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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

Ski De Randonnee

Ski de randonnée : Brunnegghorn 3833 m - arête Nord Est

Apoutsiak — Ski de randonnéealpinismeValaisADAnneRaid à ski

2ème jour de notre raid en val d'annivier

 

 

DSC01134

 

Vidéo

 

 

 

 

Liens : Raid dans le Val d'Annivier - sur la haute route Imperiale

 

Raid en Val d'Annivier

Jour 1 : Omen Rosso 3031 m

Traversée Mottec Turtmannhütte

 

Jour 2 : Brunegghorn 3833 m arête nord Est

 

Jour 3 : Bishorn 4153 m

Depuis la Turtmannhütte descente zur Zinal

 

Topo

 

AD

 

De la Turtmannhütte 2519 m

Le gardien nous a conseillé de passer par la langue glacière plutôt que de passer par le Gassi ( couloir étroit et raide mais qui évite de perdre 100 m de dénivelé). bonne solution

Quitter la cabane et descendre à flanc vers le bas du Bruneggletscher

Remonter celui ci, la langue tout d'abord, puis le long glacier  pour rejoindre le Bruneggjoch. 3401 m.

basculer versant Nord sur l'Abbergletscher ( le passage se situe presqu'au plus bas)

Prendre à flanc pour rejoindre l'épaule

remonter l'arête d'abord neigeuse

Puis un ressaut rocheux vient barrer le sommet.

Un pas technique (III+ - IV) ( 7 m d'escalade)

L'arête s'effile, et on gagne au mieux le sommet

 

descente par la voie normale

d'abord en direction du Biesjoch puis au mieux sur l'énorme glacier.

On repeaute en bas du glacier pour remonter éventuellement à la Turtmannhütte

 

Carto Fichier GPS

 

Fichier GPS au format GPX Brunnegghorn

 

 

 

 

Récit :

 

Après une bonne nuit réparatrice (réveil à 7 heures), nous voilà reparti vers les cîmes, avec pour objectif : le Brunnegghorn et sa face Nord !

 

Décollage à 8 heures

 

Anne a la caisse, ça change d'hier. Nous descendons au pied du glacier pour peauter et remonter celui-ci. Nous dépassons un premier groupe assez lent avant de voir partir les premiers vers le Barhorn. Le glacier se fait moins raide. Nous partageons la trace dans un décor féerique (il n'y a pas de trace)

Par erreur nous sommes un peu trop au Nord, nous passons à proximité du Chanzitli (3075m) Par chance, ça redescend sans problème vers le glacier proprement dit. Nous filons vers le Brunegjoch. Nous cherchons le passage pour basculer versant Nord... Trop haut.  Enfin , nous trouvons la solution. 2 m à pied, on rechausse et on file  au pied de la face Nord. Pique nique. Remontée à ski  tout d'abord, puis à crampons. Rimaye, Anne passe tout en finesse. Je me débrouille pas mal. On monte vite, malheureusement ce que nous craignons arrive, la glace est là alors que nous pensions l'éviter. Une belle glace noire bien désagréable. On remonte encore une 20aine de mètres. Je sens que ça va être impossible, nous décidons de redescendre. Désescalade, passage de rimaye, moi tout en finesse, Anne tout en brusquerie, je l'ai entendue pester.

Nous longeons alors la base de l'a rimaye pour couper et rejoindre l'arête Nord Est au tiers de sa hauteur.

Je passe la rimaye en premier, neige bien dure mais pas impressionnant !  Anne me suit. Au départ la neige la neige est hyper dure, compacte, puis vient... la glace noire sous une fine pellicule de neige ! Viennent alors 100 m d'ascension tout en finesse, avec un piolet technique et un piolet light chacun. Dur dur, on en a plein les mollets. Anne peste, ses crampons encrent mal !

Voilà l'arête, je lui lance "ça se couche" De la neige, enfin de la neige" Anne fait une dernière mini zipette et s''écroule de fatigue sur l'arête en grosse poudreuse !

Mais l'invincible Anne a de la ressource.Elle file tracer l'arête. D'abord en neige, un ressaut rocheux se dresse devant nous. Elle tente de le contourner, glace noire, il faut faire front. Puré, si on ne passe pas il faut tout redescendre. Anne passe en réalisant un pas superbourrin, genre grand écart pied mains, bourrinage des bras. Je la suis, tout en finesse... ou presque. Je tente l'escalade à mains nues, mais la froideur de la neige me fait comprendre que ma technique habituelle ne fonctionnera pas... Escalade en gros gants avec des prises dure à nettoyer. Je nettoie pour trouver ou glisser mes paluches. Un bel effort, ça passe. Au dessus, c'est toujours dur. Je prends mon temps pour grimper correctement. Anne m'annonce "ça passe !!! " Je la rejoins, l'arête est méga effilée. Telle une funambule elle fonce vers le sommet.

Bon, pour moi, c'est autre chose... Je crois ne jamais avoir vu de passage aussi effilé. En plus, c'est méga corniché. Au loin Anne approche la croix, je me lance.

Caché par une corniche, je passe l'endroit le plus périlleux à 4 pattes, allongé,  progressant à genou, J'avoue que j'ai un peu mis ma fierté de coté ! L'arête est magnifique, mais technique (si on peut parler de technicité dans ma façon de progresser. Voilà le sommet, on reste un moment au dessus d'une mer de nuage géante.

Longue pause au sommet. Anne remplit le livre . Nous entamons la descente à pied : C'est hyper sec, il y a pleins de cailloux affleurants.

Forcément en descendant on se retrouve dans le brouillard... Jour Blanc, chouette, le thème du Week-end. Enfin quand je dis chouette... On fini par mettre les skis, il faut s'atteler à skier entre les cailloux et les plaques de glace, sans visibilité !!! Ô joie ! La suite s'opère au GPS pour garder la trajectoire, en essayant de suivre de vielles traces.  On finit par basculer sous la couche nuageuse. On peut enfin envoyer dans une bonne neige ! Le faux plat du glacier est vite avalée devant l'impressionnante face Nord du Bishorn. La poudreuse est bonne. Voilà le bas du glacier.

Nous repeautons pour remonter à la Turtmannhütte, où nous arrivons à 17 h 53, Repas à 18 h , juste le temps de se changer avant de déguster le repas en compagnie de 4 hollandais et de leur guide.

 

Une belle et longue journée de montagne.

 

Photo

 

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Départ de la Turtmannhütte

 

 

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Sur le Brunegggletscher

 

 

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Anne

 

 

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Le Bishorn

 

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Le Brunegghorn (à gauche)

 

 

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On a tracé toute la journée !

 

 

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Weisshorn et Bishorn

 

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Les séracs du Bishorn (et son arête)

 

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Première rimaye : on part dans la face Nord

 

 

P1010980Deuxième rimaye... pourvu que ça tienne !

Tout doux, tout doux ...

 

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Anne sur l'arête

 

 

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Au sommet : Weisshorn et Bishorn

 

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La fin de l'arête : Apoutsiak

 

P1010986Sommet !!!

Ski de rando : Bishorn 4153 m -depuis la Turtmannhütte

Apoutsiak — Ski de randonnéeAlpinismeValaisAnneLes 100 plus belles4000

 

Traversée Turtmannhütte Zinal

3ème jour de notre raid

 

 

 

 

 

 

 

 

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Liens  3 jours de raid dans le Val d'Annivier:

 

Jour 1 : Omen Rosso 3031 m

Traversée Mottec Turtmannhütte

 

Jour 2 : Brunegghorn 3833 m arête nord Est

 

Jour 3 : Bishorn 4153 m

Depuis la Turtmannhütte descente zur Zinal

 

Topo :

 

De la Turtmannhütte descendre au pied de la langue glacière

Remonter le Brunegggletscher (Notez les 3 G consécutifs !)

But de l'opération, contourner l'Adlerflüe.

Vers 2950 - 3000 m, virer plein ouest et perdre 250 pour rejoindre le Turtmanngletscher que l'on traverse pour rejoindre sa rive gauche. La remonter et gagner la cabane Tracuit

 

De Tracuit , remonter en direction du col Uber den Megasch sans l'atteindre puis remonter les pentes plus raide qui mènent au Bishorn, Attention aux crevasses vers 3900 - 4000 m (il y en a ailleurs, mais celles-ci s'ouvrent vite !)

On arrive à une antécîme et l'on gagne le sommet par 20 m d'ascension plus raide, à pied.

 

Vue imprenable sur le Weisshorn !

 

Descente : par le même itinéraire jusqu'à Tracuit.

De Tracuit, repartir à l'Est et descendre au mieux le long du torrent du Barmé

Remonter le roc de la Vache

redescendre vers le torrent de la Navisence par le Chieso (2082 m)

De là, la route ramène à Zinal (une courte remontée) et une longue partie de ski de fond, grosses cuisses obligatoires !

 

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS au format GPX Bishorn

 

 

 

 

 

http://www.kikourou.net/parcours/gps_graph.php?type=1

Récit

 

Réveil tôt ce matin : 4 heures: objectif, l'arête Nord Est du Bieshorn !

Gros objectif, d'autant qu'Anne a un train à prendre ce soir ! Timing serré.

Je range mon sac aussi discrètement que possible, en ayant l'impression de faire un bruit énorme dans le dortoir. Enfin, je file au petit dej où je finis ma nuit... mal : Il n'y a pas de fromage blanc à la framboise comme hier...

5 h, nous quittons notre havre de paix. Une dizaine de skieur dans les startings blocks. ambiance, il neige, il y a du brouillard et les frontales balayent l'espace. Nous entamons les premiers la descente. Peautons en bas du glacier avant d'entamer la remonter de celui ci devant la meute de frontales !

Notre objectif est ambitieux, si le temps ne tourne pas au beau à 3000 m j'ai décidé de changer d'objectif, nous ferons la voie normale.

Il neige dru !

Anne est devant ( comme d'hab) Je surveille nos poursuivants qui ne nous rattrapent pas. J'en profite pur réaliser quelques films (et oui, faut bien alimenter la vidéo du blog...)

