by Apoutsiak
Massif Du Mont Blanc
couloir Whymper - Aiguille Verte
Vidéo :
Topo :
Accès au refuge du Couvercle
Par l'aiguille du Midi : A ski, descendre la vallée blanche jusqu'à la jonction avec le glacier de Leschaux
Remonter le glacier de Leschaux jusqu'au pied du glacier de Talèfre.
L'été on remonte par les Echelles des Egralets puis sur la morraine
L'hiver on remonte soit rive droite, soit rive gauche (sous la pierre à Béranger ) pour rejoindre le refuge.
Aiguille Verte
Du refuge du Couvercle remonter le glacier de Talèfre en longeant sa rive droite (sous l'aiguille du Moine, la Nonne et l'Evêque).
Rejoindre la rimaye 3460 m environ
Elle se remonte à droite ou à gauche (si ça ne passe pas à droite)
regagner un petit couloir/ goulotte à droite (rive gauche) Le remonter.
Remonter ensuite jusqu'à 3650 m environ et traverser à gauche pour rejoindre le couloir principal (Attention : ne pas monter trop haut !)
De là, remonter jusqu'au col entre l'aiguille Verte et l'aiguille de la Grande Rocheuse
L'arête finale permet de gagner le sommet
Descente :
par le même itinéraire
En désescalade ou en rappel
Rappels conseillés : 60 m
Vérifier les relais !
Conseil : partir tôt (vers minuit une heure du matin) pour être vers 6-7 h au sommet et avant 11 h à la rimaye: le couloir est exposé Est et parpine dur assez tôt !
Récit :
Après une bonne nuit au bien nommé gîte "la montagne", nous prenons le Train du Montenvers. De là, redescente en oeuf vers le glacier puis 280 marches avant de nous retrouver sur la mer de glace.
Nous allons croiser les skieurs qui font la vallée blanche pendant l'ensemble de la première heure, petit à petit Engue est loin devant, il me largue une fois de plus. Pause à l'embranchement du glacier du géant et du glacier de Leychaux. Nous ne déchausserons que 2 fois pour passer la jonction mer de glace-Leychaux. Puis nous choisissons de monter en rive droite du glacier de Talèfre (bon choix !) avant de redescendre le refuge du Couvercle (malheureusement un peu un taudit : poubelles à gogo, cartouches de gaz, chiottes inutilisables ...) Pourtant c'est l'un des plus beau refuge que je connaisse pour la vue et l'ambiance !
Objectif du jour : la Verte par le couloir Whymper. Lever à 0 h 30, départ à 1 h 10, je demande à Engué de m'attendre, il prend son pas de pachyderme (il ne peut pas faire plus lent !) et je dors en le suivant, 3 autres alpinistes suivent à 5 minutes, l'un d'eux à une frontale qui nous éclaire puissamment !. Je profite de la "trace" d'Engué pour finir ma nuit en suivant ses skis. En 1 h 50 nous sommes sous la rimaye, les skis resteront là, nous nous encordons pour passer celle ci.
Nous remontons donc la partie gauche de la rimaye puis c'est une longue traversée. Nous nous sommes encordés et j'ai tendance à monter le long des rochers (suis je réellement bien réveillé) je me mets un peu au "taquet" avant d'attaquer les goulottes, légèrement en glace par endroit, dur dur à 3 h du mat dans le halo de la frontale. Quelques passages de mixte, je suis Engué, juste devant la cordée de 3 avec Guide qui ont l'air ravi de la qualité de la neige, moi je trouve que c'est moins bon qu'au Piaget ou au Y !
Bref nous remontons des couloir un piolet, un pied, un piolet , un pied. Nous rejoignons enfin le couloir central (Whymper ) par une dernière traversée à gauche .
La neige y est, je trouve, pas parfaite, il faut vérifier les ancrages, ça prend du temps. Une fois n'est pas coutume, j'arrive à suivre Engué ( je ne sais pas si il m'attend ou s'il est fatigué ;-) )
200 mètres encore à taper les pieds et les mains, le jour commence à poindre. Nous sortons sur l'arête. Quelques photos, 5 minutes d'arête facile et voilà le sommet, je ralentie pour profiter des derniers mètres quel bonheur d'être là.
Je mitraille le magnifique lever de soleil sur le massif du Mont Blanc. Moment de bonheur indicible
Il est 7 heures, moins de 6 heures du refuge au sommet.
