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Le Petit Alpiniste Illustré

Le Petit Alpiniste Illustré

by Apoutsiak

3900 M

Vidéo : Alpinisme - Grivola 3969 m - arête des Clochettes et hélitreuillage

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'Apoutsiak3900 mhumeurVal d'AosteAlpinismeAD

malheureusement, les conditions de la voie de descente etaient trop dangereuse pour envisager un retour en sécurité, on a préféré appeler les secours. Secours Très efficaces !

Errance sur le glacier d'Aletsch

3 jours de mauvais temps dans l'oberland bernois on etait parti pour des sommets de 3900 m J 1 : fiesch - fiescheralp - glacier d'aletsch - konkordiahutte J2 : Louwitor (était prévu le Gletscherhorn) J3 : Grunhornlucke (était prévu l'agassizhorn ou le gross wannenhorn) météo : nuageux, venteux, neigeux, pluvieux , gésil, tempête, jour blanc tout sauf du beau temps aventure avec Bastien et Benjamin

Amour et Haute montagne

Apoutsiak — humeur3900 m

C'était l'été dernier,

courant juin je crois,

Nous avions jeté notre dévolu sur le Fietschhorn, un joli sommet de 3900 m.

Comme souvent, tout commençait par une séance de co-voiturage avant de se garer sur le petit parking du Fietschhorntall. Les sacs étaient bouclés, comme d'habitude, Julien trainait et j'en profitait pour lui envoyer quelques perfides remarques sur sa vitesse de préparation. Nous étions rodés, et notre petit groupe s'élançait en direction de la Fietschhornhütte

Nous avancions, et comme souvent, je me retrouvais devant, mes deux partenaires savaient trop bien, qu'à mon rythme, il ne risquait pas de partir trop vite !!! Bref, nous remontions la forêt par un sentier raide avant d'opérer une courte pause, à mi-chemin, au niveau du torrent.

La suite fut moins à mon avantage, lassés de mon rythme de Pachyderme, Julien et Abélard partaient devant, me laissant les observer de loin, incapable de les rattraper. Fort heureusement ils opéraient une pause sur un banc judicieusement placé à moins de 20 minutes du refuge.

Me restait le plaisir de reprendre mon poste de chef de meute, et de passer devant. Nous arrivions au refuge au milieu des moutons que je m'empressais de photographier, tant il rendait l'endroit buccolique !!!

Amour et Haute montagneAmour et Haute montagneAmour et Haute montagne

A l'arrivée à la Fietschornhütte, nous avons le plaisir d'être accueillie par la gardienne et son aide gardienne. Je suis assez surpris de cet accueil agréable (c'est assez rare que les gardiens viennent à notre rencontre) et je vois que l’œil d'Abélard n'est pas tombé insensible à la beauté de l'aide-gardienne.

Abélard, parlons en, il sort d'une rupture difficile de sa dernière compagne, les années avaient passés, leurs vies s'étaient séparées et l'amour étiolé.  Six mois étaient passés depuis de Lynn était partie, il ne s'en était pas encore remis, la blessure était là, elle suintait toujours.

Assis sur les bans en pierre, recouverts de peaux de bêtes (sans doute les jolis agneaux que nous avions croisé à la montée ferait la prochaine génération de peaux....) nous buvions une bière bien méritée (moi, un coca, je ne bois jamais de bière, mais je m'égare), et Heloïse l'aide gardienne vint discuter avec nous en anglais, son Français etant précaire. La discussion va bon train, Abélard, qui maitrise la langue de Shakespeare, ne se montre pas avare d'explication pour la jeune Suisse Allemande. Je quittais poliment mes amis pour aller faire une petite sieste (pour une fois qu'on arrivait tôt en refuge). Les discussions endiablées se poursuivaient sur la terrasse.

Quand j’émergeais de ma salvatrice méridienne, j'observais les cadavres de bouteille alignés sur la table

L'après midi avait été sympathique.

 

Amour et Haute montagneAmour et Haute montagne
Amour et Haute montagneAmour et Haute montagne

L'heure du repas était arrivé.

Avec notre cordée, il y avait celle d'un guide de la vallée, Suisse-Allemand et de son client. A table nous passions notre temps à nous mettre en boite, l'ambiance était bonne. Yolanda, la gardienne, était en cuisine, tandis qu' Héloïse était en salle. Salle où les discussions allaient bon train.

Avec Helmuth, le guide Suisse-Allemand, nous évoquons la propreté de ce refuge, et de ses toilettes qui sont incroyables (oui, je n'ai pas peur de le dire, ce sont les toilettes les plus incroyables des alpes, propreté, décoration... Je vous recommande les toilettes de la Fietschtallhütte !)

Ah oui, au passage, je suis repassé au présent de l'indicatif, c'est plus simple que l'imparfait (qui comme son nom l'indique, était.. imparfait... ) Bref, je retourne au récit.

Des toilettes, la discussion en vient à faire l'énumération des plus beaux bivouacs des alpes, et vu que nous avons une bonne petite expérience nous citons, le bivouac des bouquetins, le  Mischabeljochbiwak et ceux qu'on a un peu moins apprécié (souvent à cause du froid) comme le bivouac de l'Aiguillette ou le refuge Marc e Rosa sous la Bernina

Et là, nous évoquons, notre projet de réaliser la traversée Chamonix Zermatt par les bivouacs.

Et Helmuth de nous répondre que c'est un problème les gens qui ne payent pas leur nuitée (sous entendant au passage qu'on veut faire Cham-Zermatt par les bivouacs sans payer) Que lui, quand il arrive dans un bivouac ou un refuge non gardé, il fait la police... Bref, on n'a pas trop relevé les sous entendus (parce qu'on est polis et qu'on sait se tenir) mais on a quand même pas trop apprécié. En bref pour Helmuth, on est des Français donc on est des resquilleurs et c'est pour ça que certaines cabanes sont fermées complètement l'hiver, c'est pour éviter que des gens comme nous ne les vandalisent...

Bilan du repas, on a tout de même passé un bon moment : on a réussi à faire rigoler Helmuth, et ça, ça ne doit pas arriver tous les jours. Quant au client, il n'aura pas piper mot de la soirée.

Bonne ambiance non ?

Bref, Julien et moi on file se coucher pendant que Abélard papote encore avec son Héloïse.

Nous on glousse, parce qu'on a bien vu qu'il y avait un début de quelque chose...

Amour et Haute montagneAmour et Haute montagneAmour et Haute montagne
Amour et Haute montagneAmour et Haute montagneAmour et Haute montagne

Le lendemain matin, le réveil est tôt. Héloïse croise le regard énamouré de son Abélard, mais rien n'est fait. On a tous la tête dans le pâté, on décolle juste après Helmuth et son client.

Dans le halo de nos frontales, il faut suivre les marques blanches. Je suis devant et m’acquitte de ma tache. On taquine Abélard, qui joue les naïfs, "nan, il n'y a rien...")

on arrive au col du Fietschhorn.

Une petite traversée s'en suit avant une remontée dans la caillasse. L'ambiance est top, on se met à chanter des chansons d'amour, notamment "Gigi l'amoroso" qui a un grand succès. Abélard sort même son téléphone pour accompagner nos chants. Je ne sais pas si devant , au loin (oui parce qu'il est déjà très loin) Helmuth a apprécié nos chants non germaniques.

Et nous voilà à enjoindre Abélard de déclarer sa flamme, et Abélard d'hésiter

Pour la partie alpinistique (et oui le Fietschhorn ça grimpe un peu), on a mis Abélard devant, parcqu'Abélard, c'est notre référence en matière d'escalade. Et il dépote, le gaillard (Ca n'est pas qu'un Don Juan ...).

Et nous voilà encordés, un coup à gauche de l'arête, un coup à droite. On progresse lentement, mais on progresse. Hésitant à tout moment quant à l'itinéraire à prendre, Héloïse s'éloigne de nos pensées, mais peut être pas de celles d’Abélard.

On croise Helmuth, dans la descente, à fond. Il mouline son client plus vite que l'on ne peut l'imaginer. Le client passe, il peine à reprendre son souffle, Helmuth, qui connait chaque cailloux de la montagne, virevolte, tandis que nous, on n'est pas rendu, l'arête est longue.

Ils sont déjà loin , en bas, nous avons à peine eu le temps de les saluer.

Et nous on grimpe, on grimpe même dur. Ça n'est jamais extrême, mais chute interdite. Une petite arête à plat, puis ça se redresse fort, Abélard maitrise l’itinéraire et l'assurance des ses deux piètres compagnons de cordée. on finit par rejoindre l'arête Nord puis 10 minutes plus tard, le sommet, top.

On fait une petite pause à l'abri du vent coté Est.  Ca fait du bien de faire une pause au milieu des rafales.

Amour et Haute montagneAmour et Haute montagneAmour et Haute montagne
Amour et Haute montagneAmour et Haute montagne
Amour et Haute montagneAmour et Haute montagne

Le retour est long, très long

d'autant plus qu'on se fourvoie

Au lieu de rester sagement coté Sud, on décide de passer par le Nord,

descente d'un amas d'éboulis raide et dégueulasse, où au moindre pas de travers, tu envoies une grosse pavasse dans la tête de ton précédent de cordée (qui gueule forcément)

On descend pas à pas le couloir. S'en suit une traversée le long d'une dalle, pas de prise de main, les pieds dans un pierrier raide. Je ferme la marche, je n'en mène pas large. Je me hisse délicatement, pas après pas. et sors, ouf, le versant nord de l'arête est vraiment à déconseiller.

Mais là n'est pas le propo...

Nous poursuivons l’interminable descente, à la désescalade, succède le pierrier délicat, et Julien manque de me broyer d'une pavasse de belle taille. Seule la chance, et non une esquive toute personnelle que j'aurai sorti de ma botte, me permet d'être là  pour vous narrer la suite des événements.

Reste à traverser le petit glacier pour rejoindre le col. Abélard, qui, au départ souhaitait absolument descendre dans la foulée dans la vallée, reste moins sur de sa position. Cela fait longtemps que j'ai décidé de dormir au refuge...

Nous passons le col, je pars devant, tandis que Julien et Abélard discutent... d'Amour.

