve, Misha nous emmène découvrir le Caucase profond. Un lac, un col magnifique, et une gorge profonde !

5342 m sommet de l'Elbrus

5342 m sommet de l'Elbrus

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Vol SL 1308 Minerali Vodie Moscou, siège 26 C ( couloir pour les ignares)

Au dessus de la Sainte Russie

 

Le type à coté de moi à une tête de terroriste...

Je m’inquiète

As t'il caché une kalachnikov dans son bagage à main ? Je le surveille du coin de l’œil avec toute la discrétion qui s'impose.. Je scrute chacun de ses gestes , guettant le moment où il va se trahir.

 

Étonnamment il regarde les yeux bleus de la blonde hôtesse de l'air lors des conseils de vol, tout en les lisant !!! A priori, un terroriste devrait se désintéresser des consignes de vol. J'ai des doutes.

 

A ma droite, une dame plutôt âgée, marquée par une vie de dur labeur, tourne les pages beauté du magazine aéroflot. Elle reste les yeux fixés sur une crème de jour dont elle aurait fort besoin, même si je doute qu'elle retrouve la tête est surtout les fesses du mannequin en tangua qui figure sur la pub. Je lis la déception sur son visage. Elle ne retrouvera pas ce corps de 20 ans (qui suis je pour commenter tout ça)...

 

A ma droite, mon hypothétique terroriste, feuillette lui aussi le magazine, les pages tournent, visiblement, il ne trouve pas chaussures à son pied en dépit d'un choix important d'article et de photos.

Je me suis sans doute trompé, le vol va se poursuivre sans souci, dans 2 h nous sommes à Moscou pour une escale de 5 h... Avant de repartir vers Zurich et la maison arrivée prévue sans doute entre 1 h et 2 h du matin

 

Tiens, mon terroriste s'est endormi...

 

_________________________

 

 

Je remercie l'ensemble du goupe Elbrustours : Rachana, Victor, Catalin, Boris et Misha,

Cette  semaine fut incroyable

Spaciba Bolchoï

Благодарю вас

Acclimatation Elbrus - Jour 3 : Technique et repos

Apoutsiak — humeurElbrusElbrousExpé

3ème jour au refuge, jour d'apprentissage technique et de repos.

 

A 9 h, je suis déjà dehors avec piolets et crampons, et j'en profite pour explorer la zone. Un névé d'exercice blindé de rocs. Je me fais toute les pentes raides, à la montée, à la descente. En travers.d'un sens, de l'autre. 45 minutes à me balader, j'ai fait des traecs partout ! Je rentre, assez satissfait de mon petit exercice. Le rendez bous est à 10 h. Chaucun sort et Misha, très pédagogue aborde les bases (le cramponnage, la position du piolet, le dévissage. On parcours une pente courte mais un peu raide, loin de mes pente préalablement traversées, puis un l'exercice de dévissage tourne au fiasco, la pente est trop peu raide et je ne glisse pas, sans intérêt pour s'arrêter.

 

Misha ne nous propose pas d'aller sur les pentes plus raide (je pense à cause des blocs de rochers...) et la matinée se termine un poil en queue de poisosn, conditions de terrain oblige.

Acclimatation Elbrus - Jour 3 : Technique et reposAcclimatation Elbrus - Jour 3 : Technique et repos

Nous mangeons à 14 h ( oui, en Russie, le repas de midi et pris entre 14 et 16 h ! ( je ne sais pas si c'est en Russie ou ici)

Et c'est l'occasion de parler des gardiens, en particulier de la gardienne, qui, je 'ai écrit dans un épisode précédent, nettoie et renettoie la bâtisse à chacun de nos passages. Elle est peu loquasse, et marmonne quand je lui parle en Russe : A mon priviet (bonjour) à mon spaciba bolchoï (merci beaucoup) à mon da svidania quand je quitte le refuge (au revoir) elle marmonne. Dur de lui faire même esquisser un sourire. Elle semble presser que la semaine s'achève. Exécute ses taches avec soin , mais sans allants et sans joie de vivre, aucune.

