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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

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Vidéo : Alpinisme - Grivola 3969 m - arête des Clochettes et hélitreuillage

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'Apoutsiak3900 mhumeurVal d'AosteAlpinismeAD

malheureusement, les conditions de la voie de descente etaient trop dangereuse pour envisager un retour en sécurité, on a préféré appeler les secours. Secours Très efficaces !

Vidéo : Alpinisme - Aiguille du Tour - arête de la Table de Roc - 3542 m

Apoutsiak — Massif du Mont BlancAlpinismeAD

Le Tour - refuge Albert 1er par la moraine

le lendemain couloir de la Table

Arête de la Table

Sommet de l'aiguille du Tour

Retour par la voie normale et le col du Tour

Avec Benjamin

Vidéo : Ski de randonnée - Combin de Corbassière 3716 m - Aiguille de Boveire - couloir Ouest - la vengeance

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'ApoutsiakSki de randonnéealpinismeValaisAD

Vidéo quelque peu autocentrée (je dirai même plus , un peu "moajemoaje"), mais vu que j'étais tout seul j'y ai été obligé, sinon vous n'auriez eu droit qu'à des paysages, certes magnifiques, mais un peu lassant au bout du compte.

Bonne lecture

A Bastien, la vengeance est un plat qui se mange par moins 10 degrés !

Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -

Apoutsiak — 4000OberlandAD

Les journées d'octobre sont courtes et ça fait toujours bizarre de rallumer les frontales le soir parce que t'es trop en retard...

Une superbe course, bien sauvage, on était seuls du matin au soir, avec juste quelques randonneurs au refuge...

Vidéo :

Topo :

Voir topo camp2camp (en attendant que je prenne le temps d'écrire MA version )

carto topo aletschhorn - fichier gps sur simple demande

carto topo aletschhorn - fichier gps sur simple demande

Récit :

On s'était pourtant bien dit que la journée allait être longue, on n'a pas été déçu.

Au départ, on avait hésité entre un tour Pleureur - Mont Blanc de Cheillon et un autre tour Aletschhorn Fusshorn. Et Benjamin, le chasseur de 4000 de l'équipe (moi officiellement, c'est fini) aura eu gain de cause (il n'aura pas eu à nous pousser beaucoup)

Bref en route pour Blatten au fond du Valais, ou je récupère la cordée au fil des kilomètres.

Nous voilà garé, Benjamin file récupérer la clef du Fusshornbiwak à l'office du tourisme (50 CHF/ personne quand même pour information), on se presse on file au téléphérique pour prendre la benne de 50 (oui il y a une benne à 20 et 50 de chaque heure pour information). Bingo, on arrive juste à l'heure, à la minute et le téléphérique nous projette à Belalp au milieu des nombreux touristes et randonneurs, il fait grand beau.

C'est parti, comme souvent on papote tout en admirant le paysage... magnifique !

Je scrute le front du glacier d'Aletsch afin de pouvoir comparer à d'autres photos ultérieurement.

On rejoint la petite chapelle avant de descendre la grande pente avec un chemin parfait qui nous emmène 100 m en dessous. Plus loin, la plupart des randonneurs descendent vers le glacier et sa passerelle, nous on continue à flanc.

Le sentier est agréable, on profite de la vue à 360 ° et on rejoint l'épaule avant de descendre dans la gorge, un jolie passerelle au dessus du torrent du glacier puis un valaisan a taillé la montagne pour que les randonneurs puissent remonter sur l'autre versant, un travail de Sisyphe, incroyable, la falaise est striée par le passage !

au dessus c'est l'heure du pique nique... On englouti nos sandwichs avant la suite...

 

Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -
Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -

La suite parlons en, un sentier à flan incroyable, il monte il descend, entre deux falaises, il y a quelques chaines pour assurer, mais elles sont souvent inutiles, encore un magnifique sentier. On s’inquiète de l'eau, la gardienne a prévenu, il faudrait prendre de l'eau 40 minutes avant le refuge, et ça, compter les minutes précédent un hypothétique événement, on n'a pas su faire. En plus on avait pas pris de bouteille d'eau vide. Bilan, on arrive au refuge presque à sec, il faudra gérer l'approvisionnement en eau (C'est presque comme de Koh lanta, mais personne n'est venu te préparer une source à coté de ton campement !).

Pendant que Bastien et Bejamin partent en repérage, je m'occupe du feux, qui fini par partir à la seconde tentative (bon, là contrairement à Koh lanta, j'avais intelligemment  pensé à prendre un briquet avant de partir, il y en a là dedans ! )

Bastien e Benjamin reviennent et on part en quête d'eau, en savate du refuge. On commence par essayer de récupérer la neige au nord du refuge d'été, mais en fait c'est de la glace, peine perdue.

On trouve l'eau, un peu au dessus du refuge d'hiver. Elle ne m'inspire pas tellement, une sorte de lac d'accumulation, alors qu'il y a des crottes d'animaux un peu partout sur les sentiers... Il faudra la faire bouillir !

On redescend, tous les 3 en savattes, sur les raides pentes chardonneuses au dessus du bivouac avec nos bassines à la main !

On revient, et on prépare la soirée. Deux randonneurs suisses allemands arrivent. On leur propose d'utiliser notre eau. Ça n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, ils utiliseront des quantités d'eau astronomiques, sans regarder à la dépense, notamment pour faire la vaisselle... Ils auraient pu économiser...

19 h 30 au lit, le réveil est à 2 h 30...

 

Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -
Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -
Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -
Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -
Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -

2 h 30, se lever, s'habiller, le bruit du jetboil qui ronronne, le thé rapidement bu, les 5 gateaux qui vont avec. On quitte le refuge, on remonte vers le refuge d'été avant de basculer vers le bas, il faut rejoindre le plat du glacier, 200 m plus bas, Ô réchauffement climatique, Ô époque peu magique...

Et pour descendre, des vires escarpées et des échelles aventureuses. Le halo de nos frontales nous les font découvrir au dernier moment. On descend tranquille, mais on descend, on sait que tout à l'heure il faudra les remonter et que la forme ne sera pas la même.

Pied des échelles, nez sur la montre et son GPS pour retrouver la trace, il suffit de suivre la crête d'une douce moraine, assez étonnamment, ça déroule assez bien.

Au bout d'une demi heure, je commence à me demander à quel moment on va tourner à droite poir prendre les pentes sous l'Aletschhorn, visiblement c'est encore trop tôt...

Bien plus tard, enfin, il semble qu'on y parvienne, ce plat de glacier est bien long. Ca s'annonce merdique, on part à gauche dans un ébouli avant une traversée raide et en terre dure pour rejoindre une chaîne. On se hisse sur la moraine délitée et raide, ça parpine, on essaie de rester proche pour limiter les risques. Le passage n'est pas top, au dessus ça s'aplani, on retouve une sente. Et on avance vers l'obstacle suivant.

Tiens, le voilà, une gorge bien raide, et ravinée, une partie du sentier a été emportée par un éboulement. il faut descendre la gorge traverser puis remonter. Je me lance, rien ne tient, mais ça passe, de l'autre coté, même exercice. On opère une petite pause boisson. Et ça repart !

Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -

Bon, là, j'avoue avoir pris un petit éclat, je vois les frontales de Bastien et Benjamin, progresser à vive allure une centaine de mètres devant moi. J’accélère le pas, mais ça ne suffit pas à réduire la distance. La journée va être longue, si je passe mon temps à me morfondre loin à l'arrière du "peloton". Finalement, ils ont la riche idée (et surtout bienveillante) de m'attendre. Cool ! On repart, dans des gros blocs, la neige fait son apparition. Benjamin à le topo dans le sang, il virevolte d'un cairn à l'autre sans aucune hésitation, je suis bluffé. Plus on monte, plus il y a de neige, Benjamin doit parfois faire la trace dans une petite neige croutée. Nous tranquille, on suit, ne proposant à aucun moment de passer devant, faudrait pas qu'on se fatigue non plus.

On fini par mettre les crampons et on poursuit en direction du glacier. l'ordre est immuable, Benjamin qui trace, Bastien derrière, et moi au fond de la classe prêt du radiateur. J'avoue que cette position resulte d'un savant calcul, qui veut que le troisième à passer fait quand même beaucoup moins d'effort que les deux autres, la trace étant parfaitement faite !

Voilà le glacier, enfin, Bastien monte sur un promontoire inutile, il faut descendre devant le front du glacier avant de le remonter.

Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -
Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -
Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -

On s'encorde, enfin et nous voilà parti, et c'est bibi en tête de cordée, faut bien que je fasse un peu de travail ... petite traversée le long du promontoire, puis portion bien raide avec un poil de glace pour monter sur le front du glacier et se retrouver sur le plat de celui-ci. Corde tendu on avance. Je décide d'opérer un grand virage à droite pour éviter une zone que je trouve crevassée. Pendant ce temps, derrière, Bastien, passe les deux jambes dans un trou, ça commence bien, j'ai à peine le temps de m'en rendre compte qu'il est déjà sorti ! La joie des sorties hors saison, c'est aussi ça, il va falloir être prudent. J'avance, dans la neige croutée, puis dans la glace légère avant de retrouver la neige croutée sur le plateau supérieur. Difficile de déceler les crevasses avec la neige fraiche. Je ne m'en sors pas trop mal.

Après un bon effort, je laisse Benjamin repasser devant, je ne le sens pas trop enthousiaste pour passer la rimaye en tête, mais il avance quand même... On remonte jusqu'à la grosse rimaye, on la longe vers la gauche avant de passer un pont qui semble solide. Au dessus, on rejoint les cailloux, un passage raide et voilà l'épaule. Je filme Bastien en lui demandant comment il se sent "ça va, c'est pas la grande forme mais ça va !"

On repart, Benjamin, qui a mangé du Lion avance bien. La pente se redresse un peu, et , je ne sais pas si c'est l'effet "eau croupie du refuge" ou l'altitude, mais plus on monte, plus Bastien pâli. Il opère de fréquentes pauses et finie par jeter l'éponge.

"Je vais vous attendre là"

Il reste 300 m de déniv et l'endroit n'est pas venté. Bastien, mon Bucheron du Jura n'est pas sensible au froid, on décide de poursuivre sans lui, on devrait être de retour dans 3 h si tout va bien...

Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -
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On laisse Bastien après des séparations douloureuses.

Benjamin file déjà vers le haut, et hop, je me mets dans la trace, ça remonte, ça remonte, et c'est plus raide.  On traverse à gauche puis on remonte un couloir mi glace pourrie mi neige inconstante, le rêve ! En haut, hésitation, soit un grand pas (avec appuie sur la neige inconsistante, soit contournement du bloc par la droite, l’issue étant incertaine. Je n'ai pas le temps de donner mon avis que Benjamin est déjà en train de gravir la directissime, un grand pas, et zou, il est au dessus et rejoint le premier relais.

Derrière, je n'en mène pas large, les pieds glissent dans la neige, je rejoins le pied du passage, pointe de crampon à gauche dans un rocher, le pas est énorme, je me hisse comme je peux, tirant sur les bras comme un mort de faim, je hisse alors mon pied droit tout en cherchant vainement ou placer mon appuis, finalement, je parviens à loger un bout de crampon dans une fissure, et hop, me voilà au dessus; Benjamin m'assure, j'essaie de ne pas lui montrer que je suis à bout de souffle, inutilement, je fais le bruit d'une vieille locomotive à vapeur en fin de vie !

Pour la suite, c'est plus évident, il suffit de suivre au mieux les relais sur pieux, placés tous les 30 m environ. Malheureusement les chutes de neige de la semaine vont compliquer notre tache (surtout celle de Benjamin) On ne sait pas exactement où ça passe !

Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -

Bon , on progresse, voilà une petite traversée qui ne m'inspire pas. Benjamin, lui, le virtuose est déjà passé !  J'avance prudemment vers la dalle, il faut faire une petite traversée en ascendance à droite pour retrouver l'axe d'un couloir. Pied droit placé,  je croise mes jambes pour trouver la prise suivante. Pour les mains, rien de bon, juste une dalle arrondie peu prisue, j'y appuie une main mal à l'aise, et fini par monter mon pied, je récupère alors mon piolet, judicieusement placé dans mon dos, pour prendre un appui franc dans la neige au dessus de la dalle. Et hop, c'est reparti, couloir, j'avoue que je suis nettement plus à l'aise en neige qu'en rocher... Et je galope pour rejoindre Benjamin au relai suivant.

Le temps s'étire, on progresse tout en hésitant de temps en temps. L'escalade n'est jamais extrême, mais il faut rester concentré et il y a quelques passages un peu expo.

Mais le temps passe et on se sent loin du sommet, quand tout à coup, la croix, là haut, elle n'est pas si loin. On avait l'impression qu'il fallait encore ce taper une longue arête.

La vision divine (ou de son fils) nous donne du baume au cœur. On file vers le haut et 5 minutes plus tard, nous voilà à la croix, au même endroit qu'il y a 15 ans lors de ma première ascension avec Anne

 

Sommet de l'AletschhornSommet de l'AletschhornSommet de l'Aletschhorn
Sommet de l'AletschhornSommet de l'Aletschhorn
Sommet de l'AletschhornSommet de l'Aletschhorn

Sommet de l'Aletschhorn

Yes !

Je grimpe jusqu'au vrai sommet , une 20 aine de mètres derrière la croix, pas de corniche , et on peut voir la mgnifique vue sur le Glacier d'Aletsch et tous les 4000 de l'Oberland !

On revient à la croix faire une pause ravitaillement. il est déjà 12 h 30, Bastien va nous attendre longtemps. J'essaie de le joindre pour lui dire qu'on est au sommet, je tombe sur la messagerie.

On admire le paysage, le ciel est limpide, et on est seuls avec personne à des kilomètres à la ronde (sauf Bastien), pas une trace dans le bassin d'Aletsch ni vers Hollandiahütte, si proche et si loin à la fois...

On ne traine pas, il faut déjà descendre, Bastien doit nous attendre

sommet de l'Aletschhorn

sommet de l'Aletschhorn

Et c'est parti, cette fois je suis devant. On assure comme on peut sur les pieux, souvent la corde est un peu courte, il y a des passages sans assurance, le niveau n'est pas très élevé, mais toute sortie est définitive !

Je contourne certains obstacles en privilégiant la neige, on ne peut pas assurer, mais c'est plus facile à désescalade. je redescends les différents crux (oui il y a plein de petits crux dans cette voie !)

Bon je vous passe les différents passages techniques ce qui serait redondant, et nous voici au dessus de Bastien , descendant pas à pas vers le bucheron slovaque. Nous avons mi 4 h 20 pour l'aller retour au lieu de 2 h 30 -  3 h escomptés, pas rapides !

Petite pause, à présent, c'est Benjamin qui est malade, on opère un petit debrieffing, je sens que je vais devoir rentrer mes deux acolytes pas hyper en forme, la course est encore longue

 

Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -
Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -
Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -

Et zou, on repart vers le bas, moi devant puis Bastien et enfin Benjamin. Je file jusqu'à l'épaule puis jusqu'au couloir rocheux qui donne accès au haut du glacier.

La vache, la neige a bien transformé, le soleil a fait son œuvre, la partie glacière ne va pas être une partie de plaisir... Je descends jusqu'à la rimaye, et je passe le pont de neige en me faisant aussi léger que possible, il y a du boulot, j'avoue que je n'en mène pas large, une goutte de sueur perle sur mon front plissé de concentration. "Une plume , tu es une plume !" 

En dessous j'entame la traversée. On parle beaucoup pour synchroniser les avancées de chacun des membres de la cordée et maintenir la corde tendue. Bastien passe puis Benjamin, je décide alors de descendre directement sous la rimaye plutôt que de suivre le chemin de l'aller. Dré dans le pentu mais efficace, on retrouve la trace plus bas. C'est moins raide, on avance bien. Derrière j'entends mes partenaires stressés par les crevasses. J'avance, je sais que même sur la trace de montée, gelée ce matin, on peut s'en manger une, expression mal choisie, parce que c'est plutôt les crevasses qui nous mangent. Je fais mon virage, descends la petite pente verglacée, elle a décaillé à présent, puis vient le plat du bas du glacier. Et bim, Bastien se retrouve les deux pieds dans une crevasse, zou, je tire, il me fait comprendre qu'il préférerait du mou pour passer l'obstacle, sitôt dit, sitôt fait, le voilà sorti d'affaire. On est sur un gruyère avec beaucoup de trou, mais quelqu'un a tout recouvert d'une fine couche de beurre... Benjamin met le pied de dans, puis c'est à nouveau Bastien. On maintient la corde bien tendue tout en progressant.

Mon corps part en avant, et mon pied trou, la fine croute. Je ressors. Je finis par comprendre que cette dernière crevasse et dans notre axe de progression, bizarrement elle file vers le front du glacier, original.

Je fais passer Bastien et Benjamin du même coté que moi puis nous avançons de 10 m avant de rebasculer de l'autre coté, vue dessus, elle est invisible... On passe, il faut alors descendre la pente raide en glace, les conditions sont meilleurs, c'est avalé !

Sortie de glacier

il reste à se décorder.

Et nous voilà repartis, Je sens que Benjamin et Bastien sont dans le dur. La batterie de ma montre est à zero %, il va falloir que je trouve les passages pour rejoindre le refuge. Je file devant pour trouver le tracé. de gros blocs, des dalles et des passages en adhérence, avec pour varier des passages en neige !

J'entends alors un hurlement, Bastien a glissé sur une dalle, il est tombé sur le coccyx. Je commence à remonter vers lui quand il se relève, rien de grave mais il a hyper mal. Il devrait parvenir à marcher.

Derrière, Benjamin lutte avec un estomac délicat et un tube digestif qui, visiblement, n'apprécie pas trop l'eau croupie, même bouillie de l'oberaletschhütte. Je sens la pression, il ne faut pas que la situation s'aggrave.

Je poursuis ma quête du sentier avec Bastien et Benjamin qui derrière mettent en doute mes choix. Je vais de cairn en cairn, est on trop à gauche, trop prêt de l'arête, de temps en temps je reconnais un passage où nous sommes passés, de nuit, ce matin, et j'avoue que ça me rassure.

On parvient au passage des gros blocs, j'avoue que je file d'un cairn à l'autre pour ouvrir le chemin, j'entends derrière les révolutionnaires affirmer que c'était plus à droite, mais ils n'ont pas la force de me renverser, alors ils avancent, et vu que je reconnais certains passages, j'avance !

Après le gros bloc, on se retrouve en haut d'un petit couloir, on le dévale, avant de bifurquer à gauche. Bon, là c'est moi qui me fourvoie, je croyais que la gorge en terrain pourri etait là, elle est beaucoup plus loin. On passe sous des dalles avec des cascades, l'occasion de faire le plein d'eau, je suis à sec depuis un moment !

Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -
Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -

On poursuit la traversée, et on retrouve la petite gorge en terre pourrie, petite descente et petite remontée.  La journée est déjà bien avancée, on sait déjà qu'il va falloir allumer les frontales tout à l'heure !