 

 

Au loin, j'aperçois un alpiniste qui monte sur le sentier, il vient sans doute repérer le départ pour demain.

Je poursuis ma descente, et me rends compte que ça n'est pas un alpiniste, mais Héloïse qui vient à notre rencontre. Incroyable, c'est la première fois qu'une gardienne vient à moi après une course ! Enfin quand je dis moi, je me doute bien que je ne suis pas sa cible...

Je la salue à son approche, et nous discutons en attendant mes deux partenaires, de la course, de la météo et de mille choses insignifiantes.

Julien et Abélard arrivent. Petit compte rendu, et Julien me lance, "ben nous, on va y aller" !

Et nous y allons,

laissant Héloïse et Abélard face à leur destin.

Retour au refuge pour une pause apéro.

Abélard, qui d'habitude est le plus rapide d'entre nous, mettra un temps vraiment très long à parcourir ces derniers mètres, Héloïse n'y est sans doute pas pour rien...

Voilà le repas

Ce soir nous mangeons avec Isidore, un Suisse de la Gruyère sourd comme un pot mais réellement sympathique . Il nous raconte ses périples de grand randonneur dans les alpes. Héloïse est de nouveau au service, mais elle n'a pas la tête à sa... Elle amène la salade mais oublie la sauce. L'ambiance est bonne, très bonne. On voit les amoureux tous troublés; et on s'en amuse. Les discussions sont pleines de sous entendus...

Yolanda nous a prévu une fondue et je m'attache à ce qu'elle mange avec nous (Yolanda elle a des principes, notamment de ne jamais manger avec des clients) elle fini par venir s'assoir à la table pour déguster la fondue, qui, en Suisse, ne s'accompagne pas que de pain, mais également de pomme et de pomme de terre.

On entonne des chansons d'amour, accompagné de nos smartphones. Yolanda nous fait découvrir les standards Suisses Allemands, et nous , notre reine à tous : Mylène Farmer.

Isidore monte se coucher, la soirée continue, endiablée, la musique, les chants... à 10 h 00, Yolanda coupe l'enceinte, et oui, il est noté partout que le silence doit se faire à 10 h , et même si Isidore est sourd comme un pot, hors de question de ne pas respecter la règle, on est en Suisse Allemande ici !!!

Les discussions se poursuivent, moins fort et sans musique. L'alcool coule un peu à flot pour délier les langues. Quelle soirée. On finira par aller nous coucher, Abélard montera dans le dortoir, tard, bien tard....

Le lendemain matin, on n'a pas mis de réveil. J’émerge lentement. Abélard est déjà parti. Je descends le raide escalier qui descend du dortoir. Je vais à la porte du refuge, il pleut averse, et là, à gauche, sur le banc, juste une couverture sur les cuisses, je vois Héloïse et Abélard discuter, devant le déluge...

So romantique

Je file déjeuner. Isidore me raconte son accident, alors qu'il descendait un col de la Gruyère à vive allure de nuit, il chute... Impossible pour lui de se relever alors qu'il se trouve dans le bas coté. Il me racontera sa peur de la mort dans l'attente des secours... il n'arriveront que bien plus tard, quand les chiens de la ferme voisine auront détecté sa présence. J'ai ressenti l'angoisse qu'il avait eu, l'attente interminable,  rien qu'à la narration de son histoire, les trémolos dans la voix, et la larme au coin de l’œil.

Isidore boucle son sac, un vieux sac des années 70 en cuir, impressionnant. il chausse son chapeau à plume et part vers le bas, il y a une accalmie.

Nous bouclons également les nôtres, saluons Yolanda et la remercions, avant de quitter le refuge, Héloïse se joindra à nous pour la descente.

Et nous voilà partis dans l'humidité de cette journée maussade

Il est à noté que j'aurai beaucoup parler avec Julien pendant cette descente, tandis qu'on aura peu vus Héloïse et Abélard, qui n'arriveront que bien plus tard à la voiture...

 

Épilogue :

Un été a passé

Un bel amour

Puis l'automne est venu, l'amour s'est étiolé... envolé

Ça rester pour Julien et moi, un moment incroyable en refuge

 

 

Ah, l'Amour !

Les noms des personnages et les lieux, ont été falsifiés.

Les photos sont sans AUCUN rapport avec la course décrite.

 

toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Liste des sommets de 3900 m des alpes

Apoutsiak — 3900 mhumeur
Agassizhorn - 3946m (à coté du Fisteraarhorn)

Agassizhorn - 3946m (à coté du Fisteraarhorn)

Ci dessous vous trouverez deux listes :

Une liste réduite de sommets de 3900 m des alpes

la liste Apoutsiak des sommets avec plus de 100 m de proéminence

la liste comporte 23 sommets :

Piz Palü 3900
Aiguille d'Argentière, 3901
Ortles 3905
Punta Margherita Mackenzie - grande muraille 3905
Gross Wannenhorn 3905
Klein Grünhorn 3913
Pic Sans Nom, 3913
Mont Petit Paradis 3926
Aiguilles de Tré la Tête 3930
Trugberg 3933
Bietschhorn 3934
Piz Roseg 3937
Mont Pelvoux - Pointe Puiseux 3943
Agassizhorn 3946
Ailefroide Occidentale 3954
Grand Cornier 3962
Ebnefluh / Äbeni Flue 3962
Grivola 3969
Eiger 3970
Schalihorn 3974
La Meije - Grand Pic 3983
Gletscherhorn 3983
Fletschhorn 3993
Piz Zupò 3996

Concernant le Kleingrünhorn, il est possible qu'il sorte de la liste, je pense qu'il n' a pas 100 m de préohéminnence

Pour mémoire, j'en ai déjà gravi 11...

Face Nord du Fletschhorn - 3993 m - un ancien 4000

Face Nord du Fletschhorn - 3993 m - un ancien 4000

Et une liste élargie des sommets de 3900 m des alpes (de 3900 m à 3999 m)

cette première liste comprend 53 sommets

Klein Fiescherhorn 3900
Piz Palü 3900
Aiguille d'Argentière, 3901
Wellenkuppe, 3903
Ortles 3905
Punta Margherita Mackenzie - grande muraille 3905
Gross Wannenhorn 3905
Punta Perrazzi 3906
Ailefroide - Pointe Fourastier 3908
Aiguillettes du Tacul 3913
Klein Grünhorn 3913
Pic Sans Nom, 3913
Aiguille Centrale NW de Tré la Tête 3917
Schneekupe 3921
Bellavista 3922
Ulrichshorn 3925
Mont Petit Paradis 3926
Ailefroide Centrale 3927
Aiguilles de Tré la Tête 3930
Aiguille Centrale SE de Tré la Tête 3930
Mont Pelvoux - Pointe Durand 3932
Trugberg 3933
Bietschhorn 3934
Piz Roseg 3937
Mont Pelvoux - Pointe Puiseux 3943
Piz Argient 3945
Agassizhorn 3946
La Meije - 3ème Dent 3951
Ailefroide Occidentale 3954
La Meije - 4ème Dent 3955
Grand Cornier 3962
Ebnefluh / Äbeni Flue 3962
Pointe S de Moming 3963
Grivola 3969
Jägerhorn 3970
Eiger 3970
Triangle du Tacul 3970
Piz Scerscen 3971
Rotalhorn 3972
La Meije - Doigt de Dieu (Pic Central) 3973
Schalihorn 3974
Calotte de Rochefort 3981
Aiguille Sans Nom 3982
La Meije - Grand Pic 3983
Pointe Pfan 3983
Gletscherhorn 3983
Adlerhorn 3988
Mont Mallet 3989
Piz Alv / Pizzo Bianco 3993
Fletschhorn 3993
Piz Zupò 3996
Grandes Jorasses - Pointe Young 3996
Pointe Durier 3997

18/53 ... #3900m-Projekt

La Meije - vue du Grand Pic - 3983 m

La Meije - vue du Grand Pic - 3983 m

Vidéo : Alpinisme - traversée Petit Paradis - Grand paradis 4061 m

Valsavarenche

Refuge Chabod

Petit Paradis - Piccolo Paradiso 3926 m

Grand Paradis - gran Paradiso 4061 m - Vierge

Refuge Victor Emmanuel

Pont

 

Avec Yannick Graziani et Benjamin

Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m

Apoutsiak — alpinisme3900 mSki de randonnéeMassif du Mont BlancAD

Branche de Gauche

Descente par le glacier du Milieu

Une magnifique course, j’adore ces paysages !

pour la première journée : col d'Argentière voir ici

pour la branche de droite, un vieil article ici

Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m

Vidéo :

 

Topo

 

Du refuge d'Argentière, partir derrière le refuge et remonter la moraine du glacier des Améthystes. Rester en rive drotie du glacier et rejoindre le pied du couloir. Passer la rimaye et basculer par un passage mixte : rocher + glace en ascendance à droite qui permet de se retrouver dans le couloir proprement dit (c'est le crux de la voie !)

Remonter le couloir au mieux (en son centre ça passe bien !)

50 - 55 °

Au 2/3 du couloir le dilemme : branche de gauche ou branche de droite. (la branche de droite ressemble au début du couloir)

La branche de gauche est moins marquée. La remonter et sortir sur l'arête de Flèche Rousse. A noter : la branche de gauche prend relativement tôt le soleil !

L'arête de Flèche Rousse est plus large après la jonction, 2 pas de mixte facile et on rejoint par l'arête le sommet 3901 m

ATTENTION aux CORNICHES.

Descendre sur l'arête Nord Ouest pour rejoindre le col entre la pointe ouest et le sommet principal (CORNICHE)

Descendre le glacier du milieu ( 45°) en haut, étroiture rimaye. Puis le glacier (crevassé l'été !) Rejoindre le glacier d'Argentière puis sa rive gauche et les pistes de Lognan !

Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m

Récit :

 

Deuxième journée de montagne. Et vu la aftigue de la veille, j'ai dormi comme un bébé. A 5 h 10, la frontale d'Alex vient me sortir de ma torpeur. La nuit a été bonne. Je file en bas dans la salle hors sac pour déjeuner. Je me gave de biscuits accompagnés de Thé. On s'équipe et à 6 h 10 nous sommes dehors, le froid est vif, je dois dégager la glace de mes skis.