Avait elle prévue des vacances à la plage avant notre arrivée ?

Nul ne le sait, et je n'ai , aujourd'hui, encore pas trouvé de réponse , à cette attitude peu commerçante...

 

Fin de l’aparté

Acclimatation Elbrus - Jour 3 : Technique et reposAcclimatation Elbrus - Jour 3 : Technique et repos

et suite

Pendant le repas, je prends conscience que la journée de repos est faite pour se reposer (pas khon!) le réveil, ce soir va sonner à 10 h 30 pour un départ à minuit. Ouille ! 10 h devrait être nécessaire pour atteindre le sommet. Misha propose à Victor de monter en motoneige à 4700 m, Catalin est candidat à la même opération. J'encourage Victor à le faire, même si je déteste ce concept, je sais qu'il lui sera difficile de parvenir au sommet sans ça (et surtout d'en redescendre!) En plus il est monté à 4700 m aujourd'hui, c'est comme s'il repartait de là haut !

 

Je négocie avec Misha ½ h de sommeil en plus, et magnanime il accepte, on se lèvera à 11 h pour un départ à minuit, je lui ssuer que Rachana et moi ne mettrons pas plus d'une heure à nous préparer.

 

Direction le dortoir, où j'enquille les livres : l'ascension de l'Ogre dans la Karakorum par Dougal Haston, puis je termine le dernier Montagnes Magazines, avant d'attquer l'Art de la guerre de Sun Tzu, un des rare livre, en Français, présent au refuge (il n'y a quasiment rien à lire à part, ce livre, un magazine de moto en Anglais et un magazine Russe.

 

Moi qui est tendance à être super actif et à détester ne rien faire, me voilà servi. Je me repose sans drmir, esperant pouvoir le faire cette "nuit"

Acclimatation Elbrus - Jour 3 : Technique et reposAcclimatation Elbrus - Jour 3 : Technique et reposAcclimatation Elbrus - Jour 3 : Technique et repos
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Acclimatation Elbrus - Jour 3 : Technique et repos
Acclimatation Elbrus - Jour 3 : Technique et reposAcclimatation Elbrus - Jour 3 : Technique et repos

On reste calés l'après midi dans le dortoir, sommeillants, lisants, le corps tout entier concentré sur la suite.

Je finis par estimer que Rachana et moi serons bien avant Victor et Catalin au Pastafol Rocks. Ils se lèvent à 4 h pour un départ à 5 h , je fais mentalement le calcule et j'time qu'on va devoir les attendre au moins une heure. Mishal a l'air serein, j'ai peur qu'il ne souhaire faire de méga longues pauses dans le froid... Je lui explique mon interrogation, il m'affirme qu'il ne devrait pas y avoir de souci, je suis sceptiue, je nous ai vu marcher et nous avançons vite ! À suivre donc.

 

17 h : coucher de soleil, toujours magnifique, puis le reanrd fait son apparition, Misha tente de le faire s'approcher avec 3 bouts de fromage, l'animal est curieux mais méfiant, je parviens à faire de jolies photos. Toujours un moment magique de croisé ce bel animal.

D'une main, Mishal tente de le photographier, tel le Corbeau de l'autre il tient le fromage. Par l'odeur alléché, le renard lui tiet à peu prêt ce langage «  Misha, Misha, je préfère que tu m'envoie le fromage plutôt que de venir le chercher dans ta main » Le corbeau, enfin Misha, ne se sent plus de joie, il ouvre grande sa main et envoie le fromage » Le renard sans saisi et dit... Ben je me barre maintenant, tu n'auras pas ta photo !

J'avoue, pendant que Misha tentait d'amadouer Goupil, et ben j'ai mitraillé...

 

Vient le repas, ma gardienne préférée nous sert un bon repas à 18 h et à 19 h au lit

 

Demain, c'est le grand jour !