Arrivé à 3000 m , toujours dans le brouillard, toujours sous la neige. J'annonce à Anne que nous n'irons pas faire l'arête, mais nous contenterons de la voie normale... Elle est hyper déçue est râle : la météo est bonne, les altimètres on perdu 40 m cette nuit, le beau va s'installer. En attendant, on n'y voit rien. J'ai pris ma décision. Superwoman peste contre ma celle-ci. Pourvu qu'il continue de faire pourri, sinon je vais me faire massacrer à coup de piolet sur le Turtmanngletscher. Elle aura juste à me basculer dans une crevasse pour effacer les traces de son forfait et dire qu'elle m'a perdu sur l'immense glacier...

 

Ca redescend.

Le groupe nous a dépassé.

Vu la visibilité, je conseille à Anne que nous les suivions , ça sera plus facile de skier. Je file et au bout de 5 minutes me rends compte que je ne vois plus sa frontale. Je laisse le groupe filer en l'attendant. Au loin une frontale dans le brouillard et le jour gris foncé. Nous repartons ensemble, gallèrant pour trouver la trace, c'était mieux avant ! Avec le gros groupe comme point visuel. On les rejoint sur le glacier.

Nou repassons devant. Traversée du glacier au milieu des crevasses dans le jour blanc. La trace est bonne. Nous gagnons la rive gauche et remontons ses pentes . Tout se passe bien. Je vois que les nuages se déchirent laissant place à du ciel bleu. "Pas trop tôt, pas trop tôt" me dis-je, sinon j'aurais droit aux foudres de ma partenaire !

Pour l'instant ça tien, il neige toujours, nous apercevons par endroit, le magnifique Turtmannglestscher. Je suis passé devant pour la partie finale, nous arrivons à la cabane de tracuit dans le brouillard. je suis surpris par le nouveau bâtiment hyper laid alors que l'ancienne cabane était si mignonne . Ah la modernité à ses secrets que la raison ignore... C'est MOCHE !

Nous opérons 15 minutes de pause réparatrice au refuge. il est bien chauffé c'est agréable.

Puis nous repartons dans le gris, pas longtemps, le soleil déchire tout, c'est le Grand beau. Puré il ne pouvait pas attendre ue heure ou deux. Anne me fait part de ses observations météorologiques tandis que j'espère sans trop y croire, que ça se bâche de nouveau.  Mais rien n'y fait, le soleil est bien là, nous sommes passés des enfers vers la lumière et pour moi c'est plutôt l'inverse.

Anne "J'avais raison !"

Moi, in petto : "Ben oui ma ptite dame, mais il y a 2 heures on était dans le pépè , et moi, je n'engage pas une course AD+ à 4000 m dans ces conditions là !"

 

On est reparti sur le glacier ensoleillé. Loin devant nous les cordées parties directement de Tracuit, moins loin, les cordées de ce matin qui n'ont pas fait la pause à Tracuit. Le plat du glacier est avalé, ça monte plus raide, nous voilà dans les traces des 6 prédécesseurs encordés. Anne les dépasse. Je tente un premier dépassement en coupant un lacet, je me retrouver sur de la glace, et après un effort intense, je me retrouve toujours derrière eux, avec une légère différence, je suis complètement essoufflé par l'effort ! Je prends mon mal en patience, derrière la cordée. Je fais une nouvelle tentative plus haut, fructueuse celle-ci, tout ça pour que 5 minutes plus tard, les deux cordées opèrent une pause !

Nous en faisons une au dessus. Pour repartir devant. je réussi à dépasser Anne (exploit jamais renouveler dans l'Histoire de l'alpinisme  !)  Nous remontons à 300 400 m/h , pas très rapide, mais nous sommes maintenant à 4000 m. Nous croisons et longeons quelques sournoises crevasses, si nous pouvions éviter d'y tomber... uis voilà le replat final. Il y a près de 80 personnes entre là et le sommet.

On attend que le monde descende du sommet pour nous y rendre Et bizarrement on s'y retrouve seuls. La vue est toujours magnifique. Nous en profitons.

Puis 2 jeunes nous rejoignent et enfin les 6 alpinistes qui nous accompagnent depuis ce matin.

 

quelques photos avant de redescendre, le Weisshorn vaincu cet été nous ébloui, il est magnifique !

 

Nous redescendons aux skis. De là, poudreuse maximum sur le glacier !!! Nous rejoignons Tracuit tous contents (Anne aurait elle oublié l'objectif de départ)

Pause pique nique au refuge, rejoints assez vite par ceux qui étaient avec nous au sommet.

Puis c'est la descente... dans le brouillard (ben oui, la mer de nuage étant toujours là) Jour Blanc (thème du Week end)

Ça passe. La neige est juste transfo. a un moment, anne fait un saut, je me déconcentre, ma spatule entre dans la soupe et je suis bon pour un "hélicoptère" incontrôlé : 360 ° avec chute en sortie.

Anne elle se fait une jolie chute un peu plus loin, 1 partout la balle au centre ! A présent c'est croûté.

sous le Roc de la vache on retrouve les cordées parties avant nous de Tracuit.

On repeaute pour quelques mètres. Il doit y avoir 40 personnes. Dans les manoeuvres de peautage dépeautage nous les dépassons.

Et là , c'est le drame ! Soupe infâme, ou le ski doit se faire tout en finesse !

Première chute...

Deuxième chute, la tête en avant s'enfonçant dans la soupe  directe...

3ème chute, je perds la rondelle de mon bâton ( je la retrouve en farfouillant la neige)

Voilà mon Golgotha !

Anne, légère et plus technique ne tombe qu'un fois sur cette portion !

7 fois pour moi...

 

Derrière nous, c'est l'hécatombe, tout le monde se vautre plus ou moins.

 

bilan final 7 à 1

 

On se retrouve dans la forêt à naviguer au mieux dans la tempête (de soupe)

Gros chasse neige  - grosses cuisses

 

voilà le pont, traversée scabreuse... à la sortie il est noté : traversée dangereuse ! Le pont était tout vermoulu avec un m de neige !  Deuxième pont, 3 filles hésitent avant de s'engager... Par rapport au premier s'est du gâteau ! Tout plat, suffit de skier droit (et de ne pas tomber sinon..)

 

Voilà la piste, une courte remontée en canard avant de filer dans une descente rapide, et la piste de ski de fond de Zinal. Longue piste de ski de fond, dire que l'été on fait ça à pieds) Avec mes grands bras et mes grands jambes ,je largue Anne pour l'attendre à quelques encablures du village.

Un peu de stop, un sympathiqueue valaisan nous emmène à Mottec, fin du raid.

 

Merci Anne pour ses 3 jours

 

Photo

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Ca se lève ...

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Sur le Turtmanngletscher

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C'est beau non ?

 

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On s'élève : Anne

 

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Votre serviteur (photo Anne)

 

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Il y a du monde aux abords du sommet

 

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L'impressionant grand gendarme

 

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Le Weisshorn 

 

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      Dom et Taschhorn (entre autre)

 

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Du monde sur le Roc de la vache

Ski de rando : Raid de 3 Jours dans le Val d'Annivier Omen Rosso - Brunegghorn - Bishorn

Apoutsiak — Ski de randonnéealpinismeRaid à skiValaisAnne

Magnifique raid de 3 Jours dans le Val d'Annivier

 

 

 

Raid en Val d'Annivier

Jour 1 :

Omen Rosso 3031 m

Traversée Mottec Turtmannhütte

 

Jour 2 :

Brunegghorn 3833 m

arête nord Est

 

Jour 3 :

Bishorn 4153 m

Depuis la Turtmannhütte

descente sur la cabane tracuit et sur Zinal

 

Les Vidéos

 

 

Jour 1 : Omen Rosso

 

 

 


 

 

 

 

 

Jour 2 : Brunegghorn

 

 

 


 

 

 

Jour 3 Bishorn

 

 

 


 

 

Week end de ski : Luette - Pigne d'Arolla

Apoutsiak — Ski de randonnéeRaid à skiValaisAnnealpinisme

 

 

 

Vidéo de la première partie 

1er Jour

Ascension de la Luette depuis Arolla par le Pas de Chèvres

 

 

 

 

 


 

 

Deuxième partie

 

2ème jour

Traversée du pigne d'Arolla depuis la cabane des Dix

Col de l'éveque

Arolla

Vidéo : Ski de randonnée trou de la Mouche 2453 m

Ski de randonnée

 

 

 

 

 


 

 

 

Ski de rando : Chasseron tout des 3 Combes et Chamois

Apoutsiak — Ski de randonnéeJuraChasseron

Départ de noirvaux

Montée systematique Deneriaz dessous Merla Crête

4 descentes : 

1°) Roches éboulées

2°) Merla et couloir des Deneriaz direct

3°) Petites Roches

4°) Merla et retour !

1700 m de dénivelé

conditions bonnes pour la saison 

Beau temps avec quelques nuages sur la crête

 

Récit à suivre...

 

 

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Premier sommet

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mon 50 ème ???

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La vue classique

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A quelques encablures du sommet, les chamois font un festin

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Les petites Roches

Vidéo : raquettes et ski de randonnée au Chasseron

Vidéo Décembre 2013

En famille

Montée par les Deneriaz dessous et la Merla

Descente par la combe des Roches éboulées

Luge


 

 

Ski de rando dans la combe des Roches éboulées

 
 

 

Ski de randonnée : pointe de Merdassier 2313 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeAravisbut

Aravis

 

BLANC !

 

Topo :

 

Du col du Merdassier (1500 m)

Départ du bas des pistes

Remonter les pentes direction NNE pour gagner le bas de la paroi du Merdassier

passer entre les deux barres rocheuses puis tirer au Nord pour basculer à gauche au dessus et ganger le sommet

 

Récit :


BLANC

Après le roc des Tours du matin, je voulais bien rechausser  pour gagner cette fameuse pointe de Merdassier. La sieste terminé, je sors de l'appart. Il fait cradouille : il neigeotte et le plafond est bas, ça sent le jour blanc à fond. Je descends les pistes jusqu'en bas. Pour un repeautage à coté du téléski. C'est parti, je me dirige vers la gauche, je sens le plan galère.