On est parti, J'ai mis les couteaux, Alex n'en a pas et se cale dans mes skis. Derrière la cordée de Jules (3 skieurs) , qui a le même objectif que nous nous tallonne. Le départ est un peu verglacé puis ça s'améliore.  Nous, on trace dans un peu de poudreuse tassée.  Je fini assez rapidement par enlever les couteaux.

L'un de nos poursuivant a bien la caisse, il nous rattrape avant d'attender ses deux compères. On remonte le glacier du Tour Noir tranquillement, essayant d'échanger, mais sovuent, le vent emporte nos paroles ...

Arrivés au pied du couloir, c'est le regroupement général. Les Juliens passent devant tandis que nous nous équipons complètement. Nous les repassons sous la rimaye. Alex grimpe le Crux de la voie. il grimpe comme un cabri. Vient mon tour. J'ancre le crampon gauche dans une fine couche de glace. Le droit vaguement poser sur une micro prise. Le piolet droit mord dans un chouilla de glace, le gauche est coincer dans une fine fissure. Je m'élève, pas envie de me retrouver dans la perfide rimaye, qui m'attentd patiaemment 20 m^tres plus bas. Objectif principal : réancrer les piolets plus haut. Mais la neige est inconcistante. Les Juliens doivent bien rigoler de me voir en si facheuse posture. Pourtant, calmement, je parviens à trouvr une zone où l'accroche est meilleur, le piolet gauche fini par tenir, je laisse le piolet droit et me pousse sur une prise à hauteur de ma hanche. Je m'élève, certe pas beaucoup, mais je m'élève ! Je trouve deux précaires prises pour mes pieds, j'ancre mon pilet gauche, le droit, et me voilà au dessus des difficultés. Voilà l'axe du couloir, je rejoins Alex et on repart.

Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m

Au départ, tout va bien, la progression est rapide, la neige est dure, on ancre les pointes avant, ça tire un peu les mollets mais on avance bien. Puis la neige devient croutée. Elle tient puis s'effondre sous nos pas. Nous faisons des relais. Quand on est devant, on galère, quand on est derrière on virevolte... mais les relais reviennent vite. Objectif de celui qui trace : trouver les veines de neige dure, pas évident à identifier. Au loin, les Juliens merdouillent, on les voit à peine en haut du Crux.

Je réalise quelques images. Les relais se succèdent. quand je suis devant, je me demande si je fais autant d'effort qu'Alex. Je lui passe le relai épuisé. Chacun notre tour nous faisons un bel effort.

Au loin les Juliens ont du rebrousser chemin, on ne les voit plus !

Voilà le centre du Y, nous décidons d'y faire une pause avant de nous engager pour al branche de gauche. Nous grignotons en regardant les Juliens monter. Ils sont quasiment sur nous, profitants de notre trace !!! Incroyable. On est montés comme des escargots !

On repart pour la Branche de Gauche, esperants qu'il feront le même choix afin de partager la lourde tâche de tracer ! D'autant plus que les premiers mètres sont une vrai galère : neige hyper croutée !

Nous les voyons arriver à la jonction... et repartir pour la branche de droite. Et flûte !

Je reprends le relai, c'est galère, je me fixe des objectifs simples et faciles à atteindre : être à hauteur du prochain rocher qui est 15 m devant moi. Le soleil est là il et cogne ! Je progresse, faisant des pauses tous les 15 - 20 pas. Gros effort dans cette neige. Alex repasse, mon tour revient bien assez vite d'autant plus qu'il décide de faire une nouvelle pause. Je décide de progresser vers le haut sans trop l'attendre, il prendra le relai quand il me rejoindra.

Je conserve ma technique du petit objectif : choisir un point de repère en bord de couloir pas trop éloigné, je rejoindre avant d'en choisir un autre. Avec une pause dès que je sens que je suis trop dans le dur ! La technique fonctionne, je me retrouve à une dizaine de mètres de l'arête, on tient le bon bout. Alex me rejoint à ce moment là, comme un bolide, je le laisse gravir les derniers mètres. Il se retrouve à califourchon sur l'arête, le passage du cheval blanc !

Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m

On opère une courte pause sur l'arête de Flèche Rousse, avant de poursuivre vers le haut. Les Juliens sont au loin sur l'arête à la sortie du couloir de Droite : match nul pour el temps de montée ! On progresse rapidement vers le sommet. Superbe, à gauche , les faces Nord du bassin d'Argentière, à droite, le Valais Suisse, le dolent, les Jorasses, le Mont Blanc, j'ADORE !!!

Petite pause papotage. Une cordée de loco repart pour le couloir Barbey, à peine ont ils faient 10 m qu'une corniche s'effondre, le sol vibre, plus de peur que de mal.

J'entame la descente à pied, le haut du glacier du milieu est trop raide pour moi ... Au début, je regrette un peu mon choix, c'est pas si raide, mais dans l'étroiture, je me dis que j'ai tout de même bien fait. Alex me rejoint à ski, lui !

Sous l'étroiture je remetes les skis et j'ai droit à mon petit moment de gloire, u ascensioniste me lance : "C'est toi qui fait des vidéos !" Et ben ouai !, ça en bouche un coin à Alex, et j'avoue que je ne suis pas peu fier...

Bon c'est pas le tout, il y a la descente, nous filons sur le glacier du milieu, J'ai un peu de mal à sortir le premier virage, mais une fois lancé, c'est parti. Le glacier est globalement bien bouché. La descente se fait bien.

On rejoint le glacier d'Argentière et sa longue traversée, avec un peu de pousse bâton en fin de plat On longe le glacier crevassé avant de rejoindre les pistes.

On hésite à couper lognan par les hors piste. Les virages s'enchaînent bien, je finis par enfourner un ski, et c'est la chute, la tête en avant. J'ai pas aimé, ça n'a pas déchaussé... Bon, ça m'a aussi calmé un peu.

On rejoint une noir qui ne secoue un peu avec nos gros sacs ! puis la rouge où nous filons pour rejoindre Argentière

Magnifique sortie, j'adore les points de veue depuis le Y

Merci alex

Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m
Ski de randonnée : Aiguille d'Argentière couloir en Y - 3901 m

Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m

Apoutsiak — 3900 malpinismeSki de randonnéeMassif du Mont BlancAD
Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m

Ou : un concert au sommet !

Vidéo :

 

Topo

 

Du téléphérique des grands Montets (3230 m)

descendre plein nord sur le glacier des Rognons (attention crevasses !)

Rejoindre le glacier d'Argentière vers 2550 m

Remonter le glacier d'Agentière tout en le traversant tranquillement pour gagner le pied du glacier du Tour Noir (2700m )

Remonter le glacier du Tour Noir d'abord rive droite puis en rive gauche pour gagner le col d'Argentière 3552 m

Descente : par le même itinéraire

Possibilité d'enchainer avec le col du Tour Noir

Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m
Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m

Récit

 

Au puré la mauvaise nuit. A 2 h du mat, les yeux grands écarquillés, je uis encore en train de regarder le petit journal de la veille en replay...

5 h du mat le réveil sonne, Dur, moi qui suis un gros dormeur.

Je décolle vers 5 h 20 et zou dans la voiture, avec un ersatz de Redbull format XL pour me maintenir éveiller. C'est dégueulasse mais ça marche !

C'est le Grand beau, ma berline file sur les routes Franc Comtoises puis Suisse avant de rejoindre Argentière où je retrouve Alex.

Bon pour une obscure raison, je me tape de refaire deux fois mon sac, on se déleste de 24 €aux caisses avant de prendre le téléphérique, blindé de monde. Arrivés à Lognan, il ya encore plus de monde, bilan il faut patienter avant de pénétrer dans la cabine , où je pense que le cabiner a cherché à battre son record de personnes embarqués. Nous ne sommes plus des Sardines mais des Compressions de Cesar ! Le piolet de mon sac à dos traverse le tibia d'une jolies Anglaise, tandis qu'une skieuse plutôt agée se retrouve, sans touché terre, dans mes bras, le début de la lévitation. Enfin perso, j'eus préféré que ce fusse l'inverse...

Arrivé à 3200 m, le téléphérique vomi ses skieurs. Je suis estourbi par l'altitude. Je descends les escaliers et refait une fois de plus mon sac : j'ai eu la bonne idée de laissé la broche à glace d'Alex au fond !

On débute par une descente, malheureusement toute traffolée. Et avec les sacs lours, pas parfaite, mais on se fait tout de même plaisir !!!

 

Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m

Arrivés en bas, on repeaute, et c'est parti pour la longue traversée du glacier d'Argentière. Sous un soleil de plomb. Nous rattrapons quelques gros groupes. Puis trouvons un joli endroit au pied du lacier du Tour noir, sur l'enneigée moraine pour pique niquer et laisser du matos.

Nous repartons le bide rempli. Je sens qu'Alex a la caisse alors que je ressens la fatigue de la nuit, c'est la sacro sainte heure de la sieste ... A mi montée je passe devant. Ne m’arrêtant que rarement pour de courts films et quelques photos. Je rattrape un Suisse, vraiment dans le dur. Il n'enchaîne pas 10 pas ! On discute et je décide d'attendre Alex. Il me rejoint, on repart. Je file devant . Je me décide d'essayer de rattraper qui sont une dizaine de minutes devant moi, et je viens mourir 10 mètres derrière leur spatule au col... Raté !

Bon, le paysage est magnifique, j'adore ce bassin d'Argentière, à la fois Grandiose et Austère ! Le Cervin et le Grand Combin coté Suisses, les faces Nord de l'autre cotée. Un guide nous fait un petit concert d'harmonica . génial, j'ai même vu des Choucas danser !!!

Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 mSki de randonnée : col d'Argentière : 3552 m

C'est l'heure de la descente. Dans la poudreuse : MIAM. Vraiment agréable dans cette neige. Les virages s’enchaînent et ça n'est jamais dur ! Paysage de rêve, grande neige, que demandé de plus.

Rapidement on rejoint la moraine, on recharge les sacs avant de remonter au refuge 10 minutes.

Le soleil glisse derrière les Droites.

L'aiguille du Jardin me fait un clin d'oeil, souvenir de l'été dernier ;-)

Béa, la gardienne du refuge vient nous accueillir. Superbe accueil bien que nous fûmes en hors sac !