Je redescends la petite sente et trouve la première chaîne. On décide de descendre ensemble, ça évitera de se balancer des pierres. Le terrain est vraiment pourri, j'ai même un doute sur les blocs qui tiennent les chaînes. La première est avalée, pour la suivante (et dernière) on avancera un par un . Je pars devant, avant le bas, je file à droite dans une traversée en terrain caillouteux bien raide. Je sors de la zone. Bastien me rejoint puis Benjamin décide de faire la traversée chaîne à la main. Problème, la chaîne décroche quelques blocs qui dévalent la pente, l'idée n'était pas bonne . Plus de peur que de mal.

Reste à retrouver le plat du glacier (sous des tonnes de roche) C'est un peu raide, j'attaque un peu bille en tête, je glisse, et je me croute, réception sur la main, quand je me relève, ça saigne abondamment (ou presque) C'est quand même dommage, 10 m plus loin, s'en était fini des difficultés.

Bon le plat de ma main saigne beaucoup (pas énorme mais c'est gênant) on décide de faire une petite pause pansement, Bastien, notre infirmier en chef (il n'est pas QUE bucheron ! ) parvient à me faire un truc qui tient et qui évite que je ne repende mon sang partout sur le glacier ! (pourtant ça serait joli, un glacier tout rouge, ça serait original !, plus la peine d'attendre le lever ou le coucher du soleil pour avoir des couleurs chaudes)

On repart, il fait plus sombre, on n'a pas de GPS, pour l’instant la visibilité est bonne mais ça baisse à chaque minute. Petite pause flotte réclamée un peu plus loin, on décide de remettre les frontales sur les casques, ça évitera d'avoir à les sortir plus tard.

Un quart d'heure plus tard, on les allume, déjà ! Je continue d'avancer d'un bon pas, pour donner le rythme. Benjamin m'enjoint régulièrement à faire des points avec son téléphone (oui, je lui ai passé le fichier GPS de la course et on peut vérifier qu'on est au bon endroit)

Bilan, à un moment, je tire sur la mauvaise moraine, trop à droite. Râlage général, bon, ils ne sont que deux, je gère, je file en bas de la moraine, avant de remonter sur la suivante, on a perdu moins de 5 minutes, c'est vrai qu'on a plu tellement les jambes pour faire des rallongis.

Et j'avance sur la moraine, bizarrement, si ce matin, j'avais trouvé que c'était roulant, ce soir, je ne retrouve pas la sente matinale. Benjamin râle, je ne ne fais pas assez de pause vérification de la trace, et quand il fait une pause, j'ai tendance à repartir sitôt la validation donnée.

Autre donnée, il a eu la bonne idée de laisser son bâton au pied d'un cairn géant. Donc il faut qu'on repasse par le cairn. De nuit, le moindre gros bloc, ressemble à un cairn géant. Je vais donc d'hypothétique cairn géant à un autre hypothétique cairn géant. Parfois c'est un bloc, par fois c'est un cairn, mais jamais le bon.

A ce petit jeux, j'en oublie (ou oserais-je écrire, nous oublions ...) notre mission première, retrouver le pied des échelles. J'avance, j'avance... on se retrouve dans un endroit merdique... Je tourne la tête, et je vois une lumière se réfléchir sur la paroi, on a passé les échelles, flûte ! Benjamin fait le point, effectivement, on a passé les échelles... Alors là, comment vous dire, l'ambiance  n'était pas la meilleur, Benjamin me reproche d'avancer trop sans faire le point, et je sens que Bastien a choisi son camp, le sien !

Je garde mon optimisme, il faut juste remonter un petit peu, c'est aussi ça, l'AVENTURE (avec un grand A !) . Bon c'est vrai qu'avec leur problèmes gastriques, la situation n'est pas idéale et on risque de ne pas retrouver le bâton de Benjamin. A la fois, je sais que c'est TOUJOURS une mauvaise idée de laisser du matos à part à un endroit au passage obligatoire (à bon lecteur ... ;-) )

Je descends un peu la moraine sur la gauche puis attaque la remontée. Au départ les révolutionnaires me suivent, puis, comme par hasard, ils prennent leur propre chemin, devisant de l'opportunité de ne pas faire de pause carto GPS dans une descente de nuit. Je sens la pression, Danton et Robespierre préparent leur vengeance et ça me terrifie.

Finalement, en moins de 10 minutes on rejoint le pied des échelles, Danton et Robespierre n'auront pas eu le temps de sortir leur guillotine, je garde mon chef, et c'est très bien ainsi. Je fixe mon bâton sur mon sac, et en route pour les échelles. Benjamin me suit, rapidement l’atmosphère s'apaise... et rapidement, étonnamment, on a l'impression d'être en haut, alors qu'on a pas fait 10 % de la remontée. On fini par s'en rendre compte, petite dépression ! La longue remontée se passe bien, il faut tout de même se méfier de la glace présente par endroit. La dernière traversée est sans fin, on se retrouve au niveau du refuge d'été, ne reste qu'une légère descente et nous voilà au refuge d'hiver. Il est 20 h 30, la lune se lève !

Ah oui, si au départ le plan était de rejoindre le Fusshorn bivouac pour faire le Fusshorn le lendemain, il n'en est à présent plus question, il nous reste juste à rentrer à la voiture !!!

 

 

Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -
Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée - Alpinisme : Aletschhorn 4194 m - arête Sud Ouest - une bien longue journée -

Alpinisme : Lauteraarhorn - 4042 m

Apoutsiak — alpinismeOberlandAD

et tentative au Studerhorn

Là bas, tout est grand, tout est beau, mais tout est long (très long) ... Peut être trop...

 

Vidéo

Topo :

 

Aar biwak - bivouac de l'Aar 2731 m

Attention, pour la montée au bivouac, certains penseront que c'est long, d'autres... très long !

En 2020, on ne peut pas se garer à l'hospice du Grimsell, l'arche du barrage n’étant pas praticable (travaux) , il faut se garer sur le petit parking en aval (+20 minutes) du petit parking, remonter le sentier taillé dans la roche, et rejoindre le sentier qui vient de la voute du barrage, traverser un tunnel et longer la rive nord du lac de Grimsell. Au bout du barrage, possibilité de quitter le sentier et de longer le torrent par la plage. On rejoint alors un énorme cairn

 

2 possibilités :

  • soit suivre le sentier qui ramène à la Lauteraarhütte 2390 m (superbe, accueil +++)

Il faut alors redescendre par 150 m d'échelles environ sur le glacier.

  • soit remonter la rive gauche du glacier (pénible mais plus rapide) on gagne environ 45 minutes.

Remonter la moraine nord du glacier puis descendre au niveau du verrou en gros bloc pour traverser le torrent glacière et remonter au mieux en rive droite au niveau de la jonction des glaciers.

Remonter alors le Finsteraargletscher qui mène à des poteaux de bois. Ceux ci mènent au Strahlegggletscher puis en remontant une moraine pénible balisée on rejoint le bivouac

Aarbiwac tout confort, manque juste de la nourriture et du chauffage (il y a du gaz, et des boissons pour 5CHF)

 

Lauteraarhorn, face sud et arête sud est

Descendre du bivouac sur le Strahlegggletscher, le remonter en rive droite (pierrier) puis rejoindre le glacier. Au pied du Lauteraarhorn, repérer la cascade et le balisage qui indique la bonne vire.

Remonter la vire et traverser la cascade. Remonter alors les pentes de neige au mieux (ça passe un peu partout (45 - 50°) en contournant les éperons rocheux. Sur le haut la pente s'accentue un poil. (55°) on rejoint un petit col, le gendarme suivant se contourne en prenant à flanc après le col puis en remontant un petit couloir qui ramène à l'arête.

L'arête se prend soit sur le fil soit en versant nord (en restant proche du fil) les pas de II III se succèdent jusqu'au sommet

 

Descente :

par le même itinéraire

C'est long de descendre du bivouac , à la vallée !

 

 

Topo Lauteraarhorn

Topo Lauteraarhorn

Topo face Nord du Studerhorn (itinéraire envisagé mais non parcouru)Topo face Nord du Studerhorn (itinéraire envisagé mais non parcouru)Topo face Nord du Studerhorn (itinéraire envisagé mais non parcouru)

Topo face Nord du Studerhorn (itinéraire envisagé mais non parcouru)

Récit

Au départ, l'idée etait de partir sur la face Nord du Grand Paradis, avant d'enchainer sur la traversée du Cervin ou la Cresta Signal si elles étaient en conditions, tout ça avec Benjamin.

Milieu de semaine, je reçois un mail d'Ovidiu me proposant deux faces Nord méconnues : celle du Studerhorn et celle du Galenstock avec le topo tiré des 100 plus belles. J'avoue que les sommets ne m'attirent pas mais que partir avec Ovidiu est toujours un moment sympa (et technique).

Je trouve la face Nord du Studerhorn plus jolie, on décide de partir par là, on pourra aller faire le Lauteraarhorn en même temps.

Je récupère Benjamin à Yverdon puis c'est la route pour l'Oberland. On retrouve Ovidiu dans une station service au pied du Grimsel pass. On refait les sacs, il pleut mais on est à l’abri dans une station de lavage d'une station service,  puis on file vers l'hospice du Grimsel. Voilà le parking. On est accueilli par une petite bruine. On s'équipe dans la bonne humeur (toujours) on met les ponchos et nous voilà partis.

Il y a des travaux, il faut louvoyer pour rejoindre la voute du barrage dont la traversée est interdite... à  cause de ces même travaux. Retour au parking, on range tout dans la voiture pour trouver un parking en bas du barrage (20 -25 minutes de marche en plus, quand on sait qu'on est parti pour 5 à 7 h de marche...)

Quelques manœuvres plus tard on est en bas, je décide de laisser le poncho, avec un peu de chance, ça fera partir la pluie.

Alpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 m

Nous voilà parti sur un sentier efficace, et particulièrement travaillé : il y a des marches sur les dalles, on rejoint relativement rapidement la hauteur de la voute du barrage, dans le vent et sous la bruine, l’atmosphère est humide, mais l'ambiance reste bonne. On traverse un tunnel pour retrouver l'étendue du lac de Grimsel de l'autre coté.

Tout est trempé, et le sentier monte et descend tout en longeant le lac. On traverse une énorme cascade en crue. Le sentier est vraiment beau, mais, il faut l'avouer, un poil long. Tout est humide et il faut se méfier sur les dalles, de ne pas s'en coller une. La montée, si on peut parler de monter quand on ne gagne pas de dénivelé, se passe tranquillement. Arrivé au bout du lac, Ovidiu, qui a pris pas mal d'avance décide de nous attendre pour un petit pique nique. Le repas est frugal, je n'ai rien prévu part un micro paquet de chips. Je tape dans mes vivres de course en guide de dessert. Pour la suite, on décide de descendre sur ce qui ressemble à une plage en amont du lac. Le passage est agréable, on se croirait à Saint Tropez, sans les monde (et sans les  stars). On n'est même pas gêné par les bateaux ancrés au port !

L’endroit un chouette, bucolique à point. Au loin on aperçoit le front du glacier, sous ses amas de rochers... Ça , ça va être moins bucolique à remonter.

 

Alpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 m
Alpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 m

On progresse donc sur notre plage, le long du torrent glacière avant de rejoindre le sentier et un cairn énorme, orné de drapeau de prière. Le sentier s'élève alors au dessus du glacier... et s'en éloigne. On comprend qu'on est sur la sente de la Lauterhutte. On ne sort pas la carte, sur celle ci, dans mon souvenir, elle surplombe le  glacier d'une cinquantaine de mètres...

Bref, on remonte cette sente agréable, et pour une fois, ça monte !  On longe puis on traverse une jolie cascade, tout est vert, le soleil annoncé par le radar de Benjamin est enfin arrivé. Il y a juste un truc étonnant : on monte beaucoup quand même. Espérons qu'un joli sentier nous ramène au glacier... (qui a dit : "il n'a pas lu le topo". Oui, j'avoue que je suis peut être passé un peu vite sur la lecture du topo concernant la montée au bivouac...

Après chaque croupe, il y a une autre croupe, pour finalement arriver au refuge, perché à prêt de 200 m au dessus du glacier. Il y avait peut être plus court.

Arrivé sur ce magnifique belvédère, on en profite pour prendre des information auprès du gardien (merci à lui). On cherche notamment à trouver une voie de descente pour la face Nord du Studerhorn. Je lui évoque mon idée. Il me fait comprendre que ça passe mais que ça va être merdique, que la face Nord du Studerhorn est peu parcourue ces dernières années. Tu m’étonnes, avec Ovidiu, on fait tout le temps des faces Nord peu parcourues. C'est pas avec ces sommets que tu fais le buzz sur internet...

On essaie de repérer l’itinéraire de descente du Studerhorn, mais quelques nuages nous empêchent de voir le haut... dommage !

On a mis 3 h 45 pour atteindre le refuge, il en reste un peu...

Alpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 m
Alpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 m

Et zou on attaque la descente pour rejoindre le glacier. Et, en lieu et place du joli sentier tant espéré..., on se tape 150 m d'échelles bien verticales et plus de 20 minutes pour rejoindre le glacier, couvert de roche. On remonte sur la croupe du glacier, trouvant au passage quelques munitions de l'armée Suisse (ça doit être une zone de tir à certaines périodes.

Nouvelle moraine, bien longue (tout est long dans cette montée en refuge) Ovidiu galope devant. J'avance avec Benjamin tout en papotant. Je perds Ovidiu des yeux dans cette immensité glacière. On descend vers ce qui semble être un verrou. De gros blocs rocheux accumulés permettent de traverser un gros torrent glacière. Le passage me parait évident. On remonte sur la moraine opposée, Je commence à appeler pour essayer de retrouver Ovidiu, qui en fait , nous attend, juste au dessus ! Nouvelle pause.

On est alors sur le Finsteraarhorngletscher et voilà enfin la glace, quelques tables posées sur celle ci. Le paysage est superbe, on commence à apercevoir la face Nord du Studerhorn.

On avance tranquillement, en découvrant les lieux, grandioses. on se sent tout petit. Ovidiu galope, nous on joue les escargots. Des pylônes en bois indiquent le chemin pour sortir du glacier. On fait une pause pour prendre de l'eau et ne pas être en rade arrivés au refuge. La suite est une nouvelle moraine à remonter. Le bivouac apparait alors. Pour nous achever, il faut remonter une pente un peu raide faite de gravillon qui ne demandent qu'à te ramener en bas.  La pente nous achève, Heureusement, le bivouac est là. Deux Suisses nous accueillent. On s'installe, on se rend compte que l'eau est accessible à 30 m du refuge (on a bien fait de faire le plein il y 1/2 h...)

Repas rapidement pris, et au lit, demain on a décidé de monter au Lauteraarhorn, on se réserve la face Nord pour après demain.

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2 h 52, le réveil sonne (oui, j'ai négocié un réveil à 2 h 52, Ovidiu optait pour 2 h 45, moi pour 3 h, on a coupé la poire en deux, à 3 h 30 on quitte le bivouac pour descendre sur le glacier. Je mène le départ dans le dédale de rocher avant de retrouver le glacier, plat. On avance relativement rapidement pour trouver le pied de la voie, enfin ce qu'on croit être le pied de la voie.  Benjamin et moi laissons nos bâtons. Avant qu'Ovidiu ne décide de revenir en arrière... tant pis pour les bâtons. On se retrouve au vrai départ de la voie. Et hop, on remonte une vire puis on traverse un petit névé merdique avant des sortes de dalles recouvertes de gravillons... mon rêve.

Bref, je suis le maillon faible. Mais par chance, je ne sors pas, je marche juste derrière, prétextant une vidéo à réaliser pour passer devant mes deux acolytes... On rejoint des névés un peu raide, on grimpe, Ovidiu souvent très en avance sur nous. Pour un gars qui avait peur de ne pas être en forme après le confinement...

On s'élève, le soleil se lève, la vue est superbe, fermée par le Studerhorn et sa face Nord, tout au Sud.  On avance de pente raide en pente raide. Jamais extrême, mais peu d'endroit pour faire une pause à plat. Devant, les deux Suisses partis vers 1 h 30 du mat, font une trace, et je n'envie pas leur dur labeur. J'avoue que c'est assez cool de les laisser tracer (de toute façon ils ont trop d'avance) même si j'ai un peu honte (mais pas trop !)

La face Nord du Gross Fisscherhorn apparait, l'Eiger et le Mönch derrière. Au dessus de nous, des pentes de neige et des couloirs. L'avantage c'est que je suis passé ici il y a 4 ans lors de notre double ascension du Schreckhorn et du Lauteraarhorn. Quand on voit l'énergie qu'il faut pour une seule des deux ascensions : j'avais la caisse... Moins aujourd'hui.

 

La pente déjà sévère se redressait encore...

 

Je sens que Benjamin est dans le dur. Il se parle, il râle, un peu. Il faut dire que même avec la trace, ça n'est pas facile. J'avoue que je suis pas mal, même si je ne suis pas très rapide, c'est rien de le dire.
 

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On aborde le dernier couloir, qui mène à l'arête. Je me décale pour faire une vidéo, je plante le piolet, je pause mes gants, je commence à filmer. "Et merde !" Excusez cette expression triviale, je n'ai rien trouvé d'autre à dire. Un de mes gants se fait la mal dans une pente à 55° ... Pas glop. Je le surveille, espérant qu'une variation de terrain stoppe sa chute avant qu'il ne soit trop loin... En plus je n'ai pas prévu de gants de rechange... pour une fois. Bon, par chance, 50 m plus bas, le gant s’arrête, un peu par miracle.

 

Je laisse mes deux compères et descends cherché le précieux gants. Je m'approche de lui délicatement, je n'ai pas envie qu'il file. Je le récupère, forcement, il est trempé, et j'attaque la remontée. J'ai beau avancer vite, Benjamin et Ovidiu sont déjà loin. Je prends un bon rythme et arrive à l'arête, ganté. Regroupement général.  Ovidiu décide de contourner le gendarme qui suit, il y a d'ailleurs de vieille trace. Petite traversée puis nouveau couloir un peu raide pour rejoindre l'arête.

Dans mon souvenir l'arête n'était pas longue, 10  à 15 minutes tout au plus...

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Bon j'avoue que parfois je ne garde que les bons souvenirs, et je raccourci souvent les timing.

On attaque donc l'arête, pour ce que je pensais une balade de santé avec quelques passages de grimpe. Malheureusement, je suis le dernier de la cordée, c'est moins bon pour "faire" des images... Tant pis. Ça grimpe un peu avant d'arriver à une dalle. Je vois Benjamin qui attaque tout en adhérence... sur ces crampons. Ouh là, je ne suis pas prêt psychologiquement à en arriver à de telles extrémités.  Perché sur ses crampons qui crissent tout en faisant des étincelles, Benjamin progresse. Tout comme mon stress quand je vois le passage. C'est mon tour... Hésitation, je finis par regarder à droite, versant Est, je descends d'un mètre, les pieds dans la neige, les prises de mains inversées. Je progresse, je remonte prudemment, reste un petit couloir et voilà comment j'ai contourné l'obstacle. Pas classe mais efficace et surtout... rassurant !