Au départ, il y a plein de trace de descente, les gens du Merdassier dt de la clusaz font du hors piste là , par gravité.  J'arrive à la limitte du brouillard, hésitant à poursuivre, et je trouve une trace. Ca me remotive.  Je la suis et penetre dans le cotn, la ouate... Tout est blanc, un seul repere : la trace. Je la suis  meticuleusement, c'est mon seul espor de sommet, on n'y voit pas à plus de 15 mètres !

Tout est BLANC, sans doute un peu trop blanc...

A un moment j'apperçois une falaise à droite, puis une autre à gauche. Je m'imagine sur la carte que j'ai laissé à l'appart, de toute façon, il est hors de question  de quitter la trace, sous peine d'être presque perdu ( oui, je dis presque parce que j'ai le GPS en poche) Je repere les altitudes des points critiques pour la descente. Plus que 150 m , je commence à esperer le sommet quant la trace s'arrête, visiblement les gens sont redescendus. Je ne vois rine au dessus, impossible de poursuivre sans cette trace.

Je depeaute et me lance dans la descente, bêtement, suivant ma trace mètre après mètres alors que la poudreuse est là !

Mais on ne voit pas la pente, impossible d'enclancher un virage correctement.

je me retrouve sous le brouillard, je peux enfin envoyer, je rejoins la piste qui ramène au col du Merdassier, fin de la sortie degourdissage de jambes !

 

Carto fichier GPS

 

Photo

 

DSC00809.JPGPerdu !

Jour Blanc pointe du Merdassier

 


 

Vidéo :

 

ben , il n' y en a pas, il n'y avait rein à voir !

 

 


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ARAVI6Sommets

6 Sommets en 7 Jours


Lundi : Trou de la Mouche

Mardi : Pointe de la Blonnière  - Coillu à Bordel - Etale

Jeudi : Pointe de Chombas

Vendredi matin : Roc des Tours

Vendredi après midi : Pointe de Merdassier

Samedi : Tête d'Auferrand

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Pointe de Blonniere - Coillu à Bordel - Etale 2483 m - combe Foiroux

Apoutsiak — Ski de randonnéeAravis

Jolie et longue  rando au départ du Col du Merdassier :

 

20 km et 2400 m de dénivelé

 

DSC00690

 

http://a392.idata.over-blog.com/0/08/49/95/Ski-de-rando-2012/DSC00642.JPG


 

Itinéraire


Col du merdassier    1500 m

Comburce       1200 m

Pointe de la Blonniere    2362 m

coillu à bordel   1700 m

Etalle 2483 m

Combe Foiroux

Comburce 1200 m

Col du Mardassier   1500 m

 

Ouf !

 

Topo détaillé

 

Du col du Merdassier rejoindre Comburce par le sentier (raquettes donc merdique) GRP tournette Aravis, Comburce. Le champs sur le bas se skie

Gagner le parking.

Remonter la piste puis le nant de la blonniere  remonter au mieux la combe pour rejoindre la pointe de la Blonniere  2362 m

 

redescendre vers le pied du Coillu à Bordel

Il se remonte d'abord à ski , puis à pied. Remonter ensuite la pente à gauche et par une courte descente gagner la combe Foiroux. On remonte alors jusqu'au col au pied du sommet. gagner alors le sommet 2483 m.

Du sommet rejoindre le col puis la combe Foiroux.

Elle passe bien en longeant les rochers rive gauche. Le Crux se situe en bas à la sortie : raide, sapins et dalle ! Faites au mieux.

Puis en tirant à droite  on passe à la Rouelle, puis la Syrine avant de rejoindre la parking de Comburce

retour au col de Merdassier par la raide piste de raquettes !

 

Carto fichier GPS

 

Récit

 

Départ tôt le matin pour cette rando

Je démarre de l'appart pour rejoindre le col, et dès le départ, je foire mon envol et me retrouve à la ferme de la Frasse.

Je remonte à pied, ski sur le dos les precieux mètres perdus. La suite n'est pas triste. Une trace de raquette durcie par le gel, des contreforts soit hyper durs, soit croûtés. Je finis la descente sur Comburce...  à pied !

Je rejoins un champ qui me permet de skier jusqu'à la route. peautage, et c'est parti sur la piste, dans le froid matinal, il n' y a personne. Je remonte la combe, trop trafollée, et durcie par le gel. Je repère l'entrée du Coillu à bordel au passage. Ca poursuit vers le haut. 'apperçois au loin un skieur. Le soleil finit par se lever. Je gagne le sommet, la vue est belle. Je me pause pour une photo et me rends compte que j'ai perdu le protège appareil photo dans un trou qui traverse la corniche à plus de 3 m du bord !!! Mon bonnet a failli subir le même sort.

Pique nique. Le skieur qui vient de l'Etale me rejoint sous le sommet, nous échangeons quelques mots et je file vers le pied du Couillu dans une neige correcte mais assez tracée !

 

Nouveau peautage., un gars est au 3/4 du couloir. Je pars tranquille, la trace est bonne. Je croise un skieur (qui s'avèrera être le gars qui etait au 3/4 du couloir auparavant ). Ca devient raide, je passe en mode ski sur le sac. Belle ambiance, je me demande si je suis capable de skier ce couloir ... Je trouve la réponse en haut : c'est plus raire, trop pour moi ! Voilà un problème de régler. A la sortie, je remets les skis. Il s'avère que la trace est mauvaise , la pente est raide et même avec des couteaux, c'est merdique. Je finis par déchausser pour monter à pied, galère, je m'enfonce dans la croûte. Je finis par atteindre le haut, courte descente, je vois des skieurs de l'autre coté de la combe. e voilà à nouveau à ski, je rejoins la trace et me cale derrière une skieuse qui a l'air un peu fatiguée et hésitante, mais ça me suffira pour finir je commence à fatiguer. Elle finit par me laisser passer et je me retrouve derrière un "ancien" péchu.

Nous nous retrouvons au col. Je laisse les skis, l'ancien monte au sommet skis sur le sac, sa femme l'attendra là. Courte montée pour rejoindre l'Etale, 3 photos un peu de discut et zou, on file vers le bas. Je photographie la descente de mon co summiter. Voilà le col. tandis que je me prépare mes deux acolytes sont déjà repartis.

 

Je file vers le bas et les rejoins vers le premier golet

La femme fait une crise de nerf, et son mari tente de la rassurer maladroitement !

Et moi, j'arrive là dessus, envoyant nue salve de neige à chaque virage sur les deux tourtereaux

 

"Tu m'emmènes toujours dans des trucs trop durs pour moi !"

"Si tu continue je me casse ! "

"T'as pas intérêt ! "

"Je peux pas tourner"

...

 

Je finis par passer, je commençais à me dire que j'allais faire la descente avec eux.

J'opère en dessous une courte pause boisson"

Le gars à lâché sa douce, il arrive dans une godille magnifique et lance au passage "Je ne la supporte plus !" et file.

 

Moi qui trouvait mignon de voir ce couple plutôt âgés faire du ski de rando en amoureux... Me voilà désappointé

Et je n'aime pas être désappointé !

 

J'hésitais entre la Combe Foiroux et la combe de la creuse, je me suis dit que si le gars emmenait sa femme dans la combe Foiroux, je devais être capable d'y passer (raisonnement qui peut se discuter mais bon)

Bref, je me lance dans la poudreuse en rive gauche, génial. Il m'a prévenu de la difficulté à sortir de la combe. J'y arrive, j'hésite à déchausser mais je trouve un passage easy entre deux sapins, je vise sous la dalle,ça passe tranquille. Le reste est facile. Bon la neige devient moins bonne, travaillée par le soleil et le gel, c'est un peu moins "ski boy " !

Je rejoins Comburce pour un repeautage final.

Me voilà dans la trace de raquettes, fumant et haletant, A un moment le panneau kilian Jornet 200 m 6 min 17 m'interpelle, je regrette de ne pas avoir de marqueur,  pour inscrire Apoutsiak, 200 m , 18 minutes ( ou peut être 20, j'ai pas compté, c'est une approximation) en ajoutant  : après 2400 m de déniveler.

Mais bon, j'avais pas de marqueur, pas le courage de m'arrêter, et je ne suis pas fan des grafitis ! 3 bonnes raisons de poursuivre mon chemin. Arrivé au col de Merdassier, je negocie avec Sandrine son forfait qui me permet de me déposer au sommet de la station et de me laisser glisser à l'appart, merci Sandrine !

 

Superbe sortie !

 

 

Photo

 

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Départ en bas de la combe de la Blonnière , vue sur la Tournette

 

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Le Coillu à Bordel

 

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Sommet de la pointe de la blonnière

 

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Vue sur le Mont Blanc

 

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au pied du Coillu

 

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Au milieu du Coillu ( désolé pas de partenaire pour donner une idée ...)

 

DSC00681Sommet de l'Etale

 

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En descendant de l'Etale, l'ancien me donne un cours !

 

DSC00697La combe Foiroux

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ARAVI6Sommets

6 Sommets en 7 Jours

Lundi : Trou de la Mouche

Mardi : Pointe de la Blonnière  - Coillu à Bordel - Etale

Jeudi : Pointe de Chombas

Vendredi matin : Roc des Tours

Vendredi après midi : Pointe de Merdassier

Samedi : Tête d'Auferrand

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Le Bouquetin du Roc des Tours 1994 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeFauneAravisfamille

La renconte improbable

 

 

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Vidéo

 

 

 


 

 

Topo

 

Se garer au hameau de Samance (en haut Réservoir carte IGN comme repère) le Chinaillon

Remonter la piste et viser en gros la crête 1645 sur la carte IGN

On prend une rampe en écharpe gauche droite pour accéder au plateau supérieur.

Tout droit au Sud Est pour rejoindre le col de l'aiguille Verte 1887 m

la suite est vallonnée avant de retrouver le sommet du Roc des Tours 1994 m

 

Descente : par le même itinéraire, on peut contourner le point 1645 par le Nord

 

Carto fichier GPS

 

 

 
 

 

Récit

 

Départ avec Sandrine vers 8 heures du matin, elle en raquettes, moi à ski, du classique pour nous. Elle prend un rythme rapide que j'ai peine à suivre. Le temps est beau pour l'instant, avec un peu de brume qui joue sur les sommets.  Sur le plat, nous apercevons un bouquetin au loin, magnifique avec d'énormes cornes.