Acclimatation Elbrus - Jour 3 : Technique et repos

Acclimatation Elbrus - jour 2 - pashtukov rocks 4700 m - паштуков роцкс

Apoutsiak — expéelbruselbrousalpinismeElbrusElbrous
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Mauvaise nuit, je ne dors pas... ou trop peu, l'altitude sans doute

 

Réveil à 6 h pour une nouvelle journée d'acclimatation. Rendez vous à 8 h dehors. Je suis avec Misha, on attend les autres 10 minutes en discutant.

Quand ils arrivent, il s’énerve un tout petit peu : l'heure c'est l'heure ( bon quand Misha s'énerve, je vous rassure, c'est tout doux !) Et hop, en route.

La technique de Misha est simple, marcher lentement et faire des pauses toutes les heures ( comme avec ma tante Jehanne quand on partait en rando quand j'étais petit). Un peu long à mon goût mais très efficace.

Malheureusement , c'est le même chemin qu’hier avec les mêmes inconvénients. La glace sur la trace des motoneiges, le bruit, l'odeur de pétrole quand les engins te dépassent ou te croisent. Pause après pause, on progresse.

Visiblement, Rachana a une grosse patate, je me débrouille pas trop mal, Catalin un peu moins et Victor, le Mexicain est plus dans le dur. Sac à dos plus 2 sacs en bandoulières ( pour son appareil photo et son ravito en vol)

C'est rigolo, c'est Catalin et Victor, les 2 candidats aux Seven summits ( les 7 plus hauts sommets des 7 continents) qui avancent le moins vite...

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La sortie n'est pas extraordinaire, mais le pire , c'est que la fin est pire. Une pente à 35 Degrés, une trace de dameuse large, rectiligne, homogène, un paysage qui ne change à aucun moment. Et dire qu’il va falloir remonter tout ça das 2 jours, le jour du sommet.

Catalin s'arrête à 4500 m, lors d'une pause, nous repartons, Misha accélère, au départ je parviens à suivre, puis plutôt que d'exploser, je prends mon rythme, seule Rachana parvient à le suivre. Victor est loin derrière. Les 200 derniers mètres sont tout aussi déprimants, même pente, même vue, même large trace rectiligne. Le pire du pire c'est qu'il n'y a pas vraiment d'objectif, on doit juste passer au dessus d'une bande de cailloux : le "pashtukov" rocks cailloux qui ressemblent vaguement à un kangourou ! Le point maximum : 4700 m , un lieu de retournement des motoneiges ! On se pause, j'arrive 2 minutes après Rachana et Misha. Victor met longtemps à nous rejoindre, nous l'encourageons de loin. A son rythme (lui aussi) il nous rejoint.

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Presque le Mont Blanc, pas tout à fait. Assis dans la neige, devant le superbe paysage, les montagnes du Caucases, quelques 5000 et pas mal de 4000 avec de belles faces nord, qui me font , il faut bien l'avouer plus envie que ce fromage blanc qu'est l’Elbrouz...

Au dessus de nous, la trace se poursuit, toujours rectiligne, toujours monotone pour venir taper sur une bande de rochers, alors elle tourne à gauche , du bas , on ne voit pas bien où. On verra bien dans 48 h, à présent il faut redescendre.

La neige a été travaillée par le soleil, la descente est aisée, pause auprès de Misha, Victor a des problèmes de genoux et avance lentement.

 

Le groupe repart vers le bas, multipliant les pauses pour attendre Victor.

De toute façon on n'est pas pressés. On croise à nouveau des motoneiges, à fond, dans la soupe, et on se prend des gerbe de neige mouillée dans la tronche. Pas cool, d'autant plus que les motoneiges sont prioritaires, et n'ont en aucun cas obligation de ralentir. A toi de t'écarter avant de la croiser. Attention obligatoire.

On rejoint le téléphérique puis le refuge. Catalin se fait alpaguer par un Russe qui fêter un truc au refuge. Et c'est Vodka à gogo alors qu'il me semble qu' à notre arrivée, l'homme était déjà bien imbibé. Séance Sunset pictures (photos du coucher du soleil) puis tardivement, le renard fait son apparition, timide, trop sombre, les photos ne resteront pas dans les annales.