Et hop on repart  pour un peu de grimpe, plus facile. Devant Ovidiu galope , il a rapidement rattrapé la cordée des Suisses, ce qui a quelque peu ralenti son allure...

Je me suis un peu habitué à grimper en crampons (c'est pourtant pas la première fois)

L'arête est bien plus longue que dans mon souvenir et Benjamin me le fait bien remarquer.  Un petit replat et voilà le sommet à portée de mais, ou presque. Les Suisses sont en haut, Ovidiu les talonne, Benjamin et moi remontons les dernières pentes et la dernière arête. Je suis le dernier à rejoindre le sommet exiguë, je n'y resterait pas, pas de place, trop de monde (oui on était 5 mais il n'y a pas de place pour 5, et vu que je suis le dernier arrivé). Je n'aurai pas le loisir d'inspecter le bassin du Schreckhorn, la cabane du même nom dont le gardien terrorisait les alpinistes il y a quelques années

Je reviens rapidement quelques mètres en arrière.

La pause est courte, Ovidiu veut descendre avant les Suisses, qu'il trouve un peu lent.

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Et nous voilà reparti. Et c'est bibi qui fait la "trace" même s'il n'y a rien à tracer et que ça n'est pas compliqué. J'avance prudemment sur cette arête. Le vide à gauche, le vide à droite et l'arête qui n'est si engageante que ça. Bon j'avoue que je ne m'en sors pas trop mal. Plaçant une protection de ci , de là pour protéger, autant que faire ce peu, la progression d'Ovidiu.

Je retrouve la dalle de la montée et opère mon inélégant contournement express. Quelques minutes plus tard nous sommes au col.

On se décorde et on s'engage dans la descente.

Rapidement il faut se rendre à l'évidence. On est dans une soupe infâme

J'avoue que je suis assez à l'aise alors que les conditions ne sont vraiment pas top. De toute façon on n'a pas le choix (qui a dit on a toujours le choix ?) Il faut descendre.

Benjamin peste, il n'a pas de guêtres et la neige s'enfournent dans ses chaussures. Il progresse prudemment.

Je descends à fond, le couloir final puis la grande pente de neige. Je décide de faire une pause sur un plat pour attendre les autres. Ovidiu arrive assez vite et décide de continuer. Benjamin descend plus lentement, je l'entend qui s'énerve discrètement.

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On repart, mais on ne sais plus bien par où on est monté, nos traces de montée ont fondu. Je passe devant, et je progresse assez rapidement dans les petits couloirs centraux.  On parvient à se laisser glisser sur les fesses sur les porions moins raide. Ça permet de se reposer tout en donnant un petit aspect ludique à la descente. On se trempe dans l’action le fond du pantalon.

 

On voit Ovidiu avancer rapidement bien plus bas. J'empêche Benjamin de faire trop de pauses, j'aimerais bien quitter ses pentes qui pourraient servir de déversoir à avalanche.  On sort le GPS quand on perd la trace. Pas de stress, on est pas mal. Il faut juste tirer sur la gauche. Je reconnais les dalles et le torrent à traverser. Ca passe, on rejoint Ovidiu qui bronze sur la vire. Il a déjà eu le temps de tout faire sécher.

Je propose d'aller chercher les bâtons qui sont un peu plus haut.

Je descends sur le plat du glacier avant de remonter au lieu de dépose. Devant moi le Strahleggpass que nous avions traversé lors de notre double ascension. Le col a l'air vraiment horrible et n'est pas du tout engageant. Je suis content de ne pas avoir à y remonter aujourd'hui.

Je récupère nos bâtons et rejoint Benjamin et Ovidiu un peu plus bas.

Ovidiu choisi de descendre par les rochers, nous choisissons le glacier.

Il fait tellement chaud qu'il est trempé (le glacier !). A chaque pas on risque de se retrouver dans une boue de glace et d'eau. Benjamin a déjà les chaussures trempées. On avance d'un bon rythme, je me retourne de temps en temps pour observe la progression d'Ovidiu.

On rejoint la moraine puis c'est la toujours désagréable montée finale au bivouac. On est tout content d'y arriver : notre maison.

 

Alpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 m
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On pique nique, on se repose puis on s'attaque à l'observation de la face Nord du Studerhorn qui semble avoir été ravagée par les avalanches aujourd'hui. On compare les photos de la veille avec les observations du jour. Pas très engageant. La paroi a été lacérée par des coulées.

Bon on verra bien.

On mange, et après réflexion, ses chaussures étant trempées, Benjamin décide de ne pas nous accompagner... dommage. Mais cette décision semble raisonnable.

Je file au lit à 19 h 30, hyper motivé. le sac prêt et bien lourd...

Alpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 m

Minuit 15, le réveil sonne. Dur de se réveiller en pleine nuit. Je déjeune, en silence pour ne pas réveiller Benjamin.  On quitte le confort du bivouac, dehors, il ne fait pas très froid.

On redescends sur le glacier puis on poursuit en descendant la moraine qui permet de rejoindre le Finsteraarhorngletscher.

Alors que sur le topo des "100 plus belles" , la trace passait par la rive gauche du glacier. Avec les crevasses et les séracs, aujourd’hui cet itinéraire est impossible, il faut rejoindre la partie supérieure du glacier et le pied de la face Nord par la rive droite.

Je marche devant jusqu'à me retrouver nez à nez avec une bediere infranchissable, je la remonte et trouve le passage au dessus. Ovidiu passe devant.  Je me cale 10 m derrière. Terminant ma nuit dans une marche tranquille. Les frontales éclairent à peine les séracs au dessus. Si tout va bien on est à l'abri d'une éventuelle chute

Devant Ovidiu s’arrête.

Il fait trop chaud, trop tôt. On discute et on décide de faire demi-tour. Les conditions ne sont pas là. On va prendre trop de risque dans une face Nord avec ce mauvais regel nocturne.

 

Demi tour, sur le glacier, je passe un peu plus haut et me retrouve dans une bouillasse, mélange de glace et de flotte. Vu que je suis engagé, je ne peux plus reculer. A chaque pas je m'enfonce un peu plus. Mes guêtres risquent d'être débordées. Je ne veux pas finir comme le Titanic !  Finalement je parviens sans trop faire exprès à l'autre rive. Ovidiu, goguenard m'y attend, il a lui réussi à trouver le bon chemin.

On repart et on remonte la grosse moraine puis la pente raide en gravillon qui permettent de rejoindre le bivouac.

Il est 2 h 10 quand on y entre.

Benjamin n'a rien compris il pense que ce sont d'autres alpinistes qui arrivent, et met un peu de temps à comprendre que c'est nous.

On file au lit pour une seconde nuit.

Je dors bien, comme un loir

Alpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 m
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Alpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 m

Vers 7 h je sens que tout le monde est réveillé, mais on profite de cette grasse matinée.  Le plaisir de rester au lit quand on sait que la journée va être constituer d'une trop longue descente. Et ben dans ces cas là, tu profites, tu glandouilles.

Bon on fini par émerger, déjeuner et nettoyer le bivouac.

Il est 9 h quand on quitte le bivouac.

Nouvelle descente désagréable, la bonne nouvelle c'est que c'est la dernière.

On rejoint la moraine puis le Finsteraargletscher. On profite du paysage, qui reste magnifique bien qu'il y aie quelques  longueurs... Et hop, on se retrouve sur les cailloux de l'Unteraargletscher. Je parviens à retrouver le verrou qui permet de traverser le torrent. De l'autre coté on remonte sur la moraine pour la descente. De temps en temps, il y a une pseudo sente.

 

Ovidiu essaie de me motiver pour une éventuelle future ascension de la face nord du Schreckhorn enchainée avec celle du Studerhorn. La taille des glaciers me font hésiter. Je ne sais pas si je serai motivé pour revenir ici. Ca nous occupe, on observe au mieux les lieux pour en comprendre les secrets...

On passe sous les impressionnantes échelles de la Lauteraarhutte.

Un chamois vient nous distraire

Puis on attaque la partie qu'on ne connait pas, la sortie du glacier. Elle est barrée de crevasses. remplie de cailloux. On passe d'une lame à l'autre.  Ovidiu s'amuse m'aime à balancer de gros blocs dans les pentes...

On retrouve la plage, Ovidiu persiste à rester sur le sentier tandis que nous optons pour l'option plage et sable blanc (ou presque). Il fait bien chaud pour le sentier qui borde le lac. Il ne cesse de monter et de descendre. On opère une dernière pause près de la cascade puis c'est le final et la courte descente qui ramène à la voiture.

 

Quel périple !

 

Alpinisme : Lauteraarhorn - 4042 mAlpinisme : Lauteraarhorn - 4042 m

Alpinisme : Täschhorn 4491 m - but à 4200 m sur une magnifique arête

Apoutsiak — alpinismeValaisZermattbut4000AD

L'arête Sud du Täschhorn est superbe

je l'avais déjà parcouru il ya 10 ans lors de notre traversée Täschhorn Dom

Je me souvenais d'une ascension rapide.

Ben aujourd'hui, ce fut long , très long ! (mais superbe !)

Presque sans fin

 

Vidéo

Topo

Topo Mischabeljochbiwak

De Täschhalp (2200 m) remonter légèrement la piste en direction  de la Täschhütte avant de prendre une sente qui permet de longer le torrent de Rotbach (attention, la sente n'est pas tout le temps hyper visible)

Rejoindre la piste vers 2500 m et revenir vers le torrent, on emprunte alors le sentier qui longe le torrent en rive gauche tout en suivant la moraine. Le sentier tourne en direction du Weingartensee. Ne pas rejoindre le lac mais suivre la sente qui remonte le vallon (sur la bosse) .

Repérer le point 3481 m et la vire qui se situe en dessous (cairns) suivre cette vire horizontalement. Pour sortir, continuer sur la gauche et contourner un éperon avant de remonter dans un couloir qui longe un torrent (le couloir présente des gravillons ) traverser le torrent et remonter la sente qui ramène au glacier.

Remonter le Weingartengletscher soit en restant en rive gauche au départ et en traversant les séracs, soit en allant chercher le centre du glacier et en le remontant au mieux.

Le glacier est très crevassé, méfiance (surtout à la descente quand il a bien chauffé)

Remonter en suite le glacier en rive droite et rejoindre le Mischabeljoch 3847 m puis le Mischabeljochbiwak auquel on accède par des échelles qui sont situés en dessous de lui.

Le bivouac est très bien équipé : poêle bois allumettes ustensiles de cuisine 20 lits couvertures et même des livres et des revues.

 

Topo Täschhorn

Depuis le Mischabeljochbiwak, redescendre l'échelle et traverser le col. Remonter versant Est de l'arête. (pieu au départ) Bien suivre les cairns qui indiquent parfaitement le chemin à suivre, soit versant Est soit sur le fil. On arrive à un grand gendarme qu'il faut contourner par la droite (Est) Remonter ensuite l'arête pour parvenir à un replat (4200 m) passer les quelques antécimes , traverser un couloir de glace et gagner le sommet par l'arête Est du sommet (la fin du parcours n'a pas été parcourue lors de cette ascension, et je ne me souviens plus de notre premier passage malheureusement)

descente :

  • soit par le même itinéraire,
  • soit par la Kinhütte (attention, un viaferrata en cul de sac pour cette descente et un glacier méga crevassé vous attendent)
  • soit en traversant sur le Dom
Topo descente du Täschhorn par la Kinhütte - source camp2camp

Topo descente du Täschhorn par la Kinhütte - source camp2camp

Récit

De retour de notre périple au Lauteraarhorn, j'ai un doute. Benjamin veut faire le Täschhorn, mais je ne le sens pas. Je lui propose tout un tas d'autres courses, notamment la traversée du Blumlisapl qui semble en condition. Il y a trop d'inconnu pour moi, le bivouac est officiellement fermé pour cause de Covid (on ne sait même pas s'il est ouvert) l'arête qui ne sera surement pas tracée. La neige qui risque d'être trop présente, les températures qui sont élevées.

Benjamin a insisté, on est quand même parti pour le Täschhorn

Je propose à Benjamin de dormir à Täschalp, pour partir tôt et monter au refuge par le Weingartengletscher dans de bonnes conditions. Le glacier a la réputation d'être crevassé.

On covoiture pour rejoindre le parking. Benjamin installe sa méga tente, tandis que je dors dans la voiture. Il pleut, on mange comme on peut et on se couche tôt. Demain, la montée au bivouac est déjà une course.

 

Alpinisme : Täschhorn 4491 m - but à 4200 m sur une magnifique arêteAlpinisme : Täschhorn 4491 m - but à 4200 m sur une magnifique arêteAlpinisme : Täschhorn 4491 m - but à 4200 m sur une magnifique arête

Le réveil étant à 4 h 30, on déjeune, on balance la tente dans la voiture et à 5 h 10 on est parti dans le brouillard, moral au beau fixe, mais dans le brouillard quand même.  On remonte la piste puis on trouve une vague sente après avoir allumé le GPS pour vérifier la trace. La sente devient par moment sentier, Le sentier est bucolique, des fleurs de toutes les couleurs, des arbustes, on réussi à passer au dessus du brouillard, vue magique , du Cervin au Weisshorn avec une énorme mer de nuage qui fait la course avec nous. Le sentier est efficace, on réussi à gravir 450 m en une heure, le rythme est bon, on a quand même pas mal de matos sur le dos.

On fini par gagner la course avec les nuages, c'était pas gagné, ils n'arrêtaient pas de monter. On se retrouve sur une vilaine moraine avec un sentier un peu raide, mais on avance et on rejoint les pentes au dessus du lac au bout de 2 h. Petite pause pour faire le plein d'énergie et profiter du paysage...

On poursuit alors vers le Crux de la journée. Il faut d'abord rejoindre les névés, tout en longeant de loin la Rotgrat de l'Alphubel, gravie en 2007 avec Helmuth et Stinj

Les névés gagné, on remonte les portions raides en passant par les rochers puis on sort les piolets pour une traversé de névés qui permet de rejoindre la vire. Le début de la vire est rando, puis, plus on avance, plus ça devient technique. Hésitation, je fais sournoisement passé Benjamin, meilleur grimpeur que moi, devant...

 

 

Alpinisme : Täschhorn 4491 m - but à 4200 m sur une magnifique arêteAlpinisme : Täschhorn 4491 m - but à 4200 m sur une magnifique arêteAlpinisme : Täschhorn 4491 m - but à 4200 m sur une magnifique arête
Alpinisme : Täschhorn 4491 m - but à 4200 m sur une magnifique arêteAlpinisme : Täschhorn 4491 m - but à 4200 m sur une magnifique arêteAlpinisme : Täschhorn 4491 m - but à 4200 m sur une magnifique arête
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Après une première tentative dans une dalle bien trop difficile, on décide de partir sur la gauche à flanc. Benjamin contourne un éperon avec brio, je le suis comme je peux. Le style est moche, heurté, haché, mais je passe, là ou Benjamin avait survolé le passage. Bon je suis passé,  et là est le principal. Ensuite on remonte une dalle peu prisue, pleine de gravillon, le rêve. On fini par traverser et gagner la sente qui rejoint le glacier... Mon domaine !

 

On enfile les crampons et je repasse devant, les crevasses, même pas peur, je ne suis pas comme ma petite femme qui passe son temps à les sonder (voir la sortie traversée des Dômes de Miage d'il y a 15 jours où Sandrine avait tenter de sonder les entrailles du glacier... )

Bref je pars devant, Benjamin, 15 m derrière, comme dans les livres, parfait. Au départ on suit une vieille trace, qui s'efface par moment de façon étonnante. Je vise les endroits qui me paraissent les plus "safe" sur ce glacier qui a mauvaise réputation. Heureusement on est en début de saison et on est parti tôt, ça n'est pas très compliqué de trouver  un itinéraire. On voit quand même les perfides crevasses et leur légère dépression de terrain qui lézardent le glacier...

A gauche, des crevasses, à droite, des séracs, on vient buter sur une crevasse plus grosse que les autres. Je choisi de la contourner par la droite, puis je traverse, ça passe, au dessus, il y a encore 3 vaguelettes de crevasse puis plus rien (le terme de vaguelette ne préjuge en rien de la non dangerosité de la crevasse , NDLA)

Le soleil chauffe déjà, l'avant de mon crampon gauche botte, il fait chaud, on cuit. Le col qui paraissait si proche, s'éloigne à chaque pas, à moins que ça soit un mirage. Finalement notre ténacité aura raison de lui, le col se dévoile et la vallée de Saas, le Fletschhorn, le Lagginhorn et le Weissmies.

Je décide de filmer Benjamin tandis qu'il monte au bivouac par les échelles.  Une fois arrivé en haut, il tente vainement d'ouvrir la porte du bivouac, "C'est fermé !"  me lance t'il.

Streeeeeessssss

On avait envisagé cette hypothèse, sachant que les bivouacs sont sensés être fermés durant la période de Covid. On avait même évoqué cette hypothèse et j'avais dit, on bivouaquera dans nos sacs à dos. Ça le fera. J'aurais quand même préféré dormir dans le bivouac.

Heureusement, Benjamin se rend compte qu'il a manipulé les poignées à l'envers, le bivouac est ouvert, je le rejoins. Ouf !

 

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Le temps de faire une pause, pour manger un peu, j'avoue que je suis pressé d'aller faire une reco sur le sommet comme précisé dans les topos. Benjamin est moins chaud, mais vu qu'il est poli, il fini par venir.

On redescends l'échelle et je pars devant. J'avoue que je m'en suis pas mal sorti, de cairn en cairn, de sente en sente, d'une pente d'éboulis à une autre entrecoupée d'un petit passage d'escalade. Restant parfois face Est, parfois sur l'arête. La vue est superbe, le rocher est chaud, quel bonheur de grimper dans ces conditions. J'avance pendant une heure, je passe une section de neige, puis une autre, et je viens buter sur un menaçant gendarme. Je fais demi tour à son injonction et déclare la reco terminée. On fait une pause sur dalle, face à l'Alphubel qu'on a gravi il y a deux mois. Nos traces sont depuis longtemps effacée ( à se demander si elles ont été jamais écrite)

On repart pour la descente. Et même si on se fourvoie par moment, les cairns nous ramènent dans le droit chemin. On rejoint le col, et le confort du refuge.

Pendant que , telle une frénétique abeille, je m’occupe de mille taches, Benjamin part pour une sieste. Je crois que je l'ai saoulé. J'allume le feux, l'alimente, fais le plein de bois en allant le chercher à l’extérieur, fais fondre la neige. Chercher de la neige derrière le bivouac, la tasser, la ramener, la mettre sur le feux, vérifier le foyer...

Je finis par avoir une quantité d'eau appréciable.

Le refuge est bouillant, le bois est sec, il chauffe bien, trop bien, et le poêle ne permet pas de régler le tirage... Je finis par faire une petite sieste. L'heure du repas est là, les doutes reviennent.

Je prends la météo suisse qui annonce un isoterme 0°C à 5000 m. Non, pas ça, pas maintenant. Mon cerveau a du mal à intégrer cette information, l'isotherme, ils l’annoncent pour la  nuit ou pour la journée ...

Sur météoblue ils annoncent  -7°C au sommet du Dom cette nuit.