Nous arrivons à la rampe, Je passe devant, la trace est pourrie, trace de raquettes bien marquées et bien gelées pour mon plus grand plaisir. Je suis concentré sur mes pas quand Sandrine me lance : regarde : Au dessus de nous un bouquetin avance en parallèle, il ne nous a pas vu, lui aussi concentré sur ses pas ! Et oui, la neige est croutée et il en chie ! Bon ça y est il nous a vu. Il poursuit devant nous, sur la trace, plus confortable et passe la petite crête qui nous fait face et se retourne. Comment avancer sans le gener ??? Il nous fait face, le voilà qui revient vers nous . Sandrine s'inquiète : "il peut charger ?" Je fais le rassurant, mais en fait je n'en sais rien, j'ai déjà vui des bouquetins siffler  de mécontentement, mais de là  à s'approcher. La situation est figée. Lui est devant nous , et nous refusons de reculer. Il fini par virer en direction d'une vire pour aller brouter ! C'était ça son objectif de départ...

Nous laissons notre Rocky du roc des tours à son repas et poursuivons au dessus. Sandrine a baissé de rythme et je flane devant. sous l'aiguille Verte, vaincue avec les enfants l'année dernière !

La face est ravagée par les avalanches dont l'une d'elle a recouvert la trace, Ca a le don d'inquieter Sandrine ! Il faut savoir que le BRA est de 1 ce jour et que je n'aivais pas souvenir d'avoir vu un BRA de 1 depuis bien longtemps (l'été peut être...)

J'ai beau essayer de la rassurer par mes connaissances techniques, je sens que mes arguments ne font pas mouche... C'est pas grace, elle avance !

Col de la verte courte pause, puis petit parcours vallonné avant le final et le sommet, dans le brouillard !

 

Pour le retour, il y a d'abord de la bonne poudreuse puis de la croute infame, puis en visant bien les portions au Nord on arrive à retrouver de la bonne poudreuse. Sandrine s'en fou, elle est en raquettes ! Je skiboye les quelques pentes bien orientées. Le long replat final me ramène à la voiture vers 11 h du mat !

 

Photo

 

DSC00762

Bouquetin, au départ il fait mine de se barrer...


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Pause sur la crête

 


DSC00778.-2JPG

Et retour vers nous


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Le bouquetin du Roc des Tours


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Sandrine

 

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Sommet

 

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Départ vers le bas, c'est là qu'on se rend compte que les raquettes, c'est nul !

 

 

DSC00800La descente en raquettes

 

 

 


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Lundi : Trou de la Mouche

Mardi : Pointe de la Blonnière  - Coillu à Bordel - Etale

Jeudi : Pointe de Chombas

Vendredi matin : Roc des Tours

Vendredi après midi : Pointe de Merdassier

Samedi : Tête d'Auferrand

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Ski de randonnée - Pointe de Chombas 2468 m par les Prés au chèvres

Apoutsiak — Ski de randonnéeAravis

Avec Régis

 

Jolie course dans de bonnes conditions de neige mais de mauvaises conditions météo !

 

DSC00743.JPG

 

Topo

 

se garer aux Troncs 1256 m Remonter le vallon en remontant la pente en rive gauche pour gagner un replat. Passer au point 1568 m. S'engager dans la combe et remonter jusqu'à 2000 m environ.

En prenant en écharpe rejoindre le bas des prés aux chèvres. un passage raide permet l'accès à la partie supérieure en pente plus douce. C'est tout droit jusqu'au sommet : 2468 m

Retour : par le même itinéraire.

 

carto fichier GPS

 

Récit

 

L'objectif de départ était ambitieux : le tour du Mont Fleuri ! 1800 m de dénivelé annoncé, c'était beau.

Je retrouve Régis à Sixt et nous faisons du covoiturage jusqu'à Tronc, il est 13 h environ.

Départ tranquille mais court, assez vite on se retrouve dans un vallon pourri, on bascule en rive gauche, il n'y a pas de réelle trace de montée et le chemin n'est pas toujours aisé. Régis se montre en grande forme, je suis à distance. Il neige, le plafond est bas.On suit les traces de descente au mieux, nous dirigeant vers le bas de la combe du Mont Charvet.

Voilà enfin une bonne trace de montée. Nous la suivons. Ca y est nous sommes dans le brouillard, il neige. La météo annonçait de belles éclaircies dans l'après midi, en pratique, c'est top , on n'y voit pas à 10 m ! J'ai du mal à distinguer Regis qui n'est pourtant pas loin !  On remonte un début de combe, la bonne ? Point GPS ! Hésitation, calcul savant. On s'est engagé dans la combe de Chombas, la combe après la combe du mont Charvet. On décide de la remonter et de laisser tomber l'objectif initial un peu trop ambitieux compte tenu de la météo.

On croise un groupe de skieur qui nous confirme notre emplacement.

 

On rejoint alors les prés aux chèvres, une sorte de grand plateau incliné, qui est bien raide à sa base. Et comme on n'y voit que dal, ça rajoute du piment. quelques conversions merdiques et la pente s'adoucit. On remonte une trace peu marquée. Je perds régulièrement de vue Régis, trop loin pour que le brouillard me le laisse voir. Une "éclaircie", je le vois au loin à proximité du sommet. Quelques minutes plus tard, je le rejoins. Pause ravitaillement et papotage en attendant une hypothétique fenêtre météo...

 

C'est parti pour la descente. La neige est excellente, la visibilité quasi nulle , je me cale à proximité de Régis pour mieux apprécier la pente, et comme il ski assez vite ça n'est pas toujours facile. Nous essayons de repérer les vagues repères pris à la montée : un cairn, un bosquet... L'altimètre est aussi de la partie pour sortir des prés aux chèvres au bon moment (et avant les barres rocheuses)

O n se retrouve dans la poudre sous le brouillard. Excellent. Ensuite tout est tracé. Je parviens à trouver  de la fraîche en forêt, Plaisir de ce bas de descente avant de retrouver le parking !

On s'est bien dégourdi les jambes !

 

Photo

 

DSC00740.JPGJe rejoins Régis au sommet, au téléphone avec un ami pour lui conseiller la descente appropriée...

 


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  Au sommet !

 

 

 

Vidéo : il n'y en a pas, c'était tout blanc !

 

 

 

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6 Sommets en 7 Jours

Lundi : Trou de la Mouche

Mardi : Pointe de la Blonnière  - Coillu à Bordel - Etale

Jeudi : Pointe de Chombas

Vendredi matin : Roc des Tours

Vendredi après midi : Pointe de Merdassier

Samedi : Tête d'Auferrand

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Tête d'Auferrand 1981 m Rando à ski et raquettes

Apoutsiak — Ski de randonnéeAravisraquettes à neigefamilleLouisAgatheMarie

 

Une jolie rando famille pour terminer la semaine

 

Vidéo

 

 

 


 

 

 

Topo

 

Depuis le Chinaillon, remonter la route du col de la Colombière jusqu'à l'altitude 1400 m (fermeture de la route) à proximité du hameau des bouts.

Du parking prendre la route du col  jusqu'au virage 1511 m (un peu avant en fait) et remonter en direction de la combe à droite qui passe entre le Chapeau et la pointe de la  Botte. *

Poursuivre ce font de vallon jusqu'à une crête peu marquée entre le point 1800 et la Tête d'Auferrand

Remonter la pente sous le sommet et par un mouvement enveloppant, (en gros prendre sous la crête à fond à droite pour basculer sur celle ci) remonter ensuite la crête jusqu'au sommet

 

descente : par le même itinéraire

 

Carto fichier GPS

 

 

 

Récit

 

Dernier jour de vacances, j'ai réussi à négocier une sortie familiale, la météo s'annonce pas terrible : des éclaircies entre 10 h et midi, mais ça a l'air moyen. Voilà donc les lutins et leurs parents réunis au parking. En gros le groupe se divise en 3 : les skieurs de randonnés : sujets mâles de notre groupe, les raquetteurs (ou raquettistes) : Sandrine et Marie; et notre François Bayrou de la montagne : Agathe, qui a décidé de monter en raquette et de descendre à ski. Et vous ne devinerez jamais qui porte le matos de mademoiselle l'indécise : c'est bibi !

Nous partons dans la bonne humeur, même si la motivation n'est pas énorme dans les troupes.

 

Sur la route du col nous croisons un parapentiste qui atterri à 10 m de nous alors que nous ne l'avions pas vu arrivé.

 

Louis montre des signes de faiblesse, il aurait envie de vomir, ces signes  cliniques disparaissent très vite dès la descente à ski entamée. mais nous n'y sommes pas encore...

 

Nous attaquons la pente, les filles en tête. Les hommes se soutenant dans la difficulté. Bon, il n'y a pas de trace de montée, Sandrine s'y colle, je dois malheureusement refaire une trace adaptée au ski de rando pour Louis. Le vallon est austère mais la poudreuse présente. Nous croisons un skieur de rando qui descend déjà.  et opérons une pause vers 1650 m.

La fatigue est là, et je sens les lutins peiner dans la poudreuse. je décide que leur calvaire s'arrêtera à la crête. Un  raidillon permet d'achever les troupes, Agathe quitte ses raquettes pour grimper Louis petouille à mort ses conversions. Voilà tout le monde sur une bosse. Je leur propose de faire un igloo, le temps pour moi de faire un blitz aller retour au sommet. après leur avoir proposé de m'accompagner.

 

Je pars seul, le brouillard m'englouti, je les aperçois en contrebas, traçant une belle trace sous le sommet. Je rejoins sur le haut la trace de montée qui longe la crête sur la droite. Puis me voilà sur celle ci, grand beau, mer de nuage. 5 minutes après le sommet. J'appelle Sandrine au talkie, ça ne marche pas. Je décide de redescendre rapido. Ce qui fut dit fut fait. la poudreuse sous le sommet est divine, fine et légère. Je regrette juste la visibilité mauvaise, me fiant aux quelques arbustes pour apprécier la pente.