 

Au lit, j'ai du sommeil en retard.

 

Bonne nuit, enfin, je me réveil à 8 h après prêt de 12 h de sommeil !

 

 

 à suivre

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Acclimatation Elbrus : jour 1

Apoutsiak — expéElbrousElbrusalpinisme
Acclimatation Elbrus : jour 1
Acclimatation Elbrus : jour 1

Ce matin, grand beau toujours, c'est parti pour la grande aventure, nous montons en téléphérique au refuge pour 5 jours sur les pentes de l'Elbrus : objectif : parfaire l'acclimatation. Aujourd'hui, nous devons monter à 4100 m , demain à 4700 m, jeudi, repos à 3800 m au refuge et vendredi sommet si la météo est bonne ou samedi (jour de réserve en cas de mauvaise météo vendredi)

 

Première étape : prendre le matériel de location qui nous manque. Misha, notre guide, m'affirme que ma doudoune peut s'avérer trop light, ainsi que mon pantalon. Bref, je loue l'ensemble ainsi qu'une paire de surgants, les miens pas été livrés à temps...

 

On se retrouve au pied de l'hôtel et ô horreur, c'est le même pilote patibulaire que celui nous a amené depuis l'aéroport, toujours aussi peu loquace. Chacun monte tête basse dans ce qui pourrait bien être notre cercueil. Et c'est parti pour un rallye mouvementé entre notre hôtel et Terskol. Ballottés de droite et de gauche, l'estomac réalisant les même dangereuses oscillations, nous remontons jusqu'à la station de ski.

Le petit dej est remonté dans l'arrière gorge avec une facilité déconcertante... Mais tout va bien, en avalant ma salive, j'évite le pire, reste juste cette petite acidité désagréable qui va accompagner la suite de mon périple

 

Au choix, un télécabine presque neuf ou un vieux téléphérique branlant. La chance tourne, nous optons pour la première solution, des télécabines spacieux où il faut installer nos affaires, chacun à un sac à dos de 30 litres et un autre de 60 ! Il y a 3 tronçons, à chaque fois, il y faut sortir l'intégralité de notre barda et traverser jusqu'au suivant, chargés plus que des mules !!!

 

Au dernier tronçon, surprise : les cabiniers sont munis de matraques !

Ont il deviné que je voulais aller dans la zone interdite, dans la « border not allowed ». Je ne fais pas le malin. Je me vois dépenaillé en Sibérie en train de manger des épluchures de pomme de terre, de la terre noirâtre plein les ongles. Même si la Sibérie et sans doute une contrée fort sympathique, je n’ai pas envie d'y croupir le reste de mes jours.

 

Et là, vous vous dite : pourquoi la matraque ? Je me suis posé la même question.

Différentes hypothèses s'offrent à nous :

  • Pour faire avancer les skieurs / randonneurs pas assez rapides, ce qui éviterait de ralentir le trafic.
  • Pour éviter toute manifestation du peuple Russe, même en altitude.
  • Pour péter la gueule au premier chamois qui passe (oui la matraque peut aussi servir à ça)
  • pour battre son linge à l'ancienne (mais vu la gueule du propriétaire, je doute qu'il fasse ses lessives (d'autant plus à l'ancienne)

Bref, je n'ai pas osé demander la raison de la présence de cet instrument à cet altitude.

 

On a poursuivi jusqu'au dernier tronçon. Le bin'z intégral : des refuges faits avec des containers, à tout de bigouin (mot à trouver dans le dictionnaire des régions méconnues), des dameuses, des motos des neiges (appelées snow-mobile  ici)

On descend à notre refuge qui ne ressemble à rien, une bâtisse de parpaing juste en dessous du téléphérique, romantique à souhait ! Qu'est ce que je fais ici ? Doute. Heureusement, l'intérieur du refuge est impeccable, le gardien va même s'avérer maniaque du nettoyage : On ne pause pas son sac n'importe où, on met ses chaussures à un endroit exact . A chacun de nos passages, un coup de balaie ( et il y avait du boulot, dehors, c'est un mélange de neige de glace et de terre qui fond la journée !)