Nous redescendons et croisons l'autre cordée au col. Échange amusant, nous attaquons la descente. Après 150 mètres de cramponnage usant nous décidons de continuer en rappel. Engue passe en premier, pendant qu'il descend, je me prépare (prussik) , dès que le rappel est libre, je termine l'installation, je vérifie le rappel à tirer , je me dévache et je pars. Je le rejoins, me vache, il comment à avaler le rappel, je l'aide, il repart. 11 fois environ ! 4 heures de descente pour terminer sous la rimaye. Le soleil tape, il fait hyper chaud dans les Gore Tex XCR. Cuisson maximum, bonne ambiance. L'autre cordée nous suit. La descente s'effectue calmement.
Dernier rappel, Engué me conseille de ne pas rester sous la rimaye, je descends donc rapidement le rappel au moment de la rimaye (impressionnante) et me brûle la main (pas grave !) .
Je décide de faire un film et quelques photos de l'autre cordée. Je me décale pour ne pas prendre d'éventuels chutes de pierres déclenchés par eux. Un film, un vidéo, j'entends pierre, ça passe à ma gauche puis à ma droite, en fait les pierres viennent de plus haut, du couloir en lui même, en voulant éviter un risque j'en ai pris un autre, moins évident mais tout autant dangereux, je file sans demander mon reste. Courte pause après la fin des hostilités. Plaisir du ski : 1/4 d'heure pour rejoindre le Couvercle et un casse croûte très apprécié. L'autre cordée nous passera leurs vivres, merci à eux nous en avons bien profité ( le jambon entre autre, le fromage...)
Engué a mal dormi (ça fait deux nuit presque blanche avec la nuit de la souris au couloir Piaget !) J'essaie de le convaincre de faire les Droites le lendemain par des moyens plus ou moins catholiques (négociation du tarif des photos, pression psychologique...) Rien n'y fait.
Le lendemain après une excellente nuit nous redescendons vers la mer de glace. Quelques films, quelques photos, nous découvrons un lac glacière en rive droite de la mer de glace ! Puis c'est la remontée escalier oeufs. Et la descente vers Chamonix en train.
Retour à la maison fatigué mais heureux et en pleine forme
je pensais que Rebuffat avait dit : "C'est à la Verte qu'on devient alpiniste !" En fait , avant la Verte on est alpiniste, à la Verte on devient montagnard ! Je vais relire les 100 plus belles pour confirmer cette phrase !
Vidéo
Les Houches 1932 2007
Grand-Père était allé aux houches plusieurs fois entre 1932 et 1937. J'ai essayé de retrouver les lieux de ses vacances pendans nos vacances aux Houches. Mes photos sont une fois de plus moins bonnes que les siennes !!! Malheureusement, nous y sommes allés en hiver (mars) alors que les photos d'Henri Bolon ont été réalisées en Juillet. D'autre part, j'ai réalisé mes photos à de mauvais moments de la journée, d'où de beau contre-jour ou des photos un peu sombre.
1932 - 1937 |
2007 |
Le glacier de bionnassat avançait bien loin le long de la morraine | La neige permet au glacier de sauver la face, ou plutôt de cacher son retrait |
Photo prise à la gare de Sainte Marie aux Houches (hameau de Chavant), trouvé la gare est déjà amusant (gare à 5 minutes à pied de toute route) | Les arbres ont poussé et le soleil du matin crèe un magnifique contre jour... J'ai faitle même cadrage la veille au soir lors d'un magnifique coucher de soleil, le contraste était tel qu'on ne pouvait distinguer le premier plan |
L'église des Houches - seule une voiture est garée (je suspecte que ce soit celle de Grand Père) | Pour le nombre de voiture, il n'y a pas "photo" ! |
Depuis Chavant, le petit villages des Houches | Magnifique contrejour pour la même photo prise le matin, on distingue malheureusement mal l'étendu du village |
L'aiguille du Moine et le Bassin de Talèfre 1933-1953 Henri Bolon
Henri Bolon, Grand buteur devant l'eternel, a legué son don aux générations suivantes ! Sa femme, sa fille, son petit fils (c'est moi) ont été dignes de lui. Ils ont tous pris des buts sur la voie normale de l'aiguille du Moine. Voie qui ne présente aucun intérêt il faut l'avouer.
A part peut être ce fameux gendarme "héréditaire" que nous avons chacun photographié à quelques années d'intervales.
Il faut absolument que je fouille dans mes archives, il y a de magnifiques photos que je peux ajouter à cet article.
Les photos dates d'aout 1933 et du 16 Juillet 1953.