Opération fonte de neige, on trouve une source bien compacte à proximité de la porte du refuge. On papote dans la salle hors sac avec une cordée catalon italienne ainsi qu'avec des Roumains. Je fais une micro sieste avant le repas. Pattes au jambon, manquait juste le fromage resté dans la voiture d'Alex...

Un coup de nettoyage puis un peu de lecture (ah tiens faut que je vous dise, j'ai lu un bouqin rouge du refuge sur une fille qui fait l'Everst, et ben j'ai été choqué par sa micro liste de courses ! Aiguille de Toule, Tour Ronde, arête des Cosmique..., ok en Janvier , mais bon techniquement et endurancement, ça m'a paru vraiment light, c'est vrai que j'ai lu le bouquin en diagonale mais bon, en gros, elle fait l'Aconcagua et puis elle se dit, ben pourquoi pas l'Everest,et zou en trois tentative c'est bouclé !... fermeture de la parenthèse )

Bon bref, au bout d'une demi heure j’éteins la lumière et m'endors directement, ben oui, j'suis crevé !

Pour la suite : Couloir en Y à l'aiguille d'Argentière

Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m
Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m
Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m
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Ski de randonnée : col d'Argentière : 3552 m

Sur le fil à 3900 m - Piz Argient- Piz Zupo - Bellavista - Piz Palu

Apoutsiak — 3900 mBernina

Un projet un peu fou, pas trop, pour cette descente de la Bernina (en lien, la journée de la veille biancograt au Piz Bernina), se faire l'arête complète entre le refuge Marco e Rose, le Piz Argient et le Piz Palu

soit 9 sommets et 4 sommets de 3900 m

Le Piz Argient 3945 m

Le Piz Zupo 3996 m

Bellavista 3922 m

le Piz Palu 3900

(pour les 5 autres sommets : Bellavista 3890 - 3888 - 3799 m - Piz Spinas 3823 m - Piz Palu 3882 m)

Belle moisson non ?

Topo

 

Du refuge Marco e Rosa, partir plein Est en direction de la Fuorcla Cras Aguzza et contourner par le bas le point 3820 CNS (attention zone de crevasse et sérac à traverser.

Remonter les pentes du Piz Zupo, passer la rimaye de la face Nord et remonter la courte face Nord (50° - 100 m) pour gagner le sommet du Piz Argient (3945 m)

 

Du Piz Argient redescendre l'arête de neige effilée pour arriver au col et remonter la pente de neige puis l'arête mixte facile pour gagner le Piz Zupo : 3996 m

 

Du Piz Zupo : partir vers le Nord par l'arête mixte (PD) et rejoindre le col (pass dal Zupo 3840 ) Remonter les pentes mixte et de rocher parfois raide mais toujours facile et prisu qui permettent de gagner Bellavista (3922 m)

 

Les Bellavista se traversent par une belle arête de neige ( attention aux corniches)

Traverser les différents sommets et redescendre directement sur le col Fuorcla Bellavista 3688 m (descente en mixte, sans doute sente lorsqu'il y a moins de neige)

 

Du col remonter l'arête Ouest du Piz Spinas (PD) mixte. De celui ci redescendre et gagner par des pentes de neige facile le Piz Palu 3900 m. rejoindre le Palu oriental 3882 m avant de redescendre par une arête fine et impressionnante (cornichée) vers le col puis par le glacier très crevassé, rejoindre la Fuorcla d'Arlas. De là, suivre l'arête (cairn) et le sentier qui ramène à la Diavolezza. Juste avant celle ci prendre le GR au niveau du haut du télésiège. Suivre le sentier du télésiège et rejoindre la Diavolezza

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS au format GPX

Récit

5 h du mat, nous voilà dans la cuisine (vu qu'on n'a pas pu se lever avant !(voir récit de la Biancograt) ) déjeuner rapide et décollage. Dehors, ciel étoilé et bise fraiche. J'en profite pour faire quelques photos. Les premières cordées pressées de rejoindre la Diavolezza sont déjà parties. Notre programme est chargé, 9 sommets, dont 4 de 3900 m, une arête de 5 km environ, vaste programme et c'est moi qui en ai eu l'idée ! La journée va être longue.

On décolle, dans le noir. Je suis devant. On rattrape un groupe de cordée sur la trace. Je fais une pause "vidéo" pour leur laisser reprendre un peu le large. Passage entre les séracs et les crevasses sous le Crast Aguzza, puis "tic tac tic tac" on dépasse une cordée de 4 un peu lente avant de bifurquer à droite, objectif : Piz Argient. Je trace dans la croute : un pas... je m'enfonce, l'autre... Je m'enfonce. Usant. Au bout de 15 minutes, je pense avoir trouvé la solution judicieuse en laissant passer Anne devant. Mais Anne avec ses 50 kg toute mouillée, elle reste en surface et ne s'enfonce pas... Je réfléchis à une autre solution tout en marchant. je finis par utiliser celle du gars qui prend la trace de descente. Et je remonte le glacier en faisant des pas de plus d'un mètre mais sans m'enfoncer ! C'est pas l'idéal, mais c'est ce que j'ai trouvé de moins fatigant.

Sur le fil à 3900 m - Piz Argient- Piz Zupo - Bellavista - Piz Palu
Sur le fil à 3900 m - Piz Argient- Piz Zupo - Bellavista - Piz PaluSur le fil à 3900 m - Piz Argient- Piz Zupo - Bellavista - Piz Palu

 

Au départ j’avais prévu de gravir l'arête Est en aller retour mais la trace mène à la "petite" face Nord, solution tentante et élégante. Passage de rimaye, au dessus, neige dure avec glace à faible distance. Ca se laisse gravir, chute interdite pour chacun de nous on grimpe corde tendue mais nous avons confiance l'un dans l'autre. De toute façon, la face ne fait pas 100 mètres et ça se couche déjà. Voilà le sommet, le premier de la journée, ça fait à peine 2 h que nous sommes partis (1 h 45 pour être précis). La vue est superbe et impressionnante, on voit toute l'arête jusqu'au Palu, bien loin !

Piz Argient et Piz Zupo
Piz Argient et Piz Zupo
Piz Argient et Piz Zupo

Piz Argient et Piz Zupo

Sous le sommet du Piz Argient

Sous le sommet du Piz Argient

On repart sur l'arête Est, bien fine, nous rejoignons le col et repartons à l'attaque du Zupo (je déteste les termes guerriers dans la littérature de montagne mais là, c'est venu tout seul) Un poil de neige un peu raide puis du mixte facile sur l'arête et zoup voilà le deuxième sommet de la journée, trop facile (pour mémoire : 45 minutes Argient Zupo et 150 m de déniv +)

Courte pause, 15 minutes devant nous une cordée en provenance elle aussi de Marco e Rosa nous précède. elle a shunté le piz Argient (les nuls ...) ils filent !

Nous arrivons dans le crux de la journée, l'arête entre le piz Zupo et Bellavista, une arête mixte, jamais très difficile (cotée PD + il me semble dans les topos) Je reste devant. Sur le passage, je trouve un bâton pile sur l'arête. Son propriétaire a eu de la chance qu'il ne bascule pas dans une face... 10 minutes, plus tard, nous avons rattrapé la cordée de 3, ils n'avancent pas ! J'annonce notre trouvaille, il est heureux de retrouver son bâton (il ne s'était pas rendu compte de sa perte !) Je peux facilement lui demander de les dépasser ensuite. C'est fait en deux temps trois mouvements. Voilà le col (Pass dal Zupo) et la remontée vers Bellavista. Le rocher est bon et les passages assez évident. Un petit mur raide bien prisu offre une dernière difficilté et volà le sommet. Pause, les pieds dans la face Nord. Ca fait 1 h qu'on a quitté le Zupo !

Arrivée au Piz Zupo, aérien !

Arrivée au Piz Zupo, aérien !

Bellavista
Bellavista
Bellavista

Bellavista

Quelques BN plus tard, on fil sur une arête neigeuse genre Dôme de Miage mais en plus raide ! Elle est tracée, c'est facile, on déroule jusqu'au sommet suivant. La cordée de 3 arrive à ce moment là au sommet principal de Bellavista.

Les sommets s'enchaînent dans la bonne humeur, les paysages sont splendides. On a l'impression d'être tous seuls dans ce gigantesque paysage, l'autre cordée à 1 sommet derrière. Tous les autres ont filé, personne sur le Palu personne en dessous sur les terrasses de Bellevista. Samivel aurait été fier de nous !!! Nous sommes le paysage et j'aime cette sensation !

On se la joue , toute proportion gardée, à la Lionel Daudet, sur le fil de la frontière Italo-Helvétique pendant 5 km, une petite aventure à notre portée ! Au dernier Dôme de Bellavista, hésitation, contourner pour retrouver la voix des Terrasses ou se la tenter tout droit, direct sur le col (à la Dod... ;-) )

La deuxième option est la bonne on file vers le col des Bellavista (Fuorcla Bellavista)

Je sens que la montée aux Palu va me scotcher ! D'autant plus que je pensais virer en face Sud (comme en hiver) et gravir la pente à 45°, alors qu'il va falloir rester sur l'arête mixte avec un rythme bien irrégulier. Je repars sans enthousiasme derrière Anne qui comme à son habitude est en pleine forme (C'est pas pour rien qu'on l'appelle Duracell , surtout moi !)

Nous voilà dans les rochers. L'arête parait longue, le sommet bien loin ! Mais je grimpe, le rocher reste bon, agréable. Je ruisselle de sueur dans ma Goretex, et je négocie une pause "déshabillage et alimentation" ! Duracell dans sa grande bonté accepte en Maugréant : on va perdre du temps... Du temps sur quoi, je ne sais pas, on est attendu nul part ! En fait, on doit être des alpinistes pressés ! C'est pour ça qu'on doit aller vite (quand je dis, aller vite, tout est relatif !!!)

 

On repart et le premier sommet des Palu est vite atteint : Il s'agit en fait du Piz Spinas . Encore un peu de mixte pour atteindre un col, et voilà les pentes douces pour remonter vers le Palu Occidental : à 3900 m tout rond !