 

On s'installe puis on file pour la première journée d'acclimatation sur zone. Objectif : un mémorial Russe...

 

On traverse la gare de télécabine puis les snowmobiles rangés un peu partout pour finir par les dameuses (snowcats) ! C'est moche d'autant plus qu'au dessus, il y a pleins de moches containers refuges installés partout, Les motoneiges vrombissent, te balancent de la neige humide dans les guiboles, mon rêve ! Les dameuses transportent les touriste russes. On peut dire, je pense , que c'est n'importe quoi...
 

Acclimatation Elbrus : jour 1Acclimatation Elbrus : jour 1Acclimatation Elbrus : jour 1
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On a poursuivi jusqu'au dernier tronçon. Le bin'z intégral : des refuges faits avec des containers, à tout de bigouin (mot à trouver dans le dictionnaire des régions méconnues), des dameuses, des motos des neiges (appelées snow-mobile  ici)

On descend à notre refuge qui ne ressemble à rien, une bâtisse de parpaing juste en dessous du téléphérique, romantique à souhait ! Qu'est ce que je fais ici ? Doute. Heureusement, l'intérieur du refuge est impeccable, le gardien va même s'avérer maniaque du nettoyage : On ne pause pas son sac n'importe où, on met ses chaussures à un endroit exact . A chacun de nos passages, un coup de balaie ( et il y avait du boulot, dehors, c'est un mélange de neige de glace et de terre qui fond la journée !)

 

On s'installe puis on file pour la première journée d'acclimatation sur zone. Objectif : un mémorial Russe...

 

On traverse la gare de télécabine puis les snowmobiles rangés un peu partout pour finir par les dameuses (snowcats) ! C'est moche d'autant plus qu'au dessus, il y a pleins de moches containers refuges installés partout, Les motoneiges vrombissent, te balancent de la neige humide dans les guiboles, mon rêve ! Les dameuses transportent les touriste russes. On peut dire, je pense , que c'est n'importe quoi...

Acclimatation Elbrus : jour 1Acclimatation Elbrus : jour 1Acclimatation Elbrus : jour 1
Acclimatation Elbrus : jour 1Acclimatation Elbrus : jour 1

On rejoint un plateau, vue sur le sommet, devant, une trace de dameuse monte jusque sous le sommet ouest, à plus de 5000 m. Tu peux même y monter en snow-mobile pour faire le sommet : 900 m de dénivelé en moins. Vue du bas, ça fait une trace directe et droite vers les cimes. Vu de prêt, à certains endroits les snow-mobiles font accélérer la fonte de la neige, et tu as des lacs de glace (artificiels) créés par les machines, dans la journée, ça se transforme en mélange d'eau et de glace...

 

Pas très vendeur, me direz vous, c'est vrai, mais le sommet est attirant et les montagnes alentours superbes ! J'ai presque plus envie de les gravir, plutôt que l'Elbrus. De magnifique faces Nord, des glaciers, des séracs, malheureusement, je ne suis pas venu pour ça, et pas mal de sommets sont sur la "border not allowed" : la frontière interdite.

 

Après le plateau, on remonte une zone cradouille, nouveau plateau, encore des refuges, placés ça et là, je comprends qu'en pleine saison, 400 ou 500 personnes montent au sommet chaque jour !!! A la queue leu leu.

 

Misha nous fait faire des pauses. Acclimatation oblige. D'autant plus que le groupe n'a pas un état de forme homogène. Victor et Catalin marche un peu moins vite, tandis que Rachana et moi galopons... Merci les volcans du Mexique !