J'entends des bruits, je les appelle, ils sont là. je les rejoins, Louis et Marie ont fait des igloo de peite taille , Sandrine est congelée et Agathe se prépare : ski sous les pieds et raquettes dans mon sac...

 

les raquettistes sont partis devant, ils seront vite rejoint, les skieurs s'en donnent à coeur joie dans la poudreuse, veillant à bien rester  sur les versants Nord, c'est là qu'il y a de la poudre !!!

Agathe a le style plutôt stressé, tandis que Louis prend un style engagé, qui lui vaut un looping avant de toute beauté et sans bobo à l'arrivée, juste un grand sourire et pas mal de neige dans la combi !

La descente se déroule tout en attente (ben oui il faut attendre nos raquettistes) Nous rejoignons la route enneigée en terminant tout en pimbarole !  Pour la route la technique change, Agathe prend mon sac et je prends Marie sur mon dos, tandis que Louis se tape sa mère sur ses skis, cette deuxième technique est assez peu efficace mais très casse gueule ! (voir le film à la fin pour les quelques images)

Nous gagnons le parking dans la bonne humeur générale !

 

Jolie sortie !

 

Photo

 

DSC00819En montant au col de la Colombière

 

DSC00821Sur la route enneigée

 

DSC00827Ça grimpe dans le vallon

 

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L'austère Vallon

 

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Agathe dans le raidillon

Bagarre les raquettes à la main (technique toute personnelle)

 

 

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Au sommet, vue sur la pointe de Chombas, gravie il y a deux jours, à gauche, la pointe Percée, à droite le Mont charvet

 

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Descente : les raquettistes, en haut, Marie en difficulté !!!

 

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Ski de randonnée : Trou de la Mouche 2467 m

Apoutsiak — Ski de randonnéefamilleLouisAravis

par la combe du Grand Crêt

Jolie rando , bien fréquentée ! ("une des plus fréquentées de France !")


 

Topo

 

Du parking des Confins 1432 m

remonter la piste pour rejoindre le point 1450 (Carte IGN)

De là remonter la combe du Grand Crêt, d'abord rive droite (vers la grotte) puis rive gauche (passage vers le poitn 1897 m)

Passage au point 2063 m avant de reprendre la combe rive droite et gravir le raidillon sous le sommet (100 m environ)

 

Récit

 

Première grosse sortie de ski de rando avec Louis après le Chasseron.

Première galère au parking, Louis a oublié de prendre son sac à dos. Dans son sac, il n'y avait pas grand chose, mais il y avait les couteaux !!!

On part, mais je me dis, que sans les couteaux, avec ses peaux droites, on devra peut être rebroussé chemin.

c'est parti, de façon plutôt tranquille.

On se fait pas mal dépasser normal. Des gens nous saluent, d'autre pas, d'autre s'arrête pour encourager Louis, on a trouvé ça super sympa !

Petite pause pour récuperer à mi parcours. puis c'est reparti, le ythme est bon. Le soleil commence à nous chauffer ! On se déshabille avant la pente finale, raide, je refais une trace moins raide pour Louis, qui galère un peu pour terminer. Sauf pour le sprint : il finit à pied, et sera au sommet avant moi !

 

On opère une bonne pause avant de repartir vers le bas, dans la poudre !

Louis décide de suivre un surfer vers les pentes vierges. La neige est bonne, on se régale. Poudreuse à tous les étages. Louis me gratifie d'un saut perieux avant, dans la chute, son ski vient percuter son épaule... petite douleur, mais rien de grave. La fin se déroule comme le reste : dans la poudre !

Jolie sortie père/fils !


 

Carto fichier GPS

 

Photo


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Départ au dessus du parking des Confins, la combe du Grand Crêt

 

DSC00611

Au dessus de la grotte

 

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Le trou de la mouche approche

 

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  Louis y est !

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  Père et fils au trou de la mouche

 

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  le CV de Louis est déjà bien garni pour ses 11 ans !

 

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  Summit

 

 

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ARAVI6Sommets

6 Sommets en 7 Jours

Lundi : Trou de la Mouche

Mardi : Pointe de la Blonnière  - Coillu à Bordel - Etale

Jeudi : Pointe de Chombas

Vendredi matin : Roc des Tours

Vendredi après midi : Pointe de Merdassier

Samedi : Tête d'Auferrand

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Chasseron - ski de rando 2013

Apoutsiak — Ski de randonnéeChasseronJuravidéovidéo - Les vidéos d'Apoutsiak

La vidéo

 

En attendant les photos

 

 

Aventure au Chasseron 1607 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeChasseronJurafamilleAgatheMarieLouis

 


 

600 m de dénivelé

2 paires de raquettes

2 paires de ski de randonnée

1 luge

De la bonne humeur !

Résumer du premier Semestre

Apoutsiak — Ski de randonnéehumeur

Pour tous ceux qui auraient oublié un épisode

Avec les vidéos associées !

 

P1010275

 

 

Grand Combin 4314 m en Juin

 

Fletschhorn 3983 m en Mai

 

Nadelhorn 4327 m en Mai

 

Raid à ski au Dammastock 3630 m en Avril

 

Velan couloir central 3727 m  en Mars

 

But au Nadelhorn en Mars (et retour en hélico)

 

Mont Rogneux 3083 m en Mars

 

Aiguille Verte de Chinaillon en mars


Trou de la Mouche en mars

 

Tête de Pelouse en mars

 

Ambrevetta en mars

 

Chasseron en Janvier

 

Ballon d'Alsace en Décembre

 

Jolie saison de ski !

 

 

 

Grand Combin 4314 m - traversée des sommets

Apoutsiak — Ski de randonnée4000Les 100 plus bellesValaisEnguerran

Trois  4000 à la journée ou presque :

Grand combin de Valsorey 4184 m

Grand combin de Grafeneire 4314 m

Aiguille du Croissant (qui ne compte pas !) 4243 m

Grand combin de la Tsessette 4135 m (ou presque !)

 

 

 

Topo

 

cabane de Pannossiere

Sentier d'été

 

De Fionnay

Traverser le villag et prendre à gauche dans le champ (sentier peu marué au départ

Remonter le sentier dans le Reposieui et le Marduet pour atteindre vers le Grenier de Corbassiere 1959 m.

 

De là Rejoindre Mon repos puis par le sentier d'été Plan Goli

 

Le refug peut être atteint par les pentes de gauche à ski

 

Note : possibilité de rejoindre le refuge par la cabane Brunet ou en partant du lac de Mauvoisin

 

Traversée des Combins

 

De la cabane rejoindre le glacier par la morraine (sente) puis remonter le galcier en se dirigeant rive gauche (sud) rester en rive gauche jusque sous le plateau du déjeuner (sud ) de là remonter  à l'ouest, rejoindre le plateau du déjeuner.

Remonter le couloir du gardien (45 ° environ) sortie plus raide et parfois en glace (parfois très raide : séracs) ça sort à droite ou à gauche, le plussouvent à droite.

Une fois sur le plateau, gagner facilement le Combin de Valsorey 4184 m

De celui ci retour au col 4127 m sans nom sur la CNS avant de remonter sur le Combin de Grafeneire 4314 m .

De là, plein Nord Nord Est sur l'arête en direction de l'aiguille du Croissant 4260 m puis le mur de la Côte, pas évident à repérer depuis le dessus !

Du pied du mur de la Côte, le Combin de Tsessette s'atetind facilement (80 m de dénivelé !)

Descente par les corridors (attention séracs et crevasses) possibilité de repérer le passage depuis le refuge avec un appareil photo numérique disposant d'un bon zoom !)

Rejoindre le plateau du déjeuner et le refuge ensuite par le même itinéraire !

 

Carto fichier GPS

 

 

 

P1050372-4

 

 

 

 

Récit

 

Le thème d'Enguerran était le suivant : faire un sommet en Horn ou en Spitz ! Bon, après les pluies du début de semaine, mon idée était d'aller gravir le Grand Cornier, il y aurait pas mal de neige sur l'arête, et certain récit de camp to camp parlait de 6 h pour faire l'aller retour sur celle ci alors que sur le topo ça paraissait plus simple, mais ça devait passer !

Coup de fil à Engué pour affiner le programme, je lui fais part de ma proposition, dans la discussion, on fini par se mettre d'accord sur le Grand Combin, Enguerran serait il devenu un chasseur de 4000 ??? Les Augures de Sophie s'avèrèrent exacts  ! Je partirais pour un nouveau 4000. Enfin, pour la partie nouvelle, il n'y aura pas le combin de Valsorey, que j'ai déjà gravi avec Jean-Marc il y a 2 ans en traversée .

On évoque la possibilité de gravir la face Nord Ouest du Combin de Valsorey. Sinon ça sera le couloir du gardien et la traversée des sommets !

 

On se retrouve à Martigny, et de là à Fionnay.

Rapido on est parti, et là on rencontre un oiseau de mauvais augure, ou plutôt un chevreuil de mauvais augure : un cabri mort à moitié déchiqueté par son prédateur au milieu du sentier. Ça sent le but me dis-je sans en faire part à mon coéquipier. Mauvais augure ?

Nous poursuivons en papotant, le sentier monte efficacement et nous atteignons mon repos, le bien nommé pour un pique nique face à l'objectif !

nous poursuivons par le sentier d'été puis nous chaussons les skis à 2330 m, après avoir croisé un Guide Allemand qui a parcouru le couloir NW de Valsorey aujourd'hui, nous comprenons dans un anglais relatif que la face est en condition, 10 m de glace !

Ca me motive bien de passer par là pour monter ...

La poursuite à ski est rapide , et nous gagnons le refuge, ou 2 randonneurs "à la journée " nous accueillent. Un ancien de 71 ans nous fait le spectacle, on passe un bon moment avant qu'ils ne partent pour la descente !

Le refuge est en mode hiver et nous sommes seuls ... cool !

On profite de la terrasse, puis des chambres pour une courte sieste qu'on voulait éviter de faire, puis de nouveau terrasse pour le repas (il fait meilleur dehors que dedans !)