Les derniers mètres sont avalés un peu endormis. Et nous voilà au sommet dans un temps mitigé. On opère une longue pause photos et vidéo (oui, pour vous public, je rallonge les pauses, et ma partenaire m'engueule parce que c'est trop long...) (message pour Anne : je romance, bien entendu...)

Piz PaluPiz Palu

Piz Palu

Après la pause, l'arête entre les 2 Palu nous attend, vide omniprésent, nous jouons aux funambules sur la frontière. Déjà le sommet oriental puis la vertigineuse descente vers le col Fuorcla Pers Palu.

On rallonge l'encordement, j'ai souvenir de grosses crevasses au printemps, je vais être servi ! Anne devant, nous suivons la trace et traversons de gigantesque crevasse dans lesquelles il ne faudrait pas tomber... Mais souvenir était en dessous de la réalité.

Tout en marchant je repère la suite de la descente. J'ai prévu de passer par la cabane de Boval et ça va être bien bien long !

Les portions raides et crevassées succèdent aux portions plus planes et vis et versa. Quelques crevasses sont si expo que je ne m'attarde pas à les prendre en photo, pourtant elles étaient belles ! On file. En bas du glacier, à droite un col est attirant et proche (100 - 150 m de déniv maxi) et si de l'autre coté il ya vait un sentier. Malheureusement notre carte ne va pas jusque là. Je me doute que de l'autre coté on retombe sur le col de la Bernina et sa route, on peut juste espérer qu'il y a un sentier. Je l'espère doux et mou comme dans une forêt de Pin. Réunion de crise avec Anne dans un endroit non crevassé et à l’abri des chutes de pierre. pas facile sur le glacier de Pers.

"Est ce qu'on est des aventuriers oui ou non ? ", Je déclare Anne Abenteurerette (ma traduction d'aventurière), on va remonter vers ce col, au pire on devrait pouvoir gagner la Diavolezza ou revenir en arrière (pour info, ce col après étude de la carte, à la maison, c'est le Fuorcla d'Arlas)

On file vers le col, 20 minutes de marche facile sur glacier. On quitte le glacier et là, c'est comme à noël, on ne sait pas quel surprise va sortir du paquet cadeau... Die Überaschung !!! Les quelques pierres qui permettent l'accès au col sont gravies avec une tension particulière... et... Ben il y a plein de barres rocheuses impraticables et c'est hyper raide !!!

 

PERDU !

 

Par contre, il y a pas mal de zone de bivouac, on devrait facilement retrouver le sentier de la Diavolezza...

Pause déshabillage, et "rangeage" dans le sac, en mode corsaire T shirt gros sac.

C'est reparti direction la Diavolezza.

Après un peu de caillou de différentes tailles, nous retrouvons le sentier, croisons un mec avec un piolet, tétanisé par le vide , avec ce qui semblait être un guide... Qu'allait il faire ? On ne le saura jamais, mais on l'imaginait mal sur l'arête des Palu alors que sur le sentier ça semblait être un péril énorme pour lui. Puis nous rattrapons un groupe qui s’avéreront des "Via ferratistes". Malheureusement, j'ai la mauvaise idée de les suivre, pensant qu'ils rentrent à la Diavolezza, bilan 50 m de déniv de plus... Anne me maudit, in petto.

 

Je connais Anne, pas la peine de lui proposer le téléphérique, je sais qu'il faut redescendre à pied. Nous profitons d'un premier névé de la station pour partir en ramasse, puis je trouve les traces d'un GR. Nous l'empruntons. Deuxième névé, deuxième ramasse, je nargue Anne (ben oui, tout ma jeunesse a été passée à faire de la ramasse en Belledonne ou en Vanoise). je ne le sais pas encore, mais c'est une mauvaise idée. Piquée au vif, elle tente de me suivre ... et se ramasse (la technique porte si bien son nom). Elle glisse sur quelques mètres. Elle se relève en maugréant. Elle s'est un peu brulée. Je me fais agonir. Zut, elle n'avait qu'à pas me suivre... Je fais profil bas (comme avec le gardien de Marco e Rosa , voir épisode précédent)

L'orage passe, la descente est longue et agrémentée de (judicieuse ?) montée. J'avoue qu'on en a un peu plein les pattes. Je tente de négocier un échange de sac avec Anne, rien n'y fait, elle ne cède pas ! (pourtant je pense que j'y aurai gagné 4 ou 5 kilo...)

 

Le bas du téléphérique approche, je profte de ce retour à la civilisation pour prendre la météo auprès de ma routeuse météo : Sandrine (ma dulcinée). Ça reste toujours aussi incompréhensible que depuis 8 jours... Voilà la Diavolezza.

Et c'est parti pour une séance de stop. Un italien s'arrête et nous prend, il a une conduite à l'Italienne ! C'est à dire TRES sportive ! On est bien secoué pendant les 10 km de route, à peine le temps de voir la magnifique Biancograt entre deux virages. Les dépassements sont vifs, on se rabat en mode "queue de poisson rapide" ! L’estomac balloté, je sens l'acidité envahir mon arrière gorge. Heureusement Pontresina arrive vite et je n'aurais pas à repeindre l'habitacle... Le gars, sympa nous dépose à notre voiture. Je quitte le bolide avec joie tout en remerciant notre transporteur transalpin !

 

D'aucun affirment  que j'ai vomi dès qu'il a fait demi tour... D'autres pensent que c'est une légende !

 

Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m

Apoutsiak — OberlandSki de randonnéealpinisme3900 m

Konkordiahütte Blatten par l'Äbeni Flue

Dernier jour du raid à ski en Oberland

Après 4 4000, la fin d'ascension se fera avec des semelles en plomb et un souffle d'asthmatique...

Topo

De la Konkordiahütte, gagner la Konkordiaplatz, que l'on traverse vers l'ouest.

Remonter le Grosser Aletschfirn

Virer à droite, Nord après les points 3227 m et 3463 CNS pour rejoindre l'Äbeni flue firn.

Louvoyer entre les crevasses 3400 3500 m pour gagner le plateau glacière puis la grande pente Ouest de l'Äbeni flue. 3962 m

Carto fichier GPS

Fichier GPS de l'Äbeni flue au format GPX

Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m

Récit

 

Dernier jour du raid, et dernier jour de cette semaine à 4000 après la Nordend, la pointe Dufour, le Gross Grünhorn , et la Jungfrau, le programme a été bien rempli.

Dernier reveil de type Orangina par François, je me retrouve dans la salle à manger à mâchonner mes tartines de beurre qui ce matin ont du mal à passer.

Décollage, et drnière descente pour rejoindre la Konkordiaplatz.

Balais des frontales, je tente quelques photos, et certaines sont assez réussies.

Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m
Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m
Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m

c'est parti pour 6 ou 7 km de plat, presque comme chaque jour. Nous rattrapons un goupe d'anciens, ils doivent être 7 ou 8. Sous l'Aletschhorn, c'est très beau. Comme d'hab, Yves et François prennent les devants, comme d'hab', je lambine derrière. Je scrute ma montre, 2 heures qu'on a quité le refuge et 65 m dénivelé positif... UN RECORD !

Enfin ça monte, Yves se calle derrière moi, il se dit fatigué, et trouve mon rythme à sa guise. Nous montons tranquillement tandis que François file comme le vent. Passage entre les crevasses, je me retrouve à nouveau seul derrière. On va bientôt rejoindre le monde en provenance d'Hollandiahütte.

quelques crevasses plus tard, je propose à Yves et François de laisser les sacs pour les 300 derniers mètres, proposition qui rencontre l'approbation générale. Ca fait du bien je commençais à montrer de gros signes de lassitude.

Quel plaisir de skier sans sac !

Et pour une fois je suis devant, avec Yves et François à 30 cm de l'arrière de mes skis, parfois ça touche, je ne dis rien mais n'en pense pas moins !

Sans sac la dernière pente est relativement vite absorbée, voilà le sommet, joli panorama sur les 4000 environnants.

Il est temps de descendre. C'est parti pour une jolie descente de ce sommet qui est ... tout moche ! (ben oui c'est une dépose d'héliski, ça n'aide pas, pourtant on n'a pas trop été dérangé. )

On retrouve , les sacs, et les faux plats (descendants)

La Hollandiahütte devant nous, nous décidons de pique niquer au col. Et Yves m'offre les tant attendues sardines à la tomates, excellent mais tachant !

Je partage mon repas avec quelques choucas.

Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m
Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m

Puis c'est la descente, à fond, vers Blatten, tout se passe bien, nous descendons en rive droite alors que nous sommes montés en rive gauche. Nous amusant à la vue de nos traces, perdues dans le brouillard à la montée, on a presque tourné en rond... Quelques faux plats plus tard (ben oui, c'est ça l'Oberland), un peu de canard, des skis qui collent, nous arrivons à Fafleralp. Sous le soleil, les randonneurs arrivent nombreux. Et lambinent au soleil. La route est à présent complètement dégagée et une navette est mise en place. Nous la prendrons (10 CHF !) Ça économise 5 km de portage. Nous descendrons avec les musiques traditionnelles Suisse en fond sonore

La balade est finie, je me retrouve dans la 206 SW avec mes fix dans la joue et un bâton dans les flancs, mais ça, c'est une autre histoire (voir épisode 1)

Ski de randonnée : Äbeni Flue 3962 m
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Vidéo : Fletschhorn Face Nord : Voie des Viennois

Apoutsiak — vidéo - Les vidéos d'ApoutsiakvidéoValais3900 m

Fletschhorn Face Nord - Vienner route

3996 m

Mai 2012

 

http://img.over-blog.com/500x274/0/08/49/95/Ski-de-rando-2012/Ski-de-rando-2012-8304.JPG

 

 

 


 

Le 83ème 4000 !!!

Apoutsiak — humeur3900 m4000Valais

 

Et s'il y avait un 83ème 4000 !

 

P1010556Fletschhorn : Face Nord : Voie des Viennois 28 mai 2012

 

 

 

numérisation0004-2Extrait du topo suisse Guide des Alpes Valaisannes  de 1919  !

Fletschhorn : 4001 m

 

 

Après l'ascension du Fletschhorn, j'ai fait un truc que je fais habituellement : me plonger dans les vieux topos pour voir ce qu'ils en disaient à l'époque. Direction : le Guide des Alpes Valaisannes Volume III - Theodule Simplon de 1919 !