Acclimatation Elbrus : jour 1Acclimatation Elbrus : jour 1
Acclimatation Elbrus : jour 1
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Une petite traversée vers une arête morainique, Misha s'arrête à 50 m du sommet. Tout le monde arrive. Je demande à Misha si je peux aller au sommet. Il valide, je pars, un peu de neige et 2 pas d'escalade, 5 minutes plus tard je suis sous l'étoile soviétique du mémorial. Tout le monde enquille, j'aide certains à grimper, et nous voilà tous en haut pour la photo souvenir !

 

Bon ça dure un plus longtemps que prévu, notamment pour Victor et Catalin, l'un fait des photos pour ses sponsors tandis que l'autre photographie pour son compte instagram en noir et blanc.

 

Rachana, Misha et moi sommes en train de faire la sieste plus bas lorsque les 2 fans de réseaux sociaux quittent le sommet.

 

On mange, on sieste, et on repart vers le bas, au milieu des Motoneiges qui vrombissent des des dameuses.

 

Retour au refuge assez rapide.

 

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Je décide d'aller courir, pour me dégourdir les jambes, mon corps réclame encore un peu d'action. Tenue de trail, et je repars pour descendre à la station de téléphérique inférieure. Quand je croise des gens, je les salue (« Priviet ! » ) Mais c'est un peu trop réussi, et les gens, à chaque « Priviet » commencent à discuter avec moi sans discontinuer... Et malheureusement, mes un an de Russe en seconde ne m'ont pas laissé assez de souvenir pour entretenir une conversation ( je sais juste lire les mots sur les publicités avec difficulté) Je passe mon temps à essayer de leur expliquer que je ne par le pas Russe, mais vu que rares sont les Russes qui parlent Anglais... Dialogue de sourds …

 

Je me fais donc la descente à la station 400 m en dessous avant de remonter, bien raide, un vieux camion Russe 4X4 me passe devant, défonçant un peu plus la piste. La remontée se fait en marchant vite, difficile de courir vue la pente. Et je retrouve le refuge, pour le coucher du soleil, magique. Misha nous promet un renard.... qui ne vient pas !

 

 

 à suivre

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Acclimatation pour l'Elbrouz : Cheget peak

Apoutsiak — expéElbrusElbrous
Acclimatation pour l'Elbrouz : Cheget peak

 

Arrivés au Snow Leopard hôtel, mes guibolles me démangent

je prends a plus belle tenue de trail et je pars courir dans Tersko

Malheureusement, le sentier que j'ai entré dans ma montre GPS n'est pas bon, il traverse une zone militaire. Je la contourne, me fais agresser par 2 chiens, bon au final c'est moi qui ai gagné. Je perds la trace, je tourne en rond, je finis par choisir un sentier qui semble monter vers un petit sommet. Je traverse un zone de fermes faites de bric et de broc. Des moutons au large et quelques taurillons. Une fois passé je remonte la large piste de 4X4, la vue est belle, ça me fait du bien de courir. J'enquille les lacets et je croise une famille Russe, on discute un peu (enfin je discute avec la fille qui est la seule à parler anglais) je poursuis jusqu'à un belvédère avant de redescendre, la vue sur les sommes alentours est chouette. Je retrouve l'hôtel, et le groupe avant le repas.

 

Au programme de demain l'acclimatation sur le Cheget.

 

(pour info, j'apprendrais un peu plus tard, en questionnant Misha, que la barrière était en fait la clôture d'une zone  militaire appartenant à une troupe d'élite, le Goulag n'est pas passé loin ...)

 

...

Acclimatation pour l'Elbrouz : Cheget peakAcclimatation pour l'Elbrouz : Cheget peakAcclimatation pour l'Elbrouz : Cheget peak
Acclimatation pour l'Elbrouz : Cheget peak

Petit dejeuner à 7 h 30 avec le groupe. Il est rigolo notre groupe : le guide Misha est Russe, Cataline est Roumain, Victor est Mexicain et Rachana est Hindoue... Le monde entier au pied de l'Elbruz. Nous parlons Anglais, sauf Victor et moi qui parlons Français (nous sommes dans la même chambre) Victor a vécu 8 ans au Québec.

