Apoutsiak chez les Vikings, épisode 2
Boeing 737 a destination d’Oslo
Je m’installe à la place A 10, judicieusement placée prêt du hublot lors de l’enregistrement réalisé la veille.
Et là, je me rends compte, interloqué, que tous le monde est blond ! Les hôtesses, les passagers, pas une couleur foncée à l’horizon. Avec mes cheveux de neige, ça passerait presque. Chacun place son bagage à main, souvent aux limites de l’autorisable dans les soutes prévues à cet effet. Et s’assoit. Les deux places à coté de moi sont libres et je commence à espérer une jolie Norvégienne. On peut toujours rêver, sur un malentendu… Et j’ai de beaux restes, soit dit en passant. Quant tout à coup, un viking pénètre dans l’appareil, il mesure plus de 2m, peut être 2 m 20, il a la carrure d’un footballer américain, la moustache fourni, la barbe également, il a même sa hallebarde en bandoulière et son impressionnant casque sur la tête. Derrière lui, sa douce vikinguette, qui au lieu de manger un gigot de renne lors de ses gouters, a du sans doute manger le renne complet, le résultat est là… Non, non, vikinguette s’installe à ma droite, ce qui me bourre vers le hublot. Son mari projette sa hallebarde et son casque dans la soute, et s’assoit. On a la loose ou on ne l’a pas, j’ai bien récolté une Norvégienne, mais elle ne correspond pas à l’image que je m’en étais faite. J’aurais sans doute plus de chance au prochain avion…
Me voilà litéralement incrusté dans la carlingue
Après un peu de lecture et une bonne sieste, je me réveille au dessus de superbes paysages, tout est blanc, sauf les forêts, tout est légèrement montagneux, les lacs sont gelés, je n’avais jamais vu de telles paysages, le soleil rasant éclaire le tout. C’est magnifique, je me délecte de ces paysages, l’avion fini par se poser, seule la piste est déneigée. Bienvenue à Oslo pour une escale de 4 heures.
Je bouquine, encore, j’écris ce récit (et oui presque en live), l’avion pour Narvik a 20 minutes de retard, la journée va être longue. J’espère être à l’hôtel à minuit…
Narvik, atterrissage dans 10 minutes, on est dans la tempête de neige, les réacteurs absorbent des quantités de neige impressionnante, il va y avoir de la neige sur la piste. Le pilote pose l’avion comme si de rien n’était. Tout est blanc, de la neige, du blizzard, une passerelle abandonnée est recouverte de neige et de givre.
L’avion s’arête, heureusement qu’on va directement de l’avion au terminal…
En fait non, c’est la passerelle enneigée qu’on nous amène.
Je mets rapido ma doudoune avant de sortir. -4°C, 50 km/h de vent, quel choc. On rejoint rapido le terminal pour récupérer les bagages.
Et zou dans le bus de l’hôtel, chacun reste dans ses pensées. Les fenêtres sont couvertes de Givre, on n’y voit goutte. Un quart d’heure plus tard, voilà l’hôtel, Il est prêt de minuit. Au dodo.