 

Quelle n'est pas ma surprise de trouver l'altitude du Fletschhorn : 4001 m

Serait ce le 83ème 4000 ?

Y avait il plus de neige en 1919 ?

Les appareils de mesure etaient ils si imprecis ?

 

Le doute s'installe pour mon plus grand bonheur !

Doute d'autant plus important que lorsqu'on voit que les mesures diverges en fonction des sources

CNS moderne : 3984 m 50 (voir ci dessous!)

 

Carte sommet Fletschhorn

 

 

 

Pour info, la carte italienne ne va pas jusqu'au Fletschhorn (donc pas d'altitude !)

 

Camp to Camp 3984 m

Wikipedia annonce 3993 m

Gipfelbuch annonce  également 3993 m

La Carte Michelin indique 3993 m

Sur le site anglais UKC (UK climbing .com ) : l'altitude indiquée est de 3929 m ! le mystere s'epaissi !Quoi qu'il doit sans doute s'agir de l'antécîme coté Simplon !

 

Et sur le GPS Mapsource ça donne 3993 m

 

 

 


carte-gps.jpg

 

 

 

 

Que d'imprécisions, je me décide à aller voir mon altimètre... et :

 

P1050290-2.jpg4005 m !

 

Bon, c'est vrai que je ne l'avais pas recalé le matin (grave ERREURE !) donc l'incertitude reste !

 

alors , quelle est l'altitude du Fletschhorn

Serait ce le 83ème 4000 ?

 

img082-2.jpg

 

documents :

Cliquer sur les images pour les agrandir !

 

img082.jpg

 

numérisation0001

 

numérisation0003

 

numérisation0004

 

Photos

 

Ski-de-rando-2012-8275-Fletchhorn.JPGFletschhorn face Nord vu du Hubschhorn au dessus du Simplon (à gauche : le Lagginhorn)

 

 

Ski-de-rando-2012-8293.JPGFace Nord du Fletschhorn vue du Simplon

 

 

Ski-de-rando-2012-8304.JPGFletschhron face Nord vu du Böshorn

La raison de mon ascension !

 

Fletschhon-vu-du-Lagginhorn-2.jpgVu du Lagginhorn, le 4000 le plus proche, difficile de juger !

 

P1020292-2.jpgDepuis l'alphubel en 2011, la triplette Fletschhorn, lagginhorn Weissmies

 

Ski-de-rando-2012-0763.JPGles même , du même endroit, mais l'été !

 

 

Faites vos remarques, suggestions, observations dans les commentaires

Note:  cet article n'a rien de très sérieux même si les données sont réelles !

Fletschhorn 3996 m : face Nord - Voie des Viennois

Apoutsiak — Ski de randonnée3900 mValaisalpinisme

Magnifique course sur l'un des plus gros "non 4000 !" J'en rêvais !

 

 

 

 

P1010556

 

Topo

 

De Egga remonter la Route du Rossbodelstafel

Se garer au plus haut (pour nous 1900 m) attention, zone avalancheuse l'hiver !

 

Remonter la combe qui mène au Griessernu Gletscher et la basculer plein Sud vers le col où se situe le Fletschhornbivouac ou bivouac Piero de Zen

(9 places)

 

Du bivouac longer le Rossbodegletscher puis gagner le pied de la face.

Passer la rimaye

remonter la face 700 m environ 45° au départ 50° ensuite en passant à droite des rochers

Sortir sur l'épaule

Gagner par l'arête puis le replat le sommet, le bon est à droite !

 

P1010642 générique 2

 

Retour

Par le même itinéraire sir les conditions le permettent (solution adoptée)

Par la breitloibgratt (arête Nord Est) qui part du sommet 3927 m CNS, descendre jusqu'à 3300 m environ puis rejoindre le bivouac par le glacier

Par la voir normale du Fletschhorn sur la Weissmieshutte Kreuzboden et Saas Grund (problème : le retour à la voiture = 70 km)

 

 

 

Carto fichier GPS

 

Fichier GPS au foramt GPX

 

 

Récit :

 

Ce 3900 m me faisait languir depuis longtemps !

je l'avais repéré lors de notre séjour à l'hospice du Simplon. Du sommet du Boshörn , la vue est magnifique ! Je savais que lorsque la face serait en conditions, il fallait aller la gravir. J'avais repéré sur une photo de camp to camp une face en neige datant de 15 jours, les conditions étaient là !

 

Début de Week-end à la recherche d'un partenaire de cordée, pour les partenaires habituels, ça tombe à l'eau, annonce sur C2C et skitour, Stéphane viendra avec moi sur le Nadelhorn Vendredi et Samedi, pour Dimanche Lundi, je ne parviens pas à trouver quelqu'un (failli partir avec le boss de skitour quand même...)

Au retour du Nadelhorn, j'appelle mon Yan Giezendanner personnel : ma femme, elle m'annonce beau Dimanche, et beau mais voilé Lundi, c'est décidé , je tente le coup.

Je file à l'hospice du Simplon ou le chanoine me fait comprendre qu'il y aura du portage. Je discute avec un journaliste de 24 h (je crois ) pendant le repas du soir, skieur de randonnée, nous passons un bon moment à table.  Je profite du lieu et de la douce nuit (8 h au lit, 11 h de dodo ! ) me remet quelque peu en forme pour les 2 jours à venir.

J'étudie fébrilement toutes les hypothèses : celle qui tient la corde c'est de gravir la face Nord pour redescendre sur Saas Grund  et ses trotin'herbes (monstertrotti), avec un gros souci, revenir en stop au col du Simplon (et à la voiture..., loin de tout  ) Je prévois 3 ou 4 h de retour. Je découvre dans le topo du CAS une arête, la breitloibgrat (Nord Est) qui est en rocher pourri mais permet de revenir au bivouac en été en 2 h 30 (et éviterait le grand retour)

Dernière option, redescendre par la face Nord.

 

Bon, ce matin, ça commence mal,  je me plante de chemin à Egga, et remonte une route à la C... pour me retrouver dans un alpage à 2000 m d'altitude, et me rendre compte, que je ne suis pas au bon endroit. (moi qui me suis moqué d'une fille en Nemo qui se plantait sur une piste à 4X4 dans la semaine ;-)  )  Redescente, et remontée, 1/2 h de perdu et 15 à 20 voitures garées sur le bord de la route (1900 m environ) , il me semble que le bivouac fait 9 places ... Stressss, ils dorment où tout ces gens !

On est déjà une dizaine à se préparer à la voiture...

 

Je démarre rapido, et oublie la carte sur le siège de la voiture (ben oui, je l'avais sortie pour trouver le BON départ) Je récupère au bout de 10 minutes un névé,  et croise un groupe de Suisse Allemand qui m'expliquent qu'ils ont tenté la face Nord mais que le brouillard les a fait s'arrêter à mi pente. Je poursuis, dans un brouillard peu épais, je pense que je suis le premier. Tout va bien. Derrière moi 2 italiens rencontrés à l'hospice, Fabio et Andréa.

Un court déchaussage et les Italiens me rattrapent. Nous progressons ensemble un moment. Ils font une pause, je poursuis et m'arrête sur un rocher du glacier (Griessernudgletscher)  faire une pause. J'entends l'eau, je décide d'en récupérer, ça sera ça de moins à faire fondre. Et hop, plus de 3 litres dans le sac ! Et hop, je repars, mais gros coup de fatigue dans la remontée vers le bivouac. Le temps se couvre. Andréa et Fabio sont une dizaine de minute devant moi. Et je peine avec mon lourd fardo !

Cette montée est loooongue ! Je suis peu en forme. A l'approche du refuge, on croise un gros groupe de raquettistes, en crampons à la descente dans une soupe infâme, les raquettes sur le sac ! Ben là, faudra m'expliquer. Parce que pour ce foutre des bons coups de crampons dans les mollets. Ils s'enfoncent jusqu'aux cuisses. Bon courage à eux pour la descente. Au bivouac , Andréa m'accueille en me disant : "Nous sommes 3" il y a là Max, un autre Italien !  Il se met à neiger, ça doit être passagé me dis-je, ma Yann Giezendanner de femme me l'a prédit dans les entrailles de volailles, euh non, en consultant météo Suisse. Moi qui comptait glandouiller  au col au soleil, pour passer une vraie après midi montagne. Je me retrouve dans le refuge 9 places à 4, puis à 6, Ben et Fred, 2 Français nous rejoignent.

Pique nique, papottage (de montagne) lecture (Charly 9 de Teulé)  et écoute de poadcast (j'ai du retard avec mes émissions d'histoire) sont les occupations de l'après midi.

L'ambiance dans le refuge est excellent en dépit de la promiscuité, et oui, le bivouac Piero de Zen fait 10 m2 environ !

 

On se décide pour un réveil à 4 h ( enfin quand je dis, on, c'est les autres qui ont décidés, perso, je me serais levé un peu plus tôt, mais bon, à 1 , je ne suis pas la majorité, loin de là  !)

Dehors, c'est la tempête, on entent par moment la neige tomber sur le refuge, je rêve que mes skis s'envolent dans le vent (j'en ai cauchemardé toute la nuit ) tout en maudissant ma prévisionniste météo de femme, si j'avais su, je serais rentré à la maison hier soir... Mauvaise nuit. 4 heure, un réveil sonne, Ben et Max se lèvent les premiers. Intérieurement je me dis, de toute façon, il fait pourri, j'attends que le soleil se file et je rentre à la maison ! Je glandouille sous les couvertures. Max annonce : il y a un peu de nuages en bas et en haut ! Je décide de me lever tout de même pour me faire une idée. Déjeuner frugal pour moi, et départ assez lent. Lever de soleil devant le refuge sur la face. Il y a un vent assez fort par moment. 2 Suisses montés directement du bas sont déjà loin. Nous partons les uns derrière les autres sur le Rossbodegletscher. Le vent nous balaye le visage pleins de neige. Ben et Fred me rattrapent au pied de la face. Encore pas la grande forme. Je décide de laisser les skis au dessus de la rimaye, j'ai décidé de redescendre par la face ! Et c'est parti pour 700 m de couloir, 45 ° au départ 50 ° sur la fin. Je me souviens alors des paroles de Matthieu concernant le Couturier : " le Couturier c'est long, surtout sur la fin".