 

9 heures, tenue de rando, on file dans Terskol pour rejoindre le pied des remontées mécaniques. Et c'est parti, au départ tout le monde est dans les pas de Misha, il faut faire bonne, puis chacun prend son rythme. Je suis souvent devant avec Rachana, Victor et Cataline sont derrière et Misha tente de faire le joins entre l'avant et l'arrière. Au dessus de nous un joli sommet avec un glacier presque en Z. Il culmine à plus de 4000 m mais est interdit d'accès. Les tensions entre la Russie et la Géorgie sont bien présentes et une bande de 5 km est un no mans land... Il est pourtant bien attirant ce sommet.

 

On voit pour la première fois l'Elbruz. Imposant, mais techniquement facile à mon avis. Un grand glacier un peu trop plat permet d'accéder au sommet.

On opère une première pause dans un virage ou la vue est superbe, puis une seconde un pu trop proche à mon goût un peu au dessus, à l'arrivée d'une remontée mécanique. Victor et Cataline sont dans le dur.

 

On repart vers le haut, l'Elbruz se dévoile complètement, avec ses énormes glaciers. On parvient en haut de la seconde section du télésiège une place ! Misha m'explique qu'il est interdit d'accéder au sommet réel, encore cette frontière Russo Géorgienne. Il y a même une cahute pour surveiller d'éventuels récalcitrants. J'avoue que j'aurais bien aimé au mois monter sur la première antécîme mais bon. Je n'ai pas trop envie de me retrouver dans un goulag en Sibérie pour avoir voulu accéder à un sommet de 3400 m...

 

On pique nique sur la terrasse d'un café. On se fait une tonne de photos, surtout Victor, qui a des sponsors, et qui doit rendre des comptes. CA prend du temps.

Acclimatation pour l'Elbrouz : Cheget peakAcclimatation pour l'Elbrouz : Cheget peakAcclimatation pour l'Elbrouz : Cheget peak
Acclimatation pour l'Elbrouz : Cheget peakAcclimatation pour l'Elbrouz : Cheget peakAcclimatation pour l'Elbrouz : Cheget peak

Et on attaque la descente. Je papote avec Rachana, qui prépare une école d'officier de l'armée Indienne, elle a déjà fait plusieurs 6000 m . Elle doit faire la moitié de mon poids et galope sur le sentier. Elle voyage pas mal et adore la montagne.

 

La descente se poursuit,Cataline, qui montrait des signes de faiblesse, nous passe devant d'un coup, je lui demande ce qu'il a mangé... Victor a mal aux genoux et descend lentement, le groupe se reformera quand nous arriverons à Terskol.

 

La suite c'est : petite sieste puis essayage des fringues d'altitude (des duvets pour l’Everest!) je pars ensuite en reconnaissance d'une éventuelle balade pour me rendre compte qu'il n'y a pas de pont ! Alors que ma trace GPS travers un torrent... Il faudra se mouiller les pieds... C'est pas gagné … D'autant plus qu'à tout les coups mon projet est en zone interdite...

Elle commence à me saouler cette guerre... Je l'avais pourtant bien dit : "la guerre, c'est pas bien !" (la faim dans le monde non plus mais ça me touche moins quand je fais l'Elbruz)

 

Je reviens à l'hôtel écrire ces quelques lignes, mon spotify réglé sur Sting.

 

Demain départ pour la grande aventure, on ne redescendra pas avant 5 jours et le sommet, Inch Allah.

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Bons baisers de Russie

Apoutsiak — expéhumeurElbrousElbrus

Le chauffeur a le pied enfoncé sur l’accélérateur, un bon vieux rock Russe sort des Hauts parleurs dans la chaleur du Caucase.