Les Grandes Jorasses, le glacier de Leychaud et l'aiguille du Tacul |
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Le gendarme "héréditaire" où nous avons tous butés |
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Les crevasses du glacier du Géant |
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Henri Bolon et son frère André (prêtre en soutane ! ) devant le galcier de Talèfre) |
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Le glacier du Géant au fond, la Tour Ronde |
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Vue de l'aiguille du Moine, le glacier du Géant |
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Face Nord des Grandes Jorasses 1953 |
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Face Nord des Grandes Jorasses |
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Mauvais temps |
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Tour Ronde Mont Blanc et glacier du Géant |
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La Tour Ronde 3792 m couloir Gervasutti - alpinisme
Récit de l'ascension 2010 par le couloir Gervasutti photos et vidéo ici
couloir Gervasutti (couloir Ouest)
Première ascension : le 27 Juillet 1934 oar Renato Chabod et Giusto Gervasutti.
48 ° sur 250 mètres
De l'Aiguille du Midi, descendre vers le cirque Maudit et le pied du col Est de la Tour Ronde. Remonter le couloir jusqu'à l'épaule au pied du sommet (tour sommitale) que l'on contourne par le Nord pour atteindre le sommet par le versant Est.
Descente par la voir Normale
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Tour Ronde Face Nord et Face Ouest |
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Tour Ronde Face Est Face Nord de profil - au fond, le Mont Blanc |
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Face Nord de la Tour Ronde |
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Le téléphérique de l'Hellbronner Tour Ronde et Mont Blanc |
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Face Nord de la Tour Ronde depuis l'aiguille du Midi, au premier plan les pointes Lachenal |
Photos prises depuis le téléphérique de l'Hellbronner lors de l'ascension de la Dent du Géant en Juillet 2003 |
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Remarque : étant donné les conditions météo, le risque de gravir le couloir Gervasutti la semaine prochaine est extrêmement faible ( grosse quantité de neige déjà tombée + météo pourrie jusqu'à Samedi)
On se repliera peut être sur les pointes Lachenal ou l'arête des Cosmiques, ou peut être une jolie course de ski de rando dans les aiguilles rouges
Le gendarme héréditaire de l'aiguille du Moine
Avant hier, je surfais sur camp to camp, quelqu'un y avait rentré l'aiguille du Moine par la voie Normale. Etant donné que j'ai pris deux buts sur cette montagne, je lis le compte rendu. Et je vois que dans celui ci on parle du gendarme héréditaire cher à Guillaume, et Guillaume, c'est votre serviteur... c'est à dire en quelque sorte ... moi !
On m' appris que tout commence toujours par un "petit un historique" donc ... petit 1 historique ;-)
Il y a une disaine d'année, je suis venu avec Thib, mon frère . Nous sommes montés, de Chamonix jusqu'au Couvercle sans prendre le train. Au programme du lendemain... la voie normale de l'aiguille du Moine. Le lendemain, tout se passe bien, nous remontons jusqu'au petit glacier à la base de la face sud, nous rejoignons le couloir du départ de la voie et remontons les deux premiers couloirs comme indiqué sur le topo. Puis une sente et des cairns nous emmènent sur la montagne jusqu'à une arête infranchissable avec un gendarme !. Nous redescendons et tentons plus à l'ouest, un dièdre en V en grosse... il y a bien des sangles et des spits, mais pour notre niveau trop dur. Nous passons de longues heures à chercher la voie, des cairns il y en a... PARTOUT, mais de là à trouver le bon chemin.
Juillet 2001, de retour au Couvercle avec Isabelle (en prenant le train du Montenvers , évolution de la situation professionnelle oblige) , ascension de la pointe Isabelle avec Isabelle puis traversée des Courtes (MAGNIFIQUE). Un petit coup de crampon dans la cuisse d'Isabelle en fin de traversée , des steri strips à 3800, la médecine de guerre, ça me connait, puis franc succès quand j'ai ouvert la pharmacie du refuge ou l'ensemble des médicaments avaient au minimum passés la date de péremption de 10 ans. (voir là pour de plus amples informations).
J'explique à Isabelle mon souhait de gravir le Moine, elle me répond, pas de problème je l'ai déjà fait avec quelqu'un , c'était super simple. Tant mieux, ça ne m'était pas parru évident la première fois !
Bref nous partons, moi, le couteau entre les dents, elle, les steri strips sur la cuisse pour cette nouvelle tentative, la météo est bonne et stable. Nous remontons le petit glacier. Premier problème, pour atteindre la base de la voie, il faut descendre dans une énorme rimaye et remonter son bord supérieur rocheux, patiné et tremper. Après prêt d'une heure d'attente , nous passons et attaquons les 2 couloirs ( là, je suis très à l'aise, je sais que c'est le bon début de voie !!!) Puis, c'est le classique grand louvoiement entre les cairns , les éperons rocheux et les arêtes ... pour arriver face au gendarme...