Repas dans un cadre idéal : "la plus belle cuisine du monde" ! (voir la photo)

Je file me coucher, Enguerran me rejoins un peu après...

 

3 h ... le réveil sonne, on s'habille, déjeune et on se met en route vers 3 h 45. Nuit noir, un simple croissant de lune et nos pauvres frontales pour éclairer notre progression !

il faut descendre la rimaye et perdre une petite centaine de mètres pour rejoindre le glacier !

On chausse, et c'est parti. Engue part devant. Court aparté : quand vous partez avec un Grenoblois, un truc est sur : vous ne ferez pas la trace, et il vous faudra de bons yeux (ou de bonnes lunettes) pour voir votre partenaire de cordée, qui est souvent loin devant ! Fin de l'aparté.

Bref on progresse sur ce immense glacier, mais la "remontée se passe bien" On retrouve les traces de l'Allemand qui a fait des pas de géant (et pourtant je suis grand ....) !

On poursuit, tout se passe bien, le ciel s'éclaire, les frontales palissent, ben oui, on a tous les deux des piles qui ont déjà des heures de vol ! Le Corridor s'embrase, c'est bô !

Nous voilà devant les maisons blanches ! N'allez pas vous imaginer que nous redonnons dans un lotissement moderne aux rues perpendiculaires et au pavillons bien alignés au crépit blanc impeccable. Les maisons blanches , ce sont une séries de sommet rocheux à droite de l'itinéraire, on n'y croise ni facteur ni éboueur ! Seul le vent nous accueille, un poil désagréable !

 

Hésitation su l'objectif à suivre, je serais partant pour la NW de Valsorey , tandis qu'Engue souhaite parcourir le couloir du gardien. Il obtient gain de cause, et nous poursuivons à crampons. Encordés nous remontons cette pente assez régulière, dans des neiges variées ! Parfois croûte , parfois douce, parfois dure, parfois glace ! Bon, pour le final, il y a 10 20 m en glace qui nous chauffent un peu les mollets, ça "technicise" la course !

On sort sur le plateau sommital où j'avais erré avec Jean-Marc. On rechausse les skis et je ne sais pas par quel miracle, je me retrouve devant ! Incroyable, Je trace pour un Grenoblois.  J'essaie de lui refiler le bébé (faire la trace), mais visiblement il est un poil fatigué. Je prends un rythme lent et régulier (dit de sénateur !) pour remonter vers le Combin de Valsorey. On gagne l'arête, je déchausse et rejoins le sommet à pied. Arrive Enguerran pour ce premier 4000.

On ne traîne pas, on remet les skis en laissant les peaux pour redescendre au col avant de remonter vers le sommet principal. Engue est de nouveau devant. Je ne parviens plus à le rattraper, il s'est refait la cerise et se moque de moi en prétendant que je fais des photos pour ne pas le rattraper et rester derrière. Ce qui n'est peut être pas foncièrement faux... Je lui explique que c'est mieux vu de dessous, je sens que je ne l'ai pas convaincu (ni moi d'ailleurs !)

 

On voit bien les antennes météo du Combin de Grafeneire , mais sont elles le vrai sommet. Depuis ce matin, l'altimètre me donne des informations bizarre (parfois 30 m d'écart avec la réalité en dépit d'un recalage régulier). Je me prépare à la déception d'arriver aux antennes et de voir le sommet 50 m au dessus. Dès que j'arrive aux antennes, je monte sur la crête, et là bonheur, on n'est bien au sommet.

La mauvaise nouvelle c'est que le temps tourne, et phénomène assez bizarre, on voit des nuages arriver et nous envahir les uns derrière les autres.

 

On remet les crampons , et nous encordons , direction l'aiguille du Croissant par l'arête, je file devant, ouvrant la route (une fois de plus ...) Les nuages nous laissent peu de visibilité et nous craignons les grosses corniches de l'aiguille du croissant. Nous progressons à quelques distances de l'arête (il s'avèrera plus tard, avec le relever GPS que l'on peut dire que nous sommes passés au sommet !)

Il faut repérer le départ du mur de la Côte. C'est compliqué, il faut se rapprocher de l'arête pour voir, et en général c'est corniché et en dessous c'est raide. Le brouillard ne nous facilite pas la tache, la visibilité est réduite...

Après quelques hésitations, Engue passe devant et a repéré un passage entre la glace.

Je le rejoins, il progresse à droite, broche régulièrement avant de redescendre en dessous sur des rochers. Je le suis, , c'est raide, 50 à 55 ° et la neige est dure et on est régulièrement sur la glace. Le temps passe, la progression est hyper lente. Je crois que j'ai arrêté de faire des blagues. Il a fallu rester concentré longtemps avec un Engué qui gentiment me dit " là c'est tout bon !" alors que j'entends le son de la glace qui vent d'être percuté par son crampon ! Je fais semblant d'y croire mais quand j'arrive sur le passage, je réalise que j'avais raison, glace à tous les étages.

Court passage pourri entre les rochers la glace et une fine couche de neige, juste là pour masquer  ce qu'il y a en dessous. traverser à gauche, flûte moi je serais bien parti  en traversée à droite sur la glace, on serait, à mon humble avis sorti plus rapidement.

Je le suis à gauche, c'est lent, je vais d'une broche à l'autre, en traversée descendante, il faut enlever la dégaine, dévisser la broche, la nettoyer, repartir, on laisse 2 broches entre nous ce qui fait que je dois parfois attendre que Engue aie fini de brocher pour progresser !

J'entends "on va faire un rappel" C'est presque une bonne nouvelle, ça fait près de 2 h qu'on trime sur ces 50 m de déniv !

 

Rappel, Engue a taillé la roche pour passer la sangle. il passe devant, et  parvient à passer la rimaye. Je le suis sans faire d'à coup.  Je rejoins Engue, il a l'air épuisé.

Moi "On va au Combin de Tsessette ?" Je mets un point d'interrogation mais c'était presque affirmatif !

Engue "Non, il est déjà 17 h , et je suis explosé !" ou à peu prêt ça.

Après avoir un peu insité, je vois bien que Engue est dans le dur, nous avons laissé beaucoup de jus dans ce mur de la Côte !

Le pire, il va falloir que nous remontions un peu vers le Combin de Tsessette avant de redescendre, il restait à peu prêt 80 m  de dénivelé facile pour l'atteindre : 15 minutes sans se presser.

"Il n'y a pas de 4000 facile !" Ça fait 2 jours que je rappelle cette phrase à Engué. Je sais que pour revenir au Combin de la Tsessette il faudra soit remonter à Grafeneire et redescendre ce p¨%.§ç& de mur de la Côte  soit remonter directement par le très exposé Corridor vers ce sommet. Les autres accès étant extrêmement compliqué !

Je suis déçu mais je sais que c'est la bonne décision. En plus on ne revient pas bredouille, ça fait une superbe journée de montagne. Je taquine Engué : le mur de la Côte serait il plus difficile que la Kuffner ?

 

 

Il faut descendre, par ce mythique corridor, mythique à cause de ces séracs menaçants !

Nous partons encordés. Hier nous avons photographié la face depuis le refuge et en zoomant au max (X 24 ) on a vu que l'itinéraire passait et on a pris des repères. A part au départ où on merdouille un peu, notre technique s'avère bonne. Le ski encordé se passe sans trop de problème , il faut sentir le partenaire et se parler. On ne traîne pas, on retrouve la petite combe photographié la veille, puis du haut, on voit que ça passe tranquille. On skie dans les débris de séracs recouverts de neige, mais ça se skie relativement bien. J'essaie de faire des choix judicieux dans l'itinéraire !

On arrive au plateau du déjeuner, on se décorde et c'est parti pour la descente. Après la bonne neige du Corridor, on se retrouve dans la soupe lourde, mais skiable. Engué part devant. Je suis à distance et vu que je skie moins vite et que je m'arrête pour faire des photos et reposer mes cuisses, l'écart se creuse. Je vois au loin qu'il me surveille du coin de l'oeil. Joli passage le long de séracs troués. Voilà le plat du glacier. La neige soupe nous oblige à pousser sur les bâtons. I l faut enfin remonter vers le refuge , et nous y arrivons à ... 18 h ! Nous nous restaurons, enfin en ce qui me concerne, je n'ai pas mangé grand chose et buvons. Je téléphone à Régis pour lui décrire mon état de décrépitude physique ! oui parce que le souci, c'est que ce qui est prévu, c'est que je recommence demain !Fort heureusement il n'a pas encore attaqué la montée au refuge et à un plan B sur l'arête Gallet du Dollent, j'espère pour lui que ça c'est bien passé !

 

On décide de redescendre , d'abord à ski puis à pied, Engue est d'abord loin devant, on se retrouve à "Mon repos" pour une petite pause. On poursuit , il a mal au genou. Je gère tranquille la descente, nous sommes lourdement chargés quand même !

On repasse par le lieu du chevreuil mort, il a disparu, l'augure est terminé, nous avons buté sur le Combin de Tsessette, la prédiction était donc vrai !

 

Voilà enfin la voiture. La route sera longue jusqu'à la maison !

Deux belles journées de montagnent qui closent enfin cette longue saison de ski !

 

 

Photos

 

 

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Combin de valsorey

 

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Obervateurs (bouquetins)

 

 

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Oservatrice (marmotte)

 

 

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Engue, à quelques encablures du refuge

 

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Au refuge

 

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La sieste

Interdit de s'endormir (enfin c'est ce qu'il avait prévu au départ !)

 

P1050356La plus belle cuisine du monde !

 

 

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Le Grand Combin, ça arrache !

"C'est mieux que l'himalaya" Enguerran Faure 14 Juin 2012 (ou presque !)

 

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C'est parti ! Lever de soleil

 

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Les corridors au lever de soleil

 

P1050397Dans le couloir du Gardien

 

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Sur le plateau sommital

 

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Du sommet vue sur le Vélan (gravi et descendu il y a 2 mois !)

 

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Summit !

 

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Les maisonsBlanches

 

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Descente dans un décor de rêve

 

 

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L'oeil !