Je fais le point avec Benjamin. Les cordées mettent en général 3 h 30 pour atteindre le sommet. En mauvaise condition ça peut prendre 5 h max.

Je sens que mes doutes me reprennent, ce satané mal des rimayes que je traine depuis 3 jours. Pourtant ici, de rimaye, il n'y a point.

Je file au lit avec mes doutes...

 

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3 h 30, le réveil sonne. La chaleur du feux est depuis longtemps partie. Les gestes matinaux sont réglés pour ne rien oublier. Ranger le lit et ramener les affaires dans la cuisine, s'habiller, déjeuner, mettre son matos. Il fait beau, c'est la pleine lune, 100 % a annoncé ma montre. Je mange mes gâteau du matin. Un petit thé et c'est parti. On sort encordés du refuge. Descendre les échelles et ne pas s'en coller une pour rejoindre le col, tout est verglacé et la corde qui sert de main courante est en lambeau...

Je pars devant, comme hier, je m'en étais bien tiré, je ne vois pas pourquoi ça ne se reproduirai pas. Il est 4 h 10 et le soleil point déjà derrière le Weissmies. J'avance à un bon rythme en mettant des protections aux endroit que je crois opportun (quand j'en trouve).

Je louvoie entre la face Est et l'arête, au gré des cairns. La frontale les éclairent un par un. Je me retrouve dans l'ombre du grand gendarme et pourtant il fait nuit. Et comme un cheval devant l'obstacle, je me cabre. Je ne vois pas de solution. Rapidement, je laisse Benjamin passer devant, il semble plus lucide que moi. Il contourne la bête. Je le suis, plein de doute.  Le mal des rimayes est bien là, et je ne sais pas pourquoi. Je ne l'ai jamais eu à ce point là. Le passage sous le gendarme est désagréable, en léger dévers, le sac frotte, les crampons crissent. On remonte sur l'arête, la neige, Benjamin prend un bon rythme. Rien n'est tracé. Il reste juste de vielles traces par endroit. On va devoir tout se taper, surtout Benjamin. Pourtant c'est magnifique, l'arête est fine, on la gravi parfois à l'ouest, versant Täsch, parfois à l'Est versant Saas. C'est spectaculaire  mais c'est ce que j'aime. La vue est splendide. Mais mon envie est restée accrochée sous le grand gendarme. Benjamin me demande même si je veux faire demi-tour. Je décline la proposition alors qu'une partie de moi souhaiterai être ailleurs qu'ici.

Benjamin progresse, le sommet est loin , très loin, le temps passe, et même si on va vite, la progression n'est pas très rapide tant on perd du temps à tracer, à choisir ou ça passe.  Mais je finis par croire qu'on va arriver au sommet, je sens la motivation de mon accolyte.

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Je consulte la montre, 3 h 30 qu'on est parti, on va de ressaut en ressaut, rencontrant des difficultés à chaque passage sans que ça soit irrémédiable. L'alti me donne 4150 m, on n'est peut être un peu plus haut, je ne l'ai pas recalé au bivouac.  Plus on monte, plus il y a de neige. Le paysage est superbe. Le sommet reste inquiétant, on n'a pas bien compris la fin du topo : traverser un couloir de glace puis remonter l'arête Est du Täschhorn, on n'est pas sur de notre coup. Alors on grimpe en regardant le boucler final, essayant d'y imaginer un passage, ça serait si facile si c'était tracé.

On va de bosse en bosse, ça monte, ça descend, Derrière chaque bosse il y a une autre bosse.

On parvient à une corniche. Benjamin hésite il la tapote avec son piolet, sans gros résultat et finit par  me demander de passer. Je suis content, on fait appel à moi quand il s'agit de bourriner... Ma spécialité. C'est mon talent. Je commence par y aller au piolet puis avec de grands coup de crampons et le tour est joué. Je suis tout de même content de passer devant et de ne pas subir ce mal des rimayes. Je trace 5 minutes, je  consulte ma mon alti, déjà 4 h 22 qu'on est parti.

Je regarde le sommet, si loin, le temps de tout tracer... à mon avis 2 h et minimum 1 h pour revenir ici. On va exploser l'horaire et la face Est qui chauffe à vu d’œil, on a déjà vu plusieurs avalanches. Je crois qu'on a assez joué. Il est trop tard, il fait trop chaud, rien n'est tracé. Il est prudent de rentrer !

On s'octroie une pause ou on papote. La décision est collégiale. La prudence engage à faire demi tour.

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C'est reparti dans l'autre sens. Benjamin devant, fait la trace dans une neige qui se dégrade minute après minute. En face Est on s'enfonce jusqu'au genou, sans trop savoir si tout va partir sous les pieds. Le retour va être long. Benjamin peste, il a plein de neige dans les chaussures. J'avoue que je suis soulagé de ce demi tour, mais je ne serai tranquille qu'au refuge, voir sous les vires...

On progresse lentement, il faut repasser chaque petite bosse. Le col est  au fond, tout au fond, bien loin.  En face ouest, ça va encore, on s'enfonce à présent, mais la neige est correcte, quand on passe à l'Est, elle est trempée , sans consistance. On ne peut même pas espérer que nos traces de montée tiennent. Le gendarme est encore bien loin.

On avance dans la chaleur. Le paysage est magnifique et j'avoue que je profite de certains moments pour faire de jolies photos. Au loin on voit le monde au sommet de l'Alphubel.

Mais je reste concentré. Le terrain est délicat et le gendarme s'approche. Le stress également. Quand on est au dessus, je vois une vieille trace qui pars à gauche, alors que notre trace vient de la droite. Je propose à Benjamin de la suivre. Il s’exécute en pestant "c'est pourri". Je le rejoins puis il plonge à l'Est, il passe une dalle en m'annonçant que c'est mal commode.  Je ne le vois plus quand vient mon tour. Je remonte en longeant le pied du gendarme, je décide de contourner le bloc dalle, qui passe très bien par la neige, j'ai contourné sournoisement cet obstacle; on avance et je me rends compte qu'on est passé du coté clair de la force, le gendarme est derrière nous . Yes, soulagement ! Aujourd'hui, je n'étais vraiment pas  dedans ! Nouvelle pause, on n'en a pas fait beaucoup, puis je repasse devant pour nous guider dans la partie sans neige. De cairn en cairn je ramène notre cordée vers le col, puis vers le bivouac. Une cordée en est à l'approche en provenance de l'Alphubel.

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On se fait chauffer de l'eau pour un thé.

La cordée entre, Un guide et son client, des Suisses Allemands des grisons. On leur propose à boire. Ils sont surpris de voir le bivouac ouvert. Ils viennent de la Langlfluh (Saas) sont montés à l'Alphubel et compte descendre à la Taschhutte (2700m) pour remonter ici demain et faire le Täschhorn dans la journée. Quelle bambée. D'autant plus qu'ils sont ici... maintenant ! Leur projet me parait incroyable, c'est déjà si long depuis ici, mais pour le coup, ils auront la chance d'avoir nos traces. On donne quelques infos au sympathique guide sur la voie et les conditions. Ils finissent par partir pendant que nous nettoyons le bivouac.

Et ça m'arrange, je ne voulais pas jouer les bizuths suicides sur le glacier crevassé. On les voit par la fenêtre traçant avec difficulté la neige soupe  du glacier. Un peu plus tard, on quitte nous aussi le charmant bivouac.

Descente des échelles et attaque du glacier, sans crampons, on se doute que ça va être "soupe à la grimace" J'avance d'un bon pas, mais Benjamin trouve que c'est trop rapide, j'essaie de ralentir le pas 5 minutes avant de retrouver mon rythme.

On avance et on voit notre trace de montée qui part à gauche, tandis que la trace de la cordée part à droite. A gauche, c'est une trace faite par mes soins à un horaire différent, il va falloir retracer. A droite, nos amis auront eu la courtoisie de tester les éventuels ponts de neige. J'avoue que j'aimais bien ma trace de montée , mais pas au point de vouloir la retester en mauvaise condition. On suit donc la trace de la cordée qui va contourner la grosse crevasse par la droite. Et ben leur solution n'était pas géniale géniale (ils nous ont dit qu'ils avaient repéré le tracé depuis le sommet de l'Alphubel) Bon maintenant qu'on y est, on ne peut plus rebrousser chemin. En contournant la grosse crevasse, on  passe sans doute sur un pont de neige, la crevasse n'est pas loin, on ne traine pas. Arrive plus bas un premier trou : l'un des deux a mis son pied dans une crevasse. Je l'annonce à Benjamin et j'opère un petit saut. On poursuit, tout en traversant le glacier vers la gauche. Et là, je vois un énorme trou ! ils ont du se faire peur : le trou fait 1 m de large, la crevasse est large et profonde, de notre coté on ne peut savoir où est exactement le bord. Dans ces cas là, ne pas tergiverser, il faut avancer . J'annonce l'obstacle à Benjamin, je prends appui sur la trace de ce coté ci de la crevasse (mais pas trop) , je saute, et hop me voilà de l'autre coté. J'avance un peu, une autre crevasse s'annonce, elle est bouchée, mais le ressac a tracé son contour. Malheureusement je vais être dessus quand Benjamin sera sur la grosse.

On se parle pour synchroniser les mouvements. J'attends le top départ tel un champion de formule 1. Des qu'il annonce j'avance, Benjamin fait un énorme saut, il termine en roulé boulé loin du trou (peut être a t'il battu le record du monde de saut en longueur à cette occasion, personne ne le saura jamais, je n'ai pas eu la présence d'esprit de mesurer le saut...) Bon, c'est passé.

On repart, j'avance, traversée légèrement descendante, mon pied gauche s'enfonce , je bascule en avant, flûte, une crevasse, je tente de me relever ,l'autre pied également dans un trou, la même crevasse, je bascule sur le coté, c'est pas rigolo. On était dans le sens de la crevasse. Invisible avant notre passage, l'autre cordée est passée sans dégâts.

Je comprends que l'autre cordée a mis les crampons, comme des moutons, on fait pareil.

Et hop on repart, vers la gauche, ils ont traversé les séracs. D'où les crampons. On les suit, de toute façon il n'y a plus aucune trace de notre montée. On aborde le passage avec prudence. Un peu de glace, de la neige, des trous, tu ne sais plus ce qui est une crevasse ou un pont de neige, de la glace ou pas. Un léger stress parcours la cordée. J’essaie de conseiller Benjamin au mieux.

Je suis la trace tout en vérifiant les endroits où j'ai des doutes. Passage peu agréable d’autant plus que j'ai été échaudé.

On fini par sortir sur la gauche dans des névés sympathique. A coté du glacier, tout parait sympathique et on rejoint la cordée des Suisses pour partager nos déboires glaciaires. Ils finissent par partir en empruntant le dos de l'éperon, tandis que nous avons décidé de partir par la vire, coté Sud (comme à la montée) Je descends une sente, je traverse  un ruisseau , une vilaine dalle non prisue m'accueille. "Coucou Guillaume, comment va ton mal des rimayes ?" me lance t'elle. Elle me parle ! J'hésite, le stress monte, Benjamin m'assure, sur du gravillon ,juste la corde à la main, autant dire que c'est du solo, si je pars, je l'embarque. J'hésite, je refais le geste à faire. Je finis par me lancer, une goutte de sueur perle sur mon front, zero prise, juste en adhérence, rien pour les mains, mon rêve... Je crois que je préfère re-traverser le glacier méga crevassé de tout à l'heure. C'est tout dire !  Mais je passe, le style n'est pas là, mais le résultat, lui, y est ! Je parviens à trouver un béquet pour assurer Benjamin, qui lui virevolte, et passe en deux secondes... je suis vraiment une bille, un usurpateur. Il faut descendre à présent. Hop je repasse devant, la dalle m'annonce "tu ne passeras pas, tu ne passeras pas, si tu tombe, c'est la chute, si tu chutes, c'est la tombe. " Effectivement, il y a du gaz, maladroitement je redescends comme je peux, je sais que le salut n'est pas loin. Enfin la vire. Benjamin me demande de l'assurer, je suis en bout de corde, pas un béquet pour mettre une sangle, pas une fissure où placer un friend... Je lève les yeux, et là, le spit, le spit décrit dans le topo est juste au dessus de ma tête ! Je fais venir Benjamin et lui fait part de ma trouvaille ! Je suis enfin soulagé, le mal des rimaye est passé, je me retourne, je vois la dalle qui fait la gueule, mais je sais qu'elle sera là la prochaine fois, à m'attendre et à me mettre la pression. il y a des jours et des lieux comme ça ! Je file sur la vire et on rejoint le névé

Pour une descente sur les fesses d'anthologie, pas sur que le fond de pantalon en Goretex est apprécié, les petits cailloux judicieusement disséminés sur le névé. On s’octroie une pause un peu plus bas. Benjamin espere secher ses groles complètement trempées, j'ai peu d'espoir !

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Je pars devant, rejoindre un cairn. Benjamin me rejoint, et on attaque la descente, qui il faut le dire, est efficace. Après avoir descendu en ramasse un dernier névé. On chope le sentier et on descend la moraine, le long du torrent qui charrie toute  la neige fondue du glacier. La descente est rapide, on papote, on discute de la prise de décision. Qu'est ce qui nous a fait faire demi tour. Et si ç'avait été le 82ème 4000, que l'hiver s'annonçait et que c'était la dernière fenêtre de beau temps, serait-on allé au sommet. Bien entendu, on n'a pas de réponse, mais prendre la mauvaise décision  pour une mauvaise raison, ça arrive malheureusement parfois. Aujourd'hui, ça serait peut être passé, mais on aurait eu une descente vraiment compliquée, et sur l'arête et sur le glacier !

 

La descente se poursuit dans un jardin magnifique sous le sifflement des marmottes Des fleurs de toutes les couleurs. Ça agrée cette fin de journée. On rejoint la voiture vers 17 h 15.

Reste à la ranger (ce qui n'est pas une mince affaire)

A séparer le matériel de l'un et de l'autre

Et à se rentrer !

Avant de repartir pour de nouvelles aventures

 

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Vidéo Alpinisme : Lauteraarhorn 4042 m

Apoutsiak — 4000OberlandAD

Alpinisme Equateur : Illiniza Sud 5248 m

Apoutsiak — alpinismeADequateurLes 100 plus belles

Une magnifique montagne, un peu technique mais belle.

Et zou, direction le sommet, beau temps au rendez vous !

Vidéo

Topo

D-

Du refuge des Illiniza (47OOm)

Partir à 'Est au dessus du refuge, non le sentier du col, mais le sentier qui part à gauche et rejoins une épaule au dessus du col

Poursuivre à flanc et venir buter sur une barre rocheuse avec un couloir raide de 30 m . Remonter ce couloir (escalade II III - rocher parfois instable parfois en mixte)

Au dessus, remonter la pente à gauche qui ramène vers le glacier.

Se mettre dans l'axe du glacier et remonter la pente raide 55 - 60° en glace 3 longueurs, elle se couche légèrement  sur le dessus rejoindre une grosse crevasse, la traverser et remonter vers le pied d'une barre  de séracs (avec stalactites) tirer à droite, une longueur en diagonale (qui longe les séracs) à droite permet d'atteindre un replat.

Tirer à gauche sur 150 m (plat)  et remonter la zone mixte qui permet de gagner le col, de là , à droite par l'arête facile jusqu'au sommet

 

Descente par le même itinéraire.

 

Alpinisme Equateur : Illiniza Sud 5248 m

Récit

Réveil à 3 heures, je m’habille, mécaniquement, j'en ai fait des réveils à 3h  en montagne, c'est presque devenu une habitude, direction la cuisine-salle à manger voisine. Petit dej copieux, je n'ai pas trop faim, mais je me force un peu. Retour dans le dortoir, reste à passer au toilettes avant de mettre le baudrier.

Oui, je vais en profiter pour donner un conseil : Toujours mettre le baudrier au dernier moment, cela permet d'aller aux toilettes un peu moins au dernier moment, et de n'avoir pas à gérer les difficultés liées au retrait, mais surtout à  la remise en place de celui ci... On a trop souvent vu des alpinistes avec le caleçon sur le baudrier !... Fin de l’aparté.

Bref, une fois les petites opérations matinales réalisées, Miguel réalise une rapide check-list du matos et lance le top départ, depuis le refuge. Et notre fine équipe s'ébranle dans le noir, sous le magnifique ciel étoilé.

Diego fait le rythme, nous on se retrouve intercalés et Miguel ferme la marche

Rythme assez lent mais efficace. Devant, on voit les frontales de l'unique cordée qui nous accompagnera aujourd'hui (avec comme guide, celui qui s'est moqué de nous hier).

 On rejoint rapidement le pied des difficultés, l'autre cordée est là, en train de se préparer.

Alpinisme Equateur : Illiniza Sud 5248 mAlpinisme Equateur : Illiniza Sud 5248 m
Alpinisme Equateur : Illiniza Sud 5248 mAlpinisme Equateur : Illiniza Sud 5248 mAlpinisme Equateur : Illiniza Sud 5248 m

La cordée de devant part dans un couloir qui semble un poil merdique. Le guide est vite en haut, mais les deux Équatoriens petouillent pas mal, le second perd même son crampon. Diego file l'aider à le remettre. Ça ne semble par hypertechnique, mais ils ont l'air de galérer. Après une attente un peu trop longue, Diego s'engage dans le couloir ,et à fond, notre speedy gonzales des cimes atteint le relai.

Thierry et moi avançons jusqu'au pied des difficultés, et c'est parti, quelques rochers pour les mains, de la neige sous les crampons, on s'élève, je me permets de donner quelques conseils à Thierry qui visiblement n'en a pas vraiment besoin, il est doué, Thierry !

Au relai, on passe devant tout le monde, pour rejoindre la neige, derrière, l'ombre de l'Illiniza Nord, gravi hier. Tout est sombre. Voilà le glacier et les difficultés, une belle pente avec des passages à 60°  par endroit, j'en ai rêvé !

Et zou, on part devant, d'abord en corde tendue, jusqu'à la première broche. De là Diego file vers le haut tel un chat, il porte bien son surnom El Gato : le chat ! Arrivé en haut, les autres cordées, celle de Papasito, le guide avec ses deux Équatoriens et celle de Miguel et Anne, remonte notre corde en l’utilisant comme corde fixe. Bon ben nous , dans les alpes on ne fait jamais ça. Miguel m'a expliqué que la veille, les guides se sont arrangés pour faire cause commune.

Attente un peu longue, puis départ vers le haut, glace noire recouverte d'une fine pellicule de neige. Par chance j'ai eu la bonne idée d'emmener mon quark, qui ancre parfaitement dans cette glace. C'est raide, Thierry, 3 mètres devant, ne voit pas les difficultés, trop fort.

On rejoint le relai, Diego repart, à fond, et tous les autres suivent, une fois que le relai suivant est installé.

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Je sais que c'est ça que je suis venu chercher ici, un couloir raide, des séracs à notre droite, au dessus une grosse crevasse avec des stalactites énormes sur la lèvre supérieure, comme une gueule de requin qui souhaiterait nous manger.