50 ans plus tôt mon Grand père (Henri Bolon) venait déjà en montagne et le l'aiguille du Moine avait été l'un de ses objectifs. J'ai interrogé ma Grand-ère à ce sujet et elle me parle de nombreux échecs successifs dont certains où elle aurait participé... Grand Père a pris des photos de ces échecs et sur l'une d'elle on retrouve le même gendarme que celui que j'ai atteind 50 ans plus tard
C'est bien un but héréditaire !!!
Au cours d'un forum de camp to camp, j'ai raconté cette histoire de but héréditaire et de gendarme atteint en systématique. Loïc, un membre de camp to camp a buté au même endroit (ce qui à mon avis est un très grand classique) et a eu la bonne idée de le prendre en photo comme je le proposais sur le forum pour valider le but. Il a du modifier la course en notant la présence de ce gendarme héréditaire cher à Guillaume. Cette allusion me fait bien plaisir, c'est idiot, mais c'est comme ça. Merci à lui.
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31 Juillet 2001 avec Isabelle Saillard (Apoutsiak) |
10 Juillet 1953 Henri Bolon (mon Grand Père) |
Pour retrouver :
le forum camp to camp sur les buts responsable de l'expression but héréditaire
le topo de l'aiguille du Moine par la voir normale
( traduction : but = echec)
Alpinisme Aiguille de Bionnassay - 4052 m
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Montée au refuge Durier 2375 m - 6 heuresMontée à l'aiguille de Bionnassay : 3 h 30Dôme du Gouter Mont Blanc : 1 h 30Sommet du Mont Blanc : température 5°C vent nul : O km/h - 4 personnes !Visibilité ***
Pour info : Fermeture du refuge Durier ce lundi du refuge du Gouter dans 15 jours (26 Septembre) dernier TMB 16 h 35 - Derniere benne de téléphérique pour l'aiguille du midi 17 h 30
10 heures , Samedi 9 Septembre Parking de la Gruvaz. C'est le départ, j'ai le sac sur le dos, mais il y a un problème, mon dos est mouillé. Je ressort mon sac, enlève mon camelback... il est percé. Pour changer, je monterais avec une gourde. Nous discuttons pendant ce temps avec deux belge qui montent aussi à Durier. Nous passons par les chalets des Miage, nous paumons sous les barres rocheuses retouvant le sentier après avoir longé un torrent dans une végétation abondante... Le sentier remonte alors une (très) longue morraine ( sur laquelle nos pique-niquons qui mène au refuge de plan glacier. (seconde pause). De là nous traversons le glacier de Miage pour rejoindre la base de l'éperon qui mène au col de Miage. Et là c'est une longue montée pour arriver au refuge Durier (3369m) - 2350 m de deniveler.
Bonne ambiance dans le refuge qui est complet. L'organisation est impeccable et l'ambiance est bonne. Tout le monde fait la même course, c'est normal, il n'y a que ça à faire du refuge Durier...
Nuit Blanche (ou presque) - dur.
le refuge Durier 3369 m
3 h 30 Dimanche 10 Septembre Refuge Durier 3369 m
Lever déjeuner préparer, nous quittons le refuge vers 4 h 15, c'est la pleine lune, les piles preque vide de ma frontale éclaire juste mes crampons. Nous remontons les douces pentes de neige émaillée de parties rocheuses qui mène à la parti rocheuse.
Nous quittons les crampons (ce qui à mon avis est la bonne solution) avant d'attaquer l'escalade ( 15 20 mètre à droite de l'arête Sud dans une fissure de 5 mètres environ. Je bourrine un peu pour faire le premier pas (d'après Laurent il y avait une prise pied droit que je n'ai pas vu) coincement du bras, coincement du genou dans la fissure. Bref je passe. Le reste de l'escalade est plus facile dans un rocher délité... Méfiance, même les bequets solides ne le sont pas ! Nous rattrapons la cordée précédente composée de Phil et de Raph (de camp to camp) qui grimpent en crampons, ça m'a l'air beaucoup plus merdique... Au relais nous discuttons. Pour info, il faut plutôt rester à proximité de l'arête plutôt que de partir à droite. Nous sortons cette escalade, rechaussons les crampons pour aller au sommet après 3 h 30 de montagne. Le paysage est magnifique, le soleil n'est pas lever mais le jour est là.
Nous attaquons la descente vers le col de Bionnassay, il faut passer le long de la magnifique coniche. Je pensais avoir affaire à une arête très effilée, elle ne l'est pas tant que ça. Au col, il faut de nouveau remonter vers le Piton des Italiens puis le Dôme du Gouter avec un faux plat d'anthologie avant d'atteindre le sommet...