Rapidement, la colonne d'alpinistes se met en branle, et rapidement, C'est Ben qui fait la trace. Incroyable, il trace à une vitesse étonnante, aussi vite que moi, qui ne trace pas ! Je me retrouve derrière Max, puis juste derrière Ben et juste devant Andréa. L'ambiance est bonne, j'essaie de conserver un rythme régulier. La partie finale, comme prévue, est longue. On a l'impression d'être en haut, et en en fait ... on n'y est pas ! Mais ça grimpe. Ben sort sur l'arête, je le suis, puis Andréa.  Plus que 150 pour le sommet. C'est reparti. Ben file vers le sommet de gauche, je vérifie sur le GPS, le sommet est à droite. Je trace 100 m ( en distance, pas en dénivelé !) Et voilà le sommet. 3995 m  plus ou moins, sur la carte suisse c'est noté 3982, sur le GPS 3995 m sur camp to camp 3996 m...

Je garderais bien 3996 m comme ça un bon saut de 4 m et on est à 4000 !

 

Ben me rejoins sur le bon sommet, puis les autres arrivent, on se congratule, je ne traîne pas, je dois tout descendre à pied quand les autres sont à skis !

je rejoins l'épaule et m'engage dans la face. Le haut est un peu délicat. Puis ça progresse. Je me prends pas mal de glaçons quand ils passent à skis dans la face. Mais ça ne dure pas ils sont rapido dessous ! et impressionnants !  La descente est laborieuse mais je progresse bien. J'arrive au goulet, signe que j'en ai parcouru plus de la moitié, puis la fin est en grosse soupe, je descends les pieds, laissant glisser mes mains sur la neige. Voilà les skis, quelques virages et le bivouac est là. Max est en plein rangement, les autres sont déjà partis, il m'offre de l'eau, je grignote un morceau et charge le sac pour la descente à la voiture. Ça descend pas trop mal, même si le sac est lourd. Dernier déchaussage (de l'année, je pense ) 10 minutes de marche et voilà la voiture avant le long retour à la maison .

Quel beau week end de montagne !

 

Merci à mes 7 accolytes pour le bon moment passé là haut

Merci à ma Yann Giezendanner de femme pour ces prévisions météo imprécises mais qui ont donnée du sel à cette course 

 

Photo

 

P1010503Depuis l'hospice du Simplon, la face a fière allure

je commence à douter ...

 

P1010513En montant au bivouac, le Fletschhorn

 

P1010529Bivouac Piero de Zen ou Fletschhornbivouac et raquettistes

 

P1010533bivouac Piero de Zen

 

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Dans le bivouac, pour l'instant, on n'est que 4

 

P1010551Le matin

 

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Lever de soleil sur l'Italie

 

 

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Lever de soleil sur le Fletschhorn qui s'embrase

 

P1010561Au pied de la face

 

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Derniers moments à ski

 

 

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Une avalanche en provenance de l'arête Nord Est

 

 

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bas du couloir

 

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Andréa vers les rochers du milieu

 

 

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Caravane d'alpinistes

 

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On progresse mais il en reste toujours un peu (Andréa)

 

 

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Andréa

 

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A la sortie de la face - Andréa

 

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Sur le plateau sommital

 

 

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Le Lagginhorn, gravi avec Engué

 

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Les 4000 de Saas Feee et dont le Nadelhorn gravi avant hier !

 

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Ben sur un sommet, moi sur l'autre, les autres arrivent

 

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Summit

 

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Ben me rejoint

 

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En bas de la face (on voit les traces)

 

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Pas peu fier

Ski de randonnée - Piz Palü 3900 m

Apoutsiak — Ski de randonnéeBerninaRaid à skiStephSophiealpinisme3900 m

 

Magnifique sommet à l'arête aérienne !

 

Topo

 

Du sommet des installations de la Diavolezza (2973 m) téléphérique, refuge Diavolezza dortoirs, gastronomie 3 étoiles !

Gagner le Vadret Pers 2757 m par une descente (hors piste balisé)

Mettre les peaux

Remonetr le VAdret Pers en direction du Vadret Pers palü, passer à l'ouest du point 3011 m. remonter au mieux le glacier (bande de crevasses- séracs  au milieu !) et gagner un replat avant la pente un peu plus raide qui mène à l'épaule du Piz Palü (rimaye) 3726 m ou l'on laisse les skis.

Remonter alors l'arête aérienne vers le premier sommet (3882 m puis le sommet principal 3900 m

 

Descente, par le même itinéraire jusqu'au Vadret Pers. Rejoindre alors le hors piste balisé, longer la rive gauche du glacier (crevasse) Sagl dal Vadert Pers et traverser le Vadret da Morteratsch (crevasses) remonter la morraine et gagner la cabane Boval 2495 m

 

1400 m ascension

1880 m descente

18 km distance

 

 

 

Carto GPS


Le fichier GPS de l'ensemble du raid en Bernina format GPX

 

Fiche visuGPX

 

Récit

 

Dans le brouillard et le jour blanc !

 

 

 

La journée l'annonçait... Beau toute la semaine sauf... le Lundi et , nosu étions Lundi !

Départ aux aurores de la Diavolezza, comme souvent je suis prêt rapido avec un petit déjeuner digne du repas de la veille : excellent  (avec croissants ...)

 

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Hésitation dès le départ sur l'itinéraire à suivre , mais finalement nous retrouvons le hors piste balisé qui ramène sur le glaicer (j'ai un peu de mal avec la notion de hors piste balisé, mais bon !) Bref, ce départ, pour moi, c'est le rêve : une piste hyper tracée, avec des énormes bosses et qui a eu la bonne idée de geler cette nuit !!!  et en plus ,c'est un peu raide ! Je me fais balader par les bosses qui décident pour moi, des virages, des tout droit, des basculement. Steph m'avait prévenu, mes nouveaux skis vibrent à haute vitesse. Ca n'est rien de le dire... Ils vibrent même à faibel vitesse. Tandis que Sophie file comme le vent, Steph lui s'applique à contourner chaque bosse pour offrir au spectacteur une courbe parfaite et une maitrise impeccable de son art ! le ski ! Bon, pour obtenir un bon résultat, Steph ne skie pas très vite et on arrête as de l'attendre... mais bon, il skie propore et fluide, lui !

 

P1010460

 

Vient alors une traversée pour rejoindre le plat du glacier avec des trous dans la traversée et, je finis par déchausser , avec mes fix TLT avec lesquelles je n'ai pas beaucoup skié (pour ne pas dire pas du tout)

(Pour le prophane, des fix TLT sont des fix de rando très légères mais qui sont assez merdiques à mettre en particulier sur neige dure ou verglacée et en dévers ce qui est le cas dans ce récit !)

 

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Revenons au récit

Je peste, je sue, il faut faire bonne figure le ski refuse de tenir à plat, je me tords les chevilles et les genoux afins que la chaussure et la fix soit dans l'axe, rien n'y fait. Steph et Sophie sont loin. Pétard de fix, avec mes bonnes vieilles silvretta, ça ne serait pas arrivé. Je finis par cahusser en tenant manuellement le ski. Au moindre déséquilibre je descends directement sur le plat du glacier... sans skier ! La chute menace ! Ouf, la technique fonctionne. Je me redresse , étourdi par mon séjour tête en bas, yeux fixés sur la fixe ! et repart doucement afin de ne pas recommencer la douloureuse experience ! Au loin, le Palü et ses pentes raides m'attend, le sourire au lèvre !

 

Plat du glacier (Vadret Pers) , peautage, c'est parti. pour la montée ! Nous restons grouper pour ce début d'étape, il fait encore beau, enfin quand je dis beau, il fait surtout encore "visible" : gris plafond à 3000 m et nous montons ... à 3900 m, c'est pas gagné. Dépot des ski, je fais un point GPS qui permettra de retrouver le matos dans un éventuel (probable ?!?) mauvais temps !

 

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Ca repart, je laisse Steph tracer devant, je me tiens à distance, le but pour moi est de ne pas bruler mes cartouches, je n'ai pas beaucoup fait de ski de rando cette année (la fauute au manque de neige dans le Jura !) et je ne connais pas ma forme ! Steph trace... lentement ! Je m'inquiete , ça doit être dur aujourd'hui ! Je le suis tranquillement, Sophie ferme la marche. Vers 3300 m il me propose de passer devant. Quand je dis poropose, je l'ai plutôt ressenti comme une imposition ! Parceque moi, je n'avais aucune envie de tracer, j'etais bien dans les roues, à glandouiller derrière dans la trace ! En plus, j'ai bien vu qu'on arrivait au passage entre les séracs, et je n'ai aucune envie de jouer au Bizuth suicide ! De mes états d'âme, je n'en fait pas part et je passe devant, essayant de faire une trace pas trop raide (oui, sophie m'a fait toute sa thorie sur les traces trop raides alors j'essaie de lui faire plaisir, comme ça elle dira du bien de moi dans son blog ...)

Bref, je trace, pas trop raide et j'arrive AU PASSAGE entre les séracs avec sans doute des crevasses... Ca passe relativemetn bien avec de bons gros séracs menaçants au dessus, mais le passage est relativement aisé. J'attends Steph et Sophie ensuite. Nous repartons sur des pentes plus cool pour une pause sous les pentes raides avant l'épaule où nous faisons une pause.

 

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Aprs la pause, tout se complique : visibilité réduite, pente raide, traces trop raides (y a pas que sophie q'aime pas les pentes trop raides !) Je suis Steph qui essaie de tracer dans une neige relaivement dure et raide !  Sophie est en dessous. Nous pénétrons dans le brouilalrd, par le dessous... Blanc est la couleur du jour, et nous sommes les seuls contrastes dans ce coton ! Steph me fait passer devant (encore !) flute, j'etais bien, derrière. Je finis par mettre les couteaux, ce ui rend facile cette dernièr partie. Au dessus, on ne voit rien, j'attends une éclairicie, pour voir l'épaule, la trace, les pentes grises de l'arête et pouvoir trouver le meilleur endroit pour acceder à celle ci ! Sophie et Steph me suivent, j'essaie de ne pas prendre trop d'avance pour ne pas les perdre (de vue !)