Attention, nous ne sommes pas du menu fretin !

Nous rejoingnons la crevasse, court replat et pause sur la lèvre inférieure. Je suis aux anges, il fait grand beau, le soleil se lève sur l'Illiniza Nord, nous restons dans l'ombre.

On repart vers le haut, traversée du pont de neige puis pente raide avant de se retrouver sur des séracs tout aussi épatants avec leurs stalactites ! Chez nous, ils ne ressemblent pas à ça ! Relais sous les séras, Diego part à droite dans une pente de neige, longeant le pied de la barre de séracs. Nous, on suit, et on rejoint un joli replat pour une pause au soleil !

Boire, manger un  peu avant la suite.

Petite traversée, le long de crevasse masquée que l'on sent imposante. C'est Diego qui joue les bizuths suicides et ça m'arrange. On arrive au pied d'un petit couloir en mixte. Et c'est reparti.

Bon, ben, si de loin, le couloir paraissait difficile, dedans, c'est plus simple.

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on s'élève, que dis je on virevolte, je continue à donner d’inutiles conseils à Thierry, qui poliment, me laisse déblatérer, il se débrouille comme un vieux grigou des montagnes. Sur le haut, le col, magnifique, incroyable, des corniches en crème chantilly, au loin d'autres volcans, dont le Cotopaxi, notre futur objectif, je suis aux anges !!!

C'est beau !

Reste l'arête, elle parait simple, mais j'avais compris que la veille les cordées avaient buté sur celle ci. En fait, la fin est rando, et j'ai l'impression que les cordées d'hier ont fait demi tour tôt, dès les premières difficultés et la glace noire à 60 °...

Bref, quelques mètres de bonheur et d'émotion, des pensées pour plein de mondes, notamment papa, grand randonneur devant l'éternel, qui doit surveiller de prêt cette ascension.

Sommet, congratulation, la cordée Miguel Anne arrive 2 minutes plus tard avant les Equatoriens.

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Classique pause au sommet, des photos, des films, seul, en groupe. Des photos des sommets , des corniches. Attention à ces dernières, la crème Chantilly n'aime pas le passage.

On repart vers le bas

première partie rando, je dépote.

On bascule dans le couloir en mixte, facile jusqu'au replat, où on m'impose une pause.

j'aurais bien continué. Pas grave , on poursuit à flanc, bord de crevasse que l'on longe. C'est jamais bon de suivre une trace qui va dans le sens des crevasses, tu ne sais à aucun moment si tu es dessus. Puis on bascule le long du séra, raide mais facile. En bas, pause. Les autres cordées descendent en main courante sur notre corde.

 

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Partie suivante, descalade d'une première pente raide, entre le sérac et la crevasse, en pointe avant, la neige est correcte, ça passe. Pause dans la crevasse avant de repartir dans les pentes plus raides. Je dois retrouver le relai laissé en place. Trouvé, je me vache puis m'occupe de Thierry qui ne comprend pas trop les manoeuvres et passera la descente à essayer de comprendre, alors que c'est parfois difficile à expliquer (notamment du fait des techniques variées utilisées par nos guides) Diego arrive au relai, je pars devant avec pour mission de brocher en bas. Il me file une borche non vidée de glace le fourbe, mais je m'en rends comtpe et lui en demande une de qualité... On ne me la fait pas ! Je finis par m'executer, et , en bout de corde, je broche, je nous vache. Les autres descendent toujours en utilisant notre corde comme corde fixe. Toujours etonnant. Les Equatoriens passent, on voit que leur technique est imparfaite. Les gestes sont imprécis et ils sont peu à l'aise. Leur guide les assure.

Papacito les descend en moulinettes. Miguele et Anne passent, en desescalade. Anne a du mal à cramponner la glace noire. C'est l'endroit le plus raide Elle en chie comme on dit dans le jargon. Je la vois s'énerver. C'est vrai que la qualité de la glace n'y est pas !

Diego nous organise une moulinette à deux !

Je pars et j'aide Thierry à trouver la bonne position.  On descend assez rapidement cette longueur jusqu'au relai suivant. Anne poursuit vers le bas en désescalade. Notre tour vient. Quelques pas face à la pente, puis on se retourne, les difficutlés sont derrière nous

 

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Reste à rejoindre le petit couloir mixte. La neige à fondu. La descente est aisée.  Reste juste à se décorder et à enlever les crampons. Une jolie rando nous ramène au refuge, on est heureux !

Petite pause le temps de boire un peu et de refaire les sacs. Des groupes d'Equatoriens, partent à l'assaut du sommet nord, bien tard, mal équipés et mal encadrés, comme hier !

Puis on se lance dans la descente.

D'abord la moraine , à fond ! Je rattrape des groupes avant d'attendre les autres. Puis le plat, je me plate un peu de sente, on est trop au dessus de la trace. Anne râle, elle ma suivi et le regrette. Le bon sentier ne me parait pas loin en dessous; Je finis par me résoudre à le rejoindre. Ca pique un peu les guiboles au passage.

Alpinisme Equateur : Illiniza Sud 5248 m
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Vidéo : Alpinisme : Illiniza Sud 5248 m

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'ApoutsiakalpinismeequateurexpéAD

Illiniza Sud

Illiniza Sud au départ du refuge des Illinizas

Grand beau temps

course D- - magnifique

Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten

Apoutsiak — alpinisme4000Les 100 plus bellesValaisAD
Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten

Dans le cadre de l'ascension des 82 4000 sous le soleil, voici le second 4000 de la liste, après le Rimpfischhorn ce printemps, la Dent d'Herens...

Et bon choix, la vue au sommet est juste magique !

 

La précédente ascension avec Thibault et Anne en 2010

 

Vidéo :

Dent d'Herens - Juillet 2019 avec Benjamin

Topo

 

Refuge Aosta

 

La montée est annoncée en 4-5 heures, la descente est longue aussi (c'est plat !) 14 km aller !

On pourra prendre des VTT pour aller de Place Moulin jusqu'à Prarayer (voir un peu au dessus)

 

Du barrage de Place Moulin (1920 m env) suivre la piste qui longe la rive droite du lac des Places de Moulin, rejoindre Praraye et son refuge de Prarayé (2010 m). Poursuivre le long du torrent Buthier (belles cascades) et passer devant l'arbre Magnifique (plus de 500 ans) Vers 2200 m ça monte enfin pour rejoindre un lac et une sorte de Delta à 2400 m par des dalles équipées (balisage - cairn), balisage, rejoindre le refuge Aosta 2781 m

(il y a également un sentier à droite dans les moraines, apparemment moins sympa, mais non testé par nos soins ! )

 

Dent d'Herens

 

Du refuge , descendre sous le refuge 50 m (sentier) et rejoindre le pied de la moraine. Remonter la moraine (cairns) puis sentier jusqu'au glacier sous la tête de Valpelline (3000 m ) chausser les crampons et remonter au mieux le glacier passer sous le Tiefmatenjoch. (3400 m environ) Remonter le couloir du Tiefmatenjoch, équipé de corde. Attention, rocher ultrapeteux. Il est plus safe de s'y retrouver seul (pas toujours évident).

Du col (3562 m), remonter l'arête de Tiefmatten, tantôt sur le fil, tantôt versant Nord.  Le passage des cordées laisse des traces de crampons sur les rochers. Le rocher devient ultra pourri quand on quitte trop l'itinéraire. La portion de rocher n'est pas très longue, on rejoint le glacier vers 3700 m.

Remonter le glacier en restant globalement le long de l'arête ouest (40 - 45° max).  On se retrouve sur les rochers à 3900 m.

Le rocher  est de bonne qualité (équipé de broches scellées tous les 20 m, rejoindre l'antécîme puis par des rochers aériens mais solides, le sommet. 4171 m

 

Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten
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Récit

J'adore monté au col du Grand saint Bernard. Deux raisons à cela :

La première, moins avouable, est que l'économie du passage par le col, plutôt que de prendre le tunnel, est importante (en plus, on ne perd que 20 minutes environ !) Et comme, comme dirait mon frère Thibault à ses enfants   "Chez les Ledoux on est radin de père en fils !"

La seconde : ce col est beau, et , moi qui n'aime pas vraiment conduire, j'adore enchainer ses virages ! Le paysage est chouette, des aiguilles tordues, des sommets enneigés, J'adore !

Bref, je louvoie de droite et de gauche, derrière une voiture, un peu lente, j'ai assez vite compris qu'il était illusoire de vouloir dépasser. Trop dangereux, et, devant la voiture un peu lente, il y en a d'autres... toutes aussi lentes !

Bon, vous n'êtes pas venu pour avoir le récit d'un automobiliste égaré, mais plutôt celui d'un alpiniste éclairé... par quoi ? Dieu seul le sait.

Une heure de route qui tourne plus  tard, ("j'ai les dents du fond qui baignent !" aurait on dit il y a 30 ans ) je suis à Place maison, avec un monde de fou. Il y a des voitures garées partout. Je me trouve une petite place à 500 m du parking. Benjamin m'appelle 10 minutes plus tard. Je lui indique de se garer et de se préparer, on se retrouve après !

Et on part, tout en papotant, dans le monde des touristes des randonneurs et des rares alpinistes. On n'est pas tout seul. Tout est beau, la couleur émeraude de l'eau du lac, le vert des arbre, le blanc des cascades et le bleu du ciel.

On arrive à Prarayer où il y a une jolie fontaine, j'ai bien fait d'embarquer 3 litres d'eau :-( .  Des VTT nous dépassent. On en avait discuté avec benjamin, mais la logistique était trop compliquée pour moi de les emmener... On le regrettera plus tard.

Au dessus de Prarayer, on trouve un endroit calme, parfait pour le pique nique.

Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de TiefmattenAlpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de TiefmattenAlpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten
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Après avoir partagé quelques graines, on repart vers le haut. Enfin quand je dis vers le haut, tout est relatif : c'est très plat cette montée en refuge, mais très long !!! Il n'y a que 700 m de dénivelé, mais tout est dans la longueur. On traverse un torrent en furie, la canicule n'y est pas pour rien. Puis on croise un arbre remarquable : plus de 500 ans ! Il a connu Charles Quint, Henri VIII et François 1er, le magnifique camp du Drap d'Or, la bataille de Marignan, mais également celle de Pavie, souvent oubliée par les manuels d'histoire de France, étonnant quand on sait que c'est une énorme défaite de François 1er, fait prisonnier par Charles Quint et emmené en Espagne en prison, et échangé avec ses fils après une longue négociation (Henri II s'en souvient encore ! ).... Mais je m'égare, même si l'épisode est passionnant !

Quelques photos plus tard, on se retrouve dans de jolies pozzines, humides et fraiches. La végétation grasse.  Nouvelle ascension, belvédère sur des cascades gigantesques, au dessus, des glaciers géant, le paysage est grandiose, varié. C'est long, mais c'est beau !  Reste un nouveau plat, au loin le grand glacier qui permet en hiver de rejoindre le col du Mont Brulé et la Tête de Valpelline.

On passe le long d'un joli lac puis vient la portion technique : une petite via ferrata dans les rochers. Ça fait du bien de grimper un peu. C'est toujours aussi joli.  A droite, le refuge, sous nos pieds : de grandes dalles équipées, à gauche, une énorme cascade, au dessus le magnifique Haut glacier d'Arolla.

Reste quelques mètres à parcourir pour rejoindre le refuge. et son repos, ses Edelweiss.

 

 

Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de TiefmattenAlpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten
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Le lendemain matin, ou plutôt au milieu de la nuit , les frontales brillent, telles des étoiles, sous les étoiles. benjamin est en forme, moi moins... je ne dois pas être du matin.  Je marche à mon rythme, Benjamin reste dans mes roues, je sens qu'il pourrait aller deux fois plus vite. On remonte une moraine sans fin, déprimante au possible, un jour, quand je serai Dieu, je supprimerai les moraines. Faudra pas que j'oublie !

Bref, on remonte cette trop longue moraine sous un coucher de lune et on rejoint le glacier, et les autres cordées.  J'ai la bizarre impression d'aller vraiment lentement. On met les crampons, et on se fait gratter par tout le monde. Première pente raide, la corde, les crevasses. On progresse. On se retrouve sous  l'inhospitalier couloir du Tiefmattenjoch. Deux cordées sont engagées, ça parpine dur, du gravillon, mais quelques blocs aussi. On attend que les cordées soient plus haut et on part.  La partie est physique. Une chaîne permet de passer un passage qui pourrait être le Crux de la voie sans celle-ci. La partie est physique, tout dans les bras, légèrement en dévers. On arrive à l'aube au col, les bras fourbus. La météo a tourné, il fait moche, les nuages sont là, je vais encore me retrouver au sommet sans la vue, comme en 2010... la loose !

Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de TiefmattenAlpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten
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Je prends la tête de la cordée sur l'arête. Je m'applique à trouver le bon itinéraire, et à la montée, je me montre assez doué ! Je passe parfois sur l'arête, parfois dans son flanc Nord. Peu d'hésitation, je suis assez fier du résultat, on progresse vite, même si on est la dernière cordée sur la montagne !  Je grimpe des portions faciles (ça ne dépasse pas le III), à gauche, le raide glacier Nord-Ouest de la Dent d'Herens donne des idées d'ascension (pour plus tard)  et on rejoint la fin de l'arête rocheuse. Les cordées précédentes terminent leur pause tandis qu'on remet les crampons. On doit être à proximité de l'endroit où Thibault avait jeté l'éponge il y a 9 ans ! Il nous avait dit qu'il s’était construit un petit refuge (et en avait profité pour bouffer tous les Bastogne, le fourbe !) Pas de trace de son refuge, ni de miettes des précieux gâteaux !

il y a un peu de glace sur le glacier, et on avance prudemment dans la pente.  On croise une première cordée, un guide et son client, ce dernier a décidé de faire demi tour, trop fatigué. Étonnant, ils allaient beaucoup plus vite que nous !

On quitte les crampons un peu plus haut, avant de croiser une nouvelle cordée, en provenance du sommet, ... ils ont plus de 2 h d'avance sur nous ! On est vraiment des escargots ! La suite est en bon rocher, on se fait plaisir dans des dalles, pour rejoindre l'arête. Petite pause sous celle ci. On repart vers le haut pour, ce qui est dans mon souvenir un passage vertigineux (la faute sans doute aussi à Alpineiss qui a publié une vidéo où il n'en menait pas large, bon il faut avouer que pour lui, il y avait de la neige... Pour nous c'est tout sec !)

Bref, je passe la dalle vertigineuse avec brio,  je poursuis vers le haut, rien de bien difficile, juste faire attention à ne pas s'en coller une, ne pas se prendre un crampon dans les sangles de l'autre.

Derniers mètres, une cordée de 4 Italiens nous accueille au sommet ! Le temps est dégagé, il fait Grand beau ! ce sommet, c'est quand même mieux avec le soleil .

Le temps de consulter mon GPS... qui tombe en rade ! Puré, c'est énervant, tu achètes une montre, valeur marchande 700 €, régulièrement elle tombe en rade (2 fois au départ d'un trail !!!)  et là, après une belle ascension, Zou , plus rien. Et le SAV de Suunto qui me répond que tout va bien, que ça ne vient pas de la montre !

Bon bref, c'est énervant, mais vu qu'il fait beau, le moral reste bon.

 

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Les Italiens sont partis, vient notre tour

Et zou sur l'arête, superbe !

Puis dans la facette en rocher où on merdouille plus, on a du mal à trouver la voie.

On rejoint le glacier, et c'est reparti. On déroule sur le glacier tout en restant prudents.  On regagne les rochers de l'arête de Tiefmatten, et comme pour le haut, on merdouille pour retrouver le bon itinéraire, alors que la montée avait été parfaite. La fatigue, sans doute. Bon heureusement, ça passe un peu partout et on s'en sort quand même. finalement, la descente est presque aussi longue que la montée !

On arrive au col. Reste sa descente, périlleuse. Benjamin passe devant et m'attend à un endroit un peu abrité, je le rejoins. Le délicat passage est là, en léger dévers, je l'assure lors de sa descente. Vient mon tour. Les gravillons partent sous mes chaussures peu précise. Agrippé à la corde je contourne l'obstacle. C'est physique, les mains sont crispés, le corps en arrière, la gravité qui l'attire vers le bas, vers le vide, vers la chute. Je dois récupérer les protections laissées par Benjamin, manœuvres qui prennent un peu de temps et un peu d'énergie à mes bras tous tétanisés. Je bascule sous l'obstacle. Les mains sont crispées sur la corde élimée, la chaussure cherche un appui précaire sur du gravillon instable. Par chance, ça tient, je progresse, délicatement, je déplace mon poids, que dis-je, ma masse, d'un appui vers l'autre. Benjamin me voyant dans une situation délicate m'encourage "après c'est fini" Tu parles. Je finis par avancer vers lui, la chute d'une grosse pavasse marque la fin du passage... Ouf. reste quelques mètres délicats, mais rien en comparaison au contournement du dévers.

Nous voilà sur le glacier, fin des difficultés, ou presque...

 

Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten
Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten
Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten
Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten
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Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten
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Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten
Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten

On attaque dré dans le pentu, puis sur le plat, et rapidement on se rend compte du problème lié au glacier : les crevasses. Une première, gentille, un pont de neige solide même si la neige commence à fondre. Corde tendue, 15 m entre nous, classique et efficace. Pas de problème. Puis une seconde, insondable, placer ses pieds, éviter de choir, pas envie d'explorer ses entrailles !  On poursuit, moi, devant, j'annonce les crevasses, je les passe puis benjamin m'indique de ralentir quand c'est à lui de passer l'obstacle.

Je n'avais pas compris les louvoiement de la trace cette nuit, de jour, tout est plus clair, il s'agissait de contourner des crevasses ! Les virages nous ralentissent un peu, ça augmente les manœuvres !

Dernière crevasse, la pire, la neige instable, un gros saut, réception incertaine, sauter loin mais rester léger et souple à la réception sous peine de tester la stabilité du manteau neigeux au niveau de la lèvre.  Tels deux danseurs étoiles, nous exécutons l'entrechat. Bon, avec les crampons , les fringues et le gros sac, c'est sans doute moins léché mais bon.

Au retour au refuge, le gardien nous avouera son inquiétude quant à l'évolution du glacier lié à la canicule.

 

On rejoint le sentier pour quitter la corde et les crampons.

Deux solutions s'offrent à nous : l'infâme moraine ou de gentils névés qui devraient se prêter à la ramasse. Je finis par convaincre Benjamin du gain de temps et d'énergie si on prend l'option neige. J'avoue, j'avais tout de même un doute quant à la raideur de la pente.

En fait, il sont nickels : la neige juste revenue, la pente est parfaite. On glisse presque jusqu'au sentier qui permet  de remonter au refuge, où on arrive quand même un poil fatigués !

 

Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten

Les Italiens du sommet y font un bon repas. Nous, on opte pour une pause courte, si je ne veux pas arriver à point d'heure à Chamonix ce soir, il ne faut pas trainer. Bilan : on a 1 h de repos !

Juste le temps de refaire le sac, de se changer avant d'attaquer la descente.