11 h 15 Dôme du Gouter
De là, je file vers le Mont Blanc, à fond, il faut absolument que nous ayons le TMB de 16 h 35 ( le derniere) Je maintiens le rythme à 8 m/ minutes au minimum. Je passe Vallot, puis la Grande et la petite bosse, je fatigue un peu vers 4600 mètres avant de reprendre l'ascension du dernier raidillon et de la longue arête, qui me parraît plus longue que d'habitude ( elle doit faire au moins 300 mètres) Le sommet, il fait beau, je suis juste en polaire , pas un brin de vent et il y a juste 4 personnes. Quelques photos, je bois un coup avant de me lancer à corps perdu dans la descente. Je depasse deux Franc Comtois, nous échangeons quelques mots, puis je file, la remonter du Dôme du Gouter est toujours aussi galère. Je bascule toujours à fond vers l'aiguille. Je croise les belges qui sont très content de savoir que je suis allé au Mont Blanc. Je rejoint Laurent qui est descendu avec Sandrine et Christophe et qui m'attend.
Petite pause dans une parfaite odeur d'urine venant des toilettes du refuge. 10 minutes plus tard nous quittons le refuge pour filer vers le TMB. Pas de problème, inutile de mettre les crampons, il y a encore plus de cables que l'année dernière (c'est mon impression), je commence à maitriser la descente du gouter, pour une fois je ne me suis pas trompé, en restant bien sur l'arête. La traversée des Grands couloirs n'est qu'une formalité ( sèche - cable imprenable) puis la descente jusqu'au Nid d'Aigle est bien longue. Nous y parvenons à 15 h 45.
nous retrouvons Sandrine, Christophe, François et son ami belge à la gare. Le TMB s'ébranle à 16 h 50, nous papotons durant la lente progression du train. Sandrine, aimablement nous prend en stop pour nous ramener au parking de la Gruvaz sous la pluie.
Merci à Laurent, compagnon de cordée fort sympathique. et à bientôt pour remettre ça ( la Dent Blanche par exemple). Promis, je vais m'améliorer en escalade...
Merci à Sandrine qui nous a racourci le retour à la voiture
Merci à François, Christophe, Raph, Philippe et les autres pour la bonne ambiance au refuge et tout au long de la course
Topo photo : Petite Aiguille Verte
Mardi 15 Août : comme prévu , la fenêtre météo est là, étant donné les conditions météo, nous ne sommes pas partis sur les pentes avalancheuses du Mont Blanc du Tacul ( et bien m'en a pris, une avalanche s'est déclenchée sur les pentes du Tacul le 19 Août, 4 jours plus tard...) et nous contenterons de la Petite Aiguille Verte.
Nous prenons la benne de 7 h 30 dans laquelle nous sommes seuls, je suis étonné mais serein. Du sommet des Grands Montets, nous appercevons 3 cordées remonter le glacier, elles ont du bivouaquer au niveau de la benne, bon esprit, il fait -7°C en haut et il y a 40 cm de fraiche.
Nous remontons rapidement les pentes tranquilles pour rejoindre les 3 cordées au niveau de la rimaye, elles décident de faire demi tour. J'attaque la passage, la rimaye présente un pont de neige suivi d'une courte traversée sur 5 mètres en glace avant de remonter sur 7 mètres environ un passage raide , toujours en glace. 20 mètres plus haut, je fais un relai sur un bequet. Malheureusement, Anne-So (ma future belle soeur ) ne passe pas, je redescends le délicat passage et nous la redescendons aux "Grands". Deuxième chance, seule une cordée est devant nous mais le téléphérique dégorge de volontaires pour le sommet. Avec Thib, nous rejoignons l'arête. Un peu d'escalade, jamais très difficle (le plus dur est un passage en III sup, mais avec la neige, on a du mal à voir les prises, je grimpe parfois sans gants, un peu d'onglet après les passages ! Le rocher est en général excellent !
Le sommet est atteint, la descente va être presque aussi longue avec le croisement des cordées qui montent. Il y a de tout, des guides qui braillent, sur leur clients, des guides qui sont sympas, d'autres moins, certains donnent des conseils, d'autres pas... Il y a un peu trop de monde à mon goût, mais je n'avais qu'à gravir un sommet moins ... téléphérique !
De retour en bas, nous décidons de faire de l'école de neige et un peu de rocher sur l'arête qui part en direction de la petite Aiguille Verte. C'est une réussite, le rocher y est quelque peu pourri, mais l'arête amusante.