Passage un peu raide pour monter sur l'arête, les couteaux tiennent, voilà l'épaule et la base de l'arête, je déchuasse en attendans mes compagnons !

Mais que font ils, les minutes passent et je ne les vois pas. Je finis par sortir l'ARVA, 44 m... 46 m ... 44 m Ils n'avancent pas. Ils ont du déchausser  sous la rimaye et monter à pied (crampons piolet) Je les entends... et fini par les voir arriver quelques minutes plus tard...

 

Je m'encorde à eux au milieu ( moi qui déteste être aumilieu, je suis servi !) Etc'est parti, Steph part devant, dans les grosses marches de l'arête, rien de très difficile ! à gauche et à droite, le vide, enfin pas tant que ça, parce que le vide tombe rapidment dans le brouillard !

Sommet, nous nous congratulons et faisons une pause de courte durée, je prends le GPS pour vérifier, nous ne sommes qu'à l'antécîme Est 3882 m, 18 m sous le sommet ! Nous repartons vers le vrai sommet du Palü dans le blanc complet, GPS pour vérifier la direction et c'est reparti,  arête étroite puis plus large et voilà le sommet principal 3900 m. Thé de marche ... isostar... balisto.

 

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Et c'est parti pour la descente. Aucun problème, nous rejoingons l'épaule puis la rimaye ! Il faut rechausser, le vent s'est levé, il se met à neiger, une sorte de grésil  au départ puis des gros flocons, la visibilité est toujours réduite !

 

Comme à mon habitude, je pars derrière, ça permet de mieux distinguer le relief, les autres me servant de poitns de repère ...  Sophie est devant, nous suivons... Elle hésite, je suis sur de notre position nous vérifions au GPS où nous nous situons par rapport à l'aller... No problem... à part ce jour blanc qui nous empêche de bien distinguer la pente et de bien profiter de cette descente.  Je finis par passer devant... Et quand on est devant, c'est chasse neige obligatoire (ou presque)  pour absorber les ruptures de pentes en ne pas se faire surprendre ...  J'essaie d'enchainer quelques virages. Et pour l'entrée entre les séracs, c'est encore bibi qui s'y colle. Avec mon fidèle GPS, nous retrouvons notre chemin  comme le petit poucet avec ses cailloux !  Nous poursuivons dans les pentes, skions un peu quand la visibilité s'améliore et trouvons le matos, toujours au GPS.

 

Objectif suivant : rejoindre la cabane de Boval

Nous repartons, chargés comme des mules ! Je pars devant sur le grand glacier. au loin j'apperçois des skieurs. mon objectif, les reoindre, ils nous serviront de point de repère. Je file, et quand je me retourne, je vois qu loin que Sophie est tombé et que Steph est à son chevet. Elle est tankée comme une voiture du Paris Dakar sur une dune Marocaine. Steph, en Chevalier Servant, aide sa belle à se relever, usant de sa puissance et de ses connaissances en "manut" pour relever la belle !

Quand elle arrivera à moi, Sophie trouvera une bonne excuse : la fix serat mal reglée compte tenu du poids de son sac ! ( sans regler la fix, elle poursuivra le raid sans problème...)

 

Passage un peu crevassé, jonction entre deux glaciers (Vadret Pers et Morteratsch) Il faut repeauter pour gagner le refuge de Boval. Nous rencontrons un groupe anglophone (Ecossais Anglais et Americains qui viennent de buter dans la montée à Marco e Rosa) et partons juste derrière eux pour Boval !

Je file devant. je remonte la morraine et dans la descente un peu raide sur l'autre versant, je me prends une gamelle monstrueuse ! pile en face du refuge, que faire, rebasculer de l'autre coté de a morraine, me changer et repartir au refuge pour arriver incognito, mettre un loup, baisser les yeux lors de mon arrivée et essayer d'éviter lazzis et colibets .... J'opte pour cette dernière solution et les Britishs ont la politesse de ne pas hurler de rire en me voyant arriver. Steph et Sophie, par chance n'ont rien vu de mon exploit (ils étaient encore de l'autre coté de la morraine et la descendent prudemment... )  Le soleil est couché. Dans le refuge, nous retrouvons également 8 membres du CAF de Marseilles qui effectuenr également un raid en Bernina. Marseillais et écossais ont tenté de remonter le glacier de Morteratsch, mais les conditions n'étaient pas idéales avec la neige, ils ont du stopper à 3300 m environ et n'ont pas pu atteindre le refuge Marco e Rosa.

 

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Nous décidons de changer de programme et de traverser vers la cabane Coaz le lendemain en passant par le Piz Tschierva .

Steph a quelques soucis avec sa chaussures de ski. Il répare le tout à coup de piolet et de scotch Américain ! Ils sont forts, ces américains !

 

 

 

 

 

 

 

 

Raid à ski en Bernina 2011

 

Les liens au jour le jour

 

J1 : But au Munt Pers


J2 Piz Palü

cabane Diavolezza - cabane de Boval

 

J3 Piz Tschierva 

cabane de Boval - cabane Coaz

 

J4 Il Chaputschin

 

J5 Fuorcla da la Sella

cabane Coaz - refuge Marco e Rosa

 

J6 terrasses de Bellavista

refuge Marco e Rosa - refuge Marinelli

 

J7 Passo di Sasso Rosso

Refuge Marinelli - Alp Grüm

Les 3900 m !

Apoutsiak — humeur3900 m

panorama-Obergabelhorn-Dent-blanche-lever-de-solei

 

Et oui, nous faisons trop la course aux 4000, délaissant au passage de magnifiques courses à 3900 m !

 

Oberland
 

 

Ebnefluh  3962
Bietschhorn     3934m
Eiger     3970m
Gross Wannenhorn     3905m
Klein Grünhorn     3913m

Mont Blanc

 

Aiguille d'Argentière     3901m     
Aiguille Centrale NW de Tré la Tête     3917m     
Aiguille Centrale SE de Tré la Tête     3930m     
Aiguille Sans Nom     3982m     
Aiguille de Tré la Tête     3931m
Grandes Jorasses - Pointe Young     3996m
Mont Mallet     3970m     
    
Ecrins Oisans


Ailefroide     3955m     
Ailefroide Centrale     3927m     
Ailefroide Occidentale     3954m     
Ailefroide - Pointe Fourastier     3908m
La Meije     3983m
La Meije - 3ème Dent     3951m
La Meije - Doigt de Dieu (pic central)     3973m
La Meije - Grand Pic     3982m
Mont Pelvoux - Pointe Durand     3932m
Mont Pelvoux - Pointe Puiseux     3943m
Pic Sans Nom     3913m     

Grison


Piz Argient     3945m
Pizzo Palù     3900m
Pizzo Scerscen     3971m
Piz Roseg     3937m
Piz Zupò     3996m

Grand Paradis - Italie
 

 

Grivola     3969m

Ortler 3905 m



Valais
 

Adlerhorn 3988 m

Fletschhorn     3982m

Grand Cornier     3962m
Schalihorn     3974m

Ulrichshorn  3925 m

Jägerhorn 3970 m

 

Pour info, dans ma courte carrière, j'ai déjà gravi l'aiguille d'Argentière par deux fois (glacier du milieu et couloir en Y, l'aiguille Nord de Tré la tête. J'ai fait une tentative sur le Gross Wannenhorn avec le CAF de Besançon, et une sur le Trugberg mais il me semble que nous n'avions atteint que le sommet d'hiver....

Dans les Ecrins, j'ai fait l'Ailefroide Oreintale avec Thib, et le Pelvoux pointe Puisieux , la traversée de la Meije avec Claire (toutes les pointes miam !) (sans compter la Meije Orientale !

Mon Objectif : le Fletschhorn, soit par sa magnifique face nord soit en point de départ d'une longue traversée avec bivouac vers le Weismies en passant par le Lagginhorn, 2 4000... désolé ! L'autre objectif : un raid dans la Bernina avec le Piz Palu ET la Bernina !

 

La liste est sans doute (très) incomplete, je me suis basé sur le fichier C2C en enlevant les sommets hors alpes. Aucun souci pour en rajouter ! N'hésitez pas à me contacter ! (Merci à Laurent et Moorkpour l'amélioration de la liste)

 

Pour info les 3 sous 4000 sont

Le Piz Zupo : 3996 m

La pointe young aux Grandes Jorasses... dur 3996 m

et la sacrosainte Meije 3983 m

 

vue_du_sommet_du_boschhorn_-_le_fletschorn.jpg

Traversée de la Meije 3987 m : Grand Pic - Doigt de Dieu (refuge du Promontoire - refuge de l'aigle)

Apoutsiak — alpinismeMassif des EcrinsLes 100 plus belles3900 m

 Et non, vous ne rêvez pas, je l'ai fait !!! sommet mythique pour moi, avec ses passages importants : (crapaud-  pas du chat - cheval rouge - campement des demoiselles - glacier carré - couloir duhamel - dalle de Castelnau et impressionante dalle des Autrichiens (un peu dur le IV quand le rocher est hyper froid !)

Bref, une météo mauvaise la veille, mais de bonnes conditions sur place. Merci à Claire de m'avoir accompagné sur ce sommet.

Je conseille la nuit à l'Aigle, le gardien, le refuge et la bouffe sont exceptionnels !

 

Je mets le topo photo en ligne dès que je peux ( si quelqu'un a la photo de la face sud de la meije, ça m'arrangera, pour nous, il y avait du brouillard !)

 

Arrivé au refuge du Promontoire

météo : brouillard et pluie : j'ai bien cru prendre un but avec le regel nocturne : eau + regel = verglas

Sous le Grand Pic, zones de Verglas et neige sur certains rochers

 

 Le Doigt de Dieu vu du Grand Pic

remontée de la Brêche Zigmondy dans un couloir en neige et glace à l'aide des cables

 

12 h 30 après avoir quitté le refuge du Promontoire, après avoir coincés deux rappels sur 7 ou 8 installés , nous atteignons le refuge de l'Aigle ( refuge à l'ancienne, gardien **** bouffe**** BRAVO !