Acclimatation Elbrus : jour 1
Ce matin, grand beau toujours, c'est parti pour la grande aventure, nous montons en téléphérique au refuge pour 5 jours sur les pentes de l'Elbrus : objectif : parfaire l'acclimatation. Aujourd'hui, nous devons monter à 4100 m , demain à 4700 m, jeudi, repos à 3800 m au refuge et vendredi sommet si la météo est bonne ou samedi (jour de réserve en cas de mauvaise météo vendredi)
Première étape : prendre le matériel de location qui nous manque. Misha, notre guide, m'affirme que ma doudoune peut s'avérer trop light, ainsi que mon pantalon. Bref, je loue l'ensemble ainsi qu'une paire de surgants, les miens pas été livrés à temps...
On se retrouve au pied de l'hôtel et ô horreur, c'est le même pilote patibulaire que celui nous a amené depuis l'aéroport, toujours aussi peu loquace. Chacun monte tête basse dans ce qui pourrait bien être notre cercueil. Et c'est parti pour un rallye mouvementé entre notre hôtel et Terskol. Ballottés de droite et de gauche, l'estomac réalisant les même dangereuses oscillations, nous remontons jusqu'à la station de ski.
Le petit dej est remonté dans l'arrière gorge avec une facilité déconcertante... Mais tout va bien, en avalant ma salive, j'évite le pire, reste juste cette petite acidité désagréable qui va accompagner la suite de mon périple
Au choix, un télécabine presque neuf ou un vieux téléphérique branlant. La chance tourne, nous optons pour la première solution, des télécabines spacieux où il faut installer nos affaires, chacun à un sac à dos de 30 litres et un autre de 60 ! Il y a 3 tronçons, à chaque fois, il y faut sortir l'intégralité de notre barda et traverser jusqu'au suivant, chargés plus que des mules !!!
Au dernier tronçon, surprise : les cabiniers sont munis de matraques !
Ont il deviné que je voulais aller dans la zone interdite, dans la « border not allowed ». Je ne fais pas le malin. Je me vois dépenaillé en Sibérie en train de manger des épluchures de pomme de terre, de la terre noirâtre plein les ongles. Même si la Sibérie et sans doute une contrée fort sympathique, je n’ai pas envie d'y croupir le reste de mes jours.
Et là, vous vous dite : pourquoi la matraque ? Je me suis posé la même question.
Différentes hypothèses s'offrent à nous :
- Pour faire avancer les skieurs / randonneurs pas assez rapides, ce qui éviterait de ralentir le trafic.
- Pour éviter toute manifestation du peuple Russe, même en altitude.
- Pour péter la gueule au premier chamois qui passe (oui la matraque peut aussi servir à ça)
- pour battre son linge à l'ancienne (mais vu la gueule du propriétaire, je doute qu'il fasse ses lessives (d'autant plus à l'ancienne)
Bref, je n'ai pas osé demander la raison de la présence de cet instrument à cet altitude.
On a poursuivi jusqu'au dernier tronçon. Le bin'z intégral : des refuges faits avec des containers, à tout de bigouin (mot à trouver dans le dictionnaire des régions méconnues), des dameuses, des motos des neiges (appelées snow-mobile ici)
On descend à notre refuge qui ne ressemble à rien, une bâtisse de parpaing juste en dessous du téléphérique, romantique à souhait ! Qu'est ce que je fais ici ? Doute. Heureusement, l'intérieur du refuge est impeccable, le gardien va même s'avérer maniaque du nettoyage : On ne pause pas son sac n'importe où, on met ses chaussures à un endroit exact . A chacun de nos passages, un coup de balaie ( et il y avait du boulot, dehors, c'est un mélange de neige de glace et de terre qui fond la journée !)
On s'installe puis on file pour la première journée d'acclimatation sur zone. Objectif : un mémorial Russe...
On traverse la gare de télécabine puis les snowmobiles rangés un peu partout pour finir par les dameuses (snowcats) ! C'est moche d'autant plus qu'au dessus, il y a pleins de moches containers refuges installés partout, Les motoneiges vrombissent, te balancent de la neige humide dans les guiboles, mon rêve ! Les dameuses transportent les touriste russes. On peut dire, je pense , que c'est n'importe quoi...