16 h 30 il faut reprendre la benne pour retrouver le plancher des vaches et aller manger une délicieuse tartiflette chez les Bret !
Le Mont Blanc et les Aiguilles de Chamonix depuis les Grands Montets
La vengence est un plat qui se mange froid et au pied des pistes !
Danger crevasses
Aiguilles Rouges du Dolent : pointe Kurz
Bon, je pense que j'ai eu l'idée de cette course un peu tard pour la saison 2006, mais je me vengerais en 2007, le tout étant d'arriver au sommet avant Yannick Graziani (c'est peut être déjà râté !!!). Il ne me reste plus qu'à mémoriser ces photos qui montrent la pointe Kurz sous toutes ses coutures. (me manque sans doute une photo vue du fond du bassin d'Argentière, au pied du Dolent!)
Quelques photos de la pointe Kurz pour vous faire une idée :
Face Sud Ouest : Depuis le glacier d'Argentière, à gauche le Tour Noir, à droite la pointe Kurz et le col d'Argentière entre les deux |
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Vue de l'Ouest Depuis le col d'Argentière on distingue la pointe Kurz à gauche au milieu des nuages |
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Vue de l'Ouest en montant vers le Tour Noir : le Dolent et la pointe Kurz à droite | |
Face Est : les aiguilles rouges du Dolent avec la pointe Kurz à gauche. Je pense que l'on voit l'arête finale de la voie normale à gauche. (à vérifier sur place ) |
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Face Sud Ouest avec la pointe Kurz et le Dolent vus des Grands Montets |
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Vue du sommet du Dolent : Topo photo pointe Kurz, sommet il me semble bien peu parcouru, ça sent le mauvais rocher !!! |
J'ai trouvé un nouveau topo grâces au Piu dans le bouquin du Club Alpin Suisse :
"... De la rimaye une courte pente de neige mène aux rochers du couloir de gauche que l'on remonte jusqu'à une cheminée marquant la limite entre des rochers gris et jaunes visibles de loin. Cette cheminée dominée par des blocs surplombants est assez facile avec de la neige, difficile par verglas et les années très sèches où l'on se trouve devant un ressaut de 4m. sa sortie donne accès à une selle de neige, extrémité du grand couloir précité, que l'on remonte lui-même, ou les rochers brisés de sa rive droite, jusqu'à l'arête S, aigüe et rocheuse, qui mène au sommet"
PD, 5h du refuge.
sites à consulter : Val Ferret et Mermod
Glacier de Tré la tête - Dômes de miage - Lex Blanche - Aiguille des glacier - topos photos
- Le Glacier de Tré la tête vu du ciel -
Montée au refuge des Conscrits en rouge
Mont Tondu en violet
Aiguille de Tré la Tête en Orange
Dômes de Miage et descente par Armancette en Jaune
Aiguille des Glaciers en rose
Merci aux Pius (voir le site) pour cette magnifique photo vue d'avion. voici un choix de course au départ des Conscrits (PD - AD max). Je n'ai pas mis la Lex blanche pour ne pas surcharger)
Le Glacier et l'aiguille d'Argentière vus de l'Est
Vous retrouverez ci dessous 3 vues :
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l'Aiguille d'Argentière vue du sommet du Tour Noir.
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le bassin d'Argentière vue du dolent
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le détail des sommets du bassin d'Argentière
A noter un sommet à faire (peu à la mode...) : la pointe Kurtz : un couloir monte en face Est (PD). J'espère que Yannick ne va pas me le piquer.
Bon, ok, dès que j'ai le temps, je vous fait un topo sur le col du Tour noir et le col d'Argentière en ski de rando...
Petite Aiguille Verte - Couloir Chevalier
- Petite Aiguille Verte Couloir Chevalier -
I AD 300 mètres
Du téléphérique de l'aiguille des Grands Montets, redescendre en longeant le glacier des Grands Rognons (sous la rimaye)
Remonter le couloir , passer la Rimaye (parfois délicate), nous sommes passés d'abord rive gauche jusqu'au rétrécissement puis à droite (nous avons trouvé de la glace) les pentes du couloir sont de 50 à 55 ° quelques passages en mixte facile (assurance sur sangle - friends et broche) le couloir débouche à sur un collet de l'arête Nord Est de la petite Verte.
Nous ne sommes pas allés au sommet, nous avons rejoint la voie normale en remontant l'arête Nord Est puis en traversant la face Nord
Vue depus le glacier d'Argentière : la petite aiguille verte et les Grands Montets
Vue depuis la base del'aiguille des Grands Montets (désolé pour le brouillard) le couloir Chevalier (non visible, sur l'autre versant) débouche dans le petit col sur l'arête Nord Est - de face: la face Nord, et la voie Normale à droite.