 

 

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L'aiguille du Croissant et lemur de la Côte

spécial dédicace à Enguerran

60 m de dénivelé , 2 h 20 !

Nadelhorn 4327 m Ski de randonnée depuis Bordierhütte

Apoutsiak — Ski de randonnéeValais4000alpinisme

 

 

 

 

P1010437

 

 

 

 

 

Topo

 

Bordierhütte 2886 m

De Gasenried au dessus de Grächen (se garer sur la petite place)

Emprunter la route qui part dans le vallon puis le sentier (panneau Bordierhutte)

Passer au point 1930 m

Rejoindre l'alpage de l'Alpja en traversant la moraine Ouest.

Remonter l'alpage en suivant le sentier d'été (point 2407 m puis 2707 m CNS)

traverser le glacier au mieux (ni trop près des crevasses au nord, ni trop près des séracs au sud)

Remonter un bastion rocheux en passant soit par le chemin d'été (escaliers main courante) soit à ski !

Et rejoindre la cabane Bordier - Bordierhutte 2886 m

 

Nadelhorn 4327 m 10

De la Bordierhütte remonter les premières pentes qui mènent à un goulet  sous le point 3211 m. Monter le couloir entre les rochers et les séracs De là remonter le Riedgletscher .

2 options passer par l'Ulrichshorn (3925 m) pour rejoindre le Windjoch (3850 m)

ou rejoindre directement le Windjoch.

de là l'arête mène au sommet du Nadelhorn , 50 derniers mètres un peu technique (rochers PD)

 

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS au au format GPX

 

Récit

 

Stéphane m'appelle, pour me faire une suggestion de course

Steph "Je te propose le Nadelhorn"

Moi : "Moi, ça m'amballe pas je préférerais faire le Fletschhorn ! mais en traversée face nord voie normale, je ne suis pas capable de descendre la face Nord à ski !"

Steph" Ah ben non, moi si je remonte la face, je veux la descendre !

Le Rimpfischhorn alors   ?"

Moi : "Déjà fait"

Lui : "Le Dom ?"

Moi : "Déjà fait en été avec la traversée Taschhorn Dom"

Lui : "l'Aletschhorn ?"

Moi : "Déjà fait !

           Bon ok on va faire le Nadelhorn... "

Flûte moi qui voulait faire le Fletschhorn et sa face qui m'attend !

 

Vendredi, rendez vous est pris à Vallorbe, ça tombe bien, c'est sur mon chemin et nous partageons la route jusqu'à Gasenried, lieu de mes exploits en hélicoptère ... On pique nique à la voiture et hop, skis sur le sac, c'est parti pour 600 m de portage, là, ce qui est bien, c'est qu'il n'y a pas d'espoir de chausser avant !

Bon, c'est une habitude, je ne suis pas en forme, où ce sont les autres qui sont trop en forme, bref, après l'humiliation de Anne, c'est humiliation par Stéphane, et je sens que ça av durer tout le week-end ...

Passage tortueux sous un sapin puis montée raide. Pour atteindre le plateau de l'alpja.

Enfin, nous chaussons, dans une neige un peu pourrie et sale, et on remonte pour rejoindre le glacier. Belle traversée pour atteindre le "pied du refuge". Bon ben contrairement à il y a2 mois, il n'y a plus de neige, donc portage sur la partie technique. On rechausse au dessus de la Via Ferrata et on arrive au refuge  avec, pour ma part une pensée pour Steph (pas celui là, l'autre, celui qui est moins solide.)

Opération recherche de bois (en faisant extrêmement attention), malheureusement les bûches sont énormes et on ne trouve pas de scie ni de hache dans le refuge. On se contentera du stock.

Soirée classique en refuge , Steph me régale avec ses pâtes à la tomate (plus un excellent gruyère) on décide de partir si les conditions sont là pour la Nadelgratt (Diruhorn, Hohbärghorn, Stecknadelhorn, et Nadelhorn, 4 4000 à la journée, voilà qui est intéressant... On trouve un topo dans le refuge, je calcule le timing (qui sera serré...) j'enregistre le topo dans mon cerveau aux capacités limitées et commme dirait ma grand-mère : zou,  au lit !

 

2 h 40, le réveil sonne, vers 3 h 25 nous sommes sur les skis.  La neige est rapido hyper dure et on prend une pente un peu raide, couteaux, puis à pied. On accède un peu merdiquement au glacier. On repart pour le passage clef : une sorte de couloir  raide (45°) en bordure de glacier. Ca passe !

On rechausse les skis au dessus, et on est sur le superble plateau face aux 4000. Il y a plein de nuages sur l'Oberland et le Balfrin est déjà dans les nuages ! On décide de laisser tomber les 3 4000 et de se contenter du Nadelhorn. On veut assurer ! On décide de passer par l'Ulrichshorn. Lever de soleil magnifique , puis on se retrouve dans le brouillard sous le sommet. On le shunte pour descendre sur le Winjoch. Début de la loooongue arête. A pied, skis sur le sac, bien lourd ! Vue magnifique sur la très enviée face nord de la Lenzpitze... Et vent à gogo, bien désagréable sur la longueur !  On fini par poser les skis, je n'avance pas (faudrait que je m'habitue , à chaque course , c'est comme ça !)  On se rejoint pour la partie finale, je passe devant, ça va me permettre de sauver l'honneur, s'il en reste. Le rocher est solide (ou bien solidifié par le froid et la neige) Quelques hésitations sur l'itinéraire à suivre, mais je me fais plaisir sur cette partie un peu technique. Voilà le sommet, bon , il y a assez peu de place, on se cale de part et d'autre de la croix avant de filer. La descente, c'est moins fatiguant. On rechoppe les skis, et je me fais une bonne contracture à la cuisse dès le premier virage... Et l'avantage, c'est qu'à chaque virage à gauche j'aurais mal à la cuisse ! La neige est de la poudre lourde,  Steph file vers la rimaye tandis que je me dirige vers le Windjoch à droite. Erreur, grave erreur, je me retrouve sur de la glace bein raide avec une pente encore plus raide en dessous, dominant la rimaye... la position est bien inconfortable...  Ça faisait longtemps que je n'avais pas stressé à ce point !

Hésitation, tentative de conversion pourrie, amont... avale... déchausser ?. Finalement, je recule de quelques mètres et me lance, le virage passe... houf (virage à gauche, celui qui fait mal à ma cuisse droite...)! Steph a bien du rigoler de mes hésitations, mais poliment, il n'a rien dit ! C'est ça le respect !

On file sur le glacier en neige transfo excellente pour retrouver le haut du couloir et notre dépôt de matos.

Et là, c'est le drame, je me rends compte que j'ai bien perdu un friend !, il n'est pas au dépôt, nous descendons le couloir et j'espère le trouver au pied de celui ci, je l'aurais perdu en mettant les skis sur le sac à la montée. Malheureusement il n'y est pas. Vidage intégral du sac... Nada, je décide de passer au refuge, ce qui me prive d'une belle descente, et m'octroie un portage de 20 minutes avec via ferrata  sans compter une courte remontée sans peaux.

La chance est avec moi, je le trouve au pied de la table , à l'endroit où je les avais mousquetonné le matin , bingo, le passage au refuge ne sera pas vain !

Je rejoins Steph, puis c'est le retour dans une neige pourrie comme rarement, une soupe profonde et infâme, qui demande beaucoup de cuisses pour sortir les skis !

Quand je pense à la poudreuse qui siégeait là lors de notre passage avec Steph. Grosse galère aujourd'hui avec juste une envie d'enlever les skis et de les mettre sur le sac. Nous croisons les cordées qui montent, les saluant poliment. Portage sur l'alpage d'alpja et descente au poadcast d'au coeur de l'histoire" et j'aperçois Gasenried, le petit village où l'hélico m'a posé 2 mois plus tôt.

Retour à la voiture. Douchage sous la fontaine, je téléphone à ma routeuse météo de femme, qui m'annonce beau pour les 2 prochains jours en Valais (pas dans le massif du Mont Blanc ) un coup de fil à l'hospice du Simplon pour réserver une chambre pour la nuit et leur demander les conditions sur le Fletschhorn (qu'ils ne connaissent pas), c'est pas grâve , je vais aller voir la face ! De Visu

 

Je pose steph à la gare de Visp et fil vers mon Destin !

 

 

Photos

 

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La Bordierhütte

 

 

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Coucher de soleil depuis la Bordierhütte - Hohbärghorn et Stecknadelhorn

 

 

 

  P1010421Hohbärghornzoom

 

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Lever de soleil sur la nadelhorn et le Stecknadelhorn

 

 

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L'arête depuis le Ulrichshorn

 

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Face Nord de la lenzpitze

 

 

P1010455L'arête du Nadelhorn

 

 

P1010468Proche du sommet

 

 

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Sommet du Nadelhorn

 

 

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Nadelhorn, Hohbärghorn et Stecknadelhorn

 

 

 

 

 

 

Fletschhorn 3996 m : face Nord - Voie des Viennois

Apoutsiak — Ski de randonnée3900 mValaisalpinisme

Magnifique course sur l'un des plus gros "non 4000 !" J'en rêvais !

 

 

 

 

P1010556

 

Topo

 

De Egga remonter la Route du Rossbodelstafel

Se garer au plus haut (pour nous 1900 m) attention, zone avalancheuse l'hiver !

 

Remonter la combe qui mène au Griessernu Gletscher et la basculer plein Sud vers le col où se situe le Fletschhornbivouac ou bivouac Piero de Zen

(9 places)

 

Du bivouac longer le Rossbodegletscher puis gagner le pied de la face.

Passer la rimaye

remonter la face 700 m environ 45° au départ 50° ensuite en passant à droite des rochers

Sortir sur l'épaule

Gagner par l'arête puis le replat le sommet, le bon est à droite !