Au fond du van, les cancres, on est secoué par le pilotage à la Russe du véhicule

L’Hindoue devant moi a la tête qui bascule, sa tête vient parfois heurter la vitre du van, ça émet un gros « bang » et forcement la réveille. Katalina, le Roumain, à sa droite, baffré de friandises alors que j'ai le ventre vide, dort du sommeil du juste. Victor, à ma droite, l’œil vitreux, le décalage horaire, ça n'a pas que du bon ; s'enfonce doucement dans le siège tandis que notre chauffeur achève un nouveau dépassement, plus que limite. Nous ne devons notre salut qu'au bon vouloir des autres usagés de la route. Espérons que le Dieu Orthodoxe nous soit favorable.

 

Bienvenue en Russie

.

Revenons en arrière, 12 heures plus tôt aéroport de Zurich, à l'enregistrement, je sais que ça va être limite, le poids maximum des bagages est de 23 kg, j'ai pré pesé à la maison... prêt de 22 kg, pourvu que la balance n'aie pas fait d'erreur. Ça passe. Puis c'est le classique, passage par les rayons X, la douane puis l'attente du vol.

 

L'avions est là, je traverse le long couloir d'accès, et pénètre dans l'habitacle. Ô mon Dieu, les hôtesses sont magnifiques. Superbes, longilignes, de belles brunes à l 'uniforme impeccable, un calot bleu sur la tête aux couleurs de l'aéroflot. La faucille et le marteau sont encore présents sur les armoiries ! Des avions de chasse dans un avion de ligne … ( la phrase n'est peut être pas hyper classe) J'avance, je croise Ludmila, puis Julia, mon regard croise le sien, et s'enfonce jusqu'à la rétine. Je plonge dans l'océan de son iris, je nage, il n'y a qu'elle et moi, la terre peut s'arrêter de tourner ! Je suis pétrifié, l'explosion du Vésuve n'aurait pas fait mieux. Je reste la , coi, à bafouiller quelques mots d'anglais, sans réel sens. Quelle beauté, tout est harmonieux, ses yeux, sa petite bouche au rouge à lèvre délicatement posé, ce visage parfait, la coiffure en chignon, le calot apporte une touche « années 40 »... J'adore.

Bon, sous la poussée des autres passagés, mécontents et pressés de décoller, il me faut bien avancer, je suis au fond de l'avion, le voyage va être long, mais il commence vraiment bien !...

 

L'avions finit par décoller, fait 3 petits tours au dessus de Zurich avant de prendre la direction de Moscou.

Je ne parviendras pas à faire une phrase correcte en Anglais durant tout le vol. Bafouillant à chaque fois des mots difficilement compréhensibles.

 

 

3 h plus tard nous atterrissons en Russie,

Je sors de l'avion en croisant à nouveau son regard

« Googbye sir » me lance t 'elle avec un joli sourire.

J'espere juste que ça ne soit qu'un au revoir et pas un adieu

La vie est cruelle...

 

Après avoir changé de terminal, je m'offre une petite nuit grâce à mon duvet et à mon karimat gonflable (oui, il est 3 h à mon arrivée). La voie du micro appelant les passagers en retard me réveillant malheureusement régulièrement.

7 h, je plie mon campement et me retrouve dans le vol pour Minerale vodie au nord du Caucase. Les hôtesses sont toujours aussi jolies, je vais finir par m'habituer. Et 2 h plus tard on atterri dans le toute petit aéroport. C'est plat, pas une montagne à l'horizon. Est on au bon endroit, on est sensé faire de l'alpi à 5000 m à 3 h d'ici. Une fille de l'agence m'accueille, je récupère mon gros sac North face tandis que Cataline , le Roumain, n'a pas la chance d'avoir le sien, il prendra sans doute le vol suivant... On retrouve Michal notre guide, puis Victor le Mexicain et l’Hindoue dont je n'ai pas bien compris le prénom. (en fait elle s'appelle Rachana)

 

Le chauffeur nous embarque pour un voyage que vous avez déjà lu au début

Les kilomètres défilent

Le soleil est là

la chaleur aussi

 

Bons baisers de Russie

 

à suivre...

Bons baisers de RussieBons baisers de Russie
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