Yannick et Eric dans le couloir
Couloir Vogler à l'Aiguille du Midi
Couloir Vogler à l'aiguille du Midi
Ci-dessous, l'arête des Cosmiques plâtrée
Topo : C'est assez simple et à la fois etonnant : Il faut descendre l'arête Nord de l'aiguille du Midi, la contourner par l'Est, revenir vers le refuge des Cosmiques et attaquer l'arête des Cosmiques jusqu'au premier gendarme. A droite de cegendarme (Nord), il y a le départ du rappel équipé (cordelette) . Départ pour l'abyme. Les rappels sont équipés. On a loupé un rappel et on a fait un rappel sur broche. On a fait 4 rappels de 60 mètres (à priori, 50 m suffisent... à vérifier !) . Je crois qu'il y avait encore une longueur en dessouspour arriver à R0. La remontée se fait par le même itinéraire, en plantant bien les piolets et les pointes de crampons !!! La sortie se fait légèrment à gauche (Nord 20 m) du départ des rappels.
Ensuite, remontée sur l'arête des Cosmiques, son rappel, son pas de IV pour lequel je n'ai pas été brillant... Ces quelques pas d'escalade facile. Son arrivée sur la terrasse de l'aiguille du Midi, vide pour nous, la neige redoublant , moi qui rêvait de jouer la star... Snif !
On a mis 6 heures, sans forcer.
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Descente en rappel dans le couloir Vogler (Yannick) |
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Eric dans la tempête lors de la remontée du couloir. |
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Descente en rappel sur l'arête des Cosmiques. passage étroit. Note : grâce aux conditions météo défavorables, nous n'avons été gênés par personne ! |
Vidéo
Pour vous mettre en apetit, voici cette petite vidéo prise dans le couloir...
Sachez apprécier la qualité du caméraman qui a su filmer ces images dans des conditions extrêmes...
Les Courtes , les photos
Le refugedu Couvercle, avec l'ancien refuge et sa dalle caractéristique... |
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Mécéquoi ??? Quelle est cette montagne, ce col ... Je vous laisse 5 minutes... Tic - Tac - Tic - Tac Et oui, c'est bien le Col des Jorasses |
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A Gauche : le fameux Linceul et à droite, vue depuis le refuge du Couvercle : les Grandes Jorasses, les arêtes de Rochefort et la Dent du Géant ( Course à programmer et à faire absolument : la traversée Rochefort Jorasse)
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A Gauche, vue depuis le sommet des Courtes (vers la suite de la course (Aig Chenavier Croulante et qui remuent) Ravanel et Mummery. L'aiguille du Triolet et la pointe Isabelle. A droite, la fameuse aiguille qui remue, on passe à Gauche dans la neige. |
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Vue depuis le sommet des Courtes : Grandes Jorasses - Rochefort - Dent du Géant - Mont Blanc - Aiguille du Midi (entre autre) |
Topo Photo : traversée des Courtes
Au premier plan, les Courtes vue depuis le sommet de l'aiguille d'Argentière (versant Nord) Au fond : les Grandes Jorasses, les arêtes de Rochefort et la Dent du Géant) |
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Versant Talèfre vue depuis le refuge du Couvercle 1°) montée au col de la Tour des Courtes 2°) Sommet 3°) Descente (longue) Rappel à l'aiguille Chenavier - aiguille croulante contournée par le Sud (versant Talèfre) , aiguille qui remue contournée versant Argentière (Nord) raide ! 4°) Descente du col des Cristaux compliquée pour rejoindre le bassin de Talèfre. Attention aux crevassessur le bassin de Talèfre |
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Vue depuis le sommet de la pointe Isabelle (vue du Sud Est) |
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Vue depuis le sommet des Courtes Au fond le Triolet et la pointe Isabelle |
Traversée des Courtes
- La traversée des Courtes -
L'une des plus belle traversée des alpes !
Tout d'abord : monter au refuge des Cosmiques.
Pour les peingres on partira de Chamonix ( des Praz de Chamonix altitude : 1075 m) à côté de la base d'hélicoptère (qu'on va tacher d'éviter d'utiliser pendant la traversée). Celà rajoute un dénivellé d'environ 1000 mètres. Celà permet de maintenir en forme ... ( 2 heures, moins si l'on est en forme, attention de ne pas se griller...)