On a poursuivi jusqu'au dernier tronçon. Le bin'z intégral : des refuges faits avec des containers, à tout de bigouin (mot à trouver dans le dictionnaire des régions méconnues), des dameuses, des motos des neiges (appelées snow-mobile ici)
On descend à notre refuge qui ne ressemble à rien, une bâtisse de parpaing juste en dessous du téléphérique, romantique à souhait ! Qu'est ce que je fais ici ? Doute. Heureusement, l'intérieur du refuge est impeccable, le gardien va même s'avérer maniaque du nettoyage : On ne pause pas son sac n'importe où, on met ses chaussures à un endroit exact . A chacun de nos passages, un coup de balaie ( et il y avait du boulot, dehors, c'est un mélange de neige de glace et de terre qui fond la journée !)
On s'installe puis on file pour la première journée d'acclimatation sur zone. Objectif : un mémorial Russe...
On traverse la gare de télécabine puis les snowmobiles rangés un peu partout pour finir par les dameuses (snowcats) ! C'est moche d'autant plus qu'au dessus, il y a pleins de moches containers refuges installés partout, Les motoneiges vrombissent, te balancent de la neige humide dans les guiboles, mon rêve ! Les dameuses transportent les touriste russes. On peut dire, je pense , que c'est n'importe quoi...
On rejoint un plateau, vue sur le sommet, devant, une trace de dameuse monte jusque sous le sommet ouest, à plus de 5000 m. Tu peux même y monter en snow-mobile pour faire le sommet : 900 m de dénivelé en moins. Vue du bas, ça fait une trace directe et droite vers les cimes. Vu de prêt, à certains endroits les snow-mobiles font accélérer la fonte de la neige, et tu as des lacs de glace (artificiels) créés par les machines, dans la journée, ça se transforme en mélange d'eau et de glace...
Pas très vendeur, me direz vous, c'est vrai, mais le sommet est attirant et les montagnes alentours superbes ! J'ai presque plus envie de les gravir, plutôt que l'Elbrus. De magnifique faces Nord, des glaciers, des séracs, malheureusement, je ne suis pas venu pour ça, et pas mal de sommets sont sur la "border not allowed" : la frontière interdite.
Après le plateau, on remonte une zone cradouille, nouveau plateau, encore des refuges, placés ça et là, je comprends qu'en pleine saison, 400 ou 500 personnes montent au sommet chaque jour !!! A la queue leu leu.
Misha nous fait faire des pauses. Acclimatation oblige. D'autant plus que le groupe n'a pas un état de forme homogène. Victor et Catalin marche un peu moins vite, tandis que Rachana et moi galopons... Merci les volcans du Mexique !
Une petite traversée vers une arête morainique, Misha s'arrête à 50 m du sommet. Tout le monde arrive. Je demande à Misha si je peux aller au sommet. Il valide, je pars, un peu de neige et 2 pas d'escalade, 5 minutes plus tard je suis sous l'étoile soviétique du mémorial. Tout le monde enquille, j'aide certains à grimper, et nous voilà tous en haut pour la photo souvenir !
Bon ça dure un plus longtemps que prévu, notamment pour Victor et Catalin, l'un fait des photos pour ses sponsors tandis que l'autre photographie pour son compte instagram en noir et blanc.
Rachana, Misha et moi sommes en train de faire la sieste plus bas lorsque les 2 fans de réseaux sociaux quittent le sommet.
On mange, on sieste, et on repart vers le bas, au milieu des Motoneiges qui vrombissent des des dameuses.
Retour au refuge assez rapide.
Je décide d'aller courir, pour me dégourdir les jambes, mon corps réclame encore un peu d'action. Tenue de trail, et je repars pour descendre à la station de téléphérique inférieure. Quand je croise des gens, je les salue (« Priviet ! » ) Mais c'est un peu trop réussi, et les gens, à chaque « Priviet » commencent à discuter avec moi sans discontinuer... Et malheureusement, mes un an de Russe en seconde ne m'ont pas laissé assez de souvenir pour entretenir une conversation ( je sais juste lire les mots sur les publicités avec difficulté) Je passe mon temps à essayer de leur expliquer que je ne par le pas Russe, mais vu que rares sont les Russes qui parlent Anglais... Dialogue de sourds …
Je me fais donc la descente à la station 400 m en dessous avant de remonter, bien raide, un vieux camion Russe 4X4 me passe devant, défonçant un peu plus la piste. La remontée se fait en marchant vite, difficile de courir vue la pente. Et je retrouve le refuge, pour le coucher du soleil, magique. Misha nous promet un renard.... qui ne vient pas !
à suivre