Je n'ai pas pris d'eau, on va faire la descente d'une traite, on s'arrêtera juste à la fontaine de Prarayer pour boire...

C'est étonnant, à la montée, on avait adoré : les paysages variés, les falaises, les torrents, les glaciers, les cascades. Au retour, tu n'as qu'une seule idée : retrouver ta voiture. Et la descente est lonnnngue, très longue ! Tu n'avais pas remarqué à la montée : la via ferrata prend le même temps à la descente qu'à la montée. Le plat du lac est plus long que prévu (ça remonte même par endroit) Les pozzines sont beaucoup plus loin qu'avant, il y a même un plat que tu n'avais pas noté (en face des cascades, mais au retour tu t'en fous, tu les avais déjà vue ! ) L'arbre remarquable est super loin, il y a même de petites montées qui viennent te tuer ! Deuxième pause, deuxième fois que benjamin partage avec moi son eau, précieux breuvage. Bien joué, l'idée de se délester d'un litre d'eau pour économiser du poids ! 

Que c'est long, le retour après lui est infini, tu ne te souvenais même plus de l'endroit où vous avez pique niqué !

Enfin le refuge, grosse pause pour m'abreuver à la fontaine ! L'eau est fraîche, revigorante !

Reste le lac... le très long lac, le trop long lac. Je me souvenais juste qu'en 2010, Thib avait galéré pour se rentrer. J'ai complètement oublié pourquoi... La descente est ultra longue, et le lac aussi. Je regarde, versant opposé les cascades, pour prendre des repères et voir si je progresse !

Les Italiens nous rattrapent... En VTT ! Ils ont fait le bon choix, eux ! Bon, ben comme des "quichons", on se morfond à pied. Je finis par larguer benjamin, qui, je l'apprendrai plus tard, a fait la cours à une touriste... L'histoire ne dit pas ou, quand et comment otut ça s'est terminé, mais je note que je suis arrivé au parking très peu de temps avant lui. A  vous d'en tirer les conclusions qui s'imposent.

 

Fin de la longue journée

Il est 17 h

Reste à reprendre la voiture et prendre la route de Chamonix pour la suite des vacances, qui sont parfaitement lancées !

Merci, Benjamin, pour ses heures en altitude

Le récit est, comme souvent, légèrement romancé. Chaque évènement est basé sur un fait réel, plus ou moins amplifié (en fait, c'est le principe du "romancé" )

Alpinisme : Dent d'Herens 4171 m - arête de Tiefmatten

Ski de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 m

J'ai une longue histoire avec cette arête Gallet, histoire faite de but (4)  de de rencontres. Je l'ai déjà gravie il y a 9 ans avec Anne et Claire. C'est donc un retour aux sources, sur un de mes sommets préféré !

 

Vidéo :

 

Topo

Bivouac de la Maye

Depuis la Fouly, possibilité de monter par le chemin d'été.

L'itinéraire décrit ici est l'itinéraire d'hiver. De la Fouly, rejoindre le hameau de l'A Neuve et le pied de la Combe des grands Fonds, que l'on remonte jusqu'à 2000 m environ.

 Basculer en direction du glacier et remonter à flanc les pentes en passant par le point 2302 m (ou plus haut, ça passe un peu partout).

Rejoindre le bivouac de la Maye 2667 m.

Dolent arête Gallet

Du bivouac , rejoindre le glacier du Dolent et le remonter jusqu'à 3250 m (crevasses quelques pentes raides)

La rimaye peut être problematique, elle est souvent assez grosse. La remonter puis tirer à droite vers la grande pente de neige qui permet de rejoindre l'arête gallet (45 - 50°)

De l'arête basculer sur le glacier suspendu, le remonter jusqu'à sa rimaye (à ski) puis remonter les pentes superieures  (50 55°) en restant à proximité de l'arête , 30 derniers mètres en mixte)

Descente

Passer à la vierge et suivre l'arête, basculer versant italient par la pente mixte puis en neige.

La suite de la descente passe à proximité du bivouac Fiorio (au Nord Est) et viser le point 2513 m CNS qui permet de basculer vers le petit col Ferret (2490 m) descendre le petit col ferret et la Combe des Grands fonds jusqu'à la Fouly

Ski de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 mSki de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 m
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Récit

Dans la vie il y a des grosses journées.

Celle ci en fut une... le matin, traversée des Dômes de Miage à l'envers. on se retrouve au parking de Cugnon, il est déjà 15h. Ça va être chaud, j'ai rendez vous avec Mathieu à la Fouly entre 19 h et 19 h 30. Je dois d'abord passer au Vieux campeur de Sallanches pour mes crampons cassés (voir les Dômes d Miage). Je file donc, bonne nouvelle dans le magasin, le remplacement est pris en charge par le SAV. Je repars vers le Fayet et sa grande surface. Je fais le plein de bouffe pour les 2 jours à venir. puis zou, traversée du col des Montets, j'arrive à 18 h 30 à la Fouly, cramé. Je prépare mon sac, je bouffe et je me repose un peu en attendant Matthieu qui est en retard. Le voilà qui arrive dans une puissante sportive.

On peaufine le matos et on part, il est bientôt 20 h. C'est chaud, se retaper plus de 1000 m de déniv après cette journée. On part, je préviens Matthieu que je vais monter à mon rythme, avec l’expérience, je sais que j'y arriverai, mais pas à fond.  C'est parti, moins de 10 minutes à pied, on chausse déjà les skis au pied de la combe des Grands Fonds. Dans les coulées d'avalanche, on papote et le temps passe vite. On remonte tranquillement la pente douce. Pour l’instant tout va bien. La luminosité baisse, ça tombe bien , j'ai la frontale dans la poche...  On aborde le "virage" pour revenir sous le glacier du Dolent et remonter vers le bivouac. Et bonne nouvelle on trouve une trace. La moins bonne nouvelle, c'est que la trace est parfois vraiment très raide. La nuit est noire. On se met les couteaux par sécurité.  (en fait semi utile, mais dans le noir, difficile d'anticiper correctement). Matthieu part un peu devant, je le suis 50 m derrière. Tranquillement, on progresse. De temps en temps je mets le mode boost de ma frontale afin de voir si on aperçois le bivouac. Mais je ne vois rien. Je réussi à me casser la gueule en croisant les skis, sans doute la fatigue.  Tel le mousse sur la vigie, Matthieu m'annonce '"Le refuuuuuuge !" Yes.  Encore quelques mètres. On chuchote et on parle peu, les gens doivent dormir. J'ouvre la porte, me pose, il y a 4 personnes endormies. (enfin plus ou moins, ils ont du nous entendre arrivé, il est 22 h 15)

Le bivouac est petit, on n'a pas trop de place, flûte, j'ai oublié le petit pipi avant de dormir. Je sors pieds nus, dans la neige, vider mon élégante vessie (oui, j'ai la vessie élégante...) Ça fait un peu froid aux pieds, il ne font pas glisser (oui, ça glisse) je reviens, je file direct dans mon lit pendant que Matthieu se restaure. Il fait froid. Avec la fatigue, je tremblotte mais je suis enfin là.

Demain est un autre jour.

Fin de cette grosse journée.

Ski de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 mSki de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 m
Ski de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 mSki de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 mSki de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 m

4 h 45, les 4 sont déjà réveillés, je propose à Matthieu d'attendre qu'ils sortent pour nous lever, on aura plus de place. Vient notre tour. Petit dej, habillage, décollage ! les 4 sont 15 - 20 minutes devant nous. Mes peaux ne sont pas sèches, avec la montée en soirée elles se sont humidifiées et dans le froid du bivouac le séchage a été plus que relatif.

Pou l'instant elles tiennent. On remonte tranquillement. Matthieu devant, m'attend gentiment de temps en temps. Il ne fait pas méga beau, pleins de nuages partout autour.

On croise un gars du groupe de 4 à l'arrêt, il est malade, sans doute du mal à "digérer" l'eau du refuge... la loose.

Premier petit mur, la trace le contourne puis c'est le dilemme.

A gauche, un petit passage raide de 20 m à pied ou à droite, ça remonte vers une crevasse dans un passage qui semble merdique. Je décide de déchausser. Matthieu, lui part à droite.

Je mets les skis sur le sac. Me tape les 20 m et rechausse, et au premier pas à ski, c'est le drame, ma peau se barre. Elle ne colle plus. Je la remets comme je peux et je mets les couteaux, qui la caleront ... peut être !

Je repars, rejoins Matthieu  et lui annonce le problème,bon, pour l'instant ça tient. Le soleil est un peu là, on remonte les pentes sous la rimaye. Au loin, les 3 sont en train d'en découdre avec cette rimaye. Ça n'a pas l'air trop simple...

On arrive au pied, on met les crampons, on s'encorde. La rimaye nous menace, béante profonde et sombre... Elle est en appétit...

 

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Mathieu part devant. D'abord il remonte les 6 -7 mètres avec un beau pont de neige. Ça passe, puis c'est une traversée à gauche d'une 15aine de mètres. avec juste en dessous, la rimaye comme une gueule de baleine, attendant son plancton... avec Matthieu dans le rôle du plancton. Visiblement la neige est molle avec de la glace juste en dessous.

Un crampon de Matthieu ripe, stress, sans  gravité. Il progresse lentement mais surement. J'écoute le bruit des piolets et des crampons... La conclusion est sans appel, il y a plein de glace !!!

C'est mon tour, j'ai les jambes qui tremblent, de peur. D'abord m'élever, passer le pont de neige, en neige molle, voir le l'invisible fond de la crevasse entre mes crampons ... Souffler... Une fois au dessus, partir à gauche. Pas après pas, progresser. En dessous, un groupe de 3 venu du bas est à l'approche de la rimaye. Une goutte de sueur perle sur mon front... Je la vois glisser le long de ma tempe, puis quitter la douceur de ma peau, pour le vide, je la suis du regard, la chute verticale... abouti sur le front du premier de cordée de la cordée de dessous.  Je la vois, heureuse, poursuivre sa course sur son front, sa tempe...

Concentration. Je progresse, doucement mais je progresse. Les crampons s'enfoncent peu, les piolets également, mais ça tient...  Enfin, il faut partir au dessus.

On retrouve vite des grosses marches dans de la bonne neige profonde. Petit passage moins raide avant d'attaquer le couloir d'accès à l'arête. On raccourci l'encordement, et on  avance. Tout va bien, lentement mais tout va bien. Voilà l'arête Gallet, j'adore !

Le brouillard fait la guerre au soleil. Ambiance. On redescend sur le glacier suspendu. avant de remettre les skis. Les 3 skieurs nous rejoignent. 3 Valaisans pleins d'humour.  Je pars devant, je sais que Matthieu parviendra à me rejoindre.  La trace est raide mais ça passe. Je sais que vu de loin, l'endroit est magnifique. Matthieu repasse devant. On remonte jusqu'à la rimaye et le "dépôt" des skis, on remet les crampons (en terme de dépôt on repassera, c'est juste l'endroit où l'on met les skis sur le sac !). Et c'est reparti. Les nuages sont toujours là, alternance de nuages, de soleil et de brouillard, on ne verra jamais parfaitement notre environnement.

Matthieu grimpe efficacement, la trace est correcte. Quelques rochers sous-jacent viennent compliquer la progression (mais pas trop quand même). Un passage en glace. Les 3 devant sont dans la descente, à ski, dans le passage à plus de 50°. L'un d'eux déclenche une grosse coulée. Il arrive tremblant comme une feuille, il s'est fait peur ! Le sommet n'est plus très loin mais je ne parvient pas à me souvenir, 9 longues années sont passées depuis ma première ascension. C'est raide mais ça passe, les condition sont excellents. On laisse passer la cordée de 3 à quelques mètres du sommet. Reste un poil de mixte bien sympa puis le sommet. Yes !

Ski de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 mSki de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 mSki de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 m
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Le temps se met au beau à ce moment là. On opère une bonne pause entouré de sommets majeurs. Mont Blanc, grandes Jorasses, verte, Grands Combins... la liste est belle et non exhaustive...

On grignote et on se lance dans la descente, une bise à la vierge plus tard, la petite arête zou, on file versant italien. Matthieu chausse à mi pente. Perso je descends plus bas, au dépôt classique plus précisément (et c'est déjà raide ...).

J'étais déjà derrière à la montée. mais à la descente, c'est horrible. Matthieu skie méga bien et méga vite. Bon moi  j'ai deux grosses journées de montagne dans les pattes (et je suis toujours un skieur aussi moyen) Bref, je skie lentement et je réclame des pauses pour soulager mes cuisses surchauffées ! On descend relativement vite, on passe au dessus du bivouac du Dolent, puis on revient vers le petit col Ferret faire une petite pause.

Reste la jolie descente de la Combe des Grands Fonds, la neige est bonne à présent, juste transfo.  On rejoint le pied de la Combe et nos 5 minutes de marche pour gagner la voiture.

On se sépare, moi je fais une petite sieste avant de reserver un hôte à Finhaut (en fait je voulais reserver à Fionnay, mais mon cerveau a fourché... Bref je me rends compte de mon erreur quand je règle mon GPS sur le village. L'objectif de demain et le couloir Hannibal du Vélan pour terminer cette virée montagne...

 

Ski de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 mSki de Randonnée / Alpinisme : Dolent, arête Gallet 3820 m
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Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m

Apoutsiak — alpinismeValaisAD
Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m

Quand Apoutsiak se met à grimper, ça n'est pas beau à voir.

Mais ça change...

Et ça fait du bien, surtout quand on sait que la course se terminbe par une descente à VTT !

 

Vidéo

Topo

Parking : Depuis Morcles remonter la route jusqu'aux Martinaux et se garer le plus haut possible (barrière)

De là, possibilité de remonter la piste en VTT jusqu'à Riondaz (table)

Remonter le sentier qui permet de rejoindre la grande vire (2585 m) écrit en rouge sur un rocher. Tirer à gauche et rejoindre par cette vre le col Champion.

L'escalade débute un peu à droite du Roc Champion (III) Gagner une petite brèche (doigt à gauche) remonter à droite au niveau de la brèche.

Remonter ensuite au mieux pour gagner le bastion sommital.

Prendre légèrement à droite un dièdre (IV) de 15 m  Au deuxième piton partir légèrement à droite (petit surplomb) et remonter pour ganger l'arête (physique)

De là rester sur l'arête pour gagner le sommet de la Petite Dent de Morcles.

 

Suivre les points rouges et descendre par des vires sous la Grande Dent de Morcles.

Contourner la Grande Dent de Morcles par des vires. On parvient à l'Est au dessus d'un col. A gauche une peinture "souriez" vous invite à l'escalade facile. Par des gradins on parvient à s'élever facilement vers le sommet (points rouges et jaunes) de la Grande Dent de Morcles 2969 m

 

Descente

par le même itinéraire de la Dent de Morcles, on retrouve les vires de celle ci en direction de l'ouest.

Basculer au plus bas sur un sentier qui ramène à Rionda puis au parking.

 

Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m

Récit

Tout commence la veille, par une sortie VTT au coeur du Jura, à cheval sur la frontière Franco suisse, par une jolie balade entre le Mont d'Or et le sommet du Suchet. Parcourant les alpages, ou plutôt les Jurapages ;-) je file, sur un sentier. Au loin une route ascendante se profile, je sais qu'elle va être assez raide et je vais anticiper. Le regard au delà de la ligne bleu des Vosges , j'anticipe, je maitrise, je pilote. Quand je baisse les yeux, à 2 mètres devant moi, une clôture barbelée agressive me menace, il est trop tard pour freiner, je roule à 17 km/h environ, le choc va être rude.

Et choc il y a , je viens m'empaler sur la clôture. La roue avant est bloquée, le guidon se tord, le VTT bascule en avant, et ma pomme fait un joli soleil. Ca ripe  ça grince et je retombe lourdement du coté opposé. Mon VTT, mon espada, tel un cheval récalcitrant a décidé de rester en amont !

Je reste assez longuement au sol. Je bouche lentement chaque membre. Je suis bien contus !

J'ai mal partout (pléonasme). Je me redresse, les cuisses sont défoncées par les pico des barbelés, ça saigne, c'est moche. Je réenfourche mon VTT, penaud, pour finir mon tour. Le sang coule de mes cuisses.  J'immortalise les blessures et je file, la sortie fait 50 km et je n'en ai fait que les deux tiers !

Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 mPetite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 mPetite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m

Retrouver la voiture, filer à Aigle chez Gianluca et Maria, me doucher (et nettoyer mes plaies), dormir, et me lever tôt  pour gravir la petite Dent de Morcles, avec pour objectif, de ne pas rentrer trop tard, je dois manger au resto avec mes beaux parents à la maison.

On décolle à 7 heures moins le quart  et on rejoint le parking à 7 h 1/2.

Je fais quelques réglages sur mon VTT (oui, les vitesse du pignon sont mal réglées), Gianluca est déjà parti, avec un vélo de ville et je pense pouvoir le rattraper.

Et c'est parti, lourdement parti. Le sac à dos semble peser une tonne alors que je n'ai pas pris beaucoup de matos. Sur le VTT, c'est bien désagréable. La piste est raide, et le sac me fait de temps en temps lever la roue avant . Au dessus ,je vois Gianluca, qui tel Fausto Copi, virevolte. Je ne vais jamais le rattraper.

Les virages se succèdent. Gianlucas est au dessus de moi. J’espère qu'il fera une pause, afin de pouvoir le rattraper et de faire une pause moi aussi. Quand enfin il en fait une , je n'ai pas le temps de le rejoindre qu'il est déjà parti. Je fins par faire une opportune pause photo, tant pis, je ne le rattraperai jamais. Je ne sais pas comment il fait avec son vélo de ville aux développements sans doute inadaptés.

Enfin nous arrivons au parking, Gianluca est en pleine forme, je suis complètement usé.

Changement de chaussures, rangement des VTT, on passe en mode rando.

Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 mPetite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 mPetite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 mPetite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m

Et ca grimpe, tranquillement. Et Gianluca, parle, tout le temps, intensément, passionnément, sans répit, j'écoute. Il se moque de la taille de mon sac, insinuant que je transporte des patates et que ça ne sert à rien. C'est vrai que mon sac est gros, mais je n'ai pas grand chose sorti du matos d'escalade, d'une doudoune et d'un peu de bouffe. On recherche la vir edu topo, à l'altimètre, et on finit par tomber dessus facilement, pas de risque, un gros rocher est tagué d'un "Vire" rouge, inloupable.

Et ca roule sur cette jolie vire, le paysage est magnifique, vue sur le massif du Mont Blanc et les Dents du Midi. Ca grimpe un peu par moment mais ça passe. On parvient à une épaule où on hésite un peu. Gianluca revient en arrière "pour voir" tandis que je consulte les oracles... mon GPS, qui m'annonce qu'on est pile sur la voie.

On part pour une escalade relativement facile, non encordés. Tout se passe bien, le rocher est parfois délité, mais rien de bien technique, voilà le col. et le début de l'escalade proprement dite.

Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 mPetite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 mPetite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 mPetite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m

On s'encorde et Gianluca passe devant. premières longueurs  tranquille, le temps a tourné, le brouillard est là., dans les prises, on trouve du verglas, de la neige et un bel onglet pour nos petits doigts sensibles. Changement d'ambiance, c'est déjà l'hiver.