Le sentier est raide et rejoint la gare du Montenvers (que l'on peut également rejoindre par le TMB au départ de Chamonix, avec un effort bien moins important ! ) Gare du Montenvers : 1913 m
Du Montenvers redescendre vers le glacier en dépassant et fustigeants les éventuels touristes admiratifs... Redescendre le sentier et accéder au glacier par les échelles (la fameuse mer de glace). Remonter le glacier en louvoyant entre les crevasses (parfois scabreux, jamais impossible) En direction des Grandes Jorasses. Possibilité de faire de l'école de glace à proximité des échelles. Remonter vers les Egralets, par les échelles et une longue morraine on rejoint le refuge du Couvercle : 2687 m
La traversée des Courtes
Côté PD + , limite AD inf ...
Rejoindre le bassin de Talèfre (à repérer la veille, de nuit, c'est un peu compliqué). Contourner le jardin et remonter les coulées d'avalanche en direction de la Tour des Courtes. On contourne celle-ci par la droite (Est) pour atteindre le col de la Tour des Courtes (3720 m)
Par des pentes assez soutenues, on atteint le sommet des Courtes (3856 m)
On redescend alors vers l'aiguille Chenavier que l'on gravit (3799 m). Un rappel permet de bazsculer de l'autre côté. On essaie de ne pas bloquer le rappel en le rappelant ;-) ! On contourne l'aiguille Croulante par le Sud (versant Talèfre) puis l'aiguille qui remue côté Argentière (Nord) passage raide et impressionnant.
On rejoint alors le col des Cristaux en désescaladant quelques passages. On évitera de planter un crampon aiguisé dans le Goretex de sa partenaire ( le steri strip à 3800 m c'est difficile à poser !!!)
La descente du Col des Cristaux côté Talèfre est assez compliquée. Mon explication n'est sans doute pas la meilleur . On a du cherché, je me souviens qu'il faut prendre une vire qui rejoint un couloir au dessus du glacier sous des barres...
De là on rejoint le refude du Couvercle et Chamonix !
Chardonnet les photos
Les photos sont issues de seux sorties différentes : l'une , avec Olivier, où nous nous sommes arrêtés au dessus de la Bosse, la deuxième, avec Philippe, où nous avons réalisé cette magnifique traversée.
Aiguille du Chardonnet
L'aiguille du Chadonnet, vous en rêviez, je l'ai faite... Une magnifique traversée : la Bosse , l'arête Forbes et la descente ... Une course Grandiose.
Le topo écrit :
Pour acceder au refuge Albert 1er : soit prendre le téléphérique du Col de Balme et prendre à flanc de Montagne jusqu'au refuge. Soit du Tour, il faut remonter le sentier pour rejoindre la morraine, longue et réellement sans intérêt, mais elle reste assez ... méditative !
On peut également partir du refuge de Trient (ou d'Orny pour les plus courageux...)/
Du refuge Albert 1er, il faut suivre l'iinéraire du col du Tour en rive droite du glacier du Tour, très crevassé en fin de saison. Arrivé sous le col, il faut prendre à flanc en direction de l'aiguilles Forbes pour atteindre la base d'un couloir neigeux assez large sous la base de la bosse ( si vous ne comprenez pas voir le schéma ou m'envoyer un mail... ) Remonter ce couloir assez raide et crevassé pour atteindre la base de la Bosse.
La Bosse , la fameuse, je m'en étais fait une montagne en lisant les topos(notamment les 100 plus belles), vous serez déçus, sauf si elle est en glace ... (ça ne m'est jamais arrivé... la difficulté n'est pas là !) On rejoint alors l'arête vers 3700 m. On remonte vers le sommet en en suivant le fil et en contournant les difficultés par le Nord. (passage de III maxi, glace parfois versant Nord).
Il faut compter 2 heures pour l'arête quand on est pas rapide (ce qui fut notre cas...)
Du sommet, il faut reprendre l'arête ouest sur une vingtaine de mètres et descendre le couloir neigeux en obliquant à droite (pas tout droit malheureux, il faudra remonter !!!) et rejoindre une selle neigeuse rocheuse.
Il faut suivre la selle en direction du col Adam Reilly
Tirer un premier rappel puis un second (20 m chacun). Redescendre la pente de neige puis la pente plus raide qui surplombe le col Adam Reilly.
Descendre le glacier au mieux (nous plutôt rive Gauche - crevasses) avant de rejoindre le Glacier du Tour. De celui ci, s'il est peu crevassé, vous pouvez descendre soit sous le col du Passon en rive gauche du glacier, soit le traverser au milieu en louvoyant entre les crevasses, en fin de Saison, il faudra remonter sous l'aiguille du Tour pour rejoindre le refuge Albert 1er.