La Corniche de l'aiguille de Bionnassay
Et oui, la Corniche de l'aiguille de Bionnassay s'est effondrée, je crois que c'etait début Juillet, mais il se peut que ça soit fin Juin.
Nous y etions passés l'an dernier avec Laurent, magnifique passage, mythique si l'on peut dire sans grosse difficulté mais un peu exposé à mon avis ( une des lignes de rupture de la Corniche passait bien en dessous de la trace)
Voilà donc la corniche avant son effondrement.
Un internaute de camp to camp a rentré la course le 16 Juillet, : Dominique Ravot, je lui ai demandé d'avoir ses photos pour les publier, il me les a gentiment envoyé, les voici.
Au revoir la corniche...
APRES
![]() |
![]() |
Y'en a plus !!! | mais , y a déjà un début de reformation... |

Pour info, j'ai vu d'autres photos depuis et il me semble qu'elle est déjà en formation.
Je repense au déferlement médiatique qui a suivi les incidents sur le Dôme du Gouter et sur Bionnassay, l'occasion de faire le point. Mes pensées vont aux familles des disparus.
Quelques précisions : pour les deux jeunes, perdus puis retrouvés, partis en ski de rando pour le Mont Blanc avec le materiel adequat, ils avaient la pelle et se trouvaient à un endroit creusable un jour ou c'etait creusable (le Dôme du Gouter c'est parfois en neige toute dure increusable...) Sur Bionnassay, une fois que l'on se trouve sur l'arête, pas d'échapatoire (le retour par les rochers peut être possible mais très délicat, de l'autre côté il faut rejoindre le piton des Italiens et la route des aiguilles grises (très crevassée) ou le Dôme du Gouter très pommatoire. La course est engagée (la cotation III de camp to camp est peut être sous évalué, on peut toujours discuter, techniquement, c'est une AD pas hyper difficile !)
Le jour de l'accident, nous etions partis pour le Weisshorn ( course d'arête également AD), la météo annonçait le changement temps assez tardivement. Notre méforme et quelques soucis d'organisation nous ont fait renoncé avant les difficultés. Mais si nous avions été en forme sans merdouillage de sac et de corde, nous aurions sans doute "engager les difficultés" après le Bishorn et subi le vent fou furieux qui s'est mis à souffler peu après notre renoncement !
Sur Bionnassay, la neige est dure en général et il quasiment impossible de creuser (surtout avec un piolet) On ne peut pas comparer les deux accident dans deux conditions totalement différent, à Bionnassay, on ne peut que subit le déchaînement des éléments. Malheureusement.
Quel solution aurais je adopté. Oui, il se pourrait qu'un jour je me retrouve dans cette situation : mauvaise météo ou mauvaise interprétation de celle-ci. Sur Bionnassay, connaisasant à présent cette montagne, j'aurais tenté un repli stratégique vers Durier, on de descendre vers le glacier des Aiguilles grises pour faire un igloo par là. Je pense que remonter vers le Dôme du Gouter est trop périeux pour être envisagé. Mais heureusement, je n'etais pas à leur place, je n'ai pas eu à faire de choix. Et peut être que la violence des éléments leur interdisait tout mouvement (c'est malheureusement sans doute le cas) avec impossibilité de "s'enterrer" pour se protéger du vent et du froid.
Je pense à eux.
![]() |
![]() |
A gauche, Septembre 2006, à droite, Juillet 2007, la Corniche est déjà en train de se reformer. |
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article