 

P1010642 générique 2

 

Retour

Par le même itinéraire sir les conditions le permettent (solution adoptée)

Par la breitloibgratt (arête Nord Est) qui part du sommet 3927 m CNS, descendre jusqu'à 3300 m environ puis rejoindre le bivouac par le glacier

Par la voir normale du Fletschhorn sur la Weissmieshutte Kreuzboden et Saas Grund (problème : le retour à la voiture = 70 km)

 

 

 

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS au foramt GPX

 

 

Récit :

 

Ce 3900 m me faisait languir depuis longtemps !

je l'avais repéré lors de notre séjour à l'hospice du Simplon. Du sommet du Boshörn , la vue est magnifique ! Je savais que lorsque la face serait en conditions, il fallait aller la gravir. J'avais repéré sur une photo de camp to camp une face en neige datant de 15 jours, les conditions étaient là !

 

Début de Week-end à la recherche d'un partenaire de cordée, pour les partenaires habituels, ça tombe à l'eau, annonce sur C2C et skitour, Stéphane viendra avec moi sur le Nadelhorn Vendredi et Samedi, pour Dimanche Lundi, je ne parviens pas à trouver quelqu'un (failli partir avec le boss de skitour quand même...)

Au retour du Nadelhorn, j'appelle mon Yan Giezendanner personnel : ma femme, elle m'annonce beau Dimanche, et beau mais voilé Lundi, c'est décidé , je tente le coup.

Je file à l'hospice du Simplon ou le chanoine me fait comprendre qu'il y aura du portage. Je discute avec un journaliste de 24 h (je crois ) pendant le repas du soir, skieur de randonnée, nous passons un bon moment à table.  Je profite du lieu et de la douce nuit (8 h au lit, 11 h de dodo ! ) me remet quelque peu en forme pour les 2 jours à venir.

J'étudie fébrilement toutes les hypothèses : celle qui tient la corde c'est de gravir la face Nord pour redescendre sur Saas Grund  et ses trotin'herbes (monstertrotti), avec un gros souci, revenir en stop au col du Simplon (et à la voiture..., loin de tout  ) Je prévois 3 ou 4 h de retour. Je découvre dans le topo du CAS une arête, la breitloibgrat (Nord Est) qui est en rocher pourri mais permet de revenir au bivouac en été en 2 h 30 (et éviterait le grand retour)

Dernière option, redescendre par la face Nord.

 

Bon, ce matin, ça commence mal,  je me plante de chemin à Egga, et remonte une route à la C... pour me retrouver dans un alpage à 2000 m d'altitude, et me rendre compte, que je ne suis pas au bon endroit. (moi qui me suis moqué d'une fille en Nemo qui se plantait sur une piste à 4X4 dans la semaine ;-)  )  Redescente, et remontée, 1/2 h de perdu et 15 à 20 voitures garées sur le bord de la route (1900 m environ) , il me semble que le bivouac fait 9 places ... Stressss, ils dorment où tout ces gens !

On est déjà une dizaine à se préparer à la voiture...

 

Je démarre rapido, et oublie la carte sur le siège de la voiture (ben oui, je l'avais sortie pour trouver le BON départ) Je récupère au bout de 10 minutes un névé,  et croise un groupe de Suisse Allemand qui m'expliquent qu'ils ont tenté la face Nord mais que le brouillard les a fait s'arrêter à mi pente. Je poursuis, dans un brouillard peu épais, je pense que je suis le premier. Tout va bien. Derrière moi 2 italiens rencontrés à l'hospice, Fabio et Andréa.

Un court déchaussage et les Italiens me rattrapent. Nous progressons ensemble un moment. Ils font une pause, je poursuis et m'arrête sur un rocher du glacier (Griessernudgletscher)  faire une pause. J'entends l'eau, je décide d'en récupérer, ça sera ça de moins à faire fondre. Et hop, plus de 3 litres dans le sac ! Et hop, je repars, mais gros coup de fatigue dans la remontée vers le bivouac. Le temps se couvre. Andréa et Fabio sont une dizaine de minute devant moi. Et je peine avec mon lourd fardo !

Cette montée est loooongue ! Je suis peu en forme. A l'approche du refuge, on croise un gros groupe de raquettistes, en crampons à la descente dans une soupe infâme, les raquettes sur le sac ! Ben là, faudra m'expliquer. Parce que pour ce foutre des bons coups de crampons dans les mollets. Ils s'enfoncent jusqu'aux cuisses. Bon courage à eux pour la descente. Au bivouac , Andréa m'accueille en me disant : "Nous sommes 3" il y a là Max, un autre Italien !  Il se met à neiger, ça doit être passagé me dis-je, ma Yann Giezendanner de femme me l'a prédit dans les entrailles de volailles, euh non, en consultant météo Suisse. Moi qui comptait glandouiller  au col au soleil, pour passer une vraie après midi montagne. Je me retrouve dans le refuge 9 places à 4, puis à 6, Ben et Fred, 2 Français nous rejoignent.

Pique nique, papottage (de montagne) lecture (Charly 9 de Teulé)  et écoute de poadcast (j'ai du retard avec mes émissions d'histoire) sont les occupations de l'après midi.

L'ambiance dans le refuge est excellent en dépit de la promiscuité, et oui, le bivouac Piero de Zen fait 10 m2 environ !

 

On se décide pour un réveil à 4 h ( enfin quand je dis, on, c'est les autres qui ont décidés, perso, je me serais levé un peu plus tôt, mais bon, à 1 , je ne suis pas la majorité, loin de là  !)

Dehors, c'est la tempête, on entent par moment la neige tomber sur le refuge, je rêve que mes skis s'envolent dans le vent (j'en ai cauchemardé toute la nuit ) tout en maudissant ma prévisionniste météo de femme, si j'avais su, je serais rentré à la maison hier soir... Mauvaise nuit. 4 heure, un réveil sonne, Ben et Max se lèvent les premiers. Intérieurement je me dis, de toute façon, il fait pourri, j'attends que le soleil se file et je rentre à la maison ! Je glandouille sous les couvertures. Max annonce : il y a un peu de nuages en bas et en haut ! Je décide de me lever tout de même pour me faire une idée. Déjeuner frugal pour moi, et départ assez lent. Lever de soleil devant le refuge sur la face. Il y a un vent assez fort par moment. 2 Suisses montés directement du bas sont déjà loin. Nous partons les uns derrière les autres sur le Rossbodegletscher. Le vent nous balaye le visage pleins de neige. Ben et Fred me rattrapent au pied de la face. Encore pas la grande forme. Je décide de laisser les skis au dessus de la rimaye, j'ai décidé de redescendre par la face ! Et c'est parti pour 700 m de couloir, 45 ° au départ 50 ° sur la fin. Je me souviens alors des paroles de Matthieu concernant le Couturier : " le Couturier c'est long, surtout sur la fin".

Rapidement, la colonne d'alpinistes se met en branle, et rapidement, C'est Ben qui fait la trace. Incroyable, il trace à une vitesse étonnante, aussi vite que moi, qui ne trace pas ! Je me retrouve derrière Max, puis juste derrière Ben et juste devant Andréa. L'ambiance est bonne, j'essaie de conserver un rythme régulier. La partie finale, comme prévue, est longue. On a l'impression d'être en haut, et en en fait ... on n'y est pas ! Mais ça grimpe. Ben sort sur l'arête, je le suis, puis Andréa.  Plus que 150 pour le sommet. C'est reparti. Ben file vers le sommet de gauche, je vérifie sur le GPS, le sommet est à droite. Je trace 100 m ( en distance, pas en dénivelé !) Et voilà le sommet. 3995 m  plus ou moins, sur la carte suisse c'est noté 3982, sur le GPS 3995 m sur camp to camp 3996 m...

Je garderais bien 3996 m comme ça un bon saut de 4 m et on est à 4000 !

 

Ben me rejoins sur le bon sommet, puis les autres arrivent, on se congratule, je ne traîne pas, je dois tout descendre à pied quand les autres sont à skis !

je rejoins l'épaule et m'engage dans la face. Le haut est un peu délicat. Puis ça progresse. Je me prends pas mal de glaçons quand ils passent à skis dans la face. Mais ça ne dure pas ils sont rapido dessous ! et impressionnants !  La descente est laborieuse mais je progresse bien. J'arrive au goulet, signe que j'en ai parcouru plus de la moitié, puis la fin est en grosse soupe, je descends les pieds, laissant glisser mes mains sur la neige. Voilà les skis, quelques virages et le bivouac est là. Max est en plein rangement, les autres sont déjà partis, il m'offre de l'eau, je grignote un morceau et charge le sac pour la descente à la voiture. Ça descend pas trop mal, même si le sac est lourd. Dernier déchaussage (de l'année, je pense ) 10 minutes de marche et voilà la voiture avant le long retour à la maison .

Quel beau week end de montagne !

 

Merci à mes 7 accolytes pour le bon moment passé là haut

Merci à ma Yann Giezendanner de femme pour ces prévisions météo imprécises mais qui ont donnée du sel à cette course 

 

Photo

 

P1010503Depuis l'hospice du Simplon, la face a fière allure

je commence à douter ...

 

P1010513En montant au bivouac, le Fletschhorn

 

P1010529Bivouac Piero de Zen ou Fletschhornbivouac et raquettistes

 

P1010533bivouac Piero de Zen

 

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Dans le bivouac, pour l'instant, on n'est que 4

 

P1010551Le matin

 

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Lever de soleil sur l'Italie

 

 

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Lever de soleil sur le Fletschhorn qui s'embrase

 

P1010561Au pied de la face

 

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Derniers moments à ski

 

 

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Une avalanche en provenance de l'arête Nord Est

 

 

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bas du couloir

 

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Andréa vers les rochers du milieu

 

 

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Caravane d'alpinistes

 

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On progresse mais il en reste toujours un peu (Andréa)

 

 

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Andréa

 

P1010606

A la sortie de la face - Andréa

 

P1010614

Sur le plateau sommital

 

 

P1010618

Le Lagginhorn, gravi avec Engué

 

P1010620

Les 4000 de Saas Feee et dont le Nadelhorn gravi avant hier !

 

P1010624

 

Ben sur un sommet, moi sur l'autre, les autres arrivent

 

P1010629

Summit

 

P1010632

Ben me rejoint

 

P1010641

En bas de la face (on voit les traces)

 

P1010650

Pas peu fier

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