Ça grimpe dans le 3 - 4, avec les doigts gourres et des obstacles dans les prises. O nparvient à un collet à droite d'un doigt.

Gianluca redescends de l'autre coté pour attaquer un dièdre difficile. Malheureusement je ne le vois pas, mais je vois qu'il galère. Ça va être chaud pour ma pomme. Je me pelle sous la neige. La corde n'avance pas, j'entends Gianluca pester. Il progresse lentement, très lentement, plaçant judicieusement ses protections. Bizarrement, je serai monté droit au dessus du relai, mais bon. Le temps passe. Il parvient à se hisser en haut du dièdre. place une cordelette sur un rocher e hésite. A gauche une énorme dalle sans prise, à droite une traversée  périlleuse. Il décide de redescendre. Je le mouline lentement vers le bas, retour à la case départ. Il finit par repartir vers le haut, dans du rocher verglacé, mais ça passe, c'est moins facile que vu du bas, mais on arrive à grimper.

Relais sur l'arête. Je passe devant pour une longueur suivante. Elle n'est pas trop dure et ça me va bien. Pour le coup on progresse mais je sais que je ne serait pas au resto à la maison ce soir.  Ob parvient au pied du crux de la voie. Un dièdre vertivcal d'une dizaine de mètres.

Gianluca part, ça a l'air chaud, il se coince dans la fissure et grimpe en ahanant. Centimètre par centimètre il s'élève, tel un reptile vertical. Un piton par ci , un dièdre par là, il parvient avec nombre difficulté à remonter le dièdre. Je lui indique que le topo précise qu'au deuxième piton, c'est à droite. Petit surplomb, le corps en arrière, les bras tétanisés, il progresse et s'élève. et parvient au pris de mille périls à sortir la longueur, c'est mon tour !

Il a cessé de neiger, et le passage est si raide que les prises ne sont pas verglacées, chance. Je décide partir en opposition, le pied gauche en adhérence sur le dièdre, le droit dans al fissure. Premier friend puis premier piton, j'en chie mais ça passe. Je poursuis ma technique, j'avoue que je pense être dans le vrai, mais je ne regrette pas d'avoir à faire la longueur en second. Je sors au second piton, petit surplomb, surtour ne pas trainer dessous au risque de tétaniser mes bras peu exercés... Les prises de main sont fuyantes, bosselées. Je finis par m'élever , plus je grimpe moins c'est dur, je rejoins Gianluca. Ouf !

On tergiverse un peu puis on remonte l'arête et ça s'avère facile. On fini à ce qui semble être un sommet. Avec le brouillard on a un léger doute, mais à priori, c'est bon... YES

Puis on pique nique, il est déjà 15 h 15 !!!

 

Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 mPetite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 mPetite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 mPetite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m

C'est le départ pour une partie rando avec peut être option grande Dent de Morcles. On redescend des vires bien balisées. La grande Morcles se montre panachée de brouillard. Il faut rester concentré, on rejoint le pied de la grande Dent de Morcles, je décide d'aller voir. Une magnifique vire contourne son socle.

Arrivez au bout, ça grimpe un peu, facilement,  Gianluca aborde notre sujet fétiche, le sommet du Mont Blanc est il intégralement en France. Ses théories sont fumeuses, je laisse ses propos se faire emporter par le vent. Moi qui suis venu par l'Italie, j'ai bien senti que dès le Mont Blanc de Courmayeur gravi, ça sentait la France. Mais ça, Gianluca, il a du mal à le comprendre !

Le sommet est déjà là, on opère une nouvelle pause

Avant d'attaquer la descente, rapide, on retrouve le socle puis un magnifique sentier, un incroyable sentier, au milieu d'un pierrier infâme, étonnant ! Sans doute les militaires Suisses ! Tandis que Gianluca déblatère toujours sur le sommet du Mont Blanc, j'accélère le pas, ça me permet de n'entendre qu'un doux bruissement, et Gianluca est tout heureux de faire un monologue. Je rejoins les VTT, Gianluca me rejoint.

 

Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
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Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m

On file alors à Vélo vers le bas, Gianluca à 10 km/h, il a peur d'abîmer son beau vélo de ville.

Je file à fond sur mon beau VTT. Ce qui me permet de faire quelques vidéo de mon acolyte un peu à la ramasse sur le joli chemin. Voilà déjà le parking. Il faut tout ranger dans la voiture. Enfin ranger, c'est un bien grand mot. J'ai rarement mis un tel souk dans une voiture. Les sacs sont éventrés, le VTT démonté pour tenir. Pas grave, le soleil se cuche, ne reste que la route pour rentrer.

Merci Gianluca, et encore toutes mes condoléances pour le sommet du Mont Blanc ! 

 

Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
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Petite Dent de Morcles voie du Roc Champion - Grande Dent de Morcles 2969 m
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Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m Mon 82ème 4000 !

Apoutsiak — 4000ValaisLes 100 plus bellesADalpinismeAnne

Bon, ben voilà, j'ai gravi mon 82ème 4000

Mon Graal !!! à chacun le sien.

Une magnifique course en compagnie d'Anne, on a monté le champagne au sommet, et on en a bu... un peu !

 

Vidéo :

 

 

Topo

 

Rothornhütte

De la gare de Zermatt 1605 m

Prendre la Grande rue puis la deuxième rue à droite, remonter le sentier qui mène sur le talus et le sentier et le prendre à gauche. Le sentier rejoint Bodmen (le torrent) puis le traverse avant de remonter le long de sa rive droite pour rejoindre Stellistein: l'hotel de l'Edelweiss 2058 m.

De là le sentier mène à la cabane de Trift - 2337 m il se poursuit vers Vieliboden, attention à ne pas le perdre dans le delta du torrent vers 2600 m. Rejoindre la moraine sous la Rothornhütte et le sentier grimpe jusqu'à la cabane 3198 m

Zinalrothorn 4221 m

Partir au Nord de la cabane d'été et rejoindr epar des sentes et des blocs le Rothorngletscher. Remonter sous la barre rocheuse jusqu'à un couloir  qui descend de la barre vers 3400 m (couloir en III + 20 m) Tirer à gauche pour rejoindre une arête secondaire que l'on grimpe, pus traverser une pente de neige et gagner l'arête qui part du point 3761 m CNS.

Rejoindre la belle arête de neige

Que l'on suit sur l'arête.

Gagner le couloir qui descend du Gabel que l'on remonte soit en son centre soit en rive droite.

Du Gabel, remonter l'arête du Zinal sur une 20aine de mètres avant de basculer versant Mountet. Traverser deux dalles en traversée un peu technique.

 

On rejoint le bas des Binner plate : sur une 30 aine de mètres, soit par la dale, soit par la glace à gauche.

De là reprendre l'arête, contourner le gendarme par la droite, une corde est en place pour un pas technique.  de là rejoindre facilement le sommet 4221 m

Récit

Chamonix, Dimanche soir, j'ai rendez vous au gîte la Montagne, après une journée de trail entre Champex et Vallorcine. Au départ le programme est le suivant : dormir à Cham, monter tranquillement au refuge de main pour se rendre au sommet mardi ...

 

Je retrouve Anne au gîte la montagne
Elle est assise sur le banc juste devant l'un des moteurs du Malabar Princess (écrasé sur les pentes du Mont Blanc dans les années 50)
Elle n'a pas réservé le gîte.
Elle me dit qu'elle pense que la météo est meilleur demain et qu'on devrait aller faire le Zinalrothorn demain en se levant méga tôt.
Moi qui souhaitait prendre une douche, me voilà servi !
Moi qui espérait me faire la montée au zinalrothorn en mode cool...

J'hésite,
peu
et on décide de repartir en direction de Zermatt, on dormira dans la voiture (en plus on connait des emplacements de bivouac du fait de nos expéditions antérieures)

Et c'est reparti pour le col des Montets, de la Forclaz, Martigny, la vallée du Rhone et la remontée vers Tasch, forcement, quand on arrive, il fait nuit. On se trouve un emplacement de "bivouac" dans une gravière à Randa.

On se fait un frugal repas tout en faisant nos sacs et préparant notre nuit.
Je dormirai dans la voiture tandis qu'Anne dormira à la belle étoile abritée du bruit de la cascade.

On vérifie les horaires des trains et on se rend compte que ô horreur, il n'y en a pas entre 2 et 5 heures !!! (alors que certains jours il y en a !)

On se couche à 21 h 55, le réveil à minuit 15
La nuit va être courte...

elle sera bercée par le doux grincement des freins des trains
les grosses motos
les délicats battements des hélices des hélicoptères

Je finis par dormir
peu
le réveil me fait sursauter, j'ai du mal à réveiller Anne, pourtant, le compte à rebours est lancé, il ne faut pas rater le train de 1 h 00 !

On s'habille, on enfourne l'ensemble du matos dans la voiture (en vrac) et on file vers tasch. On se gare dans le mega parking (méga cher aussi) et on file pour attendre le train. Un passage par les toilettes pour se débarbouiller. Anne se rend compte ,que la nuit, ça n'est pas un train mais un taxi qui part pour Zermatt, après un petit temps de stress, un minibus déboule. et à 00 h 59, nous voilà partis pour la seconde capitale de l'alpinisme (après Cham'), en 10 minutes, nous y sommes, il faut dire que le chauffeur avait un peu le pied coincé sur l'accélérateur !  Quelques fêtards discrets sont là. Nous ajustons notre sac à dos avant de partir dans les ruelles de la ville, il est 1 h 10 !

Enfin, la journée va démarrer !

Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m                           Mon 82ème 4000 !Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m                           Mon 82ème 4000 !

Nous voilà donc à Zermatt, 1 h 10 du matin, on peaufine les sacs et on part dans la ville.
J'ai bien fait de repérer le départ sur la carte dans la semaine, car ce n'est pas évident. On louvoie dans les ruelles pour trouver une sente, puis un panneau : Rothornhütte 4 h 50. Moi qui espérait mettre moins de 3 heures pour monter au refuge... C'est cuit !

On progresse sur le sentier et on tombe sur des chevreuils, enfin plutôt des yeux de chevreuils, enfin on pense que c'était des chevreuils. Bon, on les voit, on les revoit au lacet au dessus. On avance dans la forêt profonde et la nuit d'encre, le halo de la frontale éclaire les quelques mètres devant moi. La journée va être longue, très longue, on n'est qu'à 1600 m et le sommet culmine à plus de 4200 m, dans quel état vais je arriver là haut...

Les lacets s'enchaînent et, on rejoint une jolie gorge, puis un nouveau sentier à la pente raide et régulière, nous nous retrouvons face au chalet Edelweiss, il porte bien son nom : on y cultive des Edelweiss !!!

On poursuit au dessus, le sentier monte puis descend à plusieurs reprises, toujours un peu décevant et déprimant. Avant d'attaquer de nouveau une belle montée . Je dormiotte tout en marchant. Régulièrement Anne me réveille en me parlant, assez désagréable, je la laisse discourir tout en ponctuant certaines phrases par un "hum" afin qu'elle sente que je suis attentif alors que le cerveau est en mode "off".
Elle parle triathlon, sa nouvelle passion, pour laquelle elle est intarissable (et douée !)

Une battisse apparait au loin, c'est a cabane de Trift : l'ancienne cabane d'où partaient les ascensionnistes, elle est située beaucoup plus bas que la nouveau refuge. On opère une petite pause, la nuit est étoilée, parfait !

On repart vers le haut, le sentier se perd un peu dans un delta sur un replat. On cherchouille 2 minutes avant de retomber dessus. Anne est déjà passée plusieurs fois par là, ça aide. Puis on attaque la méga longue moraine, moi devant, Anne derrière, on croise des bouquetins le long du chemin.
Qu'il est loin ce refuge, on ne le voit jamais. Le jour point, mais légèrement. Je lance des grands coups de frontale à 1200 lumens pour essayer de le trouver, ça me donnera le moral. Mais rien.
Un dernier virage, le voilà, il est fermé, le refuge d'hiver est derrière, 3200 m. J'éblouis un occupant (toujours à 1200 lumens) qui regardait à la fenêtre, on pensait être tous seuls... Il est 5 heures. On a mis 4 heures pour monter.

on rentre dans le vieux refuge, on se pause dans la petite cuisine attenante au dortoir et sans porte. On grignotte et on met le réveils sur 7 h 00, ça nous laisse 1 h 40 pour dormir !!!
Je suis déjà bien entamé.

La deuxième nuit de cette nuit va également être courte....

Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m                           Mon 82ème 4000 !Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m                           Mon 82ème 4000 !

7 h 20
le réveil sonne
il fait jour
Je me lève tranquillement et réveille Anne
on déjeune, tout en discutant (on chuchotait) ce qui réveille les randonneurs hollandais qui nous le font savoir...
Dehors, c'est le grand beau

On refait les sacs en laissant au refuge tout le superflu... sauf la bouteille de champagne qu'il va falloir transbahuter jusqu'au sommet !
Toute trace de fatigue a disparu pour le moment, pour le moment seulement, à quand le coup de bambou...

On part, je suis devant, hyper motivé. Anne me suit. Il fait beau, mais froid, mais beau.
On cramponne, sur le bas du glacier.
On le remonte, je file devant, Anne est encore un peu dans le gaz.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le premier glacier (trop facile)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Devant le Cervin

 

J'ai tellement étudié le topo, que j'identifie tout de suite le passage "escalade", de toute façon il y a plein de traces de descente. On reste décordés et on attaque le couloir en III +, un joli couloir, sur une 20aine de mètres. Au dessus c'est plus plat, et ça permet de gagner le deuxième névé.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

on quitte le glacier pour un couloir en III+

 

 

 

 


Sur les petites arêtes...



Il y a une trace ce qui rend tout plus facile... On accède à une première arête, que l'on quitte pour en rejoindre une seconde, c'est plus raide. Anne lutte contre un bel onglet. On arrive alors à une antécîme où l'on opère une pause...
 

 

Cervin, Obergablehorn et dent Blanche

 

 

 

Face Nord de l'Obergablehorn (gravie l'année dernière...)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au pied du couloir qui mène au Gabel (le sommet est à droite au dessus)

 

 

 

 

 

 

 

 

La vue est magnifique. Une petite 30aine de 4000 nous entoure... Je les ai tous gravis Les difficultés dont devant nous. Une petite arête bien fine, en neige, mais bien facile, puis on rejoint le couloir en neige.
Finalement on grimpe le couloir en neige sur une bonne partie avec quelques passages de grimpe en rive droite. On rejoint alors le Gabel, le col sur l'arête finale.

 

 

 

 

 

 

Au Gabel

 

 

 

 

 

 

Les difficultés se corsent, ça devient raide, ça devient technique. D'abord escalade facile puis deux dales en traversée ascendante... Concentration maximale, mais ça passe. S'en suit la Binner plate, une dale d'une 30 aine de mètres. On passe par la glace à gauche, glace bien dure, où Anne peste, elle a pris le piolet light, et le piolet light dans la glace dure, ça ne fait pas bon ménage, c'est souvent la glace qui gagne, elle repousse le piolet !!!
Bon, Anne est têtue et technique, elle finit par remporter la partie et grimpe à présent sur le rocher bien prisu pour rejoindre l'arête.

De là, il faut contourner l'antécîme par un passage bien aérien avant une escalade avec corde fixe bien engagée
Le sommet est à 5 minutes, on redescend puis on remonte des pentes faciles , pour atteindre le sommet

Youpi !!!

Je sors la bouteille de champagne, mais je reste surpris à la première lampée, il n'y a que de la mousse ! Je partage avec Anne ce moment !
Il fait bien froid avec le vent.
On est heureux !

 

 

 

Sommet

 



On passe une 20aine de minutes au sommet, il faut déjà penser à redescendre, à se reconcentrer. La course est encore longue

On entame la descente

Enivré par la beauté du sommet, mais pas que...

Bon, pour être honnête on n'a pas tellement bu au sommet, on a même fini par reboucher la bouteille pour la torcher au refuge...

En fait, tu viens d'accomplir un "exploit" en atteignant ce sommet, mais au premier mètre de descente, tu oublies complètement cet "exploit" , tu redeviens le simple petit alpiniste qui doit redescendre de cette immense montagne en un seul morceau...

 


 

 

 

 

Deuxième rappel, au dessus du Gabel

Bref on repart, on repasse le passage expo de l'antécîme, puis on fait un rappel sur Binnerplate pour assurer le coup. Un peu de désescalade technique puis de nouveau un rappel et on est au Gabel, en plein vent "frrrrrriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiizzzzzzzzzzzzzzzzz"
Et on repart dans le couloir pour 4 ou rappels.

 

 

 

 

Dans les rappels du couloir


Tout se passe bien , on sait qu'au pied, après la traversée, le gros des difficultés sera derrière nous.

On fait la traversée puis on se fait la jolie arête de neige pour opérer une pause. On souffle.
 

 

 

 

L'arête de neige

 

L'arête de neige (esthétique)

On reprend la descente, efficace, on n'est toujours pas fatigués alors qu'on a démarré à 1 h du mat et qu'il est près de 17 h... Quelques nuages ont fait leur apparition, l’éclairage d'automne est parfait Quand on arrive dans al zone maudite.

Bon la zone maudite, c'est la zone où, quand tu pauses le pied, tu ne sais pas ce qui va se passer, va t'il tenir en surface ? s'enfoncer ? Venir ce coincer en profondeur sous un rocher (ben oui, avec les pointes de crampons ça fait ça..., te tordre une cheville... ?

Bref, c'est avec un plaisir non dissimulé que nous entrons dans cette zone. Anne peste derrière, je garde le sourire, je sais que chaque pas nous rapproche du refuge.
Je me gaufre une première fois en avant, je me suis coincé le crampons sous une pierre.

Anne tombe également.
On est fatigués et ce dernier obstacle nous use.

Je tombe une seconde fois, pas de Simon de Sirène pour m'aide à me relever. Dommage, Il n'y a même pas Marie Magdeleine pour m'essuyer le visage...

Je tombe une troisième fois, mais en tombant, mon tibia vient heurter la traitresse pierre. Je jouis ! Puré de douleur. Anne s’inquiète, mais pas trop. Ce calvaire va t'il se terminer ? Bon, logiquement je devrai à présent atteindre facilement mon Golgotha, même si on est dans le sens de la descente... J'aurais bu le calice jusqu'à la lie !
cette troisième chute a eu lieu pile en face d'une harde de bouquetins. Pas classe. Ça les a laissés de marbre... Je me suis même fendu d'un "Je suis moins doué que vous !"

 

 

 

Il se fout de ma gueule là, non ?

 

 

 

On repart entre les bouquetins, on traverse, Anne doute de mon sens de l'itinéraire mais ce qu'elle ignore... C'est qu il y a des traces !!! Un peu de désescalade facile, quand, derrière moi, c'est le drame, Anne a chu et elle hurle.
Je la sécurise et tente de la calmée, elle a tellement hurlé que j'ai pensé qu'elle s'était fait une fracture ou une luxation... Elle a juste fait la bonne vieille technique du coinçage de crampons tombage sur le tibia, bon, il manque visiblement un peu de chaire, mais plus de peur que de mal, quoi que sa douleur a l'air pas mal...

Je la laisse récupérer, quand on repart, on se rend compte qu'il ne restait que 10 mètres à faire avant de sortir des difficultés, dommage ! On installe le dernier rappel (bon, après coup, on sait que c'est le dernier rappel, mais quand on la posé, on se demandait s'il n'en faudrait pas deux)
Et hop, Anne est en bas.
C'est mon tour.
Plus qu'à dévalé le gentil glacier en pente douce, fastoche.
Anne semble un peu fatiguée.
Perso, j'ai encore de l'énergie à revendre..
On enlève les crampons pour une dernière partie de saute caillou de blocs en blocs avant de retrouver le refuge.
Où une cordée Suisse Allemande nous accueille.
18 h !

Retour au refuge

Une Suisse allemande nous y accueille "Tschuss"
"Bonjour"
Bon, elle parle très mal le Français, et, il faut dire que même sans 17 heures de course, je parle, à la base, très mal l'Allemand, malgré 11 ans d'études...
Elle parle peu l'Anglais
Bref, la conversation est assez complexe à suivre, on parle avec les mains, les pieds... au départ, c'est assez simple, vu qu'elle prévoit de faire la course le lendemain, elle souhaite savoir qu'elle est la bonne longueur de corde et quel matos emmener...

Anne part chercher de la neige
Je m'occupe d'allumer le gaz (facile)

Le collègue d'Heidi arrive lui aussi, il parle également peu le Français.
Par contre, il parle fort !

Je leur offre un verre de Champagne, pas sur qu'ils en aient compris la raison.

On se retrouve à 4 dans la petite cuisine.
Les suisse parlent fort.
On mange. Enfin, je n'ai pas très faim.

On file se coucher vers 8 heures
Boules quies...
pas suffisant, j'entends les Suisses comme s'ils me braillaient dans les oreilles
Après de longues minutes de réflexion je me lance :

"Ein Bischen ruhe bitte, wir möchten schlaffen"

Même Anne a été sciée de l'excellence de mon allemand (faut dire que j'ai eu le temps de préparer ma phrase)
Bilan, ils arrêtent complètement de parler et je peux dormir.

Vers minuit, une soif me prend... Je décide de me lever pour boire, mais les suisses ont tout bu ! Il n'y a plus d'eau, Ils n'ont rien laissé dans la gamelle de NOTRE neige... Pas cool, je trouve 3 ml dans un fond de gourde et me recouche, un peu vert, la gorge sèche.

7 h, le lendemain, j'ouvre un œil, et me rends compte que les Suisse ne sont pas partis. Quand je mets le nez dehors, je comprends pourquoi : il a neigé !

Puré, heureusement qu'on a fait la course a la journée, sinon ç'aurait été le but.

On envoie le suisse en quête de neige, lui expliquant que c'est "behind the roof of the new refuge", il revient au bout de 10 minutes n'ayant rien trouvé. Anne me dit : il n'est vraiment pas doué
Je m'y colle, et derrière le toit du refuge, il y a bien plein de neige. J'en ramène une grosse gamelle
On peut enfin déjeuner, faire nos sacs et partir....

Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m                           Mon 82ème 4000 !
Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m                           Mon 82ème 4000 !

On quitte le refuge et nos deux Suisses
pour attaquer une longue descente.

Un peu de neige a été judicieusement étalée sur le sentier.
On descend
D'abord, sur la moraine, tout en parlant triathlon.
Puis sur le delta d'un torrent (tout en parlant triathlon).
puis sur le long sentier qui nous ramène à la cabane de Trift, tout en parlant triathlon... (Anne est incorrigible)

Le ciel gris est devenu bas, un crachin du Nord s'est mis à tombé, on a hésité, et à la cabane de Trift, on sort les Goretex pour éviter d'être rincés...

Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m                           Mon 82ème 4000 !

La descente se poursuit, dans la bonne humeur

Je sais que la question qu'on va me pauser est "que va tu faire après"
Et j'envisage toutes les possibilités
Arrêter la montagne : hors de question, même si Sandrine aimerait bien... Par contre je vais peut être lever un peu le pied...
De toute façon, j'ai toujours des projets en tête :

  • L'ascension du Bietschorn, une magnifique pyramide aux belles arêtes, ou l'Eiger, par la face Ouest ou l'arête Mittelegi
  • Gravir les sommets de 3900 m, le plus dur sera de trouver des partenaires pour ces objectifs qui n'attirent en général personne... (j'ai déjà une petite liste)
  • Conquérir les sommets des pays d'Europe, l'occasion de faire des voyages (sachant que les plus durs sont déjà conquis )
  • Ou partir en expe : Kilimandjaro, Aconcagua, ou peut être plutôt des sommets plus techniques en amérique du Sud...


Bon ben j'ai des idées.

Le rêve ultime: gravir la face nord de l'Eiger, mais je n'ai pas le niveau ...

Alpinisme : Zinalrothorn - 4221 m                           Mon 82ème 4000 !

On pénètre dans le brouillard, on se retrouve à l'hôtel Edelweiss.On fait 3 photos des Edelweiss et on file
La descente est rapide, voilà déjà Zermatt, on passe par le centre ville avant de rejoindre la gare.

Le train est là qui nous attend.
Je pensais qu'atteindre mon Grahal, me changerait, hors j'ai l'impression que rien n'est changé
je peux juste me présenter : "Bonjour, Guillaume L, 82 4000 " Truc que la plupart des gens ne comprennent pas ....

Je ne repartirai pas à Cham' dans la foulée, j'avais prévu une jolie traversée Vallorcine Servoz via le Buet en mode trail, mais je suis sevré. D'abord, je n'avais pas les jambes et je suis pressé de rentrer partager ma joie avec Sandrine.
On se change dans le moderne et hideux parking de Tasch et on file vers la franche Comté

 

 

 

Encore un grand merci à Anne pour cette jolie balade (et pour tous les autres 4000 gravis)

Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m

Apoutsiak — alpinisme3900 mSki de randonnéeMassif du Mont BlancAD

Branche de Gauche

Descente par le glacier du Milieu

Une magnifique course, j’adore ces paysages !

pour la première journée : col d'Argentière voir ici

pour la branche de droite, un vieil article ici

Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m

Vidéo :

 

Topo

 

Du refuge d'Argentière, partir derrière le refuge et remonter la moraine du glacier des Améthystes. Rester en rive drotie du glacier et rejoindre le pied du couloir. Passer la rimaye et basculer par un passage mixte : rocher + glace en ascendance à droite qui permet de se retrouver dans le couloir proprement dit (c'est le crux de la voie !)

Remonter le couloir au mieux (en son centre ça passe bien !)

50 - 55 °

Au 2/3 du couloir le dilemme : branche de gauche ou branche de droite. (la branche de droite ressemble au début du couloir)

La branche de gauche est moins marquée. La remonter et sortir sur l'arête de Flèche Rousse. A noter : la branche de gauche prend relativement tôt le soleil !

L'arête de Flèche Rousse est plus large après la jonction, 2 pas de mixte facile et on rejoint par l'arête le sommet 3901 m

ATTENTION aux CORNICHES.

Descendre sur l'arête Nord Ouest pour rejoindre le col entre la pointe ouest et le sommet principal (CORNICHE)

Descendre le glacier du milieu ( 45°) en haut, étroiture rimaye. Puis le glacier (crevassé l'été !) Rejoindre le glacier d'Argentière puis sa rive gauche et les pistes de Lognan !

Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m

Récit :

 

Deuxième journée de montagne. Et vu la aftigue de la veille, j'ai dormi comme un bébé. A 5 h 10, la frontale d'Alex vient me sortir de ma torpeur. La nuit a été bonne. Je file en bas dans la salle hors sac pour déjeuner. Je me gave de biscuits accompagnés de Thé. On s'équipe et à 6 h 10 nous sommes dehors, le froid est vif, je dois dégager la glace de mes skis.

On est parti, J'ai mis les couteaux, Alex n'en a pas et se cale dans mes skis. Derrière la cordée de Jules (3 skieurs) , qui a le même objectif que nous nous tallonne. Le départ est un peu verglacé puis ça s'améliore.  Nous, on trace dans un peu de poudreuse tassée.  Je fini assez rapidement par enlever les couteaux.

L'un de nos poursuivant a bien la caisse, il nous rattrape avant d'attender ses deux compères. On remonte le glacier du Tour Noir tranquillement, essayant d'échanger, mais sovuent, le vent emporte nos paroles ...

Arrivés au pied du couloir, c'est le regroupement général. Les Juliens passent devant tandis que nous nous équipons complètement. Nous les repassons sous la rimaye. Alex grimpe le Crux de la voie. il grimpe comme un cabri. Vient mon tour. J'ancre le crampon gauche dans une fine couche de glace. Le droit vaguement poser sur une micro prise. Le piolet droit mord dans un chouilla de glace, le gauche est coincer dans une fine fissure. Je m'élève, pas envie de me retrouver dans la perfide rimaye, qui m'attentd patiaemment 20 m^tres plus bas. Objectif principal : réancrer les piolets plus haut. Mais la neige est inconcistante. Les Juliens doivent bien rigoler de me voir en si facheuse posture. Pourtant, calmement, je parviens à trouvr une zone où l'accroche est meilleur, le piolet gauche fini par tenir, je laisse le piolet droit et me pousse sur une prise à hauteur de ma hanche. Je m'élève, certe pas beaucoup, mais je m'élève ! Je trouve deux précaires prises pour mes pieds, j'ancre mon pilet gauche, le droit, et me voilà au dessus des difficultés. Voilà l'axe du couloir, je rejoins Alex et on repart.

Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m

Au départ, tout va bien, la progression est rapide, la neige est dure, on ancre les pointes avant, ça tire un peu les mollets mais on avance bien. Puis la neige devient croutée. Elle tient puis s'effondre sous nos pas. Nous faisons des relais. Quand on est devant, on galère, quand on est derrière on virevolte... mais les relais reviennent vite. Objectif de celui qui trace : trouver les veines de neige dure, pas évident à identifier. Au loin, les Juliens merdouillent, on les voit à peine en haut du Crux.

Je réalise quelques images. Les relais se succèdent. quand je suis devant, je me demande si je fais autant d'effort qu'Alex. Je lui passe le relai épuisé. Chacun notre tour nous faisons un bel effort.

Au loin les Juliens ont du rebrousser chemin, on ne les voit plus !

Voilà le centre du Y, nous décidons d'y faire une pause avant de nous engager pour al branche de gauche. Nous grignotons en regardant les Juliens monter. Ils sont quasiment sur nous, profitants de notre trace !!! Incroyable. On est montés comme des escargots !

On repart pour la Branche de Gauche, esperants qu'il feront le même choix afin de partager la lourde tâche de tracer ! D'autant plus que les premiers mètres sont une vrai galère : neige hyper croutée !

Nous les voyons arriver à la jonction... et repartir pour la branche de droite. Et flûte !

Je reprends le relai, c'est galère, je me fixe des objectifs simples et faciles à atteindre : être à hauteur du prochain rocher qui est 15 m devant moi. Le soleil est là il et cogne ! Je progresse, faisant des pauses tous les 15 - 20 pas. Gros effort dans cette neige. Alex repasse, mon tour revient bien assez vite d'autant plus qu'il décide de faire une nouvelle pause. Je décide de progresser vers le haut sans trop l'attendre, il prendra le relai quand il me rejoindra.

Je conserve ma technique du petit objectif : choisir un point de repère en bord de couloir pas trop éloigné, je rejoindre avant d'en choisir un autre. Avec une pause dès que je sens que je suis trop dans le dur ! La technique fonctionne, je me retrouve à une dizaine de mètres de l'arête, on tient le bon bout. Alex me rejoint à ce moment là, comme un bolide, je le laisse gravir les derniers mètres. Il se retrouve à califourchon sur l'arête, le passage du cheval blanc !

Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m

On opère une courte pause sur l'arête de Flèche Rousse, avant de poursuivre vers le haut. Les Juliens sont au loin sur l'arête à la sortie du couloir de Droite : match nul pour el temps de montée ! On progresse rapidement vers le sommet. Superbe, à gauche , les faces Nord du bassin d'Argentière, à droite, le Valais Suisse, le dolent, les Jorasses, le Mont Blanc, j'ADORE !!!

Petite pause papotage. Une cordée de loco repart pour le couloir Barbey, à peine ont ils faient 10 m qu'une corniche s'effondre, le sol vibre, plus de peur que de mal.

J'entame la descente à pied, le haut du glacier du milieu est trop raide pour moi ... Au début, je regrette un peu mon choix, c'est pas si raide, mais dans l'étroiture, je me dis que j'ai tout de même bien fait. Alex me rejoint à ski, lui !

Sous l'étroiture je remetes les skis et j'ai droit à mon petit moment de gloire, u ascensioniste me lance : "C'est toi qui fait des vidéos !" Et ben ouai !, ça en bouche un coin à Alex, et j'avoue que je ne suis pas peu fier...

Bon c'est pas le tout, il y a la descente, nous filons sur le glacier du milieu, J'ai un peu de mal à sortir le premier virage, mais une fois lancé, c'est parti. Le glacier est globalement bien bouché. La descente se fait bien.

On rejoint le glacier d'Argentière et sa longue traversée, avec un peu de pousse bâton en fin de plat On longe le glacier crevassé avant de rejoindre les pistes.

On hésite à couper lognan par les hors piste. Les virages s'enchaînent bien, je finis par enfourner un ski, et c'est la chute, la tête en avant. J'ai pas aimé, ça n'a pas déchaussé... Bon, ça m'a aussi calmé un peu.

On rejoint une noir qui ne secoue un peu avec nos gros sacs ! puis la rouge où nous filons pour rejoindre Argentière

Magnifique sortie, j'adore les points de veue depuis le Y

Merci alex

Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
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Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
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Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m

Apoutsiak — 3900 malpinismeSki de randonnéeMassif du Mont BlancAD
Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m

Ou : un concert au sommet !

Vidéo :

 

Topo

 

Du téléphérique des grands Montets (3230 m)

descendre plein nord sur le glacier des Rognons (attention crevasses !)

Rejoindre le glacier d'Argentière vers 2550 m

Remonter le glacier d'Agentière tout en le traversant tranquillement pour gagner le pied du glacier du Tour Noir (2700m )

Remonter le glacier du Tour Noir d'abord rive droite puis en rive gauche pour gagner le col d'Argentière 3552 m

Descente : par le même itinéraire

Possibilité d'enchainer avec le col du Tour Noir

Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m
Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m

Récit

 

Au puré la mauvaise nuit. A 2 h du mat, les yeux grands écarquillés, je uis encore en train de regarder le petit journal de la veille en replay...

5 h du mat le réveil sonne, Dur, moi qui suis un gros dormeur.

Je décolle vers 5 h 20 et zou dans la voiture, avec un ersatz de Redbull format XL pour me maintenir éveiller. C'est dégueulasse mais ça marche !

C'est le Grand beau, ma berline file sur les routes Franc Comtoises puis Suisse avant de rejoindre Argentière où je retrouve Alex.

Bon pour une obscure raison, je me tape de refaire deux fois mon sac, on se déleste de 24 €aux caisses avant de prendre le téléphérique, blindé de monde. Arrivés à Lognan, il ya encore plus de monde, bilan il faut patienter avant de pénétrer dans la cabine , où je pense que le cabiner a cherché à battre son record de personnes embarqués. Nous ne sommes plus des Sardines mais des Compressions de Cesar ! Le piolet de mon sac à dos traverse le tibia d'une jolies Anglaise, tandis qu'une skieuse plutôt agée se retrouve, sans touché terre, dans mes bras, le début de la lévitation. Enfin perso, j'eus préféré que ce fusse l'inverse...

Arrivé à 3200 m, le téléphérique vomi ses skieurs. Je suis estourbi par l'altitude. Je descends les escaliers et refait une fois de plus mon sac : j'ai eu la bonne idée de laissé la broche à glace d'Alex au fond !

On débute par une descente, malheureusement toute traffolée. Et avec les sacs lours, pas parfaite, mais on se fait tout de même plaisir !!!

 

Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m

Arrivés en bas, on repeaute, et c'est parti pour la longue traversée du glacier d'Argentière. Sous un soleil de plomb. Nous rattrapons quelques gros groupes. Puis trouvons un joli endroit au pied du lacier du Tour noir, sur l'enneigée moraine pour pique niquer et laisser du matos.

Nous repartons le bide rempli. Je sens qu'Alex a la caisse alors que je ressens la fatigue de la nuit, c'est la sacro sainte heure de la sieste ... A mi montée je passe devant. Ne m’arrêtant que rarement pour de courts films et quelques photos. Je rattrape un Suisse, vraiment dans le dur. Il n'enchaîne pas 10 pas ! On discute et je décide d'attendre Alex. Il me rejoint, on repart. Je file devant . Je me décide d'essayer de rattraper qui sont une dizaine de minutes devant moi, et je viens mourir 10 mètres derrière leur spatule au col... Raté !

Bon, le paysage est magnifique, j'adore ce bassin d'Argentière, à la fois Grandiose et Austère ! Le Cervin et le Grand Combin coté Suisses, les faces Nord de l'autre cotée. Un guide nous fait un petit concert d'harmonica . génial, j'ai même vu des Choucas danser !!!

Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 mSki de randonnée : col d'Argentière : 3552 m

C'est l'heure de la descente. Dans la poudreuse : MIAM. Vraiment agréable dans cette neige. Les virages s’enchaînent et ça n'est jamais dur ! Paysage de rêve, grande neige, que demandé de plus.

Rapidement on rejoint la moraine, on recharge les sacs avant de remonter au refuge 10 minutes.

Le soleil glisse derrière les Droites.

L'aiguille du Jardin me fait un clin d'oeil, souvenir de l'été dernier ;-)

Béa, la gardienne du refuge vient nous accueillir. Superbe accueil bien que nous fûmes en hors sac !

Opération fonte de neige, on trouve une source bien compacte à proximité de la porte du refuge. On papote dans la salle hors sac avec une cordée catalon italienne ainsi qu'avec des Roumains. Je fais une micro sieste avant le repas. Pattes au jambon, manquait juste le fromage resté dans la voiture d'Alex...

Un coup de nettoyage puis un peu de lecture (ah tiens faut que je vous dise, j'ai lu un bouqin rouge du refuge sur une fille qui fait l'Everst, et ben j'ai été choqué par sa micro liste de courses ! Aiguille de Toule, Tour Ronde, arête des Cosmique..., ok en Janvier , mais bon techniquement et endurancement, ça m'a paru vraiment light, c'est vrai que j'ai lu le bouquin en diagonale mais bon, en gros, elle fait l'Aconcagua et puis elle se dit, ben pourquoi pas l'Everest,et zou en trois tentative c'est bouclé !... fermeture de la parenthèse )

Bon bref, au bout d'une demi heure j’éteins la lumière et m'endors directement, ben oui, j'suis crevé !

Pour la suite : Couloir en Y à l'aiguille d'Argentière

